ELECTIONS EUROPEENNES UNE NETTE PROGRESSION DE L'EXTREME-DROITE

Les tendances politiques au sein de l'Union européenne (UE) dévoilent un redimensionnement des forces, avec les groupes de droite radicale Identité et Démocratie (ID) et Conservateurs et Réformistes européens (CRE) émergeant respectivement en troisième et quatrième position dans les intentions de vote. Cette dynamique s'installe malgré le recul du parti italien Frères d’Italie (CRE) dirigé par Giorgia Meloni, au profit de la gauche en Italie.

Les dernières projections consolident la position du groupe ID en tant que troisième force politique au sein des États membres de l’UE, avec 12,5 % des intentions de vote et 93 sièges. Notamment, le groupe ID domine en France avec le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen, aux Pays-Bas avec le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders, et en Autriche avec le Parti de la liberté (FPÖ). Cette montée en puissance transforme le paysage politique de l'Union, déplaçant la Ligue italienne de sa position prééminente.

Majorité de blocage
La France, l'Allemagne et les Pays-Bas émergent désormais comme les plus grands partis nationaux, dépassant la Ligue italienne avec respectivement 27, 21 et 12 sièges, reléguant cette dernière à seulement 8 députés européens. Cette redistribution des sièges souligne la nécessité pour les groupes politiques de s'adapter à cette nouvelle réalité.

La possibilité d'une majorité de blocage à droite, regroupant ID, CRE, le Parti populaire européen (PPE) et le Fidesz de Viktor Orbán, pourrait atteindre plus de 367 sièges. Iratxe García Pérez, présidente du groupe des Socialistes & Démocrates (S&D) au Parlement européen, critique le PPE pour ce qu'elle qualifie de « normalisation » de l'extrême droite, soulignant les implications pour les citoyens de l’UE.

L'évolution des alliances politiques après les élections devient un élément clé, avec le secrétaire général du PPE, Thanasis Bakolass, envisageant une coalition pro-UE avec les socialistes, les Verts et les libéraux, mettant l'accent sur le besoin de politiques environnementales pragmatiques.

Les socialistes se maintiennent

Dans ce contexte, le groupe S&D maintient sa position en gagnant un siège supplémentaire, totalisant désormais 143 sièges. Les socialistes restent en tête en Suède, en Lituanie, en Roumanie et en Belgique. Les rumeurs entourant la possible nomination du commissaire européen Nicolas Schmit en tant que tête de liste des socialistes de l’UE suscitent des interrogations, pouvant avoir des répercussions sur des figures telles que Marc Angel.

Le PPE perd un siège

Le PPE perd un siège, atteignant 178, mais conserve son leadership dans neuf États membres.: Grèce, Bulgarie, Lettonie, Finlande, Pologne, Allemagne, Slovénie, Croatie et Espagne.

Le groupe de la Gauche voit sa représentation diminuer à 37 sièges, enregistrant des victoires notables à Chypre et en Irlande. Les Verts/ALE poursuivent leur déclin avec 50 sièges, une baisse de 24 par rapport à 2019, reflétant les changements dynamiques au sein de l'arène politique européenne.

En France Jordan Bardella, jeune étoile montante de l'extrême droite

"L'échéance des élections européennes s'annonce ardue pour la majorité présidentielle", a déclaré Jordan Bardella, président du Rassemblement national (Identité et démocratie, ID), lors de ses vœux à la presse le 15 janvier. Les récents sondages en France attribuent plus de 28 % d'intentions de vote au RN, reléguant la coalition Renaissance (Renew Europe) de la majorité présidentielle à environ 18 %.

La liste dirigée par Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen, affiche une crédibilité de 5 à 8 % des intentions de vote, un score significatif puisque 5 % suffisent à envoyer un candidat au Parlement européen. Le RN et ses alliés souverainistes, prônant une " Europe de coopération entre les nations ", s'opposent aux partisans d'une Europe plus intégrée parmi les libéraux, les socialistes, les écologistes et une partie du PPE.

Le programme du RN met l'accent sur le besoin de " redonner de la voix à la France en Europe ", face à ce qu'ils considèrent comme un " véritable coup d'État fédéraliste en cours de préparation ". Jordan Bardella se dit prêt à mener un " combat civilisationnel " dans cette perspective.

La nomination de M. Attal en tant que Premier ministre vise à insuffler un nouvel élan au second quinquennat de M. Macron, quelques mois seulement avant un scrutin européen qui devrait largement favoriser le Rassemblement national (RN), avec une avance de 10 points selon les derniers sondages par rapport à la coalition Renaissance. Le jeune premier ministre est salué comme"« télégénique, fluide et pugnace " face à Jordan Bardella, la jeune étoile montante de l'extrême droite politique française, précise M. Rahman.

Face à la nette montée des intentions de vote pour l'extrême-droite, rien d'étonnant à ce qu'Emmanuel Macron a joué son joker Gabriel Attal pour contrer Jordan Bardella...

Bien que la nomination de M. Attal puisse temporairement influencer les sondages en faveur du gouvernement, M. Gallard prédit que cela est peu probable de durer jusqu'à la veille des élections, qui sont prévues du 6 au 9 juin 2024.




Alize Marion pour DayNewsWorld