LES CINQUANTE ANS DU GIGN 

UNITE D'ELITE DE LA GENDARMERIE NATIONALE

"Sauver des vies au péril de la sienne". En ce vendredi 1er mars, le GIGN fête ses 50 ans. Spécialisée dans les opérations à risque, l'unité d'élite de la gendarmerie nationale a construit sa renommée autour d'interventions spectaculaires souvent liées à des prises d'otage, parfois de nature terroriste. Mais le GIGN dispose de prérogatives bien plus larges.

Création du GIGN en 1974

Si le GIGN a vu le jour en 1974, peu de temps après l'attentat de Munich en septembre 1972, il ne s'agit pas de la seule affaire qui a poussé la Gendarmerie française à réfléchir à la création d'une force spéciale.

Deux affaires emblématiques et douloureuses, qui s’étaient déroulées une en 1969 et une en 1971, ont poussé à se rendre compte que des opérations avec des gens pas entraînés pour cela conduisaient à des drames.

La première de ces affaires est celle de Cestas qui a eu lieu en février 1969 ; Un père ayant perdu la garde de ses deux enfants met ses menaces à exécution et les tue .

L'autre affaire, elle aussi largement médiatisée, s'est déroulée en septembre 1971 dans la maison d'arrêt de Clairvaux. Deux détenus, Claude Buffet et Roger Bontems, prennent en otage l'infirmière et un gardien. Et les égorgent froidement.

Ces deux drames ont douloureusement impacté, «la Gendarmerie dans son ensemble mais aussi au niveau de l'opinion publique où on acceptait de plus en plus mal que la Gendarmerie n'ait pas les moyens pour intervenir.», selon le fondateur du GIGN Christian Prouteau SUR Cnew. "C'est malgré tout, c'est Munich qui a forcé la décision" de la création du GIGN.

Face à cette multiplication des drames, des prises d'otage et des détournements d'avions (80 pour la seule année 1969), l'idée d'une force d'intervention spéciale prend de l'ampleur.

Unité d'élite de la gendarmerie nationale

Cette unité d'élite de la gendarmerie nationale, spécialisée dans les missions périlleuses et les gestions de crise a mené plusieurs interventions marquantes, de Loyada à Djibouti en 1976, avec la prise d'otages d'un bus d'élèves , à Ouvéa en 1988, en passant par l'aéroport de Marignane en 1994. Plus récemment, le GIGN a notamment prêté main forte au RAID, lors de l'assaut de Dammartin-en-Goële en 2015, destiné à neutraliser les frères Kouachi, coupables de l'attentat contre Charlie Hebdo le 9 janvier de cette année. C'est également le GIGN qui fut aux manettes lors des négociations avec Radouane Lakdim, le meurtrier d'Arnaud Beltrame à Trèbes en 2018, finalement abattu.

Avant d'intervenir, le GIGN doit d'abord être alerté par ce que l'on appelle un "primo-intervenant".

Des missions de gestion de crise

Les missions du GIGN sont multiples : prise d’otages, intervention dans les trains, les sites sensibles comme les centrales nucléaires, protection rapprochée, surveillance d’individus dangereux, opérations de flagrant délit, extorsions de fonds… Des actions qui s’inscrivent dans tous les domaines comme le contre-terrorisme aérien, maritime… Depuis l’origine, les hommes du GIGN ont mené des opérations célèbres et sur des zones de crise multiples en France comme à l’étranger, libérant ou évacuant plus de 600 otages et 700 ressortissants français et étrangers menacés.

L'unité est également impliquée dans la protection du président de la République à travers le GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République).

De façon plus discrète, le GIGN dispose d'une partie renseignement et dispose de moyens spécifiques pour mener à bien ces missions.

Enfin, l'action du GIGN s'étend à l'étranger où il participe à des formations et partage l'expertise de la gendarmerie nationale sur des terrains de guerre. Le GIGN assure, par ailleurs, la sécurité de l'ensemble des ambassades de France à travers le monde. Les militaires disposent même d'une capacité d'intervention dans le cas où il s'y passerait quelque chose.

Une prérogative rendue possible par l'extraterritorialité de ces ambassades.




Jenny Chase pour DayNewsWorld

RACHIDA DATI DEMANDE LE CLASSEMENT 

DE LA TOUR EIFFEL 

AUX MONUMENTS HISTORIQUES

Rachida Dati, actuelle ministre de la Culture, a profité d'une actualité brûlante autour de la Tour Eiffel pour attaquer son adversaire de toujours, Anne Hidalgo. 

La célèbre Dame de fer est fermée depuis le lundi 19 février pour cause de grève, les salariés et syndicats reprochant à la mairie de Paris une mauvaise gestion financière du monument Aussi la ministre a-elle écrit jeudi, sur Twitter, qu’il serait nécessaire de demander le classement de la tour Eiffel aux monuments historiques, assurant ne pas comprendre pourquoi la maire de Paris ne prenait pas cette initiative.

Une classification qui paraît urgente au vu de l’état actuel de délabrement de la tour Eiffel.

La tour Eiffel est inscrite aux monuments historiques depuis le 24 juin 1964.

Les monuments historiques sont nés vers 1830, quand l' Etat commence à préserver le grand patrimoine de la France. La première liste des monuments historiques est publiée en 1840. N'y apparaissent que des monuments préhistoriques, des bâtiments antiques et médiévaux. La définition va évoluer au cours des siècles pour s'étendre.

En 1925, une deuxième catégorie est créée : l'inscription à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, que l'on ouvre à du patrimoine plus récent. La tour Eiffel est donc inscrite à cet inventaire en 1964, alors qu'elle n'a alors que 75 ans.

Cependant, elle n'est pas classée et les édifices qui le sont bénéficient d’avantages fiscaux, de subventions pour les travaux de préservation, et peuvent être soumis à des obligations de conservation strictes pour assurer la protection du patrimoine. Pour être éligible à cette classification, il faut présenter un intérêt public sur le plan historique et artistique. La tour de Gustave Eiffel correspond parfaitement à ces critères.Aujourd'hui elle est simplement inscrite à l'inventaire.

Une occasion pour la future candidate à la mairie de Paris en 2026 de pointer une énième fois l'incompétence de sa rivale Anne Hidalgo.




Emily Jackson pour DayNewsWorld

MAIS QUI POUR SAUVER LA MACRONIE 

AUX EUROPEENNES

Tous les partis politiques ont leur tête de listes pour les européennes et ont déjà attaqué leur campagne. François-Xavier Bellamy (LR), Manon Aubry (LFI), Raphaël Glucksmann (Place publique, PS), Marie Toussaint (ELLV) ou encore Marion Maréchal (Reconquête!) sillonnent la France. Jordan Bardella , lui, caracole en tête des sondages depuis sa désignation le 3 septembre dernier. 

Le président du RN creuse même l’écart avec la liste de la majorité présidentielle, la devançant de plus de 10 % dans une enquête de l’Ifop du 11 février récoltant 29 % contre 19 pour une majorité présidentielle sans tête. Mais qui pour porter le drapeau de Renew, le groupe politique de Renaissance aux élections européennes du 9 juin prochain ?

Cette stratégie d’annonce tardive de tête de liste de Renaissance serait voulue selon un député Renew : 

"Dès lors qu’on n’a pas de figure, elle évite les critiques". 

Avec le risque de laisser les opposants prendre la lumière, à l’instar de Raphaël Glucksmann, qui peut récupérer les votes de l’aile gauche Renaissance, déçue du virage à droite du nouveau gouvernement Macron

Mais la vérité semblerait moins reluisante pour la Macronie .

Des personnalités connues ont refusé l'offre. Thierry Breton commissaire européen, Julien Denormandie, ex-ministre de l’Agriculture, ont déjà dit non et les anciens ministres Olivier Véran et Clément Beaune semblent distancés. 

Selon l’Ifop, le meilleur rempart contre Jordan Bardella serait l’eurodéputée Valérie Hayer, nouvelle présidente du groupe Renew au Parlement européen et fille... d’agriculteur. Hier matin, c’est l’ex-journaliste et eurodéputé Renaissance Bernard Guetta qui a fait acte de candidature.

Un choix par défaut que devra acté en dernier ressort le Président d'un parti de marionnettes. 




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

FACE A L'AFFLUX DE CLANDESTINS ET UNE DELINQUANCE HORS NORME 

LA FIN DU DROIT DU SOL A MAYOTTE

La dernière annonce suffira-t-elle à rétablir un sentiment de sécurité aux habitants de Mayotte ? Arrivé ce dimanche à Mayotte, Gérald Darmanin y annonce sa volonté de mettre "fin au droit du sol" sur l'île confrontée à une importante crise migratoire. "Il ne sera plus possible de devenir français si on n'est pas enfant de parents français, nous couperons l'attractivité qu'il y a dans l'archipel", a explicité le ministre de l'Intérieur.

"Nous allons prendre une décision radicale, qui est l'inscription de la fin du droit du sol à Mayotte dans une révision constitutionnelle que choisira le président de la République [...] C'est une mesure extrêmement forte, nette, radicale, qui évidemment sera circonscrite à l'archipel de Mayotte", a-t-il indiqué.En outre, a-t-il précisé, la suppression du droit du sol à Mayotte permettra de "mettre fin au visa territorialisé", un dispositif qui empêche les détenteurs d'un titre de séjour à Mayotte de venir dans l'Hexagone et dont la suppression est une des revendications des "collectifs citoyens", qui paralysent depuis trois semaines l'île avec des barrages routiers installés pour protester contre l'insécurité et l'immigration incontrôlée. Selon le ministre, la suppression des titres de séjour territorialisés doit être actée dans un projet de loi Mayotte qui sera étudié à l'Assemblée nationale "dans les semaines qui viennent".

Plus de 150 000 clandestins

La mesure exceptionnelle annoncée par Gérald Darmanin entend calmer la colère d’une partie des habitants de l’île qui bloquent depuis le 22 janvier la circulation de grands axes routiers. Le collectif des « Forces vives de Mayotte » maintient des barrages aux quatre coins de Mayotte, sur les routes et sur le port, paralysant la circulation et perturbant la vie économique du département.

Ils se dressent contre l’insécurité et la délinquance, en lien avec une immigration clandestine qu’ils jugent incontrôlée. Plus précisément, ils demandent l’expulsion de réfugiés originaires d’Afrique des Grands lacs, installés dans un camp de fortune autour du stade de Cavani, à Mamoudzou, et réclament la fin des actes de délinquance et des affrontements. Cette colère montre aussi l'échec de l'opération Wuambushu lancée au printemps 2023, pendant laquelle des centaines de policiers et gendarmes supplémentaires avaient été déployés à Mayotte pour tarir le flux d'arrivées de migrants des Comores et combattre la délinquance et l'habitat insalubre.

Mayotte, devenu le 101e département français en 2011, attire chaque année des milliers de migrants, arrivés par la mer en "kwassa kwassa", des embarcations de fortune, de l'île comorienne voisine d'Anjouan, mais également de l'Afrique des Grands Lacs et de plus en plus de Madagascar.

Près de la moitié des 350 000 habitants estimés de Mayotte ne possèdent pas la nationalité française, selon l'Insee, mais un tiers des étrangers sont nés sur l'île. Dans son rapport de février 2019, l’Insee indiquait qu’entre "l’immigration importante depuis les Comores" et les départs de "natifs de Mayotte vers l’extérieur", 48 % de la population du département était étrangère en 2017, chiffre en hausse de 8 % par rapport à 2012 .Et depuis la situation n'a fait que se détériorer.

Les gouvernements comoriens instrumentalisent leurs migrants dont les transferts de fonds représentent officiellement 20,5 % du PIB. Les Comores sont le quatrième pays au monde le plus fortement dépendant de ces transferts.

Insécurité et délinquance "hors normes"

Ces migrants clandestins, installés dans des quartiers particulièrement insalubres, des "bangas" , sont en proie à la violence et aux trafics.

Dans son rapport "Cadre de vie et sécurité à Mayotte" de novembre 2021, l’Insee décrit en effet une "délinquance hors norme". Sur la période 2018-2019, dans chaque domaine – cambriolages, vols, violences physiques ou sexuelles… – la délinquance mahoraise dépasse très nettement les chiffres de la France métropolitaine.

Cette année, les attaques à la personne ont augmenté de 50%.

"Les habitants de Mayotte sont personnellement trois fois plus victimes de vols avec ou sans violences", indique l’Insee, et le sentiment d’insécurité "dépasse de loin tous les standards de la métropole ou des autres Drom (Départements et régions d’Outre-mer)". 48 % des Mahorais se sentent en insécurité à leur domicile (52 % dans leur quartier), soit cinq à six fois plus que dans l’Hexagone. Tous ces chiffres augmentent année après année.

Depuis six mois, l’île souffre par ailleurs d’une terrible sécheresse qui oblige les autorités à mettre en place des restrictions d’eau. Grâce à une récente amélioration de la situation météorologique, et donc à des précipitations, les coupures d’eau ont été allégées mi-janvier, ramenées à un jour sur deux. Depuis fin août 2023, l’eau courante était en effet disponible seulement un jour sur trois à Mayotte en raison d’une sécheresse historique, couplée à un manque d’infrastructure et d’investissements.

L’archipel de Mayotte est le département où le Rassemblement national a signé son plus gros score au premier tour de la présidentielle. Marine Le Pen y a recueilli 59,10% des suffrages, loin devant les autres candidats, mais aussi très loin de son score de 2017. 

Dans un département miné par l’insécurité et l’immigration clandestine, le RN séduit.




Kelly Donaldson pour DayNewsWorld


LE COUPERET DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL CONTRE LE PARLEMENT LA VOIX DES FRANCAIS 

LA LOI IMMIGRATION LARGEMENT CENSUREE

Le Conseil constitutionnel a annoncé ce jeudi après-midi que plus de 30 articles (sur 86) de la loi immigration étaient contraires à la Constitution ou n'avaient pas leur place dans le texte. Le resserrement du regroupement familial, l'allongement de la durée de résidence des non-Européens, les quotas migratoires annuels et la caution financière des étudiants étrangers font partie des principales dispositions censurées.

Toutes ces dispositions introduites par le Sénat ont été censurées au titre de cavaliers législatifs, le législateur n'ayant pas le droit d'ajouter des dispositions sans lien avec le sujet traité par le projet de loi. Pour ces articles, le Conseil constitutionnel n'avait pas à prendre position au fond sur la constitutionnalité de ces mesures

.Le texte amputé de 40% de son volume, a retrouvé sa taille initiale, avec quatre chapitres : la réforme du contentieux des étrangers, celle du droit d'asile, l'intégration des étrangers notamment par le travail et la question de l'éloignement des étrangers délinquants.

Il a largement censuré la loi en supprimant de nombreuses mesures obtenues par la droite.

LR réclame un nouveau texte

Après la censure du Conseil constitutionnel, le parti Les Républicains demande au gouvernement de reprendre les dispositions censurées dans un nouveau texte.

" Nous demandons au gouvernement de reprendre au plus vite dans un texte législatif spécifique l’ensemble des dispositions invalidées par le Conseil constitutionnel en tant que 'cavaliers législatifs' ", indique le parti dans un communiqué signé par son patron Eric Ciotti, ainsi que le président du groupe au Sénat Bruno Retailleau et son homologue de l'Assemblée nationale, Olivier Marleix.

Dans un communiqué, le député européen LR François-Xavier Bellamy dénonce " un coup de force contre une loi que les Français attendaient ". " En demandant au Conseil constitutionnel de vider de sa substance un texte voté par le Parlement et massivement soutenu par la société, le gouvernement prouve qu'il ne veut pas que notre pays puisse reprendre le contrôle de l'immigration. Cela confirme l'exigence portée par LR d'un référendum sur ce sujet crucial ", écrit-il.

Bardella dénonce "un coup de force des juges, avec le soutien du président de la République"

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a dénoncé jeudi "un coup de force des juges, avec le soutien du président de la République lui-même", après que le Conseil constitutionnel a retoqué, totalement ou partiellement, 35 mesures de la loi immigration votée mi-décembre au Parlement. "Le Conseil constitutionnel censure les mesures de fermeté les plus approuvées par les Français: la loi immigration est mort-née. La seule solution, c'est le référendum sur l'immigration", a ajouté Jordan Bardella dans un message publié sur X.

Et Marion Maréchal dans un message publié sur X. : "Ceux qui ont prétendu que cette loi réduirait l’immigration se sont bien moqués des Français.

Le 9 juin sera un référendum : chaque bulletin Reconquête sera un bulletin contre l’immigration."

Cette censure du Conseil constitutionnel est, au-delà du droit, une décision éminemment politique, au mépris de la volonté de la grande majorité des Français.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

FRANCE REMANIEMENT 

ELISABETH BORNE DEMISSION

Elisabeth Borne, la première ministre, a remis la démission de son gouvernement au président de la République qui l’a acceptée.

Emmanuel Macron a remercié Elisabeth Borne "de tout cœur" pour son travail "exemplaire" au "service de la Nation", dixit le président.

Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé et ancien directeur de cabinet d’Élisabeth Borne, a réagi sur X à la démission d'Elisabeth Borne et lui rend hommage.

"Difficile de mettre quelques mots sur une aventure humaine et politique aussi intense. Mais travailler auprès d'Élisabeth Borne fut un honneur. L'État chevillé au corps, autant que la bataille pour l'emploi et la volonté d'ouvrir à toutes et tous les chemins de l'émancipation".

Clément Beaune lui se dit " très fier d’avoir servi notre pays" au sein du gouvernement Borne.

Le ministre des Transports Clément Beaune a salué le "courage" et les "convictions" d’Elisabeth Borne, peu après l’annonce de sa démission. "Je suis très fier d’avoir servi notre pays au sein de votre gouvernement", a-t-il écrit sur X.

Bruno Le Maire dans une tentative de sauver sa place de ministre prône les "vertus" de la "stabilité" à Bercy, logique dans une France championne du monde des impôts, taxes, et prélèvement obligatoire.

Côté bilan vu d' ici (USA) le bilan d'Elisabeth Borne, premier ministre, n'est vraiment pas positif, même si elle est une championne du 49/3.

La France reste bien malade, et mériterait un vrai premier ministre qui réformerait l’Etat dépensier et gaspilleur de l'argent public, qui baisserait de façon notoire les impôts et taxes, qui mettrait de l'ordre dans sa gestion calamiteuse de l’immigration qui devrait être choisie et maîtrisée, avec de nombreux critères rigoureux, et bien sûr soumis à des quotas.

Enfin la France devrait mettre en place une démocratie participative comme celle de la Suisse, un modèle pour tous les pays qui veulent prétendre à être une vraie démocratie moderne et respectueuse de son peuple souverain.

Qui va remplacer Elisabeth Borne, avec quel programme ?

Même s' il est fort connu, le dicton "Trop d’impôt tue l’impôt" devrait être un mantra pour le futur ministre de l’économie et des finances de la France.


Pamela Newton pour DayNewsWorld

LE REPORT DE LA PUBLICATION DU RAPPORT IMMIGRATION DE LA COUR DES COMPTES

 "UN MANQUEMENT GRAVE A LA DEMOCRATIE"

Le report de la publication du rapport sur l'immigration suscite des critiques de la part des oppositions, qui y voient une tentative de ménager l'exécutif de la part de Pierre Moscovici. Toutefois, le premier président de la Cour des comptes se défend vigoureusement.

"C'est une décision que j'ai prise personnellement et que j'assume totalement". C'est ce qu'a déclaré Pierre Moscovici le vendredi 5 janvier 2024 lors de son intervention sur LCI. Il explique pourquoi il a choisi de décaler de plusieurs jours la sortie du rapport de la Cour des comptes sur l'immigration. 

Ce document, publié la veille, met en lumière l'absence de "stratégie globale" dans les politiques migratoires et l'inefficacité des Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF), dont seulement 12 % aboutissent réellement à des mesures d'éloignement.

La Cour des comptes estime que cette politique "déficiente" a un coût annuel de 1,8 milliard d'euros. 

Cependant, c'est le report de la publication décidé par Pierre Moscovici, pro-immigrationniste de la première heure, qui a déclenché une vague de réactions indignées le samedi 6 janvier. 

La raison de ce report ? 

La volonté du premier président de la Cour des comptes de ne pas attiser les débats enflammés sur la loi immigration qui agitaient le Parlement.

Sur LCI, Pierre Moscovici a précisé que la sortie du rapport était initialement prévue pour le 13 décembre. 

"Il se trouve que c'était le surlendemain du vote de la motion de rejet de la loi sur l'immigration. 

Je ne sais pas si vous imaginez un rapport qui sort à ce moment-là, et trois jours avant la Commission mixte paritaire, mais qu'est-ce qu'on aurait dit ? ", interroge l'ancien ministre de François Hollande. 

Selon lui, la "crise politique" engendrée par l'examen du texte aurait compromis la présentation sereine des travaux de la Cour des comptes.

L'opposition qualifie cela "d'aveu délirant". 

Pour le député LR Aurélien Pradié, Pierre Moscovici a délibérément dissimulé des informations cruciales pouvant éclairer le Parlement, qualifiant cela de faute injustifiable. Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, va jusqu'à demander la démission du premier président de la Cour des comptes, considérant cela comme un manquement grave à la démocratie.

Le Rassemblement national et la France insoumise expriment également leur indignation, dénonçant un report "inacceptable" et des "magouilles d'un autre âge", respectivement. Pierre

Moscovici a commis une faute

L’article 47-2 de la Constitution donne du grain à moudre aux détracteurs de Pierre Moscovici . 

N’est-il pas inscrit que "la Cour des comptes assiste le Parlement dans le contrôle de l’action du Gouvernement" et qu’elle "assiste le Parlement et le Gouvernement dans le contrôle de l’exécution des lois de finances et de l’application des lois de financement de la sécurité sociale ainsi que dans l’évaluation des politiques publiques" ?




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

ATTENTAT A PARIS PSYCHIATRIE ET TERRORISME 

POURQUOI L'INJONCTION DE SOIN 

N'EST-ELLE PAS LA PANACEE ?

Après l’attaque au couteau au cœur de Paris samedi soir, Gérald Darmanin pointe du doigt le suivi de l’agresseur "un ratage psychiatrique" dans le suivi de l’assaillant.

Il souhaite un changement de pratique psychiatrique. 

Cette réaction à chaud et peut-être politique e a étonné plus d'un ?, l'argument de Darmanin étant un peu facile voire démagogique.

C'est d'ailleurs l'avis d'Antoine Pelissolo, professeur de psychiatrie, chef de service au CHU Henri-Mondor de Créteil

"C’est, en tout cas, un jugement à l’emporte-pièce pour trouver des boucs émissaires, alors que nous n’avons pas encore une analyse complète, fine, de la situation. 

Je ne peux pas dire si le suivi de ce suspect français a été parfait, n’ayant pas accès à son dossier, mais Gérald Darmanin ne peut pas jeter l’opprobre sur des professionnels de la psychiatrie". 

Des pathologies psychiatriques connues

Placé en garde à vue, visé par une « fiche S », il avait déjà été condamné et a déclaré aux policiers qu’il « en avait marre de voir des musulmans mourir », notamment à Gaza, et que la France était « complice » d’Israël. Le profil de l'assaillant, qui a revendiqué son acte terroriste, a rapidement été présenté, ainsi que son lourd passé de radicalisé. 

Mais à la différence de l’assassin de Samuel Paty et de celui de Dominique Bernard, l’auteur des faits, arrêté à Paris et désigné comme Armand Rajabpour-Miyandoab., souffre de pathologies psychiatriques connues.

Déjà en 2019, alors qu'il était en détention incarcéré pour un projet d'attaque à La Défense, ce dernier a tenu des propos troublants"J'entends la voix de toutes les personnes écrouées pour terrorisme"

Ces propos sont consignés dans un document judiciaire consulté par des confrères comme incident que rapporte un surveillant pénitentiaire.

"Gradé, il y a du sale qui me passe par la tête. J'entends la voix de toutes les personnes écrouées pour terrorisme. 

J'entends même la voix des jihadistes du Bataclan me demandant de passer à l'acte. Je suis perdu et je ne sais plus qui je suis", avait déclaré l'assaillant. "J'ai envie d'égorger mes parents à la sortie. 

Ma date de libération est proche, et je ne sais pas où j'en suis. Je vais finir par passer à l'acte", a-t-il ajouté, tout en s'adressant au surveillant.

.Une nuit d'avril 2019, Armand Rajabpour-Miyandoab a vu le médecin, à la suite d'une crise d'angoisse en cellule. Il lui avait ainsi indiqué sa conviction que "l'administration pénitentiaire voulait l'empoisonner à travers les repas".

Nul doute que le meurtrier souffre de troubles psychologiques, il avait d'ailleurs fait l’objet, pendant de nombreuses années, d’un suivi psychiatrique.

C’est pendant sa détention que sont détectés les premiers troubles psychiatriques. Il est alors placé sous neuroleptique atypique, un traitement qu’il continuera après sa libération, en 2020. 

En mars 2022, un médecin donne son aval pour le stopper. Mais six mois plus tard, au regard d’une expertise psychiatrique, le juge de l’application des peines ordonne une injonction de soins.

La possibilité d’une "injonction de soins administrative"

Une chose est cependant sûre: Armand Rajabpour-Miyandoab ne faisait plus l’objet d’aucun traitement depuis avril 2023, lorsque sa mise à l’épreuve a pris fin après trois ans. Les rapports du médecin coordonnateur à son sujet étaient plutôt encourageants : il a honoré ses rendez-vous, travaillait dans la même entreprise depuis 2020. 

A plusieurs reprises dans ses rapports, il écarte la possibilité d’une dangerosité d’ordre psychiatrique. 

Certains éléments, pourtant, interrogent. En octobre dernier, sa mère a signalé aux services spécialisés un repli sur lui inquiétant. 

Elle a toutefois refusé de demander son hospitalisation sous contrainte. 

Et la marge de manœuvre des services de renseignement est limitée...

La loi votée en 2021, qui donne la possibilité de prolonger pendant cinq ans le suivi des détenus condamnés pour terrorisme y compris donc les injonctions de soins, n’était pas en vigueur au moment de la libération de l’assaillant.

Beaucoup de choses existent déjà dans ce domaine. Le préfet peut ordonner une hospitalisation ou un suivi psychiatrique, mais toujours avec l’avis d’un médecin, puisqu’il faut que cela soit dans le cadre strict d’une pathologie. 

Aujourd’hui, le préfet peut seulement demander une hospitalisation sans consentement d’un patient si ce dernier a porté atteinte "à la sécurité de personnes ou, de façon grave, à l’ordre public". 

"Même si on était parvenu à l’emmener voir un médecin, celui-ci n’aurait probablement pas prononcé d’hospitalisation sous contrainte en l’absence de trouble manifeste", insiste une source proche du dossier.

"Or l’articulation d’une souffrance psychique aiguë avec une idéologie offre à l’individu une perspective d’acte à prendre au sérieux. Il n’est pas rare qu’un individu se canalise avec la religion, au gré de son suivi à la lettre de certains hadiths, recueils des actes et paroles de Mahomet. 

D’autres individus fragiles donnent un sens à leur vision apocalyptique du monde avec des éléments de la réalité leur permettant d’alimenter un délire de persécution, de rédemption, mégalomaniaque ou mystique. 

Ils peuvent parvenir à une forme d’équilibre instable, jusqu’à ce qu’ils se sentent psychiquement contraints à agir", explique Laure Westphal, psychologue clinicienne, Docteure en psychopathologie et psychanalyse.

Cette injonction de soins "en amont de tout trouble à l’ordre public" ?

La proposition supplémentaire de Gérald Darmanin serait donc de mettre en place cette injonction de soins en amont, de manière préventive, avant tout passage potentiel à l’acte, sur la base d’une suspicion ou de renseignements d’alerte.

Pour remédier à ce vide juridique – déjà pointé depuis plusieurs années par les services de renseignement – le ministre de l’Intérieur a donc affiché sa volonté de donner aux préfets la possibilité de demander des injonctions de soins administratives. 

En clair : de leur permettre d’ordonner un examen psychiatrique "en amont de tout trouble à l’ordre public", précise l’entourage du ministre. 

Ce serait peut-être petite avancée dans la prise en charge de ces terroristes aux « troubles psychologiques » identifiés.Reste à savoir dans quel cadre juridique cela pourrait s’inscrire – le ministère précise d’ores et déjà qu’il ne s’agit pas d’une mesure de privation de liberté – et à quelle échéance.

Mais la frontière n’est pas étanche ; une personne radicalisée peut être en proie à des troubles psychiatrique qui peuvent donc jouer un rôle dans le passage à l’acte.

Une radicalisation convictionnelle, des choix qui ont une rationalité

Certes chez Armand R-M le sens du passage à l’acte échappe certes à son auteur, mais pas le sens qu’il donne à son action meurtrière: il exerce cette dernière consciemment au nom d’une logique idéologique, celle de l'islam radical. Ce terroriste islamiste a fait des choix qui ont une rationalité. C'est aussi un individu rationnel qui a théorisé son acte , comme le rappelle fort justement le médecin-psychiatre au centre pénitentiaire Paris La Santé et directeur de Centre d'étude des radicalisations et de leurs traitements.

La guerre en Israël a pu accélérer le projet de fanatiques de se battre pour une identité commune, prise comme sorte d’unique référentiel politico-religieux .Il « en avait marre de voir des musulmans mourir », notamment à Gaza . « Les djihadistes n’ont pas que le prophète à « défendre ». Il y a aussi ce qu’ils considèrent être les souffrances causées à l’Oumma, la communauté musulmane homogène et mythique. Le conflit israélo-palestinien a longtemps été identifié comme le point de fixation des humiliations arabes.

Avec la globalisation de l’islam, les nouvelles générations de terroristes lui ont substitué les conflits en Afghanistan, en Bosnie, en Tchétchénie, en Irak ou en Syrie. L’affaiblissement militaire de l’EI sur les territoires syriens et irakiens n’a pas éteint les velléités d’engagement. », souligne encore Laure Westphal.

16 % d'entre eux seulement: des fragilités psychologiques "moyenne à forte".

Et tous les radicalisés loin s'en faut, n'ont le profil de Armand

En effet en 2022, une étude du ministère de la Justice, s’appuyant sur un panel de 350 détenus passés par des quartiers d’évaluation de la radicalisation, indiquait que 8 % d’entre eux présentaient des troubles psychiatriques et 16 % des fragilités psychologiques « moyenne à forte ». .Parmi le nombre important de personnes radicalisées, il en existe une proportion – pas nécessairement plus importante que dans la population générale – qui souffre d’affections psychiatriques. L’expérience du Centre de Prévention, Insertion, Citoyenneté, en 2016, l’a confirmé : un seul des bénéficiaires de cette structure pour la prévention de la radicalisation souffrait de troubles relevant de la psychiatrie. Dans l’immense majorité des cas, la radicalisation est convictionnelle, il y a un consentement idéologique fort.

Un nombre important d’individus radicalisés ne relevant pas de la psychiatrie !

Depuis la fermeture du CPIC en 2017, l’accompagnement des personnes radicalisées a été privilégié au niveau local. 

Un rapport d’information, enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 27 juin 2019 stipule que, selon l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT), au mois d’avril 2019, la prise en charge a été relayée dans 269 communes. 

Ces mesures semblent insuffisantes, si l’on en croit que chaque année depuis 2015 des attentats sont commis sur notre sol, bien que bon nombre soient déjoués. Parallèlement, on compte en France, en mars 2022, 570 détenus de droit commun radicalisés et 430 détenus pour terrorisme islamiste. 

Armand M. avait, selon les médias français, juré "ne plus être musulman", après plusieurs années passées derrière les barreaux pour un projet d’attentat, en 2016, dans le quartier parisien des affaires de la Défense. Il faisait partie des 340 détenus radicalisés libérés depuis 2018 (une trentaine d'autres doivent l'être en 2024).

Une cinquantaine depuis début octobre l'a été alors que la DGSI avait rapporté cet été que la menace terroriste était toujours la première en France... Des bombes en puissance?

Ajoutons les Fichés S . Ils sont officiellement 12'000 et 20'000, selon l'évaluation de leur dangerosité. Ces «fichés» pour radicalisme islamique sont classés dangereux pour la sûreté de l’État. Les citoyens vont-ils encore devoir faire longtemps avec !?




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

ATTAQUE TERRORISTE A PARIS 

 LA RESPONSABILITE POLITIQUE EN JEU

LA FRANCE FACE A LA RADICALISATION

 ET AUX ENJEUX DE L'IMMIGRATION

La nuit du 2 décembre 2023 restera gravée dans la mémoire parisienne, marquée par un acte de violence effroyable à quelques encablures de la Tour Eiffel. Un citoyen allemand a perdu la vie, deux autres ont été blessés. 

L'agresseur, Armand Rajabpour-Miyandoab, un Français né en 1997 à Neuilly-sur-Seine, déjà fiché pour ses liens avec l'islamisme radical et ses troubles psychiatriques, a été appréhendé par les forces de l'ordre.

Le drame a débuté vers 21 heures dans le XVe arrondissement, comme le relate Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, présent sur les lieux en fin de soirée. Le suspect aurait porté plusieurs coups fatals à un homme dans la rue, précipitant son destin tragique. La victime, un ressortissant allemand, se promenait avec sa femme, épargnée physiquement mais plongée dans un choc émotionnel profond.

L'intervention d'un chauffeur de taxi a mis fin à la première phase de l'attaque, suivi d'un appel au 17 vers 21h15, mobilisant la police du XVe arrondissement. S'ensuivit une traque haletante du suspect sur le pont de Bir-Hakeim jusqu'au XVIe arrondissement de l'autre côté de la Seine.

Au cours de cette traque, le suspect a agressé deux autres individus avec un marteau. Bien que leurs vies ne soient pas en danger, l'un est de nationalité étrangère, tandis que l'autre est un homme français d'une soixantaine d'années. L'arrestation du suspect a été facilitée par l'utilisation d'un pistolet à impulsion électrique par les forces de l'ordre.

L'enquête initiale, confiée à la brigade criminelle, a été rapidement transférée au parquet national antiterroriste (Pnat) après minuit. Des détails inquiétants ont émergé, indiquant que le suspect aurait scandé "Allah Akbar" à plusieurs reprises, exprimant son indignation envers la mort de musulmans dans le monde.

Il aurait dit aux policiers l'ayant interpellé qu'il " ne pouvait plus supporter que les musulmans meurent, tant en Afghanistan qu'en Palestine ". Il aurait aussi déclaré qu'il " en voulait " pour " ce qui se passait à Gaza " et que la France serait " complice de ce que faisait Israël " là-bas, a précisé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lors d'un point presse sur les lieux de l'agression. Selon Le Parisien, l'assaillant était en lien avec les terroristes des attentats de Magnanville et de Saint-Etienne-du-Rouvray. En 2016, il comptait parmi ses amis Facebook Larossi Aballa, le tueur de l'attentat de Magnanville. Il avait également échangé la même année avec Adel Kermiche, l'un des deux terroristes de Saint-Etienne-du-Rouvray.

Gérald Darmanin a révélé que l'individu avait déjà été condamné en 2016 à quatre ans de prison pour avoir manifesté une volonté d'action violente. Libéré en 2020, il était sous la surveillance administrative de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), tout en suivant un traitement pour ses troubles psychologiques.

Face à cette tragédie, la Première ministre Elisabeth Borne a exprimé ses pensées envers la victime, les blessés et leurs proches, soulignant la détermination du gouvernement à ne rien céder face au terrorisme. Emmanuel Macron, plus tard dans la nuit, a présenté ses condoléances à la famille du ressortissant allemand décédé, saluant la rapidité des secours dans l'arrestation du suspect. Il a souligné le rôle crucial du parquet national antiterroriste dans la quête de vérité au nom du peuple français.

Cet acte de violence atroce soulève des questions cruciales quant à la radicalisation et aux défis liés à l'immigration en France. L'aptitude du système à gérer les individus radicalisés présentant des antécédents criminels, ainsi que l'efficacité des dispositifs de suivi post-libération, suscitent légitimement des inquiétudes. 

Cette tragédie met en lumière la nécessité pressante d'une réflexion approfondie sur les politiques d'immigration, en particulier la distribution de la nationalité française sans critères stricts et la gestion de la menace de l'islamisme radical. Les autorités politiques françaises sont maintenant confrontées à leurs responsabilités dans la lutte contre ces défis, afin d'assurer la sécurité et la stabilité du pays.

La Radicalisation sous les Projecteurs

L'écho de cette tragédie résonne dans les couloirs du pouvoir français, soulevant des questions plus larges sur la gestion de la radicalisation dans la société. Le cri "Allah Akbar" proféré par le suspect met en lumière la dimension religieuse de cet acte, suscitant des inquiétudes quant à la manière dont l'islamisme radical peut s'ancrer dans la société.

Le parcours judiciaire de l'agresseur soulève des questions sur l'efficacité du suivi des individus radicalisés après leur libération de prison. Condamné en 2016 pour ses aspirations violentes, il a été relâché en 2020, placé sous la surveillance de la DGSI. Cependant, malgré ce suivi, il a pu perpétrer un acte meurtrier, soulignant les lacunes potentielles dans le système de sécurité.

La question de la radicalisation ne peut être dissociée de la complexité de l'immigration en France. La nationalité française distribuée sans critères stricts devient un sujet de préoccupation majeur. 

Comment des individus partageant des convictions extrémistes ont-ils pu accéder à la citoyenneté sans qu'une évaluation rigoureuse de leur adhésion aux valeurs républicaines ne soit effectuée ? 

Cette interrogation résonne avec une force particulière dans le contexte actuel où la montée de l'islamisme radical s'insinue dans les failles d'un système d'immigration parfois trop permissif.

Immigration : Défis et Réflexions

La tragédie du 2 décembre 2023 souligne la nécessité d'une introspection sérieuse sur les politiques d'immigration en France. La distribution de la nationalité française sans critères rigoureux peut s'avérer être une porte ouverte à des individus dont les convictions extrémistes menacent la stabilité de la société. La facilité avec laquelle des individus radicaux peuvent accéder à la citoyenneté interroge sur la robustesse des mécanismes de contrôle et de sélection.

Une réévaluation des procédures d'attribution de la nationalité

 La redéfinition des politiques migratoires en France, axée sur l'instauration d'une immigration choisie, émerge comme une solution prometteuse pour renforcer l'harmonie sociale et économique du pays.

La remise en question du droit du sol est perçue comme une nécessité incontournable pour adapter le processus d'attribution de la nationalité française à un monde en mutation.

L'idée centrale de cette transition est d'évoluer vers une immigration sélectionnée avec soin, basée sur des critères rigoureux. La promotion de la culture française, la maîtrise de la langue, ainsi que la compréhension des mœurs et coutumes, constituent des éléments essentiels parmi ces critères.

En optant pour une approche proactive, la France cherche à attirer des individus dont les valeurs et les compétences s'alignent harmonieusement avec celles de la société française.

Les quotas stricts, inhérents à cette nouvelle approche, visent à assurer un équilibre entre les besoins économiques du pays et la préservation de son identité culturelle.

En favorisant des critères de sélection pointus, tels que les qualifications professionnelles et l'engagement envers les valeurs républicaines, la France aspire à bâtir une communauté diversifiée mais unie.

Cette transition vers une immigration choisie n'est pas seulement perçue comme une réponse aux défis actuels, mais également comme une opportunité de renforcer le tissu social français.

En encourageant l'intégration et en valorisant la diversité, la France cherche à créer une société où chaque individu, quel que soit son parcours d'origine, peut contribuer positivement au dynamisme national.

Il est crucial de souligner que cette démarche ne vise pas à fermer les portes, mais plutôt à les ouvrir de manière plus sélective, favorisant un échange culturel bénéfique pour tous. En plaçant la culture française au cœur des critères de sélection, l'objectif est de préserver et de célébrer les richesses culturelles qui font la spécificité de la nation.

En conclusion, la transition vers une immigration choisie en France, basée sur des critères sélectifs incluant la promotion de la culture française, représente une avancée positive vers une société plus cohérente et résiliente. Cette approche proactive témoigne de la volonté de la France de modeler son avenir en accueillant ceux qui partagent ses valeurs fondamentales, contribuant ainsi à la construction d'une société plus inclusive et prospère.

Toutes ses réformes auraient aussi pour conséquence de mettre fin à de tels actes barbares. Toutes nos pensées vont bien sûr envers les familles des victimes.




Kelly Donalson pour DayNewsWorld

DRAME DE CREPOL LE CARACTERE RACISTE 

DU MEURTRE DOIT ETRE PRIS EN COMPTE

En ce qui concerne le profil des suspects, la maire a souligné la présence d'environ "une centaine de jeunes, avec un noyau dur particulièrement violent". 

Lors d'une entrevue ce mardi 28 novembre 2023 sur BFM-RMC, Marie-Hélène Thoraval a également plaidé pour "mettre fin à la culture de l'excuse".

Le caractère raciste

La maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, affiliée à la diversité de droite, a déclaré ce mercredi 29 novembre que les «familles» des victimes de l'attaque lors du bal du village à Crépol, dans la Drôme, il y a une dizaine de jours, ont sollicité que la justice considère l'incident comme "raciste".

'Les familles demandent deux choses", a déclaré l'élue lors de son entretien sur BFM-RMC. 

"La première, c'est une fermeté incontestable de la justice, et la deuxième, c'est que le caractère raciste manifesté par les agresseurs soit pris en compte", a-t-elle souligné. La maire de Romans-sur-Isère a exprimé ses craintes quant à d'éventuels drames à venir après le meurtre de Thomas. 

Elle a regretté le fait que tous les mis en cause soient "issus de parents déjà délinquants". Selon elle, il s'agit d'une culture qui se transmet, une observation qu'elle fait en tant que maire depuis 2014.
Interrogée sur le quartier de la Monnaie, d'où proviennent certains des suspects, Marie-Hélène Thoraval a affirmé qu'au sein des 4500 habitants, «une centaine de jeunes» posent des problèmes, formant «un noyau dur particulièrement violent».

Radicalisation et trafic de drogue

Elle a décrit ce noyau dur comme cherchant à établir «une zone de non-droit en occupant le territoire» de la Drôme, au détriment des 34 000 habitants de la ville qui aspirent à la tranquillité. 

"C'est tout un territoire qui est touché", a insisté l'élue, ajoutant avec force : 

"Il faut cesser de pratiquer la culture de l'excuse".

Concernant la divulgation des prénoms des suspects, la maire de Romans-sur-Isère a critiqué le fait de "ne pas avoir communiqué les prénoms plus tôt", jugeant cela "indécent". 

Elle s'est interrogée sur le manque de transparence initial, soulignant que la divulgation des prénoms sur les réseaux sociaux avant leur confirmation par les autorités ne fait que renforcer la stigmatisation.

Déjà dimanche, la maire avait appelé à "s'asseoir autour de la table et à travailler autrement" face à un niveau de délinquance qui, selon elle, trouve ses racines dans la radicalisation et le trafic de drogue, à Romans et dans d'autres villes.

Lundi, le gouvernement avait tenté d'apaiser les tensions suscitées par la mort de Thomas.

Ce qui a coûté la vie au lycéen de 16 ans n'est pas "une simple rixe" mais "un drame qui fait courir le risque d'un basculement de notre société", a déclaré.Olivier Véran, appelant à ne pas répondre à la violence par la violence. Certes mais quand le gouvernement aura-t-il le courage de nommer les choses et de prendre les mesures qui s'imposent ?




Boby Dean pour DayNewsWorld

PILLAGE DE LA BASILIQUE DU SACRE-COEUR 

DE ROUEN

La basilique du Sacré-Cœur de Rouen, en Seine-Maritime, a été « saccagée » dans la nuit du 14 au 15 novembre, a indiqué le père Geoffroy de La Tousche. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le curé des paroisses de Rouen a expliqué avoir découvert la basilique dans un état « absolument épouvantable » ce mercredi.

« Une statue a été cassée. Des vases sacrés ont été volés. L’autel, le chœur sont dans un état épouvantable, cassés. Par chance, grâce ou providence, le saint sacrement n’a pas été volé », a réagi, encore sous le choc, le père Geoffroy de La Tousche.

Le curé des paroisses de Rouen a ainsi invité les fidèles et les catholiques à « prier […] pour la paroisse ». Il leur donne rendez-vous ce jeudi 16 novembre à 18 h 15 « pour un temps de prière et de réparation, à la demande de l’archevêque ». « À 18 h 30, nous célébrerons la messe, avec de nouveaux vases qui nous seront prêtés », a-t-il poursuivi.

Le curé a estimé les dégâts à « des dizaines de milliers d’euros ». Une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte. 

A l'enquête de déterminer si cet acte est en lien avec le conflit entre Israël et le Hamas.




Boby Dean pour DayNewsWorld

ILLUMINATIONS DES CHAMPS ELYSEES 

EN L'HONNEUR DES FETES ET DES JEUX OLYMPIQUES

La prestigieuse Avenue des Champs-Élysées, s'étendant sur 2,6 kilomètres au cœur de Paris, se prépare à briller de mille feux en prévision des Fêtes et des Jeux olympiques de l'été prochain. En effet, elle sera le cadre exceptionnel de divers événements sportifs, notamment l'installation d'un stade de beach-volley sur le Champ de Mars et le défilé de la cérémonie des Jeux Paralympiques prévue pour le 28 août 2024.

Marc-Antoine Jamet, le président du Comité Champs-Elysées, a dévoilé ce lundi 30 octobre au matin, à l’hôtel Barrière Le Fouquet’s, les nouveautés concernant les illuminations pour les fêtes de d’année et les innovations entreprises sur la célèbre avenue parisienne.
La cérémonie des illuminations pour les fêtes de fin d'année, programmée pour le 19 novembre, sera honoré par la présence de l'acteur renommé Gilles Lellouche, figure emblématique du cinéma français au talent reconnu, avec des succès tels que "Les Petits mouchoirs" et "Bac Nord".

Le parrain de cette édition spéciale des illuminations sera entouré d'institutionnels et, nouveauté en 2023, d'une famille de trois enfants malades, accompagnée par l'association "Petits Princes". Ensemble, ils auront l'honneur d'allumer les 400 arbres qui bordent majestueusement les Champs-Élysées. 

C'est l'entreprise provençale Blachere Illuminations qui se charge cette année encore d'installer les créations lumineuses, qui suivront cette année "un rythme en trois temps, plus soutenu". "Chaque heure sera marquée par un scintillement fort et long, qui sera repris chaque quart d’heure, et toutes les cinq minutes le rythme de scintillements changera, détaille Marc-Antoine Jamet.

Le Comité des Champs-Élysées présente également son nouveau logo, intégrant des pictogrammes évolutifs selon le thème et une palette de couleurs bleu-blanc-rouge.


Ces illuminations, placées sous le signe de la sobriété énergétique depuis l'extinction inédite de l'an dernier, témoignent d'une consommation totale estimée à environ 13 300 kWh pour 2023. Cette légère augmentation par rapport à l'année précédente est due à la prolongation d'une semaine de l'éclairage cette année.

Pour marquer davantage l'identité des Champs-Élysées, un nouveau slogan fait son apparition cet hiver : "Illuminons l’avenue, faisons briller Paris". Quatre nouvelles affiches, inspirées des célèbres baisers de Times Square et de l'Hôtel de Ville, mettent en lumière l'artère tout en capturant l'essence romantique de la ville.

Dans le cadre de l'ambitieux projet "La Clef des Champs", les Champs-Élysées se réinventent également visuellement. Le président du Comité souligne les efforts déployés pour rendre cette avenue encore plus attractive pour les Parisiens, en s'appuyant sur la stratégie des "3 P" : redevenir parisienne, populaire et partagée. Parmi les nombreuses nouveautés, la réorganisation des 17 terrasses de l'avenue, supervisée par le designer belge Ramy Fischer, promet une esthétique modernisée et une accessibilité améliorée.

Accueillant quotidiennement 150 000 visiteurs et plus de 250 000 le dimanche , les Champs-Élysées restent un lieu dynamique, alliant espaces culturels, restaurants, magasins d’alimentation, et marques internationales telles que JD Sports et Sephora. Cette vitalité illustre la réussite de la stratégie adoptée au fil des années, témoignant d'une avenue toujours au sommet de son charme et de son attractivité.

 Rendez-vous donc le 19 novembre à partir de 18 heures pour vivre ce moment féérique.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

LA VOIX DE LA FRANCE DEVIENT-ELLE INAUDIBLE

 SUR LA SCENE INTERNATIONALE ?

La capitale française, où se déroulent les sommets mondiaux, devient actuellement le théâtre d'une intensification des efforts diplomatiques. Le président français participe en effet à divers événements internationaux à Paris, créés sous son impulsion depuis son élection en 2017, dans un contexte de fortes tensions internationales.

Cependant, la presse étrangère s'interroge :  le "volontarisme" d'Emmanuel Macron se traduit-il par des résultats concrets ? 

Et son objectif premier ne serait-il pas surtout de restaurer la grandeur perdue de la France ?

Un ballet diplomatique à Paris

La liste des objectifs était aussi longue que les espoirs de réussite étaient minces. Tel était le sentiment exprimé par la presse étrangère le 9 novembre, alors que se déroulait à Paris la Conférence humanitaire internationale pour la population civile de Gaza, suivie du Forum annuel sur la paix à partir du 11 novembre 2023.

Le chef de l'État inaugure ce vendredi 11novembre 2023 la 6e édition du Forum de Paris sur la paix au Palais Brongniart, dédié cette année à "construire ensemble dans un monde de rivalités".

Il clôturera également le sommet One Planet sur les pôles et les glaciers au Muséum national d'Histoire naturelle, après des rencontres similaires sur les océans à Brest et les forêts au Gabon.

Deux rendez-vous liés, " connectés ", qui s’inscrivent dans la " même logique de préparer la coopération internationale pour éviter les crises de demain et créer plus de biens communs " , selon le vocable de l’Élysée en amont de la séquence.

Pour conclure cette semaine diplomatique, Macron présidera le 5e sommet de l'Appel de Christchurch, une initiative lancée avec la Nouvelle-Zélande après l'attentat de 2019, visant à lutter contre les contenus terroristes en ligne. Une nouvelle opportunité pour le président de se montrer à l'initiative et affirmer la force de l'unité.

Et d’affirmer qu’on est toujours plus fort à plusieurs.Telle est la vision du président de la République, chantre du multilatéralisme sur la scène internationale.

Le multilatéralisme à l’honneur

Selon l'Élysée, le Forum de Paris parvient à maintenir le multilatéralisme malgré les tensions et les conflits, en coopérant sur des sujets où la collaboration est incontournable." 

Ce qu’on arrive à faire au Forum de Paris, c’est que malgré les tensions et malgré les guerres, on continue de faire vivre le multilatéralisme sur des sujets où nous n’avons pas le choix que de coopérer ", explique aujourd’hui la présidence aux journalistes

Cependant, l'hyperactivité diplomatique à Paris suscite des préoccupations chez les correspondants, qui craignent que les messages se diluent dans la multitude de sommets. 

Politico souligne la liste impressionnante des tâches d'Emmanuel Macron cette semaine, de la résolution de la crise à Gaza à la lutte contre la fonte des calottes glaciaire et les défis de l’intelligence artificielle.

Une "conférence humanitaire" à l'initiative d' Emmanuel Macron

La France a accueilli jeudi 1O novembre2023 une "conférence humanitaire" à l'initiative du président Emmanuel Macron pour faciliter l'aide à Gaza, entravée par les bombardements israéliens depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023. 

Après plus d'un mois de frappes, des centaines de milliers de civils, selon l'ONU, demeurent piégés dans le nord de la bande de Gaza, zone d'intense offensive israélienne. 

Environ 1,5 million de personnes sur les 2,4 millions d'habitants de Gaza ont été déplacées par le conflit.

Emmanuel Macron a souligné la nécessité de travailler à la protection des civils, appelant à une pause humanitaire rapide et à un cessez-le-feu. Il a insisté sur le droit d'Israël à se défendre tout en soulignant sa responsabilité de protéger les civils.

" C’est à la protection des civils qu’il nous faut travailler. Il faut pour cela une pause humanitaire très rapide et il nous faut œuvrer à un cessez-le-feu ", a déclaré Emmanuel Macron devant les représentants d’une cinquantaine de pays et d’organisations humanitaires, qui n’avait jusque-là évoqué que la nécessité d’une " trêve ". 

Si Israël a " le droit de se défendre et le devoir de protéger les siens ", son gouvernement a aussi " une éminente responsabilité (…) de respecter le droit et protéger les civils ", a insisté le président français. 

Paris juge une trêve nécessaire aussi pour obtenir la libération des quelque 240 otages retenus par le Hamas, parmi lesquels quelques Français.

À l’issue de la conférence, les organisateurs ont annoncé que les engagements pris hier par les pays participants dépassaient le milliard d’euros.

La déception des ONG

Selon la Maison-Blanche, Israël a accepté des pauses quotidiennes de quatre heures. À la fin de la conférence, les engagements des pays participants ont dépassé le milliard d'euros.

Cependant, la conférence, organisée en urgence, n' a réuni principalement que des représentants de second plan en l'absence du gouvernement israélien, et elle s'est déroulée sans la participation des belligérants et des États-Unis.

En outre,malgré les engagements financiers, une grande partie de l'aide destinée aux territoires palestiniens, évaluée à 1,2 milliard de dollars d'ici fin 2023, risque d'être inefficace sans un accès régulier des camions d'aide à Gaza. 

Les organisations humanitaires ont exprimé leur déception, soulignant l'impossibilité d'intervenir tant que les bombardements se poursuivent." 

On est assez déçus car il n’y a pas eu de consensus sur un cessez-le-feu immédiat (…). 

Au-delà de l’aide mobilisée, l’enjeu est de la faire rentrer à Gaza ", a estimé Jean-François Corty, vice-président de Médecins du Monde". La mise en place de secours sur le champ de bataille, c’est impossible ".

Fin de non-recevoir de Biden et Netanyahu

Comme en réponse à ces appels, la Maison-Blanche a affirmé qu’Israël était d’accord pour " des pauses " quotidiennes " de quatre heures dans certaines zones du nord " de la bande de Gaza, mais le président américain Joe Biden a jugé qu’il n’y avait " aucune possibilité " d’un véritable cessez-le-feu. 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu exclut constamment un tel cessez-le-feu sans la libération des otages. 

Un responsable militaire israélien a affirmé jeudi qu’il " n’y a pas de crise humanitaire dans la bande de Gaza ", tout en reconnaissant les " nombreuses difficultés " auxquelles font face les civils dans le territoire palestinien en proie à la guerre entre Israël et le Hamas. Israël " facilite l’acheminement de l’aide humanitaire ", a affirmé le colonel Moshe Tetro, responsable pour Gaza de l’organe du ministère israélien de la Défense supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens. 

Cependant, le président américain Joe Biden a jugé qu'une véritable cessation des hostilités était impossible. 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu exclut un cessez-le-feu sans la libération des otages. Un responsable militaire israélien a nié l'existence d'une crise humanitaire à Gaza.

La voix de la France devenue inaudible ?

Israël et les États-Unis ont beau avoir des divergences sur les priorités stratégiques de cette guerre, ils se retrouvent au moins pour éconduire rapidement leur homologue français. La volonté d' Emmanuel Macreon d’exister à l’international par quelque coup d’éclat retombe comme un soufflet.

En témoignent la réception de plusieurs initiatives lancées récemment par le président de la République, et les menues retombées de son voyage au Proche-Orient.

Son idée, avancée depuis Jérusalem, d’une coalition internationale contre le groupe islamiste palestinien Hamas, à l’origine des attaques sanglantes contre Israël, n’a pas suscité l’enthousiasme des autres capitales occidentales, loin de là. Elle a plutôt été moquée par les experts la jugeant extrêmement complexe à mettre en œuvre.

Tout comme le déploiement du navire " Tonnerre " au large de la bande de Gaza, annoncé cette fois-ci au Caire en Égypte pour " soutenir les hôpitaux sur place ". 

Le navire est bien arrivé sur zone, mais il n’accueille toujours pas de blessés et voit ses opérations sur places compliquées par le blocus imposé par Israël.

Ces actions ont été accueillies avec scepticisme soulevant des questions sur la capacité de la France à incarner une voix diplomatique respectée et écoutée.

Et de parler de grand écart diplomatique : " comment peut-il être suivi lorsqu’en Israël, le 24 octobre, il propose - sans prévenir personne - de mobiliser la coalition internationale contre l’État islamique cette fois pour " lutter contre le Hamas", puis demande " d’œuvrer à un cessez-le-feu " dans la bande de Gaza ce jeudi 9 novembre 2023 ? 

Autrement dit, comment peut-il passer en 17 jours de l’idée d’intervenir par voie essentiellement aérienne sur Gaza avec en prime le soutien de pays arabes (ce que faisait " la coalition contre Daech ") à l’objectif complètement opposé d’un cessez-le-feu au même endroit ? ", lit-on sous la plume de Maurice Bontinck dans La Charente libre .

" Mais ce grand écart diplomatique effectué sur un fil démontre qu’Emmanuel Macron pense d’abord à son pays et à en préserver son unité déjà bien morcelée. En soufflant le chaud et le froid avec des idées parfois contraires, il incarne aussi les tensions politiques qui se retrouvent jusque dans sa propre majorité.

Mais il incarne surtout les fractures françaises. On le voit encore dans son hésitation à aller manifester dimanche contre l’antisémitisme. ", conclut l'éditorialiste.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 RAPPORT CHOC 

 LA VULNERABILITE DE LA FRANCE

 AUX INGERENCES ETRANGERES ET A L'ESPIONNAGE

Un rapport alarmant. La France est-elle suffisamment armée face aux influences étrangères ? 

On peut en douter. Le constat est sans appel". La nouvelle dimension prise par les ingérences étrangères révèle des vulnérabilités persistantes, à commencer par notre naïveté, qui est tant celle des élites politiques et administratives que [celles] des milieux économiques et académiques ", signale un rapport de la délégation parlementaire au renseignement, publié ce jeudi 2 novembre 2023.

Constituée de huit parlementaires, tous habilités au secret-défense, la délégation parlementaire au renseignement est chargée de contrôler l’action des services spécialisés, telles la DGSE, la DGSI ou la DRM.

" Niveau de menace élevé "

L'ingérence étrangère a muté pour devenir une menace “protéiforme, omniprésente et durable” de l'espionnage à l'utilisation de l'espace cyber ou aux opérations de manipulation de l'information. Sa conclusion est claire : la France n’est pas assez armée pour affronter les influences étrangères.

La délégation souligne que ce danger a pris “une nouvelle ampleur ces dernières années, en raison d’abord d’un changement “radical du contexte géopolitique“…

“Nous sommes passés brutalement d’un monde de compétition à un monde de confrontation avec d’un côté les régimes autoritaires et de l’autre les démocraties occidentales (…). Ce clivage entre l’Occident et le reste du monde s’impose (…) comme le marqueur dominant de la période actuelle“, d’après le document. Sacha Houlié, le président de la délégation, évoque une « nouvelle ère froide ".

" La guerre informationnelle et de réputation menée par les régimes autoritaires ".

Ce danger survient, en effet, au cœur d’une révolution numérique et technologique qui a fait du cyberespace « le champ privilégié de confrontation et de compétition stratégique entre les Etats », une guerre menée, avant tout, selon la DPR, par la Russie, la Chine et la Turquie. 

Le rapport de la délégation s’attarde longuement sur « la guerre informationnelle et de réputation menée par les régimes autoritaires ». Car si l’espionnage classique existe toujours, « les fausses nouvelles sont les armes d’une guerre conduite contre l’Occident sans que, pendant longtemps, nous ayons identifié les moyens de nous défendre ».

Et à ce jeu-là la Russie est la plus forte. Moscou a même “sa signature“, ses techniques et elles sont redoutables. L’infiltration en fait partie, par exemple la nomination d’anciens responsables européens dans les Conseils d’administration de grandes sociétés russes, comme l’ont été l’ex-Premier ministre français François Fillon ou l’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder.

Il y a aussi la manipulation de l’information, même si en France le bannissement des médias Russia Today et Sputnik a “permis de diminuer la portée de la guerre informationnelle” de la Russie.

Il ne faut pas négliger la Chine de Xi Jinping, très efficace avec son “front uni“, une “stratégie politique et un réseau d’institutions publiques et privées et d’individus clés, placés sous le contrôle du parti communiste chinois“. Les ressortissants chinois (600.000 en France) sont un maillon clé dans ce dispositif

Enfin il y a la Turquie qui depuis l’arrivée de Recep Tayyip Erdoğan au sommet du pouvoir – en 2014 – ne cache même plus son ambition “de contrôler la diaspora turque en tant que relais des idées du pouvoir d’Ankara, c’est-à-dire hostiles aux Kurdes et aux Arméniens“. Le rapport pointe la “pratique religieuse“, “puissant levier pour promouvoir une idéologie politique“.

Le document souligne le financement des lieux de culte en France et l’affectation d’imams turcs dans les mosquées françaises qui a “permis à la Turquie de peser sur l’islam de France“. 

Ce système est interdit depuis.. mais ses effets perdurent. Ankara s’infiltre également par “l’entrisme en politique via la participation aux élections locales et nationales“, à travers un activisme sur les réseaux sociaux pour propager des messages hostiles à une législation, comme celle sur le séparatisme religieux.

"Nos alliés ne sont pas toujours nos amis"

Mais pas que : contrairement à la lutte contre le terrorisme, où la France peut compter sur ses alliés traditionnels, le domaine des ingérences étrangères est singulier. "Nos alliés ne sont pas toujours nos amis en matière d'espionnage et d'ingérences économiques", a résumé le président de la commission des lois, qui a cité le cas des Etats-Unis, de l'Australie ou encore d'Israël.  "Nous sommes seuls dans ce domaine."

Divers modes opératoires, comme l’extraterritorialité du droit, sont utilisés en particulier par les États-Unis d’Amérique pour capter de la donnée et porter atteinte à notre sécurité économique ».

Enfin le document insiste sur la nécessité de faire attention à des formes d’espionnage plus discrètes et qui peuvent être l’œuvre des “alliés” historiques de la France, comme ce fut le cas avec l’affaire Pegasus, du nom du fameux logiciel espion israélien dont le Maroc se serait servi pour pirater les données téléphoniques du président Macron. Depuis juin 2022 les deux pays sont à couteaux tirés et Israël a tari les sources de Rabat.

Tous ces phénomènes prospèrent sur la “naïveté” des élus, hauts fonctionnaires mais également des entreprises et milieux académiques, écrit le rapport.Le rapport appelle au réveil national et entend faire reculer « la naïveté » et « le déni » qui sévissent au sein de la société française contre un mal qui porte atteinte à la souveraineté nationale sous toutes ses formes : politique, juridique, militaire, économique et technologique. 

Début 2023, Emmanuel Macron expliquait que « la guerre ne se déclare plus, elle se mène à bas bruit, insidieusement, elle est hybride ». La délégation suggère la création d’un projet de loi anti-ingérences visant à repérer l’action de services de renseignement étrangers, par le biais d'un traitement de données sur Internet. 

Pour pallier ces carences les députés proposent la mise en place d’un “dispositif législatif ad hoc de prévention des ingérences étrangères sur le modèle de la loi américaine“, l’adoption d’un système de gel des biens pour “toute personne ou structure se livrant à des actions préjudiciables au maintien de la cohésion nationale ou destinée à favoriser les intérêts d’une puissance étrangère“.

Par ailleurs les rédacteurs du rapport suggèrent “une réponse européenne” et sont d’avis que les différentes stratégies de riposte pourraient être regroupées “dans un projet de loi dédié à la lutte contre les ingérences étrangères“.…

Au rang d’urgence nationale

L’Etat élève la lutte contre les ingérences étrangères au rang d’urgence nationale et lui consacre l’essentiel de son bilan annuel. Se félicitant de voir le budget et les effectifs alloués au renseignement en constante progression – 3,03 milliards d’euros et 19 572 personnes en 2022 –, la DPR salue, par ailleurs, l’injection de 5 milliards d’euros supplémentaires prévus dans la loi de programmation militaire 2024-2030.

Il faudra bien ça, disent ses membres, pour soutenir " le changement de paradigme du renseignement français " que constitue la nouvelle priorité donnée à la contre-ingérence.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

LES ADIEUX AU PROFESSEUR DOMINIQUE BERNARD EGORGE PAR UN TERRORISTE ISLAMISTE

Les funérailles de Dominique Bernard, l'enseignant assassiné vendredi 13 octobre par un terroriste islamiste, ont lieu ce jeudi à partir de 10 heures en la cathédrale d'Arras.

Emmanuel et Brigitte Macron assistent à la cérémonie, ainsi que le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal.Lors de ces funérailles, ses proches ont pris la parole pour évoquer quel homme Dominique Bernard était. Le professeur de français a été nommé chevalier de la Légion d'honneur jeudi, jour de ses obsèques.

En la cathédrale d'Arras.

" Je voudrais redire ma gratitude à tous les enseignants de notre pays", déclare Olivier Leborgne

Il nous faut renoncer à ce que les autres ne correspondent pas toujours à ce que nous attendons d'eux ou voudrions qu'ils soient. L'espérance exige que nous quittions tout esprit de domination», a déclaré l’évêque d’Arras. "Mais dans ce dépouillement, aucune résignation", a-t-il exhorté.

"Il n'y a aucune invitation à la résignation", exhorte Monseigneur Leborgne

"Lorsqu'on dit »que ta volonté soit faite», il ne faut pas se méprendre. Il n'y a aucune invitation à la résignation. Dieu ne veut pas la mort. Jésus est celui qui relève. Il veut faire de nous des vivants", déclare Monseigneur Leborgne avant d'entamer le Notre Père avec l'assemblée.

«Quand s'arrêteront donc la violence et la folie du monde ?», interroge l’évêque d’Arras dans son homélie

"Que nous est-il permis d’espérer ?, interroge Monseigneur Leborgne dans son homélie. Face au drame qui nous rassemble ce matin, cette question nous traverse tous. Et traversait Dominique. Il avait une très grande sensibilité. S’inquiétant de l’évolution de l’éducation et de l’enseignement."

«Un professeur a été sauvagement assassiné dans une enceinte scolaire, poursuit-il, en ayant une pensée pour les trois autres victimes de l’attentat qui ont été blessées. Nous sommes tous abasourdis. Quand s’arrêteront donc la violence et la folie du monde. Y sommes-nous irrémédiablement condamnés ?»

"Nous sommes dépouillés devant l’odieux et l’inacceptable", déclare Olivier Leborgne. Dans son homélie, l'évêque, qui avait notamment célébré la cérémonie des funérailles de Lola en octobre 2022, dit redouter également "la vengeance et le repli sur soi".

Aucune invitation à la résignation. Jésus est celui qui relève

«Il n'y a aucune invitation à la résignation», exhorte Monseigneur Leborgne

"Lorsqu'on dit »que ta volonté soit faite", il ne faut pas se méprendre. Il n'y a aucune invitation à la résignation. Dieu ne veut pas la mort. Jésus est celui qui relève. Il veut faire de nous des vivants", déclare Monseigneur Leborgne avant d'entamer le Notre Père avec l'assemblée.

Un professeur sauvagement assassiné

"Je voudrais redire ma gratitude à tous les enseignants de notre pays", déclare Olivier Leborgne

" Un professeur a été sauvagement assassiné dans une enceinte scolaire, poursuit-il, en ayant une pensée pour les trois autres victimes de l’attentat qui ont été blessées. Nous sommes tous abasourdis. Quand s’arrêteront donc la violence et la folie du monde. Y sommes-nous irrémédiablement condamnés ?"

"Nous sommes dépouillés devant l’odieux et l’inacceptable", déclare Olivier Leborgne. Dans son homélie, l'évêque, qui avait notamment célébré la cérémonie des funérailles de Lola en octobre 2022, dit redouter également "la vengeance et le repli sur soi".

Un professeur dont se souviendront à jamais ses élèves " Tu étais là pour les élèves qui se nourrissaient de ta passion pour la littérature et de l’espoir que tu mettais en eux. (...) Te voilà élevé au rang des martyrs.", se souvient une collègue. Mais l'Etat doit protéger son peuple contre cette violence aveugle de l'islamisme et lutter contre l'islamo-gauchisme.




Andrew Preston pour DayNewsWorld

ATTAQUE TERRORISTE AU LYCEE D'ARRAS

LE PROFIL INQUIETANT DE LA FAMILLE 

DU MEURTRIER MOHAMMED MOGOUCHKOV

Le djihadisme a, une nouvelle fois, frappé la France dans un contexte international de tension extrême. 

Trois ans après l’assassinat de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), l’école, symbole par excellence de la République, a été à nouveau visée, vendredi 13 octobre au matin, par un islamiste d’une vingtaine d’années.

Un professeur de lettres a été tué et trois autres ont été grièvement blessés lors d'une attaque au couteau en fin de matinée au lycée Gambetta-Carnot d'Arras par un terroriste islamiste. Trois autres personnes ont été blessées par l'assaillant. 

Ce dernier a été placé en garde à vue comme quatre membres de sa famille et trois autres personnes. L'assaillant aurait refusé, pour l'instant, de parler en garde à vue.

L’auteur de l’attaque a par ailleurs crié « Allah Akbar », a fait savoir une source policière. Fiché S, le suspect était sous surveillance de la DGSI et avait été contrôlé jeudi . Si l'assaillant était suivi par les services de renseignement et fiché S depuis le 2 octobre, son grand frère lui a été condamné pour association de malfaiteurs terroristes. 

Il a été condamné à 5 ans de prison pour association de malfaiteurs terroristes auxquels s'ajoutent 18 mois pour apologie du terrorisme .

Un dispositif de secours a rapidement été mis en place autour de la cité scolaire Gambetta-Carnot. Le Raid a été mis en alerte maximale.

Les réactions politiques se sont succédé toute la journée.

Emmanuel Macron a dénoncé un assassinat "lâche et sauvage". Le chef de l'État a d'ailleurs présidé une réunion de sécurité avec plusieurs ministres.

Gabriel Attal a déclaré depuis son ministère que, lundi, "partout en France, nous aurons un moment d'union et de recueillement", en hommage au professeur tué lors d'une attaque au couteau dans un lycée d'Arras.Le ministre de l'Éducation nationale a également annoncé"déployer près de 1.000 personnels de prévention et de sécurité dans les écoles et les établissements scolaires"."Il s'agit des équipes mobiles de sécurité" dans les rectorats.

Premiers témoignages

Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, a raconté le déroulé du drame : " Selon mes informations, deux professeurs qui se trouvaient à l’extérieur de l’établissement ont été agressés par un homme. L’un d’eux a été mortellement touché, l’autre blessé. 

Puis l’assaillant est entré dans le lycée et a agressé une troisième victime. La police est intervenue très rapidement, peut-être en raison du commissariat très proche ou des rondes effectuées. Il a été neutralisé avec un Taser, puis les forces de l’ordre se sont efforcées de retrouver les autres membres de sa famille. Son frère a ainsi été arrêté devant un autre établissement scolaire. "

Un élève de troisième a témoigné auprès du journal, expliquant que le professeur a " essayé de le calmer et de nous protéger ". D’après l’adolescent, le suspect avait « deux couteaux ».

"Plus de 11 ans après les tueries perpétrées par Mohammed Merah, ouvrant de Charlie-Hebdo, au Bataclan jusqu’à Arras une interminable liste de tragédies, c’est au nom de la même idéologie islamiste que des obscurantistes sauvages font couler le sang.", peut on lire dans une tribune.

Le parcours inquiétant du terroriste Mohammed Mogouchkov et de sa famille

Une expulsion collective avortée in extremis, un père de famille renvoyé en Russie, une mère déboutée de l’asile, un fils emprisonné dans le cadre d’un projet d’attentat, un second qui a commis vendredi un attentat islamiste : chronique de quinze années en France pour les Mogouchkov. La famille de Mohammed Mogouchkov, qui a poignardé vendredi un enseignant dans un collège-lycée d’Arras, est arrivée en France en 2008, selon une source policière.

Le parcours de l'assaillant commence à se dessiner. Mais le jeune homme, qui a été interpellé par les forces de l'ordre, n'était pas le seul de sa famille à être connu des services de renseignement.

Le suspect, un jeune homme de 20 ans, présenté comme tchétchène et né en Russie, a crié "Allah Akbar" avant de commettre le meurtre de l'enseignant. Originaire d'Ingouchie, il avait été élève dans l'établissement où l'attaque a eu lieu. Depuis l'été dernier, il était sous la surveillance de la DGSI et avait été inscrit au Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Plus tard, il a été classé comme individu radicalisé le 2 octobre.

Surveillé par les services de renseignement

Arrivé en France en 2008 à l'âge de 6 ans, il n'a jamais obtenu la nationalité française. En mars 2021, sa demande d'asile avait été rejetée par l'Ofpra, suivi d'un rejet de son recours en août 2022. Cependant, du fait de sa présence en France avant l'âge de 13 ans, il bénéficiait d'une protection contre l'éloignement du territoire français.

Les services de renseignement le surveillaient depuis environ dix jours, utilisant des écoutes téléphoniques et des surveillances physiques. Jeudi, il avait été contrôlé sans qu'aucune infraction ne puisse lui être reprochée, avant d'être relâché. Les premières investigations suggèrent qu'il s'agit d'un individu radicalisé ayant subitement décidé de passer à l'acte. Son jeune frère a également été interpellé près d'un autre lycée d'Arras.

Le grand frère déjà condamné

Le grand frère est également connu des services de renseignement et a été condamné cette année à cinq ans de prison ferme pour "association de malfaiteurs terroristes" et à 18 mois pour "apologie du terrorisme". Il est actuellement détenu à la prison de la Santé à Paris.

En 2019, la DGSI avait repéré un homme suspecté de préparer un attentat. L'enquête avait révélé que ce projet impliquait un trio visant à attaquer les abords du palais de l'Élysée et les forces de l'ordre ainsi que des civils sur l'avenue des Champs-Élysées. L'un des suspects avait des liens via Telegram avec le grand frère de l'assaillant d'Arras, décrit comme un "jeune radicalisé particulièrement violent sur les réseaux sociaux". 

Cela avait conduit à l'arrestation des membres du trio au moment où ils s'apprêtaient à se procurer des armes. En outre, l'enquête avait révélé que le grand frère avait été impliqué dans des activités de propagande et avait des intentions de départ pour en Syrie pour le djihad.

Et ce n'est pas tout. Lors de l'instruction, les policiers avaient découvert l'existence d'un incident au sein du lycée Gambetta d'Arras, début décembre 2016. A l'occasion d'un cours consacré à la liberté d'expression et spécifiquement aux attentats de Charlie-Hebdo, il avait déclaré "que l'attentat avait eu lieu car ils avaient insulté les musulmans. 

Ils ont insulté l'Islam en représentant le prophète et les chiites ne sont pas des musulmans". Sur les réseaux sociaux, il avait proposé à une interlocutrice "des cours d'égorgement en théorie et en pratique".

Un avis d'expulsion en 2014 En 2016, il avait proféré des propos alarmants au sein du lycée Gambetta d'Arras.
En 2013, la famille avait soumis une première demande d'asile en France, qui avait été rejetée. En 2014, une tentative d'expulsion avait été engagée, annulée ensuite à cause de la mobilisation d'associations.

Les organisations de défense des étrangers multiplient les actions pour l’empêcher. Dans un communiqué du 19 février 2014, l’antenne rennaise du Parti communiste français (PCF) se félicite de la « mobilisation des associations qui a su faire reculer la préfecture […] et libérer la famille Mogouchkov » du centre de rétention où elle avait été placée pour cette opération « en catimini ».

Ce vendredi, une enquête a été ouverte par le parquet national antiterroriste (Pnat) pour des chefs d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste, de tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et d'association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes. Les investigations sont menées par la sous-direction antiterroriste de la direction nationale de la police judiciaire (SDAT), la direction nationale de la police judiciaire (DNPJ) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

De l'émotion et de la colère

"Cette société fabrique de l'amnésie en permanence… 

On oublie tout très vite : entre deux attentats, entre deux profs assassinés, on fait comme si tout allait bien ! 

Qu'est-ce qu'on va faire maintenant ? 

On va aller déposer des ours en peluche et des bougies ? 

C'est cela qui empêchera le prochain attentat ? 

Beaucoup n'ont toujours pas compris à qui on a affaire, notamment parce que cette société est incapable de se décentrer mais aussi par paresse intellectuelle et fuite de la réalité. 

Oui, celle-ci fait peur et il va bien falloir l'affronter.", assène le professeur d'histoire Iannis Roder, enseignant en Seine-Saint-Denis et directeur de l'Observatoire de l'éducation de la Fondation Jean Jaurès dans Le Point.

Cet attentat rappelle une fois de plus que notre démocratie malgré les lois successives et l’efficacité croissante des services de police, s’est montrée incapable à ce jour d’éradiquer le mal.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

VISITE DE CHARLES III EN FRANCE

DINER D'ETAT AU CHATEAU DE VERSAILLES

 POUR LE COUPLE ROYAL

Banquet royal, homard bleu et violon suédois. Voici le programme du dîner de Charles III au château de Versailles ce mercredi soir. Le monarque britannique est en visite trois jours en France avec la reine Camilla, six mois après avoir dû reporter sa venue en plein mouvement contre la réforme des retraites.

Au château de Versailles, Emmanuel Macron va mettre les petits plats dans les grands. Le dîner sera donné, ce mercredi, dans la galerie des Glaces, le lieu le plus emblématique du château, destiné à l’origine à célébrer la toute-puissance de Louis XIV, le Roi Soleil, et à éblouir ses visiteurs . Le choix de Versailles répond avant tout à un souhait de Charles III, « sensible à l’idée de marcher dans les pas de sa mère », et à une volonté de « faire rayonner la France » à travers un de ses sites les plus prestigieux, avance la présidence. Elizabeth II a été le chef d’État étranger le plus reçu à Versailles, en 1948 (alors princesse héritière), en 1957, quand un déjeuner fut servi en son honneur dans la même galerie des Glaces, et en 1972. » À Versailles, c’est la France pluriséculaire qui reçoit », fait valoir l 'historien Fabien Oppermann.

Hugh Grant, Mick Jagger et Ken Follett

Parmi les 150 à 180 convives distingués, on anticipe la présence notable de membres du gouvernement, de puissants capitaines d'industrie et plusieurs personnalités publiques. À l'instar de Charlotte Gainsbourg, d'autres actrices franco-britanniques sont conviées par le couple Macron. Kristin Scott Thomas, l'illustre comédienne, sera également de la partie à Versailles, accompagnée d'Emma Mackey, jeune actrice de 27 ans propulsée vers les sommets grâce à la série à succès de Netflix, Sex Education.
Le gratin du monde du sport sera également représenté en force. En effet, la championne de tennis Amélie Mauresmo, couronnée à Wimbledon en 2006, ainsi qu'Arsène Wenger, le légendaire manager d'Arsenal pendant 22 ans, feront honneur de leur présence à ce somptueux dîner d'État. Ils seront accompagnés des anciennes stars du football Patrick Vieira et Didier Drogba, et de Tony Estanguet, président du comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024. Marie-Amélie Le Fur, présidente du comité paralympique et sportif français, ainsi que Florian Grill, président de la Fédération française de rugby, figurent également parmi les invités prestigieux.

Les grands patrons sont de la «party»

Du côté des politiciens, Emmanuel Macron a convié le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet à se joindre à lui pour célébrer Charles III. Des députés et des membres du gouvernement se verront rejoindre par d’anciens ténors de la politique, tels que Laurent Fabius, Jack Lang ou Pierre Moscovici.

Les grandes entreprises françaises seront fortement représentées avec Bernard Arnault (LVMH), Xavier Niel (Illiad), Leena Nair (Chanel), Catherine Macgregor (Engie), Jean-Dominique Sénard (Renault). La liste d'invités comprend aussi des responsables d'institutions franco-britanniques ainsi qu'une quinzaine de politiques, dont cinq membres du gouvernement.

Homard, volaille et Ispahan

Le menu a fuité dans la presse ces derniers jours. Trois grands chefs seront aux commandes pour l'entrée, le plat et le dessert. La cheffe trois étoiles Anne-Sophie Pic est chargée de l'entrée. Elle concoctera un "Tourteau de casier et homard bleu, voile d'amandes fraîches", dévoile-t-elle au Point. Cette entrée sera servie avec un trait de gel de menthe-coq, confirme l'Élysée.

Le chef lui aussi trois étoiles Yannick Alléno proposera en plat une volaille de Bresse pochée parfumée au maïs accompagnée d'un gratin de cèpes.

Le maître-fromager Bernard Antony proposera ensuite un Comté de 30 mois et un Stichelton, un fromage bleu 100% anglais.

Enfin, le célèbre pâtissier Pierre Hermé confectionnera un de ses desserts signatures : l'Ispahan, un biscuit macaron parfumé à la rose, aux framboises et aux litchis.




Kate White pour DayNewsWorld

UN NOUVEL OUTIL LE PREFERENDUM POUR EMMANUEL MACRON ?

Emmanuel Macron pourrait envisager l'adoption d'un éventuel " préférendum ", a révélé le mardi 29 août 2023 le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. 

Cette approche permettrait de " soumettre simultanément plusieurs enjeux à l'occasion d'un seul vote ", a-t-il ultérieurement détaillé. Toutefois, plusieurs experts en droit constitutionnel remettent en question la validité juridique d'une telle consultation. Éclaircissements à suivre.

Une " démarche politique significative" , une initiative préalablement annoncée par le président de la République. 

Un sommet programmé entre Emmanuel Macron et les principaux leaders des partis politiques, programmé ce mercredi 30 août 2023. 

Et, pour couronner le tout, une possible mise en place d'un " préférendum " destiné à solliciter l'opinion des citoyens français. Cette terminologie, évoquée le mardi 29 août par le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, consisterait selon ses dires à " évaluer simultanément plusieurs questions au cours d'un même vote" .

Le porte-parole du gouvernement, qui est également en charge de la " réforme démocratique ", a maintenu une certaine ambiguïté quant aux contours de ce concept de « scrutin préférentiel ». Celui-ci permettrait notamment de « poser diverses interrogations aux citoyens français », une sorte de questionnaire avec choix multiples, portant sur plusieurs thématiques.

Selon Olivier Véran, cette approche aurait l'avantage de contourner la principale faiblesse d'un référendum classique : celle de se réduire à un choix binaire en faveur ou contre les actions du président de la République. " En posant plusieurs questions, il se peut que les individus s'expriment plus librement sur un sujet, tout en fournissant des réponses substantielles concernant les autres questions ", a-t-il affirmé.

Un concept non prévu par la Constitution
Cependant, se pose une problématique : le concept de préférendum n'est pas explicitement prévu dans le cadre législatif français. " 

Techniquement, un référendum peut comporter plusieurs questions, à condition qu'elles soient compréhensibles et distinctes les unes des autres ", explique Lauréline Fontaine, professeure de droit public et constitutionnel. À défaut, le processus ne serait pas conforme à l'article 11 de la Constitution, qui régit l'usage du référendum en France.

Dans ce cas, la procédure deviendrait davantage une consultation, " dénuée de tout pouvoir contraignant envers le pouvoir exécutif ", souligne la spécialiste en droit constitutionnel. Cela s'apparenterait quelque peu aux consultations citoyennes, notamment celles liées au climat, dont les propositions n'ont été que partiellement intégrées aux textes de loi.

La tenue de plusieurs référendums en une seule journée
Olivier Véran a souhaité clarifier sa vision le mercredi 30 août, à l'issue de la réunion du conseil des ministres : 

" Il est envisageable de mener plusieurs référendums à des moments distincts. 

Vous pourriez opter pour la pose de plusieurs questions aux citoyens français au cours d'une même journée. Ce que prévoit la Constitution, c'est que l'on ne puisse pas fusionner plusieurs questions distinctes dans un même scrutin. 

Cependant, la Constitution permet d'interroger les citoyens sur diverses questions le même jour, au travers de scrutins indépendants. C'est ce qu'on pourrait appeler un scrutin préférentiel ", a-t-il clarifié.

Il a également mentionné la perspective d'un " pré-référendum" , qualifié de « consultation nationale, non assortie de force juridique : c'est-à-dire qu'on sonderait les citoyens français sur des questions qui ne pourraient pas faire l'objet d'un référendum en vertu de la Constitution .


Jenny Chase pour DayNewsWorld

EMMANUEL MACRON RENCONTRE 

LES CHEFS DE PARTIS

Les représentants de la Nupes sont arrivés groupés pour assister à la réunion des chefs des partis politiques à Saint-Denis, à l'invitation d'Emmanuel Macron. Le président de la République espère trouver des "voies" pour faire "avancer" le pays, au-delà des clivages politiques, en l'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale.

La fameuse «initiative politique d’ampleur» a désormais un nom: les Rencontres de Saint-Denis. Entre Emmanuel Macron et les partis politiques, l'incompatibilité est totale. Mais pourtant le président choisit de s'enfermer ce mercredi plusieurs heures avec les chefs de parti pour écouter, échanger, voire attendre d'eux des idées et des appuis pour nourrir la suite du quinquennat.

Coup de com' ou avancée politique réelle ? Un séminaire gouvernemental se réunira en tout cas le 6 septembre pour assurer le suivi de l'"initiative politique d'ampleur" d'Emmanuel Macron, qui réunit mercredi 30 août les chefs des partis politiques à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a annoncé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.

Emmanuel Macron orchestre cette réunion au sein de l'établissement éducatif de la Légion d'honneur, sis à Saint-Denis au nord de la capitale française. L'objectif déclaré demeure la recherche de "voies" propices à faire progresser le pays, transcendant les clivages politiques, vu l'absence d'une majorité incontestée. Cette démarche pourrait éventuellement ouvrir la porte à l'organisation de référendums, ainsi que le suggère l'invitation présidentielle.

Le sommet, programmé pour débuter à 15 heures, se déroulera à huis clos, réunissant le président et les dirigeants des partis assis autour d'une table. Une configuration "sans précédent", selon l'entourage du chef de l'État. Aucun membre du personnel ne sera présent, et aucun dispositif n'est prévu pour les représentants de la presse.


Les participants prendront part à deux sessions de discussions autour de la scène internationale et des réformes institutionnelles. Par la suite, ils partageront un dîner axé sur les multiples questions émanant des récentes émeutes urbaines : éducation, autorité, intégration, disparités, d'après les déclarations de l'Élysée.

La totalité des partis conviés sera représentée. Les dirigeants de tous les partis siégeant au Parlement ont accepté l'invitation, mais chacun se présente avec des priorités distinctes. 

La gauche insiste sur la nécessité d'un référendum concernant la réforme des retraites, tandis que la droite et l'extrême droite souhaitent soumettre aux Français une question portant sur l'immigration. De son côté, la majorité présidentielle entend aborder la réforme des institutions.

Une forme d'aveu à l'abri des caméras. Les convictions d'Emmanuel Macron à l'égard de ses interlocuteurs demeurent globalement inchangées, mais en contournant l'Assemblée nationale, il fait contre vents et marées avec les ressources dont il dispose.

« Mais de quoi cette initiative lancée au cœur de l’été par le chef de l’État est-elle surtout le signe ?

D’un pouvoir exécutif en quête d’oxygène, qui tâtonne, cherche désespérément une solution à son absence de majorité, tout en s’efforçant de réanimer le dialogue démocratique. », analyse un journaliste du Figaro.


Carl Delsey pour DayNewsWorld

EMMANUEL MACRON SERRE LES VIS 

DE SON NOUVEAU GOUVERNEMENT

Au lendemain d'un remaniement ministériel qui a vu l'intégration de huit nouveaux membres, parmi lesquels Aurélien Rousseau à la Santé et Gabriel Attal à l'Éducation nationale, Emmanuel Macron, Président de la République, s'est adressé solennellement à ses ministres lors du Conseil des ministres, ce vendredi.

Le changement à la tête de ces deux ministères  clés, sur des dossiers prioritaires du second quinquennat d'Emmanuel Macron, semblent indiquer que la Première ministre, Élisabeth Borne, a réussi en partie son pari. Ministres et conseillers décrivaient depuis lundi une bataille feutrée entre la cheffe du gouvernement, qui espérait renouveler au moins ces deux postes pour asseoir son autorité, et le président de la République qui, lui, ne voulait qu'un remaniement marginal.

Conformément à ses engagements, le chef de l'État avait prévu de s'exprimer après les "cent jours" d'action et d'apaisement, période cruciale fixée à sa Première ministre, Elisabeth Borne, pour sortir de la crise des retraites.

«Vous avez traversé les budgets, la réforme des retraites, des textes importants en matière d'énergie et d'économie et puis mis en œuvre la feuille de route des 100 jours. (...) c'est pourquoi j'ai choisi la continuité et l'efficacité pour les temps qui viennent et qui s'ouvrent devant nous», a déclaré le président dans des propos liminaires devant le gouvernement remanié, réuni en Conseil des ministres.DC'est avec fermeté qu'il a annoncé son choix pour la continuité et l'efficacité dans les temps à venir, louant le travail accompli et réitérant sa confiance envers la Première ministre Elisabeth Borne.

Emmanuel Macron a clairement défini les grandes orientations politiques pour le reste de son quinquennat avec deux thèmes qu'il souhaite mettre en avant : l'indépendance et la justice. "Le cap est clair et simple : c'est l'indépendance du pays, a déclaré le président. Afin de consolider un modèle plus juste". Il a souligné que l'indépendance devait se refléter dans tous les secteurs, qu'ils soient économiques, industriels, énergétiques, militaires ou géopolitiques, car elle constitue le fondement d'un modèle plus équitable pour la société.

Le Président a insisté sur la nécessité de réduire les inégalités dès le départ en investissant massivement dans l'Éducation et la Santé. L'école et la santé sont des piliers sur lesquels il compte s'appuyer pour bâtir un avenir plus équitable pour tous les citoyens. Il a ainsi rappelé fièrement ses réformes pour le lycée professionnel et le pacte enseignant, tout en évoquant des ajustements pour le baccalauréat et Parcoursup.

La gestion rigoureuse des finances publiques est une autre priorité essentielle pour le Président. Dès la rentrée, il entend préparer le pays à une démarche exigeante et ordonnée en matière budgétaire. Une stratégie solide permettra de rembourser la dette, de poursuivre la baisse des impôts et de gérer raisonnablement les déficits.


Soucieux de l'avenir environnemental, Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d'une "planification écologique" à tous les niveaux, consolidant ainsi les efforts déjà engagés avec le plan sobriété énergétique et le plan eau.

En outre, le Président s'est engagé à répondre de manière approfondie aux émeutes urbaines récentes, cherchant à faire face aux problèmes de fragmentation et de division nationales. Le président a estimé qu'il y a un "besoin d'autorité, de respect et d'espérance légitime (...) Nous devons tirer les leçons de ce qui s'est passé et y apporter des réponses en profondeur", en précisant que cela "structurera les travaux de la rentrée" du gouvernement

"Je félicite le gouvernement d'avoir su faire voter cette loi de réponse en urgence, qui était attendue et qui permet d'aller plus vite sur les procédures et d'accompagner mieux nos élus", a déclaré Emmanuel Macron. Le Parlement a adopté définitivement jeudi le projet de loi pour faciliter les travaux de reconstruction après les récentes violences urbaines, texte promis le 4 juillet par Emmanuel Macron aux maires touchés. "Il faudra continuer d'être aux côtés des maires", a aussi affirmé le chef de l'État.Une action visant à soutenir les familles et les enfants les plus vulnérables sera entreprise pour rétablir l'harmonie et la cohésion au sein de la Nation.

La loi sur l'immigration reviendra sur la table dès la rentrée : une "réforme importante avec un texte solide qui répond de manière pragmatique à beaucoup de sujets", a déclaré Emmanuel Macron.car le gouvernement doit répondre pragmatiquement à de nombreux enjeux.

Dans un souci d'exemplarité, le Président a rappelé aux ministres qu'être au gouvernement implique agir avec dignité, collégialité et efficacité. Leçon de méthode aux ministres

"Être ministre, ce n'est pas de parler dans le poste", a-t-il lancé aux ministres de son gouvernement. Emmanuel Macron a voulu parler de méthode et a demandé aux ministres "d'être exemplaires" et d'agir toujours avec "la plus grande dignité". "Vous êtes regardés dans tous les détails de votre action, de vos expressions, de votre vie, et ce que nous devons au pays c'est d'agir, d'expliquer, de répondre et de le faire toujours avec la plus grande dignité", a-t-il ajouté.

"Dans des temps où la violence langagière, parfois les comportements inappropriés, prennent trop de place dans la vie publique, il est attendu du gouvernement de la France d'être exemplaire et de rendre les Françaises et les Français fiers, donc faisons-le", a-t-il déclaré. Le président de la République a également exigé de ses ministres "de la collégialité", car "il n'y a pas de réussite individuelle", et "de l'efficacité".

Pour lui, "une bonne partie de la crise démocratique est liée au fait que les décisions n'arrivent pas suffisamment vite dans la vie de nos compatriotes". Il a appelé ses ministres à "redoubler d'énergie pour que l'efficacité soit là, que la vie change en vrai" pour les Français. Il leur a pour cela demandé de "diriger leurs administrations", car "être ministre, ça n'est pas parler dans le poste, c'est mettre en œuvre des décisions qui correspondent à une stratégie". Il les a encouragés à redoubler d'efforts pour accélérer la prise de décisions et concrétiser le changement attendu par les citoyens

Emmanuel Macron a ainsi rappelé que la crise démocratique peut être résolue en agissant rapidement et en mettant en œuvre des mesures cohérentes et stratégiques, bien au-delà des discours.   




Abby Shelcore pour DayNewsWorld

GIGANTESQUES EMEUTES DANS LES VILLES ET BANLIEUES FRANCAISES

Selon E. Borne, « toutes les hypothèses » sont envisagées pour un retour de l’ordre républicain. Macron est prêt à adapter le dispositif policier « sans tabou ». Des blindés de la gendarmerie pointent leur nez...Et pourtant la tension va crescendo.

Un bilan effroyable

Bus incendié, tram caillassé, voitures brûlées, mairie ou école visée..de nouvelles violences urbaines ont émaillé la nuit de vendredi à samedi à Paris, Lyon, Grenoble, Saint-Étienne ou Annecy, mais aussi des villes plus petites, après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un tir de police à Nanterre mardi. En Saône-et-Loire, Mâcon, Le Creusot, Montceau-les-Mines et Chalon-sur-Saône ont vu des « affrontements entre forces de l'ordre et fauteurs de troubles, qui ont mis le feu à des poubelles et à des véhicules », a indiqué la préfecture dans un communiqué.

Selon le dernier bilan du ministère, établi à 11 heures ce samedi 1juillet 2023, il y a eu 1 311 interpellations au niveau national, dont 406 en région parisienne. Toujours d'après le ministère, à Vaulx-en-Velin (Rhône) quatre policiers ont été blessés par des tirs de fusil à grenailles policiers, deux présentent des hématomes et deux des impacts sur le nez et la cuisse. Au total, 79 policiers et gendarmes ont été blessés. Ce bilan fait aussi état de 2 560 incendies sur la voie publique et 1 350 incendies de véhicules, ainsi que 266 feux ou dégradations de bâtiments, dont 26 mairies, 24 écoles et cinq établissements de justice. Un peu plus tôt, le ministère a fait état de 31 attaques de commissariats, 16 attaques de postes de police municipale et 11 casernes de gendarmerie.

A cela s'ajoute : selon un bilan évoqué par le ministre de l'Intérieur lors d'un conseil interministériel, « il y a eu 3 880 incendies sur la voie publique » jeudi soir.. La veille, il y en avait 2 391, précise Gérald Darmanin. « Beaucoup de bâtiments ont été atteints, 492, la nuit dernière, dont 77 attaques ciblées de commissariats et brigades de gendarmerie », insiste le ministre. Par ailleurs, près de 2 000 véhicules ont été brûlés la nuit dernière, contre 800 mercredi soir.

Depuis le début des violences urbaines, "c'est au moins une dizaine de centres commerciaux qui ont été attaqués et pillés, ainsi que plus de 200 enseignes de la grande distribution", mais aussi "250 agences bancaires", a listé le ministre de l'Economie.

Les pays étrangers inquiets pour leurs ressortissants

Le gouvernement allemand observe « avec une certaine inquiétude ce qui se passe en France », a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit, à propos des émeutes

La Norvège, de son côté, a appelé vendredi ses ressortissants actuellement en France à éviter les rassemblements de foule en raison des violences qui secouent le pays « Il y a eu ces derniers jours des émeutes dans plusieurs endroits en France, y compris à Paris », écrit le ministère norvégien des Affaires étrangères dans un SMS envoyé aux voyageurs norvégiens qui se sont enregistrés sur une application des autorités.Les Etats-Unis ont emboîté le pas...




Britney Delsey pour DayNewsWorld

MORT DE NAHEL INSURRECTIONS DANS 

LES BANLIEUES FRANCAISES MARCHE BLANCHE

DEVENUE MARCHE DE CONQUETE ?

Alors que 150 interpellations ont eu lieu et 90 bâtiments dégradés dans toute la France cette nuit d'émeutes et de saccages, Benoît Jimenez a proposé une solution radicale. Le maire de Garges-lès-Gonesse a en effet plaidé jeudi pour la mise en place d’un «couvre-feu, au moins en Île-de-France», afin de limiter les violences urbaines. Un couvre-feu pour «aujourd'hui et demain». Clamart l'a déjà ordonné pour cette nuit.

Une solution pour «apaiser» les esprits en ces temps mouvementés et obtenir un «retour au calme» rapidement.Depuis mardi 27 juin, une insurrection résonne chaque nuit dans les villes des banlieues aux alentours. Le maire de Garges-lès-Gonesse a également appelé «à la responsabilité de chacun» afin d’arrêter les émeutes. Pour ce jeudi soir, 40.000 policiers et gendarmes seront mobilisés dans l'Hexagone, dont 5.000 à Paris selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Les émeutiers brûlent des écoles, des commissariats ou des mairies , pillent les magasins et les distributeurs. Des appels aux meurtres de policiers en 2023. Une jeunesse jette l'opprobre sur toute une fonction avec des appels aux meurtres. Une marche blanche avec drapeaux algériens de 6000 manifestants qui se transforme en marche de conquête pour certains et des scènes de dévastations et d'émeutes dès 15heures.

Les compréhensifs sont des incendiaires . LFI met de l'huile sur le feu et ils deviennent des « complices moraux » selon le ministre de la justice Dupont-Moretti. Des violences finalement qualifiées d’ « injustifiables » par le président Macron .

« Il y a une fracture politique. À une droite Lola / Annecy s’oppose une gauche Naël. Lola était le symbole d’une immigration incontrôlée, car la meurtrière n’aurait pas dû être en France. Pour les « Insoumis », Naël est l’emblème de la police qui tue. À cette fracture politique s’ajoute une fracture ethnico-culturelle. Malika Sorel parlait hier dans Le Figaro de décomposition identitaire : derrière les violences, elle observe le « rejet d’une société dont [les émeutiers des quartiers] ne souhaitent pas respecter les lois ni les us et coutumes. » On est donc loin du seul cas de Naël.

Peut-on comprendre l’émotion ?

 L’émotion, oui. La violence non. Les compréhensifs sont des incendiaires. En France c’est la justice qui sanctionne. », martèle la journaliste Elisabeth Lévy dans Causeur.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

JEUX OLYMPIQUES 2024 PLUS DE RETOMBEES NEGATIVES QUE POSITIVES POUR PARIS ?

Les Jeux olympiques de 2024 approchent à grands pas et Paris se prépare à accueillir cet événement de renommée internationale. Après plusieurs tentatives infructueuses, la capitale française est enfin prête à relever le défi des Jeux olympiques et paralympiques d'été, voulant offrir à ses habitants un héritage économique et social durable.  Paris a réussi à convaincre en mettant en avant les retombées positives attendues.
L'impact économique des Jeux olympiques est souvent un sujet de débat. Les études réalisées jusqu'à présent ont montré que les coûts associés à l'organisation dépassent souvent les retombées économiques directes.

Des infrastructures déjà prêtes, ou presque

Dans le domaine des infrastructures, Paris se trouve d'ores et déjà préparée, ou du moins presque, avant même que les Jeux ne débutent. En effet, près de 95 % des équipements nécessaires pour les Jeux de 2024 ont déjà été érigés.

Plus précisément, il reste principalement à finaliser la construction d'un centre aquatique ainsi que du village olympique, qui sera ultérieurement transformé en logements, situé dans la commune de L'Île-Saint-Denis.
Étant donné que la France demeure la première destination touristique mondiale, l'accueil des spectateurs et des visiteurs est également pleinement assuré. 

Selon les estimations du Bureau Veritas, la France est en mesure d'accueillir simultanément plus d'1 million de touristes dans ses hôtels, comptant ainsi 470 000 chambres. Il convient de noter que « un tiers des 155 000 chambres d'Île-de-France sera réservé pour les JO », souligne l'étude, en mettant en exergue le fait que 60 % des établissements hôteliers français affichent une classification de 3 à 5 étoiles.
La qualité des réseaux de transports est également mise en avant. Le lancement du projet du Grand Paris Express, qualifié de « l'un des plus grands chantiers au monde » par le cabinet d'experts, avec ses 68 nouvelles gares et ses 200 kilomètres de nouvelles lignes de métro, permettra, dans les quinze prochaines années, de diviser par deux le temps de trajet entre les aéroports de Roissy et Orly. Ces infrastructures contribuent à renforcer la compacité des sites, étant donné que la plupart des compétitions se dérouleront dans un rayon de 10 kilomètres.

La fin de la gabegie ?

Étant donné que Paris est presque prête, elle peut espérer minimiser les dommages financiers, ce qui est un point crucial. En effet, la plupart des éditions précédentes ont engendré des pertes considérables. Ce fut le cas pour Athènes en 2000, Pékin en 2008, Londres en 2012, Sotchi en 2014 et Rio de Janeiro en 2016. En octobre 2016, Rome a décidé de se retirer, principalement en raison de la décision de Virginia Raggi, la nouvelle maire de la ville élue quatre mois auparavant, de ne pas "compromettre l'avenir de sa cité".
En apparence, le financement est sécurisé et les dépenses seront maîtrisées. En effet, le budget global s'élèvera à environ 6,6 milliards d'euros. Un budget d'organisation de 3,6 milliards d'euros, appelé "budget Cojo" (Comité d'organisation des JO), permettra de "réaliser" les Jeux. 

Ce budget ne sera pas financé par des fonds publics, mais par les revenus provenant du CIO, de la billetterie et du programme marketing (1 milliard d'euros). Il vise à couvrir les frais d'hébergement et de restauration des athlètes, ainsi que les installations temporaires qui seront démontées après les Jeux.
Quant au budget hors Cojo, destiné à la construction des infrastructures qui resteront après les Jeux, il est estimé à 3 milliards d'euros. La moitié de ce montant provient de fonds privés, tandis que l'autre moitié provient d'investissements publics, dont 1 milliard d'euros sera versé par l'État. 

Ce budget financera le village olympique, dont le coût est estimé à 1,2 milliard d'euros et qui sera transformé en écoquartier après l'événement. Il couvrira également les dépenses liées au centre nautique (108 millions d'euros), à la construction de passerelles en Seine-Saint-Denis, à l'aménagement d'un échangeur sur l'A86 à Saint-Denis, ainsi qu'à l'enfouissement des lignes à haute tension

Quand les couts dépassent les retombées

Selon une étude publiée en juin 2016 par le Centre de droit et d'économie du sport (CDES) de Limoges, l'impact des Jeux à Paris pourrait être de l'ordre de 5,3 à 10,7 milliards d'euros sur la capitale et la région francilienne. Comparé au PIB français, cela reste donc mesuré.

Bien que sous certaines conditions favorables il semble possible d’obtenir un boost dans l’économie locale, les travaux sur l’impact économique des GESI illustrent surtout la manière dont les coûts dépassent presque toujours les retombées amenant les économistes à évoquer la « malédiction du vainqueur » de la candidature olympique. Dans les faits, les études d’impact économique ne distinguent pas les gagnants et les perdants : elles mesurent simplement s’il y a un gain monétaire.

De nombreuses olympiades présentent le cas d’une dépense publique dont la dette pour le contribuable s’est étirée sur plusieurs décennies à l’instar des Jeux de Montréal en 1976 ou de Rome en 1960.

Si les contestataires dénoncent un gaspillage des deniers publics pour des projets qui n’auraient pas suffisamment d’utilité sociale, le choix de candidater à un grand événement sportif international (GESI) se justifierait pour d'autres par la promesse d’un héritage économique et social durable qui profitera à toutes et tous,.

Un impact durable sur la vie des Parisiens mitigé

L'impact des Jeux olympiques peut également avoir des répercussions sur la vie quotidienne des Parisiens. Des études ont évalué des facteurs tels que le sentiment d'appartenance, le bonheur et la satisfaction. Les Jeux olympiques de Londres en 2012 ont été instructifs à cet égard, mettant en évidence à la fois des éléments de fierté et de bien-être, ainsi que des nuisances potentielles, en fonction des contextes et des populations étudiées.
La question de la cohésion sociale et de l'identité locale est également abordée.

Les Jeux olympiques sont censés favoriser la réduction des barrières sociales et encourager le développement de relations interpersonnelles. Cependant, ces moments de communion identitaire peuvent être éphémères et parfois entraîner des divisions et des sentiments d'exclusion, comme cela a été observé lors de l'Euro 2016 dans certains quartiers parisiens peu impliqués dans l'événement.
Une hausse de l’activité physique ?

Un autre aspect à considérer est l'impact sur l'activité physique. Les Jeux olympiques de Londres en 2012 ont été accompagnés d'un effort de promotion de l'activité physique et sportive, avec des résultats mitigés. Certains articles et sondages pointent des effets légèrement positifs (le taux d’inactivité – moins de 30 minutes par semaine – passant de 29 % à 27 % entre 2012 et 2021), tout en faisant état d’un accroissement des inégalités entre catégories de populations. Dix ans après, l’obésité infantile reste, un problème de santé publique majeur en Angleterre y compris dans les quartiers bordant les sites olympiques.

Que pouvait-on espérer de Londres 2012, un événement de quinze jours, en termes de développement de la pratique sportive ?

Si les politiques publiques ne sont pas en mesure de relever les défis liés à l'alimentation, au mode de vie, au manque d'espaces et d'équipements, ainsi qu'au développement des moyens de déplacement tels que la marche ou le vélo, alors qu'attendre réellement de tels événements ? En juillet 2022, Sport England a souligné que l'organisation de grands événements ne suffit pas à engendrer un changement de comportement à long terme à l'échelle nationale.

A Paris 2024 de tirer les leçons de ces expériences passées afin de ne pas répéter les mêmes erreurs.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

GREVE DU 6 JUIN MOBILISATION AU PLUS BAS

Pas de baroud d’honneur. Alors que les syndicats appelaient ce mardi 6 juin à une 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, la participation dans les cortèges a nettement marqué le pas dans l’Hexagone.

L’examen, jeudi 8 juin 2023, de la proposition de loi Liot visant à annuler le recul de l’âge légal de départ à 64 ans n’a pas suffi à mobiliser : dans la plupart des villes, les cortèges n’avaient jamais été aussi peu fournis depuis le début du mouvement social en janvier.

À Paris, ce sont – selon la CGT – 300 000 manifestants qui ont réclamé l’abandon de la réforme dont les premiers décrets d’application ont déjà été promulgués, 31 000 selon la préfecture de police. Un plancher également atteint les 11 février et 11 mars derniers, selon la centrale.

Lors de la précédente journée de mobilisation le 1er mai, cette dernière avait dénombré 550 000 opposants dans les rues de la capitale, contre 112 000 pour la préfecture de police – des chiffres très loin du record parisien du 23 mars (800 000 pour la CGT, 119 000 pour la police).

Les plus faibles jamais enregistrés

Ce recul s’observe également à l’échelle nationale, avec « plus de 900 000 » manifestants dans toute la France selon la CGT et seulement 281 000 d’après le ministère de l’Intérieur. Des chiffres très loin de ceux donnés lors du pic de mobilisation du 7 mars (entre 1,3 et 3,5 millions selon la place Beauvau ou les syndicats),

« Le match est en train de se terminer, qu’on le veuille ou non, avec cette inconnue de ce qui se passera jeudi à l’Assemblée », a reconnu ce mardi Laurent Berger.

Le numéro un de la CFDT a appelé les syndicats à « peser dans le rapport de force à venir » sur d’autres sujets comme les salaires ou les conditions de travail.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

ADOPTION DE LA LOI DE RELANCE

 DU NUCLEAIRE PAR LES SENATEURS

Les sénateurs ont adopté mardi 9 mai 2023 le projet de loi prévoyant l’accélération de la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires et la mise à l’étude de huit autres. Le texte doit désormais être entériné par les députés.

"C’est un nouveau pacte énergétique que nous construisons", s’est réjouie la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.

Le texte sur la relance du nucléaire entre en effet dans le cadre de la stratégie gouvernementale consistant à réduire la consommation énergétique des Français, faciliter le développement des énergies renouvelables et du nucléaire.

Le texte avait été adopté en première lecture au Sénat fin janvier et à l’Assemblée nationale fin mars, avant d’être envoyé en commission mixte paritaire (CMP) pour construire un texte de compromis entre les parlementaires.

La CMP réunissant le 4 mai sept députés et sept sénateurs est parvenue à un accord sur le projet de loi de relance du nucléaire, qui vise à faciliter la construction de six nouveaux réacteurs EPR promis par Emmanuel Macron à l'horizon 2035.

La CMP a souligné le maintien de la plupart des dispositions qu’elle avait introduites dans le texte selon quatre axes.

En matière de planification énergétique, elle cite la suppression de "trois verrous à la relance du nucléaire issus de la loi 'Transition énergétique' de 2015" - abrogation de l’objectif de réduction à 50% de l’énergie nucléaire et du plafond d’autorisation de 63,2 gigawatts (GW) et obligation pour le gouvernement de réviser la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour y retirer la trajectoire de fermeture des 14 réacteurs existants (article 1er A). La prochaine "loi quinquennale sur l’énergie" devra aussi fixer un objectif de construction des EPR2 et des SMR et préciser les moyens pour l’atteindre (article 1er)

Sûreté et sécurité nucléaires

La commission estime également avoir renforcé la sûreté et la sécurité nucléaires à travers plusieurs dispositions – intégration de la résilience au changement climatique dans la démonstration de sûreté des réacteurs, tant au stade de l’autorisation que du réexamen, et cyber-résilience, dans leur protection contre les actes de malveillance (article 9 bis), maintien d’un rapport quinquennal sur la sûreté nucléaire dans le cadre du réexamen (article 9). 

Au lieu d'une fusion jugée "mal évaluée et mal anticipée" de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de sûreté nucléaire et de radioprotection nucléaire (IRSN) telle que l'envisageait le gouvernement, elle a consolidé les attributions et les moyens de l’ASN (articles 11 à 11 ter et 15). Les sanctions en cas d’intrusion sur les sites des centrales nucléaires ont aussi été alourdies et complétées (article 13).

Relance du nucléaire

Le projet vise à accélérer les procédures d’urbanismes et faciliter les démarches administratives pour lancer la construction de six réacteurs nucléaires EPR 2, puis d’envisager la construction de huit autres. Le premier béton est attendu pour 2027, espèrent les défenseurs de sa relance.

Mardi, 315 sénateurs se sont prononcés en faveur des travaux qui en sont sortis. Les 12 sénateurs du groupe écologiste (Écologie, solidarité et territoires — GEST), ainsi qu’un du groupe socialiste (Socialiste, écologiste et républicain — SER) se sont positionnés contre, tandis que les 15 du groupe communiste (Communiste, républicain, citoyen et écologiste — CRCE) se sont abstenus.

Les écologistes vent debout

Loin d’être un compromis acceptable pour les écologistes, le projet de loi tel qu’il ressort des travaux en CMP "s’éloigne encore plus des impératifs démocratiques et environnementaux", ont-ils dénoncé dans un communiqué.

Sur le fond, M. Salmon a déploré la suppression des objectifs de réduction et/ou de contraction du nucléaire dans le mix énergétique français. Autant de verrous qu’il fallait supprimer, arguent plutôt les défenseurs du texte.

Le sénateur s’alarme également de la prise en compte partielle des effets du changement climatique sur le parc nucléaire existant et nouveau et la révision à la baisse, par le gouvernement, des données sur l’utilisation par le parc nucléaire de la ressource en eau.

Pour la gauche, le redéveloppement du nucléaire est à contre-courant de la nécessité d’indépendance énergétique de l’UE et de ses objectifs climatiques.

Quant aux communistes, ces derniers se sont abstenus, bien que le président du groupe Fabien Gay, ait rappelé à la tribune que son groupe était « favorable au développement de nouveaux réacteurs nucléaires ».

Mais selon lui, le texte présenté en chambre « n’aborde aucune des questions structurelles pourtant indispensables aux objectifs qui lui sont assignés », relevant les manquements en matière de financement, de formation, etc.

À l’inverse, parmi ceux qui ont voté en faveur du projet de loi, les sénateurs du groupe affilié à la majorité présidentielle (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants — RDPI) notent qu’il permet "un pas de plus pour concrétiser le projet du président Emmanuel Macron de renforcer notre souveraineté et faire de la France le 1er grand pays du monde à sortir de sa dépendante aux énergies fossiles". 

Pour les tenant du nucléaire son très faible taux de CO2 - quatre fois moins que le solaire par exemple - en fait une énergie indispensable à la transition bas carbone. Le nucléaire permet d'éviter les rejets de 2 milliards de tonnes de CO2 chaque année dans le monde, soit l'équivalent de la production de 400 millions de voitures.

Les conclusions de la CMP seront examinées mardi 16 mai par les députés. Ces derniers avaient voté à une large majorité en faveur du texte, lors de la première lecture.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

IMPORTANTE MOBILISATION ET DES VIOLENCES DANS LES MANIFESTATIONS DU 1 ER MAI

Les traditionnels rassemblements du 1er-mai en France sont cette année particulièrement fournis, , l'opposition à la réforme des retraites refusant toujours de s'éteindre. Des défilés dans toute la France pour le 1er-Mai. Quelque 2,3 millions de personnes ont manifesté dans à travers le pays, lundi 1er mai, selon la CGT. A Paris, le syndicat a dénombré environ 550 000 manifestants. Ils étaient 100 000 à Toulouse et 130 000 à Marseille selon le syndicat, respectivement 13 500 et 11 000, selon la police.

 La police a ainsi compté 16 300 manifestants à Caen (40 000 selon la CGT), 11 000 à Marseille (130 000), 13 500 à Toulouse (100 000), 15 000 à Brest (33 000), 14 000 à Clermont-Ferrand (25 000), ou 2000 à Charleville-Mézières (4500). Un total de 782 000 personnes ont manifesté dans le pays, dont 112 000 à Paris, a indiqué le ministère de l’Intérieur. L’année dernière, 116 500 personnes avaient défilé en France, dont 24 000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur.

Des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre dans plusieurs villes et 180 personnes ont été interpellées, dont 46 à Paris.Des tensions ont rapidement éclaté dans le précortège, mêlant gilets jaunes et black blocs, avec notamment des jets de projectiles contre les forces de l’ordre et des vitrines caillassées.

Des centaines de « black blocs » à Paris

Les défilés ont par contre été marqués par des heurts parfois violents dans plusieurs villes de France, et principalement à Paris, Nantes et Lyon. « Dans de nombreuses villes de France, ce 1er mai a été un moment de mobilisation et d’engagement responsables. Les scènes de violence en marge des cortèges en sont d’autant plus inacceptables. Soutien à nos forces de l’ordre », a tweeté la Première ministre, Elisabeth Borne.

108 policiers et gendarmes blessés et 291 interpellations en France.

« Si la très grande majorité des manifestants furent pacifistes bien sûr, à Paris, Lyon et Nantes notamment, les forces de l’ordre font face à des casseurs extrêmement violents venus avec un objectif : tuer du flic et s’en prendre aux biens des autres », a pour sa part dénoncé sur le même réseau social le ministre de l’Intérieur. A Paris, « un policier a été grièvement blessé, brûlé à la suite d’un jet de cocktail Molotov », a poursuivi Gérald Darmanin, qui a ensuite fait état de 108 policiers et gendarmes blessés et 291 interpellations en France.

Dans la capitale, les violences se sont intensifiées à l’arrivée du précortège place de la Nation, point final du défilé. Des centaines de « black blocs » ont notamment fait usage de feux d’artifice en tir tendu sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué à grand renfort de lacrymogènes et de grenades défensives. La préfecture de police faisait état en soirée de 111 interpellations et 25 blessés parmi les forces de l’ordre, dont 24 transportés à l’hôpital.

A Nantes, les affrontements, qui ont duré une bonne partie de l’après-midi, ont fait cinq blessés, dont un gendarme et un manifestant touché à une main, selon la préfecture. Les autorités ont par ailleurs fait état de 54 interpellations à Lyon, 31 à Besançon ou 23 à Bordeaux.

" C’est un gros 1er mai. Ce n’est pas un baroud d’honneur"

"On a un 1er-Mai historique, je peux le dire." Avant même le départ du cortège parisien, Laurent Berger s'est félicité de la mobilisation partout en France pour ce 1er-Mai, marqué par la contestation contre la réforme des retraites. "Ce gros succès de la mobilisation montre le rejet de la réforme et l'aspiration des travailleurs à être considérés autrement par le gouvernement", a ajouté le patron de la CFDT.

" C’est un gros 1er mai. Ce n’est pas un baroud d’honneur, c’est la contestation du monde du travail de cette réforme ", s’est réjoui le leader de la CFDT Laurent Berger. " Ce 1er mai est un des plus forts du mouvement social ", a renchéri la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.

Les chiffres étaient de fait bien au-delà d’un 1er mai classique, même si ce n’était pas le « raz de marée » espéré des syndicats.

Sophie Binet, nouvelle secrétaire générale de la CGT, a souligné elle aussi qu'outre le rejet de la réforme des retraites, les manifestants défilaient pour obtenir des augmentations de salaires et des réponses à la crise environnementale. "Pas de retour à la normale" sans retrait de la réforme. C'est ce qu'a promis la nouvelle patronne de la CGT, Sophie Binet. Elle estime que cette nouvelle journée de manifestations peut servir à montrer au gouvernement que les opposants à la réforme "ne passeront pas à autre chose tant que [le texte] n'est pas retiré".

La force de cette mobilisation influera sur la suite du mouvement d'opposition au report de deux ans de l'âge de départ à la retraite, sur sa forme et son calendrier. Laurent Berger a indiqué que dès le lendemain, mardi 2 mai, l'intersyndicale se réunira pour dresser un bilan.

Elle devra aussi déterminer les conditions d'une nouvelle rencontre éventuelle avec la Première ministre Elisabeth Borne, à laquelle a présenté jusqu'ici un front syndical uni. Laurent Berger s'est dit prêt à discuter si la Première ministre invite les syndicats, ajoutant que les organisations syndicales avaient intérêt à continuer à travailler en intersyndicale

C'est en effet le premier défilé unitaire depuis 2009. Le dernier défilé unitaire avec les huit principaux syndicats remonte à 2009, face à la crise financière (la CGT avait compté près de 1,2 million de manifestants, la police 456 000). En 2002 (1,3 million de personnes, selon le ministère de l'Intérieur), les syndicats avaient aussi fait bloc pour "faire barrage" à Jean-Marie Le Pen entre les deux tours de la présidentielle.

Le RN se rassemble au Havre. Le Rassemblement national de Marine Le Pen attend environ 1 400 de ses militants, lundi, au Havre (Seine-Maritime), une manière de relancer sa traditionnelle fête du 1er-Mai autrefois consacrée à Jeanne d'Arc, désormais rebaptisée "Fête de la nation" et tournée vers la "paix sociale".

La semaine pourrait être déterminante sur un sujet qui domine tous les débats depuis plusieurs mois. Le Conseil constitutionnel doit donner mercredi sa réponse sur la deuxième proposition de loi déposée par la Nupes pour organiser un référendum d'initiative partagée (RIP) sur les retraites. La première demande avait été rejetée.

"Il y a deux rendez-vous qui arrivent", rappelle Laurent Berger. La décision du Conseil constitutionnel le 3 mai et la proposition de loi déposée le 8 juin par le groupe Liot. Il ne croit pas à un recul du gouvernement aujourd'hui. Ce serait "naïf".

Mais "si le Conseil constitutionnel accorde la tenue d'un référendum d'initiative partagée, alors le gouvernement devra mettre sa réforme sur pause". 

En attendant, le défi de l’intersyndicale sera de rester unie alors que des divergences commencent à pointer face aux invitations de l’exécutif à reprendre le dialogue sur d’autres sujets liés au travail.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

FRANCE EXPULSION DES ETRANGERS CLANDESTINS

A MAYOTTE

A peine commencée, l’opération "Wuambushu" coince déjà. Les Comores ont déclaré ce lundi 24 avril 2023 avoir refusé l’accostage d’un bateau transportant des migrants en provenance de Mayotte, où les autorités françaises ont débuté cette intervention controversée, censée expulser un grand nombre de migrants clandestins vers l’archipel voisin.

"Le port de Mutsamudu (sur l’île comorienne d’Anjouan) n’est pas en mesure d’opérer sur l’embarquement et débarquement de passagers de ce jour jusqu’au 26 avril 2023, date à laquelle nous vous informerons de l’éventuelle reprise des opérations", ont annoncé les services maritimes dans une note adressée à une compagnie maritime et dont l’AFP a eu copie. "Tant que la partie française décidera de faire des choses de façon unilatérale, nous prendrons nos responsabilités. Aucun expulsé ne rentrera dans un port sous souveraineté comorienne", a déclaré le ministre comorien de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud.

L'opération Wuambushu vise à expulser les étrangers clandestins principalement venant des Comores voisine à Mayotte. 

Un plan salué par les élus locaux qui pointent de façon récurrente l'augmentation de la délinquance.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a confirmé, vendredi, une série d'interventions policières contre la délinquance et l'immigration illégale à Mayotte, baptisée "Wambushu", dans le 101e département français situé dans l'océan Indien.

Gérald Darmanin, a affirmé la tenue d'une opération "au long cours", baptisée "Wambushu" (reprise, en mahorais), validée par Emmanuel Macron en Conseil de défense, selon une source proche du dossier. 

Le ministre de l'Intérieur a démenti un lancement lundi et pour une durée de deux mois, avancé par la presse. "Il n’y a pas un moment où on la commence et un moment où on la termine", a-t-il ajouté, affirmant même que l'opération avait "déjà commencé".

2 500 personnels mobilisés

"Il y a 1 800 policiers et gendarmes en ce moment-même à Mayotte qui font des opérations de police, qui mettent fin au trafic d'armes, qui mettent fin aux bandes criminelles", dont 60 ont été dénombrées, dit-il.

Au total, plus de 2 500 personnels (forces de l'ordre, agence régionale de santé, justice, réserve sanitaire) sont mobilisés, selon une source proche du dossier.

Cette opération doit inclure des expulsions massives d'étrangers en situation irrégulière et des destructions de bidonvilles. À Mayotte, des bidonvilles s'étendent sur plusieurs kilomètres. Ces centaines d'habitations sont habités par des centaines d'immigrés clandestins arrivés des Comores voisines. C'est justement ces personnes qui sont visées par l'opération d'expulsion nommé Wuambushu.

Plus de 150 000 clandestins

Mayotte, devenu le 101e département français en 2011, attire chaque année des milliers de migrants, arrivés par la mer en "kwassa kwassa", des embarcations de fortune, de l'île comorienne voisine d'Anjouan, mais également de l'Afrique des Grands Lacs et de plus en plus de Madagascar.

Près de la moitié des 350 000 habitants estimés de Mayotte ne possèdent pas la nationalité française, selon l'Insee, mais un tiers des étrangers sont nés sur l'île. Dans son rapport de février 2019, l’Insee indiquait qu’entre "l’immigration importante depuis les Comores" et les départs de "natifs de Mayotte vers l’extérieur", 48 % de la population du département était étrangère en 2017, chiffre en hausse de 8 % par rapport à 2012.

Insécurité et délinquance "hors normes".

Ces migrants clandestins, installés dans des quartiers particulièrement insalubres, des "bangas" en proie à la violence et aux trafics, vivent pour la plupart tranquillement sur l'île, occupant de petits emplois.

Les mineurs sont scolarisés.Mais ils sont aussi accusés par la population et les élus de déséquilibrer le peu d'infrastructures et ressources de l'île et de nourrir un taux de délinquance Plusieurs opérations dites de "décasage", parfois réalisées par des habitants de l'île eux-mêmes constitués en milices, ont déjà eu lieu depuis 2016.

L'Opération est aussi saluée par des élus locaux qui dénoncent des faits de délinquance quotidien. "Cette opération trouve déjà une solution à l'intérieur de l'île pour identifier et repérer ces personnes et les reconduire à la frontière", explique le maire de Bandrélé (Mayotte). Cette année, les attaques à la personne ont augmenté de 50%.

Dans son rapport "Cadre de vie et sécurité à Mayotte" de novembre 2021, l’Insee décrit en effet une "délinquance hors norme". Sur la période 2018-2019, dans chaque domaine – cambriolages, vols, violences physiques ou sexuelles… – la délinquance mahoraise dépasse très nettement les chiffres de la France métropolitaine.

"Les habitants de Mayotte sont personnellement trois fois plus victimes de vols avec ou sans violences", indique l’Insee, et le sentiment d’insécurité "dépasse de loin tous les standards de la métropole ou des autres Drom (Départements et régions d’Outre-mer)". 48 % des Mahorais se sentent en insécurité à leur domicile (52 % dans leur quartier), soit cinq à six fois plus que dans l’Hexagone. Tous ces chiffres augmentent année après année.

10 000 étrangers clandestins visés

L’archipel de Mayotte est le département où le Rassemblement national a signé son plus gros score au premier tour de la présidentielle. Marine Le Pen y a recueilli 59,10% des suffrages, loin devant les autres candidats, mais aussi très loin de son score de 2017. Dans un département miné par l’insécurité et l’immigration clandestine, le RN séduit.

L'opération pourrait cibler jusqu'à 10 000 étrangers en situation irrégulière. Certains devraient être expulsé vers une île voisine.

Les Comores "n'entendent pas accueillir des expulsés"

Les autorités des Comores, qui revendiquent toujours leur souveraineté sur Mayotte, restée française après l'indépendance des Comores en 1974, sont vent debout contre cette opération. Les Comores "n'entendent pas accueillir des expulsés" a affirmé, vendredi, le porte-parole du gouvernement.

Les Comores se sont pourtant engagées dans un accord signé en 2019 à "coopérer" avec Paris sur les questions d’immigration en échange d’une aide au développement de 150 millions d’euros.




Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

LA VISITE D'EMMANUEL MACRON EN CHINE SE SOLDE PAR UN ECHEC DIPLOMATIQUE

La visite d'Etat de trois jours du président français à Pékin et Canton s'achève ce vendredi 7 avril 2023. 

Selon Marc Julienne, responsable des activités Chine au centre Asie de l'Ifri, rien ne s'est passé comme prévu pour le chef de l'Etat français.

Pour Emmanuel Macron, cette visite d’État est l’occasion de panser les plaies d’une relation franco-chinoise dégradée. Les causes sont multiples, à commencer par le Covid-19. La Chine nous considère comme une puissance moyenne, avec des difficultés. Ajouté à cela le déséquilibre dans la balance commerciale, la détérioration des relations sino-américaine et récemment la guerre en Ukraine, le temps de "l’ami Chirac" semble bien loin.

En outre la France se revendique comme une puissance leader en Europe, un membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU et un moteur de "l'IndoPacifique". Pourtant, elle reste sourde et muette face à l'enjeu de sécurité primordial dans cette région, à savoir la stabilité dans le détroit de Taïwan. 

L'Elysée avait fait savoir que la question ne serait pas abordée, sauf à l'initiative de la Chine, attitude plutôt surprenante alors que le président français avait été averti avant son déplacement que celui-ci allait coïncider avec un entretien mercredi soir sur le sol américain entre la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et le président de la chambre américaine des représentants Kevin McCarthy, un « faucon » dans l’appareil politique américain, partisan de mesures plus énergiques pour « contenir » la montée en puissance de la Chine sur la scène internationale. 

Cette rencontre n’a pas manqué de susciter les foudres de Pékin, la question de Taïwan s’invitant donc à l’agenda de la visite d’Emmanuel Macron .

Echec diplomatique sur l'Ukraine

Le président Macron comptait en effet avant tout essayer d’enfoncer un coin entre Chine et Russie à propos de l’Ukraine : tel est l’objectif avoué du président français pour sa visite d’État de trois jours en République populaire de Chine. Mais Emmanuel Macron a échoué.

En effet, Emmanuel Macron, venu en compagnie de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, effectue ce déplacement à un moment critique du point de vue du positionnement stratégique de la Chine. 

D’un côté, le président Xi Jinping a multiplié les signes de rapprochement stratégique avec Vladimir Poutine : sa visite d’État à Moscou, les 21-22 mars derniers peu après l’annonce de l’émission d’un mandat d’arrêt à l’encontre de son hôte par la Cour pénale internationale, a marqué les esprits ; son « plan de paix » pour l’Ukraine est apparu comme une caution apportée à l’agenda sécuritaire russe ; et le développement des échanges commerciaux avec une Russie sous le coup de sanctions internationales multiformes constitue une alliance objective avec l’économie russe.

Lors de la rencontre en tête-à-tête jeudi 6 avril 2023 avec le maître de la Chine communiste dans une salle du Palais du Peuple en bordure de la place Tiananmen, ce dernier lui a répondu en saluant les liens avec la France qui ont, selon lui, connu un « développement positif et régulier » dans un monde en « profonde mutation ».

Cité par le quotidien anglophone de Hong Kong, le South China Morning Post, Xi a été un peu plus disert : « La Chine est désireuse d’inviter la communauté internationale, avec la France, à demeurer rationnelle et mesurée et à éviter de prendre toute action qui pourrait mener à accélérer encore l’escalade dans la crise et à la rendre hors de contrôle. » Formules des plus vagues qui n’engagent à rien sur ce que voudra et surtout sur ce que pourra faire Xi Jinping auprès de Vladimir Poutine pour tenter de le « ramener à la raison ».

Sur le plan commercial un bilan plus positif.

Le groupe européen Airbus a en effet obtenu de pouvoir doubler sa capacité de production d’avions en Chine, grâce à une deuxième ligne d’assemblage sur son site de Tianjin, près de Pékin. Elle doit entrer en service au second semestre 2025. Airbus en dispose déjà d’une depuis 2008, qui a produit plus de 600 A320. Le marché aérien chinois est le deuxième plus important du monde.

Le groupe énergétique EDF a, pour sa part, reconduit avec le géant chinois du nucléaire CGN leur accord de partenariat global, en vigueur depuis 2007. Il couvre la conception, la construction et l’exploitation des centrales nucléaires. Cette entente avait notamment permis à EDF des centrales nucléaires. Cette entente avait notamment permis à EDF de réaliser avec CGN la seule installation EPR actuellement en service dans le monde, à Taishan, dans le sud de la Chine. 

Mais ceci ne saurait faire oublier que grâce aux transferts de technologie massifs de la France, la Chine maîtrise dorénavant toute la technologie dans ce secteur, au point d’exporter des centrales au détriment des centrales françaises plus chères.

Quant à l’armateur marseillais CMA-CGM, numéro trois mondial, il a signé un accord avec Cosco, le numéro un chinois, et le port de Shanghai pour la fourniture de bio-méthanol. Le champion de la gestion de l’eau et des déchets Suez a obtenu un contrat via un consortium pour un projet de désalinisation d’eau de mer, dont le montant n’a pas été précisé.

En 2019, Suez avait déjà décroché un contrat d’un milliard d’euros, afin d’assurer le traitement des eaux usées d’un site industriel chimique en Chine pour une durée de 50 ans.

La signature de contrats pour les entreprises françaises est profitable. Mais là encore, Emmanuel Macron a éludé un sujet de préoccupation très sérieux pour la France et l'Europe : le déficit commercial avec la Chine. Ursula von der Leyen a rappelé les inégalités d'accès au marché chinois en raison du protectionnisme...

Si cette visite est présentée à Pékin et Paris comme un succès, à l’évidence elle n’en est pas un. "C'est un échec sur la scène diplomatique, coûteux en termes d'image", juge le chercheur Marc Julienne.

Le président français tenait aussi à incarner une "troisième voie" entre les Etats-Unis et la Chine Sans doute Paris et Bruxelles sont-ils disposés à jouer un rôle d’intermédiaire entre la Chine et les Etats-Unis.

Mais le « piège taïwanais » montre l’étendue des difficultés qui subsistent avec un partenaire chinois qui, bien que sérieusement affaibli par des années de gestion catastrophique du Covid-19, une croissance économique en baisse, une démographie en chute libre et une front de facto de pays occidentaux et asiatiques alliés des États-Unis et décidés à faire face, n’en est pas encore au stade où l’Europe pourrait lui dicter ses volontés.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

MOBILISATION CONTRE LA REFORME DES RETRAITES EN BAISSE

Alors que les discussions entre syndicats et gouvernement sont dans l'impasse, un total de 570 000 manifestants ont défilé ce jeudi 6 avril en France, dont 57 000 à Paris, pour la onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a indiqué la préfecture de police. 

Le 28 mars, 740 000 personnes s'étaient mobilisées à travers le pays, dont 93 000 à Paris, selon la place Beauvau. La CGT a de son côté recensé près de 2 millions de manifestants, dont 400 000 dans la capitale, contre "plus de 2 millions" en France et 450 000 à Paris le 28 mars. Dans la soirée, l'intersyndicale a fixé la date de la prochaine journée d'action au 13 avril, la veille de la décision tant attendue du Conseil constitutionnel.

Avant le départ du cortège parisien, la nouvelle secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a fustigé un gouvernement qui "vit dans une réalité parallèle", l'accusant de faire "comme si de rien n'était" face à la "profonde colère" contre la réforme. A ses côtés, le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, a observé que "la contestation est toujours aussi forte" même si les chiffres de participation du jour ne sont "pas les plus importants depuis le début" du mouvement social.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a fait état de 111 interpellations et 154 membres des forces de l'ordre blessés en France.

A Lyon, des dégradations ont été commises sur le parcours, avec notamment un magasin Nespresso pillé et une voiture Tesla détruite. Des actions de blocages aux portes de grandes villes ont provoqué des embouteillages, notamment à Lyon et Rennes mais aussi autour de Brest et Caen.

Des grèves moins suivies

Les grèves ont toutefois été moins marquées, notamment à la SNCF, avec trois TGV sur quatre et un TER sur deux et, à Paris, un trafic "quasi normal" pour le métro et le RER.

Du côté des raffineries, après l'annonce du redémarrage de la production du site Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime), sa voisine TotalEnergies à Gonfreville-L'Orcher reste la seule dont la production est encore arrêtée.

Dans l'éducation, le ministère a recensé moins de 8 % d'enseignants grévistes. Quelques lycées et universités ont fait l'objet de blocages, par exemple, à Paris, la Sorbonne et Assas. A Rennes, la faculté de droit a été fermée, de même que les trois campus de Lyon-2.

Le taux de grévistes dans les collectivités locales et les hôpitaux était lui supérieur de 0,5 point à celui de la précédente journée de mobilisation. Dans la fonction publique territoriale (environ 2 millions d'agents), il s'établit ainsi à 3,9%, contre 3,4% le 28 mars à la mi-journée, selon les chiffres du ministère de la Fonction publique.

Dans la fonction publique hospitalière (1,2 million d'agents), il remonte à 5,9% contre 5,4% lors de la précédente journée de mobilisation. En revanche, dans le plus gros versant du secteur public, la fonction publique d'Etat (2,5 millions d'agents), le taux de grévistes est identique à celui du 28 mars et atteignait 6,5% à la mi-journée.

Chez EDF, où environ un agent sur deux a fait grève lors des premières journées de mobilisation, la participation marquait le pas avec 19,9% de grévistes selon des chiffres relevés à la mi-journée par la la direction, après 21,5% le 28 mars selon la même source.

Les syndicats veulent "entretenir la flamme"

Mais comme depuis le 10 janvier et la présentation de la réforme, le plus gros blocage est surtout à rechercher entre l'exécutif et les syndicats, dont les relations virent à l'aigre. Après une rencontre qui a tournée court mercredi à Matignon, la cheffe du gouvernement a affirmé qu'elle n'envisageait "pas d'avancer sans les partenaires sociaux".

D'autres batailles sont à prévoir. La prochaine n'a pas été choisie au hasard : la prochaine journée d'action aura lieu le 13 avril, à la veille de la décision du Conseil constitutionnel. Laurent Berger espère que les Sages censurent "l'ensemble de la loi".

A défaut, a estimé le numéro un de la FSU Benoît Teste ce jeudi, un feu vert à la procédure de référendum d'initiative partagée (RIP) sur les retraites "peut nous permettre d'entretenir la flamme".




Boby Dean pour DayNewsWorld

LA "BORDELISATION" DE L'ASSEMBLEE NATIONALE

La violence du combat parlementaire et les cris d’orfraie ont toujours fait le folklore de l’hémicycle mais depuis l’entrée de la Nupes les dérapages irresponsables de la part des Insoumis font florès. 

Les élus de la Nation semblent s'en donner à cœur joie durant les très houleux débats sur le projet de réforme des retraites.

C’est le ministre Olivier Dussopt que le député insoumis des Hauts-de-Seine Aurélien Saintoul qualifie "d’assassin".

C’est Thomas Portes qui s’affiche fièrement, écharpe tricolore à l’épaule, le pied sur un ballon à l’effigie du même Dussopt. C’est Louis Boyard qui explose quand un député Renaissance lui demande de se calmer, à la fin d’une séance :

"Qu’est-ce t’as, toi ? Viens ! Viens !"

"La bordélisation" - l’expression est du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin – au sein de la chambre basse laisse perplexe plus d'un à telle enseigne que certains de LFI, entre autres, de François Ruffin, Clémentine Autain etc,  se désolidarisent des fauteurs de trouble.

Les qualités d’éloquence étaient particulièrement valorisées pour les hommes politiques au temps des grands orateurs tels Gambetta, Clemenceau…

Les insultes , les intimidations, les propos injurieux…étaient peu acceptés dans la mesure où ils contrastent avec la retenue et le calme que les républicains entendaient alors imposer à leurs discours et aux manifestations d’émotions conçoivant comme des gages d’une "éthique du respect civique et du débat démocratique".

Léon Gambetta, Jules Ferry, Jean Jaurès, Aristide Briand, Léon Blum… qui ont été pourtant violemment insultés, refusaient donc généralement de rétorquer sur le même plan.

Dans ce cadre, et dès lors, du moins qu’elle est publique, l’injure, qui reste d’ailleurs réprimée par la loi sur la presse de 1881, constitue une forme de transgression, un manquement aux normes du bien-dire politique.

Alors pourquoi manier l'insulte ?

Ne se veut-elle pas l’arme des outsiders ?

Devant la colère provoquée par le tweet du jeudi 9 février 2023 de la majorité, de la droite et du RN qui le somment de s’excuser, Thomas Portes s’affiche. "Jamais je ne lâcherai devant les bourgeois", lâche-t-il en sortant de l’hémicycle à ses alliés de la Nupes, médusés.

L’insulte apparaît ainsi clairement comme l’arme de l' outsider politique s’insérant dans une véritable stratégie de scandalisation. Elle permet de s’ériger en porte-voix du « vrai » peuple réduit au silence dans les assemblées...

Les façons de faire de la politique ont changé sous l’effet de la médiatisation accrue et de l’individualisation du champ politique qui mettent en avant la singularité plus que l’exemplarité ou la représentativité, et qui valorisent une certaine exhibition des sentiments plus que la retenue émotionnelle.

Mais déjà en 1885, le pamphlétaire Henri Rochefort, fondateur de L’Intransigeant, journal socialiste qui évolua progressivement vers le boulangisme ne revendiquait-t-il pas dans un entretien pour Le Matin, (3 octobre 1885), sa volonté de mettre à mal le théâtre politique et les règles du jeu posées par les établis ?

"Le Palais-Bourbon s’était transformé en un hospice de la vieillesse, où tout le monde dort ; or, mon devoir est de réveiller les pensionnaires de cette succursale de Sainte-Périne. […]. Et quand, au Palais Bourbon, on s’adressera à Ferry, il n’y aura plus de “M. le président du Conseil” gros comme le bras, on ira sous son nez, on lui secouera sa bride et on pourra l’appeler “assassin”. Les ridicules formules parlementaires auront vécu".

Maintenant mesdames, messieurs les députés mettez-vous au travail !




Carl Delsey pour DayNewsWorld

QUID DE LA PENIBILITE

DANS LA REFORME DES RETRAITES ?

Le gouvernement peut-il rétropédaler sur la réforme des retraites ?

Au moins en partie, paroles de la Première ministre, Élisabeth Borne. « Nous sommes prêts à faire encore évoluer notre projet », évoquait la cheffe du gouvernement lors de la présentation du projet de loi, le 10 janvier dernier.

Au lendemain d'une première journée de mobilisation d'ampleur face à la réforme – plus d'un million de manifestants à travers la France selon les autorités, 2 millions selon la CGT – l'exécutif insiste sur le fait que le texte est toujours négociable.

Mais pas question de remettre en question la philosophie globale du projet de loi, alors que le texte s'apprête à être débattu au sein du Parlement. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a insisté ce vendredi 20 janvier sur les « deux piliers essentiels de la réforme »: l'augmentation du nombre d'années de cotisation à 43 annuités pour bénéficier d'une retraite à taux plein et le report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans.

« Il faut qu’ils soient préservés car ils garantissent cet équilibre financier à l’horizon 2030, appuie le locataire de Bercy sur BFMTV. Il peut toujours y avoir des améliorations à ce texte mais je fixe une seule limite : garantir l’équilibre financier à l’horizon 2030. Toutes les ouvertures et discussions sont intéressantes mais elles doivent s’inscrire dans ce cadre financier. »

Deux points de discussion

Gabriel Attal, ministre des Comptes Publics, a de son côté ouvert la porte à des discussions très ciblées. « On peut encore progresser et enrichir notre projet sur deux sujets. Un, les carrières hachées [...]. Deuxième chose, l’emploi des seniors, on peut probablement aller plus loin », évoque l'ancien porte-parole du gouvernement.

Gabriel Attal explique en effet que les « congés pour aider un proche ou un enfant en situation de handicap » n'étaient pas pris en compte dans le dispositif « carrières longues » prévu par la réforme des retraites. « Sur des périodes où des Français ont dû s’arrêter de travailler pour des raisons subies, peut-être qu’on peut enrichir les choses », détaille le ministre.

Même constat sur la question de l'emploi des seniors : "Beaucoup a été fait pour le faire progresser. On peut probablement aller plus loin", admet Gabriel Attal, qui rappelle que le gouvernement souhaite mettre en place un "index senior" pour inciter les entreprises à employer davantage de salariés de plus de 55 ans. « Ce sont des éléments très concrets que l’on peut continuer à enrichir par la discussion», insiste le ministre.

Mais le projet pour l’avenir du système des retraites comprend notamment des mesures de prévention de l’usure professionnelle. Lors de la présentation de réforme, le mardi 10 janvier, la première ministre Élisabeth Borne avait insisté sur ce point.

Quid de la pénibilité au travail ?

Quatre pistes sont actuellement envisagées par le gouvernement pour les métiers physiques ou répétitifs : la création d’un fonds d’investissement d’un milliard d’euros pour la prévention de l’usure professionnelle ; la mise en place d’un suivi médical renforcé auprès des salariés ayant un métier pénible ; la possibilité de financer un congé de reconversion ; l’élargissement du compte professionnel de prévention (C2P) à plus de salariés et avec plus de droits.

Ce fameux C2P, né des « ordonnances Macron », avait remplacé en 2017 le terme « pénibilité » en « facteurs de risques professionnels » et avait retiré 4 facteurs (charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques et risques chimiques) du dispositif précédent, le compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P). Mais en décembre 2022, la Cour des comptes a présenté ce C2P comme « un dispositif sans ambition et non contrôlé » dans son rapport public thématique sur les politiques publiques en santé au travail dans les entreprises.

Ne faudrait-il pas alors également repenser avec les partenaires sociaux ce point précis qui achoppe pour les carrières longues ?

Le travail joue un rôle déterminant dans les différences d’espérance de vie et d’état de santé entre les citoyens. Ce constat est validé par de nombreuses études liant l’exposition aux facteurs de pénibilité avec, notamment, la sortie précoce de l’emploi, ou l’état de santé après 50 ans. L’espérance de vie sans incapacité est également corrélée avec les catégories professionnelles.

Or le gouvernement a refusé de réintégrer les 4 critères exclus en 2017, tout permettant toutefois, dans la réforme des retraites pour les salariés exposés aux charges lourdes, postures pénibles et vibrations de bénéficier de nouveaux droits, chaque branche professionnelle devant lister les métiers concernés... mais sous réserve de la reconnaissance officielle d’une inaptitude. Et c'est là que le bât blesse : cela crée un risque de décalage entre métiers, certaines branches pouvant reconnaître un métier comme pénible et d’autres non.

Une des mesures qui ne devrait donc n’avoir qu’un effet limité pour éviter ou diminuer les maux du travail.

L'intersyndicale a annoncé une nouvelle date de mobilisation le 31 janvier prochain 2023.




Samantha Moore pour DayNewsWorld

VOEUX ET ANNONCES D'EMMANUEL MACRON

 AUX SOIGNANTS

Alors que le secteur de la santé est marqué par une pénurie de professionnels de santé, Emmanuel Macron a annoncé une série de mesures lors de ses vœux aux soignants vendredi 6 janvier, dans un hôpital de l’Essonne. Le chef de l'Etat a reconnu « l'épuisement personnel et collectif, ce sentiment parfois de perte de sens qui s'est installé, le sentiment au fond de passer d'une crise à l'autre ».

Une réorganisation du travail à l'hôpital

Dénonçant une « hyper-rigidité » dans l'application des 35 heures et un système qui « ne marche qu'avec des heures supplémentaires », Emmanuel Macron a promis une réorganisation du travail à l'hôpital « d'ici au 1er juin » afin de garder les soignants qui le quittent et rendre le secteur plus attractif.

Une augmentation du nombre d’assistants médicaux de 4 000 à 10 000

Créés en 2018 pour seconder les médecins libéraux afin de leur permettre de recevoir plus de patients, les assistants médicaux seront plus nombreux. « On a aujourd’hui près de 4 000 assistants médicaux qui ont déjà signé un contrat ce qui est un vrai succès. (…) On doit arriver à 10 000 d’ici à la fin de l’année prochaine », a annoncé le chef de l'Etat.

La sortie de la tarification à l'acte

Emmanuel Macron a également annoncé la « sortie » pure et simple de la très décriée tarification à l'acte à l'hôpital dès le prochain budget de la Sécurité sociale, au profit d'un financement sur « objectifs de santé publique », négociés « à l'échelle d'un territoire ». « Beaucoup des débats sont crispés autour de cette fameuse tarification à l’activité. (…) Le mode de rémunération (…) prend mal en compte le soin non programmé. Il prend mal en compte les activités les plus complexes qui vont prendre du temps », a t-il déclaré.

Des médecins pour tous les patients atteints d'une maladie chronique

Dès la fin de 2023, les 600 000 personnes avec une maladie chronique sans médecin traitant se verront en proposer un. A défaut de « médecin traitant », ils auront accès à « une équipe traitante »de soignants de diverses disciplines.

Au-delà des seuls malades chroniques, le ministre de la Santé, François Braun, avait déjà promis que, parmi les 6 millions de patients sans médecin traitant, tous ceux qui le souhaitent en auraient un « d'ici la fin du quinquennat ».




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

RENTREE EXPLOSIVE AVEC LA REFORME

DES RETRAITES

L'heure est aux derniers arbitrages avant la présentation de la réforme des retraites la semaine prochaine. Recevant les partenaires sociaux mardi et mercredi , le gouvernement se veut ouvert à leurs propositions. Les marges de manœuvre financières affichées pour « accompagner » la réforme ne sont cependant pas extensibles.

Confrontée aux syndicats unis contre le relèvement de l'âge de départ en retraite et aux réticences de la droite à soutenir le départ à 65 ans, la Première ministre, Elisabeth Borne, a redit mardi sur Franceinfo que ce seuil n'était « pas un totem », avant une présentation de la réforme des retraites le 10 janvier. Plusieurs points restent à préciser notamment le report de l'âge de départ à 64 ou 65 ans ou encore les Français qui bénéficieront d'une revalorisation de leur pension pour atteindre 1.200 euros.

Le report de l'âge de départ à la retraite à 65 ans, « ce n'est pas un totem, je le redis. Il y a d'autres solutions qui permettent d'atteindre l'équilibre de notre système de retraite à l'horizon 2030 ». C'est ce qu'a affirmé Elisabeth Borne, ce mardi 3 janvier.

L'objectif est « une présentation le 10 janvier puis en Conseil des ministres le 23 janvier suivie des débats à l'Assemblée nationale à partir de début février. Nous souhaitons que le texte soit voté avant la fin du premier trimestre pour une entrée en vigueur à la fin de l'été », a-t-elle détaillé .

Autre certitude affirmée par la Première ministre : « Nous n'irons pas au-delà des 43 années de cotisations prévues dans la réforme Touraine pour avoir une retraite à taux plein ».

De même, « le seuil de 67 ans nous n'y touchons pas », a-t-elle affirmé. Il s'agit de l'âge maximum auquel un Français peut jouir de sa retraite à taux plein même lorsqu'il n'a pas tous ses trimestres.

Elisabeth Borne s'est toutefois montrée bien plus évasive concernant le montant de la retraite minimum fixée à 1.200 euros par la réforme des retraites, soit 85% du SMIC.

Enfin, interrogée sur une possible hausse du montant des cotisations patronales ou salariales, Elisabeth Borne a assuré qu'il s'agissait d'une « ligne rouge de ne pas augmenter le coût du travail voire de le réduire ». « Baisser les impôts pour les ménages et les entreprises, c'est ce qui nous a permis de créer de l'emploi », a-t-elle assuré, rappelant que sa « priorité, c'est le plein emploi ».

Ce sera d'abord au secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, d'être reçu à 15h30 par Élisabeth Borne. Il sera suivi par François Hommeril, président de la CFE-CGC, Frédéric Souillot, secrétaire général de FO et François Asselin, président de la CPME. Mercredi, se succèderont à partir de 15h00 Cyril Chabanier, président de la CFTC), Geoffroy Roux de Bézieux, président du MEDEF, Jean-Christophe Repon, vice-président de l'Union des entreprises de proximité (U2P) et son secrétaire général Pierre Burban, Laurent Escure, secrétaire général de l'UNSA, et enfin Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.

« Ce que nous voulons, c'est préserver notre système par répartition »

Si le gouvernement insiste sur la nécessité de mener « ces concertations (qui) sont utiles » pour éviter une fronde et d'importants mouvements de grève comme ceux qui avaient déjà paralysé le pays comme en décembre 2019, il espère également gagner le soutien des Républicains. Sans eux, faute de majorité absolue à l'Assemblée nationale, le gouvernement serait en effet obligé d'utiliser à nouveau l'article 49.3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un texte sans vote.

En guise de justification, Elisabeth Borne a réaffirmé, ce mardi, la nécessité de mener à bien cette réforme. « Notre système des retraites est structurellement en déficit et il le sera sur les prochaines années. Ce qu'on veut faire, nous, c'est préserver notre système par répartition au cœur de notre modèle social. C'est un système dans lequel nos actifs financent les pensions de nos retraités ». « Or, nous vivons de plus en plus longtemps donc le nombre d'actifs rapporté au nombre de retraités ne cesse de baisser », a-t-elle rappelé.

Toutefois, « il n'y aura pas d'argent en plus. Tous les efforts serviront à financer les retraites », a-t-elle assuré, affirmant que les recettes liées à la réforme des retraites ne serviront pas à financer « autre chose ».




Boby Dean pour DayNewsWorld

L'ERREUR STRATEGIQUE DU PRESIDENT MACRON

 SUR LA DISSUASION NUCLEAIRE

"Trop de gens " en parlent. 

Cet avertissement d’Emmanuel Macron sur le nucléaire doit-il s’appliquer aussi à Emmanuel Macron ? 

Sur France 2, mercredi 12 octobre 2022 au soir, le président de la République a critiqué les dirigeants qui s’épanchent trop, à son goût, sur les risques d’une guerre nucléaire…

Avant d’en faire de même.

Invité à s’exprimer sur les questions internationales, le chef de l’État a effectivement évoqué ce que pourrait être - ou ne pas être - une riposte française à une frappe nucléaire russe en Ukraine. 

"Notre doctrine repose sur ce qu’on appelle les intérêts fondamentaux de la nation, et ils sont définis de manière très claire. Ce n’est pas du tout cela qui serait en cause s’il y avait une attaque balistique nucléaire en Ukraine ou dans la région", a-t-il ainsi expliqué face à Caroline Roux, quitte à dévoiler – un peu – son jeu.

Car cette réponse, certes alambiquée, a de quoi surprendre selon plusieurs observateurs et autres spécialistes de ces questions ultrasensibles. 

Le chef de l’État aurait-il dû écouter son propre conseil et se montrer moins bavard sur la dissuasion nucléaire ?

Une "ambiguïté nécessaire", dit l’Élysée

C’est en tout cas l’avis de François Hollande, son prédécesseur à l’Élysée.

" Sur la force de dissuasion, la crédibilité c’est ne rien dire de ce que nous aurons à faire (...). Il faut s’arrêter là ", a ainsi intimé le socialiste sur franceinfo, jeudi, au lendemain de l’intervention du chef de l’État sur France 2.

Selon lui, " nous devons avoir cette précaution de ne rien dire à celui qui pourrait justement déclencher l’arme ". 

En somme : un président ne devrait pas dire ça s’il souhaite préserver la capacité de dissuasion de la France.

D’autant que l’ancien locataire de l’Élysée – et ex-chef des armées —, jamais avare de critique à l’égard du personnel politique actuel, n’est pas le seul à s’inquiéter de la sortie du chef de l’État. Plusieurs spécialistes français des questions de défense s’interrogent, eux aussi à haute voix.

" Il a à la fois été trop précis et pas assez précis, en évoquant la réponse française à une frappe nucléaire en Ukraine, mais également une frappe dans la région ", juge par exemple Héloïse Fayet auprès de 20 Minutes.

La chercheuse au centre des études de sécurité de l’Ifri se dit surprise d’entendre le chef de l’État parler " d’intérêts fondamentaux " très clairs, alors que la doctrine mentionne des " intérêts vitaux ", qui doivent rester flous par essence.

Emmanuel Macron a " poussé très loin, trop à mon sens, le curseur vers la clarté ", estime pour sa part Bruno Tertrais, de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). 

" Tout excès de précision permet à l’adversaire de calculer trop précisément les risques de telle ou telle initiative ", estime le spécialiste des questions géopolitiques dans les colonnes du Figaro.

Dans ce contexte, l’Élysée se défend de toute imprudence. On loue, au contraire, la position d’équilibriste d’Emmanuel Macron… sans trop entrer dans le détail de ses déclarations et de sa doctrine en la matière.

Un flou artistique assumé dans l’entourage du chef de l’État, selon qui ce dernier a maintenu " toute l’ambiguïté qui va autour de la dissuasion. " 

" Une ambiguïté nécessaire ", a expliqué l’Élysée, ce jeudi soir. Et sans doute évolutive.

Macron, seul maître à bord

Il n’empêche, les commentaires du chef de l’État mercredi soir soulèvent plusieurs enjeux concrets. À quoi correspond, par exemple, la " région " considérée comme hors de nos intérêts fondamentaux ? 

Les questions, " qui n’appellent à aucun commentaire supplémentaire ", sont restées sans réponse du côté de l’Élysée. Une volonté, sans doute, de ré-épaissir le flou que le principal intéressé a contribué à lever.

Au-delà de ces débats stratégiques concrets, la présidence a voulu insister sur le fait que seul Emmanuel Macron (qui est aussi le chef des armées) a la main sur ce sujet. " La dissuasion relève du chef de l’État, de son appréciation à l’instant T de ce qui est nécessaire pour la sauvegarde de nos intérêts vitaux ", précise l’Élysée, en faisant référence, entre autres, au discours du président de la République du mois de février 2020 à l’école de guerre. 

En d’autres termes : c’est lui qui définit tout ce qu’est la dissuasion nucléaire, de sa doctrine à son utilisation. Son pré-carré.

Mais à l’heure où les menaces de Vladimir Poutine s’intensifient, la polémique liée aux déclarations d’Emmanuel Macron ne s’arrête pas aux frontières de la France. Selon le quotidien outre-Manche The Telegraph, le secrétaire britannique à la Défense, Ben Wallace, a regretté la sortie du président français, ce jeudi, en marge d’une réunion des ministres de l’OTAN à Bruxelles. 

Ses commentaires " révèlent sa main ", estime ainsi le dirigeant britannique. Comme si, au poker, Emmanuel Macron montrait son jeu à son adversaire.

Reste que le président de la République, critiqué pour ses mots, n’est pas le seul à éloigner, sur le fond, la possibilité d’un recours à l’arme atomique. " Toute attaque nucléaire contre l’Ukraine entraînera une réponse militaire ", certes, " si puissante que l’armée russe sera anéantie ", a expliqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, jeudi soir, au sortir de la réunion bruxelloise. Mais cette riposte ne sera « pas nucléaire », a-t-il pris soin de préciser.

Même chose ou presque du côté de l’Otan, qui juge " extrêmement éloignées "  " les circonstances dans lesquelles l’organisation pourrait avoir à utiliser des armes nucléaires ".

" La dissuasion nucléaire de l’Otan a pour objectif de dissuader toute attaque contre les alliés ", a ainsi souligné le secrétaire général Jens Stoltenberg. Ce que l’Ukraine, formellement, n’est pas.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

L'INCURIE DU GOUVERNEMENT FRANCAIS

FACE AUX GREVES

Le climat social conflictuel s'envenime. La CGT annonce ce jeudi 13 octobre2022 la reconduction de la grève sur les deux sites de production d'Esso-ExxonMobil, dont celui de Port-Jérôme, concerné par des réquisitions de personnel. Le secrétaire général de la CGT estime que le recours aux réquisitions de salairés grévistes a « mis le feu au poudre »: « Le fait que le gouvernement fasse des réquisitions de salariés chez Esso-ExxonMobil n’a pas participé à apaiser le climat social. ». Six des sept raffineries de France métropolitaine sont toujours en grève: les quatre de TotalEnergies et les deux d'Esso-ExxonMobil. Seule celle de Lavéra, du groupe Petroineos, n'est pas bloquée. Le gouvernement, qui a réclamé mardi un déblocage « sans délai » de la situation, a lancé mercredi une première réquisition de salariés grévistes pour débloquer le dépôt de carburant de la raffinerie normande d'Esso-ExxonMobil.

Vers la réquisition

Elisabeth Borne a ordonné hier « la réquisition des personnels indispensables au fonctionnement des dépôts » du groupe Esso-Exxonmobil afin de mettre fin aux pénuries de carburant.

Que dit la loi ? En application de l'article L2211-1 du Code de Défense, l'Etat peut ordonner une réquisition de personnes ou de biens « en cas de menace portant notamment sur une partie du territoire, sur un secteur de la vie nationale ou sur une fraction de la population ». En 2010, Nicolas Sarkozy avait déjà ordonné la réquisition de salariés de raffinerie.

Sans gain de cause, la mobilisation pourrait cependant s'inscrire sur la durée. « La fédération Chimie de la CGT est sans doute l'une des fédérations les plus combatives de la CGT. Il n'y a pas de mouvement social important sans qu'il y ait de militants syndicalistes qui soient déterminés à organiser la mobilisation », souligne l'historien Stéphane Sirot. Philippe Martinez va proposer une nouvelle journée de grève la semaine prochaine

Vers la mobilisation générale ?

Et de fait le leader de la CGT affirme sur BFMTV/RMC que la décision d'un appel interprofessionnel à la grève va être prise dans la journée. « Nous allons allons proposer un nouvel appel à la grève dans toutes les entreprises publiques », affirme Philippe Martinez ce matin.Cette journée de grève et de manifestations pourrait se tenir mardi 18 octobre, jour de mobilisation des lycées professionnels.

La mobilisation a gagné du terrain dans les raffineries, mais aussi dans le nucléaire. Le mouvement, qui dure chez EDF depuis fin septembre, est plus discret. Chez EDF, la mobilisation s’est étendue mercredi matin, à l’appel - comme dans le pétrole - de la CGT (et de FO). Elle touche maintenant huit réacteurs dans quatre centrales nucléaires. Des salariés ont en effet voté la grève à Cattenom, suivant l’exemple de leurs collègues de certaines équipes de Tricastin, Cruas et Bugey. À Gravelines, les salariés ont voté la grève à partir du 13 octobre.

Le mouvement pourrait cependant engendrer des conséquences graves sur la production d’électricité au plus fort de l’hiver. Le contexte est déjà tendu: une dizaine de centrales sont à l’arrêt à cause d’un problème de corrosion et les autorités, craignant des coupures en cas d’hiver froid, appellent les Français et les entreprises à diminuer leur consommation de kilowattheures.

L'impuissance du gouvernement

Bruno Le Maire appelle la CGT à « clarifier sa position »: « Le blocage de tout le pays, c'est inacceptable ». Le ministre de l'Economie et des Finances s'adresse directement à la CGT, deuxième syndicat du groupe TotalEnergies. 

« Que veut la CGT ? des négociations salariales ? C’est acceptable. Le blocage de tout le pays ? C’est parfaitement inacceptable », a déclaré Bruno Le Maire sur RTL.

Du côté du gouvernement, c'est l'incompétence et l'impuissance faute d'intelligence.




Jenny Chase pour DayNewsWorld

FRANCE L'EXPULSION DE L'IMAM

 HASSAN IQUIOUSSEN VALIDEE PAR LE CONSEIL D'ETAT

" UNE VICTOIRE POUR LA REPUBLIQUE  "

Hassan Iquioussen va devoir quitter la France. Le Conseil d'Etat a validé, mardi 30 août 2022, l'expulsion de cet imam. Dans son communiqué, il estime « que ses propos antisémites, tenus depuis plusieurs années lors de nombreuses conférences largement diffusées, ainsi que son discours sur l'infériorité de la femme et sa soumission à l'homme constituent des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination ou à la haine justifiant la décision d'expulsion ». Pour la plus haute juridiction administrative française, « cette décision ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale à la vie privée et familiale de M. Iquioussen ».

Le 28 juillet, l’Intérieur avait annoncé l’expulsion à venir de Hassan Iquioussen, basé près de Valenciennes (Nord) et opérant via des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. Le ministère lui reprochait sa proximité avec les Frères musulmans et «un discours prosélyte incitant à la haine et la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République».

Dans les faits, des propos jugés antisémites, favorables à la soumission des femmes aux hommes, ou encore pro-charia, ont été prononcés par Hassan Iquioussen. Il milite également pour que les musulmans se structurent politiquement ou via des associations, pour parvenir à imposer petit à petit leurs idées dans la société.

L’homme, né en France il y a 58 ans mais de nationalité marocaine, est également fiché S depuis dix-huit mois, a révélé Gérald Darmanin.

Après l’annonce de son expulsion, son avocate avait déposé un recours contre l’arrêté d’expulsion. Le tribunal administratif avait annulé la décision le 5 août, pointant une «atteinte disproportionnée (à la) vie privée et familiale» de l’ imam, père de cinq enfants et grand-père que quinze petits-enfants ayant la nationalité française.

Le tribunal avait reconnu les «propos litigieux» à propos des femmes mais avait noté qu’il n’avait plus proféré de paroles antisémites depuis 2014.

Gérald Darmanin s’était dit «surpris» par la décision d’annulation d’expulsion. En portant sa requête au Conseil d’Etat, il avait estimé que l’institution «appliquera le droit. Soit la loi permet à la France de se protéger, soit elle ne permet pas de l'expulser et, dans ce cas, il faudra changer la loi pour défendre davantage les Français». Il a également accusé Hassan Iquioussen d'être de «ceux qui sèment un jihadisme d'atmosphère», concept selon lequel les discours islamistes ambiants ou ceux flirtant avec la doctrine favorisent les passages à l’acte d’individus isolés.

Dans un tweet publié juste avant le communiqué du Conseil d'État, le ministre de l'Intérieur a estimé que cette décision était «une grande victoire pour la République». «Il sera expulsé du territoire national», a ajouté Gérald Darmanin.

Imam Iquioussen, burkini à Grenoble mais aussi, dissolutions du Collectif contre l’islamophobie en France et de l’association BarakaCity : la jurisprudence du Conseil d’Etat, certes dans des dossiers différents, affiche une constance dans la défense des valeurs républicaines...




Alize Marion pour DayNewsWorld

   LA VISITE CONTESTEE DE MOHAMMED BEN SALMAN  LE PRINCE HERITIER D'ARABIE SAOUDITE EN FRANCE

"L'opération spéciale » de la Russie en Ukraine a décidément changé bien des choses. Quatre ans après l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, Mohammed Ben Salmane, le prince héritier d'Arabie Saoudite, un temps mis au ban de la communauté internationale effectue cette semaine une tournée en Europe. 

Il est arrivé en Grèce mardi 26 juillet 2022 pour une visite de deux jours avant une seconde étape en France, où il a été reçu jeudi à l'Elysée par Emmanuel Macron pour un dîner de travail.

Cette rencontre signe un peu plus la « réhabilitation » du prince héritier saoudien, moins de deux semaines après la visite de Joe Biden en Arabie saoudite - et ce fameux « check poing » entre les deux hommes, qui a valu bien des critiques au président américain, lui qui avait pourtant déclassifié un rapport accablant sur la responsabilité du prince héritier dans l'assassinat de Jamal Khashogghi. L’enquêteur gênant pour la famille régnante avait été sauvagement étouffé puis découpé à la scie au consulat saoudien d’Istanbul (Turquie), par un commando lié au prince héritier, selon l’enquête de la CIA. Depuis, MBS, véritable homme fort du royaume, avait été quasi mis en quarantaine par les capitales.

C'était sans compter la guerre en Ukraine qui a remis les monarchies du Golfe au centre du jeu pétrolier déstabilisé par les sanctions occidentales contre Moscou. La « realpolitik froide » de cette venue à Paris prévaut sur les principes moraux. Le journaliste Georges Malbrunot, spécialiste de la monarchie, précise ainsi sur franceinfo que le Royaume est plus que jamais « incontournable et l'est encore plus depuis la crise ukrainiennne. »,

Emmanuel Macron avait d'ailleurs été le premier dirigeant occidental à se rendre en Arabie Saoudite en décembre dernier. Le président français avait dû faire un numéro d'équilibriste en évoquant la nécessité de parler au prince héritier qui représente le premier pays du golf, acteur incontournable dans la région, tout en précisant que dialoguer ne voulait pas dire être complaisant

.La guerre en Ukraine et l'enjeu pétrolier

Il y a en premier lieu le volet lié aux questions énergétiques. L’UE a besoin de la coopération des pays du Golfe en matière énergétique. Ce dossier a déjà été au coeur de la visite de Mohammed ben Zayed, président des Emirats arabes unis, lors de son passage à Paris le 18 juillet. Les Occidentaux veulent convaincre Riyad d'ouvrir les vannes du pétrole, dont le royaume est l'un des principaux producteurs, afin de faire baisser les prix. Jusqu'ici, le dirigeant saoudien a refusé d'accroître la production pour respecter son engagement vis-à-vis de l'OPEP, répétant que son pays était au maximum de ses capacités avec une faible marge de progression. Les Européens cherchent également à trouver d’autres sources d’approvisionnement à défaut d'une augmentation de la production.

Georges Malbrunot avertit cependant « On risque d'être déçu parce que l'Arabie saoudite est tenue par certains engagements pris dans le cadre de l'Opep +, dans laquelle se trouve la Russie de Vladimir Poutine et avec laquelle l'Arabie saoudite entretient de bonnes relations. (...) Surtout, l'Arabie saoudite n'a pas assez investi ces dernières années dans ses structures de production de pétrole pour pouvoir faire passer sa production de 10 millions de barils par jour à 13 millions », assure-t-il.

Dossiers du Liban et de l'Iran

Un autre dossier particulier entre la France et l'Arabie saoudite concerne le Liban plongé dans une. crise économique et financière dramatique. Paris souhaite notamment une plus grande implication de l’Arabie au Liban . L'Iran est également un point-clé: le nucléaire iranien, à l'heure où les pourparlers entre les grandes puissances et l'Iran pour relancer l'accord de 2015 sont au point mort. L'Arabie saoudite, grand rival de l'Iran, craint que Téhéran ne devienne une puissance nucléaire et s'inquiète de plus en plus de ses activités dans la région. Aussi les Saoudiens cherchent-ils à renforcer le partenariat politique avec leurs principaux alliés et bénéficier de leur soutien à un moment où les inquiétudes sur l’état d’avancement du programme nucléaire iranien sont réelles.

Des enjeux économiques

A cela viennent s'ajouter des enjeux économiques pour les deux pays. La France entend promouvoir son savoir-faire dans le Royaume qui est engagé dans une course contre la montre pour réussir sa diversification. L’ambition est de construire une « nouvelle Arabie » plus prospère, plus libérale, plus connectée et ouverte au monde. Les entreprises françaises souhaitent donc bénéficier des nombreuses opportunités du plan Vision 2030, qui a pour objectif de préparer le pays à l’après pétrole à travers la promotion de nouveaux secteurs de croissance. L’expertise française est appréciée; c’est notamment le cas du projet d’ Al-’ Ula, site nabatéen classé au patrimoine mondial de l’Unesco dont la valorisation et le développement ont été confiés à des acteurs français. 

De son côté l’Arabie Saoudite entend investir dans le plan de relance économique français. L’Arabie est en effet une grande puissance financière. Le Public Investment Fund saoudien a pour ambition de devenir le plus fonds souverain du monde et gérer plus de 2 000 milliards de dollars d’ici 2030 grâce aux revenus générés par les hydrocarbures et les privatisations. Les institutions financières du pays ainsi que les groupes privés sont intéressés d’investir dans des groupes français dans le cadre du plan de Relance.

Quid des droits de l'homme ?

Reste que l'image de la France peut en prendre un coup : selon Abdullah Alaoudh, directeur pour la région du Golfe de l'organisation Democraty for the Arab World Now fondée par Jamal Khashoggi, cette venue en France est « un deshonneur ». La réaction, ce mercredi, d’Amnesty International, estimant que « la France ferme les yeux » sur « toutes les violations de droits humains », montre que le pari est risqué. Surtout que la visite, la semaine dernière, du président des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed, avait déjà soulevé un tollé.

Vis-à-vis de ces deux dirigeants du Golfe, les diplomates de l’Élysée préfèrent mettre l’accent sur la dynamique « d’ouverture », dans laquelle ils engagent leur pays, plutôt que sur les aspects répressifs des libertés...




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

AFFAIRE SALAH ABDESLAM 13 NOVEMBRE

 SEPT CONDAMNATIONS A PERPETUITE

Au terme de 149 jours d’audience marathon, la cour d’assises spéciale de Paris a rendu son verdict, lu par le président Jean-Louis Périès.

 La cour a suivi le Parquet national antiterroriste (Pnat) qui le 10 juin, avait demandé la peine maximale contre Salah Abdeslam. Les cinq magistrats condamnent ce Franco-Marocain de 32 ans, à la réclusion criminelle à perpétuité, incompressible. Il devra donc effectuer au minimum trente ans de prison avant de pouvoir demander la levée de cette perpétuité incompressible, prélude à toute demande d'aménagement de peine. Il n’a pas réagi publiquement à ce verdict. 

Seul membre encore en vie du commando du 13 Novembre, Salah Abdeslam est bel et bien considéré comme « le co-auteur des attentats, toutes les cibles de ce 13 Novembre constituant une seule et même scène de crime », selon la cour d’assises.

Le magistrat a ajouté que « la cour a également reconnu que le gilet explosif dont il était porteur n'était pas fonctionnel, ce qui remet sérieusement en question les déclarations de Salah Abdeslam quant à son renoncement ».

« Des accusés radicalisés »

Pas de circonstances atténuantes non plus à l’encontre de Mohamed Abrini, qui avait pris part au fameux convoi de lamort en novembre 2015.

En revanche, Sofien Ayari, 28 ans, et Osama Krayem, 29 ans, échappent à la perpétuité. Ils sont condamnés à trente ans de réclusion criminelle avec les deux tiers incompressibles, pour « leur participation à une association de malfaiteurs terroristes ».

Mohamed Bakkali, 35 ans, qui a déjà écopé de vingt-cinq ans de prison pour l’attentat, en août 2015, du train Thalys, est également condamné à trente ans de réclusion criminelle. Tout comme Ahmed Dahmani, 33 ans, actuellement détenu par la Turquie.

Pour tous ces accusés, la Cour considère que par « leur adhésion aux thèses djihadistes, et leur radicalisation », ils ne pouvaient pas ignorer les projets d’attentats terroristes en Europe.

Perpétuité aussi pour les frères Clain

La perpétuité est également prononcée contre les cinq grands absents de ce procès, supposés morts en Syrie et donc jugés par défaut. Parmi eux, Oussama Atar, considéré « comme le commanditaire des attentats »; Obeida Dibo, chef opérationnel, et Omar Darif, un des artificiers en chef. Même perpétuité pour les frères Fabien et Jean-Michel Clain, Normands à un moment de leur vie et qui avaient revendiqué au téléphone les carnages de Paris.

« La propagande a joué un rôle essentiel dans la stratégie de Daech, à la fois pour diffuser la terreur et pour attirer de nouveaux combattants », a résumé le président Périès.

Pour les autres accusés, âgés de 29 à 41 ans, les peines s’échelonnent de deux ans de prison ferme à dix-huit ans de réclusion criminelle, selon le degré de l’aide logistique apportée au commando du 13 Novembre.

« Aucun des trois accusés qui comparaissaient libres n’est réincarcéré à l’issue de l’audience », a confirmé le Pnat.

Les vingt accusés condamnés hier disposent de dix jours pour faire appel. L’histoire retiendra les quatre-vingt dix morts du Bataclan, trente-neuf sur les terrasses de café, un au Stade de France. Sur les 400 blessés, une femme et un homme se sont donné la mort depuis.

Six ans après une nuit de terreur qui a traumatisé la France et après un procès-fleuve marqué par les récits glaçants de près de 400 rescapés ou proches à la barre, sur près de 2 600 parties civiles, les rescapés vont pouvoir enfin fermer une page.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

SEISME AUX ELECTIONS LEGISLATIVES

 LES LECONS A TIRER

Le second tour des élections législatives du 19 juin a mis un terme au long cycle électoral faisant se succéder deux tours de présidentielle et deux tours de législatives. À la présidentielle, Emmanuel Macron avait été largement réélu, surtout si on se rappelle qu’un président sortant mécontente inévitablement une partie du corps électoral.

Mais les élections législatives du week-end dernier auront marqué un énorme décrochage de l’électorat de la majorité présidentielle. L’enjeu principal pour le second tour était bien sûr de savoir si la majorité présidentielle aurait aussi une majorité absolue de députés ou si, comme le laissaient supposer les sondages, elle n’aurait qu’une majorité relative.

Défiance envers la majorité

Les résultats sont très mauvais pour la majorité. Ensemble obtient 245 sièges, loin de la majorité absolue de 289. La Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES) a 133 députés, dans la fourchette basse de ce qu’annonçaient les sondages. Par contre le Rassemblement national compte 89 élus contre 8 en 2017 et 35 en 1988 avec un mode de scrutin à la proportionnelle départementale. Les Républicains en ont 60, moins de la moitié du groupe parlementaire qu’ils avaient de 2017 à 2022. Il y a 20 divers gauches, 10 régionalistes, 10 divers droite, 4 divers centre, 4 UDI, 1 droite souverainiste.

Ajoutons que les deux principaux blocs sont composites. Dans la majorité relative présidentielle, LREM n’aurait que 162 députés, presque la moitié moins qu’en 2017, le MoDem 45 (à peu près comme en 2017), Horizon, le nouveau parti d’Édouard Philippe, 27.

Du côté de la NUPES, La France insoumise (LFI) a 79 élus (contre 17 aujourd’hui), EELV 25, le PS 25 et le PCF 12 (qui vont avoir une difficulté à constituer un groupe parlementaire). Il est fort possible que cette coalition s’effrite ou se fracture, vu les écarts importants de programme notamment sur l’Europe et sur l’OTAN.

Pour la première fois depuis 2002, où le mandat présidentiel avait été réduit à cinq ans et le calendrier électoral inversé, il n’y a pas d’amplification de la victoire présidentielle aux législatives. Il semble y avoir eu, au contraire, un fort mouvement de défiance à l’égard de la majorité. Le front contre les « extrêmes », que le camp présidentiel avait appelé de ses vœux, n’a pas fonctionné. La peur d’un « chaos » si gauche et droites radicales arrivaient en tête n’a pas non plus mobilisé.

Un futur fait d’alliances ?

La situation pour les cinq ans à venir est donc très ouverte, obligeant le pouvoir à trouver des majorités alternatives au cas par cas, à moins qu’il ne réussisse à convaincre des élus de droite ou divers gauche, de le rejoindre. Ces résultats montrent que les recompositions du système partisan français ne sont pas terminées. Les Républicains pourraient éclater ou s’effriter, certains évoluant vers la macronie, d’autres pouvant rejoindre le Rassemblement national.

Cette situation de très fort affaiblissement de la majorité pouvait déjà se lire dans les résultats du premier tour législatif. La coalition présidentielle n’obtenait qu’environ 25,7 % des suffrages exprimés, au même niveau que la NUPES. Si on compare avec 2017, LREM avait alors recueilli au premier tour 32.3 % des exprimés, soit presque 7 points de plus que le 12 juin 2022. Trois grands blocs partisans émanaient des urnes : Ensemble, la NUPES et la droite radicale à environ 24 % (RN, Reconquête, droite souverainiste), alors que la droite traditionnelle était réduite à 13.6 % (LR, UDI, divers droite).

Le niveau record de l’abstention (52.5 % des inscrits) a empêché beaucoup de candidats de se maintenir puisqu’il faut obtenir au moins 12.5 % des électeurs inscrits (soit plus de 25 % des exprimés dans la plupart des circonscriptions). Le second tour opposait donc partout (à 7 exceptions près) des duels de candidats : 415 Ensemble étaient qualifiés, 380 NUPES, 209 RN et 71 LR.

Une stratégie peu convaincante

Le fort recul d’Ensemble aux législatives par rapport à la présidentielle est probablement lié à l’adoption d’une stratégie peu convaincante. En 2017, le président fraîchement élu avait choisi très vite un premier ministre. Son gouvernement portait des mesures populaires avant le premier tour, notamment en matière de moralisation de la vie politique.

En 2022 en revanche, le chef de l’État a tardé pour annoncer son gouvernement, sans s’engager sur des mesures spécifiques malgré une crise climatique, économique et sanitaire évidente. Ainsi, sur la question phare du pouvoir d’achat, la Première ministre s’est contentée d’annoncer tardivement une revalorisation de 4 % des pensions pendant l’été.

Le programme présidentiel pour les cinq ans à venir demeure ainsi vague, notamment en matière de politique économique, comme si le président voulait se garder des marges d’initiative quant à la politique qu’il mènera, ou comme s’il pensait que sa présence sur la scène internationale suffisait à attirer les électeurs. En témoigne le flou autour de sa dernière proposition avec un Conseil national de la refondation

Dans ce contexte, l’alliance électorale opérée par Jean-Luc Mélenchon a réussi à quasi tripler le nombre de députés de gauche à l’Assemblée nationale.

Cependant, en pourcentage des suffrages exprimés, elle est seulement stable en pourcentage par rapport à 2017 autour de 30 % (avec les divers gauches), alors que la droite radicale a progressé d’environ 10 points.

L’importance de l’abstention

Enfin, le second tour confirme le premier quant à l’importance de l’abstention : 53.8 %, un peu plus qu’au premier tour législatif mais un peu moins qu’au second tour de 2017 (57 %). Les écarts sont encore plus importants qu’avant selon les générations et les catégories sociales : quand chez les plus de 65 ans, deux électeurs inscrits sur trois vont voter, ce n’est le cas que d’une personne de moins de 35 ans. Beaucoup d’ouvriers et d’employés sont aussi devenus très fatalistes, ne voyant pas l’utilité d’aller voter.

Il y a là une question très importante dont les pouvoirs publics devraient se saisir dès le début de la législature pour que des réformes puissent éventuellement être mises en œuvre en 2027. On sait que l’abstention pourrait reculer – sans qu’il y ait de solutions miracles – avec l’introduction d’un mode de scrutin au moins en partie proportionnel, avec la possibilité de voter par correspondance ou par Internet, avec aussi une réforme de l’inscription sur les listes électorales pour éviter qu’il n’y ait beaucoup de « mal-inscrits ».

Nombreux sont aussi ceux qui proposent de mettre en œuvre une vraie politique de renforcement de la citoyenneté chez les jeunes, de développer des programmes incitatifs au vote pendant les campagnes électorales, ou encore d’organiser de grands débats contradictoires entre les partis et que les professions de foi arrivent suffisamment à l’avance chez les électeurs.

Une réflexion sur le type de réformes à mettre en œuvre est urgente pour l’avenir de la démocratie représentative en France.

D'après Pierre Bréchon, Professeur émérite de science politique, Sciences Po Grenoble, article publié dans The Conversation France




Simon Freeman pour DayNewsWorld

PROCES DU 13 NOVEMBRE PEINE MAXIMALE CONTRE SALAH ABDESLAM ET NEUF AUTRES ACCUSES DEMANDEE PAR LE PARQUET NATIONAL ANTITERRORISTE

Au bout d’un réquisitoire de trois jours, l’accusation a demandé ce vendredi des sanctions exemplaires, dont la plus lourde existant dans le Code pénal pour Salah Abdeslam, le survivant des commandos.Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a ainsi demandé la peine maximale contre Salah Abdeslam et neuf autres accusés. Les autres peines requises s’échelonnent de cinq à trente ans de prison ferme.

« Votre verdict ne rendra pas leur tranquillité aux victimes, il ne guérira pas les blessures physiques et psychiques, il ne ramènera pas les morts, prévient Camille Hennetier en concluant le réquisitoire fleuve des trois avocats généraux du Parquet national antiterroriste (PNAT) entamé mercredi. Mais il dira que la justice et le droit ont le dernier mot. »

Les vingt hommes accusés d’avoir aidé et soutenu les tueurs du 13 novembre 2015 connaissent, depuis hier, les sanctions que le Parquet national antiterroriste (Pnat) requiert à leur encontre, au nom du peuple français. Le verdict de la cour d’assises spéciale tombera le 29 juin.

« Leur sang sur les mains »

Sans surprise, le parquet demande la réclusion criminelle à perpétuité « incompressible » contre le Franco-Marocain Salah Abdeslam, 32 ans, « soldat de l’armée islamique, seul co-auteur survivant des 130 morts du 13-Novembre. Il a leur sang sur les mains, comme d’autres l’ont sur la conscience », considèrent Camille Hennetier, Nicolas Braconnay et Nicolas Le Bris, magistrats du parquet. Selon eux, Salah Abdeslam, « qui avait déposé trois bombes humaines » – trois kamikazes – devant le Stade de France, a minutieusement préparé « ces massacres » avec Abdelhamid Abaaoud, tué dans l’assaut de Saint-Denis, le 18 novembre 2015. L’accusation a consacré de longs développements à Salah Abdeslam avec une obsession : démonter le rôle de « prétendu invité surprise » des attentats mis en avant à l’audience. 

« Son engagement djihadiste est ancien. Rien ne permet de dire qu’il a été la marionnette de son frère », rappelait dès mercredi Nicolas Le Bris. Le PNAT souligne aussi son rôle primordial dans l’acheminement des membres du commando vers la Belgique. « C’est une mission clé : celui qui rapatrie est nécessairement quelqu’un en qui la cellule porte toute sa confiance », relève Camille Hennetier. L’arrivée par vague des futurs assassins entre le 1 er septembre et le 14 octobre acte « la constitution d’une véritable katiba au cœur de l’Europe ».

Pas de circonstances atténuantes non plus, aux yeux de l’accusation, à l’encontre des compagnons de cavale d’Abdeslam entre novembre 2015 et le 22 mars 2016, date des attentats de Bruxelles. La perpétuité est donc requise aussi contre Sofien Ayari, 28 ans, et Osama Krayem, 29 ans, que l’accusation suspecte d’avoir visé un attentat à l’aéroport d’Amsterdam.

Quant à Mohamed Abrini, « l’homme au chapeau » des attentats de Bruxelles, « parti comme un voleur » dans la nuit du 12 au 13 novembre en obligeant la cellule à se réorganiser, « son renoncement ne saurait s’analyser comme un désistement volontaire, et il est sans effet sur ses actes de complicité antérieurs. Ce qui va se passer le soir du 13 novembre, il le souhaitait ardemment », cingle Nicolas Le Bris. L’accusation a néanmoins tenu compte de sa fuite en assortissant la perpétuité requise à une période de sûreté de vingt-deux ans.

Les avocats généraux du Pnat requièrent également la perpétuité contre Mohamed Bakkali, 35 ans, qui a déjà écopé de vingt-cinq ans de prison pour l’attentat, en août 2015, du train Thalys. Et contre l’accusé détenu par la Turquie, le parquet demande trente ans.

Perpétuité requise, encore, pour les cinq grands absents de ce procès, supposés morts en Syrie et donc jugés par défaut. Parmi eux, Oussama Atar, considéré « comme le cerveau des attentats, le cadre supérieur de la terreur ». Idem pour les frères Fabien et Jean-Michel Clain, Normands à un moment de leur vie « et qui avaient revendiqué au téléphone – en chantant – les carnages de Paris ». Pour neuf autres accusés, âgés de 29 à 41 ans, poursuivis pour « participation à une association de malfaiteurs terroristes », les peines demandées s’échelonnent de cinq, six (trois accusés), huit, neuf, seize et vingt ans de réclusion pour les deux plus impliqués selon le Pnat.

Si le parquet admet que les accusés ne partagent pas tous les mêmes convictions djihadistes, l’idéologie est à ses yeux au cœur de ce dossier. « On n’est pas condamné pour ce que l’on pense, souligne Camille Hennetier. Mais on devra l’être pour ce que l’on a fait au nom de ce que l’on pense. »

Et qui pourra oublier ce terrible bilan ? Quatre-vingt-dix morts au Bataclan, trente-neuf sur les terrasses de café, un au Stade de France. Deux blessés, une femme et un homme, se sont donné la mort depuis. 397 rescapés ou proches de victimes sont venus témoigner de leur traumatisme depuis septembre. La défense plaidera à partir de lundi.

« Ce soir d’épouvante du 13 novembre 2015, les djihadistes ont tiré à l’aveugle, faisant tomber les victimes comme des dominos, les déshumanisant, les traitant comme des animaux », avait rappelé Nicolas Le Bris en début d’audience.


Alyson  Braxton pour DayNewsWorld

CRISE DE L'HOPITAL NOUVELLE MOBILISATION GENERALE

Une semaine après l'annonce par Emmanuel Macron d'une « mission flash » pour trouver des solutions à la crise des urgences et à quelques jours seulement des élections législatives, neuf syndicats (dont la CGT, SUD et la CFE-CGC) et collectifs (dont Inter-Hôpitaux et Inter-Urgences) organisent une journée de mobilisation. Les organisations syndicales et collectifs de soignants ont prévu des rassemblements dans au moins 50 villes. Et ne sont convaincus ni par le Ségur de la Santé qui s'est tenu en 2020, ni par l'annonce d'une « mission flash » qui doit déboucher sur de nouvelles propositions fin juin.

Dans un tract diffusé depuis quelques jours et intitulé « il va y avoir des morts », l'intersyndicale dénonce l'immobilisme du gouvernement malgré des alertes régulières depuis trois ans.

« L'accès aux soins de premiers secours est de plus en plus compliqué et l'hôpital n'assure plus son rôle de service public », peut-on lire dans ce tract. « Les personnels sont en colère et fatigués. (...) Les gouvernements Philippe puis Castex ont géré à la petite semaine, répondant aux urgences par des mesures discriminatoires comme des primes à l'embauche, sans considération pour les personnels déjà en poste, méprisés ! »

La situation des services d'urgences en France est plus que préoccupante. Faute de soignants, au moins 120 services ont été forcés de limiter leur activité ou s'y préparent, selon un décompte fin mai de l'association Samu-Urgences de France.

Les revendications principales

Ce mardi, ces derniers seront donc dans la rue pour faire entendre leurs cinq revendications principales, « les mêmes depuis trois ans » rappellent les syndicats :

1°Recrutement immédiat de soignants supplémentaires

2°Revalorisation générale des salaires, avec prise en compte des contraintes horaires et de la pénibilité

3°Renforcement des moyens financiers des établissements, recrutement de personnels administratifs pour recentrer les soignants sur leurs tâches

4°Arrêt de toutes les fermetures d'établissements et de lits;

5°Mise en place de mesures pour garantir l'accès aux soins à tous les Français, dans tous les territoires.

La revalorisation salariale des personnels soignants dans le secteur public et privé non lucratif à hauteur de 183 euros, obtenue à l'issue du Ségur de la Santé, n’aura donc pas suffi à apaiser les craintes et la colère.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

 FIASCO SECURITAIRE AU STADE DE FRANCE

La finale de Ligue des champions a été longuement reportée, samedi 28 mai 2022, en raison d'incidents aux abords du Stade de France (Seine-Saint-Denis). Le match de gala a en effet viré à la débâcle vers 19 heures 30.Un coup d’envoi reporté de plus de trente-cinq minutes. Des images de supporteurs congestionnés puis arrosés de gaz lacrymogène autour du Stade de France. Des intrus qui enjambent les grilles de l’enceinte. Des supporters dépouillés. 27OO supporters britanniques munis d'un billet n'ayant pas pu entrer. Le fiasco est retentissant pour l’organisation, et s’invite dans le champ politique alors que le premier tour des élections législatives se tient dans une dizaine de jours. Entre scènes de violence et dispositif de sécurité débordé, l'organisation de l'événement a été un lourd échec.

Un afflux de supporteurs de Liverpool munis de faux billets

C’est la version officielle sur laquelle se rejoignent les ministères de l’Intérieur, des Sports et l’UEFA. Selon eux, « des milliers » de supporteurs britanniques ont eu recours à des faux billets pour tenter d’assister à la finale du club de la Mersey. Pour l’heure, difficile de connaître l’ampleur du phénomène, même si une source au sein de l’organisation nous assure qu’un nombre important de ces tickets a été recensé. L’association FSE évoque un sujet « marginal ». Un point a pu favoriser la multiplication de ces contrefaçons. Le club de Liverpool, dont 20 000 supporteurs avaient des tickets valables, a demandé à avoir des billets sous format papier pour l’événement. Un support plus facile à détourner que son équivalent électronique. Entre 25.000 et 30.000 faux billets ont été recensés samedi soir. Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a effectué ce dimanche soir un signalement auprès du parquet concernant les suspicions de fraude.

300 à 400 délinquants

Mais une horde de jeunes délinquants des quartiers a été aussi en grande partie responsables de la pagaille qui s’est créée au Stade de France. On évoque le nombre de 300 à 400 jeunes qui ont pillé des effets personnels et des billets pour le match. Ces jeunes ont également commis des violences physiques envers les supporters présents pour rentrer dans le stade. «On a des voyous sans-papiers et des voyous de cité qui sont venus opportunément détrousser majoritairement des spectateurs espagnols et anglais en leur volant des effets personnels, téléphones portables et portefeuilles et il y a eu beaucoup de vols dans des véhicules stationnés aux alentours du Stade de France», a rapporté Matthieu Valet, porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police à CNEWS. Par ailleurs, Jérôme Jimenez, porte-parole Ile-de-France UNSA Police, a indiqué la présence majoritaire de «personnes connues des services de police» et beaucoup de «mineurs».Au total, 105 interpellations et 39 gardes à vue ont été opérées à la suite des incidents.

Supporteurs de Liverpool et responsables britanniques ne décoléraient pas, dimanche. Le club de Liverpool a immédiatement réclamé l’ouverture d’une enquête « pour déterminer les causes de ces problèmes inacceptables ». Dimanche, la secrétaire d’État britannique aux Sports, Nadine Dorries, a demandé « à l’UEFA de lancer une enquête officielle pour savoir ce qui s’est mal passé et pourquoi, en coopération avec le personnel du stade, la police française, la Fédération française de football, la police du Merseyside [la région de Liverpool] et le Liverpool FC ».

Après ce fiasco samedi, l’aptitude de la France à gérer les foules de supporteurs est mise en cause par la presse étrangère. Une image de la France une fois encore ternie deux ans avant les Jeux Olympiques à Paris.


Alize Marion pour DayNewsWorld

LES RAISONS DE LA PENURIE DE MAIN-D’OEUVRE

 POUR LES GRANDES VACANCES

Face à la pénurie de main-d’oeuvre à l’approche de la haute saison, plusieurs secteurs tirent la sonnette d’alarme. Dans quelques semaines, sur les bords de mer ou dans les villes touristiques, les vacanciers trouveront-ils des cafés fermés en pleine journée ? 

Des piscines aux portes closes, des aéroports bondés à cause d’un manque de personnel au sol et des colonies de vacances annulées à la dernière minute, faute d’animateurs ?

« C’est un scénario noir, tempère Thierry Grégoire, le président de l’Umih-Saisonniers, le principal syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration. Mais il est très probable que l’on aura cet été une autre organisation du travail. Les restaurants fermeront peut-être le soir, ou un ou deux jours par semaine, ou bien réduiront leur amplitude horaire.

Quant aux hôtels, ils proposeront peut-être le ménage un jour sur deux. Tout le monde va s’adapter. » Les premiers ennuis pourraient commencer dès l’aéroport. Aéroports de Paris (ADP) s’inquiète du manque de techniciens de maintenance et d’agents de sécurité. Des files d’attente interminables aux contrôles des bagages et des retards sur les vols sont à craindre. Une fois arrivés au bord de la mer, les vacanciers pourraient aussi voir le drapeau rouge dressé au bord de l’eau. Trois quarts des structures aquatiques ont du mal à recruter pour l’été. Le risque ?

Des piscines fermées, des bassins ouverts quelques heures par jour seulement et une offre très faible de cours de natation. Homair, spécialiste de l’hôtellerie de plein air, peine à trouver les 300 saisonniers qui lui manquent dans tous les domaines (réception, activités sportives, maintenance, entretien…).

Enfin, certains parents qui prévoyaient d’envoyer leurs rejetons en colonie de vacances pourraient déchanter. Car les directeurs de centres s’arrachent les cheveux pour trouver des animateurs — pas toujours formés — pour encadrer les séjours.

600 000 saisonniers nécessaires

Alors les professionnels sortent le grand jeu pour dénicher des perles rares. Chaque été, 600 000 saisonniers en moyenne doivent être recrutés (dont 300 000 rien que dans l’hôtellerie-restauration). Tous ces postes sont loin d’être pourvus, même si aucun chiffre officiel n’est communiqué. Pour séduire les candidats, les patrons proposent des salaires supérieurs au smic et des avantages (jours de congé, horaires sans coupure, logement, repas…). 

Les raisons de la désaffection de saisonniers

Les conditions de travail difficiles,  le droit du travail pris à la légère,  les difficultés de logement et la réforme du  chômage s'avèrent pénalisantes

Depuis début décembre 2021 et la réforme du chômage orchestrée par Élisabeth Borne, les conditions d’ouverture des droits se sont largement durcies. Désormais, il faut avoir travaillé six mois sur les vingt-quatre derniers pour bénéficier d’une allocation. Et non plus quatre, le temps d’une saison. Autrement dit, un saisonnier qui ne travaillera que de juin à septembre ne pourra donc plus prétendre au chômage en attendant l’hiver. Par ailleurs, les nouvelles règles de calcul de l’Unédic entraînent une baisse de l’allocation journalière de 17 % en moyenne par rapport à l’ancien système.

En surchauffe, les agences d’intérim tentent de trouver du personnel motivé à défaut, parfois, d’être qualifié. Mais les étudiants — ressource essentielle pour les jobs d’été — boudent également cette année les contrats trop physiques, contraignants. Serveurs, maîtres nageurs, animateurs de colonies de vacances, agents de sécurité…

L’été 2022 s’annonce compliqué à gérer pour les professionnels du tourisme, qui peinent à recruter un personnel motivé.


Jaimie Potts pour DayNewsWorld

LEGISLATIVES COMMENT JEAN-LUC MELANCHON INSTALLE SA DOMINATION

SUR LES PARTIS DE GAUCHE

En obtenant 21,95% des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon s'est officiellement illustré comme la figure forte de l'opposition de gauche à Emmanuel Macron. Mais il veut aussi installer sa domination sur les partis de gauche en vue des législatives. Aussi à l’occasion des traditionnels défilés du 1er mai, Jean-Luc Mélenchon a-t-il exhorté les autres formations de gauche et les écologistes à rejoindre sans tarder La France Insoumise (LFI) au sein de son « union Populaire », afin de dégager une majorité opposée à Emmanuel Macron à l’Assemblée nationale lors des législatives de juin. « Nous avons pris la décision mûrie, réfléchie, de tout sacrifier aux objectifs du combat, [...] de passer par-dessus des divisions qui avaient une raison profonde et que nous n’avons pu surmonter », a-t-il expliqué dimanche. Le seul sujet désormais, « c’est de savoir si on se donne pour objectif la victoire », a ajouté le député des Bouches-du-Rhône qui a serré la main du premier secrétaire du PS, Olivier Faure, du début de cortège parisien. Les négociations avec EELV, le PS et le PCF battaient leur plein ce week-end afin de conclure un éventuel accord avant le 3 mai, anniversaire de la victoire du Front populaire en 1936. Devant l’imminence d’un accord, la question centrale est : oui à une coalition électorale mais laquelle et à quel prix ?

Premier pari réussi pour Jean-Luc Mélenchon: accord LFI-EEVL

La France insoumise et Europe Écologie-Les Verts (EELV) ont conclu un accord historique pour les législatives de juin dans la nuit de dimanche à lundi. Avec EELV, le week-end a permis en effet de faire les derniers compromis, autour du rapport à l'Europe (« désobéissance » mais seulement à certaines règles économiques et budgétaires si besoin), du label commun (« Nouvelle Union populaire écologique et sociale ») ou encore sur le partage des circonscriptions, sujets les plus âprement débattus. Autre question tranchée: en cas de majorité à l'Assemblée nationale, « le Premier ministre serait issu du plus grand groupe à l'Assemblée », soit Jean-Luc Mélenchon.

Forte d'un accord historique pour les législatives conclu avec EELV, La France insoumise a repris hier les négociations avec le PS et le PCF. Le PRG, lui, fera cavalier seul lors de ce scrutin, a-t-il averti.

Au PS, la difficile acceptabilité d’un accord avec LFI

Reste à s'entendre avec le Parti socialiste. Un défi de taille tant la brouille est profonde depuis le départ de Jean-Luc Mélenchon de Solférino en 2008. « Ça avance, soyez certains que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que ça avance », a assuré Jean-Luc Mélenchon lors des manifestations du 1er-Mai. Déjà fragilisé par la défaite d’Anne Hidalgo au premier tour de la présidentielle (1,75 % des suffrages) le PS se trouve désormais menacé par l’onde de choc des discussions en cours avec La France insoumise (LFI) pour un accord aux législatives de juin. Plusieurs figures du PS, de François Hollande à Jean-Christophe Cambadélis en passant par Stéphane Le Foll ont accusé le patron du parti Olivier Faure de « soumission » à LFI. « Un premier socle de propositions » reprenant l’essentiel du programme de Jean-Luc Mélenchon a été donné par le parti vendredi : Retraite à 60 ans, Smic à 1 400 euros net, abrogation de la loi El-Khomri, planification écologique, basculement vers une VIe République... Mais le document a rapidement mis le feu aux poudres. « Ce n’est pas une alliance électorale mais une soumission, je reçois des tas de messages de militants qui me disent : “Si c’est ça, je m’en vais” », s’étranglait dans la matinée un parlementaire. La présidente d’Occitanie, Carole Delga, a fait savoir sa réprobation sur les réseaux sociaux en citant Pierre MendèsFrance... et en présentant jeudi les candidats socialistes aux législatives dans le Tarn. Son homologue breton, Loïg Chesnais-Girard, s’est mis en retrait de la séquence quand Anne Hidalgo aurait même proposé une union à gauche à Paris sans LFI, d’après La Lettre A.

Faute de lier tout leur destin au projet de LFI pour la mandature à venir leur faudra-t-ils entendre la voix du cynique ancien Premier ministre Manuel Valls qui, comme une mauvaise danseuse, change sans cesse son pas de valse ?« Le Parti socialiste est mort (...) il faut sortir des vieux clivages et des logiciels dépassés. Je le dis à ces militants et ces élus sincères, attachés à une gauche de gouvernement, sociale, laïque et républicaine qui refusent cette soumission : votre place est aux côtés d'Emmanuel Macron », clame-t-il .

La fin (quelques sièges au Parlement) justifierait-elle tous les moyens (la corruption morale) ?

La stratégie mélanchonnienne

Le bras de fer, aussi rude soit-il, pour Jean-Luc Mélenchon, cette « nouvelle Union populaire », élargie aux autres forces doit toujours rester dans le prolongement de la stratégie qui a construit son succès à la présidentielle

Ce projet d'union populaire pour les législatives représente, en effet pour lui, l'aboutissement d'une stratégie de longue date. Il y a un an, Yannick Jadot essayait de devenir l'homme fort de la gauche en réunissant tous les leaders en vue de la présidentielle. un échec total. À cette réunion, Jean-Luc Mélenchon, lui, avait déjà en tête 2022. Dès le 11 avril, fort de sa troisième place au premier tour de la présidentielle avec 22% des suffrages, le leader des Insoumis s'est donc mis en ordre de bataille pour mettre en exécution sa vision. L'objectif désormais affiché: unir la gauche en vue du « troisième tour », les élections législatives, et briguer le poste de Premier ministre.

Et avec son slogan, « élisez-moi Premier ministre » dégainé entre les deux tours, il a réussi non seulement à mobiliser son camp pour les législatives mais aussi à s'afficher comme l'opposant numéro 1 à Emmanuel Macron.

Pourtant le 24 avril dernier, Jean-Luc Mélenchon a été nettement battu : Emmanuel Macron a obtenu 2 millions de voix de plus que lui et Marine Le Pen 421 000. Il a échoué à rassembler plus d’électeurs sur son nom et son projet. Plus encore, le camp qu’il prétend diriger est très clairement minoritaire : la totalité de la gauche a rassemblé 11,2 millions de voix au 1er tour, soit 32 % des suffrages ; autrement dit, les autres courants politiques ont réuni, eux, 68 % des suffrages et 12,7 millions de voix en plus. La gauche et La France insoumise ont perdu, et de loin, l’élection présidentielle, comptabilise un journaliste.

C'est donc un titre que pourrait bien revendiquer le Rassemblement national de Marine Le Pen, finaliste malheureuse de la présidentielle .




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

MACRON QUELLES STRATEGIES

POUR CE NOUVEAU QUINQUENNAT ?

Alors que les élections législatives sont aujourd’hui largement perçues comme un 3ème tour de la présidentielle pouvant déboucher sur une période de cohabitation, les défis stratégiques apparaissent nombreux pour Emmanuel Macron.

En devenant, à 44 ans, le premier Président à être réélu au suffrage universel direct sans suivre une période de cohabitation, Emmanuel Macron a réussi une performance inédite dans l’histoire de la Ve République.

Ce succès cache pourtant une situation paradoxale puisqu’elle s’accompagne de la plus forte abstention au second tour d’une élection présidentielle après Georges Pompidou en 1969 (31 % contre 28 % cette année) et du score le plus haut jamais obtenu par un candidat d’extrême droite à ce stade de l’élection.

Les célébrations et le discours qui ont suivi les résultats de ce second tour ont reflété cette situation contrastée. La fête fut courte et Emmanuel Macron n’a pas manqué de souligner les choses qu’il allait devoir changer (nécessité de faire évoluer sa méthode, de prendre en compte les oppositions, de plus mettre en avant certains thèmes comme l’écologie…) alors même qu’il venait d’être élu avec le 3e meilleur score en pourcentage de la Ve République (58,54 % après les 82,21 % de Jacques Chirac en 2002 et ses 66,10 % en 2017) et une performance supérieure aux sondages de l’entre-deux tours.

Alors que les élections législatives sont aujourd’hui largement perçues comme un 3ᵉ tour de la présidentielle pouvant déboucher sur une période de cohabitation (qu’aucun président nouvellement élu n’a jamais connue), les défis stratégiques apparaissent nombreux pour Emmanuel Macron.

Le choix crucial du Premier ministre

Les élections législatives de 2017 avaient été marquées par une abstention record (51,3 % au premier tour et 57,4 % au second tour) et par la désunion des opposants au nouveau Président. Portée par la dynamique de la victoire d’Emmanuel Macron, l’alliance entre En Marche et le MoDem avait assez largement remporté cette élection en obtenant 350 députés sur 577 sièges et le choix d’un proche d’Alain Juppé, Édouard Philippe, comme Premier ministre avait sans doute contribué à cette réussite.

La situation pourrait être différente cette année si le Rassemblement national décidait finalement de s’entendre avec le mouvement d’Éric Zemmour Reconquête ! ou si Jean-Luc Mélenchon parvenait à rassembler, sous la bannière d’une nouvelle Union populaire, l’ensemble des formations de gauche.

Le premier défi stratégique du président réélu tient donc certainement dans le choix du nouveau premier ministre et dans l’impact que cette nomination pourrait avoir sur les résultats des élections législatives du 12 et du 19 juin.

Après deux Premiers ministres issus des rangs de la droite (Édouard Philippe et Jean Castex), il semblerait logique, compte tenu des résultats du 1er tour et de l’annonce d’un futur premier ministre en charge de la planification écologique, de privilégier une personnalité plus marquée à gauche et de sensibilité écologique. Après deux hommes, l’idée d’une personnalité féminine est également séduisante et répondrait aux ambitions affichées en matière de parité. La possibilité d’une personne venue de la société civile serait aussi sans doute une option stratégique intéressante et un signe en direction des personnes qui se sont détournées des élections ou qui revendiquent de nouvelles formes d’expression politique.

Après Édouard Philippe et Jean Castex, une femme à Matignon ?

La question du leadership

Deux autres éléments seront aussi à prendre en compte : la capacité de la personne nommée à mener une bataille des élections législatives qui s’annonce particulièrement virulente au regard des déclarations de Jean-Luc Mélenchon et de la progression des votes en faveur de l’extrême droite et l’aptitude à s’entendre avec le président de la République. Ce dernier aspect renvoie à la question du leadership et à l’équilibre des pouvoirs entre le président et le Premier ministre. À ce stade, Emmanuel Macron donne l’impression de vouloir privilégier un leadership plus transformationnel, misant davantage sur la confiance aux autres et la capacité à convaincre, et moins narcissique et jupitérien, comme cela lui a souvent été reproché. Cette volonté apparente pourrait aussi peser dans son choix.

Les choix des personnes qui décideront de travailler avec lui, comme celui des alliances qui vont se forger, seront forcément marqués par les ambitions que fait déjà naître la perspective de l’élection présidentielle de 2027.

Mais si l’entente et la complicité entre les deux têtes de l’exécutif sont des éléments importants, la situation qui débute sera aussi particulière dans la mesure où Emmanuel Macron ne pourra cette fois pas se succéder à lui-même après deux mandats successifs. Les choix des personnes qui décideront de travailler avec lui, comme les projets des alliances qui vont se forger, seront forcément marqués par les ambitions que fait déjà naître la perspective de l’élection présidentielle de 2027. Les stratégies personnelles risquent de s’entrechoquer et sa capacité à contrôler le pouvoir et les rapports de force des uns et des autres sera un élément clef à mesure que la fin de son quinquennat se rapprochera.

La question des alliances

En matière d’alliances, les stratégies de coopétition (terme qui désigne la coopération entre compétiteurs) qu’Emmanuel Macron tentera de mettre en place risquent également d’être affectées par cette échéance et il est vraisemblable que la concurrence prenne rapidement le pas sur la coopération et la collaboration.

Les résultats de cette élection présidentielle ont semblé acter la fin du clivage droite/gauche qui avait structuré, jusqu’en 2017, la Ve République. Cette bipolarisation historique a laissé place à un échiquier politique français composé de trois blocs.

Dans ce nouveau paysage, le mouvement présidentiel représente un centre élargi. La capacité d’Emmanuel Macron à rassembler, pour les législatives et au cours des cinq années qui viennent, les anciens membres du Parti socialiste et de l’UMP tentés par le rassemblement des patriotes de tous bords souhaité par Marine Le Pen, l’Union des Droites défendue par Éric Zemmour ou la nouvelle Union populaire préconisée par La France Insoumise, sera cruciale s’il souhaite mener à bien ses projets.

Le « en même temps » macronien symbole d’un monde paradoxal ?

Finalement, le défi le plus difficile à relever pour Emmanuel Macron dans la période qui s’ouvre concernera peut-être la pérennité de sa doctrine du « en même temps ». Celle-ci revendique la prise en compte de la complexité du monde qui nous entoure pour justifier des actions et des projets en apparence opposés.

Cette approche fait notamment écho à la théorie des paradoxes de plus en plus utilisée aujourd’hui en sciences de gestion pour comprendre et pour résoudre les tensions nées des injonctions contradictoires et des situations paradoxales auxquelles font face les organisations.

À un moment où les principaux opposants d’Emmanuel Macron lui reprochent le manque de radicalité de ses décisions, il s’agit d’abord de savoir si une telle stratégie peut lui permettre de rassembler et d’obtenir une majorité pour gouverner après les législatives de juin prochain. Surtout, cette approche peut-elle répondre efficacement à des problèmes aussi profonds que la force des flux migratoires, les difficultés de pouvoir d’achat ou les enjeux environnementaux ?

Au-delà des actions nécessaires pour réconcilier ruraux et citadins, mondialistes et nationaux, riches et pauvres, la stratégie préconisée par Emmanuel Macron en matière environnementale, et axée à la fois sur une croissance économique forte et sur la préservation de la planète, pourrait bien se heurter aux limites de sa méthode du « en même temps ».

Voilà sans doute le plus gros défi stratégique auquel fait face Emmanuel Macron s’il veut faire de son second quinquennat une réussite reconnue et incontestable.

D'après Olivier Guyottot dans TheConversation , enseignant-chercheur en stratégie et en sciences politiques, INSEEC Grande École



 Simon Freeman pour DayNewsWorld

LA REELECTION D'EMMANUEL MACRON

OU UNE VICTOIRE PAR DEFAUT

La réélection d’Emmanuel Macron contre Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, le 24 avril 2022, ne constitue pas une grande surprise lorsque l'on sait que le front républicain s'est mis en place à l'entre-deux-tour.

Ce succès s’inscrit en outre dans le prolongement des résultats du premier tour, qui avaient interrompu une dynamique semblant profiter, au début du mois d’avril, aux principaux opposants à Emmanuel Macron (Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon) : avec 4,5 points et 1,6 million d’électeurs d’avance sur sa poursuivante, le président sortant abordait ce second tour en situation de ballotage favorable, d’autant qu’il pouvait compter sur le soutien d’un nombre plus important de candidats du premier tour (Pécresse, Jadot, Roussel, Hidalgo – contre Zemmour et Dupont-Aignan) ainsi que sur l’appel répété de Jean-Luc Mélenchon à ne pas « donner une seule voix à Mme Le Pen ».

La victoire d’Emmanuel Macron ne doit cependant pas masquer les enseignements du scrutin .

Les trois enseignements

Premièrement : Seuls 33 % de ses électeurs déclarent avoir voté pour lui pour ses propositions politiques. Une victoire oui mais une victoire par défaut, même si un de ses électeurs sur deux a aussi voté pour sa stature présidentielle.

Deuxièmement : Jamais un candidat d’extrême droite n’a été aussi haut sous la V e République, jamais les Français n’ont paru aussi divisés. Ni aussi défiants envers la politique, à voir le taux record — excepté le second tour Pompidou-Poher de la présidentielle de 1969 — de l’abstention : 28,01 % (chiffre définitif). Près d’un électeur sur trois.

Troisièmement : les électeurs mélanchonniste du second tour ne se sont pas comportés de façon mécanique et uniforme. 38 % d’entre eux se sont abstenus et 8 % ont voté blanc ou nul. En revanche, les reports de voix se sont faits plus en faveur d’Emmanuel Macron (36 %) que de Marine Le Pen (18 %) mais avec toutefois une augmentation de 10% par rapport à 2017.Une proportion non négligeable a voté pour Marine Le Pen, notamment dans les campagnes, où Le Pen est désormais majoritaire, dans cette « France périphérique » décrite par Christophe Guilluy ainsi que dans les outre-mers.

Un pays fracturé

L'enquête Ipsos-Sopra Steria ne souligne-t-elle pas d'ailleurs que 77 % des Français pensent, après cette élection, qu’« il y aura des troubles et des tensions dans le pays au cours des prochains mois » ? Tout aussi inquiétant, 20 % des sondés confient que leur ressenti après cette réélection est « la déception » (20 % se disant soulagés) et 18 % affirment être en colère. Après un premier quinquennat marqué par la crise des Gilets jaunes, un tel sentiment n’est évidemment pas à négliger.

Bien conscient de cette fracture profonde, Emmanuel Macron s’est efforcé de rassurer cette autre France, s’adressant aussi à ces électeurs dans son discours de victoire au pied de la tour Eiffel, tard dans la soirée. « Je ne suis plus le candidat d’un camp mais le président de toutes et tous », lance-t-il. Réduire la fracture, apaiser le pays sera sa première tâche. « Il nous faudra être bienveillants et respectueux, car notre pays est pétri de tant de doutes et tant de divisions », avertit-il, grave, en contraste avec la joie des supporteurs.

Mais réduire la fracture, apaiser le pays ne sera pas simple, surtout dans un contexte aussi tendu, avec la guerre en Ukraine,  dont les effets économiques et sociaux s’ajoutent à ceux de la pandémie. Les battus du 2 nd tour comme du 1 er ne s’y trompent pas, qui ont lancé, à peine proclamés les résultats de la présidentielle, la bataille du 3 e tour, les législatives des 12 et 19 juin.

« Une éclatante victoire » pour Le Pen

Sans même laisser à Emmanuel Macron le temps de rejoindre ses partisans au Champ-de-Mars pour sabler le champagne, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour ont déclenché les hostilités. « Le résultat représente en lui-même une éclatante victoire », clame-t-elle depuis le pavillon d’Armenonville, dans le bois de Boulogne. Pour la bataille des législative, elle ne laisse aucun doute sur sa détermination .« Je mènerai cette bataille aux côtés de Jordan Bardella […], je poursuivrai mon engagement pour la France et les Français », promet Marine Le Pen à ses partisans. Elle affiche même sa stratégie appelant au rassemblement large à droite, afin de « présenter ou soutenir des candidats partout ». Visés, l’aile droite de LR, les souverainistes de Nicolas Dupont-Aignan et bien sûr surtout le nouveau parti Reconquête de son rival Zemmour…

De son côté, intervenant peu de temps après la proclamation des résultats, Jean-Luc Mélenchon a taclé « le plus mal élu des présidents de la V e République » selon lui. Et veut être « élu » Premier ministre.

Au troisième homme donc — de peu derrière la candidate RN — du 1 er tour, Jean-Luc Mélenchon, de clamer : « Le 3 e tour commence ce soir ».


Garett Skyport pour DayNewsWorld

ELECTION FRANCAISE EMMANUEL MACRON 

ELU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

"Ce vote m'oblige pour les années à venir ", déclare Emmanuel Macron au Champ-de-Mars.

Emmanuel Macron a été réélu président pour un second mandat face à Marine Le Pen avec 58,5% des voix, selon l'Ifop. 

L'abstention, en hausse par rapport à 2017, est estimée à 28,3%.

Cependant une majorité de Français ne souhaitent pas qu'Emmanuel Macron, tout juste réélu président de la République, remporte les élections législatives de juin, selon deux sondages publiés dimanche soir. 

Selon un sondage Opinionway pour Cnews et Europe 1, 63% des personnes interrogées souhaitent qu'Emmanuel Macron «ne dispose pas d'une majorité et soit contraint à une cohabitation», contre 35% qui veulent qu'il «dispose d'une majorité à l'Assemblée nationale et puisse mener sa politique» (et 2% qui ne se prononcent pas).

Tout juste élu Emmanuel Macron dîne avec ses proches à la Lanterne.

Dans le même temps, place de la République à Paris, les quelques centaines de manifestants rassemblés promettent de «refaire Nuit Debout» et tentent laborieusement de lancer l’acte 1 du nouveau quinquennat.

Emmanuel Macron a déclaré :

«Il nous faudra être exigeant et ambitieux. La guerre en Ukraine est là, pour nous rappeler (que) la France doit porter sa voix pour montrer la clarté de ses choix et montrer sa force dans tous les domaines», a expliqué Emmanuel Macron au Champ-de-Mars.

«Il faudra être bienveillant et respectueux car notre pays est pétri de tant de doutes, de tant de divisions. Nul ne sera laissé au bord du chemin. Il nous reviendra ensemble d’œuvrer à cette unité par laquelle nous pourrons vivre plus heureux en France. Les années à venir à coup sûr ne seront pas tranquilles, mais seront historiques, et nous saurons les écrire pour notre génération!», a-t-il clamé. 

Et de conclure : 

«Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s'achève», promettant une «méthode refondée».

«Chacun d’entre nous aura à s’y engager. C’est ce qui fait du peuple français cette force singulière que j’aime si profondément, si intensément, et que je suis si fier de servir à nouveau. Vive la République et vive la France!».

En conclusion :

Emmanuel Macron a été réélu dimanche 24 avril 2022 Président de la République Française.

Bonne Chance à la France et il va lui en falloir !!


Jenny Chase pour DayNewsWorld

LE McKINSEYGATE OU LE POISON

DANS LA CAMPAGNE D' EMMANUEL MACRON

Le scandale McKinsey continue de prendre de l’ampleur. Au pavé dans la mare politique s’ajoute désormais une affaire judiciaire. Le Parquet national financier (PNF) indique en effet dans un communiqué avoir ouvert le 31 mars une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale à l’encontre du cabinet de conseil. La justice s’appuie sur le rapport de la commission d’enquête du Sénat, accusant les entités françaises du cabinet McKinsey d’optimisation fiscale, de telle sorte qu’elles n’auraient versé aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020.

Dans ce rapport remis le 16 mars, la commission d’enquête du Sénat, initiée par le petit groupe CRCE à majorité communiste, assurait que les contrats conclus par l’État avec les cabinets de consultants comme McKinsey avaient « plus que doublé » entre 2018 et 2021, atteignant un montant record de plus d’un milliard d’euros en 2021. McKinsey avait affirmé respecter les règles fiscales françaises, précisant qu’une de ses filiales avait payé l’impôt sur les sociétés pendant six ans sur la période au cours de laquelle le Sénat l’accuse d’ optimisation fiscale. Les élus du Palais Bourbon estiment en effet à plus d'un milliard d’euros l’enveloppe allouée par le gouvernement à ces conseils en tous genres (pas uniquement McKinsey.) Ce chiffre a plus que doublé en cinq ans.

« Que ça aille au pénal », c’est fait .

L’enquête du PNF, ouverte après « des vérifications », a été confiée au Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF), précise Jean-François Bohnert dans ce communiqué qui ne mentionne pas le nom de McKinsey.

A deux semaines du premier tour de la présidentielle, les oppositions politiques au chef de l’Etat ont depuis demandé de manière répétée l’ouverture d’une enquête sur ce qu’elles considèrent comme du favoritisme dont la majorité macroniste ferait preuve au profit de ce cabinet de conseil, dont certains membres ont œuvré pour la campagne présidentielle 2017 d’Emmanuel Macron.

Le président-candidat Emmanuel Macron a alors mis au défi ses accusateurs : « s’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal », a-t-il ainsi lancé lors d’une émission dimanche 27 mars 2022, sur France 3. Face à la virulence des réactions, le Président, tentant de se justifier pour éteindre la polémique, a donc choisi la solution offensive, en invitant ses accusateurs à régler le problème devant les tribunaux , une attitude qui rappelle furieusement le « qu'ils viennent me chercher » dans l'affaire Benalla. Le président candidat estimait notamment que le non-paiement de l’impôt sur les sociétés par McKinsey s’expliquait par les règles fiscales en vigueur.

Le PNF l’a donc entendu !

Si, dans leur rapport, les sages y décrivent des pans entiers de la puissance publique tombés sous l’influence de consultants, pour beaucoup issus de sociétés anglo-saxonnes, les sénateurs mettent également en avant l'explosion des dépenses liées au conseil dans les différents ministères. En 2021, ce sont plus d’un milliard d’euros qui ont été versés dont 893,9 millions par les ministères à plusieurs cabinets de conseil, pas seulement McKinsey. Ce chiffre a plus que doublé en quatre ans.

Doublée d'optimisation fiscale

Autre élément pointé par le rapport concerne la fiscalité, les parlementaires allant même jusqu'à parler d'un « exemple caricatural d'optimisation fiscale » . D'autant que la maison mère se trouve au Delawere, « considéré par l'OCDE et l'article 238-A de notre Code des impôts comme disposant d'un "régime fiscal privilégié" propre à focaliser l'attention française. « Le constat est clair : le cabinet McKinsey est bien assujetti à l'impôt sur les sociétés en France mais ses versements s'établissent à zéro euro depuis au moins dix ans, alors que son chiffre d'affaires sur le territoire national atteint 329 millions d'euros en 2020, dont environ 5% dans le secteur public, et qu'il y emploie environ 600 salariés ».

Face au tollé suscité par la publication de ce rapport sénatorial, McKinsey a tenu à rappeler qu'elle respectait « l'ensemble des règles fiscales et sociales françaises applicables ». Mais malgré tout, le Sénat continue de douter sur la véracité de ces déclarations et a annoncé vendredi 25 mars avoir saisi la justice pour « suspicion de faux témoignage ». Karim Tadjeddine est un proche d'Emmanuel Macron, artisan de sa campagne en 2017. Lors de son audition au Sénat, il reconnaît avoir mélangé les genres en utilisant son adresse McKinsey pendant la campagne de 2017 pour ses conseils de campagne. Il admet que c'était une « erreur »...

Pour ces raisons notamment le sujet du « McKinsey Gate » s’est immiscé dans la campagne présidentielle

Opacité du système et des conflits d’intérêt : la campagne de 2017

L'opacité du système s’appuie par ailleurs sur la présence historique de consultants dans les différents écosystèmes de la macronie. Selon le magazine M, une dizaine de salariés de McKinsey ont participé à l’élaboration du programme d’Emmanuel Macron en 2017, et les allers-retours sont nombreux entre la « firme » McKinsey et la macronie.

Mais pour qui travaille au fond McKinsey sur les deniers de l'État ?

Le rapport du Sénat ne tire aucune conclusion à ce propos, mais c'est une question qui se pose en filigrane à la lecture de ce rapport. Ce n'est qu'un des aspects de ce phénomène « tentaculaire » décrit par le Sénat.

D'ailleurs le gouvernement actuel ne rend pas publics les rapports qu’il a commandés au cabinet privé, au point que, dans le rapport que le Sénat lui adresse, est mentionné le principe selon lequel « l’intervention des consultants doit rester discrète : lors de la crise sanitaire, McKinsey indique qu’il restera “behind the scene”, en accord avec le ministère. Le cabinet n’utilise pas son propre logo pour rédiger ses livrables mais celui de l’administration ». Pourquoi alors qu'ils sont réalisés sur les deniers de l'Etat ?

Selon la politologue Chloé Morin, qui s’est interrogée sur l’efficacité de l’administration dans Les inamovibles de la République (l’Aube) en 2020, l’affaire McKinsey représente un « point de fragilité qui peut coûter cher au candidat Macron » .

Les macronistes savent que cette polémique a plus de chances que les autres de s’installer dans le paysage.

« Elle entre en résonance avec le procès fait au macronisme : le monde de l’argent, la confusion public-privé, l’ancien banquier de Rothschild, le soutien des grands patrons », énumère un conseiller.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

L'ECART SE RESSERRE ENTRE MACRON ET LE PEN

Si Emmanuel Macron demeure en tête au premier tour,  l'écart avec Marine Le Pen au second tour se réduit cependant brutalement, selon un sondage Elabe publié mercredi 30 mars. Le président sortant repart légèrement à la hausse avec 28 % des intentions de vote (+ 0,5 point) au premier tour après une forte chute dans l'enquête réalisée la semaine dernière pour BFMTV et L'Express avec SFR. En revanche, l'écart entre Emmanuel Macron et la candidate du RN Marine Le Pen se réduit de sept points au second tour à 52,5 % face à 47,5 %.Les deux candidats étaient donnés respectivement à 56 % et 44 % la semaine passée. Marine Le Pen confirme sa tendance à la hausse dès le premier tour (21 %, + 1 point), déjà observée dans les différentes études au long du mois de mars. Elle progresse, notamment en cas de duel face à Emmanuel Macron au second tour, portée par une campagne axée sur le pouvoir d'achat.

Les inquiétudes économiques s’imposent en effet comme le thème dominant de la campagne. Selon la toute dernière vague de l’enquête électorale du CEVIPOF -Sciences Po Paris réalisée les 21-24 mars, 58 % des Français déclarent que les prix et le pouvoir d’achat auront une influence importante sur leur vote en avril, soit une hausse de 6 % depuis début mars. 

La flambée des prix de l’énergie s’ajoute à l’inflation qui a accompagné la reprise de l’économie française après les confinements liés à la pandémie de Covid-19. Comme ailleurs en Europe, les prix du carburant ont grimpé en flèche en France à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Les questions liées au pouvoir d’achat s’imposent dans la campagne

Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle dépendra en grande partie de la réponse des divers candidats aux questions de pouvoir d’achat, d’augmentation des prix et de protection des Français face à l’impact économique de la guerre.

Anticipant « une crise qui va s’installer », le gouvernement de Jean Castex a d’ores et déjà souligné l’importance de soutenir l’économie française en élaborant un plan d’urgence de « résilience ». Après le « quoi qu’il en coûte » pendant la pandémie de Covid-19, ce nouveau plan de 7 milliards d’euros est destiné à aider les entreprises et les ménages à faire face à la hausse des coûts de l’énergie suite aux sanctions économiques imposées par l’Occident à la Russie.

Face à ses deux principaux concurrents à droite, la candidate du Rassemblement national a très tôt choisi une voie économique différente, mettant l’accent sur le pouvoir d’achat, la santé, la défense des services publics et la redistribution.

Avant même l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la candidate du Rassemblement national avait promis un « choc de pouvoir d’achat » en s’engageant à « protéger notre peuple » et à « rendre leur argent aux Français ». il permet à la candidate du RN d’asseoir sa crédibilité en tant que candidate du « pouvoir d’achat » auprès des catégories populaires et des classes moyennes les plus inquiètes de l’impact économique de la crise.Une analyse statistique du projet présidentiel de Marine Le Pen montre que la composante de « redistribution » représente pas moins des deux tiers (66 %) de son programme économique : il s’agit là du pourcentage le plus élevé depuis la percée électorale du FN au milieu des années 1980

Ce positionnement à la gauche économique, associé à la rhétorique populiste et nationaliste traditionnelle du RN opposant les élites économiques et politiques « mondialistes » au peuple, dessine les contours d’un « social-populisme » qui distingue aujourd’hui très clairement Marine Le Pen de ses autres compétiteurs à droite, y compris Éric Zemmour : le programme économique du candidat de Reconquête réunit au total 43 % de mesures d’orientation libérale, plus du double de celui de la présidente du RN.

Mélenchon, le troisième homme

Le candidat de l'Union populaire Jean-Luc Mélenchon affermit sa position de troisième homme (15,5 %, + 0,5 point) à bonne distance devant le candidat Reconquête ! Eric Zemmour (10,5 %, + 0,5 point) et de la candidate LR Valérie Pécresse, toujours cinquième dans le sondage (9,5 %, - 0,5 point).

Dimanche 3 avril, la représentante de la droite sera présente au Parc des expositions de la porte de Versailles, à l'occasion de son tout dernier meeting en Île-de-France.Un lieu plein de symbolique puisque Nicolas Sarkozy le connaît bien, étant donné qu'il y avait officialisé sa candidature à l'élection présidentielle, le 14 janvier 2007.

Mais l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy.a tout simplement décliné l'invitation de la candidate LR aux présidentielles




Emily Jackson pour DayNewsWorld

OCTROYER L'AUTONOMIE A LA CORSE POUR METTRE FIN AUX VIOLENCES ?

Le militant indépendantiste corse est mort lundi 21 mars à Marseille où il avait été hospitalisé. Il avait été condamné pour l’assassinat du préfet Erignac en 1998. Il avait été attaqué dans sa prison à Arles par un co-détenu djihadiste, début mars.

L’attaque sur Yvan Colonna a marqué le début d’une vague de violences sur l’île de beauté qui s’embrase progressivement sous le feu des cocktails Molotov. Dans ce contexte, après l’échec du Premier ministre à restaurer la paix par la décision de rapatriement du militant indépendantiste corse, c’est l’autonomie qui est envisagée cette fois par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour répondre à « la gravité des événements » qui secouent l’île. L’autonomie offrirait davantage de prérogatives et de libertés à la Corse.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, lors d’un entretien à Corse-Matin début mars, laisse ainsi entrevoir la diversité identitaire à travers la possibilité d’une autonomie corse. En effet, c’est la reconnaissance d’une identité spécifique qui motive la mise en œuvre d’un statut juridique

Mais l’autonomie de la Corse impliquerait une révision de la constitution, et elle serait cantonnée à la sphère législative. Il pourrait s’agir à côté des compétences administratives déjà exercées par la collectivité de Corse, comme les autres collectivités territoriales françaises, de lui conférer un véritable pouvoir législatif qui dépasserait les attributions actuelles de l’Assemblée de Corse.

Elle disposerait d’un Parlement qui adopterait ses propres décisions dans des domaines matériellement importants qui reviennent actuellement au Parlement national, telles que la fiscalité ou certaines politiques de développement économique.

Cette configuration accentuerait l’autonomie différenciée qui régit déjà les territoires de la République. La plupart des collectivités ne bénéficient que d’une autonomie administrative, alors que d’autres jouissent déjà à titre exceptionnel d’une autonomie législative, telle que la Nouvelle-Calédonie dont le Congrès peut adopter des lois pays.

Une annonce éloignée de la Constitution

ll y a trente ans cependant le Conseil constitutionnel déniait l’existence d’un peuple corse avec l’idée sous-jacente que la consécration de la diversité favoriserait les contestations.

Dans sa décision du 9 mai 1991, relative à la loi portant statut de la collectivité territoriale de Corse, le Conseil constitutionnel affirmait que « la mention faite par le législateur du « peuple corse, composante du peuple français » est contraire à la Constitution, laquelle ne connaît que « le peuple français, composé de tous les citoyens français sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

Un nouveau statut juridique de la Corse contribuerait en effet à rapprocher la France de la stratégie de l’autonomie « à la carte » pratiquée par l’État espagnol.

Cet éloignement progressif du modèle de l’État unitaire classique à travers l’octroi d’une autonomie différenciée n'ouvrirait-il pas la dangereuse boite de Pandore pour que d'autres régions françaises(Bretagne, Alsace...) demandent à leur tour ce statut démembrant alors l'Etat français?




Emily Jackson pour DayNewsWorld

MANIFESTATIONS ET VIOLENCES EN CORSE



Lors de la manifestation de dimanche 13mars à Bastia, de nombreux affrontements ont eu lieu entre manifestants et forces de l'ordre, durant plusieurs heures.

Devant La Poste, un « engin explosif » a soufflé la devanture du bâtiment, ce qui a fait explosé les vitres et endommagé une partie des locaux. Les manifestants ont également réussi à pénétrer dans l'immeuble des finances publiques et à y déclencher un début d'incendie qui a endommagé deux étages. Des manifestants ont crié « Etat français assassin », lors d’un défilé qui a dégénéré en émeutes.

Scènes de guérillas urbaines

Les comptes-rendus des CRS engagés dimanche soir en Haute-Corse et transmis à leur hiérarchie font état de scènes de guérillas urbaines autour de la préfecture. Bombes artisanales, cocktail molotov, tirs de mortiers d’artifice, tirs de boules de pétanque. jet de bouteilles d’acide … Ce sont 39 CRS, 27 gendarmes mobiles et 3 policiers locaux qui ont été blessés.

Enquête ouverte

Une enquête a été ouverte lundi 14 mars 2022 pour « destruction par engin explosif en bande organisée » après l'explosion dimanche soir de la devanture d'un bureau de poste à Bastia lors de la manifestation en soutien à Yvan Colonna. L'enquête a été confiée à la police judiciaire.

La manifestation a rassemblé 7 000 personnes d'après la préfecture. 300 individus cagoulés ont jeté des coktails molotov, pavés ou bombes agricoles en direction du bâtiment, des forces de l'ordre ou de la collectivité de Corse.

« Ouvrir un véritable dialogue »

Cela alors même que les autonomistes, branche modérée des nationalistes, ont conquis, sous la houlette de Gilles Simeoni, non seulement la présidence du conseil exécutif de Corse mais la majorité absolue à l’Assemblée de Corse. Gilles Simeoni appelle urgemment le gouvernement à « ouvrir un véritable dialogue ». La réforme constitutionnelle lancée en 2018 mais bloquée par le Sénat ouvrait la voie à un statut plus différencié pour l’île, conférant de nouveaux pouvoirs réglementaires à la Collectivité de Corse, y compris en matière fiscale.

Mais la flambée de colère déclenchée par l’agression contre Yvan Colonna ne va pas aider M. Simeoni à défendre la stratégie non violente à laquelle il se tient. Vendredi 11 mars , le Premier ministre Jean Castex avait annoncé la levée du statut de DPS , de détenu particulièrement signalé, pour les deux derniers membres du « commando Erignac », Alain Ferrandi et Pierre Alessandri. Cette décision ouvre la voie à leur potentiel rapatriement dans une prison Corse mais elle n'a pas réussi à calmer la colère des manifestants sur l'île de Beauté.


Gilles Siméoni espère l’ouverture d’un dialogue durable avec le gouvernement. Le ministre Darmanin se rendra sur l'île mercredi 16 mars. Il en va du processus même de désescalade sur l’île de Beauté bien mis à mal ce dimanche.

Ces derniers événements soulignent  aussi l’occasion manquée avec la Corse pendant le quinquennat d’Emmanuel Macron.




Boby Dean pour DayNewsWorld

PRÉSIDENTIELLE 2022 REVENUS ET PATRIMOINE

 DES CANDIDATS

Immobilier, biens supérieurs à 10 000 euros, voitures, comptes bancaires, mais aussi participations dans le capital de sociétés, dettes éventuelles et activités professionnelles des cinq dernières années : chacun a dû remplir ces rubriques et remettre ses déclarations, certifiées sur l'honneur, au Conseil constitutionnel. C'était l'une des conditions, avec l'obtention des 500 parrainages, pour pouvoir concourir au premier tour le 10 avril.

Ce mardi 8 mars 2022, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique a rendu publiques les déclarations de revenus et de patrimoine des candidats à l’élection présidentielle, avec quelques curiosités qui attirent l’œil.

Valérie Pécresse peut se targuer d’être à la tête du patrimoine le plus important, à environ 9,7 millions d’euros. Seules frivolités au sein de ce patrimoine, quelques tableaux d’art contemporain et une lithographie de l’artiste catalan Joan Miró valorisée à 14.000 euros.

 À noter en revanche qu’Emmanuel Macron ne déclare aucun patrimoine immobilier, et une fortune personnelle d’un peu moins de 500.000 euros. Emmanuel Macron avait déjà remis, fin 2021, une déclaration de situation patrimoniale de fin de mandat. La HATVP avait jugé que sa variation depuis son entrée à l'Elysée en 2017 ne présentait "pas de caractère anormal". Il a perçu 900 000 euros de revenus nets imposables entre le début de son mandat et le 31 décembre 2021.

Marine Le Pen, elle, affiche l’une des lignes les plus impressionnantes de ces déclarations du fait du prêt de 10 millions d’euros contracté en son nom auprès d’une banque hongroise pour mener la campagne présidentielle de 2022. Un emprunt qui avait jusqu’alors été rendu public par RTL, mais pas confirmé par le Rassemblement national.

Le patrimoine d’Éric Zemmour, dont la sortie sur « les riches » avait beaucoup fait parler en novembre est assez élevé. Si le candidat d’extrême droite excluait de ladite catégorie « les propriétaires d’un appartement de 100m² à Paris », lui voit bien plus loin, avec les cinq logements qu’il possède pour une valeur totale de 2.886.440 euros.

Et cela sans même évoquer les revenus qu’il déclare, lesquels vont de 242.000 à près de 700.000 euros annuels au cours des cinq dernières années. Le fruit du salaire perçu au Figaro, mais surtout de la gérance de la maison d’éditions Rubempré, avec laquelle il édite ses livres, et des droits d’auteur qu’il perçoit.

Le candidat de Debout la France ! est propriétaire de quatre biens immobiliers, pour un total de 2,16 millions d'euros, dont un appartement de 105 m² à Paris, évalué à 1,4 million d'euros. Il possède également quelque 26 000 euros sur ses comptes, une sculpture d'une valeur de 25 000 euros. Il doit encore rembourser près de 190 000 euros d'emprunt immobilier. Le député de l'Essonne tire l'essentiel de ses revenus de ses fonctions électives.

Le patrimoine du candidat de La France insoumise est principalement composé d'un appartement à Paris, évalué à 1,2 million d'euros, d'une maison dans le Loiret pour 170 000 euros, ainsi que 95 000 euros sur divers comptes bancaires. Jean-Luc Mélenchon doit cependant encore rembourser près de 100 000 euros d'emprunt immobilier.

La maire de Paris Anne Hidalgo et candidate socialiste est propriétaire, avec son mari, d'une maison de 118 m² à Paris, dont Anne Hidalgo détient 50%, soit 692 859 euros, et pour laquelle elle doit rembourser 207 628 euros. Elle dispose aussi d'environ 100 000 euros sur différents comptes bancaires.

Le président-candidat Jean Lassalle a déclaré, comme en 2017, un patrimoine principalement constitué de comptes bancaires et d'instruments financiers, comme un Livret de développement durable de 120 000 euros ou encore un Livret A de 22 000 euros. Il détient également une assurance-vie dont la valeur de rachat s'élève à 113 000 euros. Il lui reste environ 122 500 euros à rembourser sur un prêt pour travaux contracté en 2011.

L'essentiel du patrimoine du candidat EELV  Jadot se compose de 337 700 euros répartis sur cinq comptes bancaires, d'un contrat d'assurance-vie de 67 000 euros et d'un scooter électrique évalué à 4 000 euros. Son mandat d'eurodéputé lui assure un revenu de 108 900 euros brut par an.

À l’opposé du spectre politique, on retrouve une déclaration de richesse aux antipodes en ce qui concerne Philippe Poutou. Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) assure ainsi ne posséder aucun bien immobilier et pour seul bien de valeur une Peugeot 308 SW de 2020, estimée à 22.500 à l’Argus. Une déclaration qui se rapproche de celle de Nathalie Arthaud, simplement propriétaire d’un appartement de 48 mètres carrés en Seine-Saint-Denis.

Pour en revenir aux véhicules, Yannick Jadot ravira probablement ses électeurs en affichant son scooter électrique d’une valeur de 4000 euros.

Nicolas Dupont-Aignan, lui, déclare comme Philippe Poutou posséder une Peugeot 308, mais dans sa version coupé-cabriolet, achetée d’occasion pour 7500 euros en 2018.




Boby Dean pour DayNewsWorld

LE CANDIDAT EMMANUEL MACRON SORT DU BOIS

Le président de la République explique dans une lettre aux Français, transmise jeudi soir à la presse régionale, pourquoi il brigue un second mandat à l'Elysée.Sa candidature était un secret de polichinelle. Encore fallait-il l'officialiser. Emmanuel Macron a annoncé, jeudi 3 mars, qu'il était candidat à sa propre succession. Une déclaration très tardive, puisque la récolte des 500 parrainages d'élus requis pour se présenter à l'élection présidentielle prend fin vendredi. Le chef de l'Etat dispose cependant déjà des signatures nécessaires. 

Si l'officialisation de la candidature d'Emmanuel Macron intervient à la dernière minute, le chef de l'Etat n'a cessé, depuis plusieurs mois, de semer ses petits cailloux. A maintes reprises, il a laissé entendre que son choix était déjà fait. Le 18 novembre, par exemple, il est interrogé sur ses intentions dans une interview à La Voix du Nord. « Je ne pense pas que la France ait un dernier mot à dire. Elle a une histoire millénaire devant elle. C'est ça que je porterai », explique-t-il, dans une référence explicite à Eric Zemmour, qui connaît alors une envolée sondagière.

« Je sollicite votre confiance pour un nouveau mandat de président de la République. (...) Je suis candidat pour défendre nos valeurs que les dérèglements du monde menacent », a lancé le président de la République dans une lettre aux Français transmise à plusieurs journaux de la presse quotidienne régionale. Le texte a également été relayé par plusieurs ministres sur les réseaux sociaux.

Une déclaration retardée par la guerre en Ukraine

S'il parvient à se faire réélire, cela sera la première fois qu'un président sortant décroche un second mandat en dehors d'une période de cohabitation. Mais, si Emmanuel Macron est en tête des intentions de vote au premier tour, rien n'est joué et la campagne s'annonce très courte, notamment en raison de la guerre en Ukraine. Il reste très exactement 38 jours au locataire de l'Elysée pour convaincre les Français de continuer à lui confier les clés de la présidence.

Mais l'éclatement de la guerre en Ukraine a modifié les plans du président français, l'obligeant à se consacrer pleinement à cette crise majeure. « Bien sûr, je ne pourrai pas mener campagne comme je l’aurais souhaité en raison du contexte », explique ainsi le néo-candidat dans sa lettre.

Pour l'heure, Emmanuel Macron se contente de livrer des orientations plus que de véritables propositions à moins de 40 jours du premier tour.

Une défense de son bilan: « Nous avons tenu bon »

Après avoir rappelé les crises qui ont émaillé son mandat, entre « terrorisme, pandémie, retour de la violence, guerre en Europe », le chef d'État se félicite d'abord de son action.

« Nous avons tenu bon sans jamais renoncer à agir », écrit le président de la République. « Grâce aux réformes menées, notre industrie a pour la première fois recréé des emplois et le chômage a atteint son plus bas niveau depuis quinze ans. » .Mais le dirigeant esquisse aussi des regrets. « Nous n’avons pas tout réussi. Il est des choix qu’avec l’expérience acquise auprès de vous je ferais sans doute différemment », admet le président de la République, sans plus de précisions sur ses échecs.

« Je suis candidat pour inventer avec vous, face aux défis du siècle, une réponse française et européenne singulière », explique Emmanuel Macron au moment d'évoquer le pourquoi de sa candidature.

Le président esquisse ensuite à très grands traits un embryon de programme, basé sur une hausse du nombre d'heures travaillées et une baisse des impôts.Dans sa lettre aux Français, Emmanuel Macron défend ainsi la « reconquête productive par le travail ». Dans une allusion à la réforme des retraites, suspendue en 2020, le candidat LREM estime qu'il « nous faudra travailler plus et poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production ». Il souhaite aussi « placer la France en tête dans les secteurs qui, comme les énergies renouvelables, le nucléaire, les batteries, l’agriculture, le numérique, ou le spatial feront le futur et nous permettront de devenir une grande Nation écologique ».


Emmanuel Macron n'oublie pas d'égratigner la vision du monde de certains de ses rivaux, à commencer par Éric Zemmour, sans pour autant les citer nommément. « Ne nous trompons pas: nous ne répondrons pas à ces défis en choisissant le repli ou en cultivant la nostalgie », explique-t-il

Quelques heures auparavant, son concurrent Éric Zemmour avait d'ailleurs publié une vidéo, brocardant le bilan du président sortant. «Emmanuel Macron, vous avez accéléré le déclassement des Français. Vous laissez le pays dans un état jamais connu de son histoire. (...) Vous avez appauvri les Français, bradé notre industrie et méprisé nos travailleurs.» Pour le patron de Reconquête, le chef de l'État «n'a pas été à la hauteur de (son) rôle pour protéger les Français.»

 Ses concurrents tirent à boulets rouges

Face à ce non-suspense qui prend fin, les candidats à l'élection présidentielle ont finalement déminé l’événement pour mieux porter les coups contre le bilan d'Emmanuel Macron. A commencer par Valérie Pécresse qui a dégainé la première, quelques minutes après la publication de la missive du chef de l'État. Dans une déclaration très scolaire, la leader LR a considéré qu'«il est temps d'ouvrir les yeux.»

« Si la gravité de la situation internationale exige aujourd’hui un esprit de responsabilité et une opposition digne, les Français ne peuvent pas être privés d’un vrai débat démocratique car c’est le destin de la France qui se joue et l’avenir de nos enfants », a affirmé Valérie Pécresse depuis son QG de campagne, étrillant le bilan présidentiel. Et de tancer «(un) quinquennat (qui) fut celui des illusions perdues» et un «pouvoir (qui) ne doit plus se croire au-dessus du peuple.» Pour la porte-drapeau de la droite, «Emmanuel Macron doit rendre des comptes.». Les Républicains ont dégainé l’opération #Stop Macron sur les réseaux, dévoilant 100 visuels à télécharger sur les « échecs » du président.

La candidate RN Marine Le Pen n'a pas non plus hésité à égratigner son principal adversaire. «Il pouvait difficilement faire autrement, c'était la date limite pour annoncer sa candidature. C'est une demi-surprise. Je pense que le choix qu'il de le faire dans la PQR, c'est qu'il entend rester en retrait de cette élection présidentielle, de cette campagne en tout cas», tance celle qui se présente pour la troisième fois.

À gauche, du côté de LFI, son chef de file Jean-Luc Mélenchon n'a pas encore réagi. Son directeur de campagne de LFI , Manuel Bompard, a ironisé sur le fait «qu'on aurait pu s'attendre d'abord à une lettre d'excuses pour le bilan qui a été celui du président.»

 «La décision d'Emmanuel Macron n'est pas une surprise, j'espère qu'elle permettra de débattre projet contre projet, de confronter les différentes visions qui s'affrontent», a-t-il expliqué.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

PRESIDENTIELLE MEETING AU ZENITH DE PARIS

 EN DEMI-TEINTE DE VALERIE PECRESSE

Abandonnée par plusieurs élus (les ex-ministres Catherine Vautrin et Éric Woerth, la maire de Calais, Natacha Bouchart) qui rejoignent Emmanuel Macron, essuyant les foudres de Rachida Dati. et talonnée dans les sondages par Éric Zemmour, la candidate LR devait impérativement relancer sa campagne à l’occasion de son premier grand meeting du dimanche 14 février 2022. Valérie Pécresse apparaît à l’heure prévue, 15 h 30. « Je veux porter un nouvel espoir. Celui d’une nouvelle France que nous devons reconstruire ensemble. » Au pied de la scène, la famille des Républicains serre les rangs. Politiques ou membres de la société civile, ses soutiens se sont exprimés auparavant depuis la salle – notamment ses « quatre mousquetaires », Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti et Philippe Juvin, ses concurrents battus à la primaire – ou par des messages vidéo.

Des marqueurs de la droite

Dès le début la candidate ne désigne qu’un adversaire et appuie sur les marqueurs de la droite. « J’accuse Emmanuel Macron d’avoir cédé à la repentance, en reprochant à la France un crime contre l’Humanité qu’elle n’a pas commis. » ; « Je combats les mouvements wokistes » ; « Je promets de défendre toutes les familles, mais avec une ligne rouge : je m’opposerai toujours à la GPA. » Tout en veillant à ne pas aller trop sur sa droite : « Je suis une femme d’ordre. Je veux la France en ordre car je veux la France de la concorde. » « Protéger », « reconstruire », « réinventer », la candidate décline son mantra en trois verbes. Aux salariés, elle promet : « Avec moi, les salaires des Français augmenteront de 10 % sur le quinquennat. Dès cet été, chaque salarié gagnant 1 400 € net gagnera 500 € de salaire en plus par an. » Elle rappelle la « belle intuition de Nicolas Sarkozy : travailler plus pour gagner plus ! » La salle exulte à l’énoncé du nom de l’ancien président, qui n’a toujours pas apporté officiellement son soutien à la candidate. Une fois le projet détaillé, la candidate s’accoude au pupitre. « Vous êtes en droit de savoir qui je suis… Je suis née un 14 juillet […]. Oui, depuis l’enfance, la France coule dans mes veines. La France des bals populaires, des feux d’artifice et du Tour de France. »

Fendre l'armure

Au bout d’une heure elle entrouvrit l’armure. Valérie Pécresse s’est présentée en « femme française indomptable » hier devant 7 000 personnes réunies au Zénith pour applaudir Valérie Pécresse. A « Mes chers compatriotes, commençait-elle, comme si elle était déjà présidente, vous êtes en droit de savoir qui je suis. » Et de retracer une vie et un parcours dont elle ne chercha pas à démontrer qu’ils furent difficiles ou malheureux, mais d’où il ressortait que sa condition de femme l’avait d’abord handicapée avant de faire d’elle une guerrière : « Ma volonté était intacte, personne ne me ferait baisser les yeux. » Moment personnel Petite fille déjà, « ni Roxanne, ni Milady, ni Madame Bovary », elle était plutôt « d’Artagnan, Cyrano, ou hussard sur le toit ».

Ce quart d’heure personnel au cours duquel elle se livra (un peu), tout en gardant pour elle ses « cicatrices », fut aussi l’occasion de rendre hommage à ses deux parrains en politique, Jacques Chirac et surtout Nicolas Sarkozy, dont elle loua « l’audace, la force, la vision », sans doute dans l’espoir de recueillir un soutien qui ne vient pas. Elle saluait ensuite son mari Jérôme ainsi que ses trois enfants, apparemment présents mais dont aucune image ne fut retransmise sur les écrans géants.

« Je veux porter un nouvel espoir, celui d’une nouvelle France que nous devons reconstruire ensemble », a lancé la candidate bien décidée à se poser en alternative à Emmanuel Macron, plaidant pour une France « réconciliée » et qui « réinvente son rapport au travail ».

Si l'ancien président Nicolas Sarkozy raconte « qu’elle ne fait pas une mauvaise campagne, elle ne commet pas d’erreur, mais elle n’a pas encore trouvé sa martingale », elle l'aura bien prouvé ce dimanche au Zénith de Paris. Appliquée, Valérie Pécresse a répondu sur le fond à toutes les attentes de son camp.

Mais manque toujours ce fameux souffle... « Moi, en 2007 et en 2012, j’avais deux ou trois sujets qui imprimaient très très fort dans l’esprit des Français », poursuit-il.

Pas sûr que ce meeting en demi-teinte relance suffisamment sa campagne pour la propulser jusqu’à l’Élysée.




Jenny Chase pour DayNewsWorld

 CONVOI DE LA LIBERTE

 LE RETOUR DES GILETS JAUNES EN FRANCE ?

Des opposants aux mesures sanitaires venus de tout l'Hexagone se donnent rendez-vous dans la capitale, samedi. Les premiers convois sont partis ce mercredi 9 février 2022 .Dans la foulée de la spectaculaire opération de blocage organisée depuis fin janvier par les routiers canadiens, ainsi les réseaux sociaux français bruissent-ils à leur tour d’appels à la mobilisation tous azimuts. Et chaque département désormais de proposer – mercredi ou jeudi – un départ groupé en direction de la capitale, puis pour les plus courageux jusqu’à Bruxelles dimanche. Depuis Rochefort, Nice, Strasbourg ou bien Bordeaux, autant de pages Facebook et de messageries Telegram se multipliant sans vraiment permettre de jauger encore la mobilisation. Du Nord au Sud, de l'Ouest à l'Est, la liste des villes concernées par ce mouvement s'allonge d'heure en heure. Le principe est le même à chaque fois : « Emprunter le réseau secondaire et rouler entre 50 et 80 km/h. »

Sur les réseaux sociaux, les internautes s'échangent de nombreuses cartes des trajets. Tous les points de départ, avec date, heure et adresse exacte, sont recensés sur le site convois.f,. L'arrivée est prévue dès le vendredi soir à 20 heures pour « une soirée de partage et de convivialité avec la solidarité citoyenne » Par ailleurs, « ceux qui le souhaitent » peuvent ensuite rejoindre la Belgique, dimanche, pour une « convergence européenne » prévue à Bruxelles le lendemain, lundi.

Un mouvement parti des réseaux sociaux

La mobilisation, inspirée du mouvement canadien « Freedom Convoy 2022 » prend ses racines sur les réseaux sociaux. Des citoyens de tous horizons sont appelés à « rouler sur Paris », samedi 12 février, notamment pour protester contre le passe vaccinal.Contrairement au mouvement en cours à Ottawa (Canada) ou même à Wellington (Nouvelle-Zélande), où des centaines de camions encerclent actuellement des bâtiments officiels, la version française vise la capitale, mais sans lieu précis pour le moment.

De nombreuses pages ou groupes Facebook dédiés à l'organisation de ce convoi sont apparues depuis la fin du mois de janvier. La plus importante, intitulée « Le convoi de la liberté », regroupait plus de 270 000 membres, mardi midi. D'autres pages « dissidentes », parfois régionalisées existent aussi. Chaque trajet organisé depuis Brest, Perpignan, Lille ou Strasbourg et convergeant vers Paris, dispose à présent de sa propre page Facebook. Des groupes de discussion se sont aussi mis en place sur l'application de messagerie sécurisée Telegram. Celui intitulé « Convoy France Officiel » dépassait les 24 000 abonnés, mardi midi. Pour diffuser leur appel au rassemblement, les participants multiplient également les prises de parole en direct sur Facebook, YouTube, Twitch...

Les routiers « minoritaires »

Tandis que le maire d’Ottawa, ville paralysée par 500 poids lourds, a décrété lundi l’état d’urgence, le mouvement peut-il faire tache d’huile de ce côté de l’Atlantique, comme ailleurs déjà en Australie et en Nouvelle-Zélande? Faut-il aussi s'attendre à d'interminables files de camions comme au Canada ? A priori, non : contrairement à la mobilisation outre-Atlantique, les poids-lourds devraient jouer un rôle moins important dans l'Hexagone.

A la différence des Canadiens, les routiers français ne se mobiliseront pas en effet comme un seul homme. D’abord parce qu’ils peuvent encore ici voyager et se restaurer sans passe vaccinal, mais surtout parce que la plupart – salariés – ne sont pas propriétaires de leur camion. Et qu’aucune organisation syndicale ne s’est associée au mouvement. C'est ce qu'a reconnu Florian, un routier des Rhône-Alpes, interrogé sur le média « gilet jaune » Vécu. Considéré comme l'un des porte-paroles de « Convoy France » ce dernier reconnaît que « les routiers seront minoritaires sur le convoi », que « ce n'est pas un mouvement de camions ». Raison sans doute pour laquelle l’appel à «rouler sur Paris» s’élargit peu à peu à tout possesseur de véhicules à moteur.

Des profils hétérogènes

Principal agrégat de volontaires, la page «Le convoi de la liberté» fédérait ainsi, hier, quelque 277000membres. Des profils hétérogènes, se réclamant tous ou presque apolitiques, mais dont la contestation du passe vaccinal souvent apparaît n’être un prétexte. Où l’on retrouvera pêle-mêle l’ancien Insoumis Juan Branco, l’ancien frontiste Florian Philippot, une petite armée de naturopathes, des restaurateurs et des militants souvent proches des deux extrêmes.

Des figures de meneurs se détachent déjà. Rémi Monde publie des vidéos en direct rythmant depuis quelques semaines plusieurs pages Facebook. Mobilisé activement contre le pass sanitaire depuis l'été 2021, il partage sur ses réseaux des visuels mettant en avant Didier Raoult, Louis Fouché ou le documentaire controversé Hold-Up. Par le passé, sur d'autres profils lui appartenant, Rémi Monde, auparavant entrepreneur dans le sud de la France, était investi dans des causes proches de Nuit debout en 2016, des « gilets jaunes », et était mobilisé sur les sujets de défense de l'environnement. Maria C. se présente comme porte-parole du mouvement Convoy France. Infirmière dans les Hautes-Alpes, elle s'était illustrée sur le plateau de l'antenne locale BFM DICI, sur le Covid-19.

«Convois de la liberté», héritiers des gilets jaunes?

L’appel au blocage de la capitale reste difficile à cerner. Dans son ampleur comme dans ses revendications contre le passe vaccinal. Le 4 février, deux porte-parole du mouvement « Convoy France » étaient invitées sur « Putsch Media », chaîne YouTube dont l'animateur est également chroniqueur sur RT France. L'une d'elles exposait pêle-mêle des revendications : « Récupérer les droits fondamentaux, le respect du référendum, l'accès inconditionnel aux soins, à l'éducation, à la culture et le respect des valeurs essentielles de notre constitution. »

Et leurs revendications de s’éloigner du seul aspect sanitaire. Citons le litre d’essence à 1euro, le Smic à 2000, une baisse de 50% des tarifs du gaz et de l’électricité, et globalement une mobilisation générale contre un président honni. À la tête de «La meute», l’une des branches du mouvement, un certain Rémi Monde, agitateur aux 14000abonnés sur sa page Facebook: «Ils ont eu les moutons, il faudra venir chercher les loups.». Derrière des griefs très hétéroclites portés par l’addition des « anti-tout » , semble se dessiner une cartographie, celle des Français en colère. Une colère contre l’étranglement économique et le déclassement en général.

Un sentiment que l’on ne peut balayer d’un revers de main tant il est bien réel ...et des réponses autres sont attendues que l'interception d'un premier convoi d’une trentaine de manifestants par les forces de l’ordre entre l’Essonne et la Seine-et-Marne à deux mois de la présidentielle ...




Abby Shelcore pour DayNewsWorld

COVID-19 LA HAS AUTORISE LE TRAITEMENT ANTIVIRAL PAXLOVID

La Haute autorité de santé (HAS) a donné ce vendredi son feu vert à l'utilisation de l'antiviral Paxlovid comme traitement curatif contre le Covid 19, dont les premières livraisons sont attendues en France d'ici quelques jours.

Suite à l'avis de l'agence nationale du médicament, la HAS «autorise l'accès précoce au traitement Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir) du laboratoire Pfizer pour les adultes atteints de Covid-19 ne nécessitant pas d'oxygénothérapie et à risque élevé d'évolution vers une forme grave de la maladie».« En complément de la vaccination, levier le plus efficace pour éviter les formes sévères, des traitements médicamenteux sont désormais validés pour apporter une solution complémentaire aux personnes les plus vulnérables », ajoute la HAS.

Il s'agit d'un traitement avant tout destiné aux populations à risque (personnes très âgées, immunodéprimées, atteintes de certaines maladies rares...) Cette pilule est administrée par voie orale à raison de trois comprimés par jour pendant cinq jours. Il est recommandé de la prendre dès que possible après le diagnostic positif au Covid-19 et au maximum dans les cinq jours suivant l'apparition des symptômes.

Le risque d'hospitalisation réduit de 85%

Efficace contre Omicron, ce traitement réduit d'environ 85% le risque d'être hospitalisé ou de décéder du Covid, selon les études cliniques. La HAS relève toutefois que l'antiviral est contre-indiqué chez les personnes avec une insuffisance hépatique sévère ou une insuffisance rénale sévère. Elle pointe également le risque important d'interactions médicamenteuses lors de la prise de Paxlovid pour les patients qui prennent un autre traitement.

«On a réservé 500.000 doses en 2022 et les premières livraisons - quelques milliers de doses - sont attendues dans une semaine», a indiqué jeudi l'entourage du ministre de la Santé Olivier Véran . Son déploiement se fera notamment via une prescription par les médecins généralistes, dans toutes les pharmacies. Le Paxlovid est le premier antiviral anti-Covid à obtenir une autorisation d'accès précoce.

La HAS rappelle également que « Paxlovid n’est pas destiné à être utilisé comme substitut à la vaccination contre » le coronavirus.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

DRAPEAU EUROPEEN SOUS L'ARC DE TRIOMPHE

 OU LA DISCORDE FRANCAISE

"A défaut de feu d’artifice dans le ciel, ce sont les étoiles sur fond bleu de l’emblème européen qui ont provoqué les étincelles de ce tournant d’année. Fallait-il le faire flotter sous l’Arc de triomphe pour marquer le coup d’envoi de la présidence française de l’Union? ", se demande Guillaume Tabard dans Le Figaro.

C'est que la présence du seul drapeau européen sous l'Arc de Triomphe pour marquer symboliquement le début de la présidence française de l'UE a profondément agacé et continue d’alimenter la polémique. A minuit, elle a succédé à la Slovénie, qui présidait le Conseil de l'UE depuis le 1er juillet, et laissera la place au second semestre à la République tchèque. Le drapeau européen, qui flottait sous l’Arc de Triomphe pour le début de la présidence française de l’UE a été retiré dans la nuit de samedi à dimanche.

« Le président Macron a décidé tout seul et sans demander rien à personne », a critiqué Jean-Luc Mélenchon en ajoutant : « Il y a quand même un décret qui interdit de pavoiser sans les couleurs nationales. »

Drapeau européen sous l'Arc de Triomphe : @JLMelenchon dit avoir été "lui aussi" choqué. "Il y a un décret qui interdit de pavoiser sans les couleurs nationales. On pourrait respecter ça et pas seulement faire des caprices communicatoires." #le79inter #Elysee2022 pic.twitter.com/emwrgDmNQh

Le patriotisme en question

On ne saura sans doute jamais si le grand drapeau européen placé seul sous l’Arc de Triomphe devait encore « rester quelques jours » comme l’affirmait samedi Clément Beaune sous un feu nourri de critiques. Dimanche Marine Le Pen célébrait comme « une victoire patriotique » le retrait, dans la nuit, de l’emblème étoilé.

Les critiques : perte de souveraineté

Éric Ciotti, le candidat malheureux à la primaire LR a qualifié Emmanuel Macron de « président déraciné » qui « n’aime pas la France ». « Ne mettre que le drapeau européen sur la tombe du soldat inconnu » était « une faute », avait-il insisté sur RTL/LCI/Le Figaro.

Le candidat insoumis à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a brocardé sur France Inter le « caprice communicatoire » d’Emmanuel Macron qu’a été selon lui l’installation du drapeau. Le candidat LFI a cité le « protocole » proposé par Nicolas Sarkozy pour faire adopter en 2007 le traité de Lisbonne par le parlement, stipulant que « ni l’hymne ni le drapeau (européens) ne seraient reconnus comme tels par la France ». Au communiste Fabien Roussel d'enfoncer le clou sur Europe 1 trouvant « malvenu, regrettable que le gouvernement français, le président de la République, ait fait le choix d’effacer, retirer, le drapeau français sous l’Arc de Triomphe, symbole de la nation, de ces femmes et ces hommes qui ont combattu pour la France » pour installer « le drapeau européen à la place, qui est pour beaucoup, en tout cas pour moi - je l’ai vécu dans ma région - synonyme de délocalisations, de désindustrialisation (…), synonyme aussi de perte de souveraineté. »

L' Europe sujet de division profonde

Comme une impression de revenir 17 ans en arrière, au moment du référendum sur la construction européenne. L’Europe reste un sujet de division profonde et elle nous donne le premier débat polémique de cette année présidentielle. «  Et vu les mots employés : « Fierté », « effacement », « outrage », « attentat », pour qualifier la place de ce drapeau, cette polémique raconte autant de l’état de l’opinion que de l’état des candidats. », argue un éditorialiste.

Dans le débat actuel, un chiffre est d'ailleurs fort instructif : 6 Français sur 10 estiment qu’il faudrait redonner plus de pouvoir de décision à notre pays et limiter celui de l’Europe....

Durant les cent jours qui nous séparent du premier tour, tout, absolument tout, sera prétexte à querelle et procès.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

COVID PORT LE MASQUE OBLIGATOIRE DES 6 ANS TELETRAVAIL A PARTIR DE LUNDI 3 JANVIER 2022

Les semaines à venir vont devenir difficiles sur le front sanitaire. Alors que le variant Omicron est devenu majoritaire en France, une explosion des nouvelles contaminations liées au Covid-19 est observée, avec près de 200 000 cas quotidiens depuis quatre jours. À partir de ce lundi 3 janvier, le gouvernement met donc en place de nouvelles restrictions et mesures pour lutter contre le « raz de marée » Omicron.

Télétravail obligatoire

Adieu les open spaces et les pauses-café. Le télétravail devient obligatoire pour toutes les entreprises qui le peuvent « trois jours minimum par semaine et quatre jours quand cela est possible ».

Jusqu'à présent, le télétravail était bien préconisé par les différents protocoles sanitaires. La mesure sera désormais contraignante car intégrée à la loi sur le pass sanitaire.

Elle prendra effet dès le 3 janvier jusqu'à la fin du mois, avec, une fois la loi votée, un pouvoir coercitif qui devrait prendre la forme d'une amende de 2 000 euros par salarié pour les entreprises qui ne jouent pas le jeu.

Les entreprises doivent fournir le matériel adapté, elles ont l'interdiction de supprimer les tickets-restaurants et doivent respecter le droit à la déconnexion.

Ajustement flou du protocole dans les écoles

Dès le 3 janvier, de nombreux enfants vont reprendre le chemin de l’école avec un nouveau protocole sanitaire. Tous les cours vont se dérouler en présentiel. Les élèves de six ans et plus devront donc garder le masque, et les brassages resteront limités entre les classes et les niveaux, comme l'indique le ministère. Les mesures d'aération et de lavages renforcés des mains sont maintenues.

Côté gouvernement, c'est un peu la cacophonie. La semaine dernière, le ministre de l'Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer, avait affirmé que les élèves qui étaient considérés comme « cas contact » allaient prochainement devoir présenter plusieurs tests de dépistage négatifs pour revenir en cours. Avant de revenir sur ses déclarations.

Avant le départ en vacances, les élèves considérés comme « cas contact » devaient, pour revenir en classe, présenter un seul test positif. Ce lundi, c'est toujours ce protocole qui sera encore en vigueur.

Concrètement, ce qui change ce lundi c'est la priorité mise sur les activités physiques et sportives en extérieur et l'interdiction de répartir les élèves dans les autres classes.

Port obligatoire du masque dès l'âge de 6 ans

La mesure a été officialisée par un décret publié, ce samedi 1er janvier, au Journal officiel : dès ce lundi, les enfants devront porter le masque dès l'âge de 6 ans (contre 11 ans auparavant) dans les transports collectifs, bateaux, avions, et véhicules (dont les taxis et VTC), ainsi que dans les gares, stations de transports publics et aérogares

Le port du masque obligatoire dans les centres-villes

« L'obligation du port du masque sera étendue et mieux respectée. Notamment dans tous les centres-villes » avait déclaré Jean Castex lundi 27 décembre lors d'une nouvelle conférence de presse. Cette mesure entre en vigueur à compter de ce lundi et pour une durée de 3 semaines.

Le masque devient également obligatoire dès lundi dans certains lieux publics pour les enfants dès 6 ans. La mesure a été officialisée par un décret publié ce samedi 1er janvier au Journal Officiel.

Consommation d'aliments et de boissons interdites

La consommation debout sera interdite dans les bars et cafés. Il sera uniquement possible de consommer de manière « assise ».

La consommation d'aliments et de boissons sera interdite dans tous les théâtres, les cinémas, les établissements sportifs, sans oublier les transports collectifs (trains, bus, avions...), y compris pour les longs trajets.


Concerts debout interdits et retour des jauges

Le premier ministre Jean Castex a annoncé le retour des jauges pour limiter les grands rassemblements. Désormais, les évènements sont limités à 2 000 personnes lorsqu'ils se déroulent en intérieur et à 5 000 personnes en extérieur dès lundi pour une durée de 3 semaines. Les meetings politiques ne sont pas concernés. Il a également annoncé l'interdiction des concerts debout.

Fermeture des discothèques

Les discothèques, qui ont été fermées pour un mois le 10 décembre dernier pour faire face à la situation sanitaire, resteront fermées trois semaines supplémentaires, a déclaré mercredi 29 décembre le ministre délégué chargé du Tourisme et des PME, Jean-Baptiste Lemoyne.

Isolement et cas contact : l'assouplissement

Le gouvernement a décidé d'assouplir les règles d'isolement des patients Covid qui présentent un schéma vaccinal complet. On vous récapitule les règles à partir de ce lundi 3 janvier.

Positif et non vacciné - Isolement de dix jours à partir de la date du test positif. Fin de l'isolement si plus de symptômes au-delà des dix jours et pendant plus de 48 h.

Positif et vacciné - Isolement de sept jours, qui peut être levé en cas de test PCR négatif au bout de cinq jours.

Cas contact et non vacciné - Isolement de sept jours à partir du dernier contact avec la personne malade. Levée de l'isolement après sept jours si test négatif. En cas de Covid au sein d'un foyer, l'isolement est porté à dix-sept jours.

Cas contact et vacciné - Pas de période d'isolement, mais la réalisation de tests PCR à J+1 et J+5 est conseillée.

A l'heure où Londres appelle à apprendre à vivre avec le virus, Paris durcit les mesures liberticides.




Boby Dean pour DayNewsWorld

MALGRE LE PROCES DU 13 NOVEMBRE ON NE SAIT TOUJOURS PAS QUI EST SALAH ABDESLAM

Depuis le 25 novembre et jusqu'au 8 décembre 2021, une cour d'assises de Paris entend les témoignages des officiers de la police judiciaire fédérale belge sur le parcours de radicalisation des jihadistes jugés lors du procès du 13-Novembre. Mardi, un enquêteur belge a retracé le parcours de Salah Abdeslam suscitant davantage de questions que de réponses. Frustration et silence gêné dans les rangs de l'assistance.

Le volet de l'enquête belge laisse comme un goût d'inachevé dans le procès. Les explications apportées le 7 décembre par un enquêteur belge sur le parcours, les relations et la radicalisation de Salah Abdeslam, principal accusé des attentats du 13-Novembre, ont passablement frustré l'auditoire, quand elles ne l'ont pas fait rire ou énervé. Tant du côté partie civile que sur les bancs de la défense, presse comprise. Qu'est parti faire Salah Abdeslam lors d'un voyage en Grèce l'été 2015 ? Que se passait-il dans le bar Les Béguines de Molenbeek ? Salah Abdeslam ne présentait-il réellement aucune preuve de radicalisation ? L'assistance n'en saura pas davantage en quittant les bancs de la salle d'audience du palais de justice de Paris.

Déjà, l'audience du 7 décembre a mal commencé. Comme les jours précédents depuis le 25 novembre, la séance s'ouvre sur une suspension d'audience en raison de l'absence de quatre accusés. Une pause qui permet à l'huissier de procéder aux sommations à comparaître. Salah Abdeslam, Mohamed Abrini, Osama Krayem et Sofien Ayari refusent en effet de se présenter dans le box pour protester contre l'absence physique des policiers belges, qui ont choisi de témoigner anonymement par visioconférence.

De « Poulet » à « Abou Abderrahman »

Une heure plus tard, l'enquêteur belge de la police antiterroriste belge n°440 232 779 apparaît enfin sur le grand écran de la salle d'audience et dégaine, par écran interposé, un PowerPoint succinct. Simpliste diront les uns, soporifique lâcheront les plus perfides. Son caractère sommaire met tout le monde d'accord.

Le document couvre dans les grandes lignes la période allant de la naissance de Salah Abdeslam, le 15 septembre 1989 à Molenbeek-Saint-Jean, commune de Bruxelles, en passant par la gérance du bar Les Béguines et s'achève sur le mystérieux voyage en Grèce d'août 2015 avec Ahmed Dahmani (coaccusé détenu en Turquie et jugé par défaut). Au détour de diapositives elliptiques, on y apprend tout de même que Salah Abdeslam avait pour kunya (surnom arabe) Abou Abderrahman, qui signifie « serviteur du Miséricordieux », et pour surnom « poulet » ou « pouchos pouchos », sans autre explication. Une carte du quartier indique les domiciles des relations de l'accusé, notamment ceux d'Abdelhamid Abaaoud, Mohamed Abrini, Ahmed Dahmani.

L'inspecteur s'attarde ensuite sur la convocation de Salah Abdeslam le 28 février 2015 à la police de Molenbeek pour répondre de suspicions de voyage en Syrie. Un mois plus tôt, les policiers ont été informés que Brahim, le frère de Salah et kamikaze du Comptoir Voltaire, a fait un séjour en Syrie et qu'il projette aussi de s'y rendre. Salah Abdeslam se rend spontanément à la convocation et se défend de toute radicalisation. Face aux inspecteurs, il évoque « des voyages en Espagne et au Maroc pour vadrouiller et vivre chez l'habitant ».

Il relativise ses liens amicaux et idéologiques avec Abdelhamid Abaaoud. Le procès-verbal qui en découle résume l'audition en ces termes : l'homme « ne présente aucun signe extérieur de radicalisme, que ce soit dans sa tenue vestimentaire, son allure physique ou ses propos ». Une conclusion un peu légère que la partie civile ne se prive pas d'épingler. « Si on se contente de poser la question, est-ce qu'il va dire : 'C'est vrai, je m'interroge sur ma participation au jihad' ? .

On ne fait pas d'autres investigations ? », s'interroge Me Gérard Chemla, avocat de parties civiles. « Il faut se remettre à cette époque, se rendre en Syrie n'était pas une infraction » botte en touche l'inspecteur. « Mais on connaît ses liens avec Abaaoud, et on sait qu'Abaaoud constitue une menace particulière.

On ne regarde pas les téléphones ? Les ordinateurs ? On ne regarde rien ? », s'agace l'avocat. « La magistrate instructrice a décidé qu'il n'y avait pas assez d'éléments à ce moment-là », répond le témoin visiblement mal à l'aise.

Mystère autour du café Les Béguines

Dans son exposé, le policier évoque également très brièvement la cogérance avec son frère Brahim du café Les Béguines. Lieu-clé supposé de sa radicalisation, car l'enquête a établi que c'est dans la cave de ce bar qu'il retrouvait régulièrement Abdelhamid Abaaoud. C'est dans ce même lieu qu'il a visionné une vidéo macabre de son ami traînant des cadavres au volant d'un pick-up. Problème, à l'issue de son exposé, l'inspecteur est incapable d'affirmer clairement s'il y avait réellement une cave au sein de l'établissement. « Probablement, il y en avait une, mais je n'ai pas été vérifier », répond, gêné, l'enquêteur aux questions insistantes de Me Olivia Ronen, l'avocate de Salah Abdeslam. Le rapport de la perquisition du café, lu par l'avocate, accable une nouvelle fois le travail de la police belge tant son contenu est sommaire. Les hommes de la section financière, et non de la section antiterroriste (DR3), qui ont réalisé la perquisition ne jugent pas utile de fouiller les lieux, ne se rendent pas dans la cave. La visite ne dure pas plus de quinze minutes. « Rien dans l'établissement n'intéresse l'enquête », conclue-t-on.

L'exposé de l'inspecteur ne permet pas non plus d'en savoir davantage sur les intentions de Salah Abdeslam, qui s'est rendu en Grèce en 2015. Le témoin n°440 232 779 ne s'est pas montré plus performant pour apporter des détails sur ce que l'accusé a pu y faire et y rencontrer. Pressé par les questions précises des avocats, l'inspecteur malmené ne parvient qu'à bredouiller des formules évasives faites de « pas à ma connaissance », « c'est probable », et de « je ne sais pas » dissimulant mal les approximations de l'enquête. On comprend peut-être mieux les raisons de son anonymat.

La veille, le président Jean-Louis Periès avait demandé aux avocats de ne pas se tromper de procès supportant mal les remontrances à peine voilées adressées à l'encontre du policier belge.

« Nous ne sommes pas là pour faire le procès de telle institution ou de tel service. Qu'il y ait eu des failles, des gens qui soient passés à travers les mailles du filet, malheureusement, c'est acquis depuis un moment. »...




Alize Marion pour DayNewsWorld

PRESIDENTIELLE ET SI VALERIE PECRESSE ECLIPSAIT EMMANUEL MACRON AU SECOND TOUR ?

Avec la désignation par les adhérents des Républicains de Valérie Pécresse, l’Élysée a de quoi trembler Emmanuel Macron va devoir affronter Valérie Pécresse, qui s’installe en effet en deuxième position du baromètre. Grâce à une très forte progression chez les sympathisants de droite (+15 à 54%) et du centre (+12, 35%). Emmanuel Macron comptait sur les réserves de voix à droite pour l’emporter en avril prochain avec son allié Edouard Philippe, l'ancien Premier ministre et fondateur du parti Horizons, qui chasse pour lui sur les terre LR centre-droit et droite modéré.

Mais la présence de Valérie Pécresse bouleverse la donne : entre Edouard Philippe, ancien LR , et Valérie Pécresse, les proximités idéologiques demeurent fort nombreuses et les réseaux d'élus sont souvent très proches ... si bien que le chef de l’État n’a plus désormais la confiance que de 32% des sympathisants LR (-8) .Une chute de 8% en quelques jours seulement! (Sondage Kantar-OnePoint effectué par Le Figaro Magazine le 5 et 6 décembre 2021.). De quoi inquiéter sérieusement la majorité présidentielle qui avec sa boussole du « en même temps » passe son temps à naviguer à vue.

Sans conteste la présidente de l'Ile-de-France mord sur l'électorat macronien du centre et de la droite modérée ,Valérie Pécresse incarnant aussi dans son programme ce libéralisme économique dont se targue Emmanuel Macron. Sur le grand marché de l’attractivité, l’Ile-de-France pèse lourd, Valérie Pécresse a fait ses preuves.

La candidate attaque d'ailleurs fort : elle qualifie le quinquennat de « presque rien » et pointe la réforme avortée des retraites. Animé du seul souci de « plaire », il « crame la caisse », continue -t-elle. « La propension d’Emmanuel Macron à utiliser, en fin de mandat, l’arme budgétaire pour éteindre les départs d’incendies sociaux accrédite la thèse de l’opportunisme plutôt que celle de l’opiniâtre transformation du pays, qui était la promesse centrale de 2017 », analyse ainsi la chroniqueuse Françoise Fressoz dans le Monde. La candidate LR, elle, lui oppose sa volonté de « faire » autour d’un projet libéral consistant, comme en 2017, à réduire la dette, reculer l’âge de départ à la retraite, tailler dans les effectifs de la fonction publique.Une femme pro-business vient donc défier le président de la République sur son terrain de prédilection : l’économie.

Mais Valérie Pécresse va désormais devoir composer avec Eric Ciotti, le finaliste du congrès, et son programme clairement ancré à droite notamment sur les thèmes sécuritaires et migratoires. Les adhérents des Républicains n' ont-ils plébiscité à près de 40% des voix le député des Alpes-Maritimes au second tour ?

Eric Ciotti promet certes de former un « collectif puissant » avec Pécresse, mais souligne cependant avec justesse « l'immense responsabilité » de Valérie Pécresse pour « amener notre famille politique vers la victoire ». Pour ce, il a appelé la candidate à mener « une campagne de clarté absolue contre le macronisme », autour des valeurs « d'autorité, d'identité, de liberté ». Il a défendu les idées « d'une droite claire, forte, sans compromission » et réclamé de « tourner le dos à la prudence » .Ainsi  Eric Ciotti est une ressource stratégique pour Valérie Pécresse, en jouant le rôle de gatekeeper, de portier, pour ceux qui seraient tentés d'aller chez Eric Zemmour. Sans la ligne Ciotti , les Républicains ne pourront pas porter Pécresse à la présidence.

Mais attention, cette ligne de la droite conservatrice pourrait en même temps éloigner à nouveau des LR ces électeurs du centre et de la droite modérée, peu portés par ces sujets de sécurité et d'immigration, et tant convoités...

Rien d'étonnant si interrogé mercredi 8 décembre 2021 sur CNews, le maire de Nice Christian Estrosi ancien LR, rallié de fraîche date à Horizons, a appelé « tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette tentative d'aller vers les extrêmes, de se tourner vers les mêmes discours que Madame Le Pen et Monsieur Zemmour » à rejoindre le parti d'Edouard Philippe faisant campagne pour le président sortant.

Mais c'est oublier que la société et le corps électoral se sont « droitisés » par rapport à 2017 sur les questions régaliennes...




Jaimie Potts et Joanne Courbet pour DayNewsWorld

COMMENT VALERIE PECRESSE  DE LA DROITE CENTRISTE VA DEVOIR COMPOSER

AVEC ERIC CIOTTI CONSERVATEUR DE DROITE

Une nouvelle campagne débute pour Les Républicains. Valérie Pécresse a été désignée candidate du parti à la présidentielle, samedi 4 décembre 2021, après le second tour du congrès disputé face à Eric Ciotti.

La présidente de la région Ile-de-France a confirmé son statut de favorite, s'imposant avec 60,95% des voix, contre 39,05% pour le député des Alpes-Maritimes, challenger arrivé en tête au premier tour.

Pécresse première femme candidate LR.

« Pour la première fois de son histoire, notre parti va se doter d'une candidate à l'élection présidentielle », s'est félicitée la vainqueur du congrès.

« La droite républicaine est de retour », a-t-elle clamé, promettant de « restaurer la fierté française et protéger les Français » avec un « projet de franche rupture ».

« Je suis la seule à pouvoir battre Emmanuel Macron », assure désormais Valérie Pécresse.

Mais pour l'instant, la candidate peine à dépasser les 10-11% dans les intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle, même si son parti mise sur la dynamique du congrès pour faire bouger les lignes et atteindre les 15%. C'est que pour une certaine droite LR Valérie Pécresse serait macron-compatible...

Composer avec Eric Ciotti au programme clairement ancré à droite

Mais Valérie Pécresse va désormais devoir composer avec Eric Ciotti, le finaliste du congrès, et son programme très à droite.

Eric Ciotti promet certes de former un « collectif puissant » avec Pécresse, mais souligne cependant avec justesse « l'immense responsabilité » de Valérie Pécresse pour « amener notre famille politique vers la victoire ».

Pour ce, il a appelé la candidate à mener « une campagne de clarté absolue contre le macronisme », autour des valeurs « d'autorité, d'identité, de liberté ». Il a défendu les idées « d'une droite claire, forte, sans compromission » et réclamé de « tourner le dos à la prudence ».

Éric Ciotti est clairement héritier de la ligne gaulliste du RPR alors que Valérie Pécresse, elle, est nettement plus centriste (UDF) au point d’avoir un temps quitté un parti qu’elle trouvait trop à droite quand il était dirigé par Laurent Wauquiez.

Or Eric Ciotti s'est lancé dans cette compétition parce que Laurent Wauquiez y avait renoncé.

C'est que l'Auvergnat et le Niçois sont liés par une convergence de vues sur certains sujets, surtout ceux liés à l'identité et à la sécurité. Aucun hasard à ce que ces deux thèmes soient au cœur du projet d'Eric Ciotti, qui martèle sa volonté de voir la France « rester la France ». « Impunité zéro » face aux délinquants, « Guantánamo à la française » pour les terroristes, « priorité nationale et européenne » en matière d'emploi et d'allocations… Autant de mesures qu' Eric Ciotti prône depuis longtemps et que les adhérents des Républicains ont plébiscité à près de 40% des voix à ce second tour.

Sans la ligne Ciotti de la droite conservatrice, les Républicains ne pourront pas porter Pécresse à la présidence.

Si Valérie Pécresse ne s'adresse pas à cet électorat conservateur des LR, ce dernier pourrait se tourner vers une Marine Le Pen ou vers un Eric Zemmour pour qui le député des Alpes-Maritimes avait appelé à voter en cas de duel face à Emmanuel Macron en avril 2022…




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

TOURNEE D'EMMANUEL MACRON DANS TROIS PAYS

DU GOLFE ET UN MEGACONTRAT DE 80 RAFALES

 AUX EMIRATS ARABES UNIS

Le président français, Emmanuel Macron, entreprend, vendredi 3 décembre, une visite de deux jours dans trois monarchies du Golfe, aux Emirats arabes unis (EAU), au Qatar et en Arabie saoudite. Objectif : renforcer les partenariats avec ces pays du Golfe.

Le président Emmanuel Macron effectue vendredi une courte visite à Dubaï, première étape d’une tournée dans le Golfe, pour renforcer les relations solides entre la France et les Emirats arabes unis.

Un mega-contrat de 80 Rafales

L’homme fort des Émirats, le prince héritier d’Abou Dhabi Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, dit MBZ, a accueilli le chef de l’État français sur le site de l’Exposition universelle qui se tient à Dubaï jusqu’à la fin mars. Après un entretien en milieu de matinée, les Emirats arabes unis ont signé un accord pour acquérir 80 avions de combat Rafale, construits par le groupe français Dassault Aviation. Cette commande est la plus importante obtenue à l’international pour l’avion de chasse depuis son entrée en service en 2004. La commande vise à remplacer les 60 Mirage 2000-9 acquis en 1998 par Abou Dhabi.

Au total, cette commande, avec l’achat de 12 hélicoptères Caracal et les éléments associés, représente un total de 17 milliards d’euros, selon le ministère des Armées. « Il s’agit d’un aboutissement majeur du partenariat stratégique entre les deux pays, consolidant leur capacité à agir ensemble pour leur autonomie et leur sécurité », s’est félicitée l’Élysée dans un communiqué.

À Dubaï, Emmanuel Macron est accompagné d’une large délégation de ministres, dont Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères), Bruno Le Maire (Économie) et Florence Parly (Armées), ainsi que de dirigeants d’entreprises, comme Airbus, Thalès, Air Liquide ou EDF. Le puissant fonds souverain émirati Mubadala devrait annoncer qu’il accroît nettement son enveloppe d’investissements, qui serait portée à quatre milliards d’euros, dans des entreprises françaises.

Lutte contre l’islamisme et le terrorisme

Durant cette tournée qui le mène au Qatar en fin de journée puis en Arabie saoudite samedi, Emmanuel Macron entend discuter de « la lutte contre le terrorisme, l’islamisme radical et leur financement » car « coopérer avec ces États, en particulier contre Daech, est essentiel pour garantir la sécurité des Français et Européens », selon l’Élysée.

Ainsi la vente record de Rafales aux EAU vient-elle couronner l’alliance totale nouée au fil des années entre la France et les Émirats arabes unis. Lié à Abou Dhabi par un accord de défense depuis 2015, Paris possède dans la capitale émirienne une base aérienne stratégique pour ses opérations au Moyen-Orient.

Elle a notamment servi pour bombarder les cibles de Daech en Irak et en Syrie ou pour évacuer vers l’Hexagone les derniers ressortissants français d’Afghanistan, ainsi que des centaines de citoyens afghans en danger. Emmanuel Macron et Mohammed ben Zayed, le prince héritier d’Abou Dhabi, se retrouvent notamment dans leur combat commun contre l’islamisme et le terrorisme, et adoptent des positions similaires dans de nombreuses crises qui traversent la région. La ministre des Armées, Florence Parly, estime que le mégacontrat Rafale « cimente un partenariat stratégique plus solide que jamais et contribue directement à la stabilité régionale ».

« Partenaire fiable »

Sur les grands sujets régionaux - Liban, Libye, nucléaire iranien, Irak - le chef de l’État veut que la France joue le rôle d’une « puissance d’équilibre » et d’un « partenaire fiable et incontournable qui dialogue avec tous les acteurs pertinents ». Il devrait plaider la cause du Liban alors que la crise économique qu’il subit est aggravée par les sanctions prises par plusieurs États du Golfe, dont l’Arabie saoudite, qui a stoppé ses importations en provenance de Beyrouth.

Quid des droits humains ?

Clients de l’industrie d’armement hexagonale, considérés à l’Elysée comme des interlocuteurs utiles dans la lutte contre le terrorisme, les régimes visités constituent trois partenaires clés de Paris au Proche-Orient, mais ils sont aussi des alliés embarrassants du fait de leur propension à malmener les droits humains. La visite est sévèrement critiquée par de nombreuses associations de défense des droits humains. La cité-Etat du Qatar, fait en effet face à de nombreuses critiques sur les conditions de travail des migrants affectés à la préparation de la Coupe du monde de football, organisée sur son sol, du 21 novembre au 18 décembre 2022 tout comme le sulfureux Mohammed Ben Salman, « MBS », avec lequel M. Macron s’entretiendra, et sur lequel flotte toujours l’ombre de Jamal Khashoggi, le journaliste saoudien assassiné en 2018 au consulat de son pays à Istanbul.

Mais la Realpolitik ne s'embarrasse pas souvent  des droits humains...




Alize Marion pour DayNewsWorld

ERIC ZEMMOUR CANDIDAT

A LA PRESIDENTIELLE FRANCAISE DE 2022

L'essayiste a sauté le pas. Après de nombreux déplacements en France et à l’étranger, ces dernières semaines, Eric Zemmour a officialisé, mardi 30 novembre, sa candidature à l’élection présidentielle.

«Mes chers compatriotes, (...) comme vous, j'ai décidé de prendre notre destin en main. (...) Il n'est plus temps de réformer la France, mais de la sauver. J'ai décidé de me présenter à l'élection présidentielle. (...) Vive la République, et surtout vive la France !», a-t-il confirmé dans une vidéo publiée ce mardi 30 novembre sur les réseaux sociaux.

Grave, le sexagénaire a lu lentement un long texte, dans une scénographie copiée sur l’appel du 18 juin du général de Gaulle : un micro posé sur un bureau, devant une bibliothèque comme dans les allocutions officielles des présidents de la République.

Il justifie sa décision ainsi : « Je me suis contenté du rôle de journaliste, d’écrivain, de Cassandre, de lanceur d’alerte. Je croyais alors qu’un politicien allait s’emparer du flambeau que je lui transmettais. Je me disais “à chacun son métier, à chacun son rôle, à chacun son combat”. Je suis revenu de cette illusion. »

Ce diplômé de Sciences-po , fils d’une mère au foyer et d’un père ambulancier, se fait connaître, avant souvent d'en être évincé, lors de ses participations à des débats télévisés - « Ça se dispute » sur I-Télé, « On n’est pas couché » sur France 2- ou par ses chroniques à la radio. Il connaît également le succès en librairie avec notamment Mélancolie française (2010), Destin français (2018) et surtout Le Suicide français (2014). Mais Eric Zemmour décide aujourd’hui de ne plus rester un simple commentateur de la vie politique.

Sur le 2e mouvement de la 7e symphonie de Beethoven le candidat d'extrême-droite insiste sur le «sentiment de dépossession» qui touche selon lui «tous» les Français. «Vous avez l'impression de ne plus être dans le pays que vous connaissez. (...) Le pays de Jeanne d'Arc ou de Louis XIV, le pays de Bonaparte et du Général de Gaulle (...). Vous avez compris (...) que la France n'était plus la France et que tout le monde s'en était aperçu», lance-t-il.

Le candidat évoque ensuite l'immigration . « L’immigration n’est pas la source de tous nos problèmes même si elle les aggrave tous », a poursuivi le candidat qui explique dans la foulée son engagement « pour que nos filles ne soient pas voilées et que nos fils ne soient pas soumis », faisant allusion à l'islam.

C' est que pour Eric Zemmour, la France est un pays catholique de racines gréco-latines. Et  se voulant le candidat qui incarne la continuité historique, il défend donc l’assimilation totale des étrangers qui arrivent en France.

Outre la question identitaire il ébauche d'autres thèmes, notamment la nécessité de réindustrialiser la France, de rééquilibrer sa balance commerciale et sa dette, ou encore de «redonner du travail» aux chômeurs. «Nous devons protéger nos trésors technologiques et cesser de les brader aux étrangers, (...) permettre à nos petites entreprises de vivre, de grandir et d'être transmises de génération en génération, (...) préserver notre patrimoine architectural, culturel, et naturel», plaide-t-il également.

Fustigeant l’Union européenne,« qui ne sera jamais une nation », M. Zemmour promet également de « reconquérir » la souveraineté de la France « abandonnée aux technocrates et aux juges européens ».

Ne bénéficiant pas du soutien d’un parti, la constitution d’un réseau sur le terrain sera l’un de ses défis, ne serait-ce que pour récolter les 500 parrainages d’élus nécessaires à une candidature à la présidentielle. Son camp assure déjà s’appuyer sur 250 à 300 promesses de parrainages.

Eric Zemmour est l' invité du 20H de TF1 ce mardi soir et tiendra son premier grand meeting de campagne ce dimanche 5 décembre au Zénith de Paris en tant que candidat officiel à la présidentielle de 2022.

La France n'a pas dit son dernier mot, selon le titre du dernier livre du candidat...




Garett Skyport pour DayNewsWorld

COVID LES NOUVELLES MESURES ENVISAGEES

PAR LE GOUVERNEMENT FRANCAIS

La « cinquième vague est là », martèle le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal pour préparer les Français à de nouvelles mesures.

Depuis deux semaines, le nombre de contaminations progresse rapidement, de l'ordre de 40 à 50% par semaine. Le taux d'incidence, qui mesure le nombre de cas de coronavirus pour 100.000 habitants, est désormais supérieur à 100 sur l'ensemble du territoire, et particulièrement élevé dans le Sud-Est et l'Ouest. Avec d'ailleurs, un Premier ministre, Jean Castex, qui a été lundi soir testé positif au Covid , comme 30.000 personnes en France ces dernières 24 heures. Un chiffre qui marque une très forte hausse en l'espace d'une semaine.

De même, 6.000 classes sont désormais fermées , a annoncé mardi le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Un vrai rebond. Dans un contexte où l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est alarmée ce mardi de « l'emprise » du Covid-19 en Europe qui pourrait faire 700.000 morts supplémentaires sur le continent.

Le nombre de cas explose, mais pas les hospitalisations

Mais l'enjeu est de savoir si cette flambée des infections entraînera un afflux massif à l'hôpital.Et pour l'instant, ce n'est pas le cas. Environ 8.000 malades du Covid sont hospitalisés en France, dont 1.300 dans les services de soins critiques, contre respectivement 6.500 et 1.000 un mois auparavant. Mais pour le Conseil scientifique, le temps presse car cette cinquième vague peut avoir « un impact important » sur l'hôpital, prédit le Pr Delfraissy. « On pense monter à 1.000/1.500 admissions à l'hôpital par jour », mais ce sera « beaucoup plus limité » que lors de la troisième vague (jusqu'à 2.500 par jour), selon lui.

Un rappel pour tous les adultes, « c'est le sens de l'histoire », pour Macron

La vaccination reste très efficace pour empêcher les formes graves de la maladie. Près de 75% de la population totale a été totalement vaccinée en France. La flambée des infections reste aussi inférieure à celle observée dans d'autres pays d'Europe, dont l'Allemagne ou les Pays-Bas. Le gouvernement attribue cela au pass sanitaire, en vigueur depuis juillet.

La perspective d'un rappel de vaccin pour tous les adultes semble se rapprocher, puisque les deux instances qui conseillent le gouvernement pendant la pandémie l'envisagent désormais. « Je ne serais pas étonné qu'on aille progressivement vers des rappels vaccinaux pour tous les adultes qui ont été vaccinés, c'est le sens de l'histoire », avait même avancé Emmanuel Macron vendredi lors d'un déplacement dans le Nord . Désormais, le Conseil scientifique et le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV) l'écrivent noir sur blanc.

Reste le calendrier pour la campagne de rappel vaccinal contre le Covid et jusqu'à quel âge à définir pour donner de la visibilité aux citoyens avant les fêtes de Noël.

La troisième dose ne concerne pour l'instant que les plus de 65 ans et les personnes à risque de formes graves (ainsi que les soignants). Cette dose sera nécessaire pour prolonger leur pass sanitaire, et ce mécanisme sera engagé à partir du 15 décembre. La campagne de rappel doit déjà être élargie début décembre aux 50 ans et plus. La HAS a recommandé vendredi un rappel pour les plus de 40 ans, six mois après leur dernière dose. Le Conseil scientifique a invité à « envisager un rappel vaccinal pour l'ensemble de la population adulte » , en conservant l'intervalle de six mois après la primo-vaccination.

Masques, gestes barrières, jauges...

Déjà de retour dans les écoles françaises et dans de nombreux départements le masque pourrait refaire son apparition plus largement dans l’hexagone. Dans son dernier avis du 20 novembre, le Conseil scientifique a appelé à « renforcer les gestes barrières, individuels et collectifs, dont l’impact sur la circulation du virus est très fort, notamment le port du masque ». Il a insisté sur « la réintroduction du masque dans certains lieux ».Avec les masques, la mise en place de jauges dans certains lieux accueillant du public pourrait venir renforcer les mesures anti-Covid. En tête de liste : les boîtes de nuit, les salles de sport et de spectacle.

Autre avis du Conseil scientifique : l’élargissement du télétravail. Mais la ministre du Travail Élisabeth Borne a plutôt appelé les entreprises à « se remobiliser sur ce respect des gestes barrière, remettre le masque en réunion, quand on est dans des espaces partagés ».

L'objectif pour le gouvernement c'est de rester sur les deux outils qui ont permis de traverser la quatrième vague : la vaccination et donc le rappel ainsi que le passe sanitaire, un nouveau confinement ne pouvant plus passer auprès des Français .




Boby Dean pour DayNewsWorld

LES RAISONS D'UNE SITUATION EXPLOSIVE

 EN GUADELOUPE

La Guadeloupe, frappée de plein fouet par l'épidémie du Covid-19 cet été, est secouée depuis une semaine par un mouvement ayant pour origine la contestation de l'obligation vaccinale des soignants . Mais cette mobilisation a dégénéré en violences la semaine dernière, après l'appel à la résistance lancé lundi dernier par un collectif de syndicats et d'organisations citoyennes. Une réunion est prévue ce lundi 22 novembre 2021 à 18 heures autour du Premier ministre Jean Castex.

Des renforts arrivés dimanche.

Pour tenter de restaurer l'ordre, des renforts de police et de gendarmerie (GIGN ET Raid) ont été dépêchés ce week-end depuis la métropole et un couvre-feu a été décrété vendredi, sans permettre pour l'instant d'empêcher la poursuite des pillages et incidents nocturnes, la préfecture faisant par ailleurs état de plusieurs tirs d'armes à feu contre les forces de sécurité.

Le démantèlement des barrages bloquants a commencé dimanche 21 novembre, mais les violences se poursuivant le rectorat a suspendu lundi l'accueil des élèves dans les établissements scolaires.

Situation « très explosive »

Le chef de l'Etat a décrit ce lundi 22 novembre 2021 la situation en Guadeloupe comme « très explosive », du fait selon lui du contexte local, des tensions « historiques » mais aussi de « certains intérêts qui cherchent un peu à utiliser ce contexte et l'anxiété » liée à la campagne de vaccination contre le Covid-19.« Notre priorité c'est de continuer à convaincre que la vaccination est la meilleure protection et de ne rien céder au mensonge, au détournement d'information », a également insisté Emmanuel Macron.

« Accélérer la vaccination »

Selon le dernier bilan disponible de l'épidémie de Covid-19, publié mercredi dernier par l'Agence régionale de santé (ARS) de la Guadeloupe, le taux de protection des soignants libéraux s'établit à 85,3 %, tandis qu'il oscille entre 85 % et 100 % pour les personnels des établissements hospitaliers de l'île. Mais seulement 36,39 % des habitants ont reçu au moins une injection du vaccin, contre 89 % en métropole.

« Nous devons accélérer la vaccination afin de protéger les plus fragiles mais aussi créer une immunité collective dans notre archipel », souligne l'ARS dans ce point de situation.

Dialogue pour restaurer la confiance avec l'Etat,

Si le maire de Pointe-à-Pitre, Harry Durimel (EELV), interrogé par franceinfo, rejoint certes l'analyse de l'ARS, il souligne cependant qu'il  va « falloir qu'il y ait un dialogue » pour restaurer la confiance avec l'Etat, rappelant que les populations des Antilles restaient marquées par le scandale de la pollution à la chlordécone. « Le scandale du chlordécone donne du crédit aux arguments en faveur de la défiance vis-à-vis du vaccin » [alors qu'il était interdit aux États-Unis dès les années 1970 ; N.D.L.R], souligne également Pierre Odin, chercheur en sciences politiques et spécialiste des mouvements sociaux aux Antilles.

Ce pesticide toxique a en effet durablement contaminé les sols après son utilisation de 1972 à 1993 en Guadeloupe et en Martinique dans les bananeraies pour lutter contre le charançon, un insecte qui ravageait les plantations, et il est désormais soupçonné d'être responsable de nombreuses maladies, dont des cancers.

Vers un mouvement social plus large

A la méfiance et la contestation des mesures, comme l'obligation vaccinale pour les soignants et l'instauration du passe sanitaire, se superpose également ce qui apparaît comme un mouvement social plus large « C'est une situation aussi de détresse sociale qui s'ajoute à cette crise sanitaire, à cette peur du vaccin et qui fait qu'on en est là aujourd'hui », a également commenté le maire de Pointre-à-Pitre Harry Durimel (EELV).

Les Antilles sont quasiment privées de toute forme d’économie productive en dehors de quelques lambeaux d’agriculture ultra subventionnés et de tourisme. Ils importent 90% de leur consommation, ne survivent que grâce aux milliards d’euros de la métropole qui leur sont déversés. Le taux de chômage y est colossal, dont 50 % chez les jeunes.

D'ailleurs le préavis de grève dans l'île voisine de Martinique, déposé la semaine dernière, réclame non seulement la fin de l'obligation vaccinale et des suspensions pour les soignants, mais aussi une hausse des salaires et des minima sociaux...




Abby Shelcore pour DayNewsWorld

L' INDEPENDANCE ENERGETIQUE FRANCAISE

 PASSE PAR LA CONSTRUCTION D'AU MOINS

 25 A 30 REACTEURS SELON LA COUR DES COMPTES

La Cour des comptes a alerté jeudi 18 novembre 2021 sur les incertitudes énergétiques qui pèse sur la France.

Elle estime qu'il faut tout de suite choisir la politique énergétique que nous voulons, notamment en matière de nucléaire et ce pour assurer notre indépendance énergétique et notre souveraineté nationale.

La construction de nouveaux moyens de production électrique - qu'ils soient nucléaires ou renouvelables - « appelle des décisions à présent urgentes pour garantir notre approvisionnement à l'horizon de la décennie 2040 », soulignent en effet les magistrats dans une note thématique.

C'était déjà la conclusion du récent rapport du gestionnaire du réseau RTE, alors que le parc nucléaire français vieillit - il a, pour l'essentiel, été construit dans les années 77 à 87 et sera obsolète dans les années 2050- et que les besoins en électricité doivent augmenter de 35% pour réduire l'utilisation des énergies fossiles.

A la suite de cette publication, Emmanuel Macron avait annoncé le 9 novembre le lancement d'un nouveau programme nucléaire, alors que ce thème s'est imposé avant la présidentielle de 2022. La France construit pour l'heure un unique réacteur EPR de nouvelle génération, à Flamanville (Manche).

Entre 25 et 30 réacteurs

EDF a fait à l'Etat une proposition pour construire dans un premier temps 6 nouveaux modèles d'EPR (EPR2) pour un coût de construction estimé à 46 milliards d'euros. Mais les magistrats, pour qui on ne peut décarboner la production énergétique française sans le nucléaire, notent qu'il en faudrait beaucoup plus (jusqu'à « 25 à 30 ») pour maintenir une part de 50% de nucléaire dans la production électrique au-delà de 2050. Cela nécessiterait « une mobilisation et un effort de redressement accélérés de notre industrie nucléaire » et poserait « la question du nombre de sites disponibles ». Ils remarquent aussi qu'EDF ne pourra financer seul les nouvelles constructions et qu'un « partage des risques avec l'Etat  sera nécessaire.

Comment stocker, où implanter, les énergies vertes ?

Mais le nucléaire n'est pas le seul à poser question: « les défis à relever paraissent tout aussi importants pour les nouvelles énergies renouvelables », relève la note. Même s'il n'y a pas d'incertitude technologique du côté de l'éolien ou du solaire, ces derniers se heurtent à d'autres défis, du côté de leur stockage ou de leurs difficultés d'implantation notamment.

La Cour conclut sur le souhait d'un débat « sur des bases mieux éclairées » alors qu'il existe en particulier « un risque important pour les finances publiques ». « Il n'existe ni décision simple, ni solution à faible coût, ni risque zéro », soulignent les auteurs.

Pour faire simple, la transition énergétique va coûter très cher aux Français et passe nécessairement par le nucléaire.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

COVID-19 REBOND EPIDEMIQUE EN FRANCE

La reprise épidémique qui touche l’est de l’Europe gagne de plus en plus l’hexagone. Le dernier point hebdomadaire sur le Covid-19 de Santé publique France confirme ce rebond, qui commence à se faire ressentir à l’hôpital.

Dans tout le pays, « 5 276 cas ont été diagnostiqués par jour » en moyenne la semaine dernière (celle du 18 octobre) contre 4 713 la semaine précédente.

« Au niveau national, le taux d’incidence (proportion des nouveaux cas au sein de la population) était de nouveau en augmentation (+ 14 %) » pour la semaine concernée, lors de laquelle il se montait à 55 nouveaux cas pour 100 000 habitants, c’est-à-dire plus que le seuil d’alerte de 50.

Ce seuil est par ailleurs dépassé « dans 44 départements métropolitains » et est « en augmentation ou stable dans toutes les régions ». Dans la semaine du 18 octobre, il « atteignait 73 pour 100 000 habitants en Pays de la Loire (+ 52 %) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 1 %), et 71 en Île-de-France (-0,2 %) ».

Hausse des hospitalisations

En outre, « le nombre de nouvelles hospitalisations a légèrement augmenté (1 281, + 2 %), avec une hausse plus élevée des nouvelles admissions en soins critiques (346, + 12 %) ».

Actuellement, quelque 6 500 malades du Covid sont hospitalisés, dont un peu plus de 1 000 en soins critiques, réservés aux cas les plus graves.

« En France métropolitaine, les taux de nouvelles hospitalisations et admissions en soins critiques (sont) en augmentation ou stables dans toutes les régions », selon Santé publique France. Provence-Alpes-Côte d’Azur, Île-de-France et Pays de la Loire ont les taux les plus élevés.

« Encourager à la vaccination »

Dans ce contexte d’augmentation, « il est primordial d’encourager la vaccination des personnes non vaccinées contre le Covid ainsi que l’administration du rappel aux 65 ans et plus éligibles, et de maintenir l’adhésion aux gestes barrière à un haut niveau », insiste l’agence sanitaire.

Malgré ces hausses, le gouvernement espère que la vaccination, qui protège des formes graves, permettra d’éviter un engorgement des hôpitaux alors que près des trois quarts de la population française sont complètement vaccinés.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

DES INCIDENTS A NE PAS MINIMISER LORS DE L'HOMMAGE A SAMUEL PATY DECAPITE

 PAR UN ISLAMISTE

Il y a un an, le 16 octobre 2020, Samuel Paty était assassiné à la sortie du collège du Bois d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), où il enseignait l’histoire-géographie.

Son assassin, Abdoullakh Anzorov, un réfugié russe d’origine tchétchène de 18 ans, en voulait au professeur pour avoir montré des caricatures de Mahomet dans deux cours d’enseignement moral et civique (EMC).

En voie de radicalisation, il avait fait l’objet, en juillet 2020, de plusieurs signalements sur la plateforme Pharos du ministère de l’Intérieur.

Des commémorations ont donc eu lieu dans tous les établissements scolaires de France ce vendredi 15 octobre.

« Le plus bel hommage qu'on peut rendre à Samuel Paty, c'est l'unité, la dignité et c'est ce qu'on a eu hier (vendredi ndlr) dans le système scolaire français », a affirmé le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, invité de RTL ce samedi 16 octobre 2021.

« Cette commémoration s'est déroulée dans un grand calme », a-t-il poursuivi, concédant cependant qu' « il y a eu quelques incidents, on en a recensé 98.

C'est beaucoup moins que ce qu'il y a eu quand il y a eu des attentats précédemment », explique le ministre. Et de minimiser les faits :

Ces incidents, « parfois, ce sont de très petites choses. Parfois, ça peut aller jusqu'à la menace.

Il y en a 7 sur les 98 ». Ce sont des menaces « individuelles ou collectives. Il ne faut pas généraliser.

Parfois, ce sont des propos à l'emporte-pièce, nous les prenons au sérieux », dit le ministre.

Toujours est-il que si plus des trois quarts (77%) des 18 à 30 ans condamnent totalement l'auteur de l'assassinat du professeur d'histoire-géographie en octobre 2020, 9% par contre le condamnent mais partagent certaines de ses motivations, 5% ne le condamnent pas et 9% restent indifférents.

Si pour 62% la décision de montrer une caricature du prophète Mahomet est une initiative qui relève strictement de l'illustration du concept de liberté d'expression, pour 14% d'entre eux cette initiative, derrière cet objectif, relève en fait d'une démarche islamophobe.

Pas étonnant que près des deux tiers des jeunes (63%) estiment que la laïcité est aujourd'hui en danger en France, selon un sondage publié jeudi sur le regard des 18-30 ans sur l'assassinat il y a un an de Samuel Paty.

Des chiffres qui devraient interpeller le ministre de l'Education Nationale...




Garett Skyport pour DayNewsWorld

LA FULGURANTE ASCENSION D'ERIC ZEMMOUR

AU SECOND TOUR DE LA PRESIDENTIELLE

Un sondage donne pour la première fois Éric Zemmour qualifié au second tour de la présidentielle. L'essayiste, qui ne s'est pas encore déclaré, dépasse la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, dans une enquête Harris interactive pour Challenges.

Pour la première fois depuis avril 2013, Marine Le Pen n'est pas donnée au second tour de la présidentielle dans un sondage.

Derrière le chef de l'État, toujours donné en tête du premier tour (avec 24 à 27%), c'est désormais le toujours non-candidat, Éric Zemmour, qui arrive en deuxième position et est ainsi donné au second tour avec 17 à 18% des intentions de vote. Le polémiste a plus que doublé son score en moins d’un mois, devançant chaque semaine un nouveau prétendant à l’Élysée.

« Jamais nous n’avions assisté à une ascension aussi fulgurante en si peu de temps », insiste Jean-Daniel Lévy, directeur délégué de Harris Interactive. L'auteur du Suicide français (2014, Albin Michel) séduit désormais 30% des électeurs de Marine Le Pen en 2017 et 31% de ceux de François Fillon.

Donnée entre 15 et 16% des intentions de vote, la candidate soutenue par le Rassemblement national continue sa dégringolade. « On assiste à l’effondrement du cœur même de l’électorat » de Marine Le Pen . Elle aura perdu 13 points en quatre mois, selon les chiffres du même institut du mois de juin. « Alors qu’elle parvenait à conserver une bonne partie de son électorat de 2017, les transferts en direction d’Éric Zemmour se sont accélérés, dans un phénomène de vases communicants », constate Jean-Daniel Lévy. La défaite de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron est un souvenir encore frais pour un noyau qui, rapidement, se fait à l’idée de présenter un nouveau champion pour augmenter ses chances en 2022.

Éric Zemmour donne également un coup de frein au décollage de la campagne de la droite. Ainsi, Xavier Bertrand, toujours le mieux placé à droite, perd un point à 13 % d’intentions de vote contre 11% pour Valérie Pécresse (-1) et 7 % pour Michel Barnier (-1).

À gauche, la candidate socialiste, Anne Hidalgo, et l'écologiste Yannick Jadot, sont à 6% d'intention de vote. Le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon à 11%.

Le polémiste pourrait continuer son ascension sondagière dans les prochaines semaines.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

 QUI DE SANDRINE ROUSSEAU OU DE YANNICK JANOT VA GAGNER LA PRIMAIRE ECOLOGISTE  ?

Ils sont les deux finalistes de la primaire écologiste. Ce dimanche, Yannick Jadot (27,7%) et Sandrine Rousseau (25,14%) sont arrivés en tête du scrutin. Les électeurs déjà inscrits pour voter les départageront entre les 25 et 28 septembre prochains. Bien que membres de la même famille politique, les deux prétendants au style différent défendent aussi leurs propres mesures. L' « écoféministe » radicale versus le pragmatique réaliste. C'est ainsi qu'est présenté le match du second tour de la primaire écologiste entre Sandrine Rousseau et Yannick Jadot. Qu'en est-il vraiment ?

L’économiste de 49 ans, peu connue du grand public, en retrait de sa famille politique après l’affaire Baupin, met en avant sa « radicalité » face au pragmatisme de son concurrent.

Une écologiste de gauche, radicale ,sociale

« Le temps des petits pas et de l’accompagnement n’est plus le moment », a lancé la candidate, revendiquant un clivage avec son concurrent. « Yannick Jadot porte une écologie que je respecte mais qui n’est pas la mienne. Moi, je suis une écologiste de gauche, radicale, sociale », a-t-elle prévenu. Tout est dit. Il faut renverser la table.

« Il y a un désir de radicalité dans la société », affirme-t-elle péremptoirement quitte à prendre des positions des plus clivantes et des plus contestables.

Lors des universités d’été des Verts, son discours très en rupture a marqué les esprits. Sandrine Rousseau a en effet multiplié les prises de position radicales et les sorties « woke », reprenant notamment à son compte, sans sourciller, les thèses racialistes venant des Etats-Unis et du mouvement « BlackLiveMatter ». «L'écologie, c'est pas des hommes blancs à vélo», a-t -elle déclaré cet été. Ou encore : « Nous prenons, nous utilisons et nous jetons les corps des femmes, des plus précaires dans la société et des racisés. Nous ne voulons plus de ce système-là, c’est la révolution que je vous propose », martèle-t--elle  fin août aux Journées d’été à Poitiers. Très engagée dans la lutte contre les discriminations, Sandrine Rousseau veut «ancrer la liberté des femmes à disposer de leurs corps», «faciliter les démarches liées à la transition de genre» et «lutter concrètement contre le racisme».

Partisane d'une «radicalité environnementale», Sandrine Rousseau défend la sortie du nucléaire le plus vite possible, la production d'une énergie d'origine 100% renouvelable d'ici à 2050, une fiscalité carbone «juste» ainsi qu'une augmentation «régulée» des prix du pétrole et du gaz. Elle souhaite ainsi instaurer une taxe carbone pour les entreprises de plus de 100 salariés ou réalisant plus de 15 millions d'euros de chiffre d’affaires, mettre en place une taxation du carbone aux frontières et orienter dans les cinq ans 500 milliards d'euros d'argent géré par la sphère publique et parapublique vers des activités 100% durables.

Il s'agit aussi d'instaurer «un droit à la nature», de renforcer le statut juridique des animaux et créer un «crime d'écocide». Un «nouveau contrat social» doit en outre garantir à chacun «l'accès aux biens de première nécessité» et instaurer «la semaine de 4 jours».

Socialement, l'un des points forts de son programme est la création d'un « revenu d’existence versé de façon individuelle à partir de 18 ans, sous conditions de ressources » qui s'élèverait à 850 euros, «majorée de 300 € en présence d’enfants, pour les personnes seules, les personnes en situation de handicap et variera selon la situation de logement ». Elle souhaite aussi garantir « la gratuité des premiers m3 d’eau et mégawatt heure d’électricité ».

Quant au volet institutionnel, la candidate ambitionne notamment de «garantir l'État de droit grâce à une nouvelle République» par le biais d'une «convention citoyenne pour la démocratie». Pour donner plus de pouvoir aux citoyens, elle souhaite notamment la création d' « une chambre composée de citoyens tirés au sort » et « la modification des règles du Référendum d’Initiative Partagé pour qu’il soit plus accessible et qu’il ait un vrai pouvoir ».

Un programme de rupture assumé par la candidate écologique.« La radicalité est la seule manière de gagner, martèle Thomas Portes, porte-parole de Sandrine Rousseau. Elle a fait revenir des gens dégoûtés de la politique, en se faisant le porte-voix des colères et des discriminations » défend Thomas Portes, ciblant en creux le positionnement de Yannick Jadot.

Le pragmatisme de Yannick Jadot ou l'écologie au pouvoir

En réponse Yannick Jadot, concurrent de l’économiste au second tour de la primaire écologiste, revendique lui aussi une certaine radicalité, refusant d'être cantonné à l'aile droite d'EELV. En effet même s’il bénéficie d’une meilleure notoriété auprès du grand public, le candidat doit d’abord séduire les militants et sympathisants écologistes les plus politisés, c.à-d les plus jeunes. Il ne peut donc se laisser enfermer dans l’aile droite d’EELV, notamment après les bons scores d’Eric Piolle et de Delphine Batho, à plus de 22 %.

Mais l'eurodéputé se veut pragmatique et préfère jouer la carte de « l'écologie au pouvoir ». « La radicalité de Yannick, c’est de mettre l’écologie au pouvoir, d’agir en actes et non en paroles. C’est tout ce que montre son parcours. Il n’a jamais rien cédé aux lobbys, de son passage à Greenpeace au combat contre la pêche électrique au Parlement européen », dit de lui Eva Sas, porte-parole d’EELV et soutien de Jadot.

Ses proches louent aussi son profil consensuel, plus à même de rassembler une majorité de Français. « Les écologistes souhaitent passer un cap, ne plus être dans le témoignage. On l’a fait dans les villes de plus de 100.000 habitants [aux municipales de 2020], on veut le faire maintenant au niveau national », poursuit Eva Sas. « Il faut rassembler autour d’un projet et – c’est peut-être la principale différence – Yannick souhaite le faire avec les forces syndicales, les ouvriers de l’industrie, les agriculteurs… ».

Pour ce faire, l'eurodéputé propose d'investir 20 milliards d’euros par an sur cinq ans pour réussir la transition écologique, en mettant l'accent sur la rénovation thermique et les énergies renouvelables, les mobilités et les infrastructures, la mutation agricole, la préservation de la biodiversité, les universités et l’innovation. Selon lui, cela permettrait de créer un million d’emplois de qualité, non délocalisables et répartis sur tout le territoire. Il souhaite également conditionner les soutiens publics accordés aux entreprises au respect de l’environnement, du progrès social et de l’égalité femmes-hommes.

Sur un plan purement énergétique, si les deux candidats souhaitent sortir du nucléaire, Yannick Jadot souhaite le faire« de manière responsable, c’est-à-dire sur quinze ou vingt ans ».

Le candidat européen veut aussi «s'engager pour une agriculture et une alimentation saines et respectueuses de l'environnement» avec comme objectif l'interdiction des néonicotinoïdes et le glyphosate dès 2022. « D’ici 2030, 30% des fonds de la PAC seront destinés à approvisionner la restauration collective publique en produits 100% bio, de qualité et de proximité », lit-on également sur son site Internet.

Pour «décarboner nos modes de vie» et construire une «France résiliente, innovante et décarbonée», il propose d'interdire la vente de voitures diesel et thermiques classiques à partir de 2030 et généraliser les Zones à Faibles Émissions en 2025.

Le volet social comprend l'ouverture de «droits nouveaux pour les salariés et les actifs» avec un droit au télétravail, ainsi que l'organisation des «transitions professionnelles» et la protection «des plus vulnérables». Aussi Yannick Jadot souhaite-il mettre en place un plan de soutien à la demande doté de 30 milliards d’euros, qui représenterait une aide immédiate de 2000 euros pour les personnes vivant sous le seuil de pauvreté, financé par une contribution exceptionnelle sur les très hauts patrimoines et les dividendes des sociétés dont les bénéfices ont crû pendant la pandémie de Covid-19. L'eurodéputé souhaite également instaurer un revenu citoyen et revaloriser le RSA de 100 euros. Ce dernier serait alloué aux jeunes fiscalement autonomes dès 18 ans, et versé à condition qu'ils aient un projet ou fassent une formation dans des métiers émergents.

Enfin sur le plan institutionnel,Yannick Jadot propose un septennat non renouvelable et l'élection des députés via un scrutin proportionnel « dans un cadre départemental avec un seuil de représentation de 5% et la parité ».

Avec ce programme qui se veut donc moins révolutionnaire que celui de Sandrine Rousseau, Yannick Jadot espère « construire un grand rassemblement» pour gagner les élections .

« Il s’agit plus d’une question de communication que de fond, car le projet d’EELV est déjà radical. En réalité, quel est le meilleur moyen pour faire basculer une partie de l’opinion sur l’urgence climatique ? », interroge Alain Coulombel, le porte-parole d’EELV qui résume le choix des prochains jours.

« Yannick Jadot mise plutôt sur l’apaisement pour ne pas effrayer l’opinion publique. Sandrine Rousseau incarne, elle, le thème de l’urgence de manière plus tranchée, en écho à la partie la plus politisée de l’opinion publique, notamment les jeunes, qui ont un désir de radicalité. », conclut-il.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

FRANCE LE PROCES HORS-NORME

DES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE 2015

Le procès des attentats du 13 novembre 2015 s'ouvre ce mercredi 8 septembre 2021 devant la cour d'assises spéciale de Paris. C' est la plus grande audience criminelle jamais organisée en France. Au moins 145 journées de procès sont prévues jusqu'au 25 mai 2022, le dossier d'instruction compte un million de pages, 330 avocats y figurent, et 1.765 personnes, d'une vingtaine de nationalités différentes, se sont constituées parties civiles. Huit caméras enregistreront les débats au titre des archives audiovisuelles de la justice.

Une salle d'audience de 700 m2

Dans le bâtiment historique du palais de justice de Paris, sur l'île de la Cité, une salle d'audience de 700 m2, la « plus grande jamais construite », a été bâtie, dans le respect du style du palais. Au moins 17 salles annexes pourront retransmettre les débats et une webradio sécurisée permettra aux victimes de suivre les audiences de chez elles, en léger différé.

Salah Abdeslam entendu en janvier.

Un des moments forts du procès sera l'audition de Salah Abdeslam, le seul membre du commando encore en vie. Son interrogatoire est prévu les 13 et 14 janvier 2022. Agé de 31 ans, ce proche d'Abdelhamid Abaaoud, le chef opérationnel des commandos, a abandonné sa ceinture d'explosifs dans la soirée du 13 novembre 2015 pour des raisons qui restent encore inconnues. Depuis, il a presque systématiquement gardé le silence face aux juges ou lors de son procès à Bruxelles en 2018, où il a été condamné à vingt ans de prison pour avoir tiré sur des policiers en 2016. Il risque la perpétuité.

Vingt personnes jugées.

En plus de Salah Abdeslam,  dix-neuf autres personnes seront jugées.

Quatorze seront présentes (onze sont détenues et prendront place dans le box des accusés, trois comparaîtront libres). Parmi elles, Mohamed Abrini (jugé pour avoir accompagné en région parisienne les commandos du 13-Novembre et participé à leur financement et à la fourniture de leurs armes, également impliqué dans les attentats de Bruxelles), Mohammed Amri (qui a reconnu être allé chercher Salah Abdeslam en voiture le soir des attentats pour le ramener en Belgique), Mohamed Bakkali (considéré comme un des logisticiens du commando) ou encore Osama Krayem (un compagnon de cavale de Salah Abdeslam à Bruxelles après les attentats de Paris).

Les autres sont absentes, certains présumés mortes. Il s'agit notamment des frères Fabien et Jean-Michel Clain, tous les deux identifiés dans le message audio revendiquant les attentats du 13-Novembre (ils auraient été tués en février ou mars 2019 dans une frappe aérienne en Syrie) ou encore d'Oussama Atar, considéré comme l'un des responsables de la branche renseignement du groupe Etat islamique et un ordonnateur des attentats parisiens (il aurait été tué dans une frappe occidentale en Syrie en 2017).

Olivia Ronen est l'avocate de Salah Abdeslam.

A 31 ans seulement, Olivia Ronen aura la délicate tâche d'assurer la défense de Salah Abdeslam. Profil bien éloigné du médiatique ténor du barreau de Lille Frank Berton, un temps l'avocat du dernier survivant du commando, elle a été officiellement désignée en novembre 2020. C'est Salah Abdeslam lui-même qui a pris contact avec elle, il y a trois ans, depuis la prison de Fleury-Mérogis où il est détenu sous très haute sécurité.Abdeslam avait officiellement désigné l'avocate en novembre 2020.

Mais Olivia Ronen ne dira rien sur cette rencontre et le moment où la décision a été prise. Pas davantage sur l'état d'esprit de son client ainsi que la manière dont il aborde son procès, alors qu'il est resté principalement mutique depuis plusieurs années. Une ligne de conduite pour ne pas « l'enfermer dans quelque chose de prédéfini », étaye l'avocate.

Reçue au concours de la Conférence du stage qu'elle avait préparé en 2015, elle avait dans ce cadre assuré la défense de l'ancien militaire Erwan Guillard, parti faire le djihad en Syrie et condamné à 11 ans de réclusion criminelle en appel en 2019.

Elle était aussi intervenue dans le dossier de l'attentat perpétré le 14 juillet 2016 à Nice. Une incursion qui s'était soldée par un « sentiment d'impuissance » après le suicide en prison de son client, en 2019.Dans le cadre du procès l'avocate, qui a prêté serment en 2016, sera aussi épaulée par Me Martin Vettes, âgé de 32 ans.

Jean-Louis Périès, un président expérimenté.

A l'inverse, le magistrat qui a été choisi pour présider le procès historique est très expérimenté. A 65 ans, Jean-Louis Périès vivra même son dernier procès avant la retraite. Il s'y prépare depuis près d'un an et demi. Jean-Louis Périès sera épaulé par deux autres présidents d'assises pour le procès : la première assesseure Frédérique Aline et la magistrate honoraire Xavière Siméoni.

Trois avocats généraux représenteront l'accusation, portée par le parquet national antiterroriste : Camille Hennetier, Nicolas Le Bris et Nicolas Braconnay




Garett Skyport pour DayNewsWorld

 FRANCE LES POLICIERS POURRONT PRENDRE LE  TRAIN GRATUITEMENT 

La promesse de Gérald Darmanin, formulée fin mars lors d’un déplacement à Thionville, va devenir réalité. La gratuité des transports sur le réseau SNCF pour les policiers en service actif relevant de la Direction Générale de la Police Nationale a été actée ce vendredi et sera appliquée dès 2022.

« Gratuité des transports : conformément à la demande de l’Unsa Police avant l’ouverture du Beauvau de la sécurité, le ministre de l’Intérieur confirme la mise en place du dispositif au 1er janvier 2022 », a tweeté vendredi ce syndicat.

Le ministre de l’Intérieur en fera l’annonce officielle lundi aux syndicats de policiers.

En contrepartie de la sécurisation des trains

Mais pour bénéficier de la gratuité de leurs trajets quotidiens domicile- travail, ils devront se signaler au personnel à bord et porter leur arme pour participer à la « sécurisation des trains ».

Le ministre s’est félicité sur Twitter d’un « partenariat gagnant / gagnant permettant de mieux sécuriser les trains et faciliter la vie de nos policiers ».

Le prix du billet sera pris en charge par le ministère, a-t-on poursuivi de même source.

En contrepartie de la sécurisation, Gérald Darmanin s’est également engagé à dédommager à hauteur de 75% les trajets de loisirs des policiers sur le modèle de la convention qui existe entre la SNCF et le ministère des Armées. Le reste à charge de 25% sera progressivement pris en charge par un système de bon d’achat puis totalement au 1er janvier 2023.

Une mesure sociale aussi

«Enfin une mesure sociale digne de ce nom», salue sur Europe 1 Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance. «C’était acté depuis 2016 mais il a fallu attendre ce ministre de l’Intérieur pour qu’il le mette en application. C’est une avancée historique que nous attendions depuis des décennies», précise le policier. Le ministre de l'Intérieur fait d'une pierre deux coups...

A sept mois de l’élection présidentielle la sécurité de la population deviendrait-elle une priorité pour le gouvernement d'Emmanuel Macron ?




Alize Marion pour DayNewsWorld

CORONAVIRUS

LA FRANCE SUR LE RETOUR A LA VIE NORMALE


En visite mardi 31 août 2021 dans un centre de vaccination mobile d'Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin), Jean Castex s'est voulu optimiste estimant que la France était sur « le bon chemin » d'un retour à la « vie normale ».

« Oui, on est sur le bon chemin car l'on connaît l'origine du bon chemin, c'est la vaccination », a lancé le Premier ministre. Environ 48,5 millions de Français ont reçu au moins une dose à la date de lundi, et 43,9 millions, soit 65,1% de la population, sont considérés comme complètement vaccinés.

La vaccination comme préalable

Le Premier ministre a également estimé que la quatrième vague de Covid-19 était « maîtrisée et contrôlée »Mais il a fait .« Il y a quand même un lien entre le taux d'incidence et le taux de vaccination. On voit que cette quatrième vague - on va parler avec prudence - est maîtrisée on va dire, contrôlée. Nous préparons les rentrées scolaires, universitaires, les vaccinations etc. Donc nous devons rester mobilisés ».

Si en ce qui concerne Ia vaccination, le Premier ministre a une nouvelle fois écarté la mise en place d'une obligation pour tous,. les soignants, par contre, sont concernés et devront avoir reçu au moins une injection au 15 septembre, puis justifier d'une vaccination complète au 15 octobre, pour exercer « La vaccination des soignants, je m'en réjouis beaucoup car elle a fortement progressé », a estimé Jean Castex.

« Donc, la conviction, le sens des responsabilités, restent nos armes privilégiées. »

« Mais je considère qu'il y a encore du travail, il y a encore des populations qui ne sont pas vaccinées et donc qui sont exposées et quelque part qui sont en danger », a insisté le Premier ministre.

Une question de responsabilité collective et individuelle

Ainsi le premier ministre confirme-t-il les propos tenus hier par le président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale , Alain Fischer, qui avait estimé que la France n'était « pas très loin du retour à une vie proche de la normale ». Tout en soulignant qu'il ne pouvait pas « être plus précis » sur la date, « car ça dépend de l'adhésion de la population à la vaccination, du respect des gestes barrières... »

« On n'en est pas encore complètement sorti, c'est une affaire de responsabilité collective et individuelle. », a conclu le successeur d'Edouard Philippe.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

CINQ AFGHANS EXFILTRES EN LIEN

AVEC LES TALIBANS ?

Des talibans auraient profité du chaos régnant dans le pays pour s’infiltrer à bord des vols rapatriant les ressortissants afghans et, ainsi, gagner la France. A peine débarqués sur le sol français, cinq Afghans se sont en effet vu notifier leur placement sous surveillance accrue, dans le cadre de la prévention du terrorisme islamiste.

Les services de renseignement ont identifié ces derniers jours cinq afghans soupçonnés proches du mouvement taliban, parmi lesquels un certain Niangalay S.

Le jeune homme, né en 1995 dans la province de Logar, dans l’est du pays, à moins de cent kilomètres de Kaboul, a pu profiter d’une opération de rapatriement le 18 août à la faveur, souligne une source policière, « de la confusion ambiante qui régnait sur place ».

Transféré de l’ambassade de France à l’aéroport international de Kaboul puis à Abou Dhabi (Emirats arabes unis) par avion militaire gros porteur A400M, il a ensuite pu gagner la France.

Le jeune homme lui-même aurait non seulement admis appartenir au mouvement taliban, mais encore confirmé les éléments recueillis par les services de renseignement, selon lesquels il occupait notamment la fonction de responsable d’un check-point situé non loin de l’ambassade de France, avant de se mêler au flot des réfugiés accueillis dans l’enceinte du bâtiment lors de la chute de la ville.

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a précisé que cette personne avait «très largement aidé à l’évacuation de l’ambassade de France » …

«Devant les difficultés extrêmement fortes de pouvoir faire des enquêtes de sécurité sur les personnes devant être

rapatriées », les autorités françaises « ont accepté d’embarquer cette personne et sa famille », a ajouté le ministre.

A l’arrivée du vol à Abu Dhabi, la Direction générale de la surveillance intérieure (DGSI) « a fait le travail qu’elle n’avait pas pu faire à Kaboul » en menant des entretiens de sécurité, a-t-il expliqué.




Alize Marion pour DayNewsWorld

AFGHANISTAN

 PLUS D'UN MILLIER D'AFGHANS EXFILTRES

 EN FRANCE

Une sixième rotation du pont aérien mis en place par l’armée française pour exfiltrer les Français et certains Afghans de Kaboul tombée aux mains des talibans a permis l’arrivée dimanche soir à Paris de 250 personnes, a annoncé l’État-major.

Pont aérien, opération Apagan

« Ce soir un A330 s’est posé à Paris, en provenance d’Abu Dabi. À son bord, 250 Français et Afghans désormais en sécurité. Un autre A330 se posera dans la nuit, avec 150 personnes », a tweeté l’État-major Français. Le vol arrivé dimanche soir représente la sixième arrivée et celle annoncée sera la septième.

250 Français et Afghans ont été exfiltrés et mis en sécurité dimanche soir grâce au pont aérien entre Kaboul et Paris. Un autre vol avec 150 personnes à bord est attendu

Le pont aérien français, baptisée opération Apagan, transporte les exfiltrés de Kaboul à Abou Dhabi, sur une base militaire française, puis jusqu’à Paris.

Le premier vol arrivant à Paris a ramené mardi 41 personnes, principalement des Français, mercredi 209 personnes, principalement des Afghans, jeudi 206, vendredi une centaine, tout comme samedi.

Deux ministres aux Émirats arabes unis .

Depuis le 15 août, « près de 100 ressortissants français, près de 40 ressortissants de pays partenaires et plus d’un millier d’Afghans » menacés pour avoir travaillé auprès d’institutions et ONG françaises ou en raison de leur engagement dans la société civile afghane ont ainsi rejoint la France via les Émirats, a précisé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian

De nombreuses personnes disant avoir travaillé pour des structures françaises ou des membres de la société civile ont demandé à être exfiltrées, alors que la situation à Kaboul est tendue, l’ambassade s’est repliée sur l’aéroport, cerné d’une foule d’Afghans qui voudrait être exfiltrée.

Les ministres Jean-Yves Le Drian et Florence Parly aux Emirats-Unis

Les ministres français des Affaires étrangères et des Armées sont attendus lundi aux Émirats arabes unis, où ils feront le point sur le dispositif français qui a déjà permis d’évacuer plus de mille Afghans depuis le retour des talibans au pouvoir à Kaboul. Jean-Yves Le Drian et Florence Parly vont se rendre sur la base aérienne 104 d’Al-Dhafra, à 30 kilomètres d’Abou Dhabi, où l’armée de l’Air française a mis en place un pont aérien vers Kaboul, ont annoncé les deux ministères dans un communiqué commun.

Les deux ministres rencontreront « les diplomates, les militaires, les policiers et l’ensemble des personnels qui concourent, dans des conditions extrêmement difficiles, au déroulement des opérations d’évacuation depuis Kaboul ».

Les cas de tous les Afghans qui sollicitent les autorités françaises pour demander à être exfiltrés de leur pays tombé aux mains des talibans sont examinés, a assuré le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

« Plus de 9 Afghans sur 10 obtiennent l’asile et un statut de réfugié »

Depuis la conquête de l’Afghanistan par les Talibans et la déclaration controversée d' Emmanuel Macron sur la nécessité, pour la France, de se « protéger contre les flux migratoires irréguliers », la question de l’accueil des Afghans exilés domine le débat politique national.

Stanislas Guérini, délégué général de La République en marche (LREM) et Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement national (RN), ont ainsi avancé des chiffres similaires.

« Chaque année, ce sont 10.000 Afghans qui demandent l’asile dans notre pays. Plus de 9 sur 10 obtiennent l’asile et un statut de réfugié », avançait le premier, quand le second affirmait :

0« Il y a déjà 10.000 réfugiés afghans par an qui demandent l’asile politique en France, les 4/5e l’obtiennent ». « Il faut donner le droit d’asile à tous ceux qui remplissent les critères, et particulièrement à ceux qui ont travaillé pour notre armée ou avec des ONG françaises, qui sont aujourd’hui en danger », confirme Sylvain Maillard, député de Paris et porte-parole du groupe LREM. « Nous n’avons pas du tout à rougir car nous sommes l’un des pays qui accueillent le plus d’Afghans et qui leur donnent le plus de protection », a souligné l’Elysée ce mardi, alors que depuis 2018, la France a accordé l’asile à environ 90 % des quelque 10.000 demandes d’asile d’Afghans.

Les Afghans exfiltrés pourront effectuer une demande d’asile en France s’ils le souhaitent.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

LES ANTI-PASSE SANITAIRE, UN MOUVEMENT HETEROCLITE ET CONTRADICTOIRE

Les opposants au pass sanitaire et à la vaccination étaient au rendez-vous pour leur sixième week-end de mobilisation, samedi 21 août, avec plus de 220 manifestations recensées par le ministère de l'Intérieur. Ils se sont élancés aux quatre coins du pays en début d'après-mi. Au total, 175 503 personnes ont défilé, annonce la même source, un chiffre en baisse par rapport à la semaine précédente, qui avait mobilisé près de 215 000 manifestants. Vingt personnes ont été interpellées, et un membre des forces de l'ordre a été blessé.

Mais qui sont ces manifestants ?

« Une ultraminorité », assurait le ministre de la santé Olivier Véran vendredi 16 juillet. Une des clés de la réussite de la mobilisation des manifestations contre le passeport sanitaire, tous les samedis dans plusieurs villes, est de réunir des personnes aux motivations diverses, se recoupant ou non : anti-passe sanitaire, anti-vaccins, complotistes et anti-système.

Dans les cortèges se mêlent militants des partis extrêmes, adeptes des médecines douces, complotistes biberonnés aux réseaux sociaux, personnels soignants vent debout contre la vaccination obligatoire ou commerçants excédés. Un mouvement hétéroclite et parfois contradictoire: on peut être anti-passe sans être anti-vaccination. On trouve par exemple des restaurateurs qui manifestent leur mécontentement car le passe sanitaire nuit en partie à leurs revenus. Dans ce mouvement, tout se mélange.

Les ­non-vaccinés voient à 94 % un danger dans un « vaccin sur lequel on manque de recul ». Ils jugent à 88% que le passe sanitaire « est une atteinte aux libertés », et à 89% qu'il y a « d'autres moyens de lutter contre le Covid-19 que la vaccination ».

Les conspirationnistes peuvent dans ce contexte libérer leurs théories les plus folles. Par exemple, les vaccins du Covid-19 sont conçus pour réduire la population mondiale, ou encore pour contrôler les esprits grâce à la 5G ». Les mesures sanitaires restrictives de liberté auraient pour objectif d’imposer un nouvel ordre mondial reposant sur une surveillance généralisée des populations.

Il y a ceux aussi dont la principale motivation n’est pas la crise sanitaire mais l’opposition à la politique d’Emmanuel Macron ou, plus globalement, au « système », c’est-à-dire aux partis de gouvernement. Et les mots pour l'exprimer, violents : pour 43% des sondés, « la France devient une dictature ». Une opinion surtout défendue par les non-vaccinés (82%), les sympathisants LFI (64%) et RN (68%). Apparaissent ainsi des figures habituées de la contestation sociale, comme Jérôme Rodrigues, Eric Drouet ou Maxime Nicolle, tous trois anciens leaders du mouvement des gilets jaunes. Mais aussi les ennemis indéfectibles du système. Qu’ils soient d’extrême gauche, libertaires de la mouvance « antifa » ou militants du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Ou qu’ils soient d’extrême droite, des chrétiens intégristes de Civitas aux divers groupuscules néofascistes, souvent en ravivant un complotisme antisémite. Leur cohabitation est parfois émaillée de tensions voire de violences comme on l'a vu à Nantes, à Montpellier ou à Metz.

Face à cette minorité bruyante 72% des Français plébiscitent la vaccination et près de 46 millions ont reçu au moins une dose.

L'opinion soutient aussi majoritairement le passe sanitaire, à 57%. D'ailleurs, 60% des sondés le voient comme « une façon de responsabiliser ceux qui ne veulent pas se vacciner ».




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

COVID LE TRI DES PATIENTS ATTEINTS DU VARIANT DELTA EN GUADELOUPE

Depuis plusieurs semaines, les Antilles, dont la situation sanitaire est jugée « d'extrêmement grave » par le ministre des Outre-mer Sébastien Lecournu, subissent de plein fouet les effets de la quatrième vague de Covid-19.

Un tri des patients

La Guadeloupe et la Martinique sont aujourd'hui les départements les plus touchés dans le pays. Pour faire face à cette situation, un tri des patients à l'entrée de l'hôpital et au niveau de l'admission en service de réanimation serait effectué en Guadeloupe, selon une source du Courrier Picard.

Ce tri en service de réanimation s'opérerait à partir de 50 ans et depuis ce lundi. « Les malades au-dessus de 50 ans et ceux en dessous ayant au moins un facteur de comorbidité ne sont plus intubés, confient au quotidien deux infirmières du CH de Dunkerque, envoyées en renfort à l'hôpital de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe la semaine dernière. La perte humaine sera énorme malgré toutes les bonnes intentions. Plus les jours passent, plus on se rend compte que la situation est catastrophique ! Les gens meurent dans les couloirs faute de place ».

L'information a été confirmée par le quotidien L'Echo de la Lys, dans les colonnes duquel une infirmière a confié « qu'aujourd'hui, ne pas être admis en réanimation c’est possible si vous n’avez pas 50 ans. On recule encore une fois. Les plus de 50 ans ne reçoivent malheureusement pas les soins auxquels ils pourraient prétendre ».

De nouveaux renforts de soignants venant de la métropole

Face à la dégradation de la situation sanitaire aux Antilles, de nouveaux renforts de soignants vont être envoyés vendredi en Guadeloupe et en Martinique, d’où une dizaine de malades devraient être évacués vers la métropole dans les prochains jours, a indiqué le ministère de la Santé, ce mercredi.

Le pont aérien se poursuit pour soulager les hôpitaux antillais saturés par les cas de coronavirus. « Un peu plus de 120 » soignants sont partis mardi pour la Guadeloupe et la Martinique, et « d’autres renforts arrivent vendredi », toujours « équitablement répartis entre les deux îles », selon le ministère.

Envoi d'oxygène médical

Florence Parly, ministre des Armées, a annoncé lundi un premier voyage du navire Dumont d’Urville de la Marine nationale pour livrer de l’oxygène aux Antilles, frappées de plein fouet par la quatrième vague de l’épidémie. L’acheminement de plus de 100 tonnes d’oxygène médical en Martinique doit permettre de prévenir tout risque de pénurie dans l'île.

Parti le 15 août depuis la Guyane, il « devrait accoster à Fort-de-France le 19 août pour mettre ces stocks d’oxygène à la disposition de l’Agence régionale de santé », indique son communiqué.

Des évacuations qui vont « se renforcer »

Ces professionnels de santé – dont le nombre n’a pas été précisé – doivent assurer « la relève » des 240 médecins, infirmiers et aides-soignants arrivés la semaine dernière. Au CHU de Guadeloupe, 40 % des lits sont désormais occupés par des patients Covid-19, et la morgue est saturée, a indiqué mercredi Gérard Cotellon, le directeur général du CHU. Les 46 lits de réanimation ouverts sont occupés et les urgences enregistrent jusqu’à 80 passages par jour, pour le Covid uniquement. « Tout le monde fait du Covid, même ceux dont la spécialité est loin de ce type de pathologie », a souligné Gérard Cotellon.

De nouvelles évacuations sanitaires vers la métropole sont « en cours d’organisation pour la fin de semaine ou le tout début de semaine prochaine », afin de désengorger les services de réanimation de Pointe-à-Pitre et Fort-de-France. Le ministère envisage le transfert de huit malades par gros-porteur dans le cadre de l’opération « Hippocampe », ainsi que de trois autres patients en jet Falcon, dont « les dates et îles de départ sont en cours de calage ». La directrice générale de l’Agence régionale de santé en Guadeloupe Valérie Denux a indiqué lors d’une conférence de presse que les évacuations sanitaires allaient « se renforcer » dans les semaines à venir.

La vaccination encore trop faible aux Antilles

En début de semaine prochaine, « nous ferons une autre rotation et on va ensuite accélérer les évacuations sanitaires en fonction des besoins car la vague est très forte et nous rattrape », a-t-elle ajouté, anticipant plusieurs évacuations par semaine. Ce dispositif est « plus que nécessaire pour soulager les services du CHU », a relevé Valérie Denux. « Nous avons ouvert 86 lits de réanimation sur tout le territoire et 82 sont occupés. Or, nous avons 5 à 7 entrées par jour ». Entre le 9 et le 15 août, la Guadeloupe a enregistré 7.276 nouveaux cas.

Aux Antilles, la couverture vaccinale est trois fois inférieure à celle de la métropole. Côté vaccination, 32 % des Guadeloupéens de plus de 18 ans ont reçu une première injection, quand seulement 20,9 % ont un parcours vaccinal complet.




Andrew Preston pour DayNewsWorld

CINQUIEME MANIFESTATION

 CONTRE LE PASSE SANITAIRE EN FRANCE

Les opposants au passe sanitaire descendent dans la rue, samedi 14 août 2021, pour un cinquième week-end d’affilée, plus de 200 manifestations étant prévues en France.

Les autorités s’attendent à voir défiler  environ 250 000 manifestants sur l’ensemble du territoire.

Inédite en plein été, la contestation n’en finit plus de grossir. Ils étaient un peu plus de 237 000 la semaine dernière, selon le ministère de l’intérieur, soit plus du double que lors de l’ampleur des débuts du mouvement, à la mi-juillet.

Les manifestants accusent le gouvernement de sous-estimer la protestation anti-passe sanitaire.

Le collectif militant Le Nombre jaune, qui publie sur Facebook un décompte ville par ville, recensait, pour sa part, samedi dernier plus de 415 000 participants au « minimum » en France.

Dans plusieurs villes, le mouvement se présente en ordre dispersé.

Notamment à Paris, où la présence de l’extrême droite empêche jusqu’à présent la création d’un front commun. Trois rassemblements différents y sont encore prévus samedi.




Boby Dean pour DayNewsWorld

 SITUATION SANITAIRE DRAMATIQUE

 DANS LES ANTILLES

En France, la quatrième vague de Covid-19 frappe particulièrement les territoires d’outre-mer. Emmanuel Macron s’est alarmé, mercredi 11 août 2021 en ouvrant un conseil de défense sanitaire, de la « situation dramatique » de l’épidémie dans les Antilles, où « l’augmentation des contaminations se traduit par une explosion des formes graves » de Covid-19.

Outre la flambée des cas de Covid-19 dans les Antilles, le chef de l'Etat a souligné « l'état des lieux préoccupant » en régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse et Occitanie, où le taux d'incidence dépasse les 500 cas pour 100.000 et fait craindre une montée de la pression hospitalière, a-t-il ajouté.

« Un scénario d’urgence est aujourd’hui devant nous », a déclaré le chef de l’Etat lors de ce conseil de défense en visioconférence.

Cette situation « implique la solidarité inconditionnelle de la nation » et offre « la démonstration cruelle » que « la vaccination est le moyen le plus efficace » contre le virus, a-t-il ajouté. Cette flambée des contaminations a en effet une explication : la faible vaccination. En Martinique, 14,8% seulement de la population est totalement vaccinée contre 55,6% sur l'ensemble du territoire national.

« L’objectif, c’est la vaccination de tous les Français », a dit M. Macron, lançant un « appel au civisme et au sens du devoir ».

Il a expliqué "qu 'il faut tenir au moins la cible des 50 millions de vaccinés à la fin du mois d'août », et que

« nous sommes en bonne voie », puisque « 37,8 millions de Français » sont déjà complètement vaccinés.

Le président a aussi confirmé la mise en place, à la rentrée, d’une campagne de rappel vaccinal, avec une troisième dose pour les plus de 80 ans et les personnes particulièrement vulnérables.

Enfin, les collégiens, lycéens et étudiants auront la possibilité de se faire vacciner dans leurs établissements scolaires.




Andrew Preston pour DayNewsWorld

 ASSASSINAT D'UN PRETRE EN VENDEE

EN FRANCE

Le Père Olivier Maire a été découvert mort ce lundi 9 août à Saint-Laurent-sur-Sèvre en Vendée. La commune se situe à une vingtaine de kilomètres au sud de Cholet ont confirmé le diocèse et la gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre.

Gérald Darmanin a annoncé qu'il se rendait sur place via un tweet. « Tout mon soutien aux catholiques de notre pays après le dramatique assassinat d’un prêtre en Vendée. Je me rends sur place. »

Le suspect remis en liberté en juin

Un homme se serait rendu à la gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre. ll s'agirait du sacristain bénévole de nationalité rwandaise, mis en examen pour l'incendie à la cathédrale de Nantes le 18 juillet 2020, rapporte France 3.

Il avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire en juin dernier après plusieurs mois d'incarcération dans l'attente de son procès.

L'auteur présumé sortait d'un séjour en hôpital psychiatrique et était hébergé par la communauté des frères missionnaires Montfortains selon nos confrères.

Les missionnaires montfortains constituent une congrégation présente dans une trentaine de pays, axée sur la charité et l’hospitalité.

La dernière attaque mortelle visant un membre de l’Eglise catholique en France remonte au 29 octobredernier

Brahim Aouissaoui, un Tunisien alors âgé de 21 ans, avait tué au couteau deux fidèles et le sacristain de la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption à Nice .




Carl Delsey pour DayNewsWorld

NAISSANCE DE DEUX PANDAS JUMELLES

AU ZOO DE BEAUVAL EN FRANCE

La famille panda s'agrandit au ZooParc de Beauval après la naissance de jumelles, dans la nuit du dimanche 1er août au lundi 2 août 2021. Les deux petits plantigrades rejoignent dans la fratrie leur grand frère Yuan Meng, né le 4 août 2017.

« Les deux bébés sont roses. Les deux sont en parfaite santé. (...) Ils sont magnifiques », a réagi le président du ZooParc, Rodolphe Delord, depuis le centre de contrôle du Centre de reproduction et de sauvegarde des pandas de Beauval.

« Les dix premiers jours sont la période sensible, mais les deux bébés, deux petites filles a priori, sont solides et Huan Huan a un bien meilleur comportement. Elle a les gestes d'une bonne maman. C'est une chouette naissance », a apprécié le chef vétérinaire du zoo Baptiste Mulot, qui ne pourra déterminer avec certitude le sexe des petits pandas avant quelques jours.

Huan Huan a d'abord donné des premiers signes d'agitation dimanche vers 17 30. Alternant activité et sommeil, elle a finalement perdu les eaux à 00 h 30 avant de donner naissance à ses petits à 01 h 03. Immédiatement, les bébés se sont montrés vifs et ont poussé des cris aigus. Poids conforme pour des bébés pandas.

Mis en couveuse

Une soigneuse du Centre de recherche sur le panda géant de Chengdu, venue spécialement pour les naissances, a réussi à s'emparer de l'un des bébés pandas pour lui prodiguer les soins et le placer en couveuse. Il pesait 149 grammes, un poids « très rassurant » pour un bébé panda.

« Plus ils sont gros, moins ils sont fragiles. Ils sont dans la fourchette haute car ils doivent faire entre 100 et 150 grammes à la naissance », a expliqué le vétérinaire.

La deuxième petite femelle, qui a bénéficié d'un peu plus de temps avec sa génitrice, a été pesée à 128 grammes. Les soigneurs vont maintenant devoir gérer la santé de Huan Huan et procéder à des rotations régulières des bébés auprès de leur mère.

La reproduction du panda est très difficile et la femelle n’est fertile que deux jours par an maximum. Les deux oursons seront élevés par leur mère et les soigneurs en alternance, un ourson à la fois. Ceci pour soulager l’ourse, d’après le président du zoo de Beauval. « Dans la nature, la mère abandonne le plus faible car elle ne peut pas élever deux petits. » .« Ils vont être mis en couveuse et ils vont aller téter leur mère en alternance. Ils vont être surveillés 24 heures sur 24  », a précisé Rodolphe Delord.

Une espèce qui n'est plus « en danger » mais « vulnérable »

Fin mars, les deux pandas géants, Huan Huan et Yuan Zi, l'une des principales attractions de Beauval, avaient tenté de s'accoupler. Une insémination artificielle avait également été réalisée par précaution, la femelle n'étant féconde que 24 à 48 heures par an.

C'est grâce à cette technique que Huan Huan avait donné naissance à ses premiers jumeaux, dont un seul s'était avéré viable. Désormais âgé de 4 ans, le premier panda né en France pèse désormais plus de 100 kilos.

Depuis 2016, les pandas géants ne sont plus « en danger » d'extinction sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Mais l'espèce reste toutefois « vulnérable », alors que 500 pandas vivent en captivité et  2000 à l'état sauvage en Chine.

Statut de trésor national chinois

Longtemps braconné, l’animal est devenu un emblème de la Chine mais aussi celui de la lutte pour la protection de la nature. Il est notamment présent sur le logo du WWF (Fonds mondial pour l’environnement). Depuis de nombreuses années, Pékin offre ou prête des pandas à certains pays, dans un but de préservation ou d’amélioration des relations diplomatiques.

Les jumelles, ainsi que leur grand frère, repartiront en Chine dans quatre ans, conformément à l’accord passé avec le pays. Pour les parents, initialement prêtés pour dix ans en 2012, le zoo  » prolonger l’accord pour dix nouvelles années ». ​Les négociations sont en cours entre les deux pays et passent directement par les chefs d’État, en raison du statut de trésor national chinois du panda et du symbole diplomatique qu’il représente.

Les deux nouveaux-nées du Loir-et-Cher n'auront des noms définitifs que dans 100 jours. Selon la tradition, ils seront choisis par la Première Dame chinoise. Comme un signe que la naissance s'inscrit dans le cadre de la « diplomatie du panda ».




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

LA PROMOTION DU 14 JUILLET 2021

 DE LA LEGION D'HONNEUR

Cette promotion a distingué 467 personnes, à parité: 393 chevaliers, 53 officiers, 17 commandeurs, 2 grands officiers et 2 grand'croix.

Le philosophe Edgar Morin, le skipper Jean Le Cam, le préfet Didier Lallement ou la chorégraphe Carolyn Carlson font partie de la promotion du 14 juillet de la Légion d'honneur qui a été publiée ce mercredi au Journal officiel.

Cette promotion a distingué 467 personnes, à parité: 393 chevaliers, 53 officiers, 17 commandeurs, 2 grands officiers et 2 grand'croix, dont Edgar Morin, qui a fêté le 8 juillet ses 100 ans. Il a été élevé à la dignité de grand'croix, la plus haute distinction de la Légion d'honneur, comme Alain Mérieux, fondateur de l'institut du même nom (biologie industrielle).L'ancien directeur de l'OMC, Pascal Lamy, président d'honneur de l'institut Jacques Delors, a pour sa part été promu grand officier. Le préfet de police de Paris Didier Lallement devient commandeur, parmi les quelque 30% d'acteurs du secteur public (hors santé et enseignement) promus.

Jean-Pierre Pernaut, Harry Roselmack...

Dans le secteur de la culture, la chorégraphe franco-américaine Carolyn Carlson et l'avocat, écrivain et membre de l'Académie française, François Sureau ont reçu le même grade.

L'actrice Laetitia Casta et les journalistes Jean-Pierre Pernaut et Harry Roselmack, deux figures de TF1, ont eux été nommés chevaliers. Le vainqueur du Vendée Globe 2020/2021, Yannick Bestaven, a été nommé au même grade, ainsi que le skipper Jean Le Cam.

Parmi les professionnels de santé, Marcel Lascar, fondateur de SOS médecins, a également reçu la décoration de chevalier.

Une liste de 467 personnalités, honorées en ce mercredi de fête nationale, a été publiée au Journal officiel

La Légion d’honneur est la plus haute distinction française et l’une des plus connues au monde. La promotion du 14 juillet est l’une des deux promotions civiles annuelles de la Légion d’honneur, avec celle du 1er janvier.

Fondée par Napoléon Bonaparte en 1802, la Légion d’honneur compte aujourd’hui 92 000 membres, récompensés pour leurs mérites éminents au service de la nation.




Carl Delsey pour DayNewsWorld


LE GENERAL LECOINTRE CHEF D'ETAT-MAJOR

 DES ARMEES FRANCAISE TIRE SA REVERENCE

L'Elysée a annoncé son départ et la nomination du général Thierry Burkhard, actuel chef d'état-major de l'armée de Terre, avant que le général Lecointre ne le confirme ce dimanche 13 juin lors de l'émission du Grand Jury (RTL/LeFigaro/LCI).

« Le général François Lecointre a soumis il y a plusieurs mois au président de la République sa demande de quitter le service actif après le 14 juillet 2021.

Le président de la République tient à saluer en lui le grand soldat, le chef militaire et le serviteur de l'État », a indiqué la présidence.

Le chef d'état-major des armées commande toutes les opérations militaires de la France et veille au bon fonctionnement de l'institution. Le général Lecointre aurait pu être encore maintenu à son poste. Il ne le souhaitait même si le président lui « a demandé de rester plus longtemps ».

« Préserver les armées »

« Il n'est pas bon qu'un chef d'état-major des armées puisse être exactement aligné sur un mandat présidentiel », a estimé pour sa part François Lecointre. « Il faut à tout prix préserver les armées d'un risque de soupçon sur leur absolue neutralité politique ».

« Je ne souhaitais pas qu'un chef d'État-Major des armées soit associé à un politique (...) Le tuilage garantit une continuité », a-t-il ajouté.

« Vous ne connaissez pas le cœur des armées (...) Le président de la République, par définition, pas plus que n'importe qui de sa génération », a continué François Lecointre.

Des propos qui interviennent alors que deux tribunes de militaires ont provoqué il y a quelques semaines une petite tempête politique, n'épargnant aucun parti et poussant la ministre des Armées Florence Parly à intervenir pour rappeler, elle aussi, l'exigence de neutralité du soldat. Dans la seconde tribune, des cadres supérieurs anonymes dénonçaient ce qu'ils perçoivent comme « la guerre civile (qui) couve » dans le pays.

« Qu'un militaire aille se prévaloir de son grade et engager les armées dans une prise de position qui peut être assimilée à du militantisme politique, ce n'est pas acceptable », a réagi François Lecointre, toujours sur le plateau du Grand Jury (RTL/LeFigaro/LCI) ce dimanche 13 juin 2021.

Une haute fonction « difficile, éprouvante »

Le général Lecointre avait succédé en juillet 2017 à Pierre de Villiers, qui avait démissionné avec fracas sur fond de coupes budgétaires abruptes et de réformes au pas de charge.

Sa haute fonction, qu'il décrit comme un « poste charnière entre le politique et le militaire » est « difficile, éprouvante : elle vous force à une grande honnêteté vis-à-vis des politiques sur les conséquences des décisions, qu'il faut ensuite mettre en œuvre en y adhérant pleinement », confiait-il.

Rwanda, ex-Yougoslavie, Matignon : il affiche un parcours mêlant brillants états de service sur le terrain et solide expérience des coulisses feutrées du pouvoir. Âgé de 59 ans, ce Saint-Cyrien poivre et sel au profil athlétique a été notamment chef du cabinet militaire du Premier ministre, où il avait servi les socialistes Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, puis Édouard Philippe.

Issu de l'infanterie de marine, il a servi en Irak lors de la première guerre du Golfe (1991), à Djibouti (1991-93), en Somalie (1992) ainsi qu'au Rwanda, en plein génocide, dans le cadre de l'opération Turquoise (1994) puis durant la guerre de Yougoslavie (1995).

Héros de la bataille de Vrbanja en Bosnie en mai 1995, où le jeune capitaine s'est battu à la baïonnette pour reprendre le pont aux forces serbes et défendre l'honneur de la France, le général Lecointre aura passé 4 ans à accompagner la « remontée en puissance des armées ».

Des moyens qui ne permettent pas une montée en puissance

A la tête des armées françaises, il a connu une Loi de programmation militaire (LPM) qui a redonné du souffle à la troupe après des années de restrictions budgétaires très dures.

Pour autant, les désaccords ont persisté entre les armées et l'Élysée. Les moyens militaires demeurent limités comparés aux menaces décrites dans la Revue stratégique. Le général Lecointre ne cesse d'agiter le spectre du retour d'un conflit de « haute intensité » face à un adversaire aux moyens aussi performants que ceux de la France.

« La loi de programmation militaire actuelle aujourd'hui vise à consolider ce modèle d'armée complet », confiait-il récemment. Avec ce modèle « complet », les armées conservent, parfois a minima, toutes les compétences. « Elle ne vise pas une montée en puissance ou l'acquisition d'une masse qui permettrait à l'armée de s'engager dans un conflit étatique majeur », ajoutait-il.

ll part aussi alors que le chef de l'Etat vient d'annoncer, après plus de huit ans d'engagement massif, une réduction de la présence militaire française au Sahel, marquée par la fermeture de bases et une réarticulation de la lutte antijihadiste autour d'une « alliance internationale » associant des Européens.

Son successeur Thierry Burkhard devra aussi orchestrer un bouleversement stratégique majeur. "Ca fait plus de dix ans que l'armée s'est concentrée sur la menace du moment qu'était le terrorisme militarisé", expliquait-il en novembre. « L'armée de Terre doit changer d'échelle et se préparer à des conflits plus durs, de haute intensité ».

Un virage qui impose notamment un rajeunissement du parc de blindés et de l'artillerie, mais aussi notamment de l'aviation, des défenses sol-air, de la guerre informationnelle et des drones.

« Un départ qui n’est pas, officiellement du moins, lié à la fin de l’opération Barkhane au Sahel, ni à la récente publication de tribunes de militaires au ton factieux. ». , selon le quotidien le Parisien.




Alize Marion pour DayNewsWorld

ENFIN LA TROISIEME ETAPE DU DECONFINEMENT

EN FRANCE

Le président du Conseil scientifique a néanmoins appelé à maintenir le port du masque en extérieur "au moins jusqu'au 30 juin".

Alors que la situation sanitaire s’améliore en France, le pays doit entrer dans une nouvelle phase du déconfinement ce mercredi 9 juin. Couvre-feu décalé à 23h, réouverture des restaurants avec jauge réduite ou encore pass sanitaire.....

Cette nouvelle étape s’annonce importante, à la fois pour les Français, mais aussi pour le gouvernement.

Une bonne nouvelle enfin à la veille de cette troisième étape du déconfinement.

« La situation est contenue et va dans le bon sens, c'est vrai en France et dans l'ensemble des pays européens », s'est réjoui sur RTL Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, mardi 8 juin.

« On a des chiffres qui ont baissé plus rapidement que nous ne l'avions imaginé. »;

La raison ?

« La dynamique de la vaccination (…), on devrait être à 35-38 millions de vaccinés [avec au moins une dose] au 30 juin, donc c'est la bonne porte de sortie. »

« On devrait, avec cette dynamique de vaccination, avoir un été qui devrait se passer dans des conditions plutôt satisfaisantes », estime donc le président du Conseil scientifique.

L'immunologiste appelle néanmoins à la prudence lors de cette nouvelle phase de déconfinement :

« Jusqu'à maintenant, on était à l'extérieur et on va ouvrir maintenant à l'intérieur et c'est bien là où ça va se jouer », explique Jean-François Delfraissy.

Le 19 mai 2021 présente enfin un début de retour à la vie normale.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

UN ETE TRANQUILLE SANS COVID

SELON L'INSTITUT PASTEUR

Si les chiffres concernant la transmission et l'hospitalisation continuent de baisser et que la vaccination accélère encore, on pourra peut-être passer un été sans reprise épidémique de Covid-19. C'est, en tout cas, une hypothèse de l'institut Pasteur.

L'institut Pasteur s'est parfois montré alarmiste dans ses projections concernant la pandémie. Cette fois, bonne nouvelle, les chercheurs parisiens considèrent que « les conditions sont favorables pour l'été ». Plusieurs scénarios sont tout de même envisagés qui tiennent compte des chiffres en baisse depuis un mois et de l'accélération de la vaccination. L'inconnue reste les effets du déconfinement en cours.

Tenir le rythme jusqu'au 9 juin

« Si l'on réussit à maintenir le rythme actuel de décrue des infections et hospitalisations jusqu'au 9 juin tout en maintenant ou augmentant le rythme de vaccination, on ne s'attend pas à observer cet été de reprise importante de l'épidémie liée au variant B.1.1.7 (le variant anglais, NDLR) », explique l'institut Pasteur. Mais attention, si la baisse observée dans les hôpitaux est stoppée après la réouverture des terrasses, commerces et cinémas, un rebond n’est pas à exclure.

« La taille de ce rebond dépendrait notamment des taux de transmission sur la deuxième moitié de mai et en juin, du rythme de vaccination et des hypothèses sur l'augmentation de transmission du variant B.1.1.7.

Mais l'Institut se veut tout de même rassurant : « Dans tous les scénarios explorés, ce rebond resterait plus petit que la troisième vague. »

Maintenir l'effort de vaccination cet été

« Le passage du rythme de 500 000 doses à 700 000 doses de vaccins distribuées par jour pourrait réduire de façon importante l’intensité de la reprise », écrivent les chercheurs. Actuellement, la campagne de vaccination connaît une véritable accélération mais la barre des 700 000 injections quotidiennes n'a pas encore été atteinte. L'Institut Pasteur tient à souligner que « ces scénarios ne sont pas des prévisions ». Un nouveau variant insensible aux vaccins pourrait par exemple rebattre les cartes.

Par ailleurs, l'été est moins propice au rebond épidémique notamment grâce aux températures, mais une nouvelle vague de contaminations à l'automne n'est pas exclue, insistent les chercheurs qui recommandent de « maintenir l'effort de vaccination cet été ».




Carl Delsey pour DayNewsWorld

MANIFESTATION DE LA POLICE FRANCAISE

DEVANT L'ASSEMBLEE NATIONALE A PARIS

Les policiers, syndicats et politiques de plusieurs sensibilités se sont retrouvés en ce mercredi 19 mai 2021 devant l’Assemblée nationale Française à Paris.

Après une minute de silence observée en hommage aux membres des forces de l’ordre décédés en mission.

Gérald Darmanin a expliqué sa présence dans la manif des policiers :

« C'est une façon de leur dire que je les aime et que je les soutiens ! »

C’est un rassemblement lourd de sens, deux semaines après le meurtre du brigadier Eric Masson à Avignon et à l’approche d’importantes échéances électorales.

Tous les syndicats sont unanimes, des milliers de policiers mais aussi le ministre de l’Intérieur et des politiques de tous bords se sont rassemblés devant l’Assemblée nationale.

Selon les organisateurs, 35 000 personnes se sont réunies.

Ainsi, même Gérald Darmanin s’y est rendu, peu avant 13 heures, une première de mémoire de policiers pour un ministre de l’Intérieur.

Le ministre en a profité pour discuter avec les fonctionnaires de police sur place.

« Il faut nous aider […] le métier est très difficile, on a besoin de vous, il faut qu’on soit protégés […] On part au boulot et on ne sait pas comment on va rentrer, dans quel état… », lui a lancé l’un d’eux, visiblement très ému.

Le ministre Gérald Darmanin lui a répondu :

« Tous les matins je pense à vous […]. Il n’y a aucun doute sur le soutien que je vous porte ».

« Vous envoyez du bois ! », l’a félicité un autre policier.

« Je suis venu comme tous les Français soutenir les policiers, c’est tout », a seulement commenté à l’intention des médias Gérald Darmanin, au milieu de la foule et accompagné du préfet de police de Paris, Didier Lallemant.


« Il faut de la valorisation, de la reconnaissance et du soutien lorsqu’ils sont attaqués »

« Le problème de la police, c’est la justice », s’est par ailleurs insurgé un représentant d’Alliance, alors que le Ministre et garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti a indiqué qu’il envisageait de se rendre à la manifestation.

La mention de son nom a été sifflée par plusieurs des participants. Il a fini par répondre dans l’hémicycle, lors des questions au gouvernement.

« En tant que citoyen j’aurais pu me retrouver dans cette manifestation pour apporter mon soutien aux services de police, commence-t-il.

Ce qui me semble en revanche dangereux pour notre démocratie, c’est que l’on oppose en permanence et à des fins électorales et donc avec un certain cynisme, la justice et la police.

Les policiers, les magistrats de ce pays sont dans la même barque républicaine (...) J’affirme que sur le terrain magistrats et policiers travaillent ensemble. »

Certains manifestants sont apparus dans la manifestation le visage masqué, avec des larmes de sang, portant un cercueil.

Puis, un peu plus tard en ce début d’après-midi, une minute de silence a été respectée, là aussi en hommage à leurs collègues décédés en service, suivie d’applaudissements.

L’événement s’est terminé par une interprétation de l’hymne national par la chanteuse lyrique Chloé Chaume.

« J’apporte mon soutien aux policiers et gendarmes chaque jour depuis que je suis ministre de l’Intérieur et même avant, en tant que maire de Tourcoing, s’était justifié ce mercredi sur France Inter le ministre de l’Intérieur quant à sa présence à la manifestation. J’ai eu l’occasion de voir que ce sont des gens courageux, […] qui sont particulièrement la victime d’une société de plus en plus violente »., estime Gérald Darmanin

Pour le ministre Gérald Darmanin, qui évoque les « deux assassinats » de Stéphanie Montfermé à Rambouillet et d’Eric Masson à Avignon, les policiers

« sont marqués par le deuil, l’émotion et la colère. »

« Je vais leur dire que nous les aimons », a-t-il aussi clamé, ajoutant :

« C’est mon travail, mon métier, ma façon de les soutenir que d’être avec eux ».

Avant 11 heures ce mercredi, les premiers manifestants se sont retrouvés devant l’Assemblée nationale. Les organisations syndicales ont érigé un podium, où se sont succédés plusieurs interlocuteurs non politiques, devant une large bannière avec l’inscription « Payés pour servir, pas pour mourir ».

Vers 13 heures, la foule s’était largement densifiée, avec de nombreux drapeaux de syndicats flottant au milieu.

Les syndicats réclament « la mise en œuvre de peines minimales »

Les syndicats ont décidé d’organiser ce rassemblement deux semaines jour pour jour après le meurtre d’Eric Masson, tué sur un point de deal à Avignon.

Un drame qui a ébranlé la police, déjà marquée par l’assassinat le 23 avril de Stéphanie Monfermé, agente administrative au commissariat de Rambouillet (Yvelines), par un Tunisien qui se serait radicalisé.

Selon les responsables syndicaux, beaucoup de policiers « en colère » et « écœurés » voient dans la mort du brigadier lors de cette banale intervention un symbole des violences répétées à leur encontre, qui nécessitent une « réponse pénale » plus ferme.

Le Premier ministre Jean Castex s’est notamment engagé à étendre à trente ans la période de sûreté pour les personnes condamnées à perpétuité pour un crime contre un policier ou un gendarme.

Et à limiter strictement les possibilités de réduction des peines pour ceux qui s’attaquent aux forces de l’ordre.

Mais les syndicats déplorent que leur « revendication la plus importante », « la mise en œuvre de peines minimales » (aussi appelées peines planchers) pour « les agresseurs des forces de l’ordre », n’ait pas été « prise en compte ».

De toute évidence le gouvernement Français va devoir prendre tres vite des mesures pour résoudre un problème grandissant !!




Alize Marion pour DayNewsWorld

ENFIN  LA VACCINATION ANTI COVID

OUVERTE A TOUS A PARTIR DU 12 MAI 2021

En visite dans un nouveau centre de vaccination parisien, le chef d'État a par ailleurs annoncé que l'âge d'accès au vaccin sera abaissé aux plus de 50 ans à partir du 10 mai.Tous les plus de 50 ans pourront se faire vacciner dès le 10 mai, au lieu du 15, et les doses disponibles en fin de journée seront ouvertes à tous le lendemain «sans limite d'âge», a annoncé jeudi 6 mai Emmanuel Macron, afin d'accélérer la campagne vaccinale contre le Covid-19.

«Nous ne voulons pas gâcher quelque dose que ce soit», donc «à partir de mercredi 12, vous pourrez regarder la veille sur le site s'il y a des doses disponibles le lendemain à l'endroit où vous êtes et des rendez-vous qui ne sont pas pris» et ces rendez-vous disponibles seront ouverts «sans limite d'âge», a expliqué le chef de l'Etat en inaugurant le premier grand vaccinodrome parisien, Porte de Versailles à Paris.

Jusqu'ici à Paris «il n'y a pas eu de gâchis, toutes les doses ont été utilisées dans les centres, mais on veut optimiser et être sûrs que toutes les doses sont pleinement utilisées», a-t-il ajouté, précisant que «c'est un dispositif exceptionnel».Quand aux plus de 50 ans, pour lesquels la date d'ouverture de la vaccination a été avancée de 5 jours, ils pourront prendre rendez-vous dès vendredi 7 mai.

«L'objectif, évidemment, c'est de continuer à marche forcée d'avancer», a insisté Emmanuel Macron, en réaffirmant l'objectif d'atteindre 30 millions de vaccinés le 15 juin. Le gouvernement s'est fixé comme objectif d'atteindre la barre des 20 millions de premières doses injectées au 15 mai, puis des 30 millions un mois plus tard. Mardi, 16,4 millions de personnes avaient reçu au moins une dose et 7,3 millions ont reçu deux doses.

La France attend plus de flacons des quatre vaccins autorisés en mai (4,5 millions de doses par semaine) et en juin (6,9 millions hebdomadaires).




Boby Dean pour DayNewsWorld

LE BICENTENAIRE DE LA MORT DE NAPOLEON

Sur fond de bataille mémorielle, le président français, Emmanuel Macron, commémore, mercredi, aux Invalides, les 200 ans de la mort de l'Empereur Napoléon, une figure historique toujours contestée.

Le 5 mai 1821, à 17 h 49, Napoléon Bonaparte rend son dernier souffle à Sainte-Hélène, une île située en plein cœur de l’Atlantique sud. L’ex-empereur des Français s’éteint après une longue nuit d’agonie et de délire, durant laquelle une tempête balaie ce territoire du bout du monde.

Dès le lendemain, une autopsie est réalisée, à la suite des demandes du défunt. Antomarchi, le médecin personnel de Napoléon, assisté de sept confrères anglais, procèdent à l’étude des entrailles du vainqueur d’Austerlitz.

Tous s’accordent pour affirmer que la mort de Napoléon est d’origine naturelle, il serait décédé des conséquences d’un ulcère perforé à l’estomac.

Deux cents ans plus tard, Emmanuel Macron déposera mercredi après-midi une gerbe au pied de son tombeau, sous la majestueuse coupole des Invalides. Juste avant, le chef de l'État prononcera un discours à l'Institut de France pour « regarder en face » cet « être complexe » qu'était Napoléon, en n'étant « ni dans l'hagiographie, ni dans le déni, ni dans la repentance », indique l'Élysée.

Cette « figure majeure de l’Histoire » est « contestée depuis toujours », rappelle l'Institut. Et elle continue à enflammer les débats entre ses défenseurs, qui célèbrent le stratège militaire et l'initiateur de « l'État moderne », et ses critiques, qui l'accusent d'avoir provoqué des centaines de milliers de morts lors de ses campagnes militaires et d'avoir rétabli l'esclavage poussé par les pressions économiques et politiques de son époque.

Le chef de l'État devrait saluer en Napoléon l'organisateur de l'État moderne avec la création du Code civil, des lycées, de la Cour des Comptes, du Conseil d’État ou des préfets...Face à un héritage aussi controversé, les chefs de l'État se sont gardés de prendre position sur Napoléon depuis que Georges Pompidou a célébré en 1969 le bicentenaire de sa naissance à Ajaccio, sa ville natale.

« Il n'est pas de nom plus glorieux que celui de Napoléon. Parti de rien, démuni de tout, il a tout obtenu  », avait résumé le président gaulliste.




 Abby Shelcore pour DayNewsWorld

LE DECONFINEMENT ACTE TROIS

OU VIVRE AVEC LE COVID-19

Déconfinement, acte 3 : il se fera en 4 étapes, s’étalant jusqu’au 30 juin sous réserve de l’évolution de la situation sanitaire dans chaque département. Après la levée des restrictions de déplacement le 3 mai 2021, les terrasses, les lieux culturels et les commerces rouvriront le 19 mai, si le taux d’incidence le permet. Et il faudra attendre la fin du mois de juin pour retrouver une vie (presque) normale. En entamant le déconfinement du pays alors que l’épidémie est encore à un niveau relativement élevé, le chef de l’Etat fait le pari d’un "agenda positif".

Alors qu'il y a un peu plus d’un an, Emmanuel Macron avait déclaré la « guerre » au Covid-19, le chef de l’Etat s’est enfin résolu à « vivre avec » son « ennemi », sans l’éradiquer tout à fait.

Le président a assumé cette stratégie visant à laisser circuler le virus à un niveau relativement élevé, tout en espérant que le respect des gestes barrières et l’avancée de la vaccination éviteront une situation hors de contrôle.

« Le choix de la raison »

Des précautions ont été prises et des « freins » peuvent être activés dans les territoires où le virus circulerait trop mais la légère baisse observée ces derniers jours, tant dans le taux d’incidence de la maladie que dans le taux d’occupation des services de réanimation, dégage l’horizon. « Tout ça est un mélange d’humilité, de pragmatisme et de détermination. Il faudra voir dans quinze jours si la baisse a perduré et dans quelle proportion. Il faut aussi que l’accélération de la vaccination se maintienne voire s’accentue », signale un proche du chef de l’Etat. Sur ce dernier point, « on tiendra nos objectifs », a assuré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

Possibles « freins d’urgence »

« C’est un calendrier qui est prudent et pragmatique, qui est fait avec du bon sens et surtout qui tient compte du fait que les Français ont envie de reprendre une vie de plus en plus normale, et ça il faut l’entendre » après « plus d’un an avec des restrictions », faisait déjà valoir Gabriel Attal vendredi, lors d’un point presse.

Evoquant les « freins d’urgence » cités par Emmanuel Macron en cas de reprise de l’épidémie localement, il a expliqué qu’atteindre l’un des trois critères (plus de 400 infections pour 100.000 habitants, augmentation « très brutale » de ce taux, « menace de saturation des services de réanimation ») déclenchera une « discussion au niveau local avec les élus, les représentants de l’Etat - préfet, ARS) ». « On regardera et si on considère qu’il y a un risque, on tirera sur le frein ».

Alors que l’opposition accuse l’exécutif d’effectuer un nouveau « pari » sanitaire, Gabriel Attal a à nouveau défendu dimanche 2 mai 2021, sur Europe 1, le déconfinement promis par Emmanuel Macron.

Pourtant, les chiffres de l’épidémie ne sont pas au beau fixe. Pour Raphaël Haddad, spécialiste de la communication politique et fondateur de l’agence Mots-Clés, avoir avancé une date précise de déconfinement est « une maladresse inédite depuis le début de la crise ».En novembre, l’exécutif avait fixé à 5 000 nouveaux cas quotidiens la condition du déconfinement. Fin avril, plus de 25 000 cas sont recensés par jour et pourtant les restrictions vont commencer à être levées.

Un déconfinement à l’aveugle ou un nouveau pari sanitaire ?

« Il n’y a pas de chiffre annoncé car on sait qu’ils ne seront pas tenus . »

Pour lever les restrictions, cette fois-ci donc, pas d’objectif en termes de circulation virale. Cette décision est contestée par l’épidémiologiste Dominique Costagliola. « Lever des mesures sans expliquer sur quels déterminants on se base n’est pas rationnel. Cela permet de décider n’importe quoi, n’importe comment », s’agace-t-elle Cette absence d’objectifs épidémiologiques témoigne d’une volonté de l’exécutif « d’optimiser simultanément les impacts du confinement sur la situation sanitaire et socio-économique », estime pour sa part Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l’université de Montpellier.

« En s’affranchissant d’objectifs de déconfinement, l’exécutif fait un compromis entre l’efficacité et la durée du confinement. C’est pourtant tout l’enjeu des objectifs : dire où on veut aller. Sans cela, le confinement ne joue plus son rôle de contrôle de l’épidémie à long terme. »

« Fixé arbitrairement », ce chiffre de 5 000 contaminations quotidiennes devait permettre « un traçage efficient » des malades explique à « l’Obs » Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches. « Aujourd’hui, il n’y a pas de chiffre annoncé car on sait qu’ils ne seront pas tenus », ajoute-t-il. Autre raison selon lui : « Nous avons tiré un trait sur le tracing, impossible si le nombre de cas est trop élevé et qu’il n’est pas automatisé. »

Alors ne pas afficher d’objectif quantifiable serait-il un moyen de s’affranchir des indicateurs épidémiologiques ?

Si aucun chiffre n’a été donné, c’est le signe que l’exécutif ne compte pas sur ce confinement pour faire disparaître le virus. Lors de sa dernière allocution, le 31 mars, Emmanuel Macron lui-même avait expliqué que « la sortie de crise se dessine enfin grâce à la vaccination ».

La saturation hospitalière, critère dominant

En effet, Benjamin Davido estime que c’est cet autre objectif qui a pris la main : « Je ne crois pas que cela laisse au gouvernement une marge de manœuvre très importante. Si la tension hospitalière ne va pas dans le bon sens, l’exécutif ne pourra pas déconfiner comme prévu. »

Lever les restrictions mi-mai, un objectif réaliste ?

Si l’objectif était de revenir à 5 000 nouvelles contaminations quotidiennes d’ici le 15 mai, « il ne serait pas atteint », explique Pascal Crépey, épidémiologiste et biostatisticien à l’École des Hautes Etudes de Santé publique. Selon lui, à cette période, nous serons encore certainement sur un plateau haut, « ce qui va diminuer la marge de manœuvre du gouvernement ». Du même avis, Mircea Sofonea estime que rouvrir le pays est possible, « si le couvre-feu est maintenu : on peut se permettre certaines réouvertures, mais pas tout ».

Le déconfinement de la France peut paraître insensé pour certains au regard des indicateurs sanitaires. Mais il n'y aurait pas que la santé dans la vie...contrairement à ce que l'on croyait il y a un an.

« A partir du 19 mai, des étapes successives vont nous conduire ensemble à définir un nouveau modèle de croissance et de prospérité », s’est avancé Emmanuel Macron, samedi 1er mai 2021, lors de la traditionnelle cérémonie du muguet à l’Elysée.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

PERENNISER DES MESURES CONTENUES DANS LA LOI ANTITERRORISTE DE 2017 EN FRANCE

Un projet de loi visant à « pérenniser » des mesures contenues dans la loi antiterroriste de 2017 et la loi renseignement de 2015 va être présenté mercredi en Conseil des ministres, a-t-on appris samedi de source proche de l’exécutif. Gérald Darmanin présentera mercredi un projet de loi pour renforcer les moyens de lutte contre le terrorisme. Un texte - prévu depuis plusieurs semaines - mais qui survient dans un contexte marqué par l'attentat de Rambouillet.

« La volonté c’est de pérenniser les dispositifs actuels des deux lois au sein d’une même loi », a-t-on précisé de même source. Le texte, qui sera déposé moins d’une semaine après l’attaque mortelle au commissariat de Rambouillet (Yvelines), est en préparation depuis plusieurs semaines, a-t-on souligné. La loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme (Silt) de Gérard Collomb avait été adoptée en octobre 2017 pour prendre le relais de l’état d’urgence mis en place après les attentats de novembre 2015.

Trois ans d'expérimentation

Ce texte a permis d’expérimenter pendant trois ans dans le droit commun des mesures de lutte contre le terrorisme, très contestées par les défenseurs des libertés publiques, comme les « visites domiciliaires » - ex-perquisitions administratives -, les mesures individuelles de contrôle (Micas), l’instauration de périmètre de sécurité et la fermeture de lieux de culte.

Ces mesures controversées ont été prorogées en décembre 2020 par le Parlement jusqu’au 31 juillet 2021, date butoir pour l’adoption du nouveau projet de loi.

Analyse des communications

Selon le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin,interrogé par le Journal du Dimanche, ce texte doit permettre à la France « d'être plus efficace » en s'aventurant davantage sur « le terrain de la technologie qu’utilisent les terroristes ». À ce titre, le projet législatif « prévoit d’actualiser et de pérenniser le recours aux algorithmes, c’est à dire le traitement automatique des données de connexion, par la DGSI ». « Toutes les grandes entreprises utilisent des algorithmes. Et il n’y aurait que l’Etat qui ne pourrait pas les utiliser ? », s'interroge le ministre qui rejette un empiétement excessif sur les libertés individuelles. Cette technique, déjà expérimentée dans la loi renseignement de 2015 permet d'analyser des communications échangées au sein du réseau d'un opérateur pour détecter les menaces.

Le coordonnateur national du renseignement Laurent Nuñez a souligné samedi sur BFMTV « l’importance de cette technique avec des individus de plus en plus isolés dont les seules traces sont les traces numériques ». « Les signes de radicalisation qu’ils donnent à voir sont très faibles donc ça devient très compliqué pour les services de renseignement de détecter ce genre de profil », a-t-il ajouté.

Deux ans de suivi pour les terroristes sortant de prison

Autre grand axe de ce nouveau texte : le suivi des terroristes après leur sortie de prison. Ainsi, "les mesures de contrainte administrative qui visent les personnes condamnées pour des faits de terrorisme à leur sortie de prison pourront aller jusqu’à deux ans", indique Gérald Darmanin. Par ailleurs, le projet du ministre de l'Intérieur vise un renforcement de la prévention avec notamment le « suivi socio-psychiatrique des personnes potentiellement dangereuses ».

Endeuillée après une énième attaque, la France veut donc durcir la loi sécuritaire en musclant l'arsenal français antiterroriste.

C'est en tout cas le souhait du ministre de l'Intérieur qui s'est par ailleurs félicité des 36 projets d'attentats déjoués par les services de renseignements depuis 2017.




Alize Marion pour DayNewsWorld

ATTAQUE TERRORISTE A RAMBOUILLET

 UNE MERE DE 2 ENFANTS EGORGEE DANS UN COMMISSARIAT

Une fonctionnaire de police de 49 ans a perdu la vie ce vendredi à Rambouillet. Un homme, qui serait de nationalité tunisienne, lui a porté deux coups de couteau à la gorge. Il a également perdu la vie.

D'après les premiers éléments de l'enquête, la fonctionnaire administrative, âgée de 49 ans, a reçu deux coups de couteau à la gorge dans le sas du commissariat. Elle est décédée des suites de ses blessures. La victime se prénommait Stéphanie, elle travaillait à Rambouillet (Yvelines) depuis 28 ans et était mère de deux filles, âgées de 18 et 13 ans.

Le parquet national antiterroriste a annoncé ouvrir une enquête « de flagrance des chefs d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste ". Elle a été confiée à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

L'homme de 36 ans serait de nationalité tunisienne selon les premiers éléments de l'enquête. Il est décédé des suites de ses blessures après des tirs de riposte d'un policier. Selon une source judiciaire, trois personnes de l'entourage de l'assaillant sont actuellement en garde à vue.- Selon le procureur antiterroriste, l'assaillant a repéré les lieux peu de temps avant l'attaque.

L'assaillant a crié "Allah Akbar" dans le sas du commissariat, selon les collègues de la victime. Une opération de police était en cours à son domicile à Rambouillet, en fin d'après-midi ainsi que dans le Val-de-Marne là où l'assaillant avait été hébergé avant de s’installer dans les Yvelines.

Ce dimanche 25 avril 2021 ce que l'on sait sur l 'attaque

Le procureur du parquet national anti-terroriste a donné une conférence de presse pour faire le point sur l'enquête après l'attaque au couteau à Rambouillet.

Selon le téléphone retrouvé sur les lieux du crime, l'agresseur a consulté des vidéos « glorifiant le martyre et le jihad immédiatement avant son acte ». Un coran a également été retrouvé dans ses effets personnels.

L'assaillant était, comme pressenti, « inconnu des services de renseignement »

Sa page Facebook montrait pourtant un basculement, depuis l’automne, dans une idéologie violente et radicale. « Respectez Mohamed prophète de Dieu », poste-t-il après l’assassinat de Samuel Paty. Il s’agit du sixième attentat, depuis 2019, commis par un individu passé sous les radars du renseignement.

Cinq personnes en garde à vue

Selon Jean-François Ricard, procureur anti-terroriste, cinq personnes se trouvent actuellement en garde à vue dans le cadre de l'enquête après l'attentat au couteau à Rambouillet. Ce dimanche, « une cinquième mesure de garde à vue a été ordonnée pour un autre cousin" de l'auteur des faits, a-t-il précisé.

17ème action contre les forces de l'ordre depuis 2014

Selon Jean-François Ricard, procureur anti-terroriste, l'attentat de Rambouillet constitue la 17ème action terroriste islamiste en France contre les forces de l'ordre depuis 2014.

Cela démontre que policiers et gendarmes constituent des « cibles privilégiées des terroristes ».

Un débat sur l'immigration

Ce drame alimente un débat à vif sur l’immigration, après les trois derniers attentats ​: la décapitation de Samuel Paty par un Tchétchène réfugié ​​; l’attaque près des anciens locaux de Charlie Hebdo par un Pakistanais sous statut de mineur étranger isolé ; le triple assassinat à la basilique de Nice par un jeune Tunisien débarqué deux jours plus tôt.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

COVID-19 LA STRATEGIE DU PRIME BOOST AVEC ASTRAZENECA ?

Quelle deuxième dose faut-il administrer aux 500.000 Français de moins de 55 ans qui ont déjà reçu une première injection du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19? Dans un avis émis ce vendredi 9 avril, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande d’utiliser un schéma vaccinal mixte (ou « prime boost ») depuis qu’AstraZeneca est déconseillé aux jeunes, en raison d’un risque supérieur de thrombose, un effet secondaire très rare mais potentiellement grave.

Cette stratégie, qui consiste à utiliser un autre vaccin en guise de rappel, va être déployée pour la première fois sur le territoire français pour permettre aux personnes qui ont reçu une première dose d’AstraZeneca de bénéficier d’une protection immunitaire forte tout en évitant tout risque de thrombose.

Changer de vaccin entre les deux doses

Recourir à une plateforme vaccinale différente, c’est à dire changer de vaccin entre les deux injections est un dispositif très peu utilisé jusqu’à présent chez l’homme, mais très intéressant et sans risque supplémentaire d’effets secondaires », a expliqué la professeure Élisabeth Bouvet, la présidente de la commission technique des vaccinations de la HAS.

Si la HAS recommande de vacciner ainsi, c’est parce que la réaction immunitaire déclenchée par la première dose d’AstraZeneca diminue après trois mois, il faut donc la stimuler après ce laps de temps. La HAS considère que cette stimulation peut être faite par un autre vaccin du moment qu’il provoque lui aussi une immunité, qu’il est autorisé, sûr et disponible sur le marché. Pour le moment, seuls Pfizer et Moderna répondent à ces critères.

Deux doses, deux technologies, sans aucun risque que ce cocktail augmente les effets secondaires, assure la Haute Autorité de Santé qui estime que varier les vaccins pourrait même conduire à une meilleure efficacité. La combinaison de vaccin est une piste explorée dans de nombreux pays notamment au Royaume-Uni avec l’étude Com-Cov.

Le schéma vaccinal mixte est une stratégie prometteuse, en développement notamment pour combattre la grippe, le sida ou l’hépatite B. Dans le cadre du Covid-19, le vaccin russe Spoutnik V repose sur un principe quasiment identique, le vecteur viral n’est pas le même pour la première et la deuxième dose.

Une stratégie salutaire ?

Si les données préliminaires et les éléments théoriques laissent penser que la stratégie du « prime boost » est salutaire, des études lancées par l’Agence Nationale de Sûreté du Médicament doivent préciser la durée et le niveau de protection ainsi obtenu. Selon le médecin et journaliste Damien Mascret sur le plateau du 19/20 de France 3, vendredi, la théorie dit que « l’essentiel, c’est d’avoir restimulé la mémoire immunitaire ». Mais dans la pratique, aucune expérimentation ne prouve que l’efficacité obtenue avec deux doses d’AstraZeneca sera la même que celle obtenue avec une dose d’AstraZeneca et une dose d’un vaccin ARN. « C’est toute la différence entre la théorie et l’expérience », estime le spécialiste.

L’OMS dans l’attente de données

Faute de données, l’OMS a déclaré qu’elle ne pouvait donc pas faire de recommandations.

L’OMS a réitéré vendredi qu’elle ne pouvait, faute de « données adéquates », faire de recommandation sur un changement de vaccin anti-Covid entre deux doses, quelques heures après la décision du régulateur français.




Boby Dean pour DayNewsWorld

QUID DES ANNONCES D'EMMANUEL MACRON ?

"Des décisions ont été actées " pendant le conseil de défense sanitaire a annoncé le porte-parole du gouvernement. Emmanuel Macron les présentera aux Français ce mercredi soir.

Que va annoncer Emmanuel Macron ce mercredi soir lors de son allocution ?

Les vacances de printemps seront-elles avancées ?

Les mesures de freinage étendues à d’autres départements ?

Le chef de l’État a vraisemblablement tranché et l’annoncera aux Français à 20 heures.

5 000 patients en réanimation

Alors que plus de 5 000 patients sont en réanimation, les Français sont suspendus à ses arbitrages, après un Conseil de défense au cours duquel « des décisions ont été actées », selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Ces mesures, qui visent à « voir la lumière au bout du tunnel » selon lui, devraient être en partie « nationales » et concerner notamment « l’école, les déplacements et la vaccination », a indiqué une source gouvernementale.

« La France ne refusera pas un malade »Signe de l’importance de ces annonces, le Premier ministre Jean Castex prononcera jeudi une déclaration, qui sera suivie d’un débat et d’un vote devant les deux chambres du Parlement « sur l’évolution de la situation sanitaire ».

« Nous avons des semaines difficiles devant nous », a insisté Gabriel Attal, en précisant que les nouvelles mesures tiennent compte « de la dynamique de l’épidémie » mais aussi de leurs conséquences « sur le moral de nos compatriotes, sur l’éducation de nos enfants et sur l’activité dans notre pays ». « Mais le facteur clé de nos décisions reste la situation de nos hôpitaux », a-t-il ajouté avant d’écarter tout tri des patients : « Une chose est claire : la France ne refusera pas un malade, le tri des patients n’est pas une option et ne sera jamais une option ».

Du côté des professionnels de santé: le reconfinement

Du côté des professionnels de santé, l’appel se fait aussi de plus en plus pressant. Le conseil national de l’ordre des médecins et la Fédération hospitalière de France ont tous deux appelé à prendre des mesures strictes. Selon l’ordre des médecins, il faut un « vrai reconfinement partout où c’est nécessaire », la France ayant « perdu le contrôle de l’épidémie » de Covid-19.

Le conseil d’administration de la Fédération hospitalière de France (FHF) appelle, quant à lui, « à l’unanimité » à un « confinement strict ». « Les projections indiquent qu’une dégradation très forte de la situation hospitalière est à attendre à court terme, qui sera d’autant plus importante sans nouvelle mesure suffisante de freinage de l’épidémie », affirme la FHF. Elle s’inquiète aussi des déprogrammations en cascade rendues nécessaires par l’afflux de malades du Covid-19, qui ne pourront perdurer « sans conséquences majeures sur la santé publique ».

Enfin, la fédération des hôpitaux publics demande « l’accélération la plus forte de la vaccination », seule capable d’« endiguer définitivement l’épidémie ».

« En attendant que nous soyons massivement vaccinés, partout où la situation est grave, il faut nous confiner », écrit le président du conseil de l’ordre (CNOM), Patrick Bouet, dans une lettre ouverte publiée, mercredi, par le journal Libération et adressée à Emmanuel Macron.

« Il y a eu des erreurs probablement »

« On a toujours regardé avec lucidité et humilité la gestion de cette épidémie. Il y a des choses qui ont été réussies. Il y a des points qui l’ont moins été. Il y a eu des erreurs probablement. Je crois que l’important, c’est de le reconnaître », a déclaré le représentant du gouvernement interrogé à ce sujet à l’issue du conseil des ministres.

Gabriel Attal a fait valoir « la cohérence » de l’action du gouvernement depuis un an, « le fait d’avoir refusé depuis le début de cette crise de mettre notre hôpital en situation de trier les malades, le fait de continuer à accélérer notre campagne de vaccination, qui nous permet d’avoir une lumière au bout du tunnel ».

Une nouvelle fois, les Français sont suspendus aux arbitrages que rendra le chef de l’Etat après le nouveau conseil de défense qui s’est tenu à 9 heures à l’Elysée.




Abby Shelcore pour DayNewsWorld

CORONAVIRUS LA VACCINATION POUR QUI

 ET AVEC QUEL SERUM EN FRANCE ?

Nouveau coup d'accélérateur pour la vaccination contre le Covid-19, érigée en « priorité nationale » par Emmanuel Macron.

Le chef de l'Etat, en déplacement ce mardi à Valenciennes, a annoncé une série de mesures pour accélérer la campagne, dont l'ouverture de la vaccination aux 70-75 ans qui ne souffrent d'aucune comorbidité.

« Je veux qu'on organise les choses de manière très méthodique, descendre par tranches d'âge », a souligné le président.

Voici un récapitulatif des Français éligibles à la vaccination, où et avec quel sérum.·

Tous les plus de 70 ans

Qui ? Les patients des Ehpad et les plus de 75 ans ont fait partie des premiers publics éligibles à la vaccination. Au 21 mars, ils étaient respectivement 91 % et 48 % à avoir déjà reçu une première dose, selon le ministère de la Santé. Emmanuel Macron a élargi cette tranche d'âge en abaissant ce mardi l'âge minimum requis à 70 ans.

Quel vaccin et où ? Le choix est vaste pour les seniors. Soit les vaccins Pfizer-BioNTech ou Moderna dans un centre de vaccination, ou en Ehpad si la personne y réside. Soit le vaccin d'AstraZeneca chez le médecin traitant, en pharmacie, ou en Ehpad.

 Les moins de 70 ans « à très haut risque »

Qui ? Tout majeur considéré comme « personne vulnérable à très haut risque » de développer une forme grave du Covid-19 est éligible à la vaccination. La liste des pathologies est détaillée sur le site du ministère de la Santé . Il s'agit notamment de personnes atteintes de cancers en cours de traitement par chimiothérapie, de maladies rénales chroniques sévères, de poly-pathologies chroniques, de certaines maladies rares ou encore de trisomie 21 et de personnes transplantées.

Quel vaccin et où ? Ce sont les vaccins Pfizer-BioNTech ou Moderna en centre de vaccination, sur présentation d'une ordonnance du médecin traitant, ou éventuellement dans l'établissement où la personne est déjà soignée.

Les plus de 55 ans peuvent aussi recevoir le vaccin d'AstraZeneca chez leur médecin traitant ou le médecin du travail, en pharmacie, ou éventuellement dans un établissement de soins.·

Les 50-69 ans « à risque »

Qui ? Ce public n'est pas considéré « à très haut risque », mais seulement « à risque » en raison d'une des comorbidités listées par la Haute Autorité de Santé : pathologies cardiovasculaires, respiratoires chroniques ou neurologiques, obésité, diabète, cancer, maladies hépatiques, etc.

Quel vaccin et où ? Ils peuvent recevoir celui de Pfizer-BioNTech ou de Moderna en centre de vaccination. La tranche d'âge 55 -69 ans peut aussi bénéficier du vaccin d'AstraZeneca dans tous les lieux où il est administré (médecin traitant, médecin du travail, pharmacie, ou éventuellement un établissement de soins si la personne s'y trouve déjà).

·Les soignants

Qui ? Après avoir été réservée dans un premier temps aux professionnels soignants de plus de 50 ans, la vaccination est ouverte à tous les âges depuis Quel vaccin et où ? Pour les 18-54 ans, les vaccins de Pfizer-BioNTech ou de Moderna en centre de vaccination ou dans leur établissement de santé. Les plus de 55 ans peuvent aussi recevoir celui d'Astrazeneca dans tous les lieux où il est administré.

 Bientôt d'autres professions

Emmanuel Macron a annoncé que des campagnes ciblées à destination de professions spécifiques, comme les enseignants, seraient lancées en avril-mai.

Tous les autres Français - les mineurs et les moins de 55 ans ne souffrant pas de comorbidités - ne sont donc pas éligibles pour le moment à la vaccination.

Le gouvernement vise 10 millions de personnes vaccinées mi-avril, 20 millions à la mi-mai et 30 millions mi-juin, contre 6,35 millions actuellement.




Boby Dean pour le DayNewsWorld

COVID-19 AU MOINS 35 VACCINODROMES DEPLOYES PAR L'ARMEE ET LES POMPIERS EN FRANCE

La France passe la vitesse supérieure. L'armée et les pompiers vont déployer « au moins 35 grands centres de vaccination contre le Covid-19, pour pouvoir être capables d'utiliser » toutes les doses qui seront livrées à la France « à partir du mois d'avril », a indiqué lundi le ministre de la Santé.

« Le service de santé des armées va travailler à développer un certain nombre de grands centres de vaccination - on peut les appeler 'vaccinodromes' ou 'mégacentres', quel que soit le nom », a déclaré Olivier Véran lors d'un déplacement à Epinay-sous-Sénart, en Essonne, en compagnie de sa collègue déléguée chargée des Sports, Roxana Maracineanu.

Ces 35 centres, pris en charge par l'armée, s'inscrivent dans les 1 à 2 grands centres de vaccination par département gérés par le ministère et l'assurance maladie.

Il s'agit pour les autorités de « pouvoir être capables d'utiliser tous les vaccins qui nous sont livrés à partir du mois d'avril pour vacciner massivement les Français », a-t-il poursuivi.Olivier Véran a réaffirmé l'objectif de « 10 millions de primovaccinés à la mi-avril, et puis ensuite ça va augmenter, parce que les apports de vaccin vont augmenter », a-t-il assuré.

Le service de santé des armées (SSA) a également déployé un cinquantaine de ses personnels en renfort à Mayotte, afin de gérer dix lits de réanimation supplémentaires au sein du centre hospitalier.

Pendant la première vague épidémique, au printemps 2020, les militaires français avaient également contribué à l'effort collectif sous le parapluie de l'opération « Résilience »:

ouverture d'une structure médicale de réanimation sous tente à Mulhouse (Haut-Rhin),transfert de patients par voie aérienne ou encore convoyage de matériel médical et de renforts outre-mer.




Boby Dean pour DayNewsWorld

CORONAVIRUS LA FRANCE VEUT METTRE LE PAQUET SUR LA VACCINATION

Pour lutter contre la hausse de l’épidémie de coronavirus, un confinement est mis en place à partir de ce week-end dans le Pas-de-Calais, comme à Nice et Dunkerque. Paris et sa région y échappent certes pour le moment mais les commerces de plus 10 000 m² devront fermer et il sera interdit de boire la journée dans plusieurs zones. Trois nouveaux départements sont placés sous surveillance : les Hautes-Alpes, l’Aube et l’Aisne, ce qui porte le total à 23.

Jean Castex, rappelant que les prochaines semaines seront « très sensibles » sur le front du Covid-19, a promis ce samedi 6 mars 2021que le gouvernement allait « mettre le paquet sur la vaccination » et qu'il « ne débranchera pas tout de suite » les aides au secteur de la restauration lorsqu'il pourra rouvrir.

D'ailleurs vendredi 5 mars, ce sont 250.000 personnes ont reçu une injection en France, un record depuis le début de la campagne de vaccination. Et la campagne devrait encore s’accélérer : le décret autorisant les pharmaciens, infirmiers et sages-femmes à vacciner contre le Covid-19 a été signé vendredi.

Objectif : vacciner 10 millions de Français d’ici à la mi-avril et 20 millions d’ici à la mi-mai, promet le gouvernement.-

Est-ce réalisable ? Oui, mais à condition de passer à la vitesse supérieure ce qui implique de vacciner quasiment quatre fois plus qu'aujourd'hui, 7 jours sur 7. Jusqu'à présent, pendant le weekend il y avait un ralentissement voire un arrêt des vaccinations. Dorénavant ce ne sera plus le cas.

Sachant qu'il y a actuellement 400.000 doses d'AstraZeneca à écouler., tout est mis en œuvre : l'armée est mobilisée avec l'ouverture ce weekend de quatre hôpitaux militaires au quatre coins de la France. En Essonne, ce sont les pompiers qui ont construit des boxes supplémentaires pour pouvoir vacciner environ 1.800 personnes en deux jours. Le personnel soignant est également mobilisé.Et les doses sont censées arrivées à temps...

Le gouvernement a donc déployé les grands moyens avec les yeux rivés sur le compteur.

L'objectif est en effet atteignable que si 250.000 personnes sont vaccinées chaque jour, weekend compris.




Andrew Preston pour DayNewsWorld

VERS UN « CONFINEMENT TRES SERRE » EN FRANCE FACE A L'ECHEC DU COUVRE-FEU ?

Rien n’est encore décidé mais depuis une semaine les tergiversations sur un éventuel troisième confinement sont à l'ordre du jour au sommet de l'exécutif. Le chef de l’État, qui déteste être mis sous pression, qui plus est par certains membres de son gouvernement comme par sa propre famille, veut prendre son temps face à un reconfinement à hauts risques.

D'autant qu'il a entre les mains des enquêtes d’opinion montrant que le taux d’adhésion au confinement a fondu de 85 % en mars à 40 % aujourd’hui. Et qu'existe un risque de désobéissance civile.


Pourtant les mauvaises nouvelles s'accumulent. Le couvre-feu instauré à 18H «ne freine pas suffisamment» la propagation du virus du Covid-19 pour être «pleinement efficace»,a déclaré ce mercredi 27 janvier 2021 le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

Le couvre-feu a, selon lui, «une efficacité relative, qui est réelle mais qui n'est pas suffisante à ce stade». Elle «ralentit la progression du virus», mais ce dernier «continue à progresser» tandis que «les variants se développent à un rythme important», a-t-il expliqué.

Le gouvernement étudie donc plusieurs «scénarios» qui vont «du maintien du cadre actuel jusqu'à un confinement très serré», a-t-il précisé à l'issue du conseil des ministres ayant suivi un conseil de défense sanitaire à l'Elysée.

Le président Emmanuel Macron a demandé «des analyses supplémentaires» sur ces différents scénarios avant de prendre des décisions, a encore précisé Gabriel Attal.

Mais «le maintien du cadre actuel paraît peu probable», selon le porte-parole, qui a promis «une concertation avec le Parlement et les syndicats» dans les prochains jours.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

COVID POURQUOI LA FRANCE DE PASTEUR

N'A-T-ELLE PAS SON VACCIN ?

Sur le front du vaccin, l’Institut Pasteur a annoncé hier qu’il abandonnait le développement de son principal projet de vaccin. Les résultats des premiers essais cliniques ont montré que « la réponse immunitaire était inférieure à celle provoquée par une infection naturelle et à celle rapportée pour les autres vaccins », explique la société.

Certes, on savait que le candidat-vaccin de Pasteur avait pris du retard, en particulier sur les deux vaccins aujourd’hui disponibles, celui de Pfizer-BioNTech et celui de Moderna, fondés sur la technologie très innovante de l’ARN messager.

Mais le projet pastorien, conçu sur le principe des « vaccins vecteurs viraux », semblait prometteur et toujours dans la course.D'où la question suivante:
Pourquoi la France, pays de Pasteur, n'est-elle pas capable de mettre au point un vaccin contre le Covid quand les Britanniques et les Allemands y parviennent ?

Et ce, même avec le soutien d'un grand laboratoire comme Merck MSD, qui aurait pu jouer pour l'Institut Pasteur le rôle d'AstraZeneca pour l'université d'Oxford, ou de Pfizer, pour BioNTech. Sans oublier le champion tricolore Sanofi, tout numéro deux mondial des vaccins qu'il est, qui a lui aussi trébuché et dû remettre humblement l'ouvrage sur le métier en revoyant son calendrier.Comment notre industrie pharmaceutique en est-elle arrivée là ?

Le Conseil d'analyse économique (CAE) tente d'apporter une réponse dans une note, publiée ce mardi, à l'intitulé explicite : « Innovation pharmaceutique : comment combler le retard français ? ». La commission, qui réunit un panel d'économistes chargés de conseiller le Premier ministre Jean Castex, a analysé les points faibles de la recherche tricolore en matière de conception et de commercialisation de nouveaux médicaments.

Premier constat : la France n'a pas su anticiper puis s'adapter aux bouleversements que subit le secteur. « En témoigne un certain nombre d'échecs récents dans la recherche de vaccins, souligne Jean Beuve, l'un des conseillers scientifiques du CAE, en faisant allusion au retard de Sanofi, puis à l'annonce de l'Institut Pasteur de résultats insuffisants pour son candidat vaccin. « L'industrie pharmaceutique a fait face ces dernières années à des changements majeurs, enchaîne Anne Perrot, Inspectrice générale des finances, membre du CAE et co-rédactrices de l'étude. Avec notamment le passage de la chimie aux biotechnologies et à la génomique, rendant le processus d'innovation plus complexe et plus coûteux. »

Les progrès de la biologie, et notamment de la biotechnologie, ont en effet débouché sur une vague d'innovations sans précédent durant la dernière décennie. Avec des conséquences notables sur le portefeuille des laboratoires, leur business model, les coûts de développement et in fine, le prix des médicaments. A titre d'exemple, le coût moyen de développement d'un médicament commercialisé était estimé à 802 millions de dollars en 2003 ; en 2016, il était de 2558 millions de dollars, les coûts capitalisés ayant augmenté de 8,5 % par an. D'où l'importance des partenariats. Une nébuleuse de PME et de start-up sont ainsi venues compléter un environnement trusté jusque-là par quelques grands groupes historiques.

Or, deuxième constat : une collaboration insuffisante entre les start-up et les grands groupes, mais aussi les universités. D'autres pays en ont pourtant fait un pivot fondamental de leur innovation. Et le rapport de citer les exemples de l'allemand BioNTech et de l'américain Moderna, qui participent aujourd'hui à la production les deux premiers vaccins anti-Covid. BioNTech a ainsi été fondé par trois chercheurs en Allemagne en 2008, en menant des développements de pointe en immunothérapie. La start-up s'est rapidement développée en bénéficiant de la proximité de centres de recherche et d'hôpitaux universitaires en Allemagne (Mayence, Munich, etc.) et aux Etats-Unis (Cambridge, San Diego), établissant ainsi un solide pont entre recherche fondamentale et recherche appliquée.

Même schéma pour l'entreprise Moderna, créée par un biologiste de Harvard pour commercialiser ses recherches sur les cellules-souches. Les accords de licence, les partenariats ou les investissements de capital-risque des grandes entreprises pharmaceutiques sont en effet plus en capacité de fournir un financement essentiel.

L'Hexagone pâtit de ne pas pouvoir s'appuyer sur une université de pointe dans les biotechs, à l'image d'Oxford ou de Cambridge en Angleterre, du MIT ou de Harvard aux Etats-Unis. Cette absence est d'autant plus dommageable que « les liens entre universités et laboratoires pharmaceutiques sont faibles et de mauvaise qualité », souligne Philippe Martin, le président du Conseil d'analyse économique. Côté financement des recherches, « les crédits publics manquent mais aussi le maillon suivant : le financement privé », pointent les auteurs de la note.

Troisième constat : tous les fonds ne vont pas forcément dans les bonnes poches. A commencer par l'argent mis… dans les salaires. Plusieurs rapports alertent en effet sur la perte d'attractivité de la profession de chercheur dans l'Hexagone : la rémunération moyenne en début de carrière s'établit à seulement 63 % du salaire moyen des pays de l'OCDE. Résultat ? Une fuite des cerveaux, malgré une qualité de la formation tricolore toujours reconnue.Une fuite des cerveaux à cause de salaires trop bas. La française Emmanuelle Charpentier — passée par la Sorbonne et l'Institut Pasteur — vient ainsi d'obtenir le prix Nobel de chimie. « Elle fait aujourd'hui de la R&D en Allemagne et sa carrière s'est déroulée à peu près partout sauf en France », lâche l'une des autrices de la note.

Se pose enfin la question du trop faible recours aux génériques dans notre pays. Un meilleur usage de ces médicaments, dont le brevet est tombé dans le domaine public, permettrait de mieux faire jouer la concurrence et de libérer des crédits pour d'autres médicaments innovants.

Un tableau dressé par le CAE inquiétant quand d'autres pays comme les Etats-Unis, la Grande Bretagne ou l'Allemagne, mais également des nouveaux venus du côté de l'Asie, ont déjà pris une longueur d'avance.




Abby Shelcore pour DayNewsWorld

UN TROISIEME CONFINEMENT

DES LA SEMAINE PROCHAINE EN FRANCE ?

Un troisième confinement en France ?

Ce serait une simple question de jours. « La décision est sur le point d'être prise » selon les sources proches de l'exécutif citées dans l'édition du 24 janvier du JDD. Emmanuel Macron pourrait prendre la parole dès mercredi soir, après le conseil de défense sanitaire, pour une entrée de vigueur en fin de semaine, présagent nos confrères

La France vivrait alors une troisième période de confinement après l'avoir connu du 17 mars au 11 mai 2020 et du 30 octobre au 15 décembre 2020.

. Le calendrier précis et les modalités restent à définir. Le JDD indique que les sorties seraient de nouveau limitées, que les commerces non essentiels devraient limiter leurs horaires et que le télétravail obligatoire n'est pas envisagé. En revanche, les établissements scolaires resteraient ouverts « Maintenir la continuité de l'enseignement reste un marqueur primordial pour le Président autant pour ne pas creuser les inégalités sociales que pour ne pas empêcher les parents de travailler » assure un conseiller cité par le JDD.

Situation sanitaire préoccupante

Les dernières projections de l'Institut Pasteur et de l'Inserm ne présagent rien de bon avec des courbes exponentielles des infections. La cause : les différents variants ,beaucoup plus contagieux, déjà présents en France. Le variant anglais devrait même devenir le virus principal en France courant mars.

Ce samedi, 24 000 nouvelles contaminations ont été enregistrées par Santé publique France. 230 patients sont morts du Covid-19 en 24 heures. Dans les hôpitaux, la tension ne recule pas. 25 864 personnes sont hospitalisées dans toute la France (+ 1174 en 24 heures). Les services de réanimation accueillent 2886 patients (+ 172 en 24 heures). Pour tenter de freiner le virus et les nouvelles contaminations, le gouvernement avait élargi le couvre-feu entre 18 heures et 6 heures du matin à toute la France il y a une semaine. La France demande, par ailleurs, depuis ce dimanche, un test PCR négatif de moins de 72 heures à tout voyageur en provenance des pays de l'Union européenne.

L'Europe se reconfine

C'est la flambée de l'épidémie dans les pays voisins avec des restrictions sanitaires fortes qui met la pression sur le gouvernement français.

Plusieurs pays européens ont déjà mis en place un nouveau reconfinement depuis le début de l'année : confinement total au Royaume-Uni depuis le 6 janvier jusqu'en mars, confinement au Portugal depuis le 15 janvier pour un mois, confinement en Allemagne du 5 au 31 janvier. D'autres pays ont adopté un couvre-feu comme les Pays-Bas depuis ce samedi et même un couvre-feu municipal en Catalogne.

72 % des Français s'attendent à un troisième confinement

Le troisième confinement , redouté par une majorité de Français, devrait en contrarier plus d'un. Selon un sondage publié par Les Echos, 72 % des Français s'attendent à un reconfinement mais seulemment 41 % le souhaitent. C'est beaucoup moins que lors des deux précédents confinements.

Le hashtag #JeNeMeConfineraiPas était un des thèmes les plus populaires sur Twitter en France samedi.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

VERS UN TROISIEME RECONFINEMENT

 EN FRANCE ?

Couvre-feu national à 18 h, confinement le week-end ou reconfinement total: les trois scénarios sont à l'étude. Mercredi 13 janvier, le gouvernement se réunit autour d'un nouveau conseil de défense sanitaire, à la veille d'une nouvelle prise de parole officielle.

Ce mardi 12 janvier, il y a désormais officiellement 25 départements français en couvre-feu de 18 h à 6 h. Mais qu'en sera-t-il à partir de la semaine prochaine ? C'est la question que va devoir débattre le conseil de défense sanitaire réuni mercredi 13 janvier, alors que le président du Conseil scientifique doit remettre ce mardi un rapport à l'Elysée, sur l'efficacité de cette mesure.

Troisième vague, variant britannique…

L’hypothèse d’une troisième vague ne peut pas être écartée tant que les retombées des fêtes de fin d’année sur le rythme des contaminations n’ont pu être établies.

À cela s’ajoute le variant britannique que le gouvernement souhaite surveiller au plus près. 70 % plus contagieuse, cette souche a entraîné une hausse exponentielle de cas dans le sud-est de l’Angleterre.

Des foyers d’infections ont été depuis localisés à Bagneux, Lille, dans les Hautes-Alpes et Marseille, où la première adjointe a évoqué, lundi 11 janvier, la possibilité d’un reconfinement local.

Quant à la campagne de vaccination, commencée le 27 décembre, la première phase ne concernera qu’un million de Français en janvier. Cela permettra de limiter les contaminations et la mortalité au sein de Ehpad, mais pas de contrôler massivement la circulation du virus.

Selon plusieurs sources, trois scénarios seraient donc à l'étude pour faire face au rebond épidémique d'après les fêtes de fin d'année et à l'arrivée du variant britannique du Covid-19, qui sème le chaos en Angleterre et dont plusieurs foyers épidémiques ont été repérés en France.

Quels départements sont sur la sellette ?

Le scénario du couvre-feu laisserait donc en l'état le couvre-feu anticipé dans les département où cela a été acté et permettrait aux préfets, après concertation avec les élus locaux, de placer les territoires sous tension, au régime du couvre-feu dès 18 h.

Selon le Parisien, les départements qui pourraient basculer sont la Haute-Savoie, l'Yonne mais aussi les Deux-Sèvres où le taux d'incidence apparaît particulièrement élevé.

Un reconfinement national

Parmi ces scénarios, celui du reconfinement national, qui commence à faire de plus en plus de bruit. À ce sujet, le gouvernement ne ferme pas totalement la porte, mais présente cette option comme le « dernier recours ». C'est en tout cas le message qu'a fait passer Jean Castex, le Premier ministre, lors de la réunion « comité de suivi parlementaire » qui s'est tenue lundi 11 janvier. Lundi après-midi, lors du comité de suivi parlementaire, le Premier ministre Jean Castex lâchait : « Il ne faut pas exclure un troisième confinement en dernier recours. »

De nombreuses voix se font entendre pour réclamer un reconfinement : l’association PandémIA, constituée d’experts médicaux et scientifiques, craint que « l’aggravation de l’actuelle vague impose mi-janvier, un nouveau confinement, du fait, de nouveau, des graves pressions sur le système de santé. »

Pour l’association, « un reconfinement strict est la meilleure arme pour lutter contre la pandémie de Covid-19. »

Reconfinement ou couvre-feu étendu

Pour l’heure, le gouvernement semble plutôt miser sur le couvre-feu, avancé à 18 h dans un nombre grandissant de départements. Il pourrait être étendu à tout le territoire.Le couvre-feu national dès 18 h permettrait à l'exécutif de revenir à des mesures généralisées à l'ensemble du territoire, permettant ainsi davantage de lisibilité.

Mais le couvre-feu à 18 h est-il efficace ? Ce qui est sûr, c'est qu'il ne fait pas l'unanimité, de nombreux élus s'élevant contre l'engorgement provoqué notamment dans les magasins pour que les gens qui travaillent puissent faire leurs courses avant de rentrer chez eux.

Chez les scientifiques non plus, on n'est pas tout à fait d'accord sur l'efficacité de la mesure. Au Parisien, l'épidémiologiste Catherine Hill, confie : « Un couvre-feu avancé à 18 heures ne changera grand-chose. Cela va embêter les gens et ne va pas beaucoup réduire le nombre de personnes qui se croisent, et qui se contaminent ».

Autre hypothèse, celle d’une solution hybride : un couvre-feu à 18 h en semaine et un confinement le week-end, afin de limiter totalement les déplacements, alors que certains Français profitent de ces deux jours de repos pour se déplacer ou voir de la famille.

Des options sur lesquels le conseil de défense, qui se tiendra mercredi, aura à se prononcer.

Vers une fermeture des écoles ?

Les leviers ne sont pas très nombreux. Depuis jeudi 7 janvier, un nouveau protocole sanitaire permet aux salariés qui le souhaitent de se rendre un jour par semaine sur leur lieu de travail.Une semaine plus tard, difficile d’imaginer le gouvernement faire marche arrière et inciter à nouveau massivement au télétravail. Idem pour l’ouverture des lieux des cultes.

Quant à la fermeture des écoles, c’est un tabou – « Nous sacralisons, nous sanctuarisons l’école parce que l’éducation est fondamentale pour notre pays », avait insisté dimanche 10 juin Olivier Véran, sur Europe 1- même si certains scientifiques la réclament.

À l’issue d’une réunion avec les syndicats enseignants jeudi 7 janvier, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé que le protocole sanitaire ne serait pas renforcé dans les établissements scolaires. Tout en disant se tenir en alerte et prêt à bouger le curseur s’il le fallait. Mais il se refuse à envisager pour l’heure un report des épreuves anticipées du baccalauréat.

Une marge de manœuvre étroite

La marge de manœuvre est étroite mais le gouvernement ne peut se permettre le statu quo si les chiffres de contaminations gonflent. Si l’épidémie, portée par le variant britannique, devient, à l’image de ce qui s’est passé au Royaume-Uni, à nouveau hors de contrôle, ce troisième confinement sera inévitable.

« En milieu de semaine, on saura quelle est la taille de l’ennemi et là il faudra prendre des mesures appropriées », prévient l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique.

Le verdict tombera alors jeudi, lors de la conférence de presse du Premier ministre.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

COVID-19

 LE VACCIN MODERNA ARRIVE EN FRANCE

Après Pfizer, c'est au tour du vaccin Moderna, qui vient de recevoir une autorisation européenne de mise sur le marché, d'arriver en France.

Dès ce lundi 11 janvier , 50000 doses de vaccin contre le Covid-19 de la société américaine vont être livrées.

Elles sont réservées en priorité aux régions qui en ont le plus besoin, à l'instar du Grand-Est, de la Bourgogne Franche-Comté, de l'Auvergne-Rhône-Alpes et de la Provence.

D'ici à fin juin, ce sont près de huit millions de doses qui sont attendues pour le vaccin Moderna, précise ce communiqué. Ces doses s'ajoutant aux livraisons hebdomadaires du vaccin Pfizer.

Le vaccin Moderna présente des contraintes moins lourdes que celui de Pfitzer dans la mesure où il est plus simple dans son utilisation, notamment parce qu'il peut se conserver au réfrigérateur pendant 30 jours au lieu de 3 pour Pfizer et qu'il nécessite une congélation à seulement -20 degrés contre -70 degrés pour le premier.

Comme le vaccin Pfitzer, celui de Moderna a recours à la technologie dite à ARN messager, et les deux peuvent donc être utilisés « indifféremment dans le cadre de la stratégie vaccinale », précise le ministère.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

COVID-19 EN FRANCE JEAN CASTEX

N'EXCLUT PAS DE NOUVELLES RESTRICTIONS A VENIR

Le premier ministre français Jean Castex a tenu ce jeudi une conférence de presse consacrée aux mesures de lutte contre l'épidémie de Covid-19.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran a participé, comme à à l’accoutumée, à cette conférence.

Une situation sanitaire préoccupante

Le chef du gouvernement a mis en garde face à une situation sanitaire toujours préoccupante sur le territoire national.

« La situation sanitaire est devenue plus fragile », a même souligné le chef du gouvernement. Il a indiqué que « le niveau des contaminations reste à un niveau élevé, il a même tendance à progresser depuis la mi-décembre. Les nouveaux cas tournent autour de 15 000 quotidiennement ».

« La pression sur les établissements hospitaliers reste importante avec en moyenne 2 000 nouvelles hospitalisations et 200 nouvelles admissions en réanimation par jour ». Or « il est hors de question de désarmer nos systèmes hospitaliers » et « il n'est pas question que nous baissions la garde dans les semaines à venir », a donc prévenu le Premier ministre.

Deux variants du virus en France

Le ministre de la Santé a fait le point sur les deux variants du virus, la souche britannique et celle provenant d'Afrique du Sud .19 cas étaient actuellement en circulation, dont deux dans des clusters à risque.

Olivier Véran a expliqué que ceux-ci étaient plus contagieux de l'ordre de « 40% à 70% » que le virus initial, et que les autorités sanitaires prenaient « très au sérieux » cette menace.

Tous les laboratoires sont donc mobilisés pour traquer le variant, tous les tests PCR douteux seront analysés pour faire du séquençage. Jean Castex a ajouté que « la frontière avec le Royaume-Uni restera fermée jusqu'à nouvel ordre ».

Vers un nouveau durcissement des mesures ?

Concernant les restrictions, le Premier ministre a indiqué que « les lieux culturels, établissements et équipements sportifs resteront fermés jusqu'à la fin du mois » ajoutant que les bars et les restaurants rouvriront « a minima mi-février ». Sur la situation des stations de sports d'hiver, un point sera organisé le 20 janvier prochain pour voir si une réouverture des remontées mécaniques sera possible « début février ».

Couvre-feu dès 18h envisagé dans 10 nouveaux départements

Jean Castex a annoncé également que la mesure de couvre-feu à partir de 20h reste en vigueur jusqu'au 20 janvier. En outre, le Premier ministre a fait savoir que 10 départements français supplémentaires pourraient être concernés par un couvre-feu à partir de 18 heures, alors que 15 départements de l'Est de la France y sont déjà soumis. Une décision devrait être prise d'ici vendredi soir. « Les décisions seront prises vendredi soir pour rentrer en vigueur dimanche » après des concertations menées par les préfets des territoires concernés. Le Premier ministre a aussi déclaré que de nouvelles mesures pourraient être appliquées au niveau national, « si la situation se détériore ».

45 000 Français vaccinés

Sur la stratégie vaccinale, le chef du gouvernement a indiqué que « la phase deux avait été avancée ». Ainsi, les personnes de plus de 75 ans pourront se faire vacciner « à partir de lundi 18 janvier dans des centres de vaccination ». 300 vont ainsi ouvrir rapidement pour atteindre 600 centres dans les prochaines semaines. Les personnes de plus de 75 ans pourront organiser leur vaccination soit via un numéro de téléphone ou le site internet santé.fr. Ils seront orientés vers le centre le plus proche de leur domicile pour y prendre rendez-vous.

La vaccination est également ouverte aux personnes handicapées hébergées dans des établissements spécialisés et aux personnels de 50 ans et plus qui y travaillent, a annoncé ce jeudi le gouvernement.

Jean Castex a indiqué que « 45 000 personnes avaient été vaccinées au cours des cinq derniers jours ». Le gouvernement s'est engagé à publier les chiffres des vaccinations quotidiennes dans les prochains jours.

Olivier Véran a indiqué que « 78 millions de doses seront livrées avant l'été entre les cinq principaux vaccins ».

Le ministre de la Santé a ajouté concernant le Vaccin Pfizer-BioNTech, que la deuxième dose peut être différée « jusqu'à six semaines au lieu de trois ».




Andrew Preston pour DayNewsWorld

LA FRANCE EST LA RISEE DU MONDE

POUR LA VACCINATION ANTI-COVID

La France est à la traîne avec seulement 5 000 personnes vaccinées le 6 janvier 2021 alors que près de 15 millions de personnes ont reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19 à ce jour . Et bien entendu la presse internationale en fait des gorges chaudes, moquant la lenteur de l' Hexagone.

La France a de nouveau « un retard à l’allumage évident » dans la campagne vaccinale contre le Covid-19 si bien que le ministre français de la Santé Olivier Véran a promis mardi 5 janvier « d’amplifier, d’accélérer et de simplifier » les injections de vaccin anti-Covid-19.

Lourdeurs administratives

Les médias étrangers pointent du doigt les lourdeurs administratives françaises en matière de vaccination. La France est en effet le seul pays à imposer une consultation préalable à l’injection, pour recueillir le consentement des personnes vaccinées.

« Les retards pris dans la campagne de vaccination contre le Covid-19 sont largement imputables aux blocages administratifs dans le secteur de la santé », déplore le journal Le Temps qui estime que « les vaccins français empêtrés dans la bureaucratie sanitaire ».

Le quotidien britannique The Guardian l’explique notamment par le fait que la France est « le seul pays insistant pour que les gens concernés par la vaccination donnent leur consentement après avoir été informés de possibles contre-indications ».

« L’État central »

En Italie, Il Foglio titre : « Comment se fait-il que la France soit si lente ? C’est l’État central, chéri ». Ce qui rappelle la boutade de Jean Rottner, président LR de la région Grand Est dénonçant le fait que «  Se faire vacciner est plus compliqué que d’acheter une voiture ».

Die Welt, l’un des trois plus grands quotidiens allemands, va même jusqu’à parler de « désastre var Et au média Bloomberg qui n'hésite pas à traiter la France de Pasteur de mauvais élève :« la mère patrie du pionnier de la vaccination Louis Pasteur, et porteuse de grandes victoire scientifiques comme la découverte du VIH dans les années 1980, se trouve aujourd’hui en bas du tableau en matière d’injections contre le coronavirus ».

« La défiance française »

Autre ralentisseur majeur : « le cercle vicieux de la défiance française », titre Le Soir. Puis développe : « alors qu’ailleurs, plus on pique, plus on recueille l’adhésion du public, dans l’hexagone, c’est la défiance qui croît ». Le quotidien espagnol El Pais décrit la France comme « l’un des pays les plus anti-vaccins d’Europe et du monde ».

En effet 58 % des Français refuseraient de se faire vacciner, soit 6 Français sur 10. Cette défiance contre les vaccins caractériserait selon le Le Japan Times le peuplke français depuis la nuit des temps. « Quand le roi Louis XVI, ses deux frères et sa belle-sœur ont été inoculés contre la variole, le public s’est inquiété des risques encourus. Bien que l’expérience fût un succès, inspirant même une nouvelle mode capillaire, les doutes n’ont jamais disparu. Si le vaccin a décollé au cours du XIXe siècle, l’ère de Pasteur, il en a été de même pour la résistance, l’apathie et la méfiance. C’est un défi similaire qu’affronte Emmanuel Macron », développe le quotidien anglophone japonais.

Et au grand quotidien allemand Die Welt de conclure tout bonnement au« désastre vaccinal français » !




Kelly Donaldson pour DayNewsWorld


ACCELERATION DE LA VACCINATION EN FRANCE APRES LE FIASCO DU DEBUT

Après les difficultés liées à l'approvisionnement en masques puis le déploiement des tests, c'est au tour de la campagne de vaccination de prendre du retard en France par rapport à ses voisins européens. En effet, au 2 janvier, seules 432 personnes avaient reçu une première dose de vaccin, contre 239 000 en Allemagne et 88 000 en Italie. Ce lundi 4 janvier 2021, un octogénaire d’Oxford a été la toute première personne dans le monde à recevoir le vaccin anti-Covid développé par la société AstraZeneca et l’université d’Oxford. C’est le deuxième vaccin distribué au Royaume-Uni après l’autorisation donnée à Pfizer et BioNTech. Aujourd’hui, plus d’un million de Britanniques ont été vaccinés contre le covid-19. Et si l'on se tourne vers les Etats-Unis : ils sont à l'heure actuelle plus de 4 millions d’Américains à avoir reçu la première dose des deux vaccins (Pfizer/BioNTech et Moderna) ayant reçu le feu vert des autorités.

Face aux critiques sur les lenteurs de la vaccination contre le Covid le chef de l’Etat s'est vu dans l'obligation de piloter lundi à l'Élysée une réunion de crise consacrée à la stratégie vaccinale.Une façon de tenter de reprendre la main et de mettre un coup d’accélérateur dans les moyens engagés. L'exécutif promet en effet une montée en puissance dès mardi soir.

En charge de la gestion de la crise depuis dix mois, le ministre de la Santé Olivier Verran a précisé ce mercredi 5 janvier 2021 que l'Hexagone a « dépassé les 2.000 vaccinations hier » et promis que « d'ici jeudi on va augmenter encore de façon très importante, on va être sur une courbe exponentielle ».

Aussi Olivier Verran bouscule-t-il le calendrier vaccinal en ouvrant notamment la vaccination aux personnels soignants de plus de 50 ans, initialement prévue début février, dès le 4 janvier. Olivier Véran a indiqué que cet élargissement concernerait aussi les pompiers et les aides soignants à partir de cet âge. « Ce sont des professionnels qui sont au contact de personnes fragiles et qui peuvent être amenés à travailler auprès de malades », explique-t-il. Le ministre de la Santé a défendu le seuil fixé à 50 ans car « nous savons que le vaccin Pfizer protège des formes graves du coronavirus (...) Les gens qui sont en réanimation massivement sont âgés de 60 ans et plus (...) Nous priorisons les personnes les plus fragiles ». Les citoyens de plus de 75 ans pourront également bénéficier d'injections avant début février. « Cela fait 5 millions de personnes », a quantifié Olivier Véran. Plus généralement, l'exécutif prévoit notamment de permettre aux Français volontaires pour se faire vacciner de se signaler. « Nous allons ouvrir dans les prochains jours une inscription possible pour les Français qui le souhaitent par internet, par téléphone sans doute, et pourquoi pas par l'application TousAntiCovid, pour que les Français qui souhaitent se faire vacciner puissent le faire savoir, s'inscrire et puissent prendre des rendez-vous », a annoncé le ministre de la Santé sur RTL.

Le gouvernement compte aussi déployer davantage de centres de vaccination. « De 27 hôpitaux équipés en vaccins, nous en aurons 100 demain (mercredi, ndlr) après-midi afin de couvrir tout le territoire », a indiqué Olivier Véran qui souhaite aussi « développer les centres de vaccination destinés à la ville ». « La semaine prochaine, nous aurons 300 centres de vaccination. Et 500 à 600 centres de vaccinations seront accessibles en ville fin janvier », a-t-il ajouté.

« Nous allons désormais amplifier, accélérer et simplifier notre stratégie vaccinale » contre le Covid-19, a également promis Olivier Véran mardi 5 janvier.

Tout cela alors que le variant du virus plus contagieux qui sévit en Angleterre est aussi sur le sol français. Entre 10 et 15 cas ont été détectés, a précisé le ministre de la Santé.




Andrew Preston pour DayNewsWorld


ENCORE DEUX SOLDATS FRANCAIS TUES AU MALI

L'Elysée annonce samedi 2 janvier 2021 la mort de deux soldats français de l'opération Barkhane au Mali Le sergent Yvonne Huynh et le brigadier Loïc Risser, du 2ème régiment de hussards de Haguenau, sont décédés dans l'explosion de leur véhicule qui a roulé sur un engin explosif, près de Ménaka, dans l'est du pays, lors d'une mission de renseignement.

« Le Président de la République rend hommage à la mémoire de ces soldats, morts pour la France dans l’accomplissement de leur devoir. Il partage la douleur de leurs familles, de leurs proches et de leurs frères d’armes et les assure de la gratitude et de la solidarité de la Nation », écrit l'Elysée dans un communiqué, tout en rappelant sa « détermination » face au terrorisme.

50 soldats français tués au Sahel

Yvonne Huynh, qui avait 33 ans, est la première femme de l'armée française tuée au Sahel depuis l'intervention Serval en 2013. Loïc Risser avait 24 ans. Tous deux étaient engagés dans un régiment spécialisé dans le renseignement.

Ces deux décès portent à 50 le nombre de soldats français tués au Sahel depuis 2013 dans les opérations antijihadistes Serval puis Barkhane, a précisé l'état-major des armées. Il y a cinq jours, trois militaires français avaient perdu la vie dans le même pays. En novembre, la France confirmait étudier une possible réduction du contingent français sur place, pour l'instant fort de quelque 5 000 hommes.

La force Barkhane opère depuis 2014 avec pour objectif de permettre aux forces armées du Sahel de faire face à la menace djihadiste.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes, qui l'ont ensuite évincée.

Les jihadistes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire, qui se poursuit toujours.

Cependant les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires ayant fait des centaines de morts.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

CORONAVIRUS FEU VERT DE

LA HAUTE AUTORITE DE SANTE POUR

LE VACCIN DE PFITZER ET BIONTECH EN FRANCE

La Haute Autorité de santé (HAS) a donné jeudi 24 décembre son aval à l’utilisation du vaccin contre le Covid-19 développé par Pfizer et BioNTech.

Le vaccin « peut être utilisé chez les personnes de 16 ans et plus », « du fait de son efficacité et de son profil de tolérance satisfaisant », a estimé la HAS. Cela constitue la dernière étape réglementaire avant le lancement de la campagne de vaccination en France, dimanche 27 décembre.

Après le feu vert donné cette semaine par l’Agence européenne des médicaments (AEM) et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

La « stratégie de priorisation » déjà annoncée (commencée par les populations les plus à risque de forme grave et les plus exposées au risque d’infection) reste valable pour ce vaccin, ajoute l’avis de l’autorité sanitaire.

Elle précise que « cet avis sera revu en fonction de l’évolution des connaissances, notamment au regard des résultats complets des essais de phase 3 ».

« Nous confirmons que ce premier vaccin a bien une place dans la stratégie vaccinale, au regard tant de son efficacité que de son profil de tolérance, ce qui est une excellente nouvelle », a déclaré la présidente de la HAS, Dominique Le Guludec.

« Les modélisations mathématiques que nous avons réalisées nous confortent dans la stratégie de vacciner en priorité » les résidents des établissements d’hébergement pour personnes âgées et le personnel à risque qui y travaille, c’est-à-dire ceux « qui ont le bénéfice individuel le plus important à cette vaccination ».En effet, si le vaccin de Pfizer et BioNTech a démontré une efficacité « importante » pour empêcher de développer la maladie Covid-19, « pour l’instant nous n’avons pas d’information sur l’impact de ce vaccin sur la transmission du virus », a souligné Elisabeth Bouvet, présidente de la commission des techniques de vaccination de la HAS.

Aussi, la campagne vaccinale qui débutera dimanche a essentiellement pour objectif de « réduire la mortalité et les formes sévères » de la maladie et de « préserver le système de santé en France », a-t-elle rappelé.

Le vaccin est, par ailleurs, « très bien toléré », avec « très peu d’effets secondaires graves », a encore précisé Elisabeth Bouvet. Les effets indésirables majoritairement rapportés, comme une douleur au point d’injection, sont « conformes à ce qu’on observe habituellement quand on administre un vaccin », a-t-elle ajouté, tout en soulignant qu’il serait « important d’avoir des études de post-administration sur les personnes vaccinées ».

Débuts des vaccinations dans plusieurs pays

La campagne de vaccination dans l'UE devrait commencer dimanche.

Les premières injections concerneront « quelques dizaines de résidents [d’Ehpad] d’abord dimanche ». Ensuite, cela sera étendu à d’autres établissements, lundi puis mardi.« La France a fait le choix d’une vaccination progressive, privilégiant en premier lieu les personnes les plus à risque (…), et fondée sur leur consentement. Nous ne confondons pas vitesse et précipitation », a déclaré M. Véran sur Twitter, rappelant que le consentement des personnes serait recueilli, la vaccination n’étant pas obligatoire.

Le Royaume-Uni a déjà approuvé un premier vaccin, créé par Pfizer et BioNTech, envoyé depuis le début du mois chez les personnes les plus vulnérables.

Le Koweït a lancé aujourd'hui une campagne de vaccination après avoir réceptionné des doses du vaccin américano-allemand Pfizer-BioNTech, comme ont déjà commencé à le faire plusieurs de ses voisins. Le Premier ministre cheikh Sabah al-Hamad Al-Sabah a inauguré cette campagne en se faisant administrer le vaccin, ont rapporté des médias officiels Koweïtiens.

Plus d'un million d'Américains ont reçu leur première dose contre le Covid-19 depuis que la campagne a débuté il y a 10 jours, a annoncé mercredi le directeur de la principale agence fédérale de santé publique des Etats-Unis, Robert Redfield.« Les Etats-Unis ont franchi un palier préliminaire mais crucial », s'est-il félicité.

Le Chili et le Costa-Rica qui commencent à dégainer les seringues, également remplies du vaccin de Pfizer/BioNTech.  L'Argentine a pour sa part autorisé le Spoutnik V devenant le premier pays d'Amérique latine, et un des premiers pays au monde à donner son feu vert au vaccin russe contre le Covid-19.

De leur côté, les tests cliniques du vaccin CoronaVac, du laboratoire chinois Sinovac, ont « atteint le seuil d'efficacité » exigé par l'OMS, a révélé le même jour l'Institut Butantan, chargé de sa production et distribution au Brésil, sans toutefois rendre publics les résultats officiels.


Andrew Preston pour DayNewsWorld

COVID-19

UNE GESTION DEFAILLANTE DE LA PANDEMIE

Le gouvernement a-t-il été à la hauteur face à la pandémie de Covid-19 ?

Une commission d'enquête de l'Assemblée nationale qui devait en partie répondre à cette question brûlante a adopté un rapport accablant pour l'exécutif, mercredi 2 décembre 2020.

Eric Ciotti, rapporteur LR de la mission parlementaire mise en place dès le début de la crise sanitaire, a présenté mercredi les conclusions de son rapport. Il y dénonce le manque d'anticipation des autorités sanitaires et un défaut de pilotage pendant la crise.

Une mission d'information

Créée dès le 17 mars, la mission d'information « sur l'impact, la gestion et les conséquences du Covid-19 » s'était vue attribuer, en mai dernier, les pouvoirs d'une commission d'enquête, et bénéficiait à ce titre d'un délai de six mois pour auditionner les acteurs de cette crise et parvenir à ses conclusions.

Les députés ont mené 53 auditions, pendant environ 130 heures. Ils ont entendu, entre autres, l'ex-Premier ministre Edouard Philippe, alors à Matignon au début de la crise sanitaire, l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui a quitté le gouvernement en février pour tenter de devenir maire de Paris, ou encore le directeur général de la santé Jérôme Salomon.

La commission avait également entendu, le 24 juin 2020, pendant près de trois heures, le professeur Didier Raoult, qui est à la tête de l'IHU, à Marseille .Des membres du conseil scientifique ont aussi été auditionnés, le 18 juin 2020, comme Jean-François Delfraissy, le président de l'instance, ou encore l'épidémiologiste Arnaud Fontanet.

Après six mois d’auditions tous azimuts, la commission d’enquête parlementaire sur la Covid-19 conclut donc à un « pilotage défaillant de la crise ». Les conclusions, sévères pour le gouvernement et les autorités sanitaires, ont été présentées mercredi par le vice-président de la mission Damien Abad, patron des députés LR, et par le rapporteur LR Eric Ciotti.

« Pilotage défaillant »

Les députés LR ont pointé parmi leurs conclusions, une situation où la France était « mal préparée », souffrant d'un « pilotage défaillant », de « lourdeurs administratives » alliées à un « manque de décentralisation » des prises de décisions.

Damien Abad a dénoncé « un manque d'anticipation, une sous-estimation du risque pandémique dans la hiérarchie des menaces ces dernières années ».

« Nous constatons aussi dans ce rapport une baisse des stocks stratégiques avec bien sûr les masques, des messages contradictoires sur les masques qui ont considérablement affaibli les capacités de résilience sanitaire, et des manques dans la politique de tests », a-t-il énuméré.

Le rapport critique également la mise à l'écart de la médecine de ville dans cette gestion.

La France est au « quatrième rang des pays les plus touchés en Europe », a souligné Eric Ciotti. « Des pays ont mieux fait face que d'autres », a-t-il martelé : la moyenne dans l'Union européenne a été de 532 décès pour un million d'habitants, et la moyenne en France a atteint 727 décès.

Le rapport, qui conclut à l'absence d'un pilote unique dans cette crise, propose notamment la suppression des actuelles Agences régionales de santé (ARS) au profit d'agences départementales sous l'autorité des préfets.

Mais il propose aussi - comble de l'ironie- de créer un ministère chargé de l’anticipation des crises !

Jugeant les conclusions des députés LR à charge, les députés LaREM et leurs alliés Modem, qui participaient à cette mission, ont décidé de s'abstenir lors de l'adoption du rapport.




Jenny Chase pour DayNewsWorld

LE PRESIDENT VALERY GISCARD D'ESTAING

EST DECEDE

L'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing est décédé ce mercredi soir 2 décembre 2020 à l'âge de 94 ans, a annoncé son entourage.

Il s'est éteint «entouré de sa famille» dans sa propriété d'Authon dans le Loir-et-Cher.

Il est mort «des suites du Covid», a ensuite précisé sa famille.

L'ancien chef de l'État avait été admis dans «le service de cardiologie» de l'hôpital de Tours le 17 novembre 2020 dernier pour «une insuffisance cardiaque» avait alors indiqué son entourage.

En septembre, l'ancien chef de l'État avait déjà été hospitalisé à l'hôpital Georges Pompidou, à Paris, pour «une légère infection aux poumons».

Il avait déjà été hospitalisé à plusieurs reprises à l'hôpital Georges Pompidou il y a quelques années, en cardiologie pour la pose de stents.

Plus jeune président de la Vème République lorsqu'il est élu en 1974, Valéry Giscard d'Estaing avait fait l'une de ses dernières apparitions publiques le 30 septembre 2019 lors des obsèques à Paris d'un autre président de la République, Jacques Chirac, qui fut son premier ministre de 1974 à 1976.

Incarnation de la modernité triomphante

Il se voulait alors l'incarnation d'une modernité triomphante, issue du centre-droit libéral et démocrate-chrétien qui a bâti l'Europe d'après-guerre.

Polytechnicien et énarque, issu d'une grande famille bourgeoise, VGE était entré au gouvernement dès 1959, multipliant les postes ministériels à l'Économie et aux Finances dans les années 60 et 70.

Européen convaincu, il prend en 2001 la tête de la Convention pour l'Europe, chargée de rédiger une constitution européenne, qui sera rejetée par référendum.

Économiste brillant, auteur de plusieurs ouvrages, il a été élu en 2003 à l'Académie française

Après une ascension politique menée à un rythme soutenu, le président de la République a laissé place à l’homme marqué par l’échec de 1981, trouvant dans l’Europe un autre rôle à sa mesure.

 Fils d’Edmond Giscard, directeur des finances du Haut-Commissariat français en Rhénanie, le jeune Valéry baigne très tôt dans le monde de la haute fonction publique.

Un domaine qu’il embrasse lui aussi rapidement puisqu’après avoir participé en 1944 à la libération de Paris, il intègre en 1949 l’ENA, dont il sortira sixième de sa promotion.

C’est ensuite dans le Puy-de-Dôme, département de ses ancêtres, que Valéry Giscard d’Estaing va se distinguer, en devenant en 1956 député à l’âge de 29 ans.

Le jeune homme se fait aussi une place au sommet de l’État, auprès du général de Gaulle, qui le nomme à 32 ans secrétaire d’État aux Finances.

Il devient ministre des Finances et des Affaires économiques dès 1962.

Un rôle qu’il reprendra de 1969 à 1974, sous la présidence écourtée de Georges Pompidou.

La mort de ce dernier le 2 avril 1974 oblige à la tenue d’une élection anticipée où Valéry Giscard d’Estaing va se distinguer face à François Mitterrand, à qui il dira la célèbre phrase lors d’un débat télévisé : « Vous n’avez pas le monopole du coeur ».

Le 27 mai, il devient le troisième président de la Ve République à seulement 48 ans.

Un record de précocité qu’il détenait jusqu’à l’élection en 2017 d’Emmanuel Macron.

Sa présidence aura été marquée par un grave choc pétrolier, mais aussi par des mesures fortes, comme la dépénalisation de l’avortement, portée par la ministre de la Santé, Simone Veil.

Prônant une « société libérale avancée », le nouveau président fit notamment voter l’abaissement de la majorité de 21 ans à 18 ans, la dépénalisation de l’avortement, encadrant l’interruption volontaire de grossesse (IVG), défendue avec force par sa ministre de la santé, Simone Veil, l’élargissement du droit de saisine du Conseil constitutionnel et la fin de l’ORTF.

Sa politique internationale fut marquée par le renforcement de la construction européenne.

Grâce au soutien du chancelier fédéral allemand, Helmut Schmidt, il fut aussi à l’origine de la création du Conseil européen, en décembre 1974.

Valéry Giscard d'Estaing n'a que 48 ans lorsqu'il accède à l'Élysée en 1974, battant sur le fil François Mitterrand, et devient ainsi, dans une France qui enterre les Trente-Glorieuses et digère mai-68, le premier non-gaulliste à s'emparer de l'Élysée.

Cependant, le 10 mai 1981, il échoue à se faire réélire face à François Mitterrand.

En 1981, il est encore opposé à François Mitterrand, qui lui succède à l’Elysée.

Après une courte retraite, Valéry Giscard d’Estaing se pose dans les années 80 comme la figure de l’opposition centriste à la tête de l’UDF.

 Président du conseil régional d’Auvergne entre 1986 et 2004, député européen de 1989 à 1993 mais aussi titulaire d’un fauteuil de l’Académie française depuis 2004.




Paul Emison pour DayNewsWorld

SECURITE GLOBALE

CRISE AU SOMMET AUTOUR DE L'ARTICLE 24

L'article 24 de la proposition de loi relative à la sécurité globale, portée par les députés LREM a a entraîné de grosses manifestations et a même été la source d'une crise politique entre l'exécutif et le Parlement . avant d'être de facto suspendu.

Le Président a fait la leçon à son ministre de l’Intérieur lundi matin à l’Elysée, furieux du fiasco de la proposition de loi Sécurité globale « Comment en est-on arrivé à laisser penser qu’on pourrait limiter la liberté de la presse ? » a tonné le président Macron.

Ce texte, déposé début novembre, contient en tout 32 articles.

Le 24e a pour but de mieux protéger les forces de l'ordre en cas de diffusion d'images les concernant, arguent ses promoteurs.

À l'inverse, ses opposants y voient une disposition « liberticide » et qui empêcherait de filmer les policiers et les gendarmes lors d'interventions de sécurité. Pour apaiser ces tensions, les présidents de groupes formant la majorité à l'Assemblée nationale ont annoncé ce lundi après-midi une « nouvelle écriture » à venir de l'article 24.

L'article 24 est composé de deux paragraphes. Dans sa version initiale, le premier d'entre eux prévoyait ceci : « Est puni d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support, dans le but qu'il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l'image du visage ou tout autre élément d'identification d'un agent de la police nationale ou de la gendarmerie nationale autre que son numéro d'identification individuel lorsqu'il agit dans le cadre d'une opération de police. ».

Le second paragraphe stipule que la loi sur la liberté de la presse « ne fait pas obstacle à la communication aux autorités administratives et judiciaires compétentes, dans le cadre des procédures qu'elles diligentent, d'images et éléments d'identification d'un fonctionnaire de la police nationale ou d'un militaire de la gendarmerie nationale ».

En clair, le but est de davantage protéger les forces de l'ordre lorsqu'elles exercent leurs missions, comme le martèle régulièrement le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Ainsi, une personne qui filmerait un agent et diffuserait les images sur les réseaux sociaux avec un message insultant ou d'appel à la violence, par exemple, pourrait faire l'objet de poursuites et être ensuite condamné .

Cet article cristallisait les tensions, alors qu'il prévoyait d'encadrer la diffusion de l'image des forces de l'ordre.Afin de lever tout mauvais procès d’intention, les représentants de la majorité ont donc fait part de leur intention d’inscrire la nouvelle écriture de l’article 24 dans un autre cadre que celui de la loi de 1881 sur la liberté de la presse.

« Force est de constater qu'aujourd'hui le choix que nous avons fait a laissé s'installer un trouble, si ce n'est même la conviction parmi la population que le droit d'informer, que le droit à l'information, que l'exercice même du contrôle légitime des actions de police étaient menacés, l'équilibre que nous avons recherché sur cet article 24 n'a pas été unanimement perçu, dont acte. », a conclu Christophe Castaner, l'ex-ministre de l'Intérieur, désormais président du Groupe LREM à l'Assemblée nationale.

La méthode et le calendrier retenus par les parlementaires et le gouvernement prévoient que ce travail donne lieu à toutes les concertations nécessaires. Celles-ci seront ensuite conduites sous l’égide de la commission des lois, en vue de finaliser une nouvelle proposition de loi qui sera remise au Premier ministre avant les vacances de fin d’année.

Il reviendra enfin au Premier ministre de soumettre cette proposition au Conseil d’Etat pour avis.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

CORONAVIRUS LE PLAN DE VACCINATION

 EN FRANCE

En France, la campagne de vaccination contre le Covid-19 doit démarrer à la fin de cette année.La Haute autorité de santé a détaillé ce lundi les 5 phases progressives de cette vaste campagne qui deviendra plus massive dans un deuxième temps.

Premier objectif de la Haute autorité de santé : « protéger en priorité les plus vulnérables et ceux qui s'en occupent ». Seront donc vaccinées en premier les personnes âgées résidant en Ehpad, soit 750 000 personnes visées.

Egalement concernés par cette première phase de vaccination, les salariés des Ehpad « qui présentent un risque de forme grave : les professionnels de plus de 65 ans et/ou avec comorbidité(s)) ». Ils représentent quant à eux 90 000 à 100 000 personnes.

La deuxième phase devrait concerner l'ensemble des personnes âgées, en commençant par « les personnes ayant plus de 75 ans, puis les personnes de 65 à 74 ans ayant une comorbidité, puis les autres personnes de 65-74 ans », ainsi que les « professionnels du secteur de la santé, du médico-social et du transport sanitaire, en priorisant les professionnels âgés de plus de 50 ans » ou présentant un facteur de risque de forme grave.

Dans une troisième phase, suivraient « l'ensemble des personnes de plus de 50 ans ou de moins de 50 ans mais à risque de forme grave du fait de leurs comorbidités » ainsi que « l'ensemble des professionnels du secteur de la santé et du médico-social » et les « professionnels issus des secteurs indispensables au fonctionnement du pays (sécurité ou éducation par exemple) ».

La HAS recommande d'élargir dans un quatrième temps aux « professionnels dont l'environnement de travail favorise une infection (contacts réguliers du public, milieu clos...)»et aux « personnes vulnérables ou précaires ayant un pronostic moins favorable en cas d'infection par la Covid-19 (résident en hôpital psychiatrique, sans domicile fixe, détenus...) ».Enfin, dans une cinquième et dernière phase, « sous réserve que les allocations de doses vaccinales auront été suffisantes pour vacciner chacune des populations prioritaires, la vaccination des personnes de plus de 18 ans et sans comorbidité pourrait alors être initiée ».

La vaccination contre la Covid 19 n'est pas obligatoire en France. Elle s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie du gouvernement « tester, alerter, protéger [et] soigner ». Seuls 41 % des Français ont l’intention de se faire vacciner, selon un sondage IFOP pour Le Journal du dimanche.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

PROCES DE L'ATTAQUE DU THALYS

 PAS DE TEMOIGNAGE DE L'EX-MILITAIRE

AMERICAIN HOSPITALISE

Hospitalisé mercredi 18 novembre 2020 après un malaise à son arrivée à Paris, Spencer Stone rentre aux États-Unis, indique son avocat ce dimanche 22 novembre. Il s’était jeté sur le tireur lors de l’attaque déjouée du Thalys, en 2015.

L’ex-militaire américain q ne témoignera finalement pas au procès et rentre aux États-Unis après une brève hospitalisation à Paris, a-t-on appris ce dimanche 22 novembre auprès de son avocat.

Son témoignage, d’abord prévu jeudi soir avant d’être repoussé à lundi après-midi, n’aura donc pas lieu.

« Après une sérieuse alerte de santé, il n’est pas en état de témoigner et retourne aux Etats-Unis », a expliqué son avocat, Me Thibault de Montbrial.

Spencer Stone, ancien soldat de l’armée de l’air américaine, avait été hospitalisé à son arrivée à l’aéroport de Roissy, mercredi 18 novembre, après un malaise, avait indiqué jeudi Me Thibault de Montbrial.Le 21 août 2015, Spencer Stone et deux amis américains avec qui il voyageait avaient

maîtrisé, avec l’aide d’autres passagers, Ayoub El Khazzani, monté à bord du Thalys armé d’une kalachnikov et de près de trois cents munitions.

« On aurait dû mourir ce jour-là »

Les trois Américains avaient été célébrés en héros pour avoir évité un probable carnage à bord du train, quelques mois avant les attentats islamistes du 13-Novembre, et joué leur propre rôle dans un film de Clint Eastwood sorti en 2018, intitulé Le 15 h 17 pour Paris.

Ses amis d’enfance Anthony Sadler et Aleksander Skarlatos (lui aussi ex-militaire), ont témoigné respectivement jeudi et vendredi devant la cour qui juge Ayoub El Khazzani et ses trois coaccusés

« On aurait dû mourir ce jour-là », a résumé devant la cour Aleksander Skarlatos, 28 ans, en décrivant comment ils étaient parvenus à maîtriser l’auteur de cette attaque, qui a « changé sa vie ».




Boby Dean pour DayNewsWorld

UN VACCIN ANTI-COVID -19 OBLIGATOIRE ?

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé jeudi 19 novembre au soir que la commercialisation des vaccins produits par Moderna et Pfizer/BioNTech, pourrait être autorisée dès le mois de décembre. De son côté, BioNTech, le partenaire allemand de l’Américain Pfizer, indique que l’autorisation pour la distribution du vaccin contre le Covid-19 va être déposée ce vendredi 20 novembre à l’Agence américaine des médicaments (FDA).

La vaccination contre le Covid-19 va-t-elle pour autant devenir obligatoire ?

La question a surgi dans le débat politique depuis les résultats encourageants sur le front anti-covid.

Toute la question est de savoir si ce vaccin sera utilisé une fois qu’il sera disponible. « Ma crainte, c’est que les Français ne se fassent pas assez vacciner », a mis en garde le Premier ministre Jean Castex dans un récent entretien au Monde. Une inquiétude justifiée par un récent sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et Franceinfo qui révélait qu’un Français sur deux refuserait de s’y soumettre.

Selon cette même étude, 60% des Français sont contre l’obligation de se faire vacciner. Or pour atteindre une immunité collective, 60 à 70% de la population doit se faire vacciner d’après plusieurs spécialistes.

Pour un vaccin obligatoire, comme le préconisent l’écologiste Yannick Jadot Gérard Larcher, président LR du Sénat ou Daniel Cohn-Bendit ?

Mais peut-on imposer une vaccination ? Non. Ce serait tout d'abord porter atteinte aux libertés individuelles des Français. Et de plus aujourd’hui il faut légiférer pour rendre le vaccin obligatoire. Comme en 2018, lorsque onze vaccins ont par exemple été imposés aux enfants après qu’un projet de loi défendu par l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn a été approuvé par l’Assemblée nationale et par le Sénat. Pas un, mais plusieurs vaccins

Une autre limite au débat sur la vaccination obligatoire tel qu’il a pu être posé ces derniers jours, c’est qu’il n’y a en réalité pas un, mais plusieurs candidats-vaccins sur la table. Trois d’entre eux ont récemment fait l’objet d’annonces très enthousiastes quant à leur efficacité potentielle :

Le candidat-vaccin de Pfizer et BioNTech, présenté comme efficace « à 90 % » selon des résultats intermédiaires mentionnés dans un communiqué du laboratoire, lundi 9 novembre ; l’institut de recherche russe Gamaleya, qui revendique pour son produit une efficacité supérieure (92 %) ;

le vaccin de Moderna, qui serait quant à lui efficace « à 94,5 % », a annoncé la biotech américaine, lundi 16 novembre.

Tous les candidats-vaccins ont leurs caractéristiques propres, d’autant qu’ils ont été élaborés selon des procédés différents. Les produits de Pfizer et Moderna sont des vaccins « à ARN messager », qui utilisent des morceaux de matériel génétique modifié tandis que celui de Gamaleya est « à vecteur viral », utilisant comme support un autre virus qui est modifié pour l’adapter à la lutte contre le coronavirus SARS-CoV-2.

Il ne s'agit donc pas d'un vaccin mais de vaccins, aux caractéristiques différentes impliquant des stratégies de vaccination différenciées.

Se profile plutôt chez les décisionnaires un système de priorisation pour le personnels de santé, les personnes à risque et les soignants , comme pour le vaccin contre la grippe. Une prudence partagée par la Haute autorité de santé qui, elle, recommande de ne pas instaurer une obligation de vaccin, mais d’au contraire de « favoriser l’adhésion » et « respecter un principe de transparence » dans une fiche sur le plan de vaccination publiée le 9 novembre 2020. Et de préconiser, comme pour l’exécutif, de « prioriser les personnes à risque » dans la campagne. Les critères restent à définir.

Une vaccination progressive pour les personnes prioritaires, « avec leur consentement » pourrait alors être envisagée.

Questions sur la stratégie de vaccination

Les chiffres spectaculaires sur l’efficacité supposée des candidats-vaccins cachent par ailleurs une réalité plus complexe. Il s’agit de résultats obtenus dans les semaines qui ont suivi la deuxième injection du vaccin, ce qui ne nous donne, à ce stade, pas de recul pour savoir quelle sera l’immunité conférée, par exemple, six mois après.

De même, on ne sait pas aujourd’hui si ces vaccins protègent uniquement la personne vaccinée contre le Covid-19 et ses symptômes, réduisant ainsi le nombre de cas graves, ou s’ils l’empêchent également de transmettre la maladie. Pas plus qu’on ne sait à quel point ils se révèlent efficaces sur différents types de publics.

Judith Mueller, épidémiologiste rattachée à l’Institut Pasteur interroge « l’efficacité d’un vaccin contre le Covid-19. « Nous ne connaissons pas l’efficacité du vaccin sur le long terme. Pour qu’on obtienne une immunité de groupe avec un vaccin obligatoire, il faudrait que l’immunité induite par le vaccin empêche la transmission et persiste quelques temps, plus de 6 mois. Cela permettrait en théorie d’éliminer le pathogène de la population ». Par ailleurs, pour l’épidémiologiste, une campagne de vaccination sur la base du volontariat pourrait suffire à protéger une partie de la population et à décharger les hôpitaux.

Question de la responsabilité de l'Etat ou des fabricants

Enfin, il faut surtout se pencher sur les vraies questions, comme l’évaluation du rapport bénéfices-risques. Nombre de questions sur l’efficacité du vaccin et ses éventuels effets secondaires doivent être posées avant d’envisager une campagne de vaccination obligatoire. Qui de l’État ou des fabricants prendra en effet en charge les indemnités en cas d'effets secondaires graves ?

L’urgence est à la réflexion autour de la responsabilité :

« Qui de l’État ou des fabricants sera tenu pour responsable en cas d’effets indésirables graves ?

Qui prendra en charge l’indemnisation ?

Et quel sera le rôle des assureurs ? », s’interroge Olivier Borraz, directeur de recherche au CNRS et co-auteur du livre Covid-19: une crise organisationnelle .

Aujourd’hui, la France a précommandé 90 millions de doses de vaccins anti-Covid.

Sachant qu’il faudrait injecter deux doses aux Français pour que le vaccin fabriqué par Pfizer et BioNtech soit efficace, les 90 millions de doses ne permettraient de vacciner que 45 millions de Français, et non l’ensemble de la population.




Jenny Chase pour DayNewsWorld

VERS UN DECONFINEMENT PROGRESSIF

 A PARTIR DU 1ER DECEMBRE 2020

Emmanuel Macron doit s’exprimer la semaine prochaine, en amont du 1er décembre, date butoir du confinement, afin d’évoquer les étapes des prochains mois.

Au menu du conseil de défense mercredi 18 novembre 2020, une équation dont découlent beaucoup de questions : comment desserrer l’étau sans prendre le risque de relancer la circulation du virus et d’être contraint à un troisième confinement ?

Il s'agit de « doter d’une organisation et d’un cadre permettant aux Français de vivre le plus normalement possible, tout en gardant l’épidémie sous contrôle », a expliqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, après le conseil des ministres.

On peut donc compter raisonnablement sur « une adaptation éventuelle du confinement à partir du 1er décembre 2020 ».

Un déconfinement progressif

.« Nous ne sommes pas du tout au déconfinement, on en est même loin. On parle d’une adaptation éventuelle du confinement à partir du 1er décembre si la situation sanitaire nous le permet », a affirmé Gabriel Attal, soulignant la « tension extrême dans les hôpitaux » lors du compte-rendu du conseil des ministres.

Les salles de sport devraient pouvoir accueillir les mineurs dès le 1er décembre et les cultes pourraient reprendre aussi à cette date, avec des restrictions sanitaires. Mais la question de la réouverture des commerces dits « non essentiels » n’est pas encore tranchée : ils doivent pour l’instant se contenter de ventes en ligne et sur rendez-vous, et réclament une reprise dès le 27 novembre, jour de la gigantesque opération commerciale du « Black Friday ».

Dans une lettre publiée sur Twitter mercredi, l’Association des maires de France a demandé au premier ministre « la réouverture progressive » des commerces de proximité non alimentaires, comme les librairies, les fleuristes, les salons de coiffure et le secteur de l’habillement, « qui sont en mesure d’appliquer un protocole sanitaire strict renforcé et d’accueillir à nouveau du public ».

La situation est encore plus difficile pour les bars et les restaurants. Pour eux, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a seulement promis « des perspectives au début du mois de décembre », et ils craignent de rester fermés jusqu’en 2021. Une catastrophe pour ces établissements mais aussi pour les filières d’approvisionnement comme celles de la volaille et du foie gras.

« Une augmentation importante des états dépressifs »

Même si le chiffre de 2 millions de cas confirmés depuis mars a été dépassé, « l’épidémie ralentit », a confirmé mardi soir le directeur général de la santé, Jérôme Salomon. Mais la « pression hospitalière reste très forte », avec « un nombre inégalé de 33 500 patients Covid » lundi, qui a légèrement diminué, à 33 170, mardi.

Parmi ces malades, plus de 4 800 se trouvaient en réanimation mardi, pour un total de patients en réanimation, toutes pathologies confondues, supérieur à 8 000. Le rythme quotidien des morts à l’hôpital ne faiblit pas non plus, avec 437 nouveaux décès enregistrés en vingt-quatre heures.

S’il s’est félicité du ralentissement de l’épidémie, M. Salomon s’est inquiété mardi soir des conséquences de la crise pour la santé mentale dans la population française. On observe ainsi « une augmentation importante des états dépressifs », qui touchaient le double de personnes début novembre par rapport à fin septembre, de 10 % à 21 % au sein d’un échantillon représentatif de la population sondé par Santé publique France.

La hausse est « encore plus marquée chez les personnes en situation financière difficile, des personnes ayant des antécédents de troubles psychologiques, les inactifs et les jeunes », a relevé le directeur général de la santé.




Boby Dean pour DayNewsWorld

L'ARMISTICE DU 11 NOVEMBRE

MAURICE GENEVOIX AU PANTHEON

A l’initiative d’Emmanuel Macron, Maurice Genevoix rejoint ce mercredi la crypte des Grands Hommes et des Grandes Femmes du Panthéon, aux côtés des 560 écrivains combattants dont les noms sont inscrits sur les murs

Avec Maurice Genevoix, les Poilus entrent au Panthéon; J 'ai voulu témoigner, disait Maurice Genevoix.

Et déformer le moins possible. Maurice Genevoix, dont la vocation littéraire est née dans les tranchées de la Grande Guerre, a immortalisé la mémoire des Poilus dans son remarquable récit "Ceux de 14".


Prix Goncourt pour son roman Raboliot (1925) et secrétaire perpétuel de l’Académie française pendant plus de quinze ans (de 1958 à 1973), ce survivant a occupé une place de premier plan dans la vie littéraire française du XXe siècle, célébrant "l’invincible espérance des hommes".

L’écrivain de guerre

En août 1914, à la mobilisation générale, Maurice Genevoix qui connaît bien l’Allemagne, est élève à l’Ecole normale supérieure. Incorporé comme sous-lieutenant au 106e régiment d’infanterie, il participe à la bataille de la Marne et à la marche sur Verdun. Promu lieutenant, il vit le quotidien du fantassin, la boue, le sang, les orages d’acier, toute cette "farce démente".

Le 25 avril 1915, il est grièvement blessé sur la côte des Eparges, un village de la Meuse surmonté d’une colline stratégique qui va engloutir 12 000 hommes en quatre mois. 

C'est pendant son hospitalisation, qui va durer sept mois, que le jeune homme de 24 ans commence à écrire, à partir de notes et de dessins, car il dessinait aussi très bien, consignées au front. Soucieux de témoigner des horreurs que lui et ses camarades ont vécues dans les tranchées, il devient la voix de la Grande Guerre.

En 1916, il publie "Sous Verdun", un récit dont le réalisme lui vaut d’être largement censuré. Suivront "Nuits de guerre" (1917), "Au seuil des guitounes" (1918), "La boue" (1921) et "Les Eparges" (1923) réunis sous le titre "Ceux de 14" en 1949."Ce que nous avons fait, c’est plus qu’on ne pouvait demander à des hommes, et nous l’avons fait", écrit-il dans ce magistral témoignage, dénué de toute analyse subversive. Invalide à 70%, il est réformé. Son corps n’oubliera jamais la ligne de feu meusienne. Et ses nuits, témoignera sa seconde femme Suzanne, en resteront hantées.

« Le premier de nos écologistes »

Né le 29 novembre 1890 à Decize (Nièvre), "petite ville en Loire assise", c’est au Val de Loire que Maurice Genevoix appartient. "Je tiens plus que jamais comme un grand privilège d’avoir passé toute mon enfance dans une petite ville française d’avant 1914", expliquait-il faisant allusion à Châteauneuf-sur-Loire où il grandit. Puis c’est à Orléans qu’il suit son secondaire en brillant élève, déjà avide de s’exprimer. Il y perd sa mère à 12 ans.

Après la guerre, il retourne à Châteauneuf et y célèbre dans son premier roman, "Rémi des Rauches" (1922), la Loire, "miroir des clairs de lune et des nuits pleines d’étoiles". Il écrira des dizaines d’hymnes aux habitants de la Sologne, aux bêtes de la forêt, aux eaux du fleuve et des étangs: "Raboliot", "La boîte à pêche" (1926), "Rroû" (1931), "La forêt perdue" (1968).

Auteur d’une série de bestiaires de 1968 à 1971, le flâneur de Loire, qui s’est installé entre-temps dans le hameau de la Vernelle, est également un excellent écrivain animalier. A sa mort le 8 septembre 1980, le président Giscard d’Estaing salue "le premier de nos écologistes".L’Académicien

Elu en 1946 à l’Académie française au fauteuil de Joseph de Pesquidoux, il en devient le secrétaire perpétuel en 1958. "Tu humanisais merveilleusement la fonction", regrettera Joseph Kessel lorsque Maurice Genevoix, avide de liberté pour écrire, démissionne en 1973.

On lui doit l’élection de Paul Morand, Julien Green, Montherlant. Membre assidu de la Commission du dictionnaire de la langue française, le pétillant conteur chasse les anglicismes de la littérature scientifique, participe à de nombreuses émissions télévisées et fait revivre tout un vocabulaire vernaculaire délaissé.

"Quand on a été dès sa jeunesse en contact quotidien avec la mort, on a compris avec ses viscères que la vie est une chose merveilleuse", expliquait Maurice Genevoix.

"Aux Grands Hommes la patrie reconnaissante", lit-on sur le fronton du monument.




Emily Jackson pour DayNewsWorld

LE DISCOURS DE JOE BIDEN LE RASSEMBLEUR

Quelques heures après l'annonce des résultats de l'élection, devant une foule en liesse rassemblée en « drive-in », Joe Biden a promis, samedi 7 novembre, d'être le président qui unifiera l'Amérique, célébrant dans sa ville de Wilmington « une victoire convaincante » face à Donald Trump.

Un discours rassembleur

Joe Biden a remercié samedi les électeurs américains pour lui avoir offert une « victoire convaincante » et s'est engagé à être « un président qui rassemble et non pas qui divise ».

« Je promets d'être un président qui n'essaie pas de diviser, mais de rassembler. Qui ne voit pas des États républicains et démocrates, mais des États-Unis. », a-t-il déclaré samedi soir.« Je travaillerai aussi dur pour ceux qui n'ont pas voté pour moi, que pour ceux qui m'ont choisi », a-t-il encore promis. L'ancien vice-président de Barack Obama a dit comprendre la « déception » des électeurs de Donald Trump, qui refuse d'admettre sa défaite. « Moi-même, j'ai perdu des élections, mais (...) il est temps de laisser de côté les rhétoriques abrasives, de faire baisser la température », a-t-il déclaré. « Je suis fier d'être démocrate mais je gouvernerai comme un président », a-t-il ajouté.

« Un jour nouveau pour l'Amérique »

« Voyons-nous, parlons-nous », « donnons nous une chance », a insisté Joe Biden, sous le son des klaxons enthousiastes. Il est « temps de panser les plaies » du pays et d'en finir avec les « diabolisations ». Remerciant la « coalition large et diverse » qui a porté sa candidature, il a rendu hommage aux Afros-Américains, qui ont joué un rôle central dans sa victoire. « Ils me soutiennent toujours, comme je les soutiendrai. » « J'ai fait campagne pour restaurer l'âme de l'Amérique », a-t-il répété.

L'élection de Joe Biden comme président des États-Unis marque « un jour nouveau pour l'Amérique », a également salué la vice-présidente élue Kamala Harris, dans son discours de victoire. « Vous avez marché, vous avez manifesté pour l'égalité, pour la Justice, pour notre pays. Et ensuite vous êtes allés voter. Et le message est clair : vous avez choisi la décence et l'unité. Vous avez choisi Joe Biden comme prochain président des États-Unis ! »

« Alors que notre démocratie elle-même était dans la balance dans cette élection, avec l'âme de l'Amérique en jeu sous les regards du monde entier, vous avez marqué un jour nouveau pour l'Amérique », a-t-elle affirmé aux partisans démocrates.

Hommage aux femmes avec Kamala Harris

Kamala Harris, qui est la première femme de couleur à occuper le poste de vice-présidente, a par ailleurs assuré qu'elle ne serait pas « la dernière ». En février 2019, les femmes démocrates du Congrès s'étaient déjà habillées de blanc lors du discours sur l'état de l'Union de Donald Trump.

La sénatrice démocrate a rendu hommage à sa mère, Shyamala Gopalan Harris, arrivée d'Inde aux Etats-Unis à l'âge de 19 ans, et à toutes les « générations de femmes » qui lui ont « ouvert la voie » et ont lutté pour conquérir l'égalité.

Militante pour les droits civiques, Shyamala Gopalan Harris était chercheuse spécialiste du cancer du sein. Elle est décédée en 2009. « Elle n'aurait pas pu imaginer ce moment, mais elle croyait profondément en une Amérique où un moment comme cela était possible », a affirmé Kamala Harris samedi soir.

« Je pense aux femmes noires, blanches, asiatiques, latinas, je pense à toutes ces femmes qui ont pavé la route qui mène à ce moment », a déclaré la vice-présidente élue.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

VERS UN CONFINEMENT DES SEULES PERSONNES VULNERABLES EN FRANCE ?

L’exécutif réfléchit au scénario d’un confinement pour les seules personnes vulnérables .

Emmanuel Macron laisse la porte ouverte à cette hypothèse, pour l’instant écartée., pourtant longtemps recommandé par certains médecins.Lors de l'allocution d le 28 octobre annonçant un reconfinement pour l'ensemble de la population sans distinction, Emmanuel Macron l'avait écartée. « Une mesure peut être pertinente mais pas suffisante. Cette voie n’est pas, au moment où je vous parle, utilisable », déclarait-il aux Français

La.possibilité semble pourtant revenir sur le devant de la scène, même si le président de la République avait suggéré que la mesure serait anticonstitutionnelle, selon des informations du Monde.

La raison : la forte diffusion de l’épidémie de Covid-19 et les dommages causés sur les seniors. Un isolement ciblé afin de préserver autant que possible la vie économique et sociale en attendant l’arrivée d’un vaccin est dorénavant une sérieuse éventualité

Le reconfinement mis en place ne serait pas assez efficace.

Selon les propos du directeur général de la santé Jérôme Salomon, dans une note confidentielle au conseil de Défense que s'est procurée Europe 1, le reconfinement ne serait pas assez efficace à cause des établissements scolaires laissés ouverts, ainsi que les services publics et le maintien des visites dans les Ehpad.

La France est « le pays d’Europe qui compte le plus grand nombre de cas » de contaminations depuis le début de la pandémie, a rappelé Jérôme Salomon. Pour la seule journée de jeudi 5 novembre, plus de 58 000 nouveaux cas ont été répertoriés dans le pays.

Mais une telle mesure devrait également « respecter le principe de dignité de la personne humaine - qui est également un principe constitutionnel », expliquait le professeur de droit public Guillaume Drago, professeur de droit public, au Figaro.

Selon le conseil scientifique Covid-19 qui conseille Emmanuel Macron, 22 millions de personnes pourraient être considérées comme vulnérables en France.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

MALGRE  L'ASSEMBLEE NATIONALE

 L'ETAT D'URGENCE SANITAIRE  JUSQU'AU

 16 FEVRIER 2021

Alors que les députés des oppositions avaient adopté un amendement rejetant la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février, le texte a été de nouveau soumis au vote mercredi soir. Avec cette fois suffisamment de députés de la majorité.L'opposition avait en effet réussi à faire adopter un amendement prorogeant jusqu'au 14 décembre l'état d'urgence sanitaire, quand le gouvernement souhaitait porter cette date au 16 février. Les députés des opposition voulaient tout simplement, en limitant la prolongation de l’état d’urgence sanitaire au 14 décembre , obtenir un débat parlementaire tous les deux mois sur la situation.:Ce qui se fait dans toute démocratie.

Revoter un amendement ou un projet de loi, la possibilité est certes offerte par l’article 101 du règlement de l’Assemblée national. Et Olivier Véran ne s’est pas privé de saisir l’opportunité d’une seconde délibération. avec les députés LREM, MoDem et Agir bien présent, cette fois, au rendez-vous pour faire adopter le texte du gouvernement. A l'issue de cette seconde délibération, le gouvernement a également annulé un amendement de l'opposition voté ce mardi, portant sur le confinement et prévoyant que ce dernier ne puisse être renouvelé au-delà du 30 novembre qu'après accord du Parlement.

Un nouveau vote qui n’a pas manqué de faire réagir les députés des oppositions, tous bords confondus, accusant le gouvernement d'autoritarisme.

En faisant revoter l'article 1er du projet de loi, le gouvernement a essuyé les critiques de l'opposition. « Tout ça est conforme avec ce que vous êtes. Vous êtes en train de construire le sourire aux lèvres un régime autoritaire », a estimé le chef de file des députés LFI, Jean-Luc Mélenchon. «  Nous sommes sous la direction du Conseil de défense qui décide de tout et nous sommes convoqués ici pour enregistrer vos décisions », a-t-il ajouté.« Voter et revoter jusqu’à ce que ce soit le vote que souhaite la majorité ! L’Assemblée nationale se transforme en simple chambre d’enregistrement et le gouvernement s’octroie les pleins pouvoirs jusqu’en février , a fustigé la députée LR Brigitte Kuster. Le terme d’autoritarisme est sorti, aussi, de la bouche de Jean-Christophe Lagarde (UDI), qui a dénoncé « une circonstance anormale de délibération où on ne peut pas exercer nos droits et nos prérogatives »

.« Il y a une dérive qui finit par caractériser un autoritarisme déplacé », a-t-il conclu.

Le projet de loi sur la prolongation de l’état d’urgence sanitaire poursuit sa navette parlementaire.Il doit être examiné ce jeudi par le Sénat, puis revenir pour adoption définitive après une dernière lecture au Palais-Bourbon samedi 7 novembre.




Garett Skyport pour DayNewsWorld
 

 EN FRANCE A LYON

UN PRETRE ORTHODOXE GRIEVEMENT

 BLESSE PAR BALLE

Un prêtre orthodoxe a été blessé par balle ce samedi 31 octobre 2020 après-midi dans le septième arrondissement de Lyon.

Les faits se sont déroulés rue Saint-Lazare, dans le septième arrondissement de la ville, au niveau de l'église orthodoxe grecque.

L'archiprêtre, de nationalité grecque, a été blessé alors qu'il fermait son église.

L'archiprêtre, âgé de 52 ans et de nationalité grecque, a été blessé aux alentours de 16h alors qu'il fermait son église.

Un homme seul s'est approché de lui avant de lui tirer dessus avec un fusil à deux reprises au niveau de l'abdomen, de sources policières.

Le prêtre a été médicalisé sur place.

Le pronostic vital du prêtre est engagé, il a été médicalisé sur place

Un périmètre de sécurité a été installé autour du lieu de l'agression.

Les forces de l'ordre appellent à éviter le secteur.

Un périmètre de sécurité a été installé autour du lieu de l'agression. Les forces de l'ordre appellent à éviter le secteur.

Les investigations ont été confiées à la police judiciaire de Lyon.

Le Premier ministre Jean Castex, en déplacement à Saint-Etienne du Rouvray a annoncé qu'il rentre immédiatement à Paris où a été ouverte une cellule de crise au ministère de l'Intérieur.

Un suspect a été arrêté rue Baraban, dans le 3e arrondissement. Il pourrait correspondre au signalement du tireur.

Une cellule de crise a été ouverte au ministère de l'Intérieur.




Boby Dean pour DayNewsWorld

COVID-19  EN FRANCE RECONFINEMENT ILLIMITE DANS LE TEMPS  OU

L'ECHEC D'UNE GESTION DE LA PANDEMIE ?

C'est un sentiment d’échec qui a pu étreindre le citoyen face à l'annonce présidentielle d'un nouveau confinement pour ce mois de novembre. Un aveu d'impuissance. Le déconfinement ne s'est donc pas bien passé: l'objectif du gouvernement est dorénavant de passer de 40 000 cas de contamination par jour à 5 000 d'ici quatre semaines. Un but inatteignable pour certains scientifiques. qui estiment qu'une prolongation du confinement sera d'ores et déjà nécessaire.

« Au 1er décembre 2020, nous ne serons pas à 5 000 contaminations par jour, je peux vous le dire d'emblée aujourd'hui. Il va falloir plus de temps », a rétorqué le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy.

Tous les indicateurs de l'épidémie ne cessent de se détériorer en France. Au 29 octobre, les courbes de réanimation, des hospitalisations et des décès à l'hôpital sont toutes en hausse. La situation sanitaire est plus grave que lors du premier confinement au printemps.

L'ensemble du territoire concerné

« On est dans une situation qui est moins favorable que celle que nous avions début mars. (...)

La contamination est sur l’ensemble du territoire, et pas seulement dans certaines régions » comme au printemps, a prévenu Jean-François Delfraissy. A l'exception de la Guyane, tous les départements français ont atteint un seuil d'alerte sur la base du taux d’incidence pour la population dans son ensemble, du taux d’incidence pour les plus de 65 ans, du le taux d’occupation des services de réanimation.

« En France, le virus est multiplié par deux tous les 10 à 14 jours. (...) Nous avons eu hier [mercredi 28 octobre] 36% de cas de plus que le mercredi précédent. », a précisé Olivier Véran.

Un drôle de reconfinement

Le confinement ne permet pas de stopper complètement les transmissions dans la mesure où il existe des contaminations intrafamiliales De plus, les restrictions sanitaires de ce nouveau confinement ont été assouplies par rapport au premier. Les crèches, écoles, collèges et lycées restent ouverts, tout comme les parcs et jardins. Les usines, les entreprises de travaux publics continueront leur activité, tout comme les guichets de services publics..Le confinement permet donc de ralentir la propagation du virus mais ne garantit pas son arrêt.

Au 29 octobre, il y avait 3 156 patients en réanimation, et un total de 21 183 hospitalisations, des chiffres en hausse par rapport aux semaines précédentes. Selon un rapport soumis mardi au conseil de défense, les patients atteints du Covid-19 pourraient dans ce cas occuper plus de 40 000 lits d’hospitalisation et plus de 9 000 lits de réanimation à la mi-novembre. Or, ces chiffres sont largement au-dessus des capacités normales des hôpitaux, qui étaient de 5 080 avant la pandémie, et qui s'élevaient à « 5 800 lits la semaine dernière, et 6 400  en début de semaine et devaient bientôt atteindre 7 000 », a indiqué jeudi Olivier Véran.

Or s'ajouteront aux malades du Covid-19 beaucoup de malades non-Covid à prendre en charge. L'hiver est favorable aux contaminations

Difficile de calquer les résultats à venir du confinement actuel sur ceux obtenus au printemps, car plusieurs paramètres diffèrent, notamment les températures. « En avril, il fait sec et il fait chaud. Les mois d'automne, il fait humide, lourd, froid. Ce sont des situations climatiques favorables à la transmission du virus », a expliqué Olivier Véran.

Dès fin juillet, le Conseil scientifique appelait d'ailleurs à se préparer à une ès fin juillet, le Conseil scientifique appelait d'ailleurs à se préparer à une deuxième vague à l'automne. Un rapport publié en juillet par Santé publique France sur la saisonnalité du virus, souligne que « les coronavirus humains autres que le Sars-CoV-2 ont un comportement saisonnier avec une transmission atténuée durant la saison estivale ».

Défaillance de la politique de test

Si le chef de l'Etat a dit avoir tout mis en œuvre pour faire face au coronavirus après le 1er confinement, la politique de test a été défaillante. Emmanuel Macron en a certes parlé lors de son intervention mais il n'est pas allé assez loin.Les tests antigéniques toujours attendus Selon le professeur de médecine Jérôme Marty, il faudrait aussi des tests salivaires en entreprises et dans les lieux où il y a beaucoup de circulation. On écarterait ainsi les gens qui seraient positifs. ) on pourrait aussi donner des auto-tests pour que les gens se testent eux-mêmes quand ils vont dans des lieux instables (mariage, réunion de famille, chez des amis, aller au cinéma...).

Le risque sanitaire zéro et notre liberté ?

« Faute d’avoir anticipé, réarmé nos politiques publiques, simplifié nos organisations administratives byzantines, nous courrons après un virus qui opère comme la métaphore de la perte de crédit du politique. Le plus grave c’est qu’ à l’aune de cette double obsession du risque sanitaire zéro et de la foi irraisonnée en la maîtrise technicienne de ce risque nous conditionnons des hommes et des femmes socialisées dans un contexte de libertés fondamentales à s’en priver sans qu’ils ne paraissent s’en offusquer.

Cet apprentissage de la docilité , sur fond d’impératif sanitaire, devrait interpeller toutes celles et tous ceux qui pensent qu’une société pour être libre aussi doit consentir à une part incompressible de risque, faute de quoi elle est menacée par l’entropie. », interroge Arnaud Benedetti dans Altlantico.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

FRANCE LE DRAME !!

 ACTE TERRORISTE TROIS MORTS DANS L'ATTENTAT DE NICE

Une attaque au couteau a eu lieu dans et aux alentours de la basilique Notre-Dame de l’Assomption, à Nice, vers 9 heures, jeudi 29 octobre 2020.

Trois personnes sont mortes, un homme et deux femmes, selon des sources policières au Monde.

La première femme a été égorgée à l’intérieur de la basilique Notre-Dame de l’Assomption. Le deuxième, un homme, a été blessé mortellement à coups de couteau.

La troisième a été tuée dans un bar devant la basilique, où elle s’était réfugiée.

La police nationale et la police municipale sont intervenues et l’auteur présumé des faits a été interpellé.

Blessé par balle par la police municipale, il est en urgence absolue et a été conduit à l’hôpital.

Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a ouvert une enquête pour « assassinat » et « tentative d’assassinat ». L’auteur présumé de l’attaque a crié à de nombreuses reprises « Allahou akbar » à la sortie de l’église .

L’Elysée a annoncé qu’Emmanuel Macron se rendrait sur place en début d’après-midi. Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, a immédiatement mis en place un renforcement de la surveillance des lieux de culte et des cimetières.

Le premier ministre, Jean Castex, a annoncé que le plan Vigipirate passait au niveau « urgence attentat » sur tout le territoire.

Le procureur insiste sur le fait que l’enquête se poursuit, notamment sur les éventuelles complicités dont il a pu bénéficier.

Jean-François Ricard appelle à la responsabilité les médias sur la diffusion de l’identité du mis en cause :

« De nombreux points restent à vérifier », insiste-t-il.

Le procureur a donné quelques éléments sur le profil du terroriste, qui est toujours entre la vie et la mort :

Le suspect est à l’hôpital, où il a été opéré. Il est très grièvement blessé.

Son pronostic vital est engagé. Il n’est pas connu des services de renseignement, ni d’ailleurs des services de police.

L’assaillant portait sur lui un document de la Croix-Rouge italienne. Il est entré en Europe par l’Italie via l’île de Lampedusa fin septembre. Il aurait aussi été à Bari, le 9 octobre 2020.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

VERS UN RECONFINEMENT

DE QUATRE SEMAINES EN FRANCE ?

Réponse d' Emmanuel Macron ce soir à 20h. Le président de la République, face à l'aggravation de l'épidémie de Covid-19, doit annoncer à 20 heures de nouvelles restrictions, a expliqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l'issue du Conseil des ministres.

« Nous avons mis en œuvre de nombreuses mesures pour ralentir cette seconde vague », a-t-il affirmé. « Mais comme partout en Europe, elle nous touche très fortement et nous devons tout faire pour qu'elle ne nous submerge pas, pour qu'elle n'emporte pas des dizaines de milliers de nos compatriotes. »

La moitié des lits de réanimation dans les hôpitaux sont désormais occupés par des malades du Covid-19. Une tendance appelée à se renforcer, puisque 33 000 nouveaux cas ont été répertoriés en vingt-quatre heures. Au total, 523 décès supplémentaires ont été enregistrés, mardi ; un record depuis le mois d’avril.

En conséquence, Emmanuel Macron réfléchit à soumettre l’ensemble du pays à un confinement en partie allégé par rapport à celui qui était imposé au printemps. la piste d'un reconfinement de quatre semaines est privilégiée tout en maintenant les écoles ouvertes et en renforcant le télétravail dans les entreprises.

Vers une reconfinement national

L’objectif étant de rompre la courbe de l’épidémie, actuellement exponentielle et vertigineuse, selon l’exécutif, même des départements encore relativement épargnés seront concernés par la mesure pour ne pas basculer à leur tour. La mesure sera donc nationale. Le gouvernement envisage de mettre fin au principe de territorialité pour protéger les capacités hospitalières des zones vertes et permettre de transférer des malades, puisqu'il n'est plus possible d'en transférer dans des pays frontaliers où l'épidémie repart.

Les écoles toujours ouvertes, le télétravail renforcé

Le reconfinement ne se fera toutefois pas dans les mêmes conditions qu’en mars, quand il n’y avait ni masques ni tests

Emmanuel Macron ne veut fermer ni les écoles, ni les collèges. Développer l’enseignement à distance est en revanche envisagé au lycée. À l'université, ce travail à distance est acté : plus de cours en amphis, des travaux dirigés en demi-groupes une semaine sur deux.

Dans les entreprises, le télétravail devrait être renforcé, le ministère préparant une évolution du protocole sanitaire d'ici la fin de la semaine.

L'UE appelle à une coordination sanitaire

L'UE va engager 100 millions d'euros pour l'achat et la distribution de test rapides, dont elle recommande l'usage aux États membres pour enrayer la nouvelle flambée de Covid-19, a annoncé mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qualifiant la situation pandémique de « très grave ».

À la veille d'un sommet par visioconférence des 27, la chef de l'exécutif européen a par ailleurs appelé de nouveau à harmoniser les règles pour les voyageurs à travers l'Europe.

Elle a réclamé une interopérabilité accrue entre les applications de traçage nationales et demandé aux États d'intensifier le partage des données sanitaires.




Boby Dean pour DayNewsWorld

COUVRE-FEU EN FRANCE

Tout a commencé comme cela !

Le chef de l’Etat a pris cette décision afin de ralentir la propagation du virus.

Il durera au moins quatre semaines

Outre la région Ile-de-France, les villes de Grenoble, Lille, Lyon, Saint-Etienne, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen et Toulouse sont concernées.

Le couvre-feu instauré entre 21 heures et 6 heures du matin est entrée en vigueur samedi 17 octobre 2020 à 00h.

Il durera au moins quatre semaines. « Nous irons devant le Parlement pour le prolonger jusqu'au 1er décembre 2020», a ajouté le président de la République.

Aujourd'hui, jeudi 22 Octobre 2020, le premier ministre Jean Castex complète le nombre de zones face au Covid-19

« Six semaines, c'est le temps qui nous paraît utile. »

Face à la menace du Covid-19, cette mesure de couvre-feu semble bien être une nécessite !!




Boby Dean pour DayNewsWorld

DECAPITATION DU PROFESSEUR SAMUEL PATY

ET UNE NOTE DES RENSEIGNEMENTS GENERAUX

Depuis vendredi, 17h, la France est plongé dans l’effroi. Deux jours plus tard, les enquêteurs cherchent toujours comment le jeune Tchéchène, en est arrivé là, et s’il a agi seul.

Un professeur d’histoire-géographique, Samuel Paty, a été décapité par un Tchétchène de 18 ans, réfugié politique, pour après avoir montré des caricatures de Mahomet, lors d’un cours sur la liberté d’expression, début octobre avec ses élèves de 4e.

Il était devenu la cible de violentes critiques d’un père d’élève et d’un militant islamiste connu des services de police, Abdelhakim Sefrioui, qui lui reprochaient dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux d’avoir montré le 5 octobre 2020 les caricatures de Mahomet à ses élèves de 4e, dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression.

Une note des renseignements datée du 12 octobre 2020 revient sur un « incident en lien avec les principes de laïcité » au sein du collège où enseignait Samuel Paty.

Une note des renseignements

Cette note retrace les faits jour après jour, avec le début des tensions le 5 octobre, date du cours du professeur sur la liberté de la presse, avec les caricatures de Mahomet.

Au lendemain de cette session, de premiers parents d'élèves réagissent puis, dès le 7, l'établissement est destinataire de courriels anonymes de protestation.

Mais sur place, « la communication entre la direction et les familles a permis d'apaiser les tensions », conclut la note.

Des signes de radicalisation récents

Le père d’élève et le militant islamiste maintiennent qu’ils ne connaissaient pas le jeune Tchétchène. Pourtant le terroriste les aurait contactés, via les réseaux sociaux. Pour l'heure, on ignore si les deux hommes ont répondu à ses sollicitations.

Dans le quartier de la Madeleine à Evreux, les voisins d'Abdoullakh Anzorov évoquent un jeune homme « discret », « plongé dans la religion » depuis trois ans. Selon le procureur Jean-François Ricard, le jeune homme était connu pour des dégradations de biens publics et des violences en réunion, alors qu'il était encore mineur.

Des signalements sur la plateforme policière Pharos

Toujours selon ses proches, le jeune avait récemment monté des signes de radicalisation et évoquait fréquemment les vidéos relatives au cours de l’enseignant. L'assaillant avait publié des appels à la violence. Cela lui avait valu fin juillet un signalement par un internaute à la plateforme policière Pharos, laquelle l'avait transmis à l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat).

Abdoullakh Anzorov avait aussi été épinglé pour la publication d'une première photo de décapitation, fin août. Selon Mediapart, plusieurs signalements Pharos (la Plateformed'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements) avaient ainsi été effectués ces derniers mois. Toujours selon le site d'investigation, l'examen des quelques tweets, ainsi que des abonnés et amis du compte Twitter permettait de dresser le portrait d'un homme très ancré dans la religion, « et probablement dans le jihad ».

Alors comment a-t-il pu passer sous les radars de l'antiterrorisme ?

Lorsqu’il est arrivé devant le collège du Bois-d’Aulne, vendredi, muni de deux couteaux et d’une arme de poing de type Airsoft, Abdouallakh Anzorov a eu recours à un procédé inhabituel pour un terroriste, Muni de plusieurs centaines d’euros, il a abordé des collégiens en leur proposant de l’argent en échange d’informations ....Le nom de Samuel Paty est venu s’ajouter à longue liste des victimes du terrorisme islamiste en France. « Il regagnait son domicile, à pied, en cette fin d’après-midi lorsqu’il quitta brutalement Conflans-Sainte-Honorine pour se retrouver plongé dans l’Algérie des années GIA, dans la Syrie de l’Etat Islamique, dans l’Afghanistan des Talibans, dans le Nigéria de Boko Haram, dans le Mali des Signataires par le sang. », écrit Barbara Lefebvre, enseignante et essayiste, auteur de Génération j’ai le droit (éd. Albin Michel, 2018). « Car, par éclipses régulières, voilà où tombe notre France d’aujourd’hui. En quelques instants, une vie, des vies, basculent dans un autre espace-temps: celui du jihad. L’effroi nous saisit, l’émotion nous envahit, des hommages sont organisés. Mais jusqu’à présent, aucun combat sérieux contre le cancer de l’islam politique n’a été engagé. », continue d’analyser l'essayiste dans un entretien donné au Figaro.

Des mesures urgentes prises par le Ministre de l'Intérieur

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé qu'il allait bientôt «proposer», en Conseil des ministres, la dissolution de plusieurs associations considérées comme «séparatistes». Parmi elles figure notamment le très controversé «Collectif contre l'islamophobie en France» (CCIF).Le CCIF a en effet contribué selon lui à la «fatwa» lancée par des parents d'élève contre Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie décapité en pleine rue par un terroriste vendredi. L'élu de Tourcoing (Nord) a ensuite assuré que sa charge ciblerait d'autres structures, dont «BarakaCity», ONG islamique dont le fondateur - très actif sur les réseaux sociaux - est proche du courant salafiste.

Lors du Conseil de défense qui s'est tenu à l'Elysée dimanche 18 octobre, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a également annoncé qu'il souhaitait expulser « 231 personnes en situation irrégulière et suivies pour soupçon de radicalisation ».

Des mesures bien tardives...et homéopathiques 

«La peur va changer de camp, les islamistes ne doivent pas pouvoir dormir tranquilles dans notre pays», a asséné Emmanuel Macron, alors qu’une partie de la classe politique le pressait

«d’entrer en guerre».....!!




Garett Skyport pour DayNewsWorld

UN PROFESSEUR DECAPITE POUR AVOIR MONTRE

LES CARICATURES DE MAHOMET

Trois semaines jour pour jour après l'attaque terroriste par un Pakistanais devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, qui a fait deux blessés graves, un enseignant a été décapité au couteau. Le parquet national antiterroriste vient de se saisir des faits.

Neuf personnes en garde à vue

Cinq nouvelles personnes ont été interpellées dans la nuit, portant à neuf le nombre total de personnes en garde à vue, selon une source judiciaire samedi matin. Parmi les cinq nouvelles personnes figurent deux parents d’élève du collège où travaillait la victime, ainsi que des personnes de l’entourage non familial de l’assaillant.

Les quatre premières personnes, dont un mineur, placées en garde à vue sont issues de l’entourage familial de l’assaillant, avait précisé une source judiciaire. Elles ont été interpellées dans les Yvelines, à Conflans-Sainte-Honorine et Chanteloup.

Le chef de l’Etat s’est exprimé sur les lieux de l’attaque :

« Un de nos concitoyens a été assassiné parce qu’il enseignait, apprenait à ses élèves la liberté d’expression, de croire ou ne pas croire. Notre compatriote a été la victime d’un attentat terroriste islamiste caractérisé. (…) Je veux dire ce soir à tous les enseignants de France que nous sommes avec eux, que la nation tout entière sera là, à leurs côtés aujourd’hui et demain, pour les protéger, les défendre, leur permettre de faire leur métier, qui est le plus beau qui soit : faire des citoyens libres. »


Les faits

Un individu armé a été abattu vendredi 16 octobre 2020  par la police à Éragny, dans le Val-d'Oise. Il est suspecté d'avoir décapité Samuel P., un professeur d'Histoire, dans les Yvelines.

L'individu, soupçonné d'avoir décapité un homme dans la ville voisine de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), était armé d'un couteau et avait menacé les policiers de la Bac qui venaient l'interpeller, selon Europe 1.

Le corps décapité a été retrouvé vendredi après-midi par des policiers de la BAC sur la voie publique non loin de son collège du Bois d'Aulnee, à Conflans-Sainte-Honorine, selon «Le Parisien». Le suspect, présent sur les lieux, a pris la fuite en direction d'Éragny, où il a été rattrapé par la police avant d'être abattu car il se serait montré menaçant. L'agresseur du professeur a crié «Allahu Akbar» avant d'être tué par les forces de l'ordre.

La victime serait un professeur d'Histoire qui aurait récemment donné un cours sur la liberté d'expression à ses élèves et leur montré des caricatures de Mahomet.

L’assaillant serait un homme âgé de 18 ans; Il a par ailleurs bien été identifié comme un jeune homme de 18 ans d’origine tchétchène, né à Moscou, selon la source judiciaire.

Un message revendiquant l’attaque a été publié, vendredi soir, sur un compte Twitter quelques minutes après le drame. Ce compte avait, selon une source judiciaire au Monde, une kunya (surnom musulman) de quelqu’un se revendiquant comme tchétchène. Le message publié s’adressait à « Macron, le dirigeant des infidèles », avant de poursuivre : « J’ai exécuté un de tes chiens de l’enfer, qui a osé rabaisser Mohammad. »

Le lien est établi entre l'auteur de l'attaque et un message de revendication diffusé sur Twitter avec une photo de la victime, diffusé tout de suite après l'attentat, selon une source proche de l'enquête.

Ni l'auteur de l'attaque, ni sa famille, n'étaient connus pour radicalisation.

La victime était un professeur d'histoire qui avait fait l'objet d'un signalement début octobre de la part de parents d'élèves parce qu'il avait montré des caricatures du prophète Mahomet.

« Il a été assassiné parce qu'il avait fait son métier, c'est-à-dire à la construction d'un esprit critique », a affirmé sur BFMTV Sophie Venetitay, secrétaire générale adjointe du SNES-FSU. Ce professeur d'histoire-géographie était aussi en charge « de l'enseignement moral et civique ». « Dans ce cadre là, il avait fait un cours sur la liberté d'expression avec des caricatures de Mahomet », a-t-elle confirmé.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en déplacement au Maroc, a décidé de rentrer immédiatement à Paris. Il a fait part de son retour sur Twitter, indiquant qu'il se tenait «informé en direct de la cellule de crise». Depuis Rabat, il s'est entretenu avec le Premier ministre Jean Castex et le président Emmanuel Macron.

Les magistrats du parquet national antiterroriste, dont le procureur Jean-François Ricard, se sont déplacés sur les lieux et se sont saisis de l'enquête ouverte pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle ».

Les investigations ont été confiées à la sous-direction antiterroriste (Sdat) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

La cinquième attaque terroriste islamiste depuis janvier 2020

La décapitation du professeur d'histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine est la cinquième attaque terroriste depuis le début de l'année. La première avait eu lieu le 3 janvier à Villejuif. La seconde, le 4 avril à Romans-sur-Isère. La troisième, le 27 avril à Colombes. Enfin, la dernière remonte au 25 septembre devant les anciens locaux du journal satirique Charlie Hebdo. A l'occasion de cet assaut, le ministère de l'Intérieur avait rappelé que 32 attentats ont été déjoués en France depuis 2017.

«Un de nos concitoyens a été assassiné aujourd'hui parce qu'il enseignait» : a dit Emmanuel Macron ce 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine où un enseignant de collège a été décapité en pleine rue. Il avait, dans un cours sur la liberté d'expression, montré à ses élèves une caricature de Mahomet, un prophète de l'islam. 

«C'est la République qui est attaquée», a de son côté déclaré le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer avec « l’assassinat ignoble de l’un de ses serviteurs ». « Notre unité et notre fermeté sont les seules réponses face à la monstruosité du terrorisme islamiste. Nous ferons face », a-t-il ajouté.

Ces jours qui ont précédé  la décapitation:

5 octobre: le professeur dispense un cours portant sur la liberté d'expression. C'est dans ce cadre qu'il entend montrer des caricatures de Mahomet à ses élèves de 4ème.

8 octobre: le père d'une élève de l'établissement décide de déposer plainte contre le professeur. Un signalement parvient également à Rodrigo Arenas, coprésident de la FCPE, la première association de parents d'élèves, faisant état "d'un père extrêmement énervé". Une enquête est alors ouverte.

12 octobre: l'enseignant est entendu et les policiers lui révèlent le contenu de la plainte du père de famille. Le professeur découvre, stupéfait, que ce père parle d'une élève qui ne fait pas partie de sa classe.

Il raconte le cours qu'il a fait, qui portait bien sur les caricatures de Mahomet. Il dit avoir proposé à des élèves qui ne voulaient pas assister à ce cours d'en sortir. Le dessin montrait le prophète accroupi avec une étoile dessiné sur ses fesses et l'inscription "une étoile est née".

Au vu des accusations dont il fait l'objet, l'enseignant décide à son tour de déposer plainte, non pas pour violences ou menace, mais pour diffamation et dénonciation calomnieuse.

Quatre jours plus tard, il est retrouvé décapité.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

JEAN CASTEX DETAILLE DES MESURES PRISES

AVEC LE COUVRE-FEU

Le gouvernement renforce une nouvelle fois les mesures de lutte contre l'épidémie de Covid-19 .Au lendemain de l'annonce choc de couvre-feux nocturnes en Île-de-France et dans huit métropoles à partir de samedi, le gouvernement passe à l'explication de texte ce jeudi avec une conférence de presse de Jean Castex .

Le Premier ministre a donc précisé certains points. « Toutes les fêtes privées, comme les mariages ou les soirées étudiantes, qui se tiennent dans des salles des fêtes, dans des salles polyvalentes ou tout autre établissement recevant du public seront interdites3 sur l'ensemble du territoire, a ainsi indiqué ce jeudi Jean Castex.

En outre, « tous les restaurants de France appliqueront le protocole sanitaire qui a été récemment renforcé et prévoit notamment la limitation à six du nombre de clients par table » ainsi que « l'enregistrement du nom des clients pour faciliter le contact tracing ».Ces mesures destinées à enrayer la progression de l'épidémie de Covid-19 ne s'appliquaient jusqu'alors que dans les seules zones en niveau d'alerte maximale.

Le Premier ministre Jean Castex a néanmoins précisé que certains établissements - dont les restaurants qui font de la vente à emporter - pourraient rester ouverts après 21 heures. « Il s'agit des établissements de santé et médico-sociaux, des structures d'accueil des plus précaires, des hôtels, des restaurants en faisant la livraison à domicile et des établissements publics qui assurent un service en soirée et la nuit ».

Les transports en commun pas directement concernés par le couvre-feu

Les transports en commun ne sont pas directement concernés par le couvre-feu. « Il n'y aura pas de restrictions des transports », a déclaré Emmanuel Macron mercredi soir, car « il y a des gens qui continueront à travailler la nuit, ou en soirée, ou le matin tôt ». Par ailleurs, « nous n'avons pas décidé de réduire les déplacements entre les régions », a précisé le président de la République.

Parmi les raisons de déroger au couvre-feu, le Premier ministre a évoqué la possibilité de prendre un train ou un avion après 21 heures ou avant 6 heures, à condition de pouvoir le justifier avec un billet.

Jean Castex était accompagné d'Olivier Véran, de Gérald Darmanin, de Bruno Le Maire et d'Elisabeth Borne. Ses ministres de la Santé, de l'Intérieur, de l'Economie et du Travail ont précisé des points spécifiques à leur domaine de compétences.

Le télétravail encouragé

Le télétravail reste encouragé et non obligatoire pour les entreprises. Dans son intervention télévisée mardi soir, Emmanuel Macron a préconisé « deux à trois jours de télétravail par semaine » dans les entreprises où c'est possible, pour « réduire un peu la pression collective ». « Il faut que ce soit aussi négocié dans les branches et au plus près dans l'entreprise », a insisté le chef de l'Etat.Le télétravail reste encouragé et non obligatoire pour les entreprises. Dans son intervention télévisée mardi soir, Emmanuel Macron a préconisé « deux à trois jours de télétravail par semaine » dans les entreprises où c'est possible, pour « réduire un peu la pression collective ». « Il faut que ce soit aussi négocié dans les branches et au plus près dans l'entreprise », a insisté le chef de l'Etat.Le L'attestation de déplacement dérogatoire de retour

Attestation de déplacement dérogatoire

Gérald Darmanin a lui indiqué qu' une attestation de déplacement dérogatoire, sur le modèle de celle en vigueur pendant le confinement, sera nécessaire pour se déplacer entre 21h et 6h du matin à partir de samedi là où s'appliquera le couvre-feu.

Comme pendant le confinement, l'attestation pourra, sur le site du ministère de l'Intérieur, être téléchargée sur son téléphone et stockée dessus.

Tout contrevenant s'exposera à une amende de 135 euros puis, en cas de double récidive (trois fraudes au total), à « 6 mois d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende », a-t-il rappelé.

Par ailleurs, 12 000 policiers, gendarmes, et le cas échéant des policiers municipaux seront « chaque nuit entre 21h et 6h spécialement chargés de faire vérifier les interdictions » dans les zones concernées par le couvre-feu, à savoir l'ensemble de l'Ile-de-France et les métropoles de Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Etienne. Ceux qui doivent rendre visite à un proche en situation de dépendance ou promener leur animal de compagnie pourront, entre autres motifs, circuler pendant le couvre-feu munies de cette attestation.

Elle « vaut pour une heure quand les déplacements n'auraient pas de lien avec le travail », a précisé le ministre de l'Intérieur..

Des fonds de solidarité étendus

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a, lui, annoncé que toutes les entreprises de moins de 50 salariés situées dans les zones de couvre-feu seront éligibles au fonds de solidarité jusqu'à 1 500 euros si leur perte de chiffre d'affaires atteint 50%, et ce tant que le couvre-feu durera.

Pour les hôtels, cafés et restaurants, le fonds de solidarité jusqu'à 10 000 euros pourra être perçu par les entreprises ayant une perte de chiffre d'affaires d'au moins 50%, et non plus 70%, a ajouté le ministre.

Bruno Le Maire a également indiqué que le dispositif de prêt garanti par l'Etat (PGE) est prolongé du 31 décembre 2020 jusqu'à 30 juin 2021.

D'autre part, le ministre a demandé « à la Fédération bancaire française d'examiner un report du remboursement de ces prêts pour une année supplémentaire pour les entreprises qui en ont réellement besoin ».




Boby Dean pour DayNewsWorld

COUVRE-FEU EN FRANCE

POUR LUTTER CONTRE LE CORONAVIRUS ?

Emmanuel Macron, qui s’exprimera mercredi en début de soirée à la télévision, préside ce mardi 13 octobre 2020 un nouveau conseil de défense sanitaire pour étudier les moyens d’endiguer une deuxième vague épidémique de coronavirus.Histoire de reprendre en main la gestion de la crise du Covid-19 mal gérée depuis le début...

Comme dans les autres pays européens, la France est confrontée en cet automne à une nette dégradation des indicateurs sanitaires. Le seuil des 1 500 patients traités en réanimation pour une infection au Covid-19 a été refranchi lundi pour la première fois depuis le 27 mai dernier.

Des reconfinements localisés à l’étude, peut-être des couvre-feux ?

Évoquant une situation « très difficile » face à la « réalité d’une deuxième vague » épidémique, le Premier ministre, Jean Castex, n’a pas exclu lundi d’ordonner des reconfinements localisés dans le pays où la crise sanitaire va durer selon lui plusieurs mois encore.

« Le reconfinement général doit être par tous moyens évité », a dit le chef du gouvernement sur France Info, évoquant les conséquences « absolument dramatiques » d’une mesure aussi drastique. « Rien ne doit être exclu quand on voit la situation dans nos hôpitaux », a-t-il en revanche répondu alors qu’on l’interrogeait sur de possibles reconfinements locaux.

Plusieurs médias évoquent aussi la possibilité de couvre-feux dans les territoires les plus atteints, une mesure que des spécialistes appellent de leurs vœux à l’instar du président de l’Académie nationale de médecine, l’ex-ministre de la Santé Jean-François Mattéi.

« Tout est sur la table » selon Marlène Schiappa

Interrogée sur LCI sur la possibilité d’un couvre-feu en Ile-de-France, Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, a répondu que tout était « envisageable ». « tout est sur la table et rien n’est à exclure puisque le virus évolue », a-t-elle ajouté, soulignant que dans cette crise sanitaire inédite, il n’y avait « pas de bonnes solutions » et qu’il fallait en permanence faire de « nouveaux choix difficiles ».

Neuf métropoles et la Guadeloupe en alerte maximale

Neuf métropoles (Aix-Marseille, Paris, Lyon, Grenoble, Saint-Etienne, Lille, Toulouse et Montpellier) de même que la Guadeloupe sont désormais en zone d’alerte maximale, avec fermeture des bars et protocole strict dans les restaurants.

Les professionnels de la santé sont de plus en plus nombreux à alarmer sur la situation sanitaire en France, en particulier de la saturation de certains services de réanimation. En Ile-de-France, selon le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS), Aurélien Rousseau, le taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid est désormais de 42 % et l’incidence du virus en population générale est très élevée

Dernier en date: le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch, qui alerte ce mardi matin dans Le Parisien sur une possible occupation de 90% des lits de réanimation d'Île-de-France par des patients Covid d'ici la .

Une mesure intermédiaire : le couvre-feu

Parmi les outils mis à disposition de l'exécutif figure, entre autres, le couvre-feu, et ce alors que le gouvernement est particulièrement préoccupé par ce qui se passe le soir dans la sphère privée, qu'il s'agisse des réunions entre amis ou des réunions dans la sphère familiale. Par ailleurs trois scénarios de couvre-feu seraient envisagés au sommet de l'Etat, notamment en région parisienne. Le premier à 20 heures, le deuxième à 22 heures et le dernier à 23 heures. En Guyane, le couvre-feu est toujours en place, de minuit à 5 heures du matin. Cette mesure permettrait d'empêcher indirectement les rassemblements privés, puisque l'exécutif ne peut pas légiférer concernant les lieux privés.

Les autorités sanitaires ont émis cette hypothèse du couvre-feu depuis plusieurs semaines.A l'international également, plusieurs couvre-feu ont été instaurés. En août, la ville de Melbourne en Australie avait décidé de confiner ses citoyens entre 20h et 5h du matin. Des mesures du même type viennent d'être mises en place à Anvers et Berlin.

Les jeunes en ligne de mire

Ainsi, si cette mesure est bel et bien appliquée, elle viserait en particulier les classes les plus jeunes, de plus en plus touchées par la maladie. Aurélien Rousseau, directeur général de l'ARS Île-de-France, a souligné que le taux d'incidence à Paris pour les 20-29 ans dépasse les 800 cas pour 100.000 individus. Le seuil d'alerte est quant à lui fixé à 50 cas pour 100.000.

Mais l'instauration d'un couvre-feu, mesure forte symboliquement, reste délicate et peut être mal perçue par des citoyens qui ne se sentent pas en période de guerre !.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

FACE AUX ATTAQUES REPETEES DE COMMISSARIATS LE LAXISME DU GOUVERNEMENT FRANCAIS

Dimanche 11 octobre 2020, des dizaines de jeunes se sont attaquées à un commissariat de police, à Champigny-sur-Marne dans le Val-d'Oise. Il l'avait déjà été en avril dernier.

Des quartiers en « reconquête républicaine » Champigny-sur-Marne : deux attaques en quelques mois

Cette fois-ci, ce sont une quarantaine de jeunes qui ont tenté de pénétrer dans le commissariat, armés de barres de fer. Les assaillants n'ont cependant pas pu passer les portes blindées qui protégeaient le poste de police.

Tout est parti d'un accident de circulation. La police est accusée d'en être responsable et c'est dans le quartier de Bois-l'Abbé (un quartier classé en «reconquête républicaine», très marqué parle trafic de drogue) que des jeunes se sont rassemblés pour s'en prendre au commissariat.

Ces derniers mois, plusieurs commissariats ont été ainsi assaillis en Île-de-France, à chaque fois au moyen de «mortiers», des feux d’artifice de gros calibres, interdits à la vente aux particuliers en France.

Des moyens pyrotechniques

L'utilisation de ces moyens pyrotechnique n'est pas nouvelle, «cela fait une vingtaine d'années qu'on voit ça», explique Thierry Clair, secrétaire général adjoint du syndicat UNSA Police. «Mais auparavant, on ne les observait qu'aux alentours du 14 juillet. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui», nuance-t-il.

Une loi de plus comme riposte de Darmanin

Dimanche, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin​, a annoncé son intention de faire interdire la vente sur Internet des mortiers d’artifice au grand public. Car lancés à l’horizontal, ces engins pyrotechniques à la composition très simple – un tube en carton ou en métal et une faible charge explosive – peuvent atteindre une vitesse de 100 km/h et se transformer véritables armes, occasionnant des dégradations comme à Champigny, mais également des blessures. En mai dernier, deux policiers ont été brûlés à Argenteuil, dans le Val d ’Oise, après avoir été la cible de mortiers d’artifice. Un succès qui s’explique, selon lui, par le vide juridique qui entoure les mortiers d’artifice.« Aujourd’hui, les jeunes savent que même s’ils se font interpeller avec des mortiers d’artifice, ils ne craignent pas grand-chose », selon un syndicaliste.

Une législation facilement contournable

Depuis 2017, la vente de ces engins est pourtant réservée aux professionnels. Une interdiction facilement contournable sur Internet où des sites européens proposent pour une quinzaine d’euros environ ces feux d’artifice. A la fin de l’année 2019, Christophe Castaner avait déjà fait part, après l’incendie d’un cirque associatif à Chanteloup-les-Vignes, de renforcer la législation en la matière, sans toutefois que cela soit suivi d’effet. Pendant le confinement, la recrudescence des guets-apens contre les forces de l’ordre après un accident de moto à Villeneuve-la-Garenne, a contraint la préfecture de police de Paris à interdire temporairement l’achat et la détention de mortiers d’artifice à Paris mais également dans la petite couronne. Un arrêté similaire a été pris dans l’Essonne et le Val-d’Oise.

Guerre de territoires

Au-delà du vide juridique, le côté « visuel » de ces engins favorise la viralité de certaines vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. «Les délinquants savent très bien que ces attaques au mortier, surtout de nuit, sont très spectaculaires et seront reprises en boucle sur les réseaux sociaux et sur les chaînes d'infos, précise Christophe Soullez, le directeur de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales. Dans la guerre de territoire, l'aspect communication est très important.»

Au moins neuf attaques de commissariats depuis le début de l'année

Champigny-sur-Marne de ce week-end est loin d’être un cas isolé. Depuis le début de l’année, les commissariats des Ulis, de Corbeil-Essonnes ou encore de Plaisir ont également été visés par ces mortiers d’artifice

A Argenteuil, dans la nuit du 18 au 19 mai, le commissariat d'Argenteuil est attaqué des heures durant par une cinquantaine d'individus. Le dimanche précédent, un jeune homme de la ville âgé de 18 ans s'était tué en scooter alors qu'il tentait d'échapper à la police. Rapidement, des jeunes de la ville avaient rendu la police responsable, avant de s'en prendre directement au commissariat.Les assaillants avaient tiré au mortier et lancé des cocktails molotov sur le poste de police. Plusieurs feux de poubelles et de voitures avaient aussi été déclenchés afin d'encercler les policiers. Quatre policiers ont été blessés.

Aux Mureaux, à Fontenay-le-Fleury, aPlaisir ce sont pas moins d: trois attaque en trois jours au mois de juillet ! Entre les 6 et 9 juillets, chaque nuit, des commissariats des Yvelines ont été attaqués aux Mureaux, Fontenay-le-Fleury, Plaisir. À chaque fois, plusieurs dizaines de personnes s'en sont prises aux fonctionnaires avec tirs de mortier et de jets de pierres. Dans les communes alentour, à Mantes-la-Jolie, ou à Guyencourt, plusieurs patrouilles de police avaient aussi été attaquées en même temps.

Trappes connaît un regain de violence à la sortie du confinement

16 mai, 23h15, le commissariat de Trappes dans les Yvelines est attaqué par des tirs de feu d'artifice. La dizaine de personnes à l'origine des tirs, était répartie de part et d'autre du portail, ils se sont ensuite enfuis, poursuivis par les policiers de la Brigade anticriminalité. Confrontés à la bande de jeunes à l'origine de l'attaque, les policiers ont utilisé des grenades de désencerclement pour disperser le groupe, sans qu'aucun blessé ne soit à déplorer.

Boissy-Saint-Léger c'est une attaque à l'acide qui se déclenche le lundi 3 février, aux alentours de 21h20. : trois bouteilles d'acide ont été jetées dans la cour du commissariat de Boissy-Saint-Léger dans le Val-de-Marne. L'une de ces bouteilles a explosé, intoxiquant quatre fonctionnaires de police.

Face à ces agressions inadmissibles contre des dépositaires de l'autorité publique, Gérald Darmanin se contente de bomber le torse évoquant la fabrication d'une nouvelle loi. Face à la gravité des faits le laxisme du gouvernement. Aux émeutiers de se sentir impunis !!!




Garett Skyport pour DayNewsWorld

CORONAVIRUS A NOUVEAU DES MENACES DE RECONFINEMENT ET APRES ?

UNE GESTION GOUVERNEMENTALE CALAMITEUSE

L’exécutif examinera mercredi 14 octobre 2020, lors du conseil de défense hebdomadaire, les données épidémiologiques, pour voir s’il y a lieu de prendre des mesures supplémentaires après les tours de vis donnés dans plusieurs métropoles.

« Rien ne doit être exclu quand on voit la situation dans nos hôpitaux. » Un aveu d'incompétence et d'impuissance

« Au niveau national, les nouvelles hospitalisations, les admissions en réanimation pour Covid-19 et les nombres de décès restent actuellement à des niveaux modérés en comparaison à la situation observée en mars-avril 2020, mais l'augmentation de la circulation du virus, en particulier chez les personnes les plus âgées, fait craindre la poursuite des hospitalisations et des décès dans les semaines à venir », relève l'agence sanitaire Santé publique France dans son bulletin hebdomadaire, qui porte sur la semaine du 28 septembre au 4 octobre 2020.

« La tendance globale des indicateurs de suivi de l'épidémie de SARS-CoV-2 reste à l'augmentation »: le nombre de nouveaux cas confirmés est en hausse de 7% à 77.980 sur toute la France, le taux de positivité des tests a également progressé, à 9,1% contre 7,7%, et le taux d'incidence (nouveaux cas sur sept jours) en France métropolitaine était également en augmentation avec 116 cas pour 100.000 habitants (108 la semaine précédente). Mais l'agence sanitaire prévient que le nombre de nouveaux cas et le taux d'incidence peuvent être sous-estimés, "du fait des tensions encore existantes sur les capacités diagnostiques (des laboratoires) et des délais de rendus de résultats et donc de la consolidation des données"

Des reconfinements possibles

Face à l'aggravation des indicateurs, le gouvernement a décidé de placer plusieurs nouvelles métropoles en zone d'alerte maximale, synonyme de restrictions comme la fermeture des bars et de conditions d'accueil plus strictes dans les restaurants.

Après Aix-Marseille et Paris, c'est le cas depuis samedi de Lyon, Lille, Grenoble et Saint-Etienne. Les villes de Toulouse et Montpellier ont aussi basculer lundi 12 octobre 2220.

Afin de tenter d’endiguer la deuxième vague épidémique due au nouveau coronavirus, le premier ministre, Jean Castex, n’a pas exclu, lundi 12 octobre, d’ordonner des reconfinements localisés en France, tout en insistant sur le fait qu’un « reconfinement général doit être par tous moyens évité ».

« Une riposte graduée et territorialisée »

« Nous sommes dans une deuxième vague forte », a constaté M. Castex, qui « appelle de façon extrêmement claire à ce que nous nous mobilisions toutes et tous pour faire face à cette deuxième vague (…) Il ne peut plus y avoir de relâchement ». Il a considéré que les Français avaient, en particulier pendant les vacances estivales, « considéré un peu trop vite que ce virus avait disparu », tandis que lui-même ne « cess[ait] tout l’été d’appeler à la vigilance ».

Il a ainsi jugé que « quelque chose ne va pas » quand ce week-end encore à Paris et en petite couronne, 95 des 500 contrôles effectués par les forces de l’ordre ont donné lieu à des « constatations d’infractions dans les bars et les restaurants ». La stratégie du gouvernement est « claire » – « une riposte graduée et territorialisée » –, tout comme le sont « les consignes depuis plusieurs mois », a-t-il insisté, en appelant à « les respecter ».

Mais les Français peuvent aussi, de leur côté juger, que la gestion de l'épidémie par le gouvernement est calamiteuse quand ce dernier menace d'un reconfinement à cause de la saturation des hôpitaux et de l'insuffisance de tests !!!




Garett Skyport pour DayNewsWorld

CHANGEMENT DE DOCTRINE DE LA HAUTE AUTORITE DE SANTE AVEC L'EXTENSION DES TESTS COVID

Il fallait se rendre à l'évidence, le temps d'accès aux tests PCR et à leurs résultats devenait ingérable pour la gestion de l'épidémie dans l'Hexagone-, la HAS veut développer le recours aux tests antigéniques. La Haute Autorité de Santé (HAS) a tenu vendredi à affiner sa doctrine en matière d 'utilisation de ces tests, quinze jours après un premier positionnement.

Ces tests, qui détectent non plus le génome mais les protéines du virus à partir d'un prélèvement nasopharyngé, étaient jusque-là réservés aux seules personnes symptomatiques - car ils sont moins sensibles que les tests PCR.

Personnes symptomatiques à risque

Mais voici que la HAS étend leur usage au dépistage dans les clusters comme par exemple, les universités ou les abattoirs, là où la densité de personnes possiblement infectée est plus importante que dans la population générale.

Face à l'engorgement des circuits de de tests PCR, la HAS tente en effet d'élargir ses critères pour les substituer aux tests PCR chaque fois que c'est possible.Elle tente aussi de réduire le recours aux tests PCR, chaque fois que ce n'est pas indispensable. Jusqu'à présent, les tests antigéniques rapides réalisés sur les personnes symptomatiques devaient nécessairement être confirmés par un test PCR en laboratoire. Désormais, seules les personnes symptomatiques de plus de 65 ans ou présentant un facteur de risque aggravé (maladies chroniques, patients immunodéprimés ou sous chimiothérapie etc.) et testées négatives, continueront à être tenues de réaliser cette confirmation. Les autres en sont désormais dispensés.

Utilisés à titre expérimental en Ile-de-France

Les tests antigéniques sont déjà utilisés depuis lundi à titre expérimental en Ile-de-France, pour une campagne de dépistage auprès du personnel de 80 Ehpad. L'avis favorable de la Haute autorité ouvre la voie au remboursement et à une large utilisation de ce nouvel outil, lorsque le gouvernement aura publié l'arrêté l'autorisant. Ce devrait être "courant octobre", selon la HAS.

Un test à grande échelle dans le Grand Est

Le Grand Est, sévèrement frappé par le virus au printemps, a été désigné pour mener aussitôt une campagne de 400.000 tests ciblant principalement les étudiants avant leur départ pour les vacances de Toussaint le 24 octobre, a annoncé la préfète de Région, Josiane Chevalier. « Il s'agit d'une expérimentation », a-t-elle précisé.

Optique de santé publique :Détecter les cas positifs en quelques minutes pour mieux contrôler l'épidémie.

« Il est vrai que les tests antigéniques rapides sont moins sensibles que les tests PCR, reconnaît Dominique Le Guludec, présidente de la HAS,mais les personnes qui échapperaient à la détection auraient une charge virale plus faible et seraient donc aussi moins contaminantes. En outre en l'absence de risque aggravé, elles ont aussi très peu de chance de développer une forme grave de la maladie ». A condition que les tests respectent les critères minimaux d'efficacité (avec une sensibilité supérieure à 80 % et spécificité supérieure à 99 %) et soient réalisés dans les délais, c'est-à-dire avant le cinquième jour après l'apparition des symptômes.

Les autorités sanitaires doivent enfin fixer la liste des tests suffisamment performants pour être utilisés.




Abby Shelcore pour DayNewsWorld

PRESIDENTIELLE 2020 LE GENERAL

 PIERRE DE VILLIERS PUBLIE  REPARER LA FRANCE

A moins de deux ans de la présidentielle, le général Pierre de Villiers s'apprête à publier son troisième ouvrage, « L'équilibre est un courage », sous-titré « Réparer la France », qui pose à nouveau la question de ses intentions secrètes sur son engagement politique.

Comme en 2017 lorsqu’il a publié « Servir » en pleine tempête sociale des Gilets jaunes, comme en 2018, quand  « Qu’est-ce qu’un chef ? » s’arrachait en librairie sur fond de polémique à propos de la réforme des retraites, la sortie du troisième ouvrage du général Pierre de Villiers, le 14 octobre prochain en pleine crise sanitaire du coronavirus, pose une fois encore la question des intentions secrètes du militaire préféré des Français.

Celui qui a démissionné de ses fonctions de chef d’état-major en juillet 2017 en signe de désaccord avec le nouvel exécutif veut-il régler ses comptes avec Emmanuel Macron en présentant sa candidature à la présidentielle de 2022 ? Ou ne cherche-t-il qu’à consolider sa carrière fulgurante d’auteur à succès ?

Le « en même temps » version Pierre de Villiersvec « L’équilibre est un courage » et son sous-titre énigmatique « Réparer la France », Pierre de Villiers cultive encore l’ambiguïté et le mystère, faisant sienne, en définitive, l’arme du « en même temps » qui a conduit Emmanuel Macron au pouvoir.

Ainsi le frère cadet du souverainiste Philippe de Villiers rejette-t-il systématiquement toute tentation de reconversion politique lorsqu’on l’interroge sur son avenir, tout en distillant année après année livres-programmes et conférences que l’on dirait au service de son destin de chef d’État, et pourquoi pas « d’alternative »…

« J'ai ressenti le déchirement qui s'opère dans notre nation, l'impérieuse nécessité d'une véritable réconciliation nationale », déclare l'officier dans le communiqué de presse diffusé par l'éditeur Fayard à quelques jours de l’arrivée du nouvel ouvrage en librairie. Les deux précédents se sont vendus à plus de 350 000 exemplaires et il faut s’attendre sans doute à ce que le troisième accède de la même façon au rang de best-seller.

De ses 40 ans passés sous les drapeaux, Pierre de Villiers conserve à l’évidence un sens aigu de la stratégie, cette fois politique ou commerciale. Calée sur un calendrier millimétré, sa production littéraire surfe sur le trouble et la colère sociale qui semblent constituer son fonds de commerce. Gilets jaunes, réformes controversées, crise sanitaire.

Quand le pays va mal, alors surgit celui qui incarne l’ordre et la discipline, une certaine idée de la France .




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

A NOUVEAU L'HORREUR

ATTAQUE TERRORISTE A L'ARME BLANCHE A PARIS

Deux personnes ont été blessées à l’arme blanche au pied de l’ancien immeuble de « Charlie Hebdo », en plein procès des attentats de janvier 2015. Voici ce que l’on sait de cette attaque, qui intervient dans un contexte de menaces accrues pour l’hebdomadaire satirique.

Une attaque à l’arme blanche a fait deux blessés vendredi à Paris près des anciens locaux de l’hebdomadaire satirique , en plein procès de l’attentat meurtrier qui l’avait visé en janvier 2015. Voici ce que l’on sait du drame.

Peu avant midi, un homme muni d’une arme blanche a blessé deux personnes près des anciens locaux de l’hebdomadaire satirique, rue Nicolas Appert, dans le 11e arrondissement de Paris. « Cela s’est passé vers 11h45, un homme est arrivé et a attaqué avec un hachoir deux salariés qui fumaient devant l’immeuble, un homme et une femme », a raconté Paul Moreira, fondateur et co-dirigeant de l’agence de presse Premières Lignes. «  L’homme et la femme ont été tous les deux très gravement blessés ». Les deux victimes, blessées, travaillaient au sein des studios Bocode, une société de production et de post-production de films appartenant à Premières Lignes.

La première, une femme, s'occupe de l'accueil, tandis que le second est assistant de production au sein de cette structure, qui fournit des prestations à une multitude de sociétés . Une photo diffusée sur les réseaux sociaux montre un hachoir ensanglanté. Une source proche de l’enquête a confirmé qu’il s’agissait bien de l’arme utilisée lors de l’attaque.

Les deux victimes se trouvent dans un état d’« urgence absolue » mais leur pronostic vital n’est pas engagé. « L’auteur principal », qui a reconnu les faits au moment de son interpellation, a notamment été identifié en raison de ses baskets rouges.

Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a été saisi, et une enquête a été ouverte pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Le procureur du PNAT, Jean-François Ricard, a confirmé en milieu d’après-midi que l’« auteur principal » de l’attaque a été arrêté, et a ajouté qu’un « second individu » a été également interpellé et placé en garde à vue. Le suspect principal de l’attaque au couteau est né en 2002 au Pakistan et était connu pour des faits de droits commun et de port d’arme illégal. Il a été arrêté en juin en possession d'une arme blanche, selon une source proche du dossier. Le second suspect est un Algérien de 33 ans, selon une autre source proche.

Le principal suspect à l'identité floue

L'individu interpellé vendredi, principal suspect dans l'attaque au hachoir dans le 11e arrondissement, « assume son acte », indiquent des sources proches de l'enquête.

Cet homme, qui se présente comme né au Pakistan et âgé de 18 ans, invoque « le contexte de la republication des caricatures par Charlie Hebdo », ajoute l'une de ces sources.

Il est le principal suspect de l’attaque au hachoir perpétrée vendredi midi devant les anciens locaux de Charlie Hebdo mais les enquêteurs s’interrogent encore sur son identité. L’homme, qui a revendiqué son geste lors de son interpellation, s’est présenté comme Hassan Ali, un Pakistanais de 18 ans arrivé en France trois ans auparavant. Mais un document d’identité découvert dans son téléphone portable jette le flou sur ses déclarations : une autre identité y figure, Zaheer Hassan Mehmood, un Pakistanais de 25 ans, a appris 20 Minutes de sources proches de l’enquête, confirmant une information du Monde. Cette pièce d’identité n’a cependant pas encore été authentifiée par les enquêteurs.

L’assaillant avait indiqué lors de son arrivée sur le territoire – en août 2018 – être né en 2002 à Islamabad. Il avait alors été pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance du Val-d'Oise. Le département, ne croyant pas à sa minorité, avait contesté sa prise en charge. La justice avait finalement confirmé sa prise en charge, jusqu’à sa majorité, le 10 août 2020.

Un acte de terrorisme islamiste

Cette attaque survient alors que la rédaction de Charlie Hebdo fait l'objet de nouvelles menaces depuis que l'hebdomadaire a republié des caricatures de Mahomet le 2 septembre, à l'occasion de l'ouverture du procès des attentats de janvier 2015, qui doit se tenir jusqu'au 10 novembre. Après une courte suspension au procès, l'audience a repris sans aucune mention par la cour d'assises spéciale de Paris de cette attaque.


« Il y a peu de doute c'est une nouvelle attaque sanglante contre notre pays. Manifestement c’est un acte de terrorisme islamiste. Manifestement la menace terroriste a été sous-estimée dans cette rue. J'ai demandé un rapport au Préfet. Deux personnes ont été arrêtées dont manifestement l'auteur présumé de l'attaque près des anciens locaux de Charlie Hebdo. L'auteur n'était pas connu pour des faits de radicalisation », a déploré Gérard Darmanin.

Le ministre de l'Intérieur a annoncé que des policiers avaient été déployés près de sites « symboliques » visés par des attentats ces dernières années et de synagogues.




Alize Marion pour DayNewsWorld

LA FRANCE EN DANGER ?

TEMPETE ECONOMIQUE, SANITAIRE

 ET SOCIALE EN FRANCE

Le voilà remonté sur le ring. Edouard Philippe est de nouveau en campagne pour les sénatoriales. Le 25, l'ex chef du gouvernement participera à la rentrée de La République des maires à Angers, un réseau d'élus de centre-droit animé par son ami Christophe Béchu. Et à lui de prédire des temps difficiles, ce dont tous les observateurs ont déjà prévu  :

«Je pense que nous allons affronter une tempête – une tempête économique, une tempête sanitaire, une tempête à tous égards – et peut-être une tempête sociale, peut-être une tempête politique. Et je pense que les temps qui viennent sont des temps difficiles», a observé l'élu normand. Très vite vraisemblablement, dès que l'Etat ne jouera plus le rôle d'assureur !

Dans ce contexte, et en filant la métaphore maritime, Edouard Philippe a vanté «les esprits calmes, ouverts, pondérés», ainsi que «la capacité de rassemblement, de dépassement». «Quand vous êtes sur un bateau et que la tempête arrive, l'important n'est pas forcément d'être d'accord sur toutes les questions avec ceux qui sont avec vous sur le bateau. L'important, c'est de savoir où on veut aller et comment est-ce qu'on va affronter la tempête», a-t-il expliqué. Pour l'ancien chef du gouvernement, «la boussole» qu'il faut «privilégier» pour «travailler ensemble» est donc celle du «dépassement», du «sens de l'État», du «sens de la France», plutôt que la «boussole partisane».

De là un appel à ses troupes ? «Nous aurons besoin de ces femmes et de ces hommes de bonne volonté qui comprennent que nous allons subir, que nous allons traverser une très forte bourrasque», a-t-il lancé lui qui a connu la crise des gilets jaunes, la contestation contre la réforme des retraites, et la première vague de l'épidémie de coronavirus.

L'ex-locataire de Matignon a aussi subtilement fait référence à son ancien statut de chef de la majorité. «L'expérience montre que lorsque les majorités sont très courtes, elles sont aussi souvent très soudées. Et lorsqu'elles sont pléthoriques, on s'oublie, on se disperse, on ventile.» « Plutôt qu’aux logiques partisanes, intéressons-nous aux femmes, aux hommes, aux projets, à la méthode, aux valeurs, à ce pour quoi vous voulez vous battre. Le dépassement, le sens de l’État, le sens de la France, devraient pouvoir plus sûrement qu’une boussole partisane nous dire comment travailler ensemble”, a encore affirmé Édouard Philippe.

Cette première expression publique confirme, pour ceux qui en doutaient encore, qu'il entend peser et faire entendre sa voix rappelant au passage son exclusion du parti Les Républicains, lui qui n'a jamais adhérer non plus au LREM. « On a préféré considérer que je serais mieux à l'extérieur. Et je dois dire que je suis assez reconnaissant, c'est vrai que je suis plutôt mieux à l'extérieur !», a ironisé Philippe.

Un candidat qui voit bien au-delà des sénatoriales...




Garett Skyport pour DayNewsWorld

CORONAVIRUS POUR UN COLLECTIF DE MEDECINS

 IL FAUT « SIFFLER LA FIN DE LA RECREATION »

Plus de 10 000 nouveaux cas de Covid-19 ont été détectés en France en vingt-quatre heures, un bilan au plus haut depuis le lancement des tests à grande échelle dans le pays, selon les données publiées, samedi 12 septembre, par Santé publique France. D'où l'avertissement sans appel d'un collectif de médecins dans une tribune parue dans le Journal du dimanche : « Il reste probablement peu de temps pour agir collectivement » préviennent les six médecins dont Axel Kahn et Anne-Claude Crémieux

Des médecins et professeurs, dont le généticien Axel Kahn, appellent dimanche à « siffler la fin de la récréation » face à la dégradation de l’épidémie de Covid-19, en demandant aux Français d'« éviter les rassemblements privés ». « Nous sommes à une nouvelle étape de l’épidémie : celle de sa diffusion (…). Il reste probablement peu de temps pour agir collectivement », avertissent six médecins et professeurs dans une tribune au Journal du dimanche.

« Après la joie des retrouvailles de l’été, il est temps de faire attention dans le milieu privé. A mesure que l’épidémie progresse, la probabilité d’être contaminé dans ces lieux clos augmente. Vendredi, en Grande-Bretagne, la ville de Birmingham a interdit les rencontres entre amis et en famille », rappellent les signataires.

« Evitez, autant que possible, les rassemblements privés »

Se défendant d’être « dans l’injonction », ils estiment qu’il faut « peut-être siffler la fin de la récréation » en France : « Evitez, autant que possible, les rassemblements privés. Plus une pièce est petite, plus elle contient de monde, moins elle est aérée, et plus vous augmentez les risques. Réduisez le nombre de personnes présentes dans le cadre privé. Si possible, reportez toute réunion », détaillent-ils.

« Nous sommes à une nouvelle étape de l'épidémie : celle de sa diffusion (...). Il reste probablement peu de temps pour agir collectivement », avertissent six médecins et professeurs dans une tribune au Journal du dimanche.

« Si possible, reportez toute réunion »

« Après la joie des retrouvailles de l'été, il est temps de faire attention dans le milieu privé. A mesure que l'épidémie progresse, la probabilité d'être contaminé dans ces lieux clos augmente.

Vendredi, en Grande-Bretagne, la ville de Birmingham a interdit les rencontres entre amis et en famille », rappellent le collectif.




Abby Shelcore pour DayNewsWorld

HAUSSE ALARMANTE DU COVID-19 EN PACA

Près de 25 000 nouveaux cas de Covid-19 ont été détectés en France dans les trois derniers jours. Dans les Bouches-du-Rhône des médecins ont alerté sur la situation qui se dégrade de plus en plus.

« Ce qui nous fait peur », c'est l' »augmentation exponentielle des cas graves qui arrivent dans nos unités », s'est inquiété ce lundi 7 septembre 2020 le professeur Lionel Velly, membre du service d'anesthésie-réanimation du CHU La Timone à Marseille.

« Notre service est presque saturé, avec une augmentation des cas en PACA qui est importante, et en particulier dans les Bouches-du-Rhône. On a plus 12 patients en 24 heures en PACA et en particulier plus 6 dans les Bouches-du-Rhône.

Sur La Timone, nous avons 16 lits disponibles pour les patients Covid-19 et nous sommes actuellement à 13 lits et bientôt 14 avec un patient qui vient d'arriver.» , alerte-t-il .

On a eu une situation ultra-stable, surtout l'été, avec peu de patients. A partir de fin août, avec le passage des détections Covid-19 positives chez les patients âgés, on a eu une augmentation exponentielle. Pour cause: le taux d'incidence dans les Bouches-du-Rhône est de 179 cas positifs pour 100.000 habitants, c'est 3 fois plus que la moyenne nationale.

On va être en permanence dans le doute en se demandant si c'est du Covid-19 ou de la grippe. Par exemple, nous avons une épidémie de rhinovirus qui va mimer de nombreux symptômes du Covid-19 et on s'aperçoit que pas mal de patients vont être positifs en rhinovirus. On va avoir le même problème avec la grippe et une vaccination antigrippale va nous permettre de soulager déjà le système de santé pendant la période hivernale.

La prise en charge de nouveaux patients atteints par le coronavirus est à conjuguer avec celle des patients en réanimation pour d'autres pathologies.




Andrew Preston pour DayNewsWorld

CORONAVIRUS EN FRANCE MONTEE EN FLECHE

DE NOUVEAU CAS

C’est une augmentation sans précédent depuis le 30 mai. La France a recensé 1 695 nouvelles contaminations au coronavirus en vingt-quatre heures, a annoncé mercredi 5 août 2020 la direction générale de la santé (DGS) dans un communiqué.

Neuf personnes supplémentaires sont mortes entre mardi et mercredi, portant à 30 305 le nombre total de décès du Covid-19 dans le pays – 19 799 au sein des établissements hospitaliers et 10 506 en Ehpad et autres établissements sociaux et médico-sociaux.

Le nombre de personnes hospitalisées à cause du virus, lui, s’élève à 5 148, soit 14 personnes de moins que la veille.

L’Ile-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, les Hauts-de-France et la Guyane regroupent 70 % des malades en réanimation, rappelle la DGS.

« Même en vacances, même en été, le virus circule toujours activement. Nous sommes donc toutes et tous concernés », souligne la DGS, qui appelle une nouvelle fois au respect des gestes barrières et des mesures de protection vis-à-vis des plus âgés et des plus fragiles.

Mardi, le conseil scientifique qui guide le gouvernement dans la lutte contre le Covid-19 avait prévenu que la France n’est pas à l’abri d’une deuxième vague à l’automne et il avait exhorté les Français à respecter les mesures barrières.

A l’échelle mondiale, la pandémie a provoqué la mort de plus de 700 000 personnes depuis fin décembre .




Boby Dean pour DayNewsWorld

LA VENUE D'EMMANUEL MACRON AU LIBAN

 LE FRUIT D'UNE LONGUE AMITIE FRANCO-LIBANAISE

"Quand le Liban saigne, la France souffre avec lui ", a réagi l'ex-président socialiste François Hollande, appelant à une « solidarité internationale à la mesure des pertes humaines et des destructions ».

La France n'oublie pas son rapport singulier au pays du cèdre. En se rendant dès ce jeudi 6 aout à Beyrouth, Emmanuel Macron est le premier chef d'État étranger à se déplacer dans la capitale libanaise ravagée par des explosions qui ont fait au moins 137 morts et 5000 blessés, montrant les liens étroits entre les deux nations.

De l'aide, il en a tout de suite été question de la part de l'État français dès mardi soir, après que Beyrouth a été frappé de pleins fouets par deux explosions. Emmanuel Macron a promis mardi au Liban l'aide de la France. Dès mercredi, du matériel d'urgence et du personnel médical a été envoyé au Liban. Un premier vol a décollé de Marseille le matin, un second de Paris vers 17 heures, un troisième en fin de journée. Par ailleurs, une enquête a été ouverte par le parquet de Paris, après l'identification de « 21 personnes de nationalité française blessées dans l'explosion », selon l'institution.

Une importante communauté chrétienne

Ces liens sont le fruit d'une longue histoire. Le Liban compte depuis le Ve siècle une importante communauté chrétienne, les maronites, des catholiques orientaux disciples du moine saint Maron. Le roi Louis IX, saint Louis, à l'occasion de la VIIe croisade à laquelle il a participé, leur promet en 1250 une « protection comme aux Français eux-même » des rois de France, comme l'indique un rapport d'information du Sénat. Le lien entre chrétiens d'Orient (donc maronites) et les rois de France est confirmé à plusieurs reprises dans l'Histoire. En 1536, les capitulations entre François Ier et le sultan Soliman Ier le magnifique confirme le rôle de protection de la France sur les lieux saints et les chrétiens d'Orient.

Et en 1860 la France au nom de l'Europe intervient militairement pour mettre fin aux affrontements religieux entre les Maronites et les Druzes. Des missionnaires sont envoyés et des écoles françaises sont mises en place. Ce qui explique en partie pourquoi le Liban est aujourd'hui toujours francophone avec la présence notamment d'un peu plus de 20 000 Français au pays du Cèdre.

Le Liban un « protectorat français »

Le Liban a ensuite passé 25 années sous mandat français au sortir de la Première Guerre mondiale. En vue de la dislocation de l'Empire Ottoman, l'Irak et l'actuelle Palestine sont attribués à la Grande-Bretagne par la Société des Nations (SDN) lors des accords secrets Sykes-Picot. Pour des raisons culturelles et historiques, la France revendique, elle, la Syrie et le Liban. Le pays du Cèdre passe donc sous mandat français (sorte de protectorat) en avril 1920 lors de la conférence de San Remo. La France s'engage alors à mener le pays à l'indépendance quand le niveau de développement économique et politique sera jugé suffisant.

En1936 un premier traité d'indépendance est signé par l'État français gouverné alors par le Front populaire. En réalité ce n'est qu' en 1943 que la France Libre accorde l'indépendance définitive et que l'État du Liban est créé.

Découlant de ces liens, durant la guerre civile libanaise (1975-1990), un certain nombre de Libanais se sont réfugiés en France.

Les liens étroits entre Chirac et Hariri

Les relations particulières entre les deux pays ont perduré, tout particulièrement avec l'amitié entre la famille Hariri et Jacques Chirac qui débute dès 1980 alors que Jacques Chirac est maire de Paris . Rafic Hariri est nommé Premier ministre du Liban en 1992 et Jacques Chirac devient président de la République en 1995.

Une idylle stoppée nette le 14 février 2005. Rafic Hariri est retrouvé mort dans un attentat à l'explosif contre son convoi à Beyrouth. Jacques Chirac est le seul chef d'État occidental à se rendre aux obsèques. L'amitié qui liait l'ancien Premier ministre du Liban Rafic Hariri à l'ex-président de la République française Jacques Chirac a ainsi poussé ce dernier à faire pression auprès de l'ONU pour la création d'un tribunal spécial afin de juger les responsables de l'attentat. Le verdict devait d'ailleurs être prononcé vendredi. Il a finalement été repoussé au 18 août en raison de la situation sur place. La communauté internationale y voit un acte de la Syrie, alliée du Hezbollah et essayant de faire du Liban un « protectorat ».

Dans le même sens, lors du conflit direct entre Liban et Israël à l'été 2006, Jacques Chirac demande au Conseil de sécurité des Nations unies d'instaurer un cessez-le-feu et le retrait de l'armée israélienne le 11 août 2006. Poursuivant cette logique, en 2017, Emmanuel Macron a un temps offert l'asile politique au fils Hariri, Saïd, démissionnaire de son poste de Premier ministre et dénonçant la mainmise de l'Iran sur son pays avec le mouvement chiite du Hezbollah.

En somme, du fait de ces liens singuliers entre les deux nations, Paris compte jouer un rôle de premier plan afin de mobiliser l'aide internationale nécessaire, notamment au niveau européen, dans un pays déjà traversé avant l'explosion par une grave crise économique et sociale due à une classe politique jugée corrompue et incapable d'engager des réformes.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LA STATUE DE COLBERT VANDALISEE

Après la statue de Faidherbe à Lille, ou celle du général Gallieni à Paris, celle de Jean-Baptiste Colbert, devant l'Assemblée nationale, a été vandalisée, mardi 24 juin, en étant recouverte de peinture rouge au torse et aux jambes et d’une inscription « Négrophobie d’Etat ». L’auteur des dégradations, qui a été arrêté, revendique une action antiraciste. Une vidéo postée sur Twitter par la « Brigade antinégrophobie » montre l'auteur du tag être interpellé par la police et se justifier : « Ce qui est interdit, c'est le racisme. Cet homme-là (Colbert, ndlr) fait l'apologie de la négrophobie ». Ministre de Louis XIV, Colbert est considéré comme à l’initiative du Code noir, rédigé en 1685 et qui a légiféré sur l’esclavage dans les colonies françaises.

Face à la recrudescence de ces actes de vandalisme et aux appels à déboulonner les statues jugées racistes, le président de la République avait réagi, le 15 juin dernier. « La République n’effacera aucune trace ni aucun nom de son Histoire. La République ne déboulonnera pas de statue. Nous devons plutôt lucidement regarder ensemble toute notre Histoire, toutes nos mémoires », avait-il martelé.

Cet acte prétend s'inscrire dans le sillage des manifestations antiracistes dans le monde à la suite de la mort de l’Américain George Floyd. Mais plusieurs responsables politiques ont dénoncé avec justesse, mercredi, une tentative de « censurer » l'Histoire ou de « culpabilisation ». Côté LR, le député souverainiste Julien Aubert a estimé sur Twitter « purement consternante » le tag apposé sur la statue de Colbert, « grand serviteur de l'État et promoteur de notre industrie ».

« Arrêtons cette culpabilisation permanente qui est vraiment ridicule », a surenchéri sur Public Senat le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, pour qui « on juge avec des valeurs qui viennent d'autres pays, et nous n'avons pas la même histoire que les Etats-Unis ».




Andrew Preston pour DayNewsWorld

L'APPEL DU 18 JUIN DU GENERAL DE GAULLE OU L'ESPRIT DE RESISTANCE

A l’occasion du 80e anniversaire de l’Appel du 18 juin, s’inscrivant dans le cycle de commémorations de « l’année de Gaulle », le chef de l'Etat rend hommage ce jeudi au général de Gaulle . Le président de la République appelle, à cette occasion, à l’unité de la nation, alors que tous ses adversaires se disputent l’héritage du général de Gaulle.

« Ranimer les braises » des valeurs de la nation.

Emmanuel Macron, accompagné de nombreuses personnalités politiques , a assisté à la traditionnelle cérémonie militaire au mémorial du Mont-Valérien, à l’ouest de Paris, pour honorer la mémoire des quelque mille otages et résistants exécutés par les nazis pendant la deuxième guerre mondiale.

La patrouille de France et les Red Arrows, la patrouille de la Royal Air Force, ont survolé le mémorial et les Invalides.

Avant de se rendre au Mont-Valérien, Emmanuel Macron a passé une heure au Musée de la Libération, en compagnie d’Hubert Germain, 99 ans, l’un des premiers compagnons engagés dans la France libre en 1940 et l’un des quatre derniers Compagnons de la Libération encore vivants.

« Nous nous devons d’être inspirés par cette force d’âme. Même quand l’amour de la patrie semble s’étioler (...) l’exemple du Général doit inspirer les jeunes générations.

Ne cédez pas au désarroi et au doute. Les braises, on peut les ranimer et qu’elles flambent à nouveau », a-t-il déclaré à l’ancien résistant.

Le président de la République devait ensuite s’envoler pour Londres pour rendre hommage à la ville qui fut la capitale de la France libre.

En présence du prince Charles, M. Macron remettra la Légion d’honneur à la ville de Londres, la septième ville ainsi décorée après Alger, Belgrade, Brazzaville, Liège, Luxembourg et Volgograd.

Au lendemain de son arrivée à Londres, le général de Gaulle avait appelé les militaires, ingénieurs et ouvriers français à le rejoindre pour poursuivre la lutte contre l’Allemagne nazie, malgré l’armistice demandé par le maréchal Pétain. « Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas », avait-il déclaré en concluant son intervention. Emmanuel Macron sera reçu à Clarence House, résidence du prince Charles, héritier de la couronne britannique, et de son épouse, Camilla.

Ce déplacement sera pour le chef de l’Etat le deuxième événement dans le cadre de « l’année de Gaulle » après la célébration, le 17 mai, du 80e anniversaire de la bataille de Montcornet (Aisne) et avant le 50e anniversaire de la mort du général à Colombey-les-Deux-Eglises, le 9 novembre. L'historien Serge Berstein résume, pour le journal L'Opinion, les intentions élyséennes derrière ces mises en scène.

« Ce qui est frappant pour les historiens, c’est qu’il a commémoré l’anniversaire de la bataille de Moncornet, une petite victoire locale qui n’a eu aucun effet dans une France qui s’est totalement effondrée en 1940. Emmanuel Macron a saisi l’occasion de célébrer ‘l’esprit français de résistance’. Il se pose implicitement en héritier du Général. Après tout, c’est à cela que sert l’histoire pour les politiques: se hisser à la hauteur de celui qui est considéré comme un modèle », souligne-t-il.

« L’ADN de notre famille »

Emmanuel Macron n’est pas le seul à se revendiquer du général de Gaulle, en particulier comme le défenseur de la « souveraineté » de la France, un mot qu’emploie désormais toute la classe politique.

Les partis de droite comme de gauche se revendiquent, en ce moment de crise sociale sur fond de crise sanitaire et économique, du général de Gaulle.Tandis que pour les Républicains (LR) le général est « l’ADN de notre famille »,selon le chef du parti, Christian Jacob, il est un homme qui « n’a jamais adhéré à la main invisible du marché et préférait la planification »,pour Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise (LFI). De son côté Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national (RN), s’est rendue mercredi sur l’île de Sein pour commémorer l’appel du 18 juin. Citant en exemple sa défense de l’indépendance de la France, elle estime, désormais, que le RN est le véritable héritier des valeurs de De Gaulle.

Mais qui peut, aujourd'hui, se hisser à la hauteur d'hommes providentiels comme le fut le général de Gaulle ?




Garett Skyport pour DayNewsWorld

LE CONSEIL D'ETAT EN FRANCE RETABLIT

 LA LIBERTE DE MANIFESTER

Saisi jeudi par des syndicats et la Ligue des droits de l'Homme, le Conseil d'Etat a tranché en faveur des manifestations.

Le Conseil d'Etat a levé samedi 13 juin 2020 l'interdiction des rassemblements de plus de dix personnes, imposée dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire, mis en place en raison du coronavirus, rétablissant la liberté de manifester, dans le respect des « mesures barrières ».

Depuis la fin du confinement le 11 mai, les Français ont retrouvé en partie leur vie d'avant l'épidémie, mais ne pouvaient toujours pas se rassembler à plus de dix.Le décret du 31 mai 2020 le réaffirmait :

« Tout rassemblement, réunion ou activité sur la voie publique (...), mettant en présence de manière simultanée plus de dix personnes, est interdit sur l'ensemble du territoire de la République ».

L'interdiction « pas justifiée » par la situation sanitaire

« Le juge des référés du Conseil d’État estime que l’interdiction de manifester n’est pas justifiée par la situation sanitaire actuelle lorsque les mesures barrières peuvent être respectées », écrit le Conseil d'Etat après l'audience.

« Alors que la liberté de manifester est une liberté fondamentale, le juge des référés en déduit que, sauf circonstances particulières, l’interdiction des manifestations sur la voie publique n’est justifiée par les risques sanitaires que lorsque les mesures barrières ne peuvent être respectées ou que l’événement risque de réunir plus de 5 000 personnes. »

« En conséquence, le juge des référés suspend l’exécution de l’article 3 du décret du 31 mai 2020, pour les manifestations sur la voie publique soumises à l’obligation d’une déclaration préalable », termine le Conseil d'Etat.




Andrew Preston pour DayNewsWorld

ENQUETE PRELIMINAIRE SUR LA GESTION

 DE LA CRISE DU CORONAVIRUS

Le procureur de Paris, Rémy Heitz, a annoncé l’ouverture lundi 8 juin d’une vaste enquête préliminaire sur la gestion critiquée de la crise du Covid-19 en France.

Elle vise principalement les délits de « mise en danger de la vie d’autrui », d’« homicides et blessures involontaires » et de « non-assistance à personne en péril ».

Ces plaintes contre X ciblent parfois nommément des responsables de l’administration, notamment le directeur général de la santé Jérôme Salomon, ou encore Santé publique France. Sont également visés l’administration pénitentiaire et le ministère du travail.

L’enquête ne concerne pas les Ehpad

Ces investigations, confiées à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), portent sur les principaux griefs émis depuis le début de l’épidémie : protection au travail, mise à disposition de masques et de tests, etc.

Cette enquête nationale ne concerne pas les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), qui font l’objet à ce jour d’enquêtes locales, dont deux à Paris, mais également à Nanterre ou Grasse (Alpes-Maritimes).

Cette enquête « n’est pas là pour définir des responsabilités politiques ou administratives », a expliqué Rémy Heitz, « mais pour mettre au jour d’éventuelles infractions pénales » de décideurs nationaux. A l’exception du chef de l’Etat, irresponsable pénalement, et des membres du gouvernement, dont la responsabilité relève de la Cour de la justice de la République, saisie de quatre-vingts plaintes.

« S’il y a des fautes pénales, ce seront très probablement – c’est une hypothèse – des fautes non intentionnelles. Or la loi fixe des conditions précises pour établir ces délits : elle exige la preuve d’une “faute qualifiée” qui n’est pas une simple imprudence ou négligence », a détaillé le procureur.

Regrouper ces enquêtes permettra, selon le procureur, d’établir un fonds documentaire commun sur l’état des connaissances scientifiques. Car « pour ce type d’infractions, le code pénal dit bien qu’il faut apprécier les responsabilités » des décideurs « au regard des moyens et des connaissances dont ils disposaient au moment des décisions », a-t-il souligné.

Le procureur de Paris anticipe un travail « considérable », dans une « situation historique » :

« C’est la première fois que des plaintes sont déposées alors que la crise bat son plein », a-t-il révélé, alors que jusque-là « dans les grandes affaires de santé publique (sang contaminé, amiante...), la justice est intervenue bien a posteriori ».




Andrew Preston pour DayNewsWorld

MANIFESTATION

CONTRE LES VIOLENCES POLICIERES

Malgré l'interdiction préfectorale quelque 20 000 manifestants se sont rassemblés devant le tribunal mardi soir pour répondre à l'appel du comité de soutien à la famille d'Adama Traoré, le jeune homme noir de 24 ans mort en 2016 après son interpellation.

Un parallèle avec la mort de Georges Floyd et les violences policières américaines

Sur les pancartes on pouvait lire de nombreuses références à Eric Garner, mort en 2014 à New York lors de son interpellation, ou à Zyed et Bouna, morts en 2005 à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) après une course-poursuite avec les forces de l’ordre. Trois lettres en vedette : « BLM », pour « Black Lives Matter [ « les vies des Noirs comptent »] ». Sur les masques on lisait parfois « I can’t breathe [« je n’arrive plus à respirer »] », paroles prononcées dans leur langue respective, peu avant leur mort, par George Floyd et Adama Traoré. « La mort de George Floyd vient se calquer sur la mort d'Adama Traoré » clame la sœur de celui-ci, Assa Traoré.

Certains membres des forces de l’ordre en France ont été accusés ces dernières années d’usage disproportionné de la force, notamment lors de l’opposition au projet de barrage de Sivens en 2014, des manifestations contre la loi El Khomri en 2016, ou plus récemment lors des manifestations des Gilets jaunes en 2018 et 2019. Le gouvernement actuel a toujours récusé le terme de "violences policières", dénoncées par des organisations de défense des droits de l’Homme

Des heurts violents et 18 interpellations dans une manifestation interdite

Ce rassemblement en hommage à Adama Traoré et contre les violences policières, qui s'est déroulé dans le calme jusqu'à 21H, a ensuite dégénéré en incidents parfois violents. Des feux de mobiliers urbains ont été allumés et des participants ont bloqué le périphérique, alors que les forces de l'ordre tentaient de faire évacuer les lieux.

Dix-huit personnes ont été interpellées. 13 ont été réalisées à Paris et ont donné lieu à 12 gardes à vue dont 4 à l'encontre de mineurs.Les individus placés en garde à vue sont suspectés d'avoir porté une arme sans motif légitime, participé à un attroupement après sommations, commis des dégradations, des violences aggravées ou des outrages sur personne dépositaires de l'autorité publique . « La violence n’a pas sa place en démocratie, a tweeté le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner. Rien ne justifie les débordements survenus ce soir à Paris, alors que les rassemblements de voie publique sont interdits pour protéger la santé de tous. »

La manifestation, qui était annoncée depuis le 29 mai sur les réseaux sociaux mais n’avait pas fait l’objet d’une déclaration préalable, avait été interdite par la Préfecture, au motif qu’elle n’était « pas autorisée par le décret du 31 mai 2020 relatif à l’urgence sanitaire, qui proscrit tout rassemblement, dans l’espace public, de plus de dix personnes.

Quatre ans après la mort d'Adama Traoré, le 19 juillet 2016, cette affaire est devenue une bataille entre experts judiciaires qui écartent la responsabilité des gendarmes et les médecins choisis par la famille qui balayent leurs conclusions.

Condamnation du gouvernement et de la droite

La porte-parole du gouvernement français Sibeth Ndiaye a appelé mercredi à la prudence face à la comparaison faite entre les violences policières aux États-Unis, où la mort d’un homme noir de 46 ans lors d’un contrôle de police continue de susciter l’indignation et des manifestations monstres aux Etats-Unis. « Je crois que la situation de nos deux pays n’est pas tout à fait comparables ni sur le plan de l’histoire ni sur le plan de l’organisation de la société, j’appelle à aborder ces sujets avec énormément de prudence », a-t-elle déclaré.

La droite, quant à elle, a condamné ce mercredi le rassemblement interdit organisé la veille à Paris à l'appel du comité de soutien à la famille d'Adama Traoré. « C'est inadmissible parce que je vous rappelle qu'on est toujours sous le coup de l'état d'urgence sanitaire et que normalement les rassemblements de plus dix personnes sont interdits », s'est indigné le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau sur Cnews. « Ce qui est aussi inacceptable, c'est que certains du comité de soutien à la mémoire d'Adama Traoré veulent établir un lien entre ce qui s'est passé aux États-Unis et ce qui, soi-disant, se serait passé, il y a quatre ans, ici en France », a-t-il ajouté à propos des accusations de violences policières.

« Une telle manifestation, en plein état d'urgence, c'est bafouer la loi », a aussi dénoncé le président LR du Sénat Gérard Larcher sur RTL.

« Dans un État de droit, la justice est rendue par les juges, ni par les réseaux sociaux, ni par la rue  »  , a-t-il ajouté, estimant que « ce qui se passe aux États-Unis est d'une autre nature ».




Jenny Chase pour DayNewsWorld

PHASE DEUX DU DECONFINEMENT

 EN FRANCE

Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé, jeudi 28 mai 2020, les nouvelles mesures du déconfinement. Cette deuxième phase, qui court entre le 2 juin et le 22 juin, permet pour les Français de retrouver plus de libertés. La présence de la maladie recule en effet sur le territoire national .« Les résultats sont bons sur le plan sanitaire », a annoncé Édouard Philippe, même s’il a précisé qu’il ne fallait pas faire preuve de désinvolture pour éviter tout risque, le virus continuant à circuler et de nouveaux clusters se formant.

Mais pour Édouard Philippe l’urgence, désormais, est économique : le pays va devoir affronter une récession historique, annonce le Premier ministre.

La nouvelle carte des départements

Plus aucun département n’est en rouge, mais le orange des premières présentations fait son grand retour . « Aujourd’hui, tous les indicateurs sont au vert, à l’exception notable du Val d’Oise et Mayotte », a précisé Édouard Philippe. Les nouvelles sont « bonnes », mais pas suffisamment bonnes pour que « tout soit normal ». Les départements d’Île-de-France, la Guyane et Mayotte sont les trois zones où le virus circule plus qu’ailleurs si bien que le déconfinement sera plus « prudent que sur le reste du territoire ».

Réouverture des bars, cafés et restaurants

1°Les restaurants, bars et cafés pourront rouvrir à partir du 2 juin.

2°Les personnes qui ont choisi de déjeuner ensemble pourront se réunir à 10 au maximum. Chaque table devra être séparée d’un mètre.

3°Le port du masque est obligatoire pour les clients qui se déplacent et pour le personnel.

4°Dans les bars, la consommation debout sera interdite pour éviter les regroupements.

5°Dans les départements orange, seules les terrasses pourront ouvrir au 2 juin.

6° Les parcs et les jardins vont rouvrir Les plages et les musées seront également rouverts. Le port du masque y sera obligatoire, précise Édouard Philippe.

7°Dans les zones vertes, les salles de spectacle, les gymnases, les salles de sports et les parcs de loisirs rouvriront le 2 juin.

8°Dans les zones orange, les salles de spectacle, les gymnases, les salles de sports et les parcs de loisirs rouvriront le 22 juin.

9°Les cinémas rouvriront partout le 22 juin.

Mais les sports de contact, les boîtes de nuit ou les rassemblements dans les lieux couverts resteront interdits.

 
L’interdiction des déplacements est levée en France

En Europe, la France est favorable à une réouverture des frontières de l’Europe sans quatorzaine. Pour l’heure, les frontières du pays restent fermées, sauf pour les ressortissants français qui pourront rentrer au pays. Hors Europe, les frontières restent fermées.

Les mesures pour l’éducation nationale

Le ministre de l’Éducation est intervenu pour parler de la réouverture d.e l’école. Dans la phase 2 toutes les écoles seront ouvertes, a annoncé M. Blanquer. « Toutes les écoles devront proposer un accueil aux familles », dans la limite de 15 élèves par classe.

Du côté des collèges, 95,5 % des collèges ont été ouverts en zone verte. Dans la phase 2, en zone verte, toutes les classes reprendront, de la 6e à la 3e. En zone orange, les élèves de 6e et de 5e seront accueillis en priorité. Le programme sanitaire est maintenu et des cours de « sport, culture et civisme » seront proposés.

Concernant les lycées, en zone verte, tous les lycées vont ouvrir le 2 juin (généraux, technologiques et professionnels), au moins sur l’un des trois niveaux, à l’appréciation technologiques et professionnels), au moins sur l’un des trois niveaux, à l’appréciation des proviseurs. En zone orange, seuls les lycées professionnels ouvrent. Les élèves des lycées technologiques et professionnels pourront avoir recours à des entretiens individuels.

Application StopCovid

Édouard Philippe n’a pas manqué de rappeler l’intérêt supposé de StopCovid, voté la veille. L’application mobile, dit-il, n’est pas une « arme magique contre l’épidémie », mais un instrument pour lutter plus efficacement contre l’épidémie.

Elle sera disponible le 2 juin, pour la deuxième phase du déconfinement, a précisé Édouard Philippe.




Boby Dean pour DayNewsWorld

FEU VERT DU PARLEMENT POUR L'APPLICATION STOPCOVID

Le Parlement a approuvé mercredi soir l’application pour smartphone StopCovid, censée contribuer à la lutte contre l’épidémie, mais jugée « liberticide » par ses détracteurs, avec un clivage entre députés et sénateurs de droite et quelques voix dissonantes chez LREM.

Le gouvernement a l’intention de lancer dans les jours qui viennent cet outil de traçage numérique, afin d’accompagner la deuxième phase du déconfinement.

Les députés ont approuvé ce projet controversé à une confortable majorité, par 338 voix contre 215, et 21 abstentions. Au Sénat, à l'issue d'un débat, 186 sénateurs ont voté pour (majorité du groupe LR, LREM, Indépendants), 127 ont voté contre (PS, CRCE à majorité communiste, majeure partie du RDSE à majorité radicale) et 29 sénateurs (essentiellement centristes) se sont abstenus..

La cible

Dès son téléchargement, et à chaque fois que l'utilisateur rencontre une personne à moins d'un mètre, et ce durant plus d'un quart d'heure, le téléphone enregistre les références de l'autre personne de manière cryptée.

Ainsi, si l'une ou l'autre vient à contracter le Covid-19 au cours des jours qui suivent, l'utilisateur qui a été au contact reçoit une notification lui signifiant ce « risque d'exposition » avec des conseils sur la marche à suivre

Le gouvernement cible notamment les « urbains actifs », qui prennent les « transports en commun », croisent des « inconnus » dans les magasins…L’application utilise la fonction bluetooth et non la géolocalisation.

Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique et cheville ouvrière du dispositif a estimé que l’application permettrait de combler certains manques dans la stratégie actuelle de détection des cas contacts, notamment dans les transports ou dans les restaurants.

Les garanties entourant cette application

Devant l’Assemblée puis le Sénat en soirée, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a longuement insisté sur les « garanties » entourant cette application « temporaire, d’installation volontaire, non identifiante et transparente ».

« Cette application n’a pas vocation à devenir l’alpha et l’oméga de la lutte contre le Covid-19. Elle n’est pas non plus un prétexte pour que l’Etat se transforme en Etat policier contrôlant les faits et gestes de nos concitoyens », a défendu la garde des sceaux.

L'application ne fonctionne en effet que si les deux personnes ont téléchargé l'application et l’utilisent. D'autre part, StopCovid est anonyme et n'a pas accès à au répertoire du téléphone qui l'héberge.

Bruno Retailleau, chef de file de LR au Sénat, a expliqué qu’une part importante de son soutien tenait à la « souveraineté numérique » de la France, qui a choisi de ne pas utiliser les outils conçus par Apple et Google pour faire du suivi de cas contacts. En effet contrairement à d’autres pays, le gouvernement français a choisi de ne pas passer par les solutions de Google et Apple, et a sollicité des chercheurs d’Inria, l’institut français de recherche en informatique.

Le gouvernement, quant à lui, a rappelé à plusieurs reprises le feu vert de la Commission nationale informatique et libertés (Cnil). Cette instance a estimé mardi que StopCovid respecte la législation relative à la vie privée, tout en réclamant une évaluation régulière et une information détaillée pour les utilisateurs.

Un outil dangereux et liberticide ?

Pourtant cette application suscite chez ses détracteurs des interrogations sur le respect de la vie privée.

Pour Paula Forteza, experte du numérique et ancienne membre du groupe majoritaire,.cette application « présente des risques techniques non négligeables », plaidant pour un « principe de précaution numérique » Elle a également dénoncé un effort destiné à « forcer l’acceptabilité sociale de cette technologie qui numérise nos interactions sociales par un déploiement massif impulsé par l’Etat ».

Philippe Gosselin, député (LR) de la Manche et membre de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a, quant à lui, dénoncé « le syndrome de la grenouille, un endormissement coupable, un avachissement dans la lutte contre les libertés collectives et individuelles ». « Ne créons pas de précédent ! », a-t-il enjoint.

Si ce double vote positif à l’Assemblée nationale puis au Sénat lève les dernières incertitudes sur le devenir de StopCovid, la décision finale revient à Emmanuel Macron et au premier ministre Edouard Philippe.




Emily Jackson pour DayNewsWorld

LREM CONNAIT L'HEMORRAGIE

AVEC SEPT NOUVEAUX DEPARTS

Les défections se poursuivent.

Ce mardi matin, sept nouveaux députés quittent le groupe LaREM à l'Assemblée nationale pour rejoindre un nouveau groupe, nommé « Agir ensemble ». Malgré ce départ, le groupe se présente dans son communiqué comme un « pilier de la majorité ».

A l'heure actuelle, il reste donc 281 députés au sein du groupe LaREM au Palais-Bourbon. De fait, la perte de la majorité absolue (289 sièges) se creuse. Le nouveau groupe, dénommé « Agir ensemble », et dont l'esprit se veut « constructif », comprend 17 élus en tout.

Il y a à peine une semaine des « marcheurs » et ex « marcheurs » déposaient officiellement à l'Assemblée nationale un neuvième groupe politique baptisé « Ecologie démocratie solidarité » si bien que La République en marche (LREM) perdait ainsi la majorité absolue. politique les élus.

Un nouveau coup de tonnerre dans le paysage politique : le parti d'Emmanuel Macron ne connaît non seulement plus sa majorité absolue au Palais-Bourbon, fixée à 289 députés.mais depuis 2017, perdrait en moyenne un député tous les deux mois et demi. Le mouvement n'en compte plus que 281 – contre 314 en début de législature il y a trois ans.

Mais quelles sont les raisons invoquées par les intéressés ?

Pourquoi ces élus quittent-ils le navire ?

Une confrère de Franceinfo explique la fuite des « marcheurs » . Si l'on excepte le cas du député M'jid El Guerrab parti en septembre 2017 après sa mise en cause pour violences volontaires avec arme, Jean-Michel Clément, député de la Vienne, est le premier à quitter le mouvement macroniste. Il claque la porte en avril 2018, après plusieurs déconvenues politiques.

Des lois sécuritaires qui rebutent les députés de gauche.

L'ancien socialiste n'a pas apprécié la prolongation de l'état d'urgence en juin 2017, la loi sur la transparence de la vie politique, qui omet selon lui la question des lobbys mais surtout la loi asile et immigration, en avril 2018, qui précipite son départ.

Les textes sécuritaires ont rebuté une kyrielle de députés issus du PS ou ayant une sensibilité de gauche.Ainsi d'Albane Gaillot, élue dans le Val-de-Marne, qui s'est d'abord mise en retrait du groupe en siégeant parmi les apparentés en septembre 2019, avant de quitter définitivement ses anciens camarades en mars 2020. « C'était une évolution progressive. Il y a eu la loi asile et immigration et la loi anti-casseurs. J'étais de plus en plus mal à l'aise sur ces sujets, et puis la réponse du gouvernement à la crise des 'gilets jaunes' n'était pas à la hauteur », explique-t-elle pour France-info. Le recours au 49.3, cet article de la Constitution brandi par le gouvernement pour faire passer en force la réforme des retraites a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, explique-t-elle. Sébastien Nadot a lui aussi rejoint Ecologie, démocratie, solidarité après avoir été exclu du groupe LREM, en décembre 2018, pour ne pas avoir voté le budget...

Un manque de culture politique et des aides de camp.

Outre leur désaccord politique sur certains textes, ces députés déserteurs avancent aussi un autre dysfonctionnement majeur propre au jeune mouvement macroniste et de nature à expliquer en partie leur départ. « LREM, c'est une coquille vide idéologique. Les députés n'ont pas d'autre choix que de se mettre en phase avec le texte du ministre car ils n'ont pas de base idéologique pour se mettre en travers. Il n'y a pas de ressources collectivement , explique Sébastien Nadot. Au PS et chez LR, quand un ministre venait présenter son texte, il se faisait éventuellement bien rentrer dedans. Ce n'était pas forcément visible, mais le texte évoluait ». Un constat partagé par tous ceux qui sont partis. « C'est un groupe pléthorique de gens élus de manière inattendue, sans passé ni culture politique, et qui n'étaient pas dans le sens de désobéir », appuie Jean-Michel Clément. On n'a pas de corpus idéologique, on n'a pas travaillé dessus et donc on n'a pas cette épaisseur politique, qui manque à toute cette architecture », poursuit Albane Gaillot, ex-députée LREM sur franceinfo

Les députés LREM n'auraient aucune marge de manœuvre. « C'est géré comme une entreprise avec quatre députés sur cinq qui décident en relation avec le gouvernement. Les autres sont des aides de camp », assène Sébastien Nadot.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

EN FRANCE UN ENFANT DISPARAIT

TOUTES LES DIX MINUTES

Des chiffres qui font froid dans le dos : en France, un enfant disparaît toutes les dix minutes.

Les services de police et de gendarmerie ont recensé plus de 51 000 disparitions d’enfants en 2019. Il s’agit notamment de fugues ou d’enlèvement par un parent séparé. Mais parfois, le motif de ces disparitions reste inconnu.

Chaque 25 mai, la journée internationale des enfants disparus permet de sensibiliser la population à ces drames et fait connaître le 116 000, un numéro gratuit et européen qui permet aux familles de retrouver un enfant. Ce numéro a traité près de 1 200 dossiers en 2019. Il apporte une aide sociale et psychologique aux familles, offre un accompagnement et assure la prise en charge des parents en détresse.

Heureusement, la plupart des enfants disparus sont retrouvés. « Un tiers de ces jeunes revient ou est retrouvé dans les soixante-douze heures, un deuxième tiers dans le premier trimestre suivant la disparition » explique au Parisien Laureen Burbau, directrice de la communication de Droit d’enfance. Mais un autre tiers, c’est-à-dire des milliers, disparaît définitivement chaque année, sans que l’on puisse retrouver leur trace.

Dans la majorité des cas, ces enfants introuvables sont des adolescents qui ont fugué du domicile familial. Ils tombent dans l’errance et lorsqu’ils deviennent majeurs, ils disparaissent du Fichier des personnes recherchées. Nombre d’entre eux tombent dans la drogue, la prostitution ou deviennent des marginaux.

Les services de police et de gendarmerie concentrent aussi leurs recherches sur ces départs volontaires, un mineur en errance étant toujours vulnérable.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

LA LOI D'ETAT D'URGENCE SANITAIRE N'EST PAS PROMULGUEE A TEMPS

A minuit ce lundi a sonné l'heure du déconfinement en France. Après cinquante-cinq jours de confinement inédit sur l’ensemble du territoire, certains déplacements, et la réouverture de la plupart des commerces sont à nouveau autorisés avec toutefois des règles à respecter.pour éviter une seconde vague

Mais c'est avec un raté de taille pour le gouvernement que commence ce déconfinement : la loi d’état d’urgence sanitaire n’a pas été promulguée à temps par le Conseil constitutionnel saisi par Emmanuel Macron. Dans un communiqué commun, l’Elysée et Matignon expliquent que le Conseil constitutionnel ne rendra finalement son avis que lundi sur cette loi d’urgence adoptée samedi par le Parlement.

Ce qui repousse à lundi soir, sous réserve de cet aval, l’entrée en vigueur de deux dispositions phare : la limitation des déplacements à 100 km et l’attestation obligatoire dans les transports en commun.

L'exécutif se voit donc contraint ce lundi d'en appeler à la « responsabilité des Français » pour la limitation des déplacements et l’utilisation des transports en commun tout en soulignant qu'il était « en tout état de cause prévu que les nouvelles mesures devaient faire l’objet d’une période de tolérance » Le défaut de pouvoir présenter l’attestation d’employeur demandée pour emprunter les transports en commun d’Ile-de-France entre 6H30 et 9H30 et entre 16H00 et 19H00 ne sera verbalisé qu’à partir de mercredi, avait d’ailleurs annoncé dimanche la présidente de la région Valérie Pécresse.

Pour ce qui est des autres mesures du déconfinement, elles vont entrer en vigueur dès lundi matin puisque, « compte tenu de ces circonstances exceptionnelles », un décret temporaire a été publié au Journal officiel de lundi pour les faire appliquer à effet immédiat. Il s’agit de la fin des limitations des sorties du domicile, de  l'obligation du port du masque dans les transports en commun, de la réouverture des commerces à condition du respect des gestes barrières et de la distanciation et limitation à 10 personnes des rassemblements dans les lieux publics.

Un autre décret enfin sera, après avis de la CNIL « pris avant la fin de la semaine » pour autoriser, toujours sous réserve de la décision du Conseil constitutionnel, « les systèmes d’information nécessaires aux enquêtes épidémiologiques ».

Notamment un suivi des malades du coronavirus et des cas contacts, grâce à un fichier en lien avec l'Assurance maladie, dont les données ne seront conservées que trois mois.




Andrew Preston pour DayNewsWorld

LE CHARLES DE GAULLE UN CLUSTER FLOTTANT

Le Charles de Gaulle est le second porte-avions contaminé officiellement dans le monde, après le porte-avions américain USS Theodore Roosevelt, dans le Pacifique.

Plus d'un tiers des marins contaminés

Plus d'un tiers des marins du porte-avions français Charles-de-Gaulle ont été testés positifs au Covid-19 depuis leur retour anticipé en France dimanche, après la découverte d'une cinquantaine de cas de coronavirus à bord, selon un bilan provisoire publié, mercredi 15 avril, par le ministère des Armées. Les 1 900 marins ont été placés en isolement sanitaire pendant 14 jours avant de pouvoir regagner leur foyer.

« En date du 14 avril au soir, 1 767 marins du groupe aéronaval ont été testés. La grande majorité de ces tests concerne à ce stade des marins du porte-avions. 668 se sont révélés positifs, » détaille le ministère. Parmi eux, « 31 sont aujourd'hui hospitalisés à l'hôpital d'instruction des armées Sainte-Anne de Toulon (sud), dont un en réanimation », est-il précisé.Ce bilan temporaire est amené à gonfler encore car « 30% de ces tests n'ont pas encore livré leurs résultats », et « la campagne de tests est encore en cours », selon le ministère.

En parallèle, « les opérations de désinfection des aéronefs et des bâtiments de surface ont débuté », menées par les armées en lien avec des industriels, souligne le ministère. De la vapeur d'eau à haute température et du produit antivirus vont être utilisés.

« L'armée a joué avec notre santé, notre vie »

L'origine de la contamination du porte-avions n'est pas encore connue. L'équipage n'avait pas été en contact avec un élément extérieur depuis une escale à Brest du 13 au 15 mars. Les premiers marins confinés, une dizaine, l’étaient autour du 10 mars selon certaines sources. Le navire avait été ravitaillé par la Somme, et aurait pu être contaminé avant même l’escale des 13 au 15 mars qui a précipité la contagion, quand les marins ont été en ville. L’état-major français a d’abord suivi ses officiers qui, encore début avril, annonçaient aux marins du navire que la mission continuait en dépit des cas nombreux de Covid-19 détectés à bord.

Des témoignages de marins ou de proches soulèvent, sous couvert d'anonymat, des questions sur la gestion de la crise à bord. Le site Médiapart affirme avoir identifié deux cas de marins présentant des symptômes sans être confinés. « À partir du 3 ou 4 avril, la situation a empiré très rapidement , selon le proche d'un marin. Selon les informations de Mediapart, toutes les précautions n'ont pas été prises à bord afin de limiter la propagation du virus.

France Bleu Provence a pour sa part publié le témoignage d'un membre d'équipage, père de famille, testé positif. « L'armée a joué avec notre santé, notre vie », a-t-il estimé, en assurant que le commandant du porte-avions aurait proposé d'interrompre la mission à Brest, quand plusieurs marins présentaient selon lui déjà les symptômes du coronavirus. Toujours d'après ce marin anonyme, cette proposition aurait été refusée par le ministère.

« Le Covid-19 change nos plans et nos opérations »

Poursuivre les opérations militaires au Sahel, en France ou en mer, telle est la priorité fixée par le président Macron aux armées. Mais à quel prix lorsquel’épidémie due au coronavirus gagne les rangs ?

L’heure est aux premiers comptes dans les armées.

« Est-ce que le Covid-19 change nos plans et nos opérations, oui, parfois. Mais est-ce qu’il nous dévie de nos objectifs, non », a assuré, le 10 avril, la ministre Florence Parly devant les sénateurs de la commission des affaires étrangères et des forces armées.




Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

LA DATE DU 11 MAI N'EST PAS UNE CERTITUDE

 MAIS UN OBJECTIF

Le 13 avril au soir, Emmanuel Macron a annoncé le prolongement du confinement le plus strict jusqu ' au 11 mai. Date à laquelle le déconfinement « progressif » devrait commencer à se mettre en place, sous respect de civisme et que la progression de l'épidémie de SARS-CoV-2 soit enrayée.

Le 11 mai est un objectif

L’horizon du 11 mai pour entamer un déconfinement progressif est une date à « conquérir par le respect du confinement », a déclaré ce mardi 14 avril le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner

« Le 11 mai est une date d’objectif.

Ce qu’a annoncé le président de la République hier, ce n’est pas le déconfinement le 11 mai, c’est le confinement jusqu’au 11 mai », a souligné sur France Inter Christophe Castaner rappelant aux Français la « discipline »q ui doit prévaloir dans le respect du confinement

« Il est nécessaire de ne pas se projeter en disant le 12 mai, c’est le mois de mai et nous faisons ce qu’il nous plaît et bien non, il faudra continuer à se battre », a poursuivi le ministre.

Reprise des cours

Jean-Michel Blanquer, de son côté, a indiqué que tous les élèves ne reprendront pas le chemin de l'école, ou des cours, « au même moment ».

« Il est hors de question d’avoir des classes bondées dans cette situation », a-t-il affirmé, précisant : « On ne peut imaginer que des petits groupes. »

Sans davantage de détails, qui devront être apportés par le plan de déconfinement devant être dévoilé sous la quinzaine, le ministre de l'Éducation nationale a simplement sous-entendu que les lycées professionnels pourraient être amenés à reprendre les cours en premier.

Les vacances d'été ...

Interrogé à plusieurs reprises sur les perspectives du déconfinement dans tel ou tel domaine, par exemple les départs en vacances d’été à l’étranger, Christophe Castaner a souligné qu’il n’y avait « pas de réponse précise au moment » où il s’adressait aux journalistes et auditeurs.

« Moi je conseillerais à ma famille de ne pas se précipiter sur des réservations surtout dans des pays étrangers », a-t-il seulement commenté, avant d’ajouter elliptique : « Je pense qu’il y aura des vacances d’été ».

Confinement plus long pour les personnes les plus vulnérables

« Nous demanderons aux personnes les plus vulnérables, aux personnes âgées en situation de handicap sévère, aux personnes atteintes de maladies chroniques, de rester, même après le 11 mai, confinées au moins dans un premier temps », a déclaré la président de la République, mais sans préciser quelles personnes peuvent être qualifiées de « vulnérables ».

Des tests sur les personnes présentant des symptômes

Emmanuel Macron a promis que dès le 11 mai, « toute personne présentant des symptômes » du Covid-19 pourra être testée.

Le lendemain, Christophe Castaner a ajouté que la possibilité de tests pour toute la population avait été écartée. "Il est nécessaire de faire les tests dès lors qu'il y a un risque, a-t-il insisté. Par contre, imaginer que l'on teste tous les Français tous les jours serait peut-être quelque chose qui pourrait répondre à des attentes médiatiques, mais cela ne répond pas à des attentes médicales."

Interrogé sur l'intérêt de tests systématiques de l'ensemble de la population, de nombreux porteurs du SARS-CoV-2 étant asymptomatiques, Christophe Castaner s'est retranché derrière le fait que ces tests « n'étaient pas forcément fiables ».

Vu de l'étranger, on s'inquiète par autant d'incompétences et de mensonges.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

ATTAQUE TERRORISTE A ROMAN SUR ISERE

  EN FRANCE ?

La Drôme a été le théâtre samedi 4 avril 2020 d'une attaque à l'arme blanche qui a coûté la vie à deux personnes. Deux Soudanais ont été arrêtées samedi.

Un troisième Soudanais a été interpellé samedi soir dans l'enquête sur l'attaque au couteau perpétrée le à Romans-sur-Isère par un réfugié soudanais dans le sud-est de la France.

Il s'agit d'«un jeune Soudanais qui résidait dans le même foyer» que le mis en cause, a indiqué Parquet national antiterroriste . Cela porte à trois le nombre d'hommes de nationalité soudanaise en garde à vue dans cette enquête. Il y a l'auteur de l'attaque né en 1987 et réfugié en France depuis juin 2017, un deuxième homme présenté comme «une de ses connaissances»; il a été interpellé «chez ce dernier mais ne vivait pas chez lui», selon une source proche de l'enquête.

Piste terroriste ?

Armé d'un couteau, le premier a agressé samedi matin des passants dans la rue et des personnes dans un bureau de tabac, une boucherie et une boulangerie, à Romans-sur-Isère. Deux personnes sont mortes, et deux blessés sont en soins intensifs mais stable, une troisième est en salle de réveil et deux autres ont quitté l’hôpital, selon la source proche de l’enquête. .

L'auteur de l'attaque a obtenu le statut de réfugié le 29 juin 2017 et un titre de séjour de dix ans en juillet de la même année. Il est inconnu des services de police ou de renseignement français ou européens, selon le Parquet qui a ouvert une enquête notamment pour «assassinats en relation avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste criminelle».

L’assaillant a d’abord vécu à Moras-en-Valloire, dans le nord de la Drôme, « accompagné par les services de l’Etat et le Secours catholique », et « suivait un contrat de professionnalisation et une formation en maroquinerie », selon un communiqué du maire de la commune, Aurélien Ferlay. Il se serait installé fin 2019 dans le centre de Romans-sur-Isère.

«Pays de mécréants»

Les premiers éléments de l'enquête «ont mis en évidence un parcours meurtrier déterminé de nature à troubler gravement l'ordre public par l'intimidation ou la terreur», de même source. Selon une source proche de l'enquête, l'assaillant a dit «ne pas se souvenir de ce qui s'est passé». Son audition avait été un peu retardée parce qu'il était très agité après son interpellation. Une expertise psychiatrique est prévue dimanche.

Lors d'une perquisition à son domicile ont été retrouvés «des documents manuscrits à connotation religieuse dans lesquels l'auteur des lignes se plaint notamment de vivre dans un pays de mécréants», selon le parquet, «a priori» écrits par lui.

La sous-direction antiterroriste (SDAT) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont été saisies, en plus de la police judiciaire de Lyon.

La France vit sous une constante menace terroriste depuis la vague d'attentats djihadistes sans précédent amorcée en 2015, qui a fait 258 morts au total après l'attaque de samedi.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

PENURIE DE MEDICAMENTS EN FRANCE

Une visibilité de quelques heures. Après le manque de masques, de lits et de respirateurs, les soignants alertent sur la pénurie de médicaments.

En Moselle, c'est déjà une réalité. Morphine, curares, propofol…

Pour certains traitements indispensables en réanimation,   « les réserves sont comprises entre vingt-quatre heures et cinq jours », alertent 10 élus mosellans de tous bords dans un courrier adressé hier au ministre de la Santé.

Après le transfert de six patients de Metz vers Toulouse aujourd'hui, ils formulent deux demandes :

1 ° Réviser le contingentement des médicaments, pour réapprovisionner le Grand Est ;

2 ° Opérer de nouveaux transferts de patients vers les régions françaises moins touchées.

« On a besoin d'une solidarité nationale, insiste le député Les Républicains Fabien Di Filippo, signataire de cette lettre. C'est une manière de dire au reste de la France :

" N'abandonnez-pas la Moselle!' mais aussi 'Préparez-vous ! ".

Hier, tandis qu' Edouard Philippe concédait des « tensions très fortes » sur TF1, un décret autorisait l'usage de médicaments prévus pour usage vétérinaire.

A croire que le système de  santé français est à bout de souffle !




Boby Dean pour DayNewsWorld

 PLUS DE LA MOITIE DE LA POPULATION        PROBABLEMENT CONTAMINEE PAR LE CORONAVIRUS

La chancelière allemande Angela Merkel à huis clos le 10 mars 2020 lors d’une réunion de la fraction CDU/CSU du Bundestag avait déjà annoncé que « 60 à 70 % des Allemands seront infectés par le coronavirus ».

Le ministre de l’éducation français, Jean-Michel Blanquer, a estimé , pour sa part, ce dimanche 13 mars sur la chaîne d'un confrère que l’épidémie de coronavirus toucherait « probablement » plus de la moitié de la population française.

« On considère, et là, je ne fais que répéter ce que disent les scientifiques, que 50 à 70 % de la population in fine finit par être contaminée par le virus, et c’est d’ailleurs ça qui met fin au virus puisque ça crée une forme d’immunité majoritaire, et donc le virus s’éteint de lui-même. »

Avec douze décès et 839 cas confirmés supplémentaires en vingt-quatre heures, la France compte désormais 4 500 cas confirmés de contamination, dont 91 mortels. Plus de 300 patients sont dans un état grave et se trouvent en réanimation, a annoncé samedi 14 mars Jérôme Salomon tout en précisant que plus de 50 % d’entre eux sont âgés de moins de 60 ans.

« Nous avons un doublement du nombre de cas en 72 heures », a-t-il insisté lors de son point-presse quotidien, une évolution, a-t-il dit, qui donne une idée de la rapidité avec laquelle le virus se propage en France.

Face à une telle vitesse de propagation du virus sur tout le territoire et, en même temps, un premier tour d’élections municipales maintenu il était temps pour la France d' entrer en phase 3. Ce dimanche 15 mars 2020 , les Français se réveillent avec un scénario hors norme pour contrer l'épidémie. Les concitoyens auraient-ils été trop peu respectueux des mesures de sécurité préventives, comme l' a expliqué le Premier ministre ?

Toujours est-il que le gouvernement a décidé de fermer tous les lieux publics « non essentiels » depuis samedi minuit.

Les mesures d’interdiction annoncées par Edouard Philippe ont, par ailleurs, été précisées par un arrêté du 14 mars 2020 publié le 15 mars au Journal officiel.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

MESURES CONTRE LE CORONAVIRUS

 EN AUGMENTATION EN FRANCE

La France prendrait-elle le même chemin que l'Italie ?

Des chaînes de transmission du nouveau coronavirus apparaissent clairement dans au moins deux de ses départements, celui de l'Oise, dans le nord du pays, et en Haute-Savoie, dans l'est. Le nombre de cas de contamination confirmés a ainsi plus que doublé, passant de 18 à une quarantaine dont 26 sont actuellement hospitalisés.

C'est dans la région des Hauts-de-France que le coronavirus a développé sa plus forte contamination :

12 personnes y sont atteintes, qui étaient en lien avec l'enseignant du collège Jean de La Fontaine de Crépy-en-Valois , décédé à 60 ans dans la nuit de mardi à mercredi à Paris, ou en lien avec un autre homme de 55 ans, qui est hospitalisé à Amiens et se trouve dans un état grave. Aucun des deux n'avait pourtant voyagé dans un pays à risque.

Consultation ou confinement

Dans le collège de 700 élèves où travaillait le professeur défunt les cours n'y reprendront que jeudi prochain. Mais lundi et mardi, les collégiens et l'ensemble du personnel de l'établissement vont pouvoir être reçus en consultation par des médecins, en coordination avec les services d'infectiologie des CHU d'Amiens et de Lille.

« Autour de 2.000 élèves » n'ont pas repris l'école et restent actuellement chez eux car ils sont rentrés d'une zone touchée par le coronavirus, un chiffre susceptible d'augmenter la semaine prochaine, a indiqué le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer .Jean-Michel Blanquer a aussi assuré qu'un dispositif d'enseignement à distance pourrait être déployé à grande échelle si nécessaire: « Nous nous y sommes préparés depuis plusieurs semaines avec le Cned ».

Enfin, certaines organisations attendent du gouvernement qu'il prenne des décisions contraignantes. La fédération de l'aide aux personnes âgées Synerpa réclame des directives limitant l'accès aux maisons de retraite et résidences seniors des personnes en provenance de « Chine, Corée du Sud, Macao, Hong Kong, Singapour et Italie (Lombardie et Vénétie) », « ou toute personne ayant été en contact avec un voyageur venant de ces pays ».

Mesures pour les entreprises

De leur côté, Bruno Le Maire, ministre le d'Economie, et Muriel Pénicaud, ministre du travail, ont annoncé des mesures d'exception pour faire face à l'épidémie de Coronavirus qui est considérée comme «  un cas de force majeure pour les entreprise, salariés et employeurs ».

Le ministre a annoncé aux entreprises travaillant pour l'État qu'elles ne seront pas pénalisées en cas de retards de livraison. Il a également annoncé des « possibilités de recours à l'activité partielle » et « l'étalement des charges sociales et fiscales pour les entreprises qui en auront besoin ». Les collectivités locales devront faire de même.

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud , quant à elle, a annoncé la mise en ligne d'un questions/réponses sur les règles à suivre pour les entreprises et les salariés. Ellesouligne notamment que l'employeur peut mettre en place le télétravail sans l'accord du salarié, contrairement à la pratique habituelle, ou modifier les dates de congés déjà posés. Le ministère de la Santé rappelle également que « l'employeur est responsable de la santé et sécurité des salariés de son entreprise conformément aux dispositions de l'article L. 4121-1 du Code du travail ».

Elle a également confirmé que les parents d'enfants confinés pourront être « mis en arrêt maladie » sans jour de carence et avec une prise en charge au titre des indemnités journalières de Sécurité sociale.

De leur côté, les grandes entreprises multiplient les précautions : si certaines se contentent de restreindre les déplacements vers l'Asie, l' Oréal vient de mettre en place une interdiction de voyager pendant tout le mois de mars pour ses salariés.

Pas d' annulation a priori pour les événements

De son côté, le nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran, s'est entendu avec ses homologues des pays limitrophes de l'Italie, mardi, pour échanger des informations sur la situation dans leurs pays respectifs. Les ministres se sont engagés à harmoniser les alertes adressées aux voyageurs et à ne pas annuler a priori les événements culturels et sportifs. L'objectif est de ne pas créer la panique.

Le message a cependant déjà du mal à passer. Mercredi, l'arrivée des supporters turinois de la Juventus à Lyon a été critiquée par des dirigeants de l'opposition, alors que dans la même journée, on apprenait le report du match de rugby Irlande-Italie prévu le 7 mars à Dublin dans le cadre du Tournoi des Six nations.

La venue des supporters turinois n'est « pas raisonnable », a jugé la présidente du RN, Marine Le Pen, et « pas cohérente », a estimé la socialiste Ségolène Royal. Et à Nice, le maire LR Christian Estrosi a décidé d'écourter le carnaval qui était prévu jusqu'à samedi.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

LE EN MEME TEMPS MACRONNIEN POUR TRAITER

 DU COMMUNAUTARISME ISLAMIQUE A LA VEILLE

 DES MUNICIPALES

Pour lancer l’énième débat sur le « communautarisme », « reconquête républicaine » et le « séparatisme islamique », Emmanuel Macron est actuellement à Mulhouse, plus précisément dans le quartier populaire de Bourtzwiller. Un choix qui n’est pas anodin...

« Quartiers de reconquête républicaine » (QRR)

Peuplé de plus de 15.000 habitants, Bourtzwiller a été choisi pour cette visite parce que le quartier a « de vraies difficultés », a indiqué Emmanuel Macron, citant la présence d' « associations qui prônaient de sortir de la République », « la déscolarisation, des influences extérieures »...

C'est l'un des 47 « Quartiers de reconquête républicaine » (QRR) de France, un dispositif créé en 2018 pour lutter contre la délinquance et les trafics.

« La République doit tenir ses promesses »

« La République doit tenir ses promesses », affirme Emmanuel Macron évoquant le communautarisme face aux habitants d' un quartier sensible de la grande ville du Haut-Rhin. « On doit lutter contre le séparatisme parce que quand la République ne tient pas ses promesses, d'autres essaient de la remplacer », a-t-il poursuivi, soulignant  « qu'on doit lutter contre les discriminations, on doit mettre la méritocratie partout ».

Le président de la République ouvre donc avec cette « visite de terrain » une séquence dédiée à ce dossier politiquement sensible à l'approche des élections municipales.

Le chef de l'Etat a pour objectif d' « apaiser » et non « de mettre la société sous tension » , selon son entourage.

Mais le chef de l'Etat parlera-t-il de la mosquée An-Nour, la grande mosquée An-Nour, en cours de construction à Mulhouse, et qui est financée en partie par le Qatar ?

« Le président de la République ne souhaite en revanche pas aller sur le terrain du voile, qui divise sa majorité » , précise une source gouvernementale.

Le fameux « En même temps » -

« L'islam traverse une crise avec une radicalisation de certains et des mouvements très durs qui veulent aller vers l'islam politique. Je dis juste que, chez nous, l'islam politique n'a pas de place », a-t-il déclaré, accompagné de plusieurs membres du gouvernement dont Christophe Castaner (Intérieur), Julien Denormandie (Ville et Logement), Gabriel Attal (Jeunesse) et Roxana Maracineanu (Sports).

« On doit lutter contre le séparatisme parce que, quand la République ne tient pas ses promesses, d'autres essaient de la remplacer » Et parallèlement, « on doit lutter contre les discriminations, on doit mettre la méritocratie partout », a annoncé Emmanuel Macron.

Il a ainsi défendu le « en même temps » de sa stratégie, basée sur deux piliers: celui, plus coercitif, sur le financement des lieux de culte depuis l'étranger ou la scolarisation d'enfants dans des écoles hors-contrat; le second, « positif  » qui vise à la « reconquête républicaine des quartiers qui en ont besoin » s'appuyant sur des services publics plus présents et efficaces et sur le réseau associatif.

Mais «  Où sont les actes ? »

Depuis le début du quinquennat, les oppositions de droite pressent Emmanuel Macron d'affirmer sa politique sur ce sujet, le taxant non sans raison de laxisme. Le débat s'est encore durci ces derniers mois, alimenté par de vives polémiques sur la présence de listes communautaristes aux municipales ou sur le port du voile par une mère accompagnant une sortie scolaire.

« Emmanuel Macron va faire ce qu'il fait de mieux depuis trois ans: il va faire un discours, mais où sont ses actes ? », dénonce le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau. Le numéro 2 de LR Guillaume Peltier appelle à « des actes forts et clairs parce que nous sommes en train de perdre la guerre contre l'islam politique ».

Le porte-parole du RN Sébastien Chenu fustige pour sa part des « grosses ficelles complètement ringardes qui sont, juste avant les élections, d'allumer les sujets qui fâchent dans le pays et qui ne seront surtout pas traités ».




Garett Skyport pour DayNewsWorld

GREVE GENERALE EN FRANCE


Des centaines de milliers de Français ont répondu à l'appel des syndicats, ce 5 décembre, pour protester contre la réforme des retraites portée par le gouvernement. La grève, reconduite, touche de nombreux secteurs : transports, éducation, santé...

La CGT annonce plus de 1,5 million de manifestants «répartis sur plus de 250 manifestations».

No comment !! A Suivre.........
Joanne Courbet pour DayNewsWorld

FRANCE UNE REFORME DES RETRAITES

SANS BRUTALITE

Accusé d'entretenir le flou sur sa réforme des retraites, Édouard Philippe a tenté de reprendre le dossier en main. À huit jours d'une journée de mobilisation contre cette réforme, le Premier ministre français se dit « plus que jamais déterminé » à mettre en place un nouveau système par points et universel mais avec des aménagements.

« Nous ne transigerons pas sur l’objectif mais nous prendrons le temps qu’il faut pour y arriver, a lancé le Premier ministre. Nous allons mettre un terme aux régimes spéciaux, mais nous ne voulons pas stigmatiser ceux qui s’y trouvent aujourd’hui. Autrement dit, l’universalité oui, la brutalité, non ».

Entre « détermination » et « apaisement ». C'est la ligne qu'a voulu adopter ce mercredi Edouard Philippe à l'issue des consultations qu'il a eues avec les partenaires sociaux sur la réforme des retraites . Ceci, après des semaines où les paroles de l'exécutif ont alterné entre grande souplesse jusqu'à envisager « la clause du grand-père » et haro sur les régimes spéciaux « d'une autre époque ».

Trouver le bon curseur

Ce qui n'est pas négociable pour Édouard Philippe, c'est le changement de système. Ce qui est toujours négociable, en revanche, c'est la « transition », c'est-à-dire la date d'entrée en vigueur de ce nouveau système. Le Premier ministre s'est ainsi dit « ouvert » mercredi à ce que la première génération concernée par la réforme des retraites ne soit plus la génération 1963. « Je ne crois pas qu’une transition immédiate et brutale soit acceptable et légitime, et je ne crois pas qu’une transition lente au point de renvoyer à des dizaines d’années l’effet de la réforme soit opportune », a poursuivi le chef du gouvernement Il a aussi glissé que les mécanismes de transition doivent être équitables entre les régimes… tout en prenant en compte « l'histoire des entreprises publiques », où les transitions seront certainement plus longues.

Des droits concédés aux syndicats

Il a assuré avoir entendu « l'importance » pour la CFTC des droits familiaux et s'est engagé à les garantir (la question des huit trimestres de bonification de carrière pour les enfants déjà nés est notamment sur la table, de même que les 10 % de bonification de pension pour les familles de trois enfants), au lendemain d' une polémique sur l'impact de la réforme pour les mères de famille S'agissant de la CFDT, il a souligné l'enjeu du travail des seniors et celui de la pénibilité, qui devra être étendue à la fonction publique ou devra évoluer pour le travail de nuit (pour les personnels soignants à l'hôpital, notamment). Sur l'emploi des seniors, il a - forme de pression - dit attendre les solutions du Medef et de la CPME. Le rapport Bellon-Soussan-Mériaux, prévu en décembre, ne devrait en effet être rendu qu'en janvier.

A l'attention de l'Unsa, Edouard Philippe a promis d'inscrire « dans la loi les garanties pour les enseignants par exemple ». Et pour l'U2P, il a promis de continuer à discuter sur la situation des professions libérales. Enfin, le Premier ministre a redit que les partenaires sociaux comme le Parlement auront une place importante dans la future gouvernance du système

Le Premier ministre a ainsi occupé le terrain depuis le début de la semaine pour faire ce qu'il appelle de la « pédagogie » mais surtout, pour bien montrer aux Français que l'exécutif prépare déjà l'après 5 décembre.

L'après cinq décembre

En communication, c'est ce qu'on appelle une séquence, et cette séquence, c'est Emmanuel Macron qui l'a lancée à l'issue de son déplacement à Amiens en fin de semaine dernière avec un objectif : essayer de montrer qu'il n'est pas tétanisé dans l'attente de la grève du 5 décembre. A Edouard Philippe de lancer à son tour sur un ton de matamore. « Je n’ai pas le sentiment d’être quelqu’un de tétanisé, en général on dit que je suis déterminé, parfois on dit que je suis calme. Je me reconnais assez bien dans ces deux qualificatifs », a-t-il expliqué.

Le chef du gouvernement a précisé que les grandes lignes de la réforme seront présentées autour de la mi-décembre : Jean-Paul Delevoye donnerait ses conclusions des concertations le 9 ou le 10 décembre avant que lui-même ne donne les arbitrages du gouvernement avant Noël pour une présentation de projet de loi dès début 2020. Une accélération du calendrier pour tenter de lever les doutes sur la volonté de l'exécutif de mener à bien une réforme d'envergure.

Une manière aussi de se laisser la possibilité de faire des annonces susceptibles de désamorcer le mouvement tout en essayant de vendre une « refondation » de « justice sociale », un « système commun à tous les Français avec les mêmes règles pour tous. »

Garett Skyport pour DayNewsWorld

GERARD DARMANIN REEXAMEN DU NON-LIEU

A LA SUITE D'UNE PLAINTE POUR VIOL

La Cour de cassation a annoncé jeudi que le non-lieu, à la suite d'une plainte pour viol, dont a bénéficié le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, en 2018 , va être réexaminé.

En effet un juge d'instruction avait refusé le 16 août 2018 de relancer les investigations après un classement sans suite, par le parquet de Paris, de la plainte initiale de Sophie Patterson-Spatz. Cette dernière avait fait appel de cette décision, mais son recours avait été jugé hors délai par la cour d'appel de Paris.

Or la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire a ce jeudi estimé que « la preuve de la notification de l'ordonnance (de non lieu, NDLR) n'étant pas établie, le délai d'appel n'avait pas commencé à courir » comme prévu au jour de la décision, rendue en plein été. Par conséquent, la Cour de cassation ordonne à la chambre de l'instruction de réexaminer l'appel de Mme Patterson-Spatz contre ce non-lieu.

Gérald Darmanin, 37 ans, est accusé par cette femme de 46 ans de l'avoir violée en 2009. A l'époque, elle s'était adressée à l'élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP, pour tenter de faire annuler une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants contre un ex-compagnon. Selon elle, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie, en échange de faveurs sexuelles.

Au plus fort de cette affaire une deuxième accusatrice, une habitante de Tourcoing (Nord), ville dont le ministre fut maire de 2014 à 2017, avait porté plainte pour « abus de faiblesse », affirmant que l'élu lui avait demandé des faveurs sexuelles en échange d'un logement. Cette procédure a également été classée sans suite par le parquet de Paris au printemps 2018.

Benjamin Griveaux, encore porte-parole du gouvernement, avait exclu toute démission du locataire de Bercy : «La mise en cause (...) à l'encontre de Gérald Darmanin n'est pas une mise en examen, il faut donc laisser la justice faire son travail».

Kate White pour DayNewsWorld

JOURNEE NOIRE DANS LES HOPITAUX PUBLICS

EN FRANCE

Journée noire dans les hôpitaux publics. L'ensemble des personnels hospitaliers, des médecins aux aides-soignantes, des doyens aux étudiants, est appelé ce jeudi 14 novembre à manifester dans toute la France, pour réclamer davantage de moyens et d'effectifs.

Il s'agit  en effet de mettre la pression sur le gouvernement qui devrait annoncer prochainement un « plan de soutien » très attendu.

Une contestation généralisée

Fait rare, tous les syndicats de la fonction publique hospitalière s'y sont ralliés, en particulier la CGT, FO et la CFDT, qui peinent tant à s'accorder sur d'autres sujets au niveau national.

Chez les praticiens, les anesthésistes du Snphare tablent sur « une mobilisation historique », tandis que les gynécologues du Syngof ont « préparé la grève en évitant toute programmation de soins non urgents ». À l'AP-HP, qui compte 37 hôpitaux en Île-de-France, 80 % des personnels paramédicaux (infirmières, aides-soignantes) devraient se déclarer grévistes, même réquisitionnés..

Même les discrets médecins chefs de service ont entamé une « grève du codage ». C'est le cas à Marseille et à l'AP-HP, où 380 services sont touchés par cette pratique qui pénalise les finances des 39 hôpitaux du groupe.

Les revendications n'ont pas changé depuis le début de la crise des urgences, il y a huit mois : la reprise de la dette hospitalière évaluée à près de 30 milliards d'euros augmentation des salaires de 300 euros, hausse des effectifs et réouverture des lits supprimés.

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a déjà échoué avec son plan de refondation en septembre et la prime de 100 € à sortir de ce conflit qui dure depuis huit mois, si bien que les manifestants entendent bien être reçus à Matignon.

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

11 NOVEMBRE INAUGURATION D'UN MONUMENT AUX

SOLDATS MORTS EN OPERATION EXTERIEURE

A l'occasion des commémorations du 11 novembre, Emmanuel Macron inaugure lundi à Paris un monument pour les 549 militaires « morts pour la France », en opérations extérieures depuis 1963.

Le mémorial est une haute sculpture de bronze dans un espace tranquille du parc André-Citroën. Il représente six soldats de chaque armée - cinq hommes et une femme portant un cercueil invisible.« Matérialiser le cercueil par le vide est la meilleure forme symbolique pour rendre hommage à nos soldats disparus », explique le sculpteur, Stéphane Vigny.

À côté, sur un mur,on peut lire les noms de 549 militaires, dont deux femmes, tués par l'ennemi ou morts à la suite de blessures de guerre, de maladie ou d'accident au cours des « Opex », ces interventions des forces militaires françaises menées en dehors du territoire national depuis la fin de la guerre d'Algérie. Un « mur des noms » qui permettra à chaque famille de soldat mort pour la France « de se recueillir, passer un moment paisible », la secrétaire d' Etat aux anciens combattants Geneviève Darrieussecq.

Ces représentants de « la quatrième génération du feu », comme l’appelle l’armée, sont morts sur 17 théâtres d’opération, dont 141 au Liban, 129 au Tchad, 85 en Afghanistan et 78 en ex-Yougoslavie.

« La France n'oublie pas ceux qui sont morts pour elle. Elle n'oublie aucun de ses enfants. C'est notre devoir et notre honneur », avait déclaré le chef de l'Etat le 13 juillet 2018 dans un discours aux armées.

Carl Delsey pour DayNewsWorld

REPRENDRE LE CONTROLE DE L'IMMIGRATION

EN FRANCE

L’exécutif veut à tout prix occuper le terrain sur l'immigration installant le futur débat présidentiel  -ardemment souhaité par la majorité- entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

« Nous voulons reprendre le contrôle de notre politique migratoire », a asséné le premier ministre ce mercredi 6 novembre en vingt mesures sur sa politique migratoire.

Le gouvernement s'est cependant contenté de simples annonces d'équilibriste, voulant faire plaisir à sa droite tout autant qu'à sa gauche. Et  rien de très nouveau : pour la plupart des mesures annoncées, voire en vigueur.

En effet le premier ministre s'est attaqué tout d'abord au  « tourisme médical » en évoquant des mesures déjà annoncées par Agnès Buzyn il y a quelques semaines. Les demandeurs d’asile devront désormais attendre trois mois avant d’avoir accès à la protection universelle maladie (PUMa) quand, aujourd’hui, ils y ont accès dès l’enregistrement de leur demande.

La durée de maintien de la PUMa devrait également être réduite pour les demandeurs d’asile déboutés en passant de douze à six mois. Dans le même esprit, pour les étrangers sans-papiers qui peuvent aujourd’hui bénéficier de l’aide médicale d’Etat (AME) après trois mois de présence sur le territoire, des mesures restrictives vont être prises.

Mais pour contrebalancer cette logique de fermeture, le gouvernement prévoit la relance d’une politique d’immigration économique, une mesure très largement réclamée par la majorité. Aussi Muriel Pénicaud, ministre du travail, a-elle parlé de « quotas » ou d’« objectifs chiffrés » d’accueil de nouveaux arrivants dans des filières professionnelles en tension dont la liste, qui date de 2008, sera actualisée dès cet été. Mais cette mesure ne devrait avoir que peu d'incidence...

En s'emparant de sujets régaliens comme celui de l'immigration, l'exécutif tente de détourner des sujets sociaux sensibles, notamment celui de la réforme des retraites, tout en s'inscrivant dans  la perspective d’un duel avec l’extrême droite lors de la présidentielle de 2022.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

ROUEN INCENDIE USINE LUBRIZOL LA DEFIANCE

ET LA COLERE NE CESSENT DE MONTER

Malgré les propos qui se sont voulus rassurants, tenus hier au soir, 30 septembre 2019, par le Premier Ministre Edouard Philippe, la population de l’agglomération rouennaise est au bord de la crise de nerf.

Cinq cent (500) personnes étaient massées hier au soir devant les locaux où se tenait une réunion organisée à l’initiative du Préfet ,devant les élus eux aussi inquiets et demandeurs d’informations précises.

La foule hurlait : « on veut savoir » !

Il faut dire que depuis plusieurs heures les choses se sont singulièrement compliquées, cette évolution étant due aux contradictions successives de la communication gouvernementale .

Hier, le PDG de LUBRIZOL qui déclarait qu’il n’y avait aucune activité humaine dans la nuit du 25 au 26 septembre dans le secteur du stockage, a fait savoir simultanément qu’en s’appuyant sur des vidéos et témoignages de riverains, il avait déposé plainte.

Il faut convenir que non seulement la zone de stockage de Lubrizol a brûlée mais que le feu s’est étendu aussi à un entrepôt voisin, appartenant à la Société SCMT (Société Commerciale de Magasinage et de Transports).

Ce qui est sûr, en tout état de cause, c’est que le nuage de fumée s’est répandu bien au delà de l’agglomération rouennaise, jusque dans les Hauts de France, peut-être même au-delà de la frontière belge.

La campagne environnante a été si sérieusement touchée par les retombées de suies, que décision a été prise d’interdire aux agriculteurs de vendre leurs produits, conduisant par suite le Ministre de l‘agriculture à promettre des indemnités de réparations. Qui va payer ? Pour l’instant ! On ne sait pas !

Les informations contradictoires recueillies heure après heure par les élus locaux, directement concernés et en charge de leurs concitoyens, ont mis ces derniers en colère, à la sortie de la réunion préfectorale d’hier soir certains n’ont pas hésité à déclarer que l’on se retrouvait en face du Syndrome de Tchernobyl ( le nuage s’était soi-disant arrêté aux frontières) ou encore devant celui plus récent de l’incendie de Notre-Dame de Paris dont on ignore encore tout des résultats de l’enquête, toujours inachevée après l’incendie spectaculaire du 15 avril 2019

Pour contrecarrer le silence des autorités: Corinne Lepage, Présidente de Cap 21, avocate spécialisée dans le droit de l’environnement et ancienne ministre de l’Environnement sous les gouvernements Juppé 1 et Juppé 2 (Présidence Jacques Chirac).

A la demande de l’association « Respire » elle vient de déposer, dans le cadre d’une procédure d’urgence, un référé dont l’objectif est de savoir quels sont exactement les produits qui ont brûlé dans l’incendie, quels sont les polluants qui ont été découverts. Selon elle, il se pourrait que des métaux lourds soient découverts dans les suies qui sont retombées sur le sol, dans les prés et les champs et dans les habitations et leur environnement. Elle s’appuie pour lancer cette procédure sur diverses informations :

- Réalisations de travaux d’extension, en juin 2019, dans la zone de stockage de Lubrizol où l’incendie s’est développé rapidement
- Informations qui n’auraient pas été données à temps en raison d’une simplification excessive des procédures de contrôle initiées par Emmanuel Macron et ses équipes.

Ajoutons, parallèlement qu’une enquête parlementaire a été demandée par des élus nationaux

Pour ne rien arranger, mais aussi pour aider encore mieux à comprendre le niveau de défiance et de colère des habitants de Rouen, nous rappellerons que l’entreprise Lubrizol, qui est installée depuis 1954, (et qui vient d’être mise à l’arrêt) appartient au groupe de Chimie américain Lubrizol, lui-même propriété de Berkshire Hatthaway, holding du milliardaire Warren Buffet aujourd’hui âgé de 87 ans.

A 80 ans, Warren Buffet, troisième fortune mondiale selon le magazine Forbes (85 milliards de dollars) s’est offert Lubrizol, pour 9 milliards de dollars.

L’homme, qui n’a jamais investi dans les technologies internet, aime les sociétés qui rapportent de l’argent de façon quasi mécanique.

Selon le milliardaire lui-même, lorsqu’il a fait cette acquisition « il avait le fusil de chasse rechargé et le doigt sur la gâchette le démangeait ».

Son choix est tombé sur Lubrizol « qui vend des composants chimiques aux industries du bâtiment, aux industries cosmétiques, des lubrifiants pour les moteurs de voitures et de bateaux, comme Coca Cola vend son sirop (sic), en imposant ses prix à ses clients car sa technologie n’est pas imitable ».

Ces déclarations risquent de redonner du corps à l’idéologie de ceux qui pensent que le capitalisme nuit à la santé…..

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

GRANDE MOBILISATION CONTRE LA REFORME

DES RETRAITES

Le premier ministre s'est voulu rassurant sur le chantier des retraites. Mais peine perdue, trois jours après la grève inédite des agents de la RATP d'autres catégories battent le pavé ce lundi 16 septembre à Paris, entre Opéra et Nation pour s'opposer à la réforme.

« Pour la première fois dans l'histoire sociale de ce pays, des avocats, des professionnels du soin et des salariés du transport aérien réunis en collectif défileront ensemble pour dénoncer le projet de captation sans sommation de leurs régimes autonomes de retraite », a souligné le collectif « SOS Retraites », créé par ces professions pour défendre la spécificité de leurs régimes.

En pointe de la mobilisation se trouve le Conseil national des barreaux (CNB) : cette manifestation se double d'une grève des audiences avec la quasi-totalité des 164 barreaux français « mobilisés » selon la Conférence des bâtonniers. Partout ou presque, les avocats ont décidé de ne plaider aucune affaire et de demander le renvoi des procès.

Ces professions « qui n'ont pas l'habitude de manifester » descendent dans la rue pour défendre leurs « régimes autonomes » de retraite contre le « système universel » voulu par l'exécutif. « Le point commun, c’est que chacun d’entre nous dispose de régimes autonomes », explique Ghislaine Sicre, présidente de Convergence infirmière (CI).

Le « système universel » promis par le chef de l'Etat doit en effet se traduire par une forte hausse des cotisations « que bon nombre d'entre nous ne pourrons pas supporter », affirme-t-elle.ce De plus ce sont des régimes qui sont tous appelés à se fondre, à terme, dans le système universel promis par M. Macron.

Ce scénario implique une « captation des réserves » accumulées par les différentes caisses concernées avec des sommes en jeu importantes. Chez les avocats, il s'agit de deux milliards d’euros. S’agissant de la Carpimko – la caisse des professions paramédicales –, les montants s'élèveraient à 3,4 milliards « Nous ne voulons pas qu’un hold-up ait lieu », affirme la présidente de CI.

De plus pour plusieurs professions le taux de cotisation pourrait être plus élevé  pour moins de pension: ainsi des avocats chez qui il devrait doubler. De même dans les professions paramédical où les cotisations sont appelées à augmenter de quatorze points ce qui portera le taux de charge à 60%. A Mme Sicre de conclure « Au final, il y aura plus de ponctions pour moins de pensions. »

Pour juguler la fronde naissante, le haut-commissaire aux Retraites Jean-Paul Delevoye va rencontrer « d'ici le 15 octobre » les représentants des 42 régimes amenés à s'éteindre, pour « dresser un état des lieux » et « fixer un calendrier de travail ».

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

DES RASSEMBLEMENTS DE GILETS JAUNES

AVEC TRES PEU DE JAUNE FLUO

Pour leur 44e semaine consécutive de mobilisation, plusieurs groupes de Gilets jaunes se sont donnés rendez-vous dans la ville de Nantes pour une manifestation nationale. La cité des ducs n’a pas été choisie au hasard.

Elle est est le fief de l’ancien ministre, François de Rugy, qui a dû démissionner après une série de révélations de Mediapart. C'est également une ville marquée par la mort de Steve Maia Caniço, 24 ans, qui avait disparu le soir de la Fête de la musique après une intervention policière controversée et dont le corps avait été retrouvé cinq semaines plus tard dans la Loire.

Des heurts à Nantes avec les blackblocs

«Contre le pouvoir en place, manifestation», peut-on lire sur les affiches ornées d’un homard en référence aux fastueux dîners organisée par l’ancien minnistre de la Transition écologique.

Dans un communiqué, le collectif citoyen Justice pour Steve a appelé à se joindre à la manifestations des Gilets jaunes, ce 14 septembre 2019, «contre un pouvoir qui utilise la violence policière pour réprimer les mouvements sociaux, les réfugiés ou les rassemblements festifs de jeunes [...]

Face à la violence et au cynisme de l’État... Pour dire non à une police qui ressemble de plus en plus souvent à une milice d’extrême droite».

La situation a rapidement dégénéré. Dans le cortège, des manifestants ont scandé des messages contre la police et plusieurs commerces et abribus ont été vandalisés.

Des poubelles ont été incendiées. Des projectiles ont été tirés contre la police qui a répliqué par du gaz lacrymogène. Au total, 30 interpellations ont eu lieu à Nantes dans la journée.

Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs autres villes.

À Paris, ce sont environ 500 personnes qui ont manifesté dans le calme entre la porte de Choisy et le boulevard de Grenelle, tandis qu'à l'aéroport d'Orly une centaine de «gilets jaunes» ont manifesté contre la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP). A Lyon, 400 manifestants se sont rassemblées malgré l'interdiction de la préfecture.

Les forces de l'ordre ont procédé à 9 interpellations pour « attroupements illégaux en vue de commettre une infraction et au port d'armes illégal », selon la préfecture.

Environ 700 personnes, selon la police, ont défilé à Nancy, plusieurs centaines de personnes à Toulouse, Marseille, Montpellier ou 150 à Bordeaux.

Si peu de manifestants arboraient le gilet jaune, le gouvernement n'en sait pas moins qu'il faut compter désormais avec l'opinion pour mener à bien ses réformes.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

LE MIS EN EXAMEN RICHARD FERRAND

GARDE LE PERCHOIR

Le président LREM de l'Assemblée nationale a été mis en examen, dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 septembre 2019 à Lille (Nord), pour « prise illégale d'intérêts » dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne. Il a été entendu par trois juges d'instruction lors d'un "interrogatoire de première comparution" au tribunal de grande instance de Lille, où l'affaire a été dépaysée

Sandrine Doucen entendue à son tour, la compagne de Richard Ferrand est entendue, jeudi, par les juges lillois en charge du dossier. Sandrine Doucen est au cœur de l'affaire.

En effet, alors que Richard Ferrand était directeur général des Mutuelles de Bretagne, celles-ci ont voulu louer des locaux commerciaux à Brest.

Entre trois propositions, elles ont choisi celle d'une société civile immobilière appartenant à Sandrine Doucen.

Quelle est vraiment cette affaire ?

Les faits remontent à 2011, quand Richard Ferrand était directeur général des Mutuelles de Bretagne. L'organisme à but non lucratif recherchait des locaux commerciaux à Brest pour ouvrir un centre de soins.

Trois propositions: l'établissement choisit une société civile immobilière, la Saca pour un loyer annuel de 42.000 euros annuel.

Mais petit problème : Saca, qui propose un « petit » loyer appartient à la compagne de Richard Ferrand, Sandrine Doucen, avocate. Ce serait Richard Ferrand lui-même qui aurait quelque mois plus tôt acheté les locaux concernés. Il aurait notamment signé en décembre 2010 une promesse de vente conditionnée à la conclusion d'un bail commercial entre une SCI, devant se substituer à lui, et les Mutuelles de Bretagne. De plus la promesse de location aurait permis à sa compagne d'obtenir un prêt bancaire.

Offre de Sandrine Doucen la mieux-disante ? La proposition de Mme Doucen était certes la moins chère MAIS sans prendre en compte le coût important des travaux pris en charge par les Mutuelles par la suite soit la bagatelle de 184 000 euros.

On a l’impression de nager en eaux troubles dans le rôle joué par Richard Ferrand autour des Mutuelles de Bretagne.

Précisons qu'il a été directeur général des Mutuelles de Bretagne de 1998 à 2012, avant d’y conserver un poste de chargé de mission de 2012 à 2017. ..

La SCI Saca appartient aujourd’hui à Sandrine Doucen (99 % des parts) et à la fille qu’elle a eue avec Richard Ferrand (1 %). Les loyers de ces locaux brestois ont permis à la SCI d’acquérir en 2013 un appartement de 353 000 euros à Paris. Une belle opération immobilière !

Juste après l'annonce de sa mise en examen, Richard Ferrand a annoncé être « déterminé à poursuivre [sa] mission à la tête de l'Assemblée ».

Il a également assuré « rester serein sur l'issue de la procédure, au regard du classement sans suite de l'ensemble des griefs de la première plainte » en octobre 2017, « d'autant plus qu'aucun élément nouveau n'a été versé à ce dossier dans lequel il n'y a ni préjudice ni victime ».

Jérôme Karsenti, avocat de l'association anticorruption Anticor qui s'est portée partie civile dans ce dossier, a expliqué : "Pour nous, Richard Ferrand doit partir, en raison de l'équilibre des pouvoirs et de la manière dont les institutions doivent fonctionner". Il a également jugé que "cette mise en examen [allait] perturber les institutions".

Jamais un président de l'Assemblée nationale n'avait été mis en examen !

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

L'ADOPTION DEFINITIVE DU PASSE SANITAIRE

 EN FRANCE

A l'issue d'un ultime aller-retour entre l'Assemblée nationale et le Sénat, le Parlement a adopté ce dimanche 16 janvier le projet de loi controversé transformant le passe sanitaire en passe vaccinal à partir de 16 ans, que le gouvernement veut voir entrer en vigueur au plus vite face au « raz-de-marée » du Covid-19.

Les derniers ajustements.

Outre l'obligation de présenter une preuve de vaccination dans les lieux publics et les transports interrégionaux, les parlementaires ont voté la possibilité pour les restaurateurs de vérifier l'identité du détenteur du passe vaccinal en cas de doute. Par ailleurs, le dispositif ne s'appliquera pas aux Français âgés de 12 à 15 ans.

L’article 1er prévoit qu’un justificatif de statut vaccinal pour le Covid-19 sera demandé aux personnes d’au moins 16 ans, en lieu et place de l’actuel pass sanitaire, pour accéder aux activités de loisirs, aux restaurants et débits de boisson (à l’exception de la restauration collective), aux foires, séminaires et salons professionnels et aux transports publics interrégionaux (avions, trains, cars). Dans le cas des transports, une exception est prévue: pas besoin d’un pass pour « motif impérieux d’ordre familial ou de santé » -un proche mourant par exemple- sous réserve de présenter un test négatif, « sauf en cas d’urgence ».

Les salariés des secteurs concernés auront l’obligation, sous conditions, de disposer d’un tel pass. Un « justificatif d’engagement dans un schéma vaccinal » pourra être suffisant, le temps de recevoir les doses requises.

Un simple pass sanitaire (test Covid négatif, attestation de vaccination complète ou certificat de rétablissement) restera valable pour les plus de 12 ans afin d’accéder aux établissements de santé et aux services médico-sociaux, sauf urgence, que ce soit pour les malades ou leurs accompagnants.

Et les mineurs de 12 à 15 ans resteront soumis à l’obligation de présenter l’actuel pass sanitaire pour l’accès aux activités de loisirs, restaurants et bars, foires ou transports publics interrégionaux.

Les organisateurs de meetings politiques auront la possibilité d’exiger un pass sanitaire aux participants.

Pour les autres salles et les stades, les règles d’accès du public pourront prendre en compte « la situation sanitaire » et les « caractéristiques » de ces lieux, notamment leur capacité d’accueil. Les grands rassemblements sont limités actuellement à une jauge uniforme de 2000 personnes en intérieur, 5000 en extérieur.

Pour obtenir le nouveau pass vaccinal, il faudra un schéma complet (deux doses ou une seule, en fonction du vaccin). À partir du 15  février, il faudra effectuer une dose de rappel quatre mois -et non plus sept- après sa deuxième dose pour que le pass reste valable.

Dans certaines circonstances à définir par décret, et au nom de “l’intérêt de la santé publique”, il pourra être exigé la présentation cumulée d’un justificatif de statut vaccinal et d’un test négatif.

Le pass vaccinal doit entrer en application dans les prochains jours mais les préfets pourront adapter la date, en particulier en Outre-mer où le taux de vaccination est plus faible.

Lutte durcie contre la fraude

- Contrôles: outre les forces de l’ordre, les gérants des lieux et activités soumis au pass, tels les cafetiers et restaurateurs, pourront vérifier ces pass mais dans des conditions très encadrées. Ainsi, « lorsqu’il existe des raisons sérieuses de penser que le document présenté ne se rattache pas à la personne qui le présente », il pourra être demandé « un document officiel comportant sa photographie ».

- Faux pass: la détention elle-même de plusieurs faux pass sera réprimée de cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.- “Repentir”: sous la condition de s’engager dans un parcours vaccinal, il pourra ne pas y avoir de sanction pour faux pass.


- L’absence de contrôle du pass par l’exploitant d’un établissement recevant du public sera passible dès le premier manquement d’une amende de 1000 euros, contre une sanction à partir du troisième manquement actuellement.

- Les entreprises ne jouant pas le jeu du télétravail pour lutter contre l’épidémie pourront être sanctionnées d’une amende administrative allant jusqu’à 500 euros par salarié, dans la limite de 50.000 euros.

Entrée en vigueur

Deux recours différents au Conseil constitutionnel sont prévus à gauche, pour garantir le respect des « libertés fondamentales », ce qui va désormais repousser de quelques jours la promulgation.

Dans un baroud d’honneur, les députés LFI ont ainsi défendu une motion de rejet préalable contre un projet de loi imposant « un tri numérique » et créant « une sous-citoyenneté » selon eux.

Le Conseil constitutionnel, qui a en temps normal un mois pour se prononcer, pourrait là devoir le faire dans les huit jours maximum si le gouvernement estime qu’il y a urgence. Ce qui sera le cas ici. Selon des informations du Parisien, l’exécutif estime que les Sages devraient rendre leur avis le 20 janvier, ce qui amènerait une promulgation le lendemain, avec des décrets d’application dans le week-end suivant.

Outre-mer

Le projet de loi programme l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 mars en Martinique, à La Réunion, en Guadeloupe, en Guyane, à Mayotte, Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Et si ce régime d’exception, qui permet reconfinement ou couvre-feu, était déclaré sur un autre territoire ultra-marin avant le 1er mars, il serait automatiquement prolongé jusqu’à la fin mars également.En France métropolitaine, c’est un régime transitoire dit de “sortie de l’état d’urgence sanitaire” qui est déjà en vigueur, et ce jusqu’au 31 juillet 2022. C’est ce régime, sorte de boîte à outils à la disposition du gouvernement, qui permet d’ordonner des mesures de restrictions (circulation des personnes, manifestations, accès aux établissements recevant du public...) dont le pass.

En cas d’aggravation de l’épidémie et s’il y avait nécessité de mesures plus lourdes, l’état d’urgence sanitaire devrait être réenclenché en métropole. Et si ce régime devait être prolongé plus de quatre semaines, le Parlement devrait l’autoriser.




Abby Shelcore pour DayNewsWorld

LE COLLECTIF CITOYEN EST  UN LEURRE DEMOCRATIQUE

Le tirage au sort des 35 citoyens devant former le collectif citoyen pour accompagner la stratégie vaccinale a commencé ce lundi 4 janvier 2020. Le président de la République avait annoncé la mise en place de cette nouvelle instance, sous la coupe du précise le Conseil économique, social et environnemental (Cese), dès le 24 novembre dernier. Le tirage au sort doit permettre une mise en place dès le 10 janvier pour un début des travaux fixé au 16 janvier prochain.

Un « collectif citoyen » mais pour quoi faire ?

Il s'agirait en fait d'associer plus largement la population à la campagne de vaccination voulue par le gouvernement. Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a détaillé la mission de ce collectif citoyen : « Leurs membres pourront poser toutes les questions, faire toutes les observations et interpeller Olivier Véran ou le professeur Alain Fischer ». Ils « sont là pour dire si oui ou non ils comprennent ce que (nous sommes en train de faire)  résumait ce lundi la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Frédérique Vidal sur BFMTV, avant que le président de la République ne préside, cette après-midi, une « réunion de suivi » de la vaccination en France à l’Élysée.

Les citoyens tirés au sort débuteront dès le 16 janvier une phase de réflexion et de propositions qui durera tout le long de la campagne vaccinale. Le gouvernement table sur un total d’environ 20 millions de Français vaccinés lors du premier semestre 2021. Ce n’est donc qu’en juillet qu’un bilan des travaux est attendu. L’Elysée précise qu’une plateforme dédiée de consultation citoyenne sera mise en place en parallèle d’ici

Mais Emmanuel Macron tiendra-t-il compte des propositions des personnes tirées au sort. On se souvient que celles retenues par les 150 Français à l’issue de la Convention Citoyenne pour le Climat n’avaient pas toutes été sélectionnées, ou alors largement modifiées...

De plus quelques jours après avoir pris l’engagement d’accélérer la stratégie vaccinale dans l’Hexagone, le gouvernement ne devrait donc pas attendre le 16 janvier pour prendre les mesures qui s’imposent. Cela soulève la délicate question de l’utilité d’un tel collectif, si ce n’est pour suivre et évaluer les résultats des décisions prises.

Un « gadget totalement délirant et antidémocratique ».

L’opposition n’a pas de mot assez fort pour fustiger la nouvelle initiative de l’exécutif dénonçant une « nouvelle usine à gaz », qui ne permettra pas d’optimiser la stratégie vaccinale .Nombreux sont les responsables politiques, à l’image de l’eurodéputé RN, Jean-Lin Lacapelle, à demander la fin de à souhaiter « que le gouvernement prenne ses responsabilités ».

« La démocratie représentative, ce n’est pas se défausser dès que l’on ne maîtrise plus rien, c’est assumer son rôle de représentant du peuple, faire ce pour quoi on reçoit un mandat et une délégation du peuple français », fustige par exemple la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen sur Twitter, selon qui « l’exécutif renonce à décider, à agir, donc à gouverner. ». Les parlementaires s’estiment (encore) contournés. Même au centre, le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde dénonce, toujours sur les réseaux sociaux, un « gadget totalement délirant et antidémocratique ». Car avec ce collectif, ou « comité Théodule », selon des critiques toutes plus acerbes les unes que les autres, les oppositions estiment que le gouvernement contourne, à nouveau, le Parlement.

Mais pour le gouvernement, l’objectif est ailleurs : ce collectif citoyen vise principalement à renforcer la confiance de la population envers ses classes dirigeantes mais aussi envers les vaccins en général...qui n'ont pas cessé de nous mentir.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

ZONE D'ALERTE MAXIMALE A PARIS ET SA PETITE COURONNE ET DE NOUVELLES MESURES CONTRAIGNANTES

Paris et les trois départements de la petite couronne passent en « zone d’alerte maximale », a annoncé ce dimanche 4 octobre Matignon à l’ ajoutant que de nouvelles restrictions seront annoncées demain, lundi.

Ces « mesures contraignantes »dureront 15 jours et ont été détaillées lors d’une conférence de presse à 11H30 par la maire de Paris Anne Hidalgo. Cette décision gouvernementale s’est fondée sur des données inquiétantes du week-end qui confirment une tendance de fond à la dégradation des trois indicateurs principaux: taux d’incidence de la maladie, taux d’incidence pour les personnes âgées, et taux d’occupation des lits de réanimation par des patients Covid.

Les restaurants resteront toutefois désormais ouverts avec un protocole sanitaire renforcé dans les zones d'alerte maximale. Les bars et cafés sont eux toujours dans le flou.

Un nouveau coup dur pour un secteur déjà durement éprouvé par la crise sanitaire.

Par ailleurs, et toujours pour faire face à un regain de circulation du Covid-19, le télétravail est « plus que jamais » privilégié dans les zones rouge et écarlate. Soulagement pour le secteur de la restauration. Après la fronde soulevée par la fermeture obligatoire des restaurants dans les zones en alerte maximale, le gouvernement a revu sa position ce dimanche 4 octobre annonçant leur réouverture

Les universités sont également concernées. Les salles de classe ou amphithéâtres des universités ne pourront être remplis qu’à 50% de leur capacité au maximum en zones d’alerte renforcée et maximale, a annoncé dimanche 4 octobre Matignon, en précisant que cette mesure s’appliquait à partir de mardi.

Avant que Paris et sa petite couronne ne soient placés en alerte maximale ce dimanche, seuls la Guadeloupe et Aix-Marseille étaient concernés par ces fermetures obligatoires.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

PROGRAMME OFFICIEL DU SOMMET DU G7

A BIARRITZ

La rencontre se déroule au centre de Biarritz, à l’Hôtel du Palais, un établissement donnant sur la Grande plage.

Le centre de presse est prévu à la Halle d’Iraty, à 1 km.

Quel est le programme officiel du sommet ?

L'accueil des dirigeants du G7 organisé à Biarritz aura lieu dès samedi à 19h30.

Voici le programme officiel du sommet organisé jusqu’à lundi dans la cité basque.


Samedi 24 août

19h30 : Accueil des dirigeants du G7 par Emmanuel Macron

20h30 : Dîner informel des chefs d’États et de gouvernement

Dimanche 25 août

9h30 : Session de travail « Économie internationale/Commerce et poursuite des discussions sur l’agenda de sécurité internationale »

11h15 : Entretiens bilatéraux

12h45 : Accueil des dirigeants de l’Organisation des Nations Unies, de la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire International, de l’Organisation Mondiale du Commerce, de l’Organisation Internationale du Travail, de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques, de l’Union Africaine et de la Banque Africaine de Développement

13h : Déjeuner de travail « Lutte contre les inégalités »

14h : Présentation du rapport du Conseil consultatif pour l’égalité femmes-hommes

14h45 : Accueil des chefs d’État et de gouvernement de l’Afrique du Sud, du Burkina Faso, 14h45 : Accueil des chefs d’État et de gouvernement de l’Afrique du Sud, du Burkina Faso, de l’Egypte, du Sénégal et du Rwanda par le Président de la République et des représentants de la Banque africaine de Développement et de l’Union africaine.

15h : Session de travail « Partenariat du G7 avec l’Afrique ».

16h45 : Point presse Sahel

17h : Entretiens bilatéraux

17h15 : Point presse sur l’entreprenariat féminin en Afrique

19h15 : Accueil des dirigeants de l’Espagne, de l’Australie, du Chili et de l’Inde par Emmanuel Macron

19h30 : Photo de famille

20h45 : Dîner officiel

Lundi 26 août

9h : Entretiens bilatéraux

10h : Session de travail « Climat, biodiversité, océans »

12h : Entretiens bilatéraux

13h : Déjeuner de travail « Transformation numérique »

14h45 : Session de clôture du G7

15h : Conférences de presse de clôture

Le sommet du G7 qui s’ouvre ce samedi à Biarritz (jusqu’au lundi 26) dans le Sud de la France s’annonce électrique avec des dirigeants aux antipodes sur les grands enjeux du monde.

Au président Emmanuel Macron, qui se voit en artisan d’un nouvel ordre mondial, de déployer des trésors de diplomatie et d’habileté pour mettre ses pairs au diapason.

De l’Iran aux taxes sur les GAFA en passant par le Brexit, les lignes de fracture se multiplient.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

AFFAIRE JEFFREY EPSTEIN

ENQUETE OUVERTE A PARIS

POUR VIOL ET AGRESSIONS SEXUELLES SUR MINEURES



Le parquet de Paris a ouvert vendredi une enquête pour «viols» et «agressions sexuelles», notamment sur mineurs, dans le cadre de l'affaire Jeffrey Epstein, a annoncé le procureur Rémy Heitz.

Les investigations, confiées à l'Office central de répression des violences faites aux personnes, auront pour objet de mettre au jour d'éventuelles infractions commises non seulement sur le territoire national, mais aussi à l'étranger au préjudice de victimes françaises ou à l'encontre d'auteurs de nationalité française», explique le procureur dans un communiqué.

«Plusieurs victimes» françaises

Dès l'arrestation du financier américain, l’association française Innocence en danger avait alerté le parquet. «De source fiable, Innocence en danger a eu confirmation récemment que plusieurs victimes du réseau prostitutionnel, créé par Jeffrey Epstein et ses complices, sont également de nationalité française» a écrit l'association au parquet de Paris le lundi 12 août.

L’association avait annoncé jeudi 22 août qu'elle détenait « dix témoignages », « principalement des victimes », concernant des actes liés à l’affaire Jeffrey Epstein « commis sur le sol français », selon sa présidente Homayra Sellier.

Comme « cadeau d’anniversaire surprise »

Le parquet a pris cette décision après avoir procédé à des « vérifications et recoupements effectués sur la base des éléments » qui lui avaient été transmis et après avoir eu des « échanges » avec les autorités américaines compétentes, précise le communiqué.

Dans un témoignage datant de 2011 mais récemment rendu public aux Etats-Unis, une plaignante accusait par ailleurs le financier et jet-setter d’avoir abusé de très jeunes Françaises qui lui avaient été envoyées comme « cadeau d’anniversaire surprise ».

Selon des médias anglo-saxons, elle assurait également que ces jeunes filles avaient été envoyées aux Etats-Unis par un ancien proche d’Epstein, le Français Jean-Luc Brunel, fondateur des agences de mannequins Karin Models et MC2 Model Management.

Crimes sexuels sur mineures

L’homme d’affaires américain était accusé d’avoir organisé un réseau d’exploitation de jeunes filles et d’agressions sexuelles sur mineures. Déjà condamné aux États-Unis, en 2008, il avait évité un procès et avait été condamné à 13 mois de prison grâce à un accord de plaider-coupable.

Il a de nouveau été arrêté le 6 juillet 2019 et inculpé pour exploitation sexuelle de mineurs. Les faits qui lui sont reprochés datent de la période allant de 2002 à 2005, au minimum.

Selon l’acte d’accusation, il aurait «fait venir des mineures (une quarantaine et certaines de 14 ans) dans ses résidences de Manhattan et de Palm Beach (Floride) et sur une île aux Caraïbes pour se livrer à des actes sexuels avec lui, après quoi il leur donnait des centaines de dollars en liquide».

Il a été retrouvé mort le 10 août dans sa cellule new-yorkaise, les résultats de l’autopsie confirmant un suicide par pendaison.

Kate White pour DayNewsWorld

FRANCOIS DE RUGY LA DEMISSION

François De Rugy démissionne et dit : "j'ai privilégié le sens des responsabilités pour le président et le gouvernement"

Le ministre français de la Transition Écologique après les multiples révélations en cascade de MEDIAPART a démissionné ce mardi 16 juillet 2019.

Au centre d'une polémique sur des dépenses excessives, François de Rugy a annoncé sa démission du gouvernement, tout en s'estimant victime d'un "lynchage médiatique", et en annonçant avoir déposé une plainte en diffamation contre le site d'investigation MEDIAPART.

François de Rugy :

"Je me sens bien même si je ressens un grand sentiment d’injustice face aux méthodes de MEDIAPART".

Depuis la semaine dernière, le site d'investigation a révélé que l'intéressé avait organisé des dîners fastueux à l'Hôtel de Lassay à l'époque où il était président de l'Assemblée nationale de juin 2017 à septembre 2018.

MEDIAPART révèle également des travaux d'un montant de 63.000 euros dans son logement de fonction.

Une chose est sûre: le torchon brûle entre le peuple Français et ses dirigeants (classe politique) qui semblent abuser aux yeux des citoyens de l'argent publique, alors que dans le même temps la pauvreté et les difficultés ne font que s'amplifier avec une fiscalité devenue insupportable, la France étant la championne du monde des impôts, taxes et prélèvements en tout genre !!!

Simon Freeman pour DayNewsWorld

AFFAIRE BERNARD TAPIE ADDIDAS / CREDIT LYONNAIS

LE DEBUT DE LA JUSTICE

Dernier épisode en date d'un feuilleton judiciaire vieux de 20 ans, marqué par de nombreux retournements de situation, le tribunal correctionnel de Paris a décidé, mardi 9 juillet 2019, de relaxer l'ancien ministre Bernard Tapie et les cinq autres prévenus dans l'arbitrage de l'affaire Addidas / Crédit lyonnais

Bernard Tapie : "Mon cancer vient d'en prendre un sale coup dans la gueule" a lancé l'ancien ministre, sous chimiothérapie pour un double cancer

"C'est bien la preuve qu'il faut toujours, toujours, se battre jusqu'au bout."

Dominique Tapie, la femme de l'ancien ministre a commenté :

"C’est le plus beau jour de la vie de mon mari car son honneur a été reconnu"

Hervé Temime l'avocat de Bernard Tapie :

"Le tribunal a rendu avec une indépendance rare un jugement d'une netteté exceptionnelle et c'est pour nous (...) une immense satisfaction et une grande libération"

Poursuivi pour escroquerie et détournement de fonds publics, cinq ans de prison ferme et 375 000 euros d'amende  avaient été requis le 1er avril 2019, contre l'ancien ministre Bernard Tapie. Il lui était reproché d'avoir organisé, avec son ancien avocat Maurice Lantourne, un arbitrage " truqué " en concertation avec l'un des trois membres du tribunal arbitral, le haut magistrat Pierre Estoup pour solder le contentieux entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais, lié à la revente d'Adidas dans les années 1990.

Pour le parquet, qui n'a pas encore annoncé s'il allait faire appel, Bernard Tapie avait " truqué " l'arbitrage qui lui avait notamment accordé en juillet 2008 la somme inédite de 45 millions d'euros au seul titre du préjudice moral.

Ce jugement ne remet cependant pas en cause l'arrêt de la cour de cassation de Paris dans le volet civil de l'affaire.

La cour avait annulé l'arbitrage en 2016, le jugeant " frauduleux " et avait condamné Bernard Tapie à rembourser les 404 millions d'euros obtenus.

Une décision qui apparaît aujourd'hui en décalage avec la relaxe prononcée dans le volet pénal.

Cependant les deux procédures ne portaient pas exactement sur la même chose.

- Dans le volet civil, il s'agissait de juger la décision prise lors de l'arbitrage lui-même.

- Dans le volet pénal, les juges s'intéressaient aux conditions dans lesquelles cette procédure a été choisie et exécutée.

- Le tribunal n'a pas rejugé le contentieux Adidas, il n'en était pas saisi, a rappelé Hervé Temime, l'avocat de Bernard Tapie.

- Mais pour moi il n'y a aucune cohérence entre ces décisions.

Autre personne relaxé Stéphane Richard, 57 ans, PDG d'Orange à la tête de l'opérateur de télécom, au moment de l'affaire, Stephane Richard était directeur de cabinet de la ministre de l'Economie et des Finances de Christine Lagarde, pour lequel le parquet avait requis à son encontre trois ans de prison dont 18 mois ferme, 100.000 euros d'amende et une interdiction de toute fonction publique pendant cinq ans

Stéphane Richard, a déclaré à sa sortie du tribunal :

"Aujourd'hui il y a ce soulagement d'avoir mon innocence totalement reconnue par ce tribunal. C'est le sentiment qui me domine. Le tribunal a dit que l'arbitrage était légal, il a même dit qu'il était légitime".

Vu d'ici (USA)

Ce jugement n'est que le début d'un juste retour des choses, car si la mémoire manque à certains il faut se souvenir sur le fond des faits qui ont généré cette situation !!

En effet l'affaire Addidas Bernard Tapie n'est pas la seule dans laquelle le Credit Lyonnais à été impliqué !!!

Jean-Maxime Lévêque ancien président du Crédit Lyonnais mais aussi propriétaire d'une banque exotique, International Bankers, est l'un des acteurs du désastre Crédit Lyonnais et des ses 120 milliards de perte  de la banque nationalisée !

Jean Maxime sort de l'ENA en 1948, haut fonctionnaire, inspecteur des finances, il cumule les nominations prestigieuses et représente la France au Fonds monétaire international et à la Banque internationale pour la reconstruction et le développement.

Il quitte son poste de conseiller économique à l'Elysée en 1964 pour le Crédit commercial de France (CCF), dont il devient président en 1976.

En 1982 bascule le destin de Jean-Maxime Lévêque. Il crée cette année-là une petite banque prometteuse, l'International Bankers Incorporated Holding Cy NV (IBI), qu'il domicilie aux Antilles néerlandaises.

L'histoire sulfureuse de Jean-Maxime Lévêque commence donc à Curaçao, aux Antilles néerlandaises.

Ce paradis fiscal sera la terre d'accueil d'IBI. Le siège opérationnel de la banque, International Bankers SA, est, lui, installé au Luxembourg.

Le tour de table d'IBI réunit, outre le mystérieux cheikh Baroum, trois anciens clients du CCF. Il y a là le Syrien Akram Ojjeh, le Saoudien Adnan Kashoggi et le Libanais Samir Traboulsi.

Dotée de 130 millions de capital initial, la petite IBI a de grandes ambitions.

Jean-Maxime Lévêque, qui veut en faire une star du négoce international, crée très vite des succursales de la banque à Paris, Londres, Hongkong et Genève.

La palette des services de la banque est vaste et particulièrement adaptée aux sociétés et aux hommes d'affaires désireux que la trace de flux financiers se perde dans des sociétés exotiques spécialement créées.

Dans le domaine de l'administration de sociétés offshore, explique un rapport de la direction des études économiques et financières du Crédit lyonnais, IBI est à même d'intervenir sur une vingtaine de types de sociétés, localisées juridiquement à Luxembourg ou sur d'autres places offshore (Jersey, Panama, Antilles néerlandaises, etc.).

La nomination de Jean-Maxime Lévêque à la présidence du Crédit lyonnais date de juillet 1986

Après la défaite de la droite aux élections législatives de 1988, Jean-Maxime Lévêque est limogé de la présidence du Lyonnais et regagne le siège de président d'une IBI qu'il n'avait pas réellement quitté, puisqu'il avait pris grand soin de conserver, dans l'intervalle, des fonctions de vice-président de la banque.

En 1994, les pertes d'IBI se chiffrent à plusieurs milliards de francs, et le Crédit lyonnais, actionnaire de référence, paie, seul l'addition.

Sur l'argent du contribuable Français !!!

Les dossiers les plus extravagants de cette folie financière :

Altus Finances, MGM, Addidas, Sasea et ses comptes en Suisse...

Avec de nombreux hommes d'affaires impactés comme Robert Maxwell, Bernard Tapie, Florio Fiorini, Giancarlo Parretti........ !!

Crédit Lyonnais innocent ?

Cela fait beaucoup d'affaires !!

Tous coupables sauf le Crédit Lyonnais ???

L'affaire Addidas Bernard Tapie / Crédit Lyonnais n'a que trop duré, l’indemnisation de Bernard Tapie semble normal, même si la somme de 404 millions d'euros peut paraître importante au yeux du grand public.



Simon Freeman pour DayNewsWorld

GROS SCANDALE AUTOUR DES CENDRES TOXIQUES

DE LA CATHEDRALE NOTRE DAME DE PARIS

L’information est passée à l’époque , quasiment inaperçue, sauf pour les riverains qui en avaient été destinataires.

Dans un communiqué de Presse daté du 27 avril 2019, la Préfecture de Police de Paris et l’ARS (Agence Régionale de Santé de l’Ile de France) avaient invité les riverains de la Cathédrale à procéder à un ménage minutieux de leur habitation ou de leurs locaux, au moyen de lingettes humides, pour éliminer tout empoussièrement  susceptible de contenir des poussières contenant une forte teneur en plomb provenant des résidus de combustion de la charpente partie en fumée de la Cathédrale Notre Dame de Paris.


Pour autant, dans cette note, les deux administrations indiquaient « qu’aucune intoxication n’avaient été signalées dans les jours suivant l’incendie ».

On avait eu envie d’y croire …. nonobstant le fait que parallèlement les femmes enceintes et les enfants avaient été invités à faire doser leur taux en plomb ?

Ce que tout le monde avait abondement appris simultanément c’est que c’est le général Gorgerin , un fervent catholique, cultivé mais aussi doté d’un fort sens politique , qu’Emmanuel Macron avait nommé le 27 avril pour supervisé les opérations de « reconstruction » de la Cathédrale.

Depuis silence radio !

Jusqu’à ce que notre confrère Médiapart fasse jeudi dernier, 4 juillet, des révélations inquiétantes sur le sujet.


C’est ainsi que l’on a appris que:
Selon des documents datés du 3 mai, les prélèvements destinés à mesurer le taux en plomb dans les décombres révélaient des taux jusqu’à 740 fois supérieurs aux seuils autorisés. Sur le parvis, les taux mesurés avoisines les 500 fois, alors que sur certains ponts, squares ou rues voisines, les taux relevés sont jusqu’à 800 fois supérieurs.
Qu’au cours d’une réunion du 6 mai, organisée dans les bureaux de l’ARS où se sont retrouvés des responsables du Laboratoire de Police, de la Mairie de Paris, du Centre Antipoison, de la CRAM de Paris et de la Direction du Travail on s’est posé la question de savoir si l’on devait communiquer sur le sujet ? Une personne présente à la réunion a révélé que « l’ARS jouait la montre en refusant de communiquer allant jusqu’à obliger les particuliers et les associations à saisir la CADA » ouvrant ainsi la voie à un vrai parcours du combattant pour les victimes.
La loi du silence qui s’est installée avait semblé néanmoins convenir parfaitement au Ministère de la Culture et aux autorités sanitaires.

La seule préoccupation du gouvernement a été de faire voter le projet de loi sur notre Dame de Paris qui prévoit la création d’un Etablissement Public et des dérogations aux règles d’urbanisme et de protection de l’environnement.

Sur le chantier les perspectives inquiètent : les entreprises tout d’abord qui ne veulent pas être le bouc émissaire de l’événement et de ses conséquences ; mais aussi tous les intervenants selon qui, les dangers pour la santé et l’environnement risquent de s’accroitre en raison de l’opacité qui s’est installée.

Par suite, certains protagonistes a commencé à montrer leur embarras à l’exemple de la Préfecture de Police dont certains locaux ont été touchés par la pollution au plomb, ou encore la biberonnerie ou la salle « Mille Pattes » de la crèche de ladite préfecture qui ont du être fermées pour une décontamination en urgence. Des appartements de fonction ont eux aussi été décontaminés.

Des contrôles de sécurité sur le chantier ont révélé que des ouvriers travaillaient sur place à mains nues, sans gants, manipulant les gravats dans protection, sans masque. Les douches de décontamination vérifiées par l’Inspection du Travail ne fonctionnent pas. Les ouvriers rentrent chez eux avec les poussières de plomb ?

Des sources proches du chantier indiquent même que Franck Riester, le Ministre (ancien LR/macron-compatible) ne serait pas mécontent que les ouvriers se promènent sur le chantier sans protections, n’éveillant pas ainsi aucune crainte ni des riverains ni des touristes.

Avec l’incendie de Notre Dame de Paris qui a provoqué la fonte puis l’évaporation de quelques 500 tonnes de plomb , le dossier qui avait tout au début déjà déclencher un scandale et des doutes prend aujourd’hui l’allure d’un scandale sanitaire, in-situe, près de l’édifice mais aussi dans la  capitale intra et extra muros, le nuage de poussières de plomb n’ayant pas comme à Tchernobyl respecté les frontières.

Le malaise est même en train de faire naitre des vocations d’enquêteurs que ce soit du coté de ceux qui envisagent de lancer à l’américaine « une class actions » pour obtenir des dédommagements ou des pensions ou encore de la part de ceux qui n’ont jamais cru à la thèse accidentelle de l’incendie.

Ces derniers misent sur le fait que les « coupables » ont des ennemis de partout qui ne vont pas laissé passer l’occasion de se priver de livrer des informations sensibles pour mettre des bâtons dans les roues de l’Etat , propriétaire du monument.

On rappellera que l’intoxication au plomb, par ingestion ou inhalation qui provoque des atteintes graves au système nerveux central s’appelle le saturnisme. Et c’est ainsi que, le saturnisme, tiré du nom de Saturne, (le Dieu Romain inquiétant) qui aurait provoqué la chute de l’Empire Romain, pourrait en ce début de XXIème siècle provoquer la chute de Jupiter/Saturne.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

L’AFFAIRE GENERAL ELECTRIC/ ALSTOM

Affaire Alstom, l’Elysée à nouveau pointé du doigt.

1000 salariés de Général Electric, de Belfort notamment vont perdre leur emploi !

L’information est tombée le 29 mai 2019, 3 jours après les élections européennes, ceci alors même que l’entreprise américaine avait promis, lors du rachat d’Alstom d’en créer un millier !

Le maire LR de Belfort, Damien Beslot et les salariés ont crié immédiatement au scandale, allant jusqu’à dénoncer un scandale d’Etat.

De source interne, le détail de ces licenciements sera présenté aux syndicats vers la mi-juin 2019.

C’est Hugh Bailey, un ancien conseiller d’Emmanuel Macron à Bercy qui a confirmé ce qui se tramait depuis des semaines et qu’il ne pouvait pas ignorer puisque l’intéressé est devenu le 22 avril le patron de Général Electric.

Mais, croix de bois-croix de fer, l’Elysée assure de son coté qu’il ne savait rien avant le 26 mai :

« on n’était pas plus au courant que les personnes concernées » a juré sur France Info la Secrétaire d’Etat  auprès du Ministre de l’Economie et des Finances, (Bruno Le Maire) Agnès Pannier Runnacher qui a néanmoins tenu a rappeler « qu’on avait imposé à Général Electric de mettre en place un fonds de 50 millions d’euros destiné à financer des plans de revitalisation industrielle ».

Il suffit de la croire et surtout de croire que l’Elysée n’a pas manœuvré pour que l’information tombe après les élections européennes.

Pourtant, début juin 2019, on apprenait que le député de l’Eure et Loir, Olivier Marleix avait été entendu le 29 mai par les enquêteurs de l’Office Central  de la lutte contre la Corruption.

Le député avait signalé en janvier dernier au parquet les opérations de vente des activités énergie d’Alstom à General Electric et la fusion de Tecnip FMC, ceci dans le but de savoir si des personnalités qui ont contribué financièrement et opérationnellement à celles-ci, ne figuraient pas sur la liste des soutiens à Emmanuel Macron durant la campagne des élections présidentielles.

Et d’ajouter  que pendant ses deux années à Bercy, Emmanuel Macron a autorisé des fusions pour des montants colossaux : Alstom/General Electric pour13 milliards d’€, Lafarge pour 17 milliards d’€, Tecnip  pour 8 milliards d’€.

A chaque fois les sommes en jeu ont été considérables, en accélération inédite dans l’histoire des fusions acquisitions. A chaque fois elles ont apporté aux Banques d’Affaires des primes de résultat (success fees) allant de 10 à 15 millions d’€.

Ces ventes ont été examinées par le Ministère de la Défense pour les activités le concernant (par exemple les turbines qui équipent nos sous marin) mais les procédures de contrôle prévu par décret ont été largement contournées à chaque fois, selon Olivier Marleix, qui  présida la Commission d’Enquêtes chargé d’examiner les décisions de l’Etat en matière de politique industrielle, dont celle d’Alstom.

En avril 2018, le député LR avait déjà fait part de ses conclusions accablantes dans le rôle joué par l’Elysée dans la vente du fleuron français de son concurrent américain. « Il faut, bien sûr être prudent », vient de déclarer  Jacques Myard, ancien député et maire LR de Maison Lafitte  qui s’est intéressé lui aussi au dossier ; mais Olivier Marleix qu’il connait bien est selon lui « un député précis et sérieux » qui ne cesse de dénoncer le mélange des genres dans ces affaires, en raison du fait que ce sont les trésoriers de la campagne d’Emmanuel Macron, Alexis Köhler ancien Secrétaire Général de l’Elysée, démissionnaire et faisant l’objet d’une enquête dans l’affaire Benalla et Julien Denormandie , Ministre de la Ville et du Logement, qui étaient en charge de ces dossiers au Cabinet. « C’est une affaire extrêmement grave » ajoute Jacques Myard ; « c’est une affaire de  souveraineté et de puissance industrielle mais aussi de justice car aujourd’hui des centaines d’emplois sont menacés ».

Dans la lettre de 4 pages publiée par le journal « Le Monde » le 17 janvier 2019, Olivier Marleix avait de son coté déjà fait remarqué que les deux Banques conseil auxquelles il avait été fait appel pour l’opération de cession d’Alstom-Activités Energies à Général Electric ont été la Banque Of América/Merill Lynch et Rothschild & Co, deux banques qui viennent à nouveau d’être mandatées dans l’affaire de la privatisation d’ADP (Aéroport de Paris). Nous rappelons au passage qu’Emmanuel Macron a été gérant de la Banque Rothschild de 2008 à 2012.

On va se plaire à rappeler au demeurant, qu’il y a 4 ans pile , le 25 mai 2015 , Emmanuel Macron, alors Ministre de l’Economie et des Finances , en visite sur le site industriel Energie et Transports avait assuré que « Belfort avait un avenir industriel » (sic) On comprend la colère des élus locaux  et des salariés.

Le scandale d’Etat semble bien se profiler à l’horizon ce qui a déjà permis à plusieurs observateurs de dire que le naufrage d’Alstom pourrait bien entrainer celui d' Emmanuel Macron.

Affaire à suivre …

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

LE BLABLABLA PRESIDENTIEL A

ENDORMI PLUSIEURS MINISTRES

Les images tournent en boucle sur les réseaux sociaux :

plusieurs ministres d’Emmanuel Macaron se sont assoupis devant les caméras à l’occasion de la Conférence de Presse d’Emmanuel Macron du 25 avril 2019.

Visiblement, en effet,  le ronron présidentiel a été bien plus efficace que le Prozac.

Au demeurant, heureusement que l’événement s’est passé en France, une République, encore (mais pour combien de temps ?) démocratique et libérale. En Corée du Nord, Hyon Yong Chol, le Ministre de la Défense qui s’était assoupi pendant des célébrations militaires, a été exécuté au canon aérien…

Bien entendu, les chaines TV d’infos  continues n’ont rien vu  et rien entendu !

Et pourtant, alors qu’Emmanuel Macron discourait sur la réforme des retraites qui appelaient les Français à travailler plus, ses ministres se sont mis à faire dodo.

Les images ont soulevé l’hilarité et les moqueries sur les réseaux sociaux : « le joueur de pipo, marchand de sable (souvenez vous de bonne nuit les petits) un dénommé Emmanuel Macron, est bien passé ce soir là.

Il est vrai que la scène, que nous avons suivie de bout en bout était soporifique.

Avant l’élection présidentielle de 2017, on nous avait annoncé un nouveau monde, joyeux, vivant et satisfaisant, emmené par un homme brillant, charismatique, connaissant bien la France, un homme parvenant avec une plume neuve à faire rimer poésie, philosophie et politique.

Les Français se sont retrouvés en fait, moins de 2 ans après ladite élection, face à un homme austère, prononçant des monologues sans fin, sur un ton et au moyen de propositions qui sonnent faux, tellement Emmanuel Macron surjoue sa partition face des événements de plus en plus agités.

Même Christophe Castaner, qui habituellement boit les paroles du monarque et qui semble, encore, le ministre le plus « motivé », a donné l’impression de s’emmer. ...pensant peut être, selon quelques méchantes langues, à sa dernière virée nocturne.

Ce que l’on a pu constater en toute hypothèse, le 25 avril c’est que, ou Emmanuel Macron les a épuisés ou ils sont devenus, les uns après les autres des zombies face à un président, prophète de malheur qui débite des « phrases complexes », de plus en plus irrationnelles, déconnectées de la vie quotidienne des Français.

Il est vrai aussi, que du coté du parterre de quelques 300 journalistes, triés sur le volet (certains ne sont pas parvenus à obtenir un badge d’accès) l’impression n’était pas meilleure. Les œilletons des caméras ont balayé ce soir là un public ébahi, voire anéanti.

Le discours introductif qui était annoncé pour durer 20 mn a en fait duré 1h30, laissant qu’une petite heure disponible pour les questions-réponses où, il faut le remarquer, les femmes journalistes et leur impertinence, ont été les plus brillantes.

Mais alors, si LREM  s’endort, imaginez ce qui a pu se produire en réaction auprès des 3,4 millions de téléspectateurs qui, à une heure de grande écoute, avaient accepté d’écouter l’allocution du Chef de l’Etat.

Faisons remarquer, de ce denier point de vue qu’Emmanuel Macron avait connu des audiences plus exceptionnelles au cours des six derniers mois : le 10 décembre 2018, le discours du Président de la République, consacré aux violences lors des manifestations des Gilets Jaunes, avait rassemblé 23 millions d’auditeurs (3 fois plus) …

Un sondage Harris Interactive-Agence Epoka , commenté ce samedi 27 avril montre effectivement qu’Emmanuel Macron n’a convaincu que 37% des Français ; 63% n’ont donc pas été persuadés de la justesse du discours par rapport à la situation actuelle et à leurs revendications.

Aussi, il semble vain de croire, comme vient de le suggérer Jean Michel Blanquer, Ministre de l’Education Nationale, venu faire le service après vente sur France Info, que l’espoir pourrait venir « quand les gens constateront des mesures concrètes » ?? On va devoir attendre encore !

Le mécontentement reste donc important. Loin d’endormir les Français, Emmanuel Macron  et ses acolytes énervent de plus en plus, empêchant une large majorité de Français de s’endormir devant des porte- monnaies ou des frigos vides.

En revanche, alors que le grand débat avait quelque peu anesthésié l’opinion, aujourd’hui, jour du XXIV épisode des Gilets Jaunes, le contexte des manifestations pourrait avérer que le piège du Grand Débat, pourrait se refermer prochainement sur Emmanuel Macron.

A quelques semaines des élections européennes, le plus dur va en effet commencer pour l’exécutif qui était attendu au tournant pour la Conférence de Presse de jeudi soir.

Car nombreux sont ceux qui n’ont toujours pas encore constaté « qu’il y avait eu, un avant et un après Gilets Jaunes » ou même un changement de cap, Emmanuel Macron étant resté droit dans ses bottes.

Soyons honnête néanmoins! Edouard Philippe avait prévenu et préparé le terrain : « l’après Grand Débat allait être déceptif » ; mais déceptif ! Je vous invite à consulter le Larousse est synonyme de « tromperie ».

Les Français auraient donc été trompés ce qui expliquerait la colère qui s’exprime encore dans les rues, à l’occasion des manifestations aux cours desquelles on a entendu : "Macron démission » ou encore « dissolution de l’assemblée nationale » à coté du RIC …

A bien regarder les images des ministres assoupis devant les caméras pendant le discours d’Emmanuel Macron on est pris de l’ impression que les somnolences macron-diurnes de certains ministres pourraient prendre bientôt fin, lassés que sont certains d’entre eux, d’entendre toujours le même discours qui ne parvient pas à convaincre et n’interrompt pas les manifestations parfois et encore violentes.

Si notre impression était bonne, il se pourrait bientôt (au lendemain des élections européennes ?) qu’un schisme apparaisse au réveil, au sein du gouvernement, les « et de gauche et de droite » ne pouvant plus perdurer encore longtemps.

Le réveil sera alors dur pour Emmanuel Macron, qui il y a peu de temps encore rêvait de leader ship européen …

Mais si tel était encore son état d’esprit, le Chef de l’Etat aurait pu au moins nous parler d’Europe au cours de sa Conférence de Presse et de reforme, prioritaire, de la BCE (Banque Centrale Européenne), un dossier auquel il va falloir inévitablement s’attaquer imméiatement.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

FAUT-IL TRAVAILLER PLUS EN FRANCE ?

Comment répondre à la crise des gilets jaunes qui demandent plus de pouvoir d'achat ?

C'est la question qui taraude le gouvernement et tout particulièrement Emmanuel Macron à deux jours de son intervention sous forme de conférence de presse , la première de son quinquennat. Le président se préparerait à prôner l'allongement du temps de travail comme élément de réponse pour faire face à la baisse d'impôt.

Emmanuel Macron veut que les Français « travaillent davantage » pour financer les baisses d'impôt. Mais les solutions envisagées peuvent être explosives...

« J'ai demandé au gouvernement de mettre en œuvre cette baisse d'impôt en la finançant par la suppression de certaines niches fiscales, la nécessité de travailler davantage et des réductions de notre dépense publique. »

Cet extrait de l'allocution d'Emmanuel Macron, enregistrée lundi dernier mais non diffusée en raison de l'incendie de Notre-Dame, met en relief un nouvel axe peu consensuel de la politique du président de la République voire explosif dans un contexte social très dégradé d'autant que 54% des Français se sont prononcés contre un allongement du travail dans un sondage Ifop publié dimanche par le JDD. Ian Brossat, tête de liste PCF aux Européennes, en fait partie.

« Quand j'entends le président Macron nous dire il va falloir travailler plus pour gagner autant, c'est insultant pour des millions de Français (...) alors que le nombre de milliardaires en France a été multiplié par trois ces dix dernières années », a-t-il déclaré sur RFI.

Sous quelle forme? Un jour férié travaillé gratuitement, à l'instar de ce qu'avait fait Pierre Raffarin alors premier ministre sous Jacques Chirac pour le financement de la solidarité. Le 8 mai par exemple pour un seul jour mémoriel le 11 novembre , la suppression de certaines niches fiscales ou encore le recul de l'âge légal de la retraite.

Le sujet divise la classe politique même chez les LREM.

Pour Nicolas Bay du Rassemblement national , les Français sont « prêts » à travailler davantage «  les conditions sont favorables », tout en qualifiant de « gadget » l'idée de supprimer un jour férié pour instaurer une journée de solidarité qui ne rapporterait que trois milliards d'euros par an à l'Etat Le sujet divise jusqu'au sein des LREM .

Tandis qu' Aurélien Taché, député de l'aile gauche de LREM, préconise de « privilégier des pistes où on ne demandera pas aux Français de travailler plus » et d'affecter la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) à la dépendance, Aurore Bergé, autre députée LREM, défend en revanche la proposition d'une nouvelle journée de solidarité.

La France est l'un des pays où l'on travaille le moins et l'un de ceux qui redistribuent le plus en direction des plus défavorisés.

L'exécutif devra être convaincant dans la bataille du temps de travail.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

TOLLE AUTOUR DE LA NOMINATION DE

RAPHAELE RABATEL A LA DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DU DEVELOPPEMENT

DURABLE DE LA FDJ

C’est par un bref communiqué d’une trentaine de lignes que la FDJ (Française des Jeux) a fait savoir le 9 avril 2019 que Raphaële Rabatel avait été nommée  directrice de la Communication et du développement durable de la société, une fonction qu’elle rejoindra début mai.

L’information a immédiatement suscité un tollé, Raphaele Rabatel étant l’épouse de Gilles Legendre, macroniste de la première heure, député de la 2eme circonscription de Paris et Président, depuis le remaniement ministériel du mois de septembre 2018 , du Groupe LREM de l’Assemblée Nationale.

Les raisons de la bronca : l’information est tombée en pleine période de l’adoption de la loi PACTE, laquelle prévoit la privatisation de la FDJ. (Adoptée définitivement le 11 avril 2019).

Le weekend de la semaine 15 a certainement été mis à profit pour entériner la décision, dans les tuyaux avant le 11 avril. Les téléphones ont du chauffer ce weekend là !

« Curieux mélange des genres », « Bravo le nouveau monde », « profondément  choquant » ! L’opposition s’en est donné à cœur joie, dénonçant en vrac,  soupçon grave de conflit d’intérêts et népotisme.

Dans leurs remarques grinçantes la plupart des opposants soulignent qu’ils ne seraient jamais montés au créneau, sur le front des critiques, si Gilles Legendre, qui pendant des mois a fait campagne sur le thème de la probité et de la moralisation de la vie publique, s’était déporté pendant le vote de la loi PACTE.

Compte tenu du calendrier  décrit plus haut, Gilles Legendre ne pouvait en effet pas ignorer que son épouse avait été pressentie depuis plusieurs semaines pour occuper le poste de Directrice de la Communication et du Développement durable à la FDJ et que cette décision serait prise au lendemain de sa privatisation !

Nouveau monde ou pas, on voit que les petits arrangements entre amis ont encore la vie longue et que l’arrivée d’Emmanuel Macron  n’a rien changé à ce phénomène insupportable, malgré les protestations, la main sur le cœur de l’exécutif.

Dans le camp LREM on objecte que le cas de Raphaële Rabatel relève d’attaques malveillantes … sans convaincre, le Penelope Gate (affaire Fillon)  n’est pas si ancien.

Protestant de sa bonne foi et de la compétence « avérée » de son épouse, retenue selon lui régulièrement par les recruteurs, le député parisien qui avait choisi, très certainement, d’officialiser la nomination  de sa compagne, vient de faire marche arrière.

Pour mettre un terme à la polémique, il vient d’annoncer aujourd’hui, 15 avril, qu’il avait saisi la déontologue de l’Assemblée.

Le poste a été crée en avril 2011. Il est présentement occupé par Agnès Roblot-Troizier, docteure en droit public. Elle a été nommée à ce poste sur proposition de  François de Rugy.

Depuis le vote de la loi de moralisation de la vie publique, le déontologue est doté d’un pouvoir d’investigation. Il faudra donc attendre la clôture de son enquête.

Selon Gilles Legendre ce serait la seule façon de lever définitivement les doutes sur les conditions qui ont entouré le vote de la loi prévoyant la privatisation de la FDJ, un vote auquel il a néanmoins participé en « oubliant de se déporter »?

En attendant, et pour parodier Arnault Montebourg , il est possible de dire que le plus grand défaut de Gilles Legendre est son épouse ….

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

 

LE JOURNAL OFFICIEL VIENT DE NOUS DONNER DES NOUVELLES D’ALAIN GIBELIN

Et hop ! Voilà un petit décret vite signé, vendredi 15  mars 2019, avant de partir (Emmanuel Macron)  faire du ski à la Mongie !

Le Journal Officiel (JO) a publié le 16 mars 2019 un décret qui avait été signé la veille par le Président de la République et qui met fin aux fonctions de Directeur de Service Actif de la Préfecture de Police, et, de Directeur de l’Ordre Public et de la Circulation de la Préfecture de Paris occupée jusqu’à cette date par Alain Gibelin lequel est réintégré dans son corps d’origine de Commissaire Général de Police.

Ce décret a fait bénéficier Alain Gibelin des dispositions d’un décret du 16 juin 2016 instaurant le grade de Commissaire Général de Police. Le décret du 15 mars 2019 comporte 4 lignes, succinctes !

Ouf ! on vient enfin d’avoir des nouvelles d’Alain Gibelin dont on avait su par notre confrère « Le Point » qu’il avait été hospitalisé aux urgences de l’Hôpital de la Salpetrière le 28 février 2019, dans un état probable de burn out ?

Nous utilisons à dessein  la terminologie « d’état probable » car on ne sait pas grand-chose sur ce qui s’est passé précisément ce jour là.

Ce dont on est sûr néanmoins c’est qu’Alain Gibelin n’a pas été hospitalisé aux urgences pour un burn out consécutif à un chagrin d’amour…

On rappellera au demeurant que la décision de suspendre ce haut fonctionnaire de police avait été prise en toute discrétion.

On rappellera aussi que cette décision avait été mise sur le compte du rétropédalage de ce dernier devant la Commission d’Enquêtes de l’Assemblée Nationale, un rétropédalage qui n’avait pas été du gout de l’Elysée et encore moins du Président de l’Assemblée Nationale, Richard Ferrand qui pour l’occasion avait inventé « le rectificatif de déclaration sous serment ».

Mais on rappellera également qu’Alain Gibelin a été décoré de l’Ordre du Mérite National le 5 novembre 2018, décoration qui lui a été remise par Michel Delpuech , Préfet de Police de Paris ,qui  aujourd’hui, à l’heure même où nous écrivons risque, (on vient de l’apprendre à l’instant) , d’être lui aussi limogé, attaqué de toutes parts qu’il est suite aux incidents qui sont survenus sur les Champs Elysées samedi 16 mars .

Le jour même  de la publication par les JO du décret de réintégration d’Alain Gibelin, a aussi été publié le décret nommant Jérôme Foucault en remplacement d’Alain Gibelin. Jérôme Foucault est lui aussi un haut fonctionnaire de Police, entendu par la Commission d’Enquêtes du Sénat.

Alain Gibelin était pourtant, de l’avis de tous un spécialiste de l’ordre public. De ce point de vue, on peut imaginer que sa présence dans les QG de police samedi dernier, lors des incidents qui sont survenus sur l’Avenue des Champs Elysées aurait pu être fort utile, comme aurait pu être utile également la présence des 3 policiers, très compétents,  suspendus dans l’affaire Benalla, toutes décisions qui ont décapité la police nationale parisienne.

On n’en a pas fini, de toute évidence, avec l’affaire Benalla !

Mais l’autorité qui siège à l’Elysée depuis le mois de mai 2017 est dévoyée selon les termes mêmes de Philippe Bilger (voir compte twitter#Philippe Bilger, Ancien Procureur général près de la Cour d’Appel de Paris) et il faut bien l’admettre, ce n’est pas à cause de la chienlit qui règne sur Paris qu’Alain Gibelin a été limogé mais parce que ce dernier avait tout simplement contredit l’Elysée dans l’affaire Benalla.

A la suite de ces dernières informations on s’est pris a attendre avec impatience la décision du Président du Sénat, Gérard Larcher, « le premier opposant institutionnel de Macron ».

En effet, Gérard Larcher a promis de réunir les plus hautes instances du Sénat le 21 mars 2019 pour décider oui ou non, de la saisine du Parquet dans l’affaire Benalla, suite au rapport décoiffant de la Commission d’Enquêtes du Sénat.

L’ensemble des citoyens français, Gilets Jaunes ou pas, attendent donc avec intérêt et impatience la décision du Président du Sénat. A moins que …

On vient d’annoncer que, main dans la main, Gérard Larcher et Richard Ferrand on prévu d’effectuer plusieurs déplacements dans les semaines prochaines « pour porter la parole démocratique  en cette période où les institutions sont attaquées ».

Leur premier déplacement est prévu pour le vendredi 22 mars. Leur première réunion doit avoir lieu à Sciences Po Lilles.

Il faut espérer que dans le  huis clos d’une berline aux verres fumés ou dans la cabine d’un avion Falcon, les deux hommes ne s’entendront pas …pour conclure qu’il n’y a pas d’urgence dans cette affaire Benalla, la démocratie étant en danger, depuis les violences de samedi dernier ?

On rappellera qu’en Septembre 2018, Emmanuel Macron, lui-même, avait téléphoné à Gérard Larcher, pour se plaindre de l’attitude de Philippe Bas, Sénateur de la Manche et Président de la Commission d’Enquêtes du Sénat, et, solliciter l’indulgence à l’encontre d’Alexandre Benalla. L’évènement ayant pris une tournure publique, Gérard Larcher avait alors promis de ne pas laisser insulter le Sénat….

N.B. A 3h23 ce matin, 17 mars 2019, Alain Gibelin a publié sur son compte twitter un message au terme duquel il dit : «  Pour mettre définitivement ( ?). Un terme aux fausses rumeurs me concernant, il n’a pas été mis fin à mes fonctions par le gouvernement comme semble le dire les médias manifestement pas bien renseignés. J’ai été victime d’un AVC depuis un mois et je serai en conséquence hospitalisé pendant plusieurs mois. Il m’est donc impossible d’assumer mes fonctions ».

A 3h 23 ? cette victime d’un AVC semble particulièrement éveillée........

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

NICOLAS DUPONT AIGNAN

PRIVATISATION DE ADP OU PILLAGE EN FRANCE

«On va vendre une infrastructure qui rapporte à la France, qui produit des dividendes et qui est bien gérée, pour la placer sur un fonds qui va rapporter au budget 2 à 3 fois moins » et «  qui va faire la transaction ? » ajoute-t-il : « C’est la Bank of America ». Et qui « s’occupe de ce dossier chez Bank of America ?  … c’est Bernard Mourad un soutien fidèle d’Emmanuel Macron ».

Ces propos ont été tenus devant un public gêné et à l’air constipé sur le plateau de l’émission de RMC , Les Grandes Gueules où officiaient, nos confrères médusés ce jour là , Alain Marshall et Olivier Truchot .

L’attaque a fait bredouiller Thibault Lanxade (le fils de l’ancien amiral) PDG du Groupe Jouve, une entreprise financière de services numériques et d’impressions spécialisées dans les datas dont on apprend qu’il a été nommé le 10 janvier 2018, par la Ministre du Travail , Muriel Pénicaud et par le Ministre des Finances et de l’Economie, Bruno Le Maire, ambassadeur à l’intéressement et à la participation ?

Que sa quo ?

Savait-il ou ne savait-il pas ?

Nous penchons pour la seconde hypothèse, car Thibault Lanxade a cherché à esquiver la question , tout en niant, quelques secondes après, une situations de conflit d’intérêts.

Pour sauver l’affaire sur le plateau, quelques voix se sont élevées pour indiquer que c’est l’UE qui ordonnait à la France de vendre ses bijoux de famille ( ?), et « de la dépecer comme cela s’est passé en Grèce… ».

Une très mauvaise argumentation en tout état de cause à quelques semaines des élections européennes du 26 mai .

Mais qui est donc Bernard Mourad ?

Bernard Mourad est un banquier qui vient (lui aussi) d’être nommé (en septembre 2018/ l’annonce de la privatisation d’ADP a été faites officiellement en octobre 2018) à la direction du Siège Parisien de la Bank of América-Merryl Lynch.

Bernard Mourad , 43 ans, est le grand copain d’Emmanuel Macron depuis 2008. Il fait toujours parti du premier cercle, notamment de celui qui s’est engagé dans la conquête du pouvoir.

En dehors du dossier d’Aéroport de Paris (ADP) de gros dossiers sont dans les mains du banquier qui est assisté depuis septembre 2018 de 200 traders rapatriés de la City (400 personnes au total) en raison du Brexit qui s’approche (comme on le voit, tout le monde ne sera pas perdant dans cette affaire du Brexit).

Bank of America a signé un bail pour plus de 10 000 m2 de bureaux , rue de la Béotie, dans les anciens locaux de la Poste (adieu services publics) rénovés à grands frais .

Les deux hommes ont toujours été proches. Quand Bernard Mourad appelle le Président de la République (ou précédemment le candidat à la Présidentielle d’En Marche) on s’échange des « mon lapin » ; Bernard Mourad bombarde Emmanuel Macron de « Forza, tient bon mon chou !». Par messagerie chiffrée Telegram , il lui susurre « Love U.. » (voir enquête interview faite par notre excellente collègue Sophie des Déserts pour Vanity Fair publiée en décembre 2018, n°24)

Avant qu’Emmanuel Macron devienne le résident de l’Elysée les deux hommes se rencontraient souvent dans un bar parisien, devant une bière ou un déjeuner.

Là, ils se donnaient rendez vous pour le prochain meeting de campagne .Le magasine Vanity Fair déroule dans son papier la confiance de l’époque qui règne entre Bernard Mourad et celui qui fut son poulain et à qui il lançait régulièrement avant de se quitter : « je viens avec une perruque rose et un string En Marche… t’as intérêt à être bon » ! Ce à quoi Emmanuel Macron répliquait « qu’il allait balancer la sauce » !

Les échanges sur ce ton ont duré encore longtemps, car le nouvel occupant de l’Elysée avait encore besoin des conseils de son ami qui connait le Tout Paris de la finance et de la politique. En décembre 2018, le banquier était parait il encore fier de son ami Président. Il avouait néanmoins que, les mois défilant, il s’agaçait, en se mettant à ne plus reconnaitre son ami de l’époque Rothschild. Certains pensaient même que les liens étaient coupés.

L’affaire ADP vient de démontrer le contraire… on ne se voyait plus, pour des raisons stratégiques ?

Les liens personnels sont de toute évidence encore très forts, pouvant aller jusqu’au conflit d’intérêts que Nicolas Dupont Aignan (Debout la France/Droite Nationaliste) compare à une opération de  pillage de la France.

Le projet de privatisation de ADP , défendu par Edouard Philippe et Bruno Le Maire suscite de nombreuses critiques . A l’heure où nous écrivons l’Assembée Nationale vient de voter pour le dossier de privatisation d’ADP, et ceci même si le Sénat l’avait rejeté à l’automne.

Selon Nicolas Dupont Aignan, le gouvernement espère retirer 300 millions d’€ de l’opération, alors qu’elle rapporte beaucoup plus aujourd’hui !

Les députés PS, PCF et LFI ont déjà annoncé qu’ils saisiront le Conseil Constitutionnel où l’arrivée d’Alain Juppé début mars 2019 (mais est ce un hasard) va donner au gouvernement une majorité de soutien.

Face à la levée de boucliers contre son projet, Bruno Le Maire a donné des gages aux députés, notamment en ce qui concerne le contenu du Cahier des Charges qui sera imposé au concessionnaire et qui sera révisé tous les 10 ans (ce qui n’est pas le cas pour les concessions d’autoroutes)

Le  ministre de l’Economie et des Finances accuse néanmoins Nicolas Dupont Aignan « d’abuser l’esprit public » et de « renforcer les théories du complot ».

Sauf que, il faut en convenir les révélations de NDA ont fait tomber à plat les accusations de Bruno Le Maire, en caractérisant tout aussi bien les liens malsains qui existent entre Emmanuel Macron et Bernard Mourad que la précision du jeu de chaises musicales qui s’est joué depuis le début du mandat présidentiel.

Les Gilets Jaunes auront une fois de plus des raisons d’être en colère !


Clara Mitchell pour DayNewsWorld

GILETS JAUNES

PILLAGES SACCAGES ET CHARS A PARIS

Des pillages de magasins de luxe sur les Champs-Elysées, le Fouquet's saccagé.

La journée de samedi est marquée par un regain des violences à Paris. Le 18e samedi de mobilisation des Gilets jaunes se déroule dans un climat beaucoup plus tendu que les précédents. Des affrontements ont lieu depuis le milieu de matinée à Paris dans le quartier des Champs-Elysées

Une mobilisation « L'acte 18 » des « gilets jaunes » sonne comme un « ultimatum » pour le président Emmanuel Macron un jour après la clôture du « grand débat national ». des quatre mois du mouvement.

Dans la matinée, des centaines de personnes ont convergé vers la place de l'Etoile, en haut des Champs-Élysées, à Paris. Des rassemblements étaient également organisés aux abords des gares, d'où sont arrivés des manifestants en provenance des quatre coins de la France.

Éric Drouet,avait en effet invité, dans une vidéo, les sympathisants à converger vers la capitale, évoquant même le renfort de sympathisants d'Italie, Belgique, Pays-Bas ou de Pologne.

Certains vêtus de jaune mais d'autres vêtus de noir et cagoulés.

Des heurts avec les forces de l'ordre ont éclaté dès la fin de matinée. Le compte Twitter de la gendarmerie a appelé les « gilets jaunes » à se « dissocier » des casseurs.

À la mi-journée, des barricades étaient en feu et des groupes s'attaquaient aux magasins des Champs-Élysées ainsi qu'aux restaurants.

La célèbre brasserie Le Fouquet's, inscrite à l'inventaire des monuments historiques , a également été saccagée ainsi qu'un kiosque à journaux incendié.

« C'est la mobilisation des ultras violents qui sont là. Il y a 7000 à 8000 personnes sur Paris. Au sein d'eux, plus de 1500 ultras qui sont venus pour casser et en découdre. », a estimé Christophe Castaner.

Un important incendie s'est également déclaré dans un immeuble avenue Roosevelt, près des Champs. « Deux personnes ont été sauvées des flammes.

Une femme et son bébé étaient coincés au deuxième étage », ont déclaré les pompiers. Le feu est parti d'une banque, au rez-de-chaussée. Un incendie qui a fait 11 blessés légers, selon un bilan provisoire.

L'enquête devra déterminer si le sinistre est bien la résultante des heurts en marge de la manifestation des «gilets jaunes» dans le secteur des Champs-Elysées.

« Les individus qui ont commis cet acte ne sont ni des manifestants, ni des casseurs : ce sont des assassins », a réagi Christophe Castaner sur Twitter. 94 personnes avaient été interpellées.

Le Grand débat national s’achève, mais les Gilets jaunes ne désarment pas totalement. La mobilisation est en baisse depuis plusieurs semaines, mais les leaders du mouvement ont appelé à un regain ce samedi 16 mars, pour « l’acte 18 » présenté comme celui de « l’ultimatum ».

Paris est l’épicentre du mouvement. s de personnes ont été interpellées. Le ministre de l’Intérieur a appelé à « la plus grande fermeté ». Le cap des 100 interpellations à Paris est passé.

Partout en France14 500 personnes étaient mobilisées, dont 10 000 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur.

Elles étaient 7 000 sur l'ensemble du pays, dont 2 800 dans la capitale, à la même heure le week-end dernier.

Une dernière démonstration des Gilets Jaunes avant d 'autres types d'actions ?

« Après cette journée, en tout cas pour moi, ça sera fini les manifestations, ça sera de vraies actions pour la suite », avait de son côté prévenu Éric Drouet, une figure du mouvement.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

LES GILETS JAUNES PEINENT A RETROUVER

UN SECOND SOUFFLE

Ce samedi, plusieurs manifestations aux revendications multiples ont eu lieu partout en France, avant la grande journée nationale du 16 mars marquant la fin du grand débat. À 14h, on comptait 7000 «gilets jaunes», dont 2800 à Paris selon l'Intérieur.

Au total, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 2.800 manifestants ont été recensés à Paris à 14 heures, contre 1.320 lors de l'acte 16. Cette hausse de la participation est également constatée en régions, puisque 7.000 personnes ont été comptabilisées dans toute la France, contre 5.600 le 2 mars.

Alors que ces derniers évoquaient un « acte décisif » en multipliant les actions variées.

Près de quatre mois après le début du mouvement, les « gilets jaunes » n'ont pas baissé pavillon mais leweek-end dernier, la mobilisation s'était essoufflée. Pour l' « acte 17 », l'heure est donc à la remotivation avec des actions inédites comme des sit-in, flash-mob, défilés avec des collectifs féministes…

Le cortège s'est élancé vers 11 heures des Champs-Élysées en direction du jardin du Luxembourg. En tête, les "gilets roses", ces assistances maternelles mobilisées depuis le 2 février contre la réforme de leur indemnisation chômage, ainsi que le collectif #8mars15h40 qui appelle à porter un foulard violet pour dénoncer les inégalités salariales et les violences sexistes et sexuelles.

Mais sur les Champs-Élysées, la situation est quelque peu confuse. Une partie du cortège n'a pas suivi le principal, mené par les femmes.

L'avenue a été coupée en deux par un barrage de CRS avec camions et canon à eau, au niveau de la rue de Galilée. Bon nombre de « gilets jaunes » sont donc restés statiques pendant plusieurs heures, avant d'être rejoint un peu plus tard par des manifestants qui étaient partis avec le premier cortège, après la dispersion de ce dernier.

Le sit-in parisien devait «installer nos ronds-points au cœur de la capitale, là où nous serons visibles de tous et entendus», expliquait notamment Priscillia Ludosky. Cette figure des «gilets jaunes» a participé samedi matin à une action de blocage du pont d'Iena avec les associations sur le climat.Sous la Tour Eiffel, ce samedi matin, une cinquantaine de manifestants étaient rassemblés devant une banderole moitié jaune, moitié verte, proclamant: «Justice climatique et sociale même combat.»

Un sit-in qui a vite tourné court.

.Un «flashmob géant» au terminal 1 de l'aéroport parisien de Roissy a également eu lieu à la mi-journée, pour protester contre le projet de privatisation d'Aéroports de Paris. Une centaine de «gilets jaunes» ont dansé tout en protestant contre le projet de privatisation d'Aéroports de Paris

Ailleurs en France, des manifestations ont eu lieu à Lyon, Besançon, Strasbourg, Lille, Bordeaux, Montpellier, Avignon, Saint-Étienne, Poitiers, à Quimper.

Les manifestations se déroulaient sans incident majeur à Lyon, Saint-Brieuc, Caen, Rouen, Dijon, Lille, Strasbourg ou Nancy tandis que l'ambiance était plus tendue à Nantes, Montpellier ou encore au Puy-en-Velay. Environ 2000 personnes ont défilé dans les rues du chef-lieu de la Haute-Loire, avec parfois des jets de projectile sur les forces de l'ordre.

Il s'agit pour les «gilets jaunes» de renouer avec l'esprit des débuts, lorsque le mouvement avait rassemblé 282.000 personnes à travers la France le 17 novembre.

Prévu le 16 mars, «l'acte XVIII» du mouvement aura lieu le lendemain de la fin officielle du grand débat avec l'objectif de rassembler «la France entière à Paris» en guise d'«ultimatum» pour le gouvernement.

Alize Marion pour DayNewsWorld

DE L'USAGE EXCESSIF DE LA FORCE EN FRANCE

SELON L’ONU

La Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU demande, ce mercredi, que la France mène une enquête sur les violences policières qui se seraient produites pendant les manifestations des Gilets jaunes depuis la mi-novembre.

Dans un discours prononcé devant le Conseil des droits de l’Homme à Genève, Michelle Bachelet a déclaré que les Gilets jaunes manifestent contre

« ce qu’ils considèrent comme (leur) exclusion des droits économiques et de (leur) participation aux affaires publiques ».

« Nous encourageons le gouvernement (français) à poursuivre le dialogue et demandons urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d’usage excessif de la force », a poursuivi Michelle Bachelet.

La Haut-Commissaire Michelle Bachelet a en outre rappelé que « les inégalités touchent tous les pays » et que « même dans des États prospères, des gens se sentent exclus des bénéfices du développement et privés de droits économiques et sociaux ».

Elle n’a toutefois cité que la France comme pays prospère, mais a dénoncé les répressions violentes des manifestations qui se sont produites récemment au Soudan, au Zimbabwe et en Haïti.

« La France a assuré mercredi qu’elle suivrait les recommandations de l’ONU, tout en s'« étonnant » de se retrouver sur la même liste que le Venezuela ou Haïti.

Serait-elle devenue une république bananière ?

« Évidemment nous suivrons les recommandations avec la diligence nécessaire », a déclaré le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux lors du compte rendu du conseil des ministres à l’Élysée.

« Il faut, je le dis néanmoins, s’étonner tout de même de se retrouver cité dans une liste entre le Venezuela et Haïti où il y a eu des morts, je le rappelle, des morts nombreux, suite à des manifestations », a-t-il ajouté.

Et combien de morts depuis les manifestations des Gilets Jaunes en France ?

Benjamin Griveaux rappelle également que « 162 enquêtes ont été ouvertes à la date du 1er mars ».

Les manifestants « réclament un dialogue respectueux et de vraies réformes. Et pourtant, dans plusieurs cas, ils sont accueillis par un usage violent et excessif de la force, par des détentions arbitraires... », a-t-elle déploré.

Plusieurs manifestants affirment avoir été blessés par des tirs de lanceur de balle de défense (LBD) en France. Des vidéos prises lors de manifestations révèlent des blessures particulièrement sévères, comme la perte d'un oeil ou une main arrachée...

La Haut-commissaire aux droits de l'homme n'est pas la première représentante d'une instance européenne ou internationale à dénoncer l'usage excessif de la force dans les manifestations des «gilets jaunes».

Le 14 février, c'est à un groupe d'experts du Conseil des droits de l'homme de l'ONU de publier un communiqué sans appel sur le sujet, estimant que «le droit de manifester en France a été restreint de manière disproportionnée» tout en donnant le chiffre de 1700 blessés.

Le 25 février, au tour du Conseil de l'Europe a appeler la France à suspendre l'usage des LBD.

«Les blessures occasionnées par des tirs de LBD révèlent un usage disproportionné de la force, ainsi que l'inadaptation de ce type d'arme au contexte d'opérations de maintien de l'ordre», a noté la commissaire aux droits de l'homme de la CEDH, Dunja Mijatovic, dans un mémorandum de dix pages.

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

LE SALON DE L’AGRICULTURE ET L'EUROPE

LES AGRICULTEURS SONT TOUJOURS BREDOUILLES

Le Salon de l’Agriculture a fermé ses portes ce week-end laissant une fois de plus les agriculteurs « sur leur faim » (sans jeu de mots) et ceci malgré le ballet et les courbettes  de presque tous les responsables politiques. Pourtant ils ont eu droit à toutes les attentions et à l’extrême sympathie de ce que compte toute la classe dirigeante française.

Pourtant, ce ballet des politiques ou des responsables économiques n’a  pas rassuré le monde agricole qui se trouve depuis de longs mois en grandes difficultés que ce soit globalement ou à titre individuel (pour chaque agriculteur).

A l’issue du Salon, plusieurs questions sont restées sans réponse :

La PAC ( Politique Agricole Commune)

C’est le premier poste de dépense, soit 37,6% du budget de l’Union Européenne. La PAC s’inscrit depuis le Traité de Lisbonne  (2005) dans un cadre contraignant pluriannuel de 5 ans. Mais alors qu’auparavant, c’est la Commission seule qui contrôlait toutes les décisions du budget agricole, depuis 2005 le Parlement détient plus de pouvoir.

Les élections européennes approchant , il est donc facile d’imaginer tout l’intérêt que les agriculteurs vont porter à l’avenir de la PAC et à la place qu’elle aura dans les propositions des programmes des différents partis politiques qui vont présenter des listes pour ces élections.

Or la Commission Européenne, par la voix, en Commission de l’Agriculture de Phil Hogan, a déjà développé ses propres propositions pour le futur budget de la PAC pour la période 2021-2027.

2021, c’est presque demain ! Les discussions sont déjà allées bon train, dans une période de manque à gagner d’environ 12 milliards d’euros causé par le départ du Royaume Uni de l’E.U, en conséquence du Brexit.

Car, en suivant les premières propositions de la Commission Européenne, qui prévoit une réduction de 5% du budget total de la PAC la France ne recevrait que 7,147 Mds d’€ d’aides directes après 2020.

La réduction du budget de la PAC va donc avoir un  impact très négatif sur les revenus des agriculteurs …qui voient arriver avec frayeur ce virage.

La Commission s’est dite consciente de cette situation. Sous la pression (politique) à l’approche des élections européennes elle a lâché du lest et laissé chaque pays libre (ce n’est pas coutume) d’augmenter ses contributions nationales « pour financer les aides au développement durable, à la sauvegarde de la diversité, à la qualité des produits et aux attentes sociétales en matière de santé ».

Mais chacun sait que le budget de la France est exsangue et que les marges d’action sont  quasiment inexistantes à la suite de l’explosion des Gilets Jaunes.

C’est très exactement et pour cette raison, parce qu’il est aussi en campagne , qu’Emmanuel Macron a arpenté pendant 14H30 (un record) les allées du Salon de l’Agriculture, ponctuant ses arrêts d’échanges improvisés, promettant une Europe qui protège, berçant dans ses bras un chevreau, nommé Désir (ça ne s’invente pas !) offert par un agriculteur, promettant de réguler la « population des ours et des loups  de manière pragmatique », caressant les culs des vaches comme le faisait Jacques Chirac… Bref ! Au total, une somme vertigineuse d’aimables bavardages dont il n’est pas sorti grand-chose et qui laisse interrogatif sur les intentions concrètes de l’exécutif en matière de politique agricole nationale.

La loi Agriculture et Alimentation promulguée le 1er novembre 2018 :

Entrée en vigueur le 1er février 2019, la loi a pour objectif essentiel d’interdire la vente à prix coutants des produits d’appel (Coca Cola, Ricard, Nestlé, Nutella etc.) et d’obliger à des augmentations de 10%. Selon la loi, le surcroit de chiffre d’affaires qui devait en résulter, devait en théorie, mieux rémunérer les fournisseurs agricoles et le travail des agriculteurs. Les consommateurs ont retenu leur souffle, s’attendant à des hausses massives de leurs caddies.

La mesure a en fait, paradoxalement bénéficié aux grandes surfaces, une fois de plus … qui, usant de leurs poids financier considérable, ont obligé les industriels à baisser leurs prix (3% en moyenne) et qui par ailleurs ont joué sur les marges des produits distributeurs, non soumis aux marges minimales prévues par la loi. Extravagant !

Résultat, les paysans attendent encore « le ruissellement » qui leur avait été promis

Certes le Ministre de l’Agriculture, a élevé le ton, récemment. Il a promis contrôles et sanctions … a posteriori !

Mais dans le détail, trop occupé lui aussi par ses génuflexions obséquieuses faites à la profession pendant le Salon de l’Agriculture, il dit ne pas avoir encore eu le temps de s’occuper du problème. Les agriculteurs attendront encore !

Les passes d’armes entre écologie et Agriculture :

Sur ces deux points, l’atmosphère était très  tendue entre Nicolas Hulot et Stéphane Travers, l’ancien Ministre de l’Agriculture. Au demeurant, l’un et l’autre ayant démissionné en 2018, on espérait que les couteaux rentreraient dans les placards.

Que nenni ! Rien de tout cela ne s’est produit. Le duel entre écologie et agriculture est reparti de plus bel ! Didier Guillaume , le nouveau Ministre de l’Agriculture a dégainé le premier en dénonçant l’agri-bashing. La réplique de François de Rugy ne s’est pas fait attendre : »il faut être conscient que chaque fois que des concessions ont été faites au monde agricole, cela a crée des irritations dans l’opinion (référence à l’affaire du glysophate) ».

Pauvres agriculteurs, noyés sous la logorrhée présidentielle à l’occasion du Salon de l’Agriculture. Pauvres agriculteurs bernés une fois de plus, car comme Charles Pasqua le disait « les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ».

Depuis qu’Emmanuel Macron a été élu , les agriculteurs sont bredouilles, systématiquement.

Aussi, les suicides s’enchainent dans les campagnes (1 tous les deux jours) de sorte que, vote après vote le Rassemblement National (ex FN) moissonne des voix en quantité .

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

MANIFESTATIONS DES GILETS JAUNES

LA GENDARMERIE S’EST DEMARQUEE

Ce samedi 2 mars 2019, les Gilets Jaunes ont prévu de manifester pour la 16ème fois.

Certains prétendent que le mouvement est en train de s’essouffler. Rien n’est moins sûr , ceci quand bien même qu’Emmanuel Macron ait appelé au calme de Bordeaux où il était en cette fin de semaine pour « glorifier» le clap de fin du mandat du maire de la ville depuis près de 20 ans , Alain Juppé .

Nous formulons des vœux pour qu’il n’y ait pas de violences et surtout pas de blessés, graves ou non, aujourd’hui.

Pour le Président de la République ces violences seraient de la seule responsabilité des contestataires qui devraient cesser ces manifestations et se présenter sagement dans les lieux où se déroule le Débat National …calibré.

Mais, jusqu’à présent les manifestants « Gilets Jaunes » n’ont pas évalué la situation sous cette forme. Les plus observateurs d’entre eux, les plus perspicaces, tout comme un certain nombre de journalistes présents sur place ont tiré d’autres conclusions.

L’une de ces conclusions indique que les forces de gendarmerie engagées se sont depuis le début démarquées des « violences policières et de leurs fameuses primes à la matraque ».

C’est en tout état de cause la réflexion, lourde de sens, que vient de faire le Lieutenant Colonel Lefranc, dans une déclaration publiée dans « La lettre des amis de la Gendarmerie ».

Et les chiffres semblent confirmer cette appréciation : les gendarmes qui ont représenté 73% des effectifs engagés n’auraient tiré que 10% des balles en caoutchouc dont sont équipés les trop fameux LBD. Par déduction, les policiers, notamment ceux de la BAC (Brigade Anti-Criminalité) auraient tirés 24 fois plus. Ce sont ces chiffres, bien réels, qui ont permis à certains d’affirmer que lors de ces samedis de manifs et de violences, les gendarmes « qui ne voient aucune issue au mouvement des Gilets Jaunes » (voir la Revue Essor de la Gendarmerie) se sont démarqués.

Mieux, les gendarmes n’approuveraient pas l’usage des LBD dont Emmanuel Macron a pourtant justifié l’emploi, dans son interview du 31 janvier 2019, « parce que les Gilets Jaunes viennent pour tirer… certains même avec des fusils » ?

Reprenant des couleurs dans les sondages, le Chef de l’Etat a même osé cette semaine, qualifier les Gilets Jaunes d’émeutiers !

Pourtant, même si le Conseil d’Etat a validé dans sa décision du 1er février l’usage du LBD, il faut néanmoins rappeler qu’un groupe d’experts de l’ONU s’est inquiété de l‘usage disproportionné du LBD en France, le Conseil de l’Europe, de son coté, ayant appelé à suspendre cet usage !

La France, pays des Libertés et des Droits de l’Homme n’a donc rien d’exemplaire en ce moment et c’est ce qui justifierait probablement la position des forces de gendarmerie dans les épisodes successifs des Gilets Jaunes.

Pour nous assurer de cette analyse, nous avons repris l’Histoire du début du quinquennat d’Emmanuel Macron dans ses rapports avec l’Armée, sachant que la Gendarmerie est un corps d’Armée.

Dès sa nomination, Emmanuel Macron a manifesté son mépris vis-à-vis de l’Etat-major, en prenant ses distances avec le Général de Villiers qui a fini par donner sa démission.

Le 14 juillet 2018, un incident significatif est survenu. La Patrouille de France passe au dessus des Champs Elysée avec un drapeau tricolore bien singulier que d’aucun ont décodé en chiffres : 1789….

Panique au plus haut de l’Etat qui se renforce « lorsque des gens incultes, pauvres et des riens » se mettent à manifester en bloquant les routes et les autoroutes.

Le fanfaron de l’Elysée qui s’était écrié l’été dernier « qu’ils viennent me chercher » a aussitôt pris peur. Avec l’aide de Florence Parly, la Ministre des Armées, il fait appel aux REP de Calvi et de Nîmes. La réponse tombe sèchement : l’Etat- Major n’engagera pas la troupe contre le Peuple de France.

Dans la peur, l’Elysée réquisitionne  le ban et l’arrière ban de la Police et notamment des BAC, dont le maintien de l’ordre n’est pas dans ses attributions et dont ses membres ne disposent pas, en général,  des qualifications nécessaires pour le maniement du LBD.

« Ces flics, réputés sans foi ni loi » sont très mal accueillis, et ceci même si quelques courageux comme Alexandre Langlois, Secrétaire Général du Syndicat Vigi-police dénoncent cette répression policière, qui serait ordonnée par un certain Ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, dit Rintintin ou Gaztaner,  lequel  n’hésitera pas à convoquer le 20 février « l’impertinent » devant un Conseil de Discipline pour le seul motif qu’il avait  dénoncé ces ordres iniques.

Ces épisodes historiques sont lourds de sens !

La fin de la première mi-temps du match des Gilets Jaunes sera sifflée au lendemain du 15 avril 2019 quand tomberont les propositions de l’exécutif « tirées » de l’analyse des cahiers de doléances ouverts depuis le 15 décembre 2018. Il sera alors probablement possible d’apprécier si les violences policières étaient justifiées ou si elles n’ont fait qu’attiser les mécontentements.

A suivre…......

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

GRAND-MESSES D'EMMANUEL MACRON

«La surreprésentation du gouvernement et de ses soutiens sur les antennes des radios et des télévisions, notamment à l'occasion du grand débat, menace gravement l'équilibre de représentation des diverses expressions politiques qui fait la base de notre système démocratique », a écrit le Parti socialiste dans un communiqué publié le 25 février qui accompagnait l'envoi d'une saisine au CSA.

Tout le monde se demande comment va être comptabilisée la parole prolixe du président Macron au grand débat. Et pour cause : Quand Emmanuel Macron parle dans le cadre du grand débat, son temps doit donc être décompté car il entre dans le cadre de ce que le CSA appelle « le débat de politique national ». Seules ses interventions régaliennes n'entrent pas dans ce champ de ce comptage. Et les chaînes d'info consacrent du temps aux grand-messes, les diffusant parfois dans leur intégralité.

Le Front national, les Républicains, la France insoumise et dernièrement le Parti socialiste ont saisi le CSA dénonçant tous une distorsion du temps de parole avec un temps d'antenne beaucoup trop déséquilibré en faveur du président de la République et de sa majorité.

La règle en vigueur qui s'applique depuis le 1er janvier 2018 hors période électorale puisque c'est le cas- celle concernant les européennes ne s'ouvrant qu'en avril- est la suivante :

Le temps de parole est décomposé en un tiers pour l'exécutif ( président, premier ministre, ministres et leurs collaborateurs) et deux tiers pour les partis politiques selon les résultats aux élections, le nombre d'élus et les sondages.

Et l'équilibre demandé aux médias doit être respecté non pas sur une semaine mais sur un trimestre sur la base d'un comptage mensuel adressé par les chaînes au CSA. Début mars les chiffres de décembre ne sont pas encore communiqués...

A quand les chiffres sur les mois de janvier et février ? Pas avant les Européennes, semble-t-il...

Un dossier épineux pour le président du CSA Roch-Olivier Maistre

Garett Skyport pour DayNewsWorld

LES FRERES CLAIN OU LES VETERANS FRANCAIS

DU JIHAD MORTS ?

Le jihadiste français Fabien Clain aurait été tué mercredi 20 février, dans l'après-midi, en Syrie, par une frappe de la coalition internationale et son frère, Jean-Michel, serait gravement blessé.  Fabien Clain a été tué par une frappe aérienne à Baghouz, dernier bastion de l'organisation terroriste État islamique en Syrie.

Le gouvernement français attend encore une analyse ADN pour officialiser sa mort.

Les autorités françaises n'ont pas officiellement confirmé la mort de Fabien Clain.

« Au cours des opérations de reconquête du dernier bastion de Daech menées par la coalition, il est possible en effet que Fabien Clain ait été tué , a tweeté dans la soirée la ministre française des Armées Florence Parly.

Si c'est bien le cas, les Français qui se souviennent de ses appels au meurtre et de son rôle dans le pseudo-Etat islamique, en seront sûrement soulagés. Nous restons vigilants, cette information n'est pas confirmée », a-t-elle ajouté.

Les frères Clain avaient été rapidement identifiées dans la revendication du groupe État islamique après les attentats du 13-Novembre à Paris comme les voix du message. Fabien Clain, 41 ans, était la voix du message sonore du groupe terroriste diffusé au lendemain des attaques perpétrées par trois commandos d'hommes revenus de Syrie. Son frère Jean-Michel, 38 ans, avait été reconnu dans les Anasheeds - chants religieux - de l'enregistrement.

Vétérans du jihad, ils étaient dans le viseur des services antiterroristes depuis des années. Après avoir démontré leur implication dans les attentats du 13-Novembre, les juges d'instruction ont émis un mandat d'arrêt contre eux en juin 2018.

De nombreuses cibles dites de « haute valeur » auraient été tuées par l'armée française ou américaine sur place.

Carl Delsey pour DayNewsWorld

AGRESSION D’ALAIN FINKELKRAUT ACTES ANTISEMITES D’HIER ET D’AUJOURD’HUI

Des rassemblements ont eu lieu mardi soir 19 février 2019 pour protester suite aux derniers actes antisémites que la France vient de connaitre.

A Paris, Place de la République, 20 000 personnes se sont rassemblées pour écouter les quelques orateurs sollicités pour intervenir, dont l’ancien Président de la République Nicolas Sarkozy ; pour écouter mais aussi pour communier ensemble à la mémoire des victimes du racisme et de l’antisémitisme.

Un grand nombre d’élus s’étaient joints au mouvement dont la maire de Paris Anne Hidalgo, la Présidente de la Région d’Ile de France, Valérie Pécresse ou encore le chef de file de Génération (ancien PS) , Benoit Hamon, initiateur  de l’opération. Une grande partie du gouvernement d’Edouard Philippe était là, alors même que le Président de la République, Emmanuel Macron, avait décidé de ne pas ouvrir la marche.

Tous les manifestants présents ont appelé à la fermeté suite aux derniers actes antisémites violents que vient de connaitre la France. Tous également ont partagé la peur, la colère ou l’indignation suscités par ces actes.

Tout est parti des injures adressées à l’intention d’Alain Finkielkraut, qui rentrant chez lui après avoir déjeuné en famille au restaurant s’est retrouvé par le plus grand des hasards en face d’un groupe de Gilets Jaunes le dimanche précédent. La profanation le jour même d’un centaine de tombes du Cimetière israélite de Quatzenhein, un petit village situé au Nord Ouest de Strasbourg était également dans toutes les têtes  à raison des croix gammées qui y avaient été découvertes. C’est d’ailleurs dans ce petit village, à l’intérieur du cimetière que le Chef de l’Etat avait choisi de rencontrer la communauté juive.

Ces derniers ont sonné la charge contre un antisémitisme renaissant ; Christophe Castaner n’avait il pas lui-même annoncé le 11 février 2019 que les actes antisémites étaient en recrudescence de 74% le nombre d’actes ayant bondi de 311 à 541 ? Devant le tronc scié et nu de l’arbre planté à la mémoire d’Ilan Halimi, Christophe Castaner avait dénoncé ce jour là « les vents mauvais de l’antisémitisme qui se répand comme un poison ».

Bref ! Comme vient de le déclarer notre excellente consœur, Elisabeth Levy, la soirée a été « un festival de proclamations républicaines ». Mais après tout, a-t-elle ajouté « tout excès de sentiments dans ce domaine, vaut mieux que l’indifférence ».

Mais sous fond « d’embrassons nous folle ville » il y a quand même eu beaucoup de couacs !

Alors , devant l’affichage unitaire et la pureté de la cause beaucoup se sont posés la question de savoir d’où provenait cette résurgence d’antisémitisme ?

Bien évidemment et comme ils dérangent depuis plusieurs semaines on a accusé les Gilets Jaunes.

Les premières attaques sont venues de Benjamin Grivaux , le ministre chargé des Relations avec le Parlement.

Un de ses vieux tweet  , daté du 22 décembre 2018  a refait surface : « Donc on lynche, on chante la quenelle de Dieudonné à Montmartre, on reprend les codes des années 1930 pour renverser la République, on décapite l’effigie du Président de la République…. Derrière ce on , il n’y a qu’ un seul visage, lâche, raciste, antisémite, putschiste » avait il écrit alors. Rien que cela !

Du Benjamin Grivaux dans le texte, mélangeant insulte et sottise !  Mais aussi un tweet exprimant l’hypocrisie qui domine en France dans l’atmosphère lourde et l’agressivité qui règnent en ce moment en France.

Car ce qui est apparu en fait ces jours-ci, avec l’agression d’un immense homme de culture et académicien qu’est Alain Finkielkraut , qui pourtant dès le départ avait déclaré soutenir le mouvement des Gilets Jaunes, ce qui vient d’apparaitre en pleine lumière, c’est bel et bien l’antisémitisme islamique, que certain qualifie de gaucho-islamiste.

Cette idéologie est consubstantielle au gauchisme culturel post moderne, bien analysé par Jean Pierre Le Goff. Ce gaucho-islamiste est celui qui a tué Ilan Halimi et qui a conduit la gauche a fermer les yeux pendant des années ?

Dans ce contexte on a tous plus ou moins l’obligation de remettre au cœur du débat « le constat des territoires perdus de la République et l’idée corrélative du vivre ensemble ».

On se doit aussi de rappeler que la gauche, toute la gauche, socialiste et apparentée n’avait pas soutenu Alain Finkielkraut en 2005 ! Elle l’avait même trainé dans la boue , suite aux émeutes à l’occasion desquelles il avait dénoncé, déjà, les aspects ethniques et religieux de ces intifadas importées sur le territoire national. Par paresse ? Par clientélisme ?

Nous-mêmes, nous choisirons  le clientélisme.

Car il ne faut pas oublier qu’Emmanuel Macron lui-même avait lancé un appel à l’aide aux communautés musulmanes des banlieues par l’intermédiaire des imans. Un soutien qui avait été bien utile , quand bien que celui, qui est aujourd’hui Chef d’Etat, avait délibérément renoncer à évaluer si ces soutiens provenaient d’une idéologie communautariste qui comme une « peste rouge » s’était développée dans les banlieues, mais aussi dans les crèches (voir l’affaire Baby Lou),dans les écoles, dans les collèges, dans les lycées, dans les piscines, dans la rue (avec le voile identitaire ), dans le métro, dans les trains et même dans les entreprises obligées suite à de nouvelles législations, d’accepter les temps de prières cadencés pendant les heures de travail voire de créer, pour y aider, des salles de culte…

Des évidences contraires à ce qu’en Décembre 2018 avait déclaré Jean Yves Camus, Directeur de l’Observatoire des Radicalités Politiques et chercheur à l’IRIS qui accusait encore en bloc, seulement les droites extrêmes, le journal Rivarol, les réseaux internet complotistes , les jeunes adeptes de Dieudonné et d’Alain Soral, certains militants RN soupçonnés d’avoir eu un passé antisémite, Robert Faurisson …

Le chercheur a récemment déclaré avec aplomb « qu’il ne connaissait pas d’antisémite dotés d’une colonne vertébrale de gauche » ! Parallèlement , ce même chercheur considère que les évènements du Moyen Orient et le conflit israélo-palestinien ne sont pas responsables des bruits de fond antisémites que l’on entend depuis de nombreuses années.

Comprenne qui pourra d’autant plus qu’hier , Marlène Schiappa y est allée, elle aussi de sa diatribe en déclarant que « qu’elle voulait souligner l’existence d’une convergence idéologique entre la Manif Pour Tous et les attentats terroristes ». Si le ridicule tuait, elle serait morte !

En revanche, ce que commence à comprendre beaucoup d’entre nous c’est que la LOI dominante, présente de façon insinuante depuis la fin de la guerre de 1939-1945 , mondialiste et uniformisant n’est très certainement pas celle que tous les citoyens du Monde, isalmistes compris , veulent .

Les Gilets Jaunes, non racistes et non antisémites dans leur très grande majorité ont semblé avoir compris que la LOI qui écrase, appauvrie, asservie, exclue, écrase est de plus en plus contestée.

Malheureusement, le retour sur le devant de la scène de l’antisémitisme, "peste brune" pour la majorité actuelle va inévitablement étouffer leur mouvement, parce décrédibilisés par quelques « islamistes haineux » créant le scandale.

Dans ce maelstrom idéologique et comme Elisabeth Levy nous auront une pensée pour d’autres groupes à l’exemple des catholiques qui viennent eux aussi de souffrir des images terribles d’autels souillés, des statues brisées ou dégradées et de tabernacles déversés, et ceci quand bien même ou parce que, les journaux n’ont pas fait leur une sur ces faits prétendus divers, plus que tristes pour eux.

Dans leur très grande majorité, les Francais agnostiques, catholiques, protestants, sont tous malgré eux embarqués dans le bateau macroniste qui tangue et qui pourrait peut être couler à moins que les Français réveillent ?

 

Pour conclure et une fois de plus nous reprendrons les propos de Elisabeth Levy  qui « estime que l’antisémitisme serait aujourd’hui plus une peste rouge (couleur du sang des attentats islamistes) qu’une peste brune ».

En tout état de cause, nous ne terminerons pas sans avoir apporté notre entier soutien à Alain Finkielkraut .

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

AFFAIRE BENALLA OU LA DEFAILLANCE

AU PLUS HAUT DE L'ETAT

Le parquet de Paris a ouvert le 15 février dernier une enquête préliminaire pour « entrave à la manifestation de la vérité  » . Y-a-t-il « dissimulation de preuves » dans le cadre des différentes enquêtes visant Alexandre Benalla ?

La justice s’intéresse à deux déclarations d’Alexandre Benalla, selon une source proche de l’enquête.

La première porte sur la disparition du coffre-fort qu’il possédait à son domicile pour ses armes.

Ce coffre-fort « a dû être emmenée dans un lieu sûr par une personne mais ce n'est pas moi qui me suis occupé de cela », avait-il déclaré aux enquêteurs le 21 juillet.

Le parquet n'avait pas alors trouvé bon d'élargir le champ des investigations pour rechercher ce coffre-fort aucune infraction en lien avec des armes n'étant reprochée à l'ex-chargé de mission d'Emmanuel Macron.

Selon Libération, le 14 février dernier, Chokri Wakrim était l'auteur de ce déménagement.

Ce que ce dernier a démenti.

La seconde déclaration concerne la suppression de SMS avec Vincent Crase. L’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron dit dans cet échange :

« Et on efface tout à chaque fois. T’as effacé tout ce qu’il y avait dans ton téléphone ? ».

L’annonce de l’ouverture de cette enquête survient quelques heures après que la Commission des Lois du Sénat a remis son rapport.La justice doit faire œuvre.

Cette commission appelle à saisir la justice soupçonnant Alexandre Benalla et Vincent Crase d’avoir menti et trois collaborateurs d’Emmanuel Macron d’avoir omis volontairement certains éléments.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

INQUIETANTE MONTEE DE L'ANTISEMITISME

DANS TOUTE L'EUROPE

On observe en Europe une inquiétante montée de l'antisémitisme quasi générale depuis dix ans.

C'est ce qu' atteste le baromètre européen de l'UE. En France le ministre de l'Intérieur a annoncé un bond des actes antisémites sur un an de 74 % hélas illustrée dernièrement par le visage de Simone Veil barré d'une croix gammée, la dégradation d'arbres plantés à la mémoire d'Ilan Halimi ou les injures antisémites vis-à-vis de l'essayiste et académicien Alain Finkielkraut .

Le 12 février 2019 à l’Assemblée, le Premier ministre Edouard Philippe a déclaré : « Je partage cette colère (...) face à des actes de plus en plus nombreux, qui visent les personnes ou les lieux, les actes antisémites contre la mémoire d'Ilan Halimi, les actes antisémites contre la mémoire de Simone Veil, les inscriptions placées çà et là sur telle ou telle enseigne ». Ce phénomène n'est pas récent et n'est pas propre à la France.

La situation dans les autres pays européens n’est pas non plus reluisante. L’Allemagne n’est pas plus épargnée : en 2017, le ministère de l’Intérieur a noté une augmentation des actes antisémites.

681 signalements lors du premier semestre, soit 27 de plus que l’année précédente (+4%). Face à l’aggravation de la situation, l’Allemagne a nommé en mai dernier le juriste et diplomate Felix Klein au poste de chargé de la lutte contre l’antisémitisme auprès du gouvernement fédéral .

Selon l’ONG juive Community Security Trust (CST), qui recense les incidents antisémites au Royaume-Uni depuis 1984 et vient de publier son rapport 2018, ces actes ont augmenté de 16% l’an dernier, passant de 1420 à 1652.

En Pologne, le 27 janvier, l’extrême droite a organisé pour la première fois une manifestation sur le site d’Auschwitz-Birkenau à l’occasion de la journée annuelle en mémoire des victimes où des dizaines de nationalistes polonais s’étaient rassemblés.

« La nation juive et Israël font tout pour modifier l'histoire de la nation polonaise », avait déclaré Piotr Rybak, du Mouvement de l'indépendance polonaise, l'organisateur de la manifestation. « Les patriotes polonais ne peuvent pas admettre cela », avait-t-il ajouté. Partout en Europe, des formations politiques d’extrême droite sont accusées d’attiser l’antisémitisme.

A l’image de l’AfD en Allemagne, dont plusieurs dirigeants ont été critiqués pour avoir tenu des propos semblant minimiser l’Holocauste. En Hongrie, le Fidesz du Premier ministre Viktor Orbán a mené l’an dernier une campagne virulente contre les migrants, mais aussi contre George Soros, le milliardaire juif américain d’origine hongroise.

Selon le baromètre sur l'antisémitisme de l'Agence européenne des droits fondamentaux de l'Union européenne, publié en novembre 2018, la flambée de l'antisémitisme a été quasi générale en Europe sur la période comprise entre 2007 et 2017, avec des poussées simultanées dont la mesure n'est pas exactement la même d'un pays à l'autre.

En janvier dernier, le ministre israélien de la Diaspora, Naftali Bennett a dénoncé une hausse de ces phénomènes dans le monde. « L'année 2018 a été marquée par des records d'antisémitisme dans les rues, en ligne et sur la scène politique dans le monde », a insisté Naftali Bennett.

Des attaques qui sont dans 70% des cas, « de nature anti-israéliennes », a-t-il précisé. Les violences envers les juifs en Europe qui peuvent être donc corrélées avec les tensions israélo-palestiniennes comme l 'été 2014 la «  guerre de Gaza  », ou celle de 2008-2009. Le rapport israélien met aussi en avant le nombre d'actes antisémites imputés à des néo-nazis et des suprémacistes blancs.

Chaque année d'ailleurs depuis 2004 dans son rapport annuel, la Commission nationale consultative des droits de l'homme rappelle que les auteurs d'actes antisémites n'appartiennent plus, «dans leur très grande majorité, à des groupes influencés de façon notable par l'idéologie extrémiste de droite, mais aux milieux d'origine arabo-musulmane».

Un sentiment d’insécurité habite dès lors les communautés juives d’Europe.« Les communautés juives vivent trop souvent dans la crainte d’être victimes de discrimination, d’abus et même de violence », a déclaré le premier vice-président de la Commission, Frans Timmermans. « Quatre juifs sur 10 pensent à quitter l’Europe », a déploré de son côté la commissaire chargée de la Justice Vera Jourova dans les locaux du Musée juif de Bruxelles.

« Quand les juifs ont quitté l'Europe dans le passé, cela n'a jamais été un bon signe de l'état de l'Europe », a-t-elle ajouté.

«Plusieurs décennies après l’Holocauste, l’Union européenne reste rongée par des niveaux choquants et croissants d’antisémitisme», déclarait en décembre Michael O’Flaherty, directeur de l’Agence des droits fondamentaux (FRA) de l’Union européenne.

Partout en Europe, les stigmates de l’antisémitisme se font de plus en plus visibles, à tel point que la FRA évoque une «déferlante» qui menace «non seulement nos communautés juives, mais aussi les valeurs mêmes des droits fondamentaux et humains sur lesquelles l’Union européenne s’est construite».

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

LES ADIEUX  AUX LARMES  D’ALAIN JUPPE

A BORDEAUX  LA BELLE

A la stupeur de beaucoup, et semble-t-il, feinte ou non, de l’intéressé, Alain Juppé vient d’être nommé « Sage parmi les Sages » membre du Conseil Constitutionnel en remplacement de Lionel Jospin.

Le Conseil Constitutionnel comprend 9 membres, plus un membre de droit, Valery Giscard d’Estaing, en sa qualité d’ancien Président de la République. Il est renouvelable par 1/3, le mandat unique d’un membre n’excédant pas 9 ans.

Il fallait en ce début d’année 2019 nommer 3 nouveaux « magistrats » en remplacement de ceux positionnés sur la ligne de départ ou décédé.

Selon la Constitution, le pouvoir de nomination appartient aux :

-      Président de la République qui vient de nommer Jacques Mézard, ancien Secrétaire d’Etat, sénateur

-      Président du Sénat qui vient de nommer Jean Jacques Hyest, sénateur

-      Président de l’Assemblée Nationale qui vient de nommer Alain Juppé

C’est donc dans le cadre de ses attributions que Richard Ferrand a  nommé Alain Juppé.

Cette décision qui a été rendue publique dans la journée du 14 février 2019 a immédiatement donné lieu à des commentaires, le plus souvent acides, à l’exception par exemple de celui de François Baroin, ami de longue date d’Alain Juppé et Président de l’Association des Maires de France.

Le feu d’artifice des critiques a commencé dès le lendemain de l’annonce  avec, la première d’entre elles, que l’on a été obligé de remarquer, à savoir celle de Nicolas Canteloup qui n’a pas hésité à qualifier « ce bug démocratique,  d’accord entre repris de justice ».

Il est vrai qu’Alain Juppé avait fait l’objet d’une condamnation en 2004 dans le cadre de la célèbre affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris alors présidée par Jacques Chirac, mais qu’également Richard Ferrand est aujourd’hui mis en examen dans le cadre d’une sombre affaire d’enrichissement personnel, détournement de fonds et escroquerie au détriment des Mutuelles de Bretagne.

Une affaire chabada chabada (Ferrand/Juppé) le jour de la Saint Valentin !

Il y a eu plus méchant encore !

Alain Juppé craignant de prendre « une branlée » aux prochaines élections municipales de Bordeaux, aurait préféré rejoindre le paradis (proche du Musée Grévin) des politiques, à savoir le Conseil Constitutionnel ou la moyenne d’âge est de 70 ans et plus.

Le Conseil Constitutionnel est il est vrai, au vu de ce constat, en train de devenir un cimetière politique où l’on recase les amis ou ceux que l’on souhaite voir quitter définitivement la vie politique ou encore ceux qui au travers des questions soumises pourraient prendre les décisions attendues par le pouvoir.

Le lendemain, Alain Juppé a aussitôt donné une conférence de Presse, dont l’essentiel, « sanglots dans la voix » s’adressait aux Bordelais à qui il avait pourtant promis de rester jusqu’au bout de son mandat ?

Dans les rangs de l’opposition bordelaise, on a évidemment enfoncé le clou : « les dépense pharaoniques (voir nos précédentes éditions) engagées par Alain Juppé, pour faire de Bordeaux, une belle, ont vidé les caisses ! Alain Juppé ne quitte pas Bordeaux par la grande porte ; il s’est simplement assuré une retraite dorée au Conseil Constitutionnel ». La crise sociale est en effet passée par la ville de Bordeaux où les Gilets Jaunes ont massivement manifesté, les couches populaires ayant été boostées hors la ville par suite des transformations promues par Alain Juppé et son Conseil Municipal. Les Bordelais voient rouge depuis de nombreuses semaines.

Mais le rejet d’Alain Juppé par les Bordelais n’est peut être pas la seule raison de son départ ?

La nouvelle est tombée au moyen d’une déclaration sobre faite par l’intéressé à la Presse le 14 février. Même ses plus proches collaborateurs n’étaient pas, parait-il, dans la confidence. Dans leur très grande majorité les Bordelais n’étaient pas au courant eux aussi.

Pourtant il y avait eu certains signes avant coureurs. Alain Juppé, en rupture depuis de nombreux mois avec les Républicains, depuis l’élection d’Emmanuel Macron, n’avait il pas annoncé au mois de janvier qu’il ne renouvellerait pas son adhésion au parti ? Le rapprochement avec le Président de la République ne s’était il pas concrétisé par la nomination de son ancien protégé, Edouard Philippe à Matignon, tout un symbole !

On dit pourtant en coulisse que la nomination d’Alain Juppé au Conseil Constitutionnel aurait crée des dégâts collatéraux dans la macronie elle-même et dans la macronie de l’Elysée plus précisément, qui, pendant 3 mois  avait manifesté son désaccord vis-à-vis des intentions de Richard Ferrand et qui jusqu’au bout a cherché à le convaincre d’un autre choix, en vain.

Le Président de l’Assemblée Nationale qui voulait « faire un coup » est resté sourd aux recommandations de l’Elysée qui organisait de son coté un jeu de chaises musicales. La nomination d’Alain Juppé a, contrairement aux apparences beaucoup contrarié l’Elysée.

Alain Juppé va donc débarquer rue Montpensier où il va siéger au coté de Laurent Fabius, l’actuel Président du Conseil Constitutionnel, condamné lui aussi dans l’affaire du sang contaminé.

Devenu Sage, Alain Juppé sera désormais tenu à la réserve et ne pourra donc pas soutenir la liste Macron/LREM des prochaines élections européennes, un soutien qui aurait certainement été très utile.

Pourtant les deux hommes avaient déjeuné ensemble le mardi 12 février ?

Malgré tout, battu aux primaires de la droite par François Fillon, Alain Juppé était  resté contre vents et marées une figure de droite.

Par suite, sa nomination au Conseil Constitutionnel va laisser le champ libre à ceux qui entendent reprendre le flambeau du courant de la droite sociale et modérée qu’il représentait, à l’exemple de Valérie Pecresse ou de Xavier Bertrand, lesquels ne reprendront certainement pas le slogan de « l’identité heureuse » qui avait fait refluer une grande partie de l’électorat de droite.

Car,en cette fin de partie, il faut souligner  qu’Alain Juppé avait mis le ver dans le fruit de la droite française qu’il a désintégré de l’intérieur.

Et de ce point de vue, on notera que celui qui a été « le meilleur d’entre nous » est en train de démontrer l’inverse de la formule célèbre d’Edouard Herriot « l’homme intelligent est celui qui mesure qu’il sait comprendre ». En fait, depuis l’aube de sa carrière politique Alain Juppé n’aura rien compris de la France et des Français.

Bon vent donc, Monsieur Juppé au Conseil Constitutionnel !

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

VERS UN ESSOUFFLEMENT DU MOUVEMENT

ET UN ECLATEMENT DES GILETS JAUNES ?

Plusieurs manifestations étaient en cours ce samedi après-midi, trois mois après le début du mouvement. À 14 heures, le ministère de l'Intérieur recensait 10.200 manifestants partout en France dont 3000 à Paris. Selon les chiffres officiels, contestés par les «gilets jaunes», la mobilisation pour cette journée serait donc en baisse par rapport à la semaine précédente à la même heure, où 12.100 manifestants avaient été recensés en France par le ministère dont 4000 à Paris

Vers un essoufflement de la mobilisation

La mobilisation diminue globalement à chaque samedi depuis mi-janvier. Selon les chiffres des autorités, le 19 janvier le nombre de « gilets jaunes » atteignait 84 000, ils étaient 69 000 le 26 janvier, puis 58 600 le 2 février et enfin 51 400 personnes le 9 février. Des chiffres que contestent cependant les « gilets jaunes » qui avaient recensé samedi 9 février au moins 110 000 manifestants

Un sentiment de lassitude chez les Français

Ce tarissement de la mobilisation semble aller de pair avec un sentiment de lassitude d' une majorité de Français (56%) qui souhaitent que le mouvement s'arrête. Si une majorité de Français (58%) continuent à approuver le combat des « gilets jaunes », les deux tiers pensent que le type de mobilisation du samedi ne correspond plus aux revendications initiales  autour du pouvoir d'achat.

L'exécutif a donné10 milliards et défiscalisé les heures supplémentaires et satisfait un certain nombre de revendications. De même, le débat  répond à cette revendication d'être entendu et de s'exprimer.

De plus les actes de violence sont condamnés par la population. Même si la tension a semblé s'atténuer 26 personnes ont été interpellées samedi à Paris. Des heurts ont eu lieu à Bordeaux, Toulouse, Nantes et Lyon. Au Mans, la permanence du député de la Sarthe Damien Pichereau (LREM) a été complètement détruite ", et à Rouen, quatre Gilets jaunes ont été légèrement blessés par une voiture.

A Paris, l'écrivain et essayiste Alain Finkielkraut a subi des insultes antisémites.

De plus le mouvement peine à trouver une unité.

La « gilet jaune » Ingrid Levavasseur a annoncé mercredi 13 février qu'elle abandonnait la liste du « Ralliement d'initiative citoyenne » (RIC) qu'elle voulait mener pour les élections européennes, expliquant vouloir « repartir sur de bonnes bases » et « lisser le nom RIC » sans toutefois « renoncer ». « Je me désolidarise officiellement du ralliement d'initiative citoyenne (ce qui ne veut pas dire que je renonce à présenter une liste pour les Européennes) » , a-t-elle insisté sur son compte Twitter.

Ce n'est pas la première fois que la liste RIC connaît depuis ses débuts en janvier quelques déconvenues. Hayk Shahinyan, avait annoncé « prendre du recul » fin janvier en renonçant à son rôle de directeur de la campagne. Deux membres de la liste avaient ensuite annoncé renoncer.

Le 31 janvier, c'est Brigitte Lapeyronie qui était partie déplorant « que sa candidature aux européennes lui imposait d'abandonner la défense des salariés ». Puis Marc Doyer qui disait avoir été la cible de menaces de mort et de « fake news » en raison de son soutien passé à Emmanuel Macron.

Ainsi les figures émergentes sont  récusées ou alors jugées non représentatives.

Le mouvement a du mal à se structurer politiquement : quatre listes de « gilets jaunes » étaient annoncées début février pour les élections européennes aucune n'étant complète.

Mercredi 13 février, Ingrid Levavasseur, a donc jeté l'éponge en abandonnant la liste du « Ralliement d'initiative citoyenne » (RIC) qu'elle entendait mener. Parallèlement, Hayk Shahinyan, qui s'était retiré de la première liste menée par Ingrid Levavasseur, a annoncé, dimanche 10 février, qu'il allait fonder un nouveau parti, le Mouvement alternatif citoyen (MAC)...

Alize Marion pour DayNewsWorld

ECLATEMENT DES GILETS JAUNES

LE DEPART D'INGRID LEVAVASSEUR DE LA LISTE RIC

La « gilet jaune » Ingrid Levavasseur a annoncé mercredi qu'elle abandonnait la liste du « Ralliement d'initiative citoyenne » (RIC) qu'elle entendait mener pour les élections européennes, expliquant vouloir « repartir sur de bonnes bases » et « lisser le nom RIC » sans toutefois « renoncer ».

Interrogée sur d'éventuelles divisions ayant mené à cette décision, l'aide-soignante de 31 ans a assuré: « Absolument pas, j'ai des compagnons qui me suivent, on lisse juste le nom RIC et on repart sur de bonnes bases ».

« Je me désolidarise officiellement du ralliement d'initiative citoyenne (ce qui ne veut pas dire que je renonce à présenter une liste pour les Européennes) » , a-t-elle insisté sur son compte Twitter.

Ce n'est pas la première fois que la liste RIC connaît depuis ses débuts en janvier quelques déconvenues. Hayk Shahinyan, avait annoncé « prendre du recul » fin janvier en renonçant à son rôle de directeur de la campagne. Deux membres de la liste avaient ensuite annoncé renoncer.

Le 31 janvier, c'est Brigitte Lapeyronie qui était partie déplorant « que sa candidature aux européennes lui imposait d'abandonner la défense des salariés ». Puis Marc Doyer qui disait avoir été la cible de menaces de mort et de « fake news » en raison de son soutien passé à Emmanuel Macron.

Ainsi les  figures de proue sont régulièrement récusées ou jugées non représentatives.

Le mouvement a du mal à se structurer politiquement : quatre listes de « gilets jaunes » étaient annoncées début février pour les élections européennes, mais aucune n'était complète. Mercredi 13 février, Ingrid Levavasseur, a donc jeté l'éponge en abandonnant la liste du « Ralliement d'initiative citoyenne » (RIC) qu'elle entendait mener. Parallèlement, Hayk Shahinyan, qui s'était retiré de la première liste menée par Ingrid Levavasseur, a annoncé, dimanche 10 février, qu'il allait fonder un nouveau parti, le Mouvement alternatif citoyen (MAC).

Quelle liste? Qui pour une tête de liste ?

N'est-ce pas un peu prématuré ?

Difficile de trouver des solutions politiques...

Boby Dean pour DayNewsWorld

ACTE TREIZE DES GILETS JAUNES

UN ACTE CONFUS ET TENDU

Pour la 13ème fois les Gilets Jaunes ont défilé à Paris et dans les rues des principales villes de province.

Le Ministère de l’Intérieur qui parait il serait le seul à disposer des instruments de mesures fiables de comptage en a dénombré 51400.

Un chiffre qui selon les analystes gouvernementaux témoignerait d’une baisse de la mobilisation.

Les Gilets Jaunes et leurs soutiens ont pour ce qui les concerne compté 110 000 participants dans toute la France, hier, samedi 9 février 2019 !

Un chiffre voisin de celui de la semaine dernière qui ne permet pas d’affirmer que le mouvement faiblit!

Parti de la Place de l’Etoile vers 10 h 30, le cortège parisien s’est une nouvelle fois heurté aux forces de l’ordre.

Les premières tensions se sont produites au niveau de l’Assemblée Nationale vers 13 h. A des jets de mobilier urbain les forces de l’ordre ont répondu avec des jets de gaz lacrymogènes.

Un manifestant a eu la main arrachée lors de ces échauffourées, une grenade de désenclavement GLI-FU (des « armes » qui contiennent 24 gr de TNT ) lui ayant explosé dans la main.

Une voiture Vigipirate appartenant à la Force Sentinelle a été incendiée près du champ de Mars, au pied de la Tour Eiffel.

Vu de l’étranger, il était parfaitement possible de se demander si Paris Brulait ?

Le mouvement des Gilets Jaunes donnerait pour certains des signes d’essoufflement ?

Rien n’est moins certain ?

Le mouvement est encore largement soutenu par l’opinion publique française.

Selon un sondage de YouGov diffusé jeudi 7 février 2019, 2 français sur 3 soutiennent encore les Gilets Jaunes (64%) …soit 2 points de plus en un mois et 77% jugent la mobilisation justifiée (+3%).

Ce sondage démontre que même si des tensions subsistent tous les week end à cause (?) des Gilets Jaunes, le pourrissement de la situation ne leur est pas imputable.

C’est en tout état de cause ce que vient de déclarer aujourd’hui Nicolas Dupont Aignan (candidat et tête de liste de Debout la France pour les prochaines élections européennes)  sur les plateaux de Télévision de LCI…

Selon ce ténor de la droite française, la responsabilité de ce pourrissement serait à mettre sur le compte d’Emmanuel Macron et de son gouvernement


Clara Mitchell pour DayNewsWorld

VERS LA RUPTURE DIPLOMATIQUE

ENTRE LA FRANCE ET L'ITALIE ?

« Déclarations outrancières » , « attaques sans fondement et sans précédent » et « accusations répétées » de la part de Rome. Voilà les principales raisons pour lesquelles la France a décidé de rappeler son ambassadeur en Italie pour « consultations ». Jusque-là, les tensions entre Paris et Rome, particulièrement vives depuis l’arrivée de la coalition nationaliste et antisystème (la Ligue et le Mouvement 5 étoiles) au pouvoir en Italie, s’étaient limitées à des invectives ou à des différends sur le fond réglés au niveau intergouvernemental.

Mais le Quai d'Orsay avait déjà dénoncé jeudi une « provocation inacceptable » après une rencontre en France en catimini, la veille, entre le vice-président du Conseil italien et chef politique du Mouvement 5 Etoiles , Luigi Di Maio, et des représentants extrémistes des « gilets jaunes »,mobilisés depuis plusieurs semaines contre le président Emmanuel Macron. M. Di Maio cherchant à unir les antiélites pour les européennes...

« Les dernières ingérences constituent une provocation supplémentaire et inacceptable. Elles violent le respect dû au choix démocratique, fait par un peuple ami et allié.

Elles violent le respect que se doivent entre eux les gouvernements démocratiquement et librement élus », a souligné la porte-parole du ministère des affaires étrangères, Agnès von der Mühll dans un communiqué.

L' homme fort du gouvernement Conte Matteo Salvini avait ainsi dit espérer que le peuple français se libère bientôt d’un « très mauvais président », des propos totalement inédits entre responsables de pays fondateurs de l’Union européenne. Le ministre de l'Intérieur italien tente d'organiser un front européen de l'extrême droite contre les pro-européens incarnés notamment par le chef de l'Etat français en vue du scrutin du 26 mai.

Aujourd’hui, Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur et patron de l'extrême droite italienne, a réagi au rappel de l'ambassadeur de France pour consultations en assurant que le gouvernement de Rome ne souhaitait pas la polémique. « Nous ne voulons nous fâcher avec personne, les polémiques ne nous intéressent pas : nous sommes des gens concrets et nous défendons les intérêts des Italiens », a écrit Matteo Salvini dans un communiqué.

Si la vigueur de la réaction française a pu surprendre, puisque le rappel d’un ambassadeur de France en Italie est sans précédent depuis 1940, cette réaction, dans l'échelle diplomatique, est proportionnée.

L’ambassadeur français à Rome est donc rentré à Paris pour « consultations ». Le rappel est tout d’abord symbolique et constitue la première étape vers le gel ou la rupture des relations diplomatiques entre deux pays.

Ce rappel français n’est pas une première. Le 25 Août 2017, le chef de la diplomatie hongroise, Péter Szijjarto, avait annoncé le rappel « pour consultations » de l'ambassadeur hongrois à La Haye, après de vives critiques formulées par l'ambassadeur néerlandais à Budapest à l'encontre du gouvernement hongrois. Le 6 février 2012, l'ambassadeur de Belgique en Syrie, Françoise Gustin, avait été rappelée immédiatement en consultation par le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, quelques mois après le début du conflit. Généralement, les rappels d’ambassadeurs n'ont donc rien d' étonnants. Ils peuvent se faire mais ils sont plus rares, en revanche, entre pays européens.

Il reste que cette escalade entre deux Etats membres fondateurs de l’Union européenne est sans précédent et révélatrice de l’affrontement politique profond qui mine l’Europe depuis plus de trois ans. « Nous croyons en une Europe plus unie, plus solidaire, plus forte, face aux grandes transformations du monde» avait expliqué le Président français Emmanuel Macron, à Bruxelles le 19 novembre 2018.

Avec ce rappel, l' « Europe unie » prend donc un sérieux coup trois mois à peine sur fond d'élections  au Parlement européen le 26 mai.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

AFFAIRE BENALLA ACTE II  SCENE 1

NOUVELLE DIMENSION

Nous avions pris l’habitude, jusqu’à présent, de relater le feuilleton de l’Affaire Benalla sous les titres de Saison(s) 1, 2 ou 3.

Le chapitre qui s’est ouvert depuis quelques jours nous conduit a renuméroté les épisodes, étant précisé que vu la tournure que l’affaire vient de prendre, on sera probablement obligé d’y revenir.

Le Parquet National Financier vient d’ouvrir, ce jeudi 7 février 2019, une enquête pour corruption concernant la signature d’un contrat négocié par Alexandre Benalla avec un oligarque russe.

Sur quel fondement ?

Précisons tout d’abord, qu’il s’agit d’une nouvelle enquête visant Alexandre  Benalla, sur un sujet évoqué par le Journal  Médiapart la semaine dernière lorsque ce grand média a diffusé une discussion datée du 26 juillet 2018 entre Alexandre Benalla et Bertrand Crase.

L’oligarque concerné est un certain Iskander Makhmudov , proche de Vladimir Poutine. Iskander Makhmudov est soupçonné avoir des liens avec la mafia russe.

Après la publication de l’article de Médiapart des journalistes ont tenté de vérifier auprès de Matignon, l’hypothèse qui prévaut aujourd’hui, selon laquelle la conversation a été enregistrée au domicile de la Cheffe du Groupe de Sécurité du Premier Ministre (GSPM).

L’enregistrement est accablant. Il est d’autant plus accablant que le 26 juillet 2018, le contrôle judiciaire d’Alexandre Benalla et de Bertrand Crase leur interdisait formellement de se voir.

Pour autant, à cette occasion on vient de découvrir un personnage central dans l’affaire Benalla, un personnage dont le nom n’était encore jamais apparu.

Il s’agit de Chokri Wakrim, 34 ans, un militaire dont on dit que «  le parcours serait opaque ».

Notre confrère Libération enquête depuis plusieurs semaines sur ce dernier qui serait gravement impliqué dans le fameux contrat de sécurité en cause, négocié avec l’Oligarque Iskander Makhmudov, cité plus haut.

On est tombé de la chaise en prenant connaissance des premiers éléments de l’investigation de Libération qui indique que Chokri Wakrim, présenté dans un premier temps et sobrement comme un ami, n’est autre que le compagnon de Marie Elodie Poitout, la Cheffe de la Sécurité de Matignon, promue Commissaire Divisionnaire en janvier 2018.

Plusieurs documents consultés par notre confrère attestent de la proximité entre Chokri Wakrim et Alexandre Benalla.

Le militaire « sulfureux » l’a notamment accompagné dans le Château de Vincent Miclet en Dordogne (voir nos précédentes éditions).

Dans une vidéo, le « garde du corps » d’Emmanuel Macron apparait en pleine séance de tir à la carabine dans les jardins du Château.

Dans une autre vidéo, on voit Alexandre Benalla au domicile parisien de Mohamad Izzat Khatab, un sulfureux homme d’affaires syrien. Mohamad Khatab a hébergé Alexandre Benalla pendant plusieurs semaines après son départ de l‘Elysée.

La proximité d’Alexandre Benalla avec ces individus soulève de nombreuses questions et dont la première d’entre elle , celle que le Parquet National s’est posé en cherchant à perquisitionner les locaux de Médiapart, lundi 4 février après avoir ouvert une enquête préliminaire « pour atteinte à la vie privée » et « détention illicite d’appareils ou de dispositifs permettant l’interception de télécommunications ou de conversations ».

Sur ce dernier coup, Matignon se prétend néanmoins transparent ( ?) assurant, face à la polémique née de la célérité avec laquelle le Parquet de Paris a entamé son enquête, qu’aucune instruction n’avait été donnée en ce sens.

La démission surprise le 7 février de  Marie Elodie Poitout (qui a été de tous les voyages à l’étranger du Premier Ministre) démontre pourtant que la situation devient « critique ».

A l’Elysée comme à Matignon on coupe les branches à grande vitesse !

Malgré cela, la cheffe de Sécurité s’est dit « restée  sereine » ?

Elle vient de déclarer qu’elle voulait simplement protéger Edouard Philippe, ce qui n’a pas convaincu !

C’est la raison pour laquelle, on peine donc à croire que Matignon ne savait rien et nombreux sont ceux qui mettent déjà en doute « la vérité » d’Edouard Philippe !

L’affaire Benalla commence à faire un vilain sparadrap. Elle serait même en train de devenir une affaire d’Etat, comme vient de le déclarer, ce jour, Guillaume Larrivé, Député LR :

« on a progressivement un sentiment de nausée vis-à-vis de cette affaire, dont on ne voyait jusqu’ici que la face visible de l’iceberg ».

Le sommet de l’Etat n’a pourtant pas encore vacillé.

Mais les odeurs d’égout que les séquences successives  de l’Affaire Benalla dégagent, commencent à devenir lourdes.

Les derniers rebondissements ont par ailleurs entaché l’Exécutif comme la Justice.

De ce fait, il semblerait que nous auront certainement l’opportunité très prochainement d’écrire la scène 2 de l’acte II, les malices du pouvoir macroniste semblant sans fin……..

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

INTERVENTION ARMEE DE LA FRANCE AU TCHAD

Le Premier ministre, Edouard Philippe, a informé le Parlement, mercredi soir, que les forces armées françaises conduisaient des opérations offensives au Tchad contre des groupes armés venus de Libye.

L’aviation française a effectivement effectué plusieurs raids depuis le week-end dernier, dans le nord du Tchad. Ces raids ont eu lieu à l’est du massif du Tibesti, dans la région de l’Ennedi.

Un communiqué de l’état-major français des armées, diffusé mercredi 6 février, reconnaît ainsi que « du 3 au 6 février 2019, des Mirage 2000 des forces armées françaises sont intervenus [dans le] nord-est du Tchad, en coordination avec l’armée tchadienne, de façon à contrer l’incursion d’une colonne armée en provenance de Libye en territoire tchadien ».

A plusieurs reprises depuis dimanche 3 février, Paris a en effet lancé ses Mirage 2000, basés à N’Djamena, pour bombarder une colonne rebelle de l’Union des forces de la résistance (UFR) venue du sud de la Libye, et que l’armée tchadienne ne semblait pas en mesure de pouvoir stopper. Au total, les avions de chasse français auraient conduit une « vingtaine de frappes », selon une source militaire, et détruit une vingtaine de véhicules qui peuvent convoyer, chacun, jusqu’à dix combattants.

Cadre légal  d'intervention

Le chef du gouvernement a invoqué l’article 35 de la Constitution qui définit les conditions de mise en œuvre de la guerre et des interventions de forces armées à l’étranger. « Le gouvernement français a décidé de faire intervenir nos forces armées au Tchad (…) en réponse à la demande d’assistance [du] président de la République du Tchad, Idriss Déby Itno » . Cette précision vise à lever l’ambiguïté sur la légalité de l’intervention française. Officiellement, les deux pays sont liés par « un accord de coopération militaire technique » remontant à 1976 et qui permet aux militaires français de n'intervenir que si on le leur demande.

Techniquement, ces opérations au Tchad ne s’inscrivent donc pas dans le cadre de la lutte anti-terroriste et dans le cadre de l’opération Barkhane. Nulle part n’apparaît dans les communiqués officiels français la mention d’une menace terroriste. Il s’agit donc bien d’une intervention française en soutien à un régime allié, dans le respect de règles du droit international humanitaire, comme l’a bien précisé le ministère des Armées.

Risque de déstabilisation du Tchad et opération Barkham

Les critiques ont d'ailleurs vite fusé. Ingérence, défense d'un régime corrompu estiment des opposants tchadiens et des élus français.  Mais l’intervention de l'armée française vise à éviter la déstabilisation du Tchad par l'entrée de ces rebelles.

« Le raid de cette colonne armée dans la profondeur du territoire tchadien était de nature à déstabiliser ce pays. Les forces armées tchadiennes sont un partenaire essentiel de la France dans la lutte contre le terrorisme, tant au Mali, au sein de la Minusma, qu’au sein de la force conjointe du G5 Sahel qu’au travers de son engagement contre Boko Haram  [présente au Cameroun, Niger et Nigeria].», a précisé l’EMA, sans citer qui était la cible.

« La sécurité du Tchad et celle du Sahel s’inscrivent dans le même cadre sous-régional, donc l’intervention de “Barkhane” est justifiée », estime Oumar Yaya Hissein, porte-parole du gouvernement.

Ces colonnes de pick-up appartiennent en réalité à un mouvement tchadien rebelle, l’Union des forces de la résistance, emmenée par le neveu du président Déby, Timan Erdimi, et composée de combattants zaghawa, l’ethnie du Président. Ces derniers voulaient établir une base arrière dans le nord-est du Tchad ou au Soudan.

Un autre groupe rebelle est localisé dans le nord du Tchad : le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République. Ce CCMSR est né en Libye en 2016 d’une scission de l’UFR. Mais «depuis que le président [Déby] a proposé [en 2018] l’amnistie aux rebelles qui déposent les armes, nous considérons qu’il n’y a plus de rebelles au Tchad, mais seulement des hors-la-loi, des mercenaires et des terroristes », explique ainsi le porte-parole du gouvernement.

Dispositif français renforcé

La force de frappe tactique française est considérable. L'armée française peut compter sur les moyens ISR (renseignement aérien) déployés à partir de Niamey. Un des drones Reaper français a pris part aux actions, fournissant en temps réel des informations sur la localisation et les mouvements des colonnes rebelles. Plusieurs drones ont été mobilisés pour assurer la permanence de la veille ISR au-dessus du nord tchadien.

Cinquante ans après l'opération Limousin, la France continue de voler au secours du régime tchadien.

Alize Marion pour DayNewsWorld

REFERENDUM OR NOT REFERENDUM

LE 26 MAI 2019

La question du referendum est devenue en quelques jours un serpent de mer qui alimente toutes les conversations.

Y aura-t-il ou n’y aura-t-il pas un référendum le 26 mai 2019, jour d’élections européennes ?

Qu’est ce qu’Emmanuel Macron a véritablement en tête en ce jour sur cette question ?

L’interrogation a été mise sur la table par le JDD (Journal du Dimanche) du 3 février, lequel lui a consacré une longue analyse sous la plume de notre confrère Hervé Gattegno.

La seule chose que l’on peut affirmer aujourd’hui c’est que le gouvernement réfléchit fortement à cette solution pour sortir de la crise issue de la révolte populaire des Gilets Jaunes à peine contrebalancée par les foulards jaunes.

Pour interpréter ,on est donc obligé depuis quelques jours à s’en remettre aux confidences savamment distillées par quelques proches du Président de la République ou par quelques doctes analystes dont les points de vue sont souvent diamétralement opposés.

On laissera, tout de suite,  de coté les confidences des affidés, pas vérifiables pour l’instant. On sait seulement que ces confidences s’appuient sur l’information selon laquelle le Ministère de l’Intérieur a pris langue, en fin de semaine dernière avec des imprimeurs et des papetiers, « pour ne être pris au dépourvu et être prêt le jour J , car la décision finale devra être prise très vite ».

On analysera seulement les avis politiques et juridiques dont ceux de certains qui  estiment que l’organisation rapide d’un référendum serait un atout pour Emmanuel Macron, chahuté par une opinion publique qui très majoritairement n’a cessé de faire la preuve de sa colère. .

La fronde des Gilets Jaunes et la rage qu’elle a fait surgir dans toute la France avait fait perdre la première manche à Emmanuel Macron.

Le Grand Débat, très largement relayé par les médias, surtout celles soumises au pouvoir, et les principales questions qu’il a fait émergées ont convaincu, semble t-il le Chef de l’Etat et préparer la belle en organisant pour ce faire un référendum dont quelques uns prétendent qu’il pourrait avoir lieu le 26 mai 2019.

Techniquement et pratiquement le choix de cette date présenterait des avantages. Les électeurs n’auraient à se déplacer qu’une seule fois et les mairies organisatrices pourraient limiter la charge matérielle et humaine de son organisation.

Ce scenario est cependant contesté par l’opposition mais aussi par quelques experts politiques qui jugent que l’idée d’organiser un référendum le 26 mai est tout sauf bonne. Et les arguments ne manquent pas !

En premier lieu, parce que les résultats du Grand Débat qui a  commencé le 15 décembre 2018, doivent être publiés entre le 9 et le 16 mars, via des assemblées générales constituées de citoyens tirés au sort. On ne sait donc pas vraiment quelles sont les questions majeures qui vont sortir du débat et quelles seront par voie de conséquence les questions à inscrire dans le référendum.

Sachant que Christophe Castaner, le Ministre de ‘Intérieur plaide pour un référendum à questions multiples (un QCM de Sciences Po) le temps disponible pour organiser la campagne risque au lendemain du 16 mars  d’être trop court ! Par ailleurs et étant donné qu’en général, un référendum est un moment citoyen très fort il va falloir que la valeur des questions soit suffisamment puissante pour que le résultat génère quelque chose qui ne soit pas binaire et ou l’enjeu se résumerait à être pour ou contre la ligne du Président de la République

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les soutiens au Chef de l’Etat ont dégainé cette idée de multiples questions en ne limitant pas celles-ci à des sujets institutionnels. Mais même sur ce point, les analyses divergent !

Des sénateurs macronistes comme François Patriat (Cote d’Or) militent en faveur de l’introduction de thématiques sociétales et socio-économiques, une première en France depuis l’avènement de la Vème République.

A l’occasion de son interview informelle et inattendue de vendredi dernier, 2février 2019, Emmanuel Macron n’a pas fermé la porte à un référendum qui se tiendrait le 26 mai 2019, « pour favoriser l’ouverture à la délibération publique permanente » a-t-il ajouté « pour satisfaire le peuple qui veut reprendre le contrôle de son destin ».

Dans le camp présidentiel, au demeurant, quelques voix se sont élevées pour dire que le pari était risqué. Le risque principal pourrait résider dans l’abstention. En 2005, la participation au référendum sur le Traité de Maastricht a été de 30%, une participation très faible, qui, si elle devait se renouveler pourrait ne pas re-crédibiliser et re-légitimer Emmanuel Macron.

Les opposants les plus farouches dénoncent une manœuvre politique et un calcul politique ! Pour Gilbert Collard, avocat et député RN, » le référendum est une bonne idée qu’Emmanuel Macron prostitue » ! Les forces d’opposition dans leur ensemble dénoncent l’entourloupe et un enfumage de plus.

Hier, mardi 5 février, deux sénateurs ont apostrophé le Premier Ministre Edouard Philippe présent à l’occasion des questions d’actualités. A cette occasion Edouard Philippe s’est montré circonspect « face à la possibilité d’un référendum le jour des élections européennes qui aurait pour principal inconvénient de remettre en cause la clarté du débat sur l’Europe ». Pour Edouard Philippe la France a tout à gagner d’un débat européen clair.

Répondant à Roger Karouchi (sénateur LR) mais aussi à Hervé Marseille (Groupe Centriste), le Premier Ministre a précisé qu’il avait entendu la remarque sur « une forme de désaccord sur l’idée d’un référendum le jour du scrutin des européennes ». « J’entends ces remarques » a-t-il ajouté « et j’en prends acte. Un certains nombre d’arguments sont parfaitement légitimes ». Edouard Philippe a par ailleurs précisé que rien n’avait encore été décidé et que la réflexion et les consultations se poursuivaient ! On a néanmoins compris à cette occasion qu’il y aurait plus que l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette entre l’Elysée et Matignon sur le sujet.

L’appétence pour le débat qui anime en ce moment les citoyens français, Gilets Jaunes ou pas, milite pour la tenu rapide d’un référendum, le 26 mai par exemple.

Mais ce référendum pourrait être hasardeux au regard de la survie politique d’Emmanuel Macron. C’est ce que vient d’énoncer Mattéo Ghisalberti (rédacteur en chef de Putsch) qui comme tous les journalistes étrangers observent ce qui se passe en France en ce moment et qui vient d’inviter le Président de la République à regarder ce qui s’est passé de l’autre coté des Alpes en décembre 2016.

A partir de 2014 le Parti Démocrate de Mattéo Renzi enchainait les succès. La visibilité internationale de ce dernier était devenue énorme, avec un point d’orgue au moment de l’exposition universelle de Milan. Ce succès avait donné l’impression que rien ne lui était impossible, une perception comparable à celle de l’Elysée en ce moment. Malgré cela, une majorité d’électeurs italiens, obligés eux aussi de vivre dans la précarité et les difficultés, avec des salaires non revalorisés et un chômage dépassant 10% ont rejeté la proposition de réforme par référendum des institutions proposée par le Premier Ministre (39 ans). Le NON majoritaire a ipso facto entrainé la chute de Mattéo Renzi.

L’exécutif français devrait méditer l’exemple italien, l’Italie étant en train de devenir le laboratoire de l’Europe.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

LES MACRON EN AURAIENT-ILS FAIT TROP

Rien ne va plus, semble-t-il pour le couple présidentiel mais surtout rien ne va plus depuis quelque temps pour Brigitte Macron qui pourtant avait été au début relativement épargnée.

En quelques semaines, l’épouse du Président de la République a été mise sur la sellette au travers de révélations choc ou de commentaires désobligeants.

Tout a commencé par les déclarations d’Alexandre Benalla qui tout au début de l’année 2019, dans une interview  donnée à Médiapart, avait déclaré que la Première Dame aurait, elle aussi, continué à échanger des SMS , « sur des thématiques diverses » avec le garde du corps de son mari, aujourd’hui mis en examen.

Brigitte Macron a démenti formellement mais ses allégations ont suscité de vives réactions dont « certaines ont été liées à l’arrestation d’Eric Drouet et à la volonté d’étouffer le scandale ».

On se souvient au demeurant qu’en pleine affaire Benalla, la Première Dame, très très agacée, avait quittée l’Elysée pour se réfugier dans sa villa du Touquet.

Elle avait fait alors le choix de rester tapie dans l’ombre et de ne pas se faire remarquer, tout en déclarant quand même « qu’elle avait été abasourdie »  par cette affaire « qu’elle n’avait pas vu venir … ».

Pourtant, on savait déjà, qu’Emmanuel Macron, plus que jamais esseulé après le départ de deux de ses ministres (Nicolas Hulot-Gérard Collomb) ne pouvait plus que compter sur son atout favori : son épouse !

La Première Dame est depuis, de plus en plus en retrait, même s’il elle dit qu’elle est solide et « blindée ».

Elle a néanmoins été très choquée par le déferlement de haine à leur encontre. Elle vit très mal cette situation et ne regarde plus les comptes sociaux. Pour rester très informée (et elle l’est !) elle écoute la radio et regarde la télévision.

C’est néanmoins grâce aux réseaux sociaux que l’on a appris qu’elle avait totalement fait refaire la salle des fêtes de l’Elysée. Moins dorée, plus lumineuse … la pièce a changé. Mais le coût a mal passé en pleine séquence des gilets jaunes. « Tout ca pour ca » : 500 000 € ?

Les réseaux sociaux se sont ainsi exclamés en constatant que les tapisseries des Gobelins avaient disparues et faisant observer que désormais cette célèbre pièce ressemblait à un hall de gare ou, plus méchant, à un funérarium. Il est vrai que le gris qui est dominant  et qui était la couleur favorite de Marie Antoinette n’avait pas réussi à l’épouse de Louis XVI !

Brigitte Macron a, de nouveau, essuyé des critiques à l’occasion du voyage officiel en Egypte de son mari, qu’elle accompagnait. Les cérémonies officielles passées, le couple est allé visiter le Grand Temple d’Abou Simbel. Vêtue d’un pantalon gris souris ( ?) la Première Dame portait des baskets griffées Louis Vuitton. Selon le Dailymail, ces baskets auraient été estimées à 750 €, « le salaire d’une caissière à mi-temps ».

Brigitte Macron a aussitôt protesté, indiquant que ces baskets avaient été prêtées et qu’elles étaient destinées à mettre en valeur les créateurs français. Cela ne semble pas avoir bien convaincu ?

Lundi 4 février 2019, sortira le livre très attendu « Madame La Présidente » aux Editions Plon. Le Livre a été écrit par deux journalistes Ava Djamshide et Nathalie Schuk . Des bonnes feuilles sont déjà sorties en kiosque le 1er février (Elle) . Ce livre réhabilitera peut être Brigitte Macron, désormais, elle aussi très attaquée et qui fait preuve, en général selon ses proches d’un naturel désarmant  habituellement.

Au demeurant on en saura plus rapidement sur le rôle (ou les rôles)  qu’elle joue auprès de son mari : Amante ! Épouse ! Mère ! Tutrice ! Communicante ! On sait déjà que, selon Philippe de Villiers, elle serait le femme qui souffle à l’oreille de l’artiste ». A suivre !

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

GILETS JAUNES LES BLESSES EN PREMIERE LIGNE

Douzième épisode de protestation pour le mouvement des « gilets jaunes » ce samedi.

Chaque samedi, ce sont plusieurs dizaines de milliers de personnes arborant des « gilets jaunes » qui se rassemblent en France: ils réclament davantage de pouvoir d'achat et dénoncent la politique du gouvernement.

Pour l'acte XII est prévu une « marche blanche » à Paris pour les manifestants blessés.

«Aujourd'hui, on en dénombre 2000 dont une centaine grièvement touchée», indique Maxime Nicolle, l'une des figures de la contestation. Ce que confirme le collectif militant « Désarmons-les » .

Ils ont perdu un œil après un tir de LBD, une main après l'explosion de grenades lacrymogènes GLI-F4, ou ont été blessés par des projectiles de grenade de désencerclement DMP. Parmi eux, Jérôme Rodrigues blessé à l’œil la semaine dernière par un tir de LBD ou des éclats de grenade DMP, lui qui filmait le rassemblement place de la Bastille.

Tous autant qu'ils sont à défiler, ils dénoncent l'utilisation de ces armes par les forces de l'ordre en même temps qu'ils dénoncent « les violences policières ».

Le gouvernement, de son côté, défend la nécessité de ces armes pour éviter des contacts directs violents et davantage de blessures entre manifestants et forces de l’ordre.

« Ce que je sais, c’est que  si on les retire à nos policiers, il leur reste quoi ?

Il leur reste le corps-à-corps ou leur arme de service. Je ne souhaite pas qu’ils utilisent leur arme de service, et je souhaite éviter le corps-à-corps. ». Et au Conseil d'Etat, saisi en urgence, de rejeter vendredi les demandes de suspension de l'usage du lanceur de balles de défense (LBD), estimant que le risque de violences rendait « nécessaire de permettre aux forces de l'ordre de recourir à ces armes ».

Dans la capitale, plusieurs centaines de « gilets jaunes » se sont réunis en fin de matinée place Felix Éboué, dans le XIIème arrondissement ; dans de nombreuses villes de province ils se sont donné rendez-vous en début d'après-midi.

Si la mobilisation connaît une baisse à Paris, elle demeure soutenue dans plusieurs villes de province, notamment à Toulouse et Bordeaux. A Valence , où Emmanuel Macron s’était déplacé le 24 janvier, les autorités attendent « entre 8 000 et 10 000 manifestants » pour une « marche régionale » prévue samedi après-midi.

«Après la venue, la semaine dernière, d'Emmanuel Macron à Valence pour une mascarade de débat, ils sont aujourd'hui 10.000 à vouloir venir» , note Nicolas Daragon, maire LR de Valence,qui redoute la présence de mille casseurs.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

AFFAIRE BENALLA  SAISON 3

NOUVEAU REBONDISSEMENT

Alain Gibelin, le DOPC (Directeur de l’Ordre Public) chargé de maintenir l’ordre à Paris, a été, le 29 janvier 2019 admis en soins intensifs.

Alain Gibelin est le policier haut gradé qui a fait des révélations sur l’affaire Benalla devant la Commission d’Enquête Parlementaire, « jurant » (toutes les personnes interrogées ont été appelées à faire serment de dire la vérité), croix de bois, croix de fer, que sa parole avait plus de poids que celle d’Alexandre Benalla.

Ce policier à la longue carrière et estimé, avait en effet « laissé entendre » qu’Alexandre Benalla avait participé à des réunions de sécurité alors qu’il était officiellement suspendu de ses fonctions (pour 15 jours).

Alain Gibelin avait même à cette occasion fourni des précisions complémentaires en rappelant qu’il avait échangé sur le statut d’observateur que souhaitait obtenir Alexandre Benalla pour les manifestations du 1er mai.

Cet échange a eu lieu à l’occasion d’un déjeuner, le 25 avril 2018, déjeuner auquel assistait également  le Commandant de l’Elysée, Eric Bio Farina.

A sa première audition devant la Commission Parlementaire il avait rappelé aussi qu’il avait mis en garde Alexandre Benalla sur les conditions de régularités de sa participation, régularités qui devaient être satisfaites principalement par une autorisation préalable de la Préfecture à solliciter par l’intéressé. Or, le 1er mai avait-il ajouté aucune demande ne lui était parvenue !

De la même manière, Alain Gibelin avait assuré ne pas savoir comment Alexandre Benalla s’était procuré son brassard et sa radio policière.

Les déclarations d’Alain Gibelin avait alors fait grand bruit, au sein même de la Commission Parlementaire, mais aussi chez tous les observateurs de cette étrange affaire.

Elles avaient fait d’autant plus de bruit qu’Alexandre Benalla avait quelques temps plus tard remis en cause la déposition du Directeur de l’Ordre Public ?

L’Elysée ayant ensuite, aussi  démenti les déclarations d’Alain Gibelin, ce dernier, très embarrassé, s’était cru obligé de faire marche arrière, et de rétropédaler à l’occasion d’une seconde audition.

L’épisode avait défrayé la chronique et crée un énorme remue-ménage chez les policiers et surtout chez les policiers de terrain. L’affaire Benalla a jeté dès lors la suspicion dans les rangs de policiers mais a également crée une rupture de confiance avec les citoyens français.

La cote de popularité d’Emmanuel Macron avait plongé immédiatement pour atteindre à la fin 2018 son plus bas niveau et les Gilets Jaunes se sont, quelques semaines après, installés sur les ronds points.

Les premières annonces sur l’annonce de l'hospitalisation d’Alain Gibelin sont venues d’Aziz Zemouri, journaliste au journal « Le Point » le 29 janvier 2019.

Depuis, aucun grand média n’a communiqué sur l’hospitalisation, en urgence semble t-il , d’Alain Gibelin et l’affaire (dans l’affaire) semble avoir été placée sous Omerta ?

Par suite, on est obligé de se perdre en conjectures ! Qu’est- il arrivé à Alain Gibelin qui selon certaines informations distillées avec précaution aurait fait un « burn out » ? Naturellement cela n’a pas convaincu et les réseaux sociaux, avec prudence, on commencé à s’emballer. On lit ici ou là :

« Maladie diplomatique ou petite police politique française ? Vous allez voir qu’il va en mourir pour raison d’Etat ».

Ou bien : «  « Encore un qui risque de se retrouver suicidé avec 3 balles dans le dos »

Ou bien encore : «  en gros, ils l’ont attrapé et mis sous shoot chimique ; il ne va pas rester grand-chose de son cerveau, ce qui est l’objectif »

Et pour finir : « il y en a pas mal qui ont gentiment quitté la vie de cette manière ; burn out ou cancer …c’est aussi une fin honorable …avec la Légion d’Honneur ».

Cela donne des frissons dans le dos !

Et on s’interroge ? Pourquoi le policier qui a accusé le Chef de l’Etat et qui s’était rétracté est il aujourd’hui en soins intensifs. Pourquoi la Préfecture de Police refuse d’expliquer la raison exacte de l’hospitalisation d’Alain Gibelin ?

A partir du moment où il n’y a pas de transparence, c’est qu’il y a quelque chose d’inavouable et compromettant.

Ceci étant et parallèlement à cet inquiétant incident on vient d’apprendre qu’Alexandre Benalla aurait été déclarer la perte d’un de ses passeports, quelques heures avant de les restituer ? Bizarre ! Vous avez dit bizarre !

Il coulerait des jours heureux à l’étranger, avec sa petite famille.. Très probablement à Londres où il a du retrouver Alexandre Djouri, l’un des protagonistes de l’affaire Libyenne dans laquelle Nicolas Sarkozy est gravement mis en cause avec 3 mises en examens.

On souhaite un bon rétablissement à Alain Gibelin, que l’on voudrait revoir vite debout !

On ne peut cependant qu’être exaspéré une fois de  plus en constatant que la République des Barbouzes n’est pas finie !

Pourtant Emmanuel Macron nous avait promis de faire de la politique autrement !

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

130 DJIHADISTES DE SYRIE

BIENTOT DE RETOUR EN FRANCE

Ce serait une grande première. La France organiserait un rapatriement de djihadistes important. Ils seraient 130 à revenir en France, dans les semaines à venir.

Ils sont actuellement détenus dans des camps en Syrie sous surveillance kurde et les autorités françaises craignent de perdre leur trace après le retrait des soldats américains de Syrie. Nombre d'entre eux sont connus des services de renseignement français.

Les djihadistes seront « judiciarisés »

Interrogé sur la question ce mardi 29 janvier sur BFMTV, Christophe Castaner a assuré que « tous ceux qui rentreront en France seront judiciarisés et confiés aux juges ».

« Lorsque le juge estimera qu’il faudra les mettre en prison – et ce sera l’essentiel des cas – ils seront mis en prison », a poursuivi le ministre de l’Intérieur.

Chaque cas sera examiné et jugé individuellement.

A leur arrivée en France, les djihadistes qui ne font pas l'objet d'un mandat d'arrêt international seront remis entre les mains de la police antiterroriste pour être entendus tandis que ceux qui sont déjà recherchés, seront directement déférés devant le juge. Ils seront ensuite mis en examen et placés en détention provisoire dans l'attente de leur procès.

500 suspects de jihadisme déjà incarcérés en France

A ce jour, plus de 500 personnes sont incarcérées en France, dans le cadre d‘une détention provisoire ou d’une condamnation, pour des soupçons de djihadisme.

Les prisons françaises disposent de quartiers « étanches » comprenant des quartiers d’évaluation de la radicalisation et de prise en charge.

Et ce pour éviter tout prosélytisme...

Andrew Preston pour DayNewsWorld

GILETS JAUNES LE NOUVEAU PARTI LES EMERGENTS

DE JACLINE MOURAUD

Jacline Mouraud lance dimanche son parti politique « Les émergents » à Orléans .

La Morbihannaise Jacline Mouraud, figure modérée du mouvement des Gilets jaunes, a choisi de lancer son parti politique à Orléans.

Elle avait été l'une des premières à dénoncer le prix des carburants et « la traque aux automobilistes » dans une vidéo devenue virale.

Pour ce comité fondateur « à peine une dizaine de personnes » sont attendues, ce dimanche 27 janvier, à Orléans, ville choisie pour sa situation géographique au centre du pays mais ville de Jeanne d'Arc.

« Aujourd'hui c'est le règne de l'argent. On veut tenir compte de tout le monde en œuvrant pour une meilleure répartition des richesses », a expliqué cette hypnothérapeute et artiste de 51 ans.« On souhaite refaire de la politique avec du cœur et de l'empathie. »

Si ce nouveau parti n'ambitionne pas de se présenter aux élections européennes de mai - « Les Européennes, c'est trop tôt, on ne crée pas un projet au peuple français en un mois », a estimé Jacline Mouraud-, il envisage cependant de figurer lors des municipales de 2020 et « lors de potentielles législatives ».

Le programme du parti se dessinera au fils de l'année avant les premières échéances électorales avec la volonté affirmée de « refaire de la politique avec du cœur et de l'empathie. ». « Aujourd'hui c'est le règne de l'argent. On veut tenir compte de tout le monde en œuvrant pour une meilleure répartition des richesses », a expliqué cette hypnothérapeute et artiste de 51 ans.

« Le temps des revendications est passé: la phase A c'est fait, tout le monde sait ce qui se passe en France. Il faut passer à la phase B, et partir dans la construction et la proposition. Revendiquer sans proposer est un peu incohérent!  », a estimé la fondatrice du parti.

Jenny Chase pour DayNewsWorld

FOULARDS ROUGES CONTRE GILETS JAUNES ?

La «Marche républicaine des libertés» constitue le premier grand événement organisé par les «foulards rouges». Déclarée en préfecture, elle est fixée au dimanche 27 janvier, avec un départ à 14 heures place de la République puis un parcours menant jusqu'à la place de la Bastille .

Selon ses initiateurs c'est«La France silencieuse qui respecte la démocratie» qui vient ce dimanche 27 janvier battre le pavé parisien pour «défendre [les] libertés» lors d'une marche «républicaine, pacifique, joyeuse et porteuse d'espoir».

Des « foulards rouges » contre les « gilets jaunes » ?

Au lendemain de l'acte XI de la mobilisation des « gilets jaunes » ayant réunie quelque 67 000 personnes dans toute la France, des Français se rassemblent pour défendre « la démocratie et les institutions ».

Les deux leaders du mouvement que sont Laurent Soulié, ingénieur toulousain, et Théo Poulard, boulanger breton, disent vouloir simplement en finir avec les «débordements, incivilités, agressions et délits» de certains «gilets jaunes». Ce collectif s'est constitué en réaction aux violences qui ont émaillé les manifestations de « gilets jaunes », notamment le saccage de l'Arc de Triomphe le 1er décembre dernier.

Mais cette marche ne veut nullement s'inscrire contre les  « gilets jaunes ». «Les “foulards rouges” ne sont pas anti “gilets jaunes”», affirme Théo Poulard, 23 ans. «Les causes des “gilets jaunes” sont défendables; moi-même, j'aurais pu descendre dans la rue protester contre la hausse des carburants.

Chacun a le droit de s'exprimer et de manifester. Mais quand on voit comment ça a tourné, ça devient dangereux. Le mouvement a été récupéré par les extrêmes, de droite ou de gauche. Nous, nous sommes attachés au respect des institutions et de la démocratie.».

« La colère a été entendue, les revendications étaient légitimes mais nous dénonçons la forme, les violences systématiques, la haine contre les élus, les journalistes. Aujourd'hui, on n'est plus dans une contestation sociale », a déclaré Laurent Soulié, lors d'un point presse qui n'a pas hésité à affirmer que «ce qui est en train de se passer, c'est un putsch !»

10.000 participants mobilisés ?

Les « foulards rouges » entendent bien mobiliser un maximum de manifestants. Quelque10 000 personnes ont manifesté leur intérêt pour cet événement sur Facebook et leur intention d'y participer. « Si on est 20 000, ce sera un succès, 40 000 un très gros succès », a affirmé Théo Poulard, vice-président des « foulards rouges »

S'ils défendent un mouvement citoyen, de nombreux Français y voit avant tout une mobilisation pro-Macron. « Notre appel dépasse toutes les considérations partisanes.

Nous entendons provoquer un sursaut citoyen », assure de son côté Laurent Segnis, fondateur des « gilets bleus », rallié aux « foulards rouges ». Cette marche n'est « ni pro-Macron, ni-anti gilets jaunes ».

Force est de rappeler cependant qu'avant de rejoindre le mouvement des « gilets rouges » Laurent Soulié avait crée une page Facebook appelant à une marche de soutien à Emmanuel Macron sans cacher sa sympathie LaREM.

Une mobilisation pro-Macron ?

Officiellement, l'Élysée refuse d'encourager cette marche. Le parti présidentiel et la majorité se tiennent à l’écart de cette initiative, qui lui est sympathique mais entre en opposition avec l’esprit d’apaisement voulu pour le grand débat national.

De nombreux élus de la majorité ont déjà cependant prévu d'afficher leur soutien dimanche.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

« J’AI LA TRISTESSE DE VOUS ANNONCER »

LE DECES DE MONSEIGNEUR LE COMTE DE PARIS

Jean d’Orléans, Duc de Vendôme fils du Comte de Paris a annoncé, en ces termes, depuis le domaine Royal de Dreux le décès de son père.

Le Comte de Paris est mort le 21 janvier 2019, une date particulière pour lui et pour la dynastie qu’il représentait. C’est en effet ce jour là, en 1793, que Louis XVI, son ancêtre fut décapité après avoir été condamné à mort par la Convention où siégeait le cousin du roi, Philippe d’Orléans, surnommé Philippe Egalité.

Une tache pour cette branche dynastique dont l’ancêtre fut accusé et est resté accusé, d’avoir voté la mort du Roi.

Le chef de la Maison de France avait 85 ans.

C’est son second fils, Jean qui a sobrement fait l’annonce, dans les termes qui précèdent, de la disparition de son père, sur les réseaux sociaux.

Le Comte de Paris, Duc de France se faisait appeler Henri VII, pour rappeler que sa famille, descendante de Saint Louis, avait régné pendant neuf siècles sur la France.

Henri, Philippe Pierre Marie d’Orléans était né le 14 juin 1933 au Manoir d’Anjou, à Woluwe-Saint-Pierre  (près de Bruxelles) en Belgique où ses parents résidaient alors, suite à la loi d’exil qui avait frappé la famille depuis 1886. Sa mère, Isabelle d’Orléans Bragance était une arrière petite fille du dernier Empereur du Brésil.

Bien que descendant de Louis XIV, le Prince d’Orléans appartenait à la branche orléaniste de la monarchie.

Il faut rappeler que les monarchistes sont divisés depuis 1871, une fois la paix faite avec l’Allemagne et après la défaite de Sedan.

Les orléanistes (branche cadette des Bourbons) sont des libéraux partisans d’une monarchie constitutionnelle et parlementaire alors que les légitimistes représenté par le dernier Bourbon, Louis XVIII sont des conservateurs toujours partisans d’un pouvoir autoritaire de droit divin. La dynastie directe des Bourbons s’est éteinte avec Louis XVIII qui a pas eu de descendant et qui a dû quitter le trône suite à la Révolution de 1830.

La branche des Bourbons auraient pu cependant se perpétuer  si le Duc de Chambord, futur Henri V, fils de la Duchesse de Berry et de Ferdinand d’Artois, assassiné à la sortie de l’Opéra le 3 février 1820 n’avait pas créé, très maladroitement l’incident du drapeau tricolore qui aida à l’arrivée au pouvoir du Marechal Mac Mahon, un Républicain.

Cette affaire du drapeau fondera définitivement la République.

Le Comte de Paris, considéré par les orléanistes comme le chef de la Maison de France va laisser une empreinte modeste mais réelle.

La vie d’Henri d’Orléans a  été compliquée. Après être né dans un manoir de la banlieue de Bruxelles, le Comte de Paris a eu une enfance (comme celle de ses frères et sœurs / ils sont 11) errante entre Brésil, Maroc, Espagne, Portugal jusqu’à l’abrogation de la loi d’exil en juin 1950. Cette loi permit le retour en France de la famille.

Henri d’Orléans passe son baccalauréat à l’issue de ses études secondaires au lycée Montesquieu de Bordeaux dans lequel il a pu être inscrit, la loi d’exil n’étant pas encore rapportée, grâce à l’intercession du Président Auriol.

Bien qu’attiré par les arts et le sport, l’héritier du trône fera Sciences Po puis une carrière militaire, Noblesse oblige !

Sa première union avec la Princesse Marie Thérèse de Wurtemberg le 5 juillet 1957 à Dreux, fut un désastre. Il divorça de la Princesse Marie Thérèse en 1984 après avoir eu  5 enfants, dont deux enfants handicapés (leur mère avait contracté la toxoplasmose en Algérie).

Henri d’Orléans exercera ses compétences militaires au sein de l’armée française en combattant tout d’abord en Algérie, puis en intégrant le Secrétariat  Général de la Défense avant d’être affecté dans un régiment de hussards en République Fédérale d’Allemagne.

Le Comte de Paris est cependant un touche à tout : banque, parfumerie (domaine dans lequel il a été soutenu par Pierre Cardin). Son coté épicurien et amateur de sciences l’incline vers la cuisine et les vieux grimoires, des fantaisies qui n’on pas eu l’heur de plaire à son père qui le destitua à l’occasion de son remariage avec celle qu’il a véritablement aimée, Micaêla Cousino Quinones  de Léon (une fille d’un Grand d’Espagne). Ce fut un mariage d’amour et de discorde !

Henri d’Orléans retrouvera son statut de dauphin après l’annulation, en 2008 de son premier mariage par le Saint Siege, décision qui lui permettra d’épouser religieusement Macaëla .

C’est le second fils d’Henri de France qui va succéder à son père, le fils ainé, François, Comte de Clermont, handicapé et incapable de régner étant décédé le 31 décembre 2017.

Dès l’annonce du décès d’Henri d’Orléans, les Royalistes ont pu clamer : « le Roi est mort, Vive le Roi ».

Le Comte de Paris sera inhumé dans la Chapelle funéraire de Dreux ou ses ancêtres, de la lignée des Orléans, sont enterrés depuis le début du XIX siècle.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

 

MANIFESTATION DES GILETS JAUNES

CONTRE GRAND DEBAT NATIONAL?

Quelque 27 000 gilets jaunes selon les chiffres du ministère de l'intérieur ont manifesté à travers la France. De nombreux rassemblements ont eu lieu ce samedi 19 janvier pour le dixième acte des Gilets jaunes.

Ce nouveau samedi de mobilisation est aussi le premier depuis le lancement du Grand débat national. A Paris, le cortège, encadré et structuré, s'est élancé dans le calme vers midi vers les Invalides. Des heurts en fin de cortège ont lieu entre police et casseurs, certains de noirs vêtus cagoulés venus en découdre.

Des manifestations se déroulent également, dans d'autres villes, comme à Toulouse, Marseille, Bordeaux, Rennes, Angers.

Un important dispositif de sécurité a été mis en place alors que la polémique enfle sur l’accumulation de blessures graves de manifestants causées notamment par les lanceurs de balles de défense. Environ 80 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés dont 5 000 à Paris, selon la préfecture de police.

Les gilets jaunes qui ont défilé pacifiquement ce samedi 19 janvier ne semblent pas avoir envie de « changer de pièce » et de passer au « Grand débat national », comme l'appelle de ses vœux le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.

La grogne sociale continue de s’exprimer dans la rue.

Jenny Chase pour DayNewsWorld

BENJAMIN GRIVEAUX GILET JAUNE PARISIEN ?

Le niveau de rémunération des hommes politiques, sujet particulièrement sensible, fait partie des revendications des «gilets jaunes»:

ces derniers veulent réduire le salaire des élus et des hauts fonctionnaires pour qu'ils soient plus proches de «la réalité des Français».

Après le salaire de Chantal Jouanno, c'est celui de Jacques Toubon qui a été épinglé récemment. Et à l'ambitieux porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, d'affirmer face à la caméra de Brut mercredi ne pas pouvoir être propriétaire d'un appartement à Paris avec son salaire de 7900 euros net par mois. «Je ne vis pas dans un château.

Moi, je suis locataire. Je ne suis pas propriétaire à Paris parce que le prix du mètre carré est trop cher. Moi, je n'ai pas hérité, je n'ai pas d'argent caché», a martelé l'ancien député de Paris.«Je n'ai pas de voiture. Je ne m'habille pas dans des costumes très chers, je peux vous donner de super adresses pas loin d'ici, voilà, c'est comme ça.

Il faut qu'on fasse tomber cette espèce de mythe», insiste Benjamin Griveaux. But avoué de cette sortie ?

Faire tomber le mythe de la rémunération des hommes et femmes politiques décriée par les « Gilets jaunes ». L'ancien élu local et député l'assure :

« Ce n'est pas un avantage financier d'être élu. ». Le secrétaire d'Etat précise également qu'il a divisé son salaire

« par trois » – ou plutôt « deux et demi », rectifie-t-il – en entrant au gouvernement.

« Avant, j'étais dans une grande boîte et je gagnais très bien ma vie », confie-t-il , alors directeur de la communication et des affaires publiques d'Unibail-Rodamco. Sa rémunération s'élevait à cette époque à plus de 20.000 euros mensuel.

Mais ces déclarations ne peuvent-elles pas paraître bien indécentes pour un smicard qui ne gagne que 1.525,47€ brut par mois ?

Elles ont en tout cas déclenché un tollé d'indignation sur les réseaux sociaux même si certains internautes ont tenu à rappeler le prix excessif du mètre carré à Paris.

A l'instar de Benjamin Martinez, un internaute qui a posté sur Facebook que «7.900€/ mois pour relayer la parole du gouvernement de la 5e puissance du monde, ce n'est pas excessif surtout quand on voit le coût de la vie à Paris».

Et sachez- le il n'est pas, comme il le précise lui-même, sympathisant LaREM.

Gardons le sens de l'humour comme ces nombreux internautes qui ont proposé une cagnotte à ce fils de notaire et d'avocat, lui- même marié à une avocate du barreau de Paris .

Et gageons qu'il fut meilleur communicant chez son ancien employeur Unibail-Rodamco que cette fois-ci !

Garett Skyport pour DayNewsWorld

AFFAIRE BENALLA ALEXANDRE BENALLA DEFERE DEVANT UN JUGE APRES SA GARDE A VUE

Décidément Alexandre Benalla donne du fil à retordre aux autorités si bien que ce vendredi Christophe Castaner s’en est pris directement à ce dernier :

« Son comportement m’agace quand on découvre que, y compris pour demander des documents officiels, il aurait produit des faux documents. », a-t-il vitupéré.

Placé en garde à vue jeudi 17 janvier, l'ex chargé de mission de l'Elysée a été déféré au parquet de Paris ce vendredi pour être présenté à un juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen .

Un possible faux en écriture

Il s'agit pour la justice d'éclaircir la façon dont ont été obtenus et utilisés les passeports diplomatiques et de service en la possession de M. Benalla.

Une information judiciaire a été ouverte vendredi matin, précise le parquet, qui avait lancé le 29 décembre une enquête préliminaire pour « abus de confiance » et « usage sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle ». L’ancien adjoint au chef de cabinet de l'Elysée est aussi poursuivi pour

« exercice d'une activité dans des conditions de nature à créer dans l'esprit du public une confusion avec l'exercice d'une fonction publique ».

L' enquête avait été lancée après la transmission par le ministère des affaires étrangères d’un article 40 relatif aux soupçons sur l’utilisation indue qu’il avait faite de deux passeports diplomatiques après son licenciement de l’Elysée.

En effet avec les passeports diplomatiques que le détenteur aurait dû restituer après son licenciement le 1er août, M. Benalla s’était notamment rendu au Cameroun, au Congo ou encore en Israël aux côtés de l'homme d’affaires Philippe Solomon.

Et il les avait utilisés « presque une vingtaine de fois ces passeports entre le 1er août et le 31 décembre. La première fois, du 1er au 7 août et les autres en octobre, novembre et décembre », avait précisé visiblement agacé le directeur de cabinet du président de la République, Patrick Strzoda., mercredi devant les sénateurs,

De plus l' enquête a été étendue mercredi aux chefs de « faux, usage de faux et obtention indue d'un document administratif », à la suite d'un signalement transmis par les services de la présidence de la République.

D’après M. Strzoda, en effet M. Benalla qui était encore en fonction à l’Elysée, aurait envoyé au ministère des affaires étrangères un courrier à en-tête du chef de cabinet de l’Elysée pour obtenir un passeport de service

« Le chef de cabinet n’est pas l’auteur de cette note », a précisé M. Strzoda, lors de son audition devant la commission d’enquête sénatoriale, ajoutant : « C’est un document supplémentaire qui vient nourrir un dossier qui, à mon avis, est déjà très lourd.

Or selon le code pénal, le faux en écriture publique commis par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public agissant dans l’exercice de ses fonctions ou de sa mission est un crime passible de quinze ans de réclusion criminelle et 225 000 euros d’amende.

Un dossier bien lourd et explosif qui fait certainement grincer des dents au sommet de l'Etat et pourrait révéler des dysfonctionnements à l'Elysée.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

VU D’ICI (USA)

LE TELEPHONE CRYPTE DE BENALLA

Dans l’épisode de la nouvelle série télévisée française produite par l’Élysée une belle histoire de téléphone portable crypté vient de pimenter cette série à rebondissement.

Bon pour être plus sérieux et ne pas prendre tout cela au second degré même si cela peut vous faire rire il faut dire les choses !

Tout d’abord une précision si vous voulez manger une pizza, il est totalement impossible d’en commander une avec un tel appareil. En effet un téléphone crypté ne permet que d'appeler un autre téléphone crypté du même type (possédant le même cryptage) qui appartient à une série diffusée auprès d’un groupe d’utilisateurs pour que les conversations qu’ils peuvent échanger entre eux ne puissent faire l’objet d’aucune écoute de quelque sorte !!!

En effet l’usage de matériel d’écoute (scanner, récepteur divers …) va recevoir certes un signal mais ce signal étant crypté il ne devient qu’un bruit sans intérêt !!!

Les progrès de l’informatique en matière de cryptographie avec de algorithmes mathématiques des plus complexes permettent des cryptages tellement performants que même avec des Hyper-Calculateurs, casser le cryptages pour récupérer l’information peut prendre des années (200/300 ans ou plus) ce qui rend vain toute tentative d’écoute !!!

Comme vous commencez à le comprendre aussi ce type de téléphone n’a d’intérêt que pour appeler que certaines personnes détentrices de ce type de téléphone.

Question à se poser

Qui détient un de ses téléphones que l’on peut appeler ?

Les ministres, certains très hauts  fonctionnaires (Défense, Sécurité, etc…), et bien sûr les membres de Élysée, et enfin le Président de la République.

Non le téléphone crypté de Mr Alexandre Benalla ne pouvait pas lui servir pour commander une pizza !!

Autre Question à se poser

Qui Alexandre Benalla pouvait-il bien appeler qui détient un tel téléphone ???

Assurément des amis qu’il a gardés au sein du pouvoir !!!!

En tout cas j’espère que ses quelques lignes vous ont ouvert les yeux et vous permettront d’analyser la suite de cette histoire, de réfléchir, de ne pas croire et de ne pas boire tout ce qui peut vous être servi sur un plateau comme argent comptant !!!

En parlant d’argent, et en la matière comme dans beaucoup d’autres, les promesses n’engagent que ceux qui veulent bien les croire !!!

Alors ouvrez bien grand les yeux et les oreilles, réfléchissez avant toute chose , soyez prudents les meilleurs illusionnistes ne sont pas de la famille du grand Merlin l’enchanteur mais bien dans la caste des hommes et femmes politiques !!!!!



Steve McQuillan pour DayNewsWorld

LA FRANCE DEPLOIE SON BOUCLIER ANTI BREXIT

Un Brexit dur d'avec le Vieux continent devient l'issue la plus probable après le vote des députés britanniques.

Aussi Édouard Philippe a-t-il annoncé jeudi le déclenchement d'un « plan lié à un Brexit sans accord » pour parer à l'éventualité « de moins en moins improbable » d'une sortie brutale du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Ce plan « comporte des mesures législatives et des mesures juridiques qui visent à faire en sorte qu'il n'y ait pas d'interruption de droits et que les droits de nos concitoyens ou de nos entreprises soient effectivement protégés », a indiqué le chef du gouvernement.

Après l'Assemblée nationale la veille, le Sénat doit adopter définitivement jeudi un projet de loi d'habilitation en ce sens.

Le gouvernement va présenter ensuite en Conseil des ministres cinq ordonnances qui seront adoptées d'ici trois semaines

Il s'agit notamment de protéger les intérêts des Français résidant au Royaume-Uni, de trouver un statut pour les citoyens britanniques en France et encore d'instaurer des mesures en vue du rétablissement des contrôles de marchandises aux frontières.

Cinquante millions d’euros seront investis dans les ports et aéroports, « les lieux les plus concernés par les modifications à apporter compte tenu du Brexit dur », a indiqué Edouard Philippe.

« Six cents recrutements seront réalisés dans les semaines qui viennent » a-t-il ajouté en évoquant des douaniers, vétérinaires et agents de l’État « qui vont permettre, là encore, d'être à la hauteur des enjeux, d'être à la hauteur des contrôles nécessaires », a-t-il insisté.

Un plan pour accompagner le secteur de la pêche, qui est « le plus susceptible d'être durement impacté par cette sortie sans accord », est également prévu.

« La responsabilité du gouvernement, c'est que notre pays soit prêt, que les intérêts de nos concitoyens soient préservés et défendus », a assuré le Premier ministre.

Jenny Chase pour DayNewsWorld

AFFAIRE BENALLA LES PASSEPORTS DE LA DISCORDE

Décidément les révélations sur Alexandre Benalla n'en finissent pas de pleuvoir. Et ce personnage a obtenu un passeport de service grâce à un faux! Et ce personnage borderline a effectué une vingtaine de voyages à l'étranger!

Alors que commence ce mercredi la deuxième série d'auditions de la commission d'enquête du Sénat concernant l'affaire Benalla , Le Canard enchaîné, paru ce jour, révèle que l'ex-chargé de mission de l'Élysée a gardé son téléphone crypté «secret-défense» jusqu'au 11 janvier dernier, ainsi qu'un passeport de service.

Licencié après sa mise en examen pour «violence volontaire» sur manifestants le 1er mai dernier, Alexandre Benalla se devait de restituer ce téléphone et ce passeport à son départ de l'Elysée.

Or,fait étrange, jamais l'Élysée ne lui en aurait réclamé la restitution.

Il faut savoir que le passeport de service  facilite le passage des frontières en permettant notamment de voyager sans visa dans certains pays.

Donc malgré la restitution récente le 9 janvier des deux passeports diplomatiques que possédait encore Benalla après son licenciement, ce dernier pouvait encore user d'un passeport de service pour se rendre avec facilité à l'étranger...

Quant au téléphone, il s'agit d'un téléphone Teorem, un mobile à clapet, au design archaïque, mais ultrasécurisé.

Développé par la Direction générale de l'armement (DGA) et le groupe Thales et d'une valeur de 2500 euros, il est utilisé par les plus hautes personnalités de l’État, notamment le président de la République et certains responsables militaires, pour passer des appels importants.

Pour avoir gardé cet équipement précieux, un ex-collaborateur s'exposerait à une peine allant jusqu'à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende, selon l'hebdomadaire satirique.

Pourquoi tant de passe-droits octroyés à Alexandre Benalla qui, après son licenciement, s'est rendu, rappelons-le, dans plusieurs pays africains et en Israël ?

Ce mercredi, la commission d’enquête sénatoriale sur l’affaire Benalla doit entendre de nouveau Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, et Christophe Castaner, ainsi que pour la première fois Jean-Yves Le Drian, suite aux révélations sur l’utilisation par Alexandre Benalla de passeports diplomatiques.

Alexandre Benalla devra, lui, s'expliquer lundi 21 janvier devant les sénateurs sur l'utilisation faite de ses passeports.

Des éclaircissements seront également demandés par la commission concernant d'éventuelles activités privées, notamment dans le domaine de la sécurité, par l'ancien ex-chargé de mission et son acolyte, Vincent Crase, ex-employé de LaREM et chef d'escadron dans la réserve opérationnelle de gendarmerie.

Difficile de se défaire du sparadrap Benalla...

Garett Skyport pour DayNewsWorld

FRANCE QUESTIONS SUR LE GRAND DEBAT

Emmanuel Macron lance, ce mardi et jusqu'au 15 mars, à Grand Bourgtheroulde (Eure), le « grand débat national », une consultation annoncée fin novembre pour tenter de sortir de la crise des « Gilets jaunes ». Dans sa lettre aux Français, diffusée dimanche, le président de la République a dressé le cadre de cette consultation et appelé « le plus grand nombre » à y participer afin de trouver des solutions pour l'avenir du pays sur des problématiques majeures..

Les organisateurs du débat

Le rôle d'organisation est dévolu à un duo de ministres. Sébastien Lecornu et Emmanuelle Wargon, respectivement ministre chargé des collectivités territoriales et secrétaire d'Etat auprès du ministre de la transition écologique et solidaire, ont été désignés par le Premier ministre Edouard Philippe.Il leur appartiendra de coordonner la mission du grand débat national. Le premier s'occupera de faire le lien avec les maires, la seconde avec les représentants de la société civile. Tenant un rôle « essentiel » selon le président de la République dans sa lettre aux Français ils sont« chargés de faire vivre le débat et d’en suivre l’évolution », a officialisé Matignon.

Un remplacement au pied levé après la démission de Chantal Jouanno, présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP) rattrapée par une polémique sur son salaire (14.666 euros bruts par mois), salaire qu'elle a conservé.

Les garants de l'indépendance

Pour éviter des intervention intempestives de l'exécutif sur le rapport final du grand débat par le truchement de ses deux ministres, cette mission sera également menée par un collège de cinq personnalités censées garantir l'indépendance et la transparence de l'opération.

Deux de ces cinq personnes seront désignées par le gouvernement, tandis que les trois autres seront nommés respectivement par le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand (LRM), le président du Sénat, Gérard Larcher (LR), et celui du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Patrick Bernasconi.Aux cinq garants de veiller « à la régularité de la méthode et à celle des travaux d’analyse et de synthèse des contributions recueillies » et de formuler «  toutes les recommandations qu’ils jugeront nécessaires pour satisfaire aux exigences de transparence et d’impartialité », selon le cabinet du premier ministre.

L'organisation

« Nous avons souhaité, dans l'organisation de ce débat, qu'il puisse être tenu au plus près des Français. Non pas à Paris, non pas dans les grandes capitales régionales, non pas dans des lieux classiques d'organisation des débats, mais bien au plus près des Français », a déclaré le Premier ministre.

Chacun peut organiser un débat que ce soit à l'échelle d'un quartier, d'un village ou d'une région ou d'une association. Il peut s'appuyer sur un « kit » méthodologique qui comprend notamment des cartes et des données pour organiser un débat.

Ces rencontres doivent être déclarés sept jours avant leur tenue en précisant la date, le lieu et le nombre de participants attendus.

Toutes les contributions seront remontées pour permettre une analyse approfondie et ainsi nourrir une restitution placée sous le contrôle et la responsabilité des garants.

La participation

De nombreux outils sont déployés pour permettre aux plus grand nombre de Français de prendre part aux discussions.

Les élus de communes ont mis à disposition pendant un mois des cahiers de doléances dans leur mairie pour y recueillir les requêtes de leurs administrés. Par ailleurs, des réunions d'initiatives locales doivent se tenir dans divers lieux (mairies, marchés, gares ou sur les lieux de travail). Un ou plusieurs thèmes (parmi les quatre sélectionnés par le gouvernement) devront être choisis lors de ces rendez-vous.

Dès mardi, le grand débat national se « déploiera » à partir des « réunions d’initiatives locales ». Ces réunions publiques « permettront à chacun de débattre, de se faire entendre et de convaincre », assure le communiqué.

A l'issue des différents échanges, des citoyens seront tirés au sort pour discuter et analyser, lors des réunions d'initiative locale, les propositions qui auront émergées. A partir du 1er mars,, « des conférences citoyennes régionales seront organisées, associant des Français tirés au sort dans chaque région à des représentants de diverses parties prenantes », selon le communiqué du gouvernement. Les participants pourront donner leur avis sur « ce qui ressort des premières semaines du grand débat national et nourriront ainsi la réflexion sur les suites à donner ».

Mise en place d'une plateforme numérique

Une plateforme numérique, granddebatnational.fr, existe déjà et est utilisable dès ce mardi, avec toutes les informations pratiques.Des débats auront donc également lieu sur Internet. L

es Français pourront également envoyer leurs contributions par la Poste à Mission Grand Débat, 244 boulevard Saint-Germain, 75007 Paris. Enfin, un numéro vert, le 0800.97.11.11 et le 01.82.71.03.39 pour l'Outre-Mer et les appels de citoyens français à l'étranger, sont également dédiés aux questions des particuliers.

Les thématiques

Dans sa lettre, le président propose de cadrer le débat autour de 35 questions. Quatre grands thèmes sont proposés : pouvoir d'achat et fiscalité, démocratie et citoyenneté, réforme de l'Etat et transition écologique. Emmanuel Macron propose de réfléchir sur le référendum d'initiative citoyenne (RIC) ou sur les quotas annuels d'immigration.

Certes « pas de questions interdites », mais plusieurs sujets sensibles ne pourront être renégociés comme la suppression de l'ISF ,  le droit d'asile, l'IVG, la peine de mort et le mariage pour tous.

« C’est un exercice inédit qui doit permettre aux Français de dire ce qu’ils souhaitent. Il faut que ce soit bien organisé, avec des principes de transparence et d’impartialité », a déclaré M. Philippe dans la cour de Matignon après la diffusion du communiqué.

Le grand débat « devra déboucher sur des traductions concrètes dans la vie quotidienne de nos compatriotes », adéclaré Edouard Philippe. Emmanuel Macron a promis d'y répondre dans le mois qui suivra sa fin prévue le 15 mars, soit avant les élections européennes du 26 mai.

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

LETTRE AUX FRANCAIS

POUR UN EXERCICE DEMOCRATIQUE INEDIT

Le président de la République a publié ce dimanche soir sa « lettre aux Français » en vue du grand débat national qui doit être officiellement lancé mardi 15 janvier. Il s'adresse directement à ses compatriotes pour lancer cet exercice démocratique inédit. Il s'agit, après une neuvième journée de mobilisation des « gilets jaunes », de « transformer les colères en solutions ».

Dans cette longue missive Emmanuel Macron a proposé 32 questions en guise d'exemple « au cœur de nos interrogations » assurant qu' « il n'y a pas de questions interdites ».

La lettre d'Emmanuel Macron.

Lettre aux Français

Chères Françaises, chers Français,

mes chers compatriotes,

Dans une période d’interrogations et d’incertitudes comme celle que nous traversons, nous devons nous rappeler qui nous sommes.

La France n’est pas un pays comme les autres.

Le sens des injustices y est plus vif qu’ailleurs. L’exigence d’entraide et de solidarité plus forte.

Chez nous, ceux qui travaillent financent les pensions des retraités. Chez nous, un grand nombre de citoyens paie un impôt sur le revenu, parfois lourd, qui réduit les inégalités. Chez nous, l’éducation, la santé, la sécurité, la justice sont accessibles à tous indépendamment de la situation et de la fortune. Les aléas de la vie, comme le chômage, peuvent être surmontés, grâce à l’effort partagé par tous.

C’est pourquoi la France est, de toutes les nations, une des plus fraternelles et des plus égalitaires.

C’est aussi une des plus libres, puisque chacun est protégé dans ses droits et dans sa liberté d’opinion, de conscience, de croyance ou de philosophie.

Et chaque citoyen a le droit de choisir celles et ceux qui porteront sa voix dans la conduite du pays, dans la conception des lois, dans les grandes décisions à prendre.

Chacun partage le destin des autres et chacun est appelé à décider du destin de tous : c’est tout cela, la nation française.Comment ne pas éprouver la fierté d’être Français ?

Je sais, bien sûr, que certains d’entre nous sont aujourd’hui insatisfaits ou en colère. Parce que les impôts sont pour eux trop élevés, les services publics trop éloignés, parce que les salaires sont trop faibles pour que certains puissent vivre dignement du fruit de leur travail, parce que notre pays n’offre pas les mêmes chances de réussir selon le lieu ou la famille d’où l’on vient. Tous voudraient un pays plus prospère et une société plus juste.

Cette impatience, je la partage. La société que nous voulons est une société dans laquelle pour réussir on ne devrait pas avoir besoin de relations ou de fortune, mais d’effort et de travail.

En France, mais aussi en Europe et dans le monde, non seulement une grande inquiétude, mais aussi un grand trouble ont gagné les esprits. Il nous faut y répondre par des idées claires.Mais il y a pour cela une condition : n’accepter aucune forme de violence. Je n’accepte pas, et n’ai pas le droit d’accepter la pression et l’insulte, par exemple sur les élus du peuple, je n’accepte pas et n’ai pas le droit d’accepter la mise en accusation générale, par exemple des médias, des journalistes, des institutions et des fonctionnaires. Si tout le monde agresse tout le monde, la société se défait !

Afin que les espérances dominent les peurs, il est nécessaire et légitime que nous nous reposions ensemble les grandes questions de notre avenir.

C’est pourquoi j’ai proposé et je lance aujourd’hui un grand débat national qui se déroulera jusqu’au 15 mars prochain.

Depuis quelques semaines, de nombreux maires ont ouvert leurs mairies pour que vous puissiez y exprimer vos attentes. J’ai eu de nombreux retours que j’ai pu prendre en compte. Nous allons désormais entrer dans une phase plus ample et vous pourrez participer à des débats près de chez vous ou vous exprimer sur internet pour faire valoir vos propositions et vos idées. Dans l’Hexagone, outre-mer et auprès des Français résidant à l’étranger. Dans les villages, les bourgs, les quartiers, à l’initiative des maires, des élus, des responsables associatifs, ou de simples citoyens… Dans les assemblées parlementaires comme régionales ou départementales.

Les maires auront un rôle essentiel car ils sont vos élus et donc l’intermédiaire légitime de l’expression des citoyens.

Pour moi, il n’y a pas de questions interdites. Nous ne serons pas d’accord sur tout, c’est normal, c’est la démocratie. Mais au moins montrerons-nous que nous sommes un peuple qui n’a pas peur de parler, d’échanger, de débattre.

Et peut-être découvrirons-nous que nous pouvons tomber d’accord, majoritairement, au-delà de nos préférences, plus souvent qu’on ne le croit.

Je n’ai pas oublié que j’ai été élu sur un projet, sur de grandes orientations auxquelles je demeure fidèle. Je pense toujours qu’il faut rendre à la France sa prospérité pour qu’elle puisse être généreuse, car l’un va avec l’autre. Je pense toujours que la lutte contre le chômage doit être notre grande priorité, et que l’emploi se crée avant tout dans les entreprises, qu’il faut donc leur donner les moyens de se développer. Je pense toujours qu’il faut rebâtir une école de la confiance, un système social rénové pour mieux protéger les Français et réduire les inégalités à la racine. Je pense toujours que l’épuisement des ressources naturelles et le dérèglement climatique nous obligent à repenser notre modèle de développement. Nous devons inventer un projet productif, social, éducatif, environnemental et européen nouveau, plus juste et plus efficace. Sur ces grandes orientations, ma détermination n’a pas changé.

Mais je pense aussi que de ce débat peut sortir une clarification de notre projet national et européen, de nouvelles manières d’envisager l’avenir, de nouvelles idées.

À ce débat, je souhaite que le plus grand nombre de Français, le plus grand nombre d’entre nous, puisse participer.

Ce débat devra répondre à des questions essentielles qui ont émergé ces dernières semaines. C’est pourquoi, avec le Gouvernement, nous avons retenu quatre grands thèmes qui couvrent beaucoup des grands enjeux de la nation : la fiscalité et les dépenses publiques, l’organisation de l’Etat et des services publics, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté. Sur chacun de ces thèmes, des propositions, des questions sont d’ores et déjà exprimées. Je souhaite en formuler quelques-unes qui n’épuisent pas le débat mais me semblent au cœur de nos interrogations.

Le premier sujet porte sur nos impôts, nos dépenses et l’action publique. L’impôt est au cœur de notre solidarité nationale. C’est lui qui finance nos services publics. Il vient rémunérer les professeurs, pompiers, policiers, militaires, magistrats, infirmières et tous les fonctionnaires qui œuvrent à votre service. Il permet de verser aux plus fragiles des prestations sociales mais aussi de financer certains grands projets d’avenir, notre recherche, notre culture, ou d’entretenir nos infrastructures. C’est aussi l’impôt qui permet de régler les intérêts de la dette très importante que notre pays a contractée au fil du temps.

Mais l’impôt, lorsqu’il est trop élevé, prive notre économie des ressources qui pourraient utilement s’investir dans les entreprises, créant ainsi de l’emploi et de la croissance. Et il prive les travailleurs du fruit de leurs efforts. Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises pour corriger cela afin d’encourager l’investissement et faire que le travail paie davantage. Elles viennent d’être votées et commencent à peine à livrer leurs effets. Le Parlement les évaluera de manière transparente et avec le recul indispensable. Nous devons en revanche nous interroger pour aller plus loin.Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace ? Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité ?

Nous ne pouvons, quoi qu’il en soit, poursuivre les baisses d’impôt sans baisser le niveau global de notre dépense publique.

Quelles sont les économies qui vous semblent prioritaires à faire ?

Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité ? A l’inverse, voyez-vous des besoins nouveaux de services publics et comment les financer ?

Notre modèle social est aussi mis en cause. Certains le jugent insuffisant, d’autres trop cher en raison des cotisations qu’ils paient. L’efficacité de la formation comme des services de l’emploi est souvent critiquée. Le gouvernement a commencé à y répondre, après de larges concertations, à travers une stratégie pour notre santé, pour lutter contre la pauvreté, et pour lutter contre le chômage.

Comment mieux organiser notre pacte social ? Quels objectifs définir en priorité ?

Le deuxième sujet sur lequel nous devons prendre des décisions, c’est l’organisation de l’Etat et des collectivités publiques. Les services publics ont un coût, mais ils sont vitaux : école, police, armée, hôpitaux, tribunaux sont indispensables à notre cohésion sociale.

Y a-t-il trop d’échelons administratifs ou de niveaux de collectivités locales ? Faut-il renforcer la décentralisation et donner plus de pouvoir de décision et d’action au plus près des citoyens ? A quels niveaux et pour quels services ?

Comment voudriez-vous que l’Etat soit organisé et comment peut-il améliorer son action ? Faut-il revoir le fonctionnement de l’administration et comment ?

Comment l’Etat et les collectivités locales peuvent-ils s’améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté et que proposez-vous ?

La transition écologique est le troisième thème, essentiel à notre avenir. Je me suis engagé sur des objectifs de préservation de la biodiversité et de lutte contre le réchauffement climatique et la pollution de l’air. Aujourd’hui personne ne conteste l’impérieuse nécessité d’agir vite. Plus nous tardons à nous remettre en cause, plus ces transformations seront douloureuses.Faire la transition écologique permet de réduire les dépenses contraintes des ménages en carburant, en chauffage, en gestion des déchets et en transports. Mais pour réussir cette transition, il faut investir massivement et accompagner nos concitoyens les plus modestes.

Une solidarité nationale est nécessaire pour que tous les Français puissent y parvenir.

Comment finance-t-on la transition écologique : par l’impôt, par les taxes et qui doit être concerné en priorité ?

Comment rend-on les solutions concrètes accessibles à tous, par exemple pour remplacer sa vieille chaudière ou sa vieille voiture ? Quelles sont les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier ?

Quelles sont les solutions pour se déplacer, se loger, se chauffer, se Quelles sont les solutions pour se déplacer, se loger, se chauffer, se nourrir qui doivent être conçues plutôt au niveau local que national ? Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale ?

La question de la biodiversité se pose aussi à nous tous.

Comment devons-nous garantir scientifiquement les choix que nous devons faire à cet égard ? Comment faire partager ces choix à l’échelon européen et international pour que nos producteurs ne soient pas pénalisés par rapport à leurs concurrents étrangers ?

Enfin, il est évident que la période que notre pays traverse montre qu’il nous faut redonner plus de force à la démocratie et la citoyenneté. Être citoyen, c’est contribuer à décider de l’avenir du pays par l’élection de représentants à l’échelon local, national ou européen. Ce système de représentation est le socle de notre République, mais il doit être amélioré car beaucoup ne se sentent pas représentés à l’issue des élections.Faut-il reconnaître le vote blanc ? Faut-il rendre le vote obligatoire ?

Quelle est la bonne dose de proportionnelle aux élections législatives pour une représentation plus juste de tous les projets politiques?

Faut-il, et dans quelles proportions, limiter le nombre de parlementaires ou autres catégories d’élus ?

Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil Economique, Social et Environnemental doivent-ils jouer pour représenter nos territoires et la société civile ? Faut-il les transformer et comment ?

En outre, une grande démocratie comme la France doit être en mesure d’écouter plus souvent la voix de ses citoyens.

Quelles évolutions souhaitez-vous pour rendre la participation citoyenne plus active, la démocratie plus participative ?Faut-il associer davantage et directement des citoyens non élus, par exemple tirés au sort, à la décision publique ?

Faut-il accroître le recours aux référendums et qui doit en avoir l’initiative ?

La citoyenneté, c’est aussi le fait de vivre ensemble.

Notre pays a toujours su accueillir ceux qui ont fui les guerres, les persécutions et ont cherché refuge sur notre sol : c’est le devoir de l’asile, qui ne saurait être remis en cause. Notre communauté nationale s’est aussi toujours ouverte à ceux qui, nés ailleurs, ont fait le choix de la France, à la recherche d’un avenir meilleur : c’est comme cela qu’elle s’est aussi construite. Or, cette tradition est aujourd’hui bousculée par des tensions et des doutes liés à l’immigration et aux défaillances de notre système d’intégration.

Que proposez-vous pour améliorer l’intégration dans notre Nation ? En Que proposez-vous pour améliorer l’intégration dans notre Nation ? En matière d’immigration, une fois nos obligations d’asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ? Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

La question de la laïcité est toujours en France sujet d’importants débats. La laïcité est la valeur primordiale pour que puissent vivre ensemble, en bonne intelligence et harmonie, des convictions différentes, religieuses ou philosophiques. Elle est synonyme de liberté parce qu’elle permet à chacun de vivre selon ses choix.

Comment renforcer les principes de la laïcité française, dans le rapport entre l’Etat et les religions de notre pays ? Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Dans les semaines qui viennent, je vous invite à débattre pour répondre à ces questions déterminantes pour l’avenir de notre nation. Je souhaite évoquer n’importe quel sujet concret dont vous auriez l’impression qu’il pourrait améliorer votre existence au quotidien.

Ce débat est une initiative inédite dont j’ai la ferme volonté de tirer toutes les conclusions. Ce n’est ni une élection, ni un référendum. C’est votre expression personnelle, correspondant à votre histoire, à vos opinions, à vos priorités, qui est ici requise, sans distinction d’âge ni de condition sociale. C’est, je crois, un grand pas en avant pour notre République que de consulter ainsi ses citoyens. Pour garantir votre liberté de parole, je veux que cette consultation soit organisée en toute indépendance, et soit encadrée par toutes les garanties de loyauté et de transparence.

C’est ainsi que j’entends transformer avec vous les colères en solutions.

Vos propositions permettront donc de bâtir un nouveau contrat pour la Nation, de structurer l’action du Gouvernement et du Parlement, mais aussi les positions de la France au niveau européen et international. Je vous en rendrai compte directement dans le mois qui suivra la fin du débat.

Françaises, Français, je souhaite que le plus grand nombre d’entre vous puisse participer à ce grand débat afin de faire œuvre utile pour l’avenir de notre pays.

En confiance,

Emmanuel MACRON

Carl Delsey pour DayNewsWorld

QUAND LES GILETS JAUNES PRIVILEGIENT LE DIRECT AUX MEDIAS TRADITIONNELS

L'on connaît la méfiance des Gilets jaunes vis-à-vis des médias traditionnels dont les journalistes sur le terrain sont systématiquement pris à parti par ces derniers et parfois même empêchés de couvrir la mobilisation. Plusieurs livraisons de quotidiens régionaux du groupe Centre France imprimés sur place ont été empêchées, notamment celles du Journal du Centre et celle d'une édition de La République du Centre par des Gilets jaunes. Ces derniers, pour l'information, se tournent de préférence vers les réseaux sociaux qui favorisent le direct.

Le direct ou les codes de la téléréalité

Le premier rendez-vous de « gilets jaunes » avec le Premier ministre, le 30 novembre, était déjà tombé à l'eau pour une question de direct: « J'ai demandé à plusieurs reprises à ce que cet entretien soit filmé et retransmis en direct à la télévision, cela a été refusé », avait déclaré à la presse Jason Herbert, l'un des représentants désignés, pour justifier son départ de la réunion. « Avec le direct on a le temps de montrer les choses sur le temps long ».

Dans les groupes Facebook et sur Twitter, les principales personnalités du mouvement, qui entame son acte IX ce samedi 12 janvier, multiplient les prises de parole face caméra, en direct, et sont suivies par moult internautes.

Sur « Vécu », une page Facebook lancée fin décembre, le jeune « gilet jaune » Gabin Formont, en direct dans les manifestations, diffuse longuement ce que les manifestants ont à dire, sans les reprendre ou corriger des erreurs factuelles. Autoproclamé « le média des gilets jaunes », Vécu a attiré pas moins de 30.000 internautes depuis son lancement en décembre. « On reste dans la vérité mais on montre une autre facette », a déclaré Gabin Formont au média Loopsider.

Le reporter Rémy Buisine a développé ce suivi en direct et en vidéo verticale depuis le mouvement « Nuit debout » en 2016. Devenu journaliste pour le média en ligne Brut, il filme les manifestations en direct pendant des heures, à moto, armé de son smartphone. Rémy Buisine, qui enregistre des millions de vues avec ses vidéos, est bien le seul journaliste à se faire acclamer par les « gilets jaunes ».

Face à la « défiance » et à la « soif de transparence » des « gilets jaunes », « le live est une sorte de promesse anti-institutionnelle », explique le philosophe Vincent Cespedes, qui avait lancé en 2016 une plateforme de vidéos citoyennes. « Ils refusent l'essence du journalisme : l'éditorialisation, le point de vue », explique Vincent Cespedes, au profit d'images en direct qui reprennent certains codes de la téléréalité. Les vidéastes qui ont du succès parmi les « gilets jaunes » « s'immergent avec bienveillance, n'interrogent que les gens qui font l'événement », poursuit le philosophe. Une posture également adoptée par le média russe RT, qui est suivi par de nombreux manifestants.

Une prise de parole immédiate

Au début du mouvement, très vite invités sur les plateaux de télévision, les Gilets jaunes ont été « contraints par le dispositif médiatique des émissions », selon la sémiologue Marie-France Chambat-Houillon. Ils lui préfèrent « une prise de parole immédiate ». « Il y a dans les médias traditionnels des contraintes horaires, un régime de représentation des faits », souligne la sémiologue. « Le live laisse une plus grande marge de liberté dans son interprétation au spectateur, qui peut s'informer dans d'autres médias par ailleurs. La confrontation des points de vue ne se fait que dans les commentaires. »

Allant jusqu'au bout de la logique, l'ex-paparazzo Marc Rylewski s'est donné pour mission d'interpeller des personnalités dans la rue, les questionnant sur leur salaire, leurs prises de position ou des collusions fantasmées, avant de diffuser les vidéos sur Internet.

« J'ai vécu pendant des années en Amérique et j'ai vu là-bas qu'ils peuvent pratiquer un journalisme autrement plus in your face », explique Marc Rylewski.

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

LE CYNISME D'EMMANUEL MACRON

AU MOMENT DE L'ACTE IX DES GILETS JAUNES

A la veille d'une nouvelle journée de mobilisation des « gilets jaunes », la petite phrase assassine du président de la république a suscité de nombreuses réactions.

Devant les maîtres-boulangers, Emmanuel Macron a loué, vendredi 11 janvier, « le sens de l'effort », déplorant que « les troubles que notre société traverse sont parfois dus au fait que beaucoup trop de nos concitoyens pensent qu'on peut obtenir » quelque chose « sans que cet effort soit apporté ».

« Et s'il n'y a pas ce sens de l'effort, a repris le chef de l'Etat, le fait que chaque citoyen apporte sa pierre à l'édifice par son engagement au travail, notre pays ne pourra jamais pleinement recouvrer sa force, sa cohésion, ce qui fait son histoire, son présent et son avenir. L'apprentissage est au cœur de cette philosophie. »

Si Emmanuel Macron n'a pas évoqué de manière directe le mouvement des « gilets jaunes » lors de cette déclaration, de nombreux responsables politiques ont fait le lien avec les manifestations du samedi 17 novembre.

« A ce stade, ça n'est pas de la maladresse, mais une cynique provocation : le président Emmanuel Macron cherche à exciter la colère populaire pour cliver et se poser en seule alternative à l'extrême droite et l'extrême gauche. C’est indigne », s'est indigné le député LR Julien Aubert sur Twitter.

De son côté, Laurent Wauquiez, président des Républicains, a déclaré sur Twitter qu'«en cette période où la priorité est le retour à la sérénité, le président doit lui avoir le sens des responsabilités et ne pas provoquer davantage de tensions».

Le premier secrétaire du Parti Socialiste a affirmé qu' «Au début on croit que c'est un fake, que non un président ne jette pas de l'huile sur le feu alors que le pays vit sous tension, et puis si...»

« Macron récidive dans l’insulte contre son peuple ! »

Pour sa part le président des Patriotes, Florian Philippot, sur Twitter répond avec dérision « Ayons le sens de l’effort demain : ActeIX ! ».

souvent oublié qu'à côté des droits de chacun dans la République (...) il y a des devoirs."

Lundi le président de la république doit publier sa lettre aux Français.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

GILETS JAUNES OU UNE FORTE MOBILISATION

SAMEDI 12 JANVIER

A Paris, le préfet de police a dit craindre «plus de radicalité» pour «l'acte 9» du mouvement des Gilets Jaunes alors que sur l'ensemble du territoire, la police nationale prévoit un niveau de mobilisation avoisinant celui des rassemblements d' avant les fêtes.

Si le nombre de personnes mobilisées a baissé au cours des week-ends de la fin du mois de décembre, les manifestations du samedi 5 janvier ont été marquées par une nouvelle hausse de la participation avec plus de 50.000 manifestants selon les autorités.

Si Paris restait privilégiée ces dernières semaines, certains gilets jaunes souhaitent délocaliser la manifestation en province et Bourges semble désignée. La question d'un appel à un rassemblement national dans une ville autre que Paris a en effet régulièrement alimenté les discussions sur Facebook après les violences des 24 novembre et 1er décembre .

Les deux figures du mouvement Priscillia Ludosky et Maxime Nicolle ont choisi Bourges, le chef-lieu du Cher, comme épicentre de la mobilisation du 12 janvier.

Cette préfecture est « une ville un peu moins connue des forces de l'ordre pour éviter qu'il y ait du 'nassage' (encerclement, ndlr) de fait, que la tension monte », a expliqué le Breton, plus connu sous le pseudonyme de Fly Rider, dans une interview au média Konbini.

L'autre raison de ce choix c'est la position géographique au centre de la France de Bourges comme l'annonce le nom de l'événement «Acte 9: Rassemblement des Gilets Jaunes au centre de la France».

Jeudi soir, aucune demande d'autorisation de manifestation n'avait encore été déposée, selon la préfecture, alors que 2700 participants disaient vouloir s'y rendre sur Facebook et 13.000 personnes se montraient intéressées ce vendredi matin.

La préfète du Cher a annoncé, vendredi, l'interdiction de toute manifestation dans le centre-ville de Bourges pour la journée de samedi.

Dans un communiqué, Catherine Fourrier souligne que «l'ampleur prévisible» de la manifestation de samedi s'annonce «sans commune mesure avec les précédentes marches pacifiques qui se sont déroulées dans la commune de Bourges ces dernières semaines» et qui ont rassemblé, au plus, 400 personnes selon la préfecture.

[12/01/2019] Arrêté pris par C. FERRIER @Prefet18 interdisant toute manifestation à l'intérieur du centre-ville de Bourges (voir plan annexe). pic.twitter.com/cr3eU7txCu

— Préfet du Cher (@Prefet18) 11 janvier 2019

Le maire MRSL de la ville, Pascal Blanc, a, de son côté, publié une lettre ouverte vendredi matin dans laquelle il détaille les mesures prises, en accord avec la préfecture. Il a ainsi fait retirer une partie des horodateurs et a décidé la fermeture de plusieurs lieux publics, samedi.

Si la ville de Bourges est visée, Paris l'est également. Le chauffeur routier Éric Drouet, autre figure du mouvement des gilets jaunes, semble privilégier Paris. Le lieu de rassemblement, annoncé à La Défense sur Facebook -devrait être dévoilé au dernier moment, comme lors des autres samedis de façon à prendre de court les forces de l'ordre.

«Actes 9: Paris Nous Revoilà!!!» recueille 3100 participants et 16.000 personnes intéressées ce vendredi matin tandis que «Acte 9 Tous à Paris» réunit 2800 participants et 19.000 intéressés.

Le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, a indiqué que le dispositif policier allait retrouver son niveau de la mi-décembre, avec 80.000 policiers et gendarmes mobilisés dont 5000 à Paris et la mobilisation de 14 véhicules blindés.

« Nous pensons que la mobilisation sera plus forte que samedi dernier d'une part et que le comportement au sein des groupes qui seront présents sera marqué par plus de radicalité, plus de tentations de violences», a de son côté annoncé le préfet de police.

Le dispositif de sécurité pour les rassemblements de samedi, à Bourges comme à Paris, mais également dans les autres villes de France s'annonce « considérable » selon le Premier ministre Édouard Philippe.

Par ailleurs les manifestants prévoient aussi une reprise des blocages et certains appellent à retirer leur argent des banques.

Contrairement à ce qu'espérait le gouvernement, le mouvement ne s'essouffle pas et semble rebondir.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

GILETS JAUNES CAGNOTTE CONTRE CAGNOTTE

La cagnotte de soutien aux forces de l'ordre a été lancée en réponse à la polémique cagnotte de soutien à l’ex-boxeur Christophe Dettinger, clôturée quelques heures plus tard par le site Leetchi. Destinée à couvrir les frais de défense de Christophe Dettinger, celle-ci a dépassé les 120 000 euros avant d’être clôturée par Leetchi.

Ouverte par le Président de la Région Sud - Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier, la cagnotte pour les forces de l'ordre connaît un certain succès puisque jeudi matin la somme récoltée dépassait les 848.000 euros, répartis en 31.000 donateurs. La somme récoltée sera reversée à l’Amicale de la police nationale, une « association d’entraide » qui œuvre pour les gendarmes, policiers et sapeurs-pompiers et pourra la répartir entre les forces de l’ordre blessées, a expliqué l’ancien secrétaire d’État. « Je suis agréablement surpris, ça prouve qu’il y a beaucoup de gens dans ce pays qui ne cautionnent pas les actes de violences. Le don moyen étant de 27 euros, cela prouve bien que c’est un engagement politique au service des forces de l’ordre. Je souhaiterais que nous dépassions le million », estimait Renaud Muselier ce jeudi matin.

Cette cagnotte symboliserait « Un engagement politique au service des forces de l’ordre ».

« Participez à la cagnotte en faveur des policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ! Nous devons protéger et aider nos forces de l’ordre. Nous leur devons tellement ! », explique le texte d’accompagnement de la cagnotte, publié sur le site Leetchi.

Renaud Muselier dit vouloir soutenir les 1 050 policiers, gendarmes et pompiers blessés depuis le début du mouvement des Gilets jaunes. « Il s’agit désormais de défendre les valeurs fondamentales de la France qui sont inscrites sur le fronton de nos mairies : Liberté, Égalité, Fraternité ! » peut-on lire dans le descriptif de la cagnotte.

La somme récoltée sera reversée à l’amicale de la police nationale, « association d’entraide » qui œuvre pour les policiers mais aussi pour les gendarmes et sapeurs-pompiers. Ces dons seront répartis entre les forces de l’ordre blessées, a précisé un porte-parole de Renaud Muselier.

Mardi, face aux nombreuses réactions d’indignation, la plateforme Leetchi a décidé de clore la cagnotte de soutien à Christophe Dettinger, le boxeur accusé d’avoir frappé un gendarme lors de « l’acte 8 » de la mobilisation des « gilets jaunes ». Plus de 117.000 euros avaient été récoltés.

De son côté, Eric Drouet, l’une des figures du mouvement des « gilets jaunes », a lancé, mercredi, une cagnotte de soutien aux manifestants blessés, via la plateforme Paypal.

Les cagnottes symboliseraient-elle la coupure entre les Français silencieux et les Gilets Jaunes comme le suggèrent certains commentateurs ?

Britney Delsey pour DayNewsWorld

EN FRANCE CAFOUILLAGE GOUVERNEMENTAL

A PROPOS DE LA TAXE D'HABITATION

Pour quand la fin de la taxe d’habitation pour tout le monde ? Nul peut le dire aujourd'hui après le nouveau cafouillage dans la communication gouvernementale.

Après avoir ouvert la porte dimanche 6 janvier, lors de l'émission « Le Grand Rendez-Vous » au maintien de la taxe d'habitation pour les 20% de foyers les plus aisés, voilà que ce mardi 8 janvier le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, veut « clarifier » ses positions estimant qu'elles avaient été « mal comprises » !

Il faut aller « au bout de la suppression de la taxe d’habitation », a affirmé mardi le ministre des Finances Bruno Le Maire, semblant prendre ses distances avec l’hypothèse d’un maintien de cet impôt pour les 20% de ménages les plus riches comme il l'avait évoquée il y a deux jours au « Grand Rendez-Vous » Europe 1-CNews-Les Echos.

« J’ai redit dimanche qu’il fallait aller au bout de la suppression de la taxe d’habitation. Aller au bout de la suppression de la taxe d’habitation cela veut dire aller au bout de la suppression de la taxe d’habitation », a insisté le ministre lors d’un colloque à Bercy sur l’économie verte. Brillante lapalissade...

Dimanche, Bruno Le Maire avait, en effet, assuré que Bercy pourrait revoir sa copie si une demande en ce sens venait à être formulée dans le cadre du débat national lancé par Emmanuel Macron sous la pression des Gilets jaunes. Des critiques de la part de ces derniers avaient en effet émergé contre la politique fiscale du gouvernement jugée inégalitaire.

« Il est essentiel » que cette suppression « soit aboutie (...) mais nous pouvons très bien demander aux Français est ce que vous estimez que pour les 20% les plus riches il est légitime ou non de supprimer la taxe d’habitation », avait affirmé le locataire de Bercy dimanche.

« Si nous répondons non à chaque demande des Français, que nous ne sommes pas capables d’écouter la demande de justice, nous ne réussirons pas le grand débat, qui doit s’ouvrir dans les prochaines semaines », s'était-il justifié.

Au ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, de donner son avis éclairé en se montrant favorable à ce que les plus aisés restent assujettis à cet impôt local rappelant que « la suppression de la taxe d'habitation, c'est jusqu'à 2.500 euros de revenus si vous êtes célibataire ».

Mais le Conseil constitutionnel, dans son avis sur la loi de finances 2018, ne s'était-il pas interrogé sur la faisabilité du maintien de cet impôt local pour les 20% des Français les plus aisés, compte tenu du principe d'égalité devant l'impôt ? Ne prenant pas position, il a laissé la question en suspens .

C'est le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux qui, ajoutant sa propre partition, semble avoir tranché :

« On ne peut pas en permanence nous expliquer qu'il faut mettre à contribution ceux qui ont plus et, quand c'est fait, invoquer l'égalité devant l'impôt », a-t-il déclaré lundi sur France Inter. « C'est une question de droit qui a été soulevée par le Conseil constitutionnel et qui sera tranchée dans le cadre d'un débat au Parlement. »

S'agit-il à nouveau d'une tromperie envers le citoyen français ployant déjà sous le fardeau des taxes et impôts ?

Abby Shelcore pour DayNewsWorld

 

GILETS JAUNES

CLASSE POPULAIRE CONTRE BOBOCRATIE

La première manifestation des gilets jaunes a eu lieu le 17 novembre 2018. Ce samedi là, la mobilisation a été marquée par un incontestable succès. Depuis, même si certains commentaires avaient estimé à partir de la fin décembre, que le mouvement commençait à faiblir et allait s’épuiser, force est de constater qu’aujourd’hui, 5 janvier 2019, il a repris de plus belle, fêtes de fin d’année passées et Eric Drouet  sous la menace d’une condamnation très possiblement vigoureuse.

Une provocation dont le pouvoir aurait dû s’abstenir. Les rues de Paris comme celles d’un grand nombre de villes de province se sont colorées abondamment de jaunes et bleu, gilets jaunes contre forces de l’ordre…Les images sont une fois de plus choquantes ! D’autant plus choquantes qu’Emmanuel Macron avait promis dans ses vœux du 31 décembre 2018 qu’il assurerait pleinement sa mission de garant de la sécurité et des libertés publiques.

La République en Marche n’aime pas le mouvement, on le sait,  la raison mise en avant s’appuyant principalement sur les violences urbaines constatées le 12 décembre 2018, mais aussi sur les actes de vandalismes ou les destructions des permanences de quelques députés LREM.

Face aux pillages et aux destructions on constate à nouveau aujourd’hui, 5 janvier 2019 une situation identique assortie des mêmes commentaires cherchant à disqualifier le mouvement.

Voilà donc presque deux mois que la France est en ébullition, pas très loin de sombrer dans le chaos. Mais voici presque deux mois aussi qu’Emmanuel Macron n’a toujours pas compris les raisons profondes de ce mouvement des Gilets Jaunes, mouvement issu tout droit de la colère profonde qui enflamme depuis les citoyens français qui jusqu’ici n’avaient pas obtenu le droit d’exprimer leurs revendications.

A contrario, il faut reconnaitre que les revendications des Gilets Jaunes apparaissent de plus en plus cohérentes. Raison pour laquelle le mouvement est en train de se durcir, prenant progressivement pour exemple les premières révoltes de la Révolution Française de 1789…

Cette révolte a été, semaine après semaine alimentée par les silences, les maladresses et le mépris du Président de la République et de son gouvernement. D’où la volonté d’une centaine de révoltés de s’approcher de l’Elysée, bunkerisé, affolé et silencieux, ceci dans le but  qu’Emmanuel Macron « entende les bruits de la colère de ses propres oreilles et non par médias interposés ».

Mais ce qui aujourd’hui commence à se définir comme une insurrection a été principalement nourri par les atteintes successives aux libertés, celles « volées avant que commence le mouvement » et exprimées par cette proclamation faite au Chef de l’Etat : « avec notre pognon, vous prenez nos libertés ».

C’est bien de liberté qu’il s’agit aujourd’hui, au premier plan et en opposition aux beaux discours et aux mots creux.

Les mises en garde avec amendes et peines d’emprisonnement, consacrées par près de 300 condamnations postérieures réelles dont un nombre certain à de la prison ferme, le tout étant l’expression d’une répression impitoyable, n’y ont rien fait.

« Le peuple » n’accepte plus les entraves ouvertes à la liberté fondamentale de circuler, mais aussi à la liberté d’expression.

Et on le comprend; le dernier indice de Libertex publié en novembre 2018, a placé la France en 7ème position, derrière la Hongrie et la Russie en matière d’entrave à la liberté d’expression !! Et sur ce point les conclusions écrites de Libertex sont inquiétantes.

On n’avait jamais entendu jusqu’ici de discours aussi ouvertement répressif en France, à l’encontre d’un mouvement social (avant d’être politique ?) qui dénonce frontalement la paupérisation et le déclassement rampant de tout une partie de la société, non concernée auparavant et en objectant : « qu’en est il de la liberté lorsque l’on est toujours obligé de travailler pour payer plus (plus de taxes et plus d’impôts) alors que le 15 du mois on n’a plus rien ! »

La cristallisation des mécontentements qu’exprime cette jacquerie, cette révolte contre la vie chère se sont opposées à l’incompréhension du pouvoir vis-à-vis « de la vie vraie des vrais gens ».

C’est d’ailleurs cette incompréhension qu’a décrite dans son dernier ouvrage, « No Society » Christophe de Guilly, ouvrage consacrées à l’évolution des classes moyennes occidentales.

Christophe de Guilly est un géographe (formé à Panthéon-Sorbonne) qui a rejoint la cohorte de philosophes, démographes, sociologues et autres politicologues réputés venir de la gauche mais qui a un moment donné, en leur âme et conscience ont rompu avec l’idéologie dominante tant celle-ci leur est apparu s’enkyster dans le déni de réalité.

L’explosion du mouvement des Gilets Jaunes vient de révéler l’opposition qui règne depuis longtemps entre classe dominante et classe populaire, « la classe moyenne »n’étant plus qu’un mythe.

Bien évidemment la mise en évidence de cette confrontation entre classes sociales n’a rien à voir avec la théorie marxiste, « has been ».

Mais cette opposition entre ces deux classes sociales sont l’expression de la désagrégation sociale constatée depuis des décennies sous les coups de boutoirs de la mondialisation (qui n’est pas heureuse pour tous) de l’immigration et du multiculturalisme.

Selon une récente enquête, c’est bien plus de 50% de Français qui, aujourd’hui , marquent leur attachement à plus d’identité, plus de sécurité (y compris financière) plus de sédentarité et d’enracinement aussi bien géographique que culturel ; et ce n’est pas l’application du « Quart d’heure de haine » tel que narré par Georges Orwell dans son chef d’œuvre 1984 qui permettra à la caste médiatico-politique de se mettre hors d’atteinte du mouvement, lequel vient de déboucher sur un profond mouvement de colère (à mettre en relation avec les regards de haine évoqués par la Président de la République à l’occasion de ses vœux à la nation).

En fait, le « troupeau d’abrutis qui manifeste » pourrait être le signe du « Crépuscule de la France d’en Haut » (sujet et titre d’un des livres de Christophe de Guilly), mettant le représentant de ladite France d’en Haut dont elle s’est dotée en mai 2017, en grand danger.

Nous soupçonnons que cette menace est même devenue évidente aux yeux de beaucoup, à quelques mois des prochaines élections européennes, tellement évidente qu’il est prouvé que le pouvoir est accusé d’avoir détourné son regard sur " la racaille" (selon les termes de certains hommes politiques) des banlieues qui pendant ce temps continue tranquillement ses trafics en tous genres, dans de nombreux ghettos urbains dans lesquels les engins blindés réquisitionnés pour protéger les lieux de pouvoir contre une visite des Gilets Jaunes , ne sont jamais allés, même occasionnellement.

Pour être encore plus clair et pour conclure, nous affirmons que les banlieues où "la racaille" est une chance pour la France, selon Christophe Castaner, des banlieues qui vivent de la débrouille, des trafics en tous genre et dont certains de leurs habitants ont pillé sous l’œil des caméras les magasins huppés des centres villes embourgeoisés (les marchandises volées seront comme d’habité revendues tombées du camion) n’ont pas inquiété le Ministre de l’Intérieur ni même l’Elysée, contrairement aux Gilets Jaunes.

Il est vrai qu’ils ont trop besoin des cette milice supplétive indispensable pour « faire l’appoint dans les prochaines élections » et pour faire le coup de poing devant des bobos apeurés… qui ne tiennent plus les rênes du pouvoir aussi fermement que l’on pouvait l’espérer.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

DURCISSEMENT DES SANCTIONS CONTRE LES CHOMEURS OU TRAQUE DES CHOMEURS FRANCAIS

Alors qu'Emmanuel Macron appelait, pas plus tard qu'il y a deux jours, à « l'unité retrouvée» des Français lors de ses vœux, il est loin d'être sûr que le nouveau décret d'application de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel ne fasse l'unanimité chez ces derniers appelés également à « accepter la réalité ».

Cinq mois après l’adoption définitive, un important décret d’application qui précise des modalités pratiques du texte, a en effet été discrètement publié au Journal officiel, dimanche 30 décembre. Il fait état d'un durcissement des sanctions envers les demandeurs d’emploi qui manqueraient à leurs obligations dans leurs recherches d'emploi.

La réalité pour les chômeurs risque de se montrer sous des jours encore plus cruels que jusqu'à présent: ces sanctions sont plus sévères que ce qu’avait initialement annoncé le gouvernement au mois de mars.

1° Les notions de « réduction » et de « suspension » de l’allocation (ce qui permettait de conserver ses droits) disparaissent du code du travail en cas de recherche insuffisante d'emploi.

Alors que des sanctions graduelles, comme la suspension de l'allocation pendant un mois après un premier refus d'offre considérée comme « raisonnable », (puis deux mois la deuxième fois et quatre mois la troisième fois) avaient été évoquées par l’exécutif, la sanction sera non plus la suspension mais bel et bien la suppression de l'allocation dès le premier manquement.

Ce contrôle doit se faire via un « journal de bord » numérique, où les demandeurs d'emploi renseigneront tous les mois leurs actes de recherche d'emploi. Un dispositif expérimenté pendant un an dans deux ou trois régions à partir de mi-2019,

2° Et outre la suppression des allocations pendant la radiation, ce décret entraîne également une modification de la définition de ce qu'est une offre de travail dite « raisonnable » en limitant les possibilités de refus d’un emploi trop mal payé . Le texte « abroge la définition du salaire antérieurement perçu qui était pris en compte pour déterminer l’offre raisonnable d’emploi » . Une formulation de juriste qui dissimule le fait qu’il ne sera plus possible de refuser une offre de Pôle emploi au motif que le salaire est inférieur à celui qu’il touchait lors de son dernier travail.

3°Le contrôle et les sanctions seront organisés par une seule et même entité qui s'appelle Pôle emploi alors que le contrôle de la recherche effective d’emploi et sa sanction étaient légalement du ressort de la direction régionale du ministère du Travail. Pôle emploi ne pouvait jusqu'à présent que suspendre l’indemnisation du chômage en cas d’absences aux convocations.

Le durcissement des sanctions est justifié « tout simplement dans une logique qui est une logique de justice », selon la porte-parole des députés de la République en marche (LaRem) Aurore Bergé ...mais ces mesures ne lassent d’inquiéter les syndicats. « Emmanuel Macron n’a pas changé dans sa volonté de faire la “chasse” aux chômeurs, en continuant à mélanger allègrement les 0,4 % de fraude et l’immense majorité des chômeurs qui cherchent à travailler dignement », explique Denis Gravouil (CGT) au Monde.

Pourquoi stigmatiser l'ensemble des chômeurs pour une poignée de resquilleurs alors qu'il est évident que la France ne génère plus d'emplosi. En effet un pays qui a détruit son industrie et qui ne compte que sur que sur ses services ne peut pas fonctionner ! D'ailleurs l'industrie n'était-elle pas une consommatrice de services ?

La grande majorité de la classe politique française, qui prend trop souvent le modèle allemand comme la quadrature du cercle, ne devrait-elle pas se poser des questions car si ,certes, l'Allemagne possède des sociétés de services elle a également une industrie de haute performance omniprésente dans le tissu économique du pays. L'industrie en Allemagne représente un très fort de son PIB.

Si la France veut sortir de cette situation et retrouver le plein emploi il est évident qu'elle doit se réindustrialiser.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

AFFAIRE BENALLA SAISON II

La première saison de l’affaire Benalla avait fait plonger Emmanuel Macron dans les sondages.

Depuis, on vient de commencer l’acte deux qui risque de durer une fois de plus dans le temps et on s’interroge : qu’en sera-t- il cette fois dans quelques semaines, en période d’explosion des gilets jaunes, un mouvement populaire qui visiblement plie mais ne rompt pas ?

Le premier acte du feuilleton Benalla s’était réduit à un fait divers, puant certes mais provoqué par une déconcertante erreur de casting.

Dans quelques jours au vu de ce qu’on lit ou on entend ça et là, l’affaire pourrait vraiment tourner à l’affaire d’Etat.

Première remarque, cette affaire Benalla colle à Emmanuel Macron comme le sparadrap du Capitaine Hadock et le chef de l’Etat se trouve une fois de plus dans une situation à très grand risque politique Alexandre Benalla étant devenu publiquement le chat noir du Président.

Car cette affaire Benalla, saison 2, pose cette fois-ci de nombreuses questions, encore plus de questions que la première.

Tout a commencé par un voyage d’Alexandre Benalla au Tchad début décembre, voyage révélé par notre confrère Médiapart. On apprend à cette occasion que l’Elysée était au courant (ou ne pouvait pas ne pas être au courant) de ce voyage, puisque l’Ambassade de France l’avait  rendu public, via la publication de « La Lettre du continent » (africain) publié le 12 décembre 2018.

Or, Emmanuel Macron était à son tour au Tchad les 22 et 23 décembre 2018, soit environ deux semaines plus tard, et ceci sans que le passage de son ancien conseiller ne l’ait interpellé ou inquiété ?

A Ndjamena, la capitale du Tchad, le jeune homme de 27 ans a été reçu par le Président Idriss Deby lui-même et par son frère Oumar, le patron de la Direction Générale de la Réserve Stratégique.

Il est facile de déduire que dans cette fonction, Oumar Deby a la haute main sur les commandes militaires du Tchad…

Alexandre Benalla qui était arrivé de Yaoundé, la capitale du Cameroun en avion privé était attendu à l’aéroport. Toutes affaires faites, il est reparti discrètement, deux jours après, vers Istanbul en Turquie.

Les nuits au Hilton de Djamena ont été réglées par un discret ( ?) homme d’affaire franco-israélien, un spécialiste de la diplomatie privée en Afrique, Philippe Hababou Solomon, l’ancien conseiller spécial de l’ex-président sud-africain, Jacob Zuma !

Ce « vieux routier » s’est parait- il pris d’amitié pour le jeune Alexandre Benalla. Les deux hommes se seraient connus par l’intermédiaire d’une connaissance commune qui aurait contacté l’ancien conseiller d’Emmanuel Macron après le scandale de cet été. Alexandre Benalla serait donc aujourd’hui à la confluence des réseaux françafricains et israeloafricain ?

Mais qui est très exactement Philippe Hababou Solomon ?

Joaillier de formation (Place Vendôme) Philippe Hababou Solomon détient un réseau d’amis et un Casier Judicaire long comme l’Oubangui Chari. Après avoir fait des affaires aux Etats-Unis, puis à Tel Aviv, il revient en France pour acheter en 2002 AeroLyon, une opération qui fin 2004 a atterri sur le bureau du Procureur du TGI de Paris.

Philippe Solomon (c’est ainsi qu’il se fait appeler) croise et collabore au cours de ses différentes activités avec Thierry Herzog , l’avocat de Nicolas Sarkozy (avec lequel il a passé des vacances … une seule fois précise-t-il),Bernard Tapie pour lequel il tente une opération de sauvetage d’une de ses sociétés, Brice Hortefeux, Patrick Balkany, Loic Le Floc Prigent , l’ancien patron de l’affaire Elf, le milliardaire russe Arkadi Gaydamak, mais aussi Bill Clinton au moment de l’affaire Monica, quelques émissaires du Golfe, mais aussi au surplus, ce qui est le plus étrange la Capitaine Barril et le Fondateur du GIGN Christian Prouteau.

Mais, de plus, Alexandre Benalla a séjourné cet été chez Vincent Miclet, le gatsby de la France Afrique dans la luxueuse villa que ce dernier possède à Marrakech. L’une des trois Bentley Mulsann de Vincent Miclet l’attendait à l’aéroport de Marrakech conduite par un chauffeur en gants blancs pour l’emmener dans la palmeraie protégée de grands murs appelée « le domaine du Cheval d’Or » construite non loin du Palais du Roi du Maroc.

Vincent Miclet qui connait Philippe Solomon, est la 180ème fortune de France.

La première rencontre entre Vincent Miclet et Alexandre Benalla a eu lieu à Paris en 2017 grâce à l’entremise d’une ancienne petite amie de l’ancien conseiller de l’Elysée.

Vous avez dit 2017 ? Oui ! Oui ! J’ai dit 2017. Mais alors ? Les attaques expliquant qu’Alexandre Benalla utilisait bel et bien ses fonctions, sa position et les portes que cela lui ouvraient pour faire du business sont donc exactes ?

Il semble donc bien évident et logique de se poser aujourd’hui la question de savoir ce que faisait Alexandre Benalla au Tchad, quelques jours avant le voyage d’Emmanuel Macron, en possession de surcroit de 2 passeports diplomatiques qu’il n’avait toujours pas restitués !

Et une fois de plus, nous l’affirmons, l’Elysée ne pouvait pas ignorer ces détails !

Ajoutons que Vincent Miclet qui est né au Tchad (ses parents étaient coopérants et sa mère travaillait à l’ambassade de France) est  depuis quelques temps soupçonné d’avoir détourné 400 millions de dollars en Angola.

On a la tête qui tourne et on comprend encore mieux la défiance des gilets jaunes (et de nombreux citoyens français) vis-à-vis des élites, des gilets jaunes qui défilent aujourd’hui, une fois de plus dans Paris et les grandes villes de province pour manifester leur grande colère.

On n’a pas envie de croire les dernières déclarations de l’Elysée rappelant « qu’Alexandre Benalla n’est pas un émissaire officiel ou officieux ».

On ne croit pas non plus que la visite au Tchad  d’Alexandre Benalla ne serait qu’une simple coïncidence. Le hasard a bon dos !

On comprend en revanche encore mieux pourquoi Alexandre Benalla a commencé à sortir sa sulfateuse : « je ne me tairai plus » a-t-il prévenu dans son énième communiqué à l’AFP en réponse « aux propos diffamatoires tenus par certaines personnes de l’Elysée ».

On ne croit pas mieux encore (ou on comprend trop bien !)  pourquoi Alexandre Benalla a conservé ses deux passeports diplomatiques (délivrés  fin mai 2018 pour une période de 10 ans)  et pourquoi le Ministère des Affaires Etrangères comme l’Élysée ne se sont pas empressés de les lui réclamer.

Dans un tel maelstrom on a envie de rire ou de sourire sur cette belle farce dont le scenario est en train d’enfler, si ce n’était qu’au travers de celle-ci c’est la crédibilité de la France et ses intérêts généraux qui sont en jeu.

Aussi, on grince des dents quand on entend l’Elysée durcir, par lettre, le ton contre Alexandre Benalla ou le député LREM Bruno Questel souhaiter l’ouverture d’une enquête administrative du Ministère des Affaires Etrangères… rien que cela …ce sur quoi, est-ce un nouveau hasard, le ministre des Affaires Etrangères, Jean Yves Le Drian vient de saisir le Parquet de Paris…contre Alexandre Benalla...

Tout indique qu’Alexandre Benalla n’est pas un homme comme les autres, même si le pouvoir a cherché à minimiser son rôle et l’importance de l’affaire (souvenez- vous il y a peu Emmanuel Macron réclamait l’indulgence pour son ex-conseiller).

La tournure que vient de prendre l’affaire Benalla au regard de ses relations avec des régimes presque exclusivement autoritaires  risque de discréditer non seulement le Président de la République (c’est déjà fait) mais aussi la France dont ses citoyens expriment depuis le début décembre  leur colère.



Clara Mitchell pour DayNewsWorld

AFFAIRE BENALLA LES VOYAGES D'AFFAIRES D'ALEXANDRE BENALLA

Alexandre Benalla refait la une, six mois à peine après avoir été renvoyé de l'Elysée et mis en examen pour « violences volontaires » « port prohibé et sans droit d’insignes réglementés par l’autorité publique » et « recel d’images issues d’un système de vidéoprotection », après sa participation à une interpellation musclée le 1er-Mai.

L'ex-adjoint au chef de cabinet de l'Elysée, se serait rendu au Tchad début décembre.

Il y aurait rencontré le président tchadien ainsi que son frère Oumar Déby, chargé de piloter la direction générale de la réserve stratégique (DGRS) tchadienne.

C'est en sa nouvelle qualité d'homme d'affaires, de consultant qu'il s'y serait rendu.

Mais Emmanuel Macron, lors de sa visite officielle au Tchad quelques jours plus tard le 22 décembre, a cru bon d'expliquer à son homologue africain que l'ancien collaborateur de l'Elysée Alexandre Benalla, n'était « en aucun cas un intermédiaire officieux ou officiel » de la présidence française. « Seuls le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, le conseiller diplomatique du président, Philippe Etienne, et Franck Paris, son conseiller Afrique, peuvent se prévaloir du chef de l’Etat » sur le continent, a rappelé la présidence de le République mardi.

La fâcheuse coïncidence des agendas interroge.

L'Elysée n'aurait eu connaissance de ce déplacement qu'a posteriori alors que le businessman trentenaire assure n’avoir pas été au courant de la visite présidentielle. Alexandre Benalla évoque « un concours de circonstances ». « Je ne savais pas que le président de la République se rendait au Tchad quelques jours plus tard », explique-t-il sur une chaîne de radio.

La mission de l'ex-conseiller également.

Alexandre Benalla se serait reconverti dans les relations internationales n'ayant plus aucun lien avec l'Elysée. « Je fais des missions de consultant. Tout ce que je fais est légal » a-t-il encore assené « particulièrement choqué et scandalisé par les propos irresponsables tenus par 'l'Elysée', sous-entendant que j'aurais dans le cadre de mes déplacements en Afrique pu me prévaloir d'une fonction, d'un titre, ou d'un pouvoir aux fins de démarchages professionnels ».

Ce qui a également semé le trouble c'est qu' Alexandre Benalla Tchad était accompagné d’une demi-douzaine de personnes  à bord d'un avion privé, réglant les frais par Carte bleue , incluant son séjour à l'Hôtel Hilton de N’Djamena. .

Selon Benalla il se trouvait à N’Djamena en compagnie d’une délégation d’entrepreneurs étrangers – essentiellement du Moyen-Orient – susceptibles de créer 3 000 emplois au Tchad pour un projet industriel représentant un investissement de 250 millions d’euros.

« Je suis allé au Tchad, accompagnant une délégation économique étrangère dans le cadre d'investissements qu'ils vont effectuer sur place, l'ensemble des frais concernant ce voyage à été pris en charge par le chef de cette délégation », a-t-il affirmé

Ces activités en lien avec des personnalités à l'étranger ne sont visiblement pas nouvelles. En juillet, Le Monde avait déjà révélé qu'en mars 2017, en parallèle de ses activités de responsable de la sécurité du candidat Emmanuel Macron, Alexandre Benalla avait assuré la protection du cheikh irakien Jamal al-Dhari lors de ses séjours parisiens.

Benalla se serait rendu pour affaires également dans plusieurs autres Etats africains...

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

REVEILLON D' EMMANUEL MACRON AVEC 

LES MILITAIRES FRANCAIS 

DE LA FORCE BARKHANE AU TCHAD

Après le Niger l’an dernier à la même époque, Emmanuel Macron se rend samedi et dimanche à N’Djamena, au Tchad, accompagné du ministre des armées Florence Parly, pour réveillonner avec les soldats de la force Barkhane avant de rencontrer le président tchadien, Idriss Déby, allié de la France dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

L'an dernier, il avait réveillonné avec les quelque 500 soldats français de Barkhane basés à Niamey, au Niger . Le traditionnel repas de Noël sera préparé par le chef des cuisines de l’Élysée, Guillaume Gomez qui a tweeté jeudi les photos des provisions acheminées sur place pour l'occasion.

Ce déplacement montre l'importance stratégique pour la France de cette bande sahélo-saharienne où se télescopent de nombreux enjeux, notamment diplomatiques, sécuritaires, migratoires.

Sur la base de N'Djamena, où est installé le poste de commandement de l'opération Barkhane, ainsi qu'un détachement aérien et des éléments de soutien et de transmission, le chef de l'Etat, et la ministre des Armées doivent rencontrer le général Frédéric Blachon, commandant de Barkhane depuis juillet, pour un bilan des opérations.

L’opération Barkhane, lancée par la France au Sahel depuis 2014 et forte actuellement de 4500 militaires, a réussi à faire reculer les positions des djihadistes dans la région, selon l’Elysée. Chassés en grande partie du nord du Mali, les groupes terroristes ont cependant repris du terrain dans le centre de ce pays ainsi qu'au Burkina Faso et au Niger voisins.

La France envisage d’accroître son partenariat avec la nouvelle force antidjihadiste du G5 Sahel, mise sur pied avec l’appui de la France entre cinq pays du Sahel (Mauritanie, Niger, Mali, Burkina Faso, Tchad). Sur les 400 millions d'euros promis par la communauté internationale pour le déploiement de cette force seuls 100 millions d’euros ont été versés.

Emmanuel Macron et Idriss Déby déjeuneront ensemble dimanche pour faire le point sur le déploiement de la force du G5 Sahel et la présence de plus en plus marquée de la Russie en Centrafrique redoutée par la France, ancienne puissance coloniale dans la région.

Emmanuel Macron clôturera sa visite par une rencontre dimanche matin avec des Tchadiennes dans la Maison de la Femme à N'Djamena, « seul lieu au Sahel dédié aux femmes », selon l'Elysée.

« Ce lieu de mobilisation locale assez exceptionnel sur l'égalité femmes-hommes, qui propose des formations professionnelles, sera l'occasion d'une rencontre avec une société civile très structurée et très revendicative », a noté la présidence française .Au Tchad 80% des femmes sont illettrées et 70% mariées avant leurs 18 ans.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

 

APRES LA COLERE DES GILETS JAUNES

LE CRI DE COLERE DES POLICIERS EN FRANCE

Le malaise grandissant de la police revient sur le devant de la scène. Après un mois intense de manifestations et la gestion constante de la menace terroriste, les syndicats policiers demandent notamment « un retour sur investissement ». Ils sont reçus ce mardi par Christophe Castaner.

Les syndicats ont brandi ce lundi 17 décembre le spectre d’un mouvement social au sein des forces de l’ordre qui dénoncent leurs conditions de travail et de rémunération.

Les trois grandes organisations de gardiens de la paix et gradés, le corps principal dans la police nationale, ont appelé chacune à des actions dans les jours à venir. Unité SGP-Police-FO a samedi 15 décembre, appelé à un « acte I » de la mobilisation en janvier, en écho aux manifestations hebdomadaire de « gilets jaunes ».

Alliance Police nationale a décrété lundi 17 décembre, une « journée noire » mercredi 19: aux fonctionnaires de fermer les commissariats et de ne répondre qu’aux appels d’urgence. Enfin, l’UNSA-Police a fait pression dès ce mardi et a sommé ses troupes de faire le « service minimum » dès mardi 18 décembre, en ne verbalisant pas les contrevenants.

De son côté le ministère de l'Intérieur a très vite réagi connaissant le fort taux de syndicalisation de la profession. « Les syndicats seront reçus mardi à Beauvau par le ministre » Christophe Castaner, indique le ministère de l'Intérieur. Le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez a assuré lundi soir que « la porte est ouverte » pour les syndicats pour une réunion « sur les thématiques qu'ils ont souhaitées ».

Mais il est peu probable que les demandes soient toutes honorées tant la liste des revendications puissent être honorées tant la liste des revendications est fournie et engage de lourds budgets. La prime exceptionnelle pour les agents mobilisés pour les « gilets jaunes » annoncée par Emmanuel Macron n'a pas suffit.

Parmi la batterie d'« avancées sociales » réclamées figurent le paiement de quelque 23 millions d’heures supplémentaires, un effort de l’État sur la prise en charge de certaines cotisations sociales, une augmentation de 115 euros au premier janvier pour tous les gardiens de la paix notamment, à l'instar des « gilets jaunes » proches du smic.

Les revendications dépassent largement l'aspect financier. Les syndicats demandent qu’une réflexion globale soit engagée sur les conditions de vie au travail des policiers avec la mise en place d'un « Plan Marshall »de la police.

Si les revendications ne sont pas satisfaites en début d’année, Unité SGP-Police-FO appellera les autres organisations à une grande manifestation en intersyndicale, le 26 janvier.

Jenny Chase pour DayNewsWorld

AFFAIRE BENALLA VINCENT CRASE AURAIT RECU 

300 000 EUROS D'UN PROCHE DE POUTINE

Nouveau rebondissement dans l’affaire Benalla. Vincent Crase, l’agent de sécurité de l’Élysée aurait reçu une forte somme de la part d’un oligarque russe proche de Vladimir Poutine soupçonné de liens avec la mafia.

Il avait été mis en cause le 19 juillet dans les violences sur manifestants du 1er mai place de la Contrescarpe. Le détail qui fâche : le versement a eu lieu avant son limogeage le 31 juillet 2018.

L’affaire Benalla connaît un nouveau rebondissement embarrassant pour l’Élysée.

En effet Vincent Crase aurait reçu le 28 juin dernier la somme de 294 000 euros d’un oligarque russe proche de Vladimir Poutine alors qu'il était à la même époque encore agent de sécurité pour La République en Marche (LREM) et auprès de l'Élysée.

Cette somme aurait été versée à la société Mars Conseil, une conciergerie de luxe proposant des services à des clients fortunés, du chauffeur au garde du corps. Vincent Crase en est le seul actionnaire.

Le contrat portait sur la protection de proches et de biens de M. Makhmudov, lequel est à la tête d’un empire industriel et détenteur de plusieurs propriétés en France.  Des liens avec la mafia moscovite ?

Cet oligarque russe, proche de Vladimir Poutine, est la 211e fortune mondiale, selon le magazine Forbes. Mais l'homme d'affaires russe est surtout suspecté « par plusieurs magistrats européens d’être lié à la mafia russe », précise Mediapart, et plus particulièrement au groupe criminel moscovite Ismajlovskaya, réputé comme l’un des plus dangereux au monde .

Le montant de la transaction a attiré l'attention de Tracfin, le service du ministère de l'Économie en charge de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.

Pour remplir le contrat, Vincent Crase a eu recours à la société de sécurité Velours, l'ancien employeur de Alexandre Benalla. Ce dernier a déclaré au Point que "Vincent Crase [l'a] présenté aux dirigeants de Velours en 2012.

Il les connaissait avant [lui]". Lui-même a travaillé pour la société de 2013 à 2015.

Alexandre Benalla a nié toute implication et  ajouté "[n'avoir rien] à voir avec cette histoire. On continue de vouloir me salir alors que ce contrat relève de la vie privée et professionnelle de M. Crase qui est mon ami, n'en déplaise à certains."


Garett Skyport pour DayNewsWorld

EMMANUEL MACRON VA-T-IL POUVOIR APAISER

LA COLERE DES GILETS JAUNES

C’est la principale question qui se pose aujourd’hui à l’heure ou nous écrivons. L’acte V du samedi 15 décembre 2018 aura-t-il marqué la fin de la pièce qui a commencé le 17 novembre dernier ?

Emmanuel Macron qui, au lendemain d’un acte IV dévastateur et violent, l’espérait semble  le penser si l’on en croit les termes de  son intervention du 10 décembre qui se voulait être un virage.

Certains l’espèrent, fatigués par le désordre et les pertes économiques engendrées par plusieurs semaines de fureur populaire.

Pour ce qui nous concerne, nous serons plus prudents !

Certes la violence et l’audace des casseurs ont indigné beaucoup de Français, y compris des Français porteurs d’un gilet jaune, mais elles ont aussi effrayé les partenaires extérieurs du pays.

Bien sûr les récentes promesses d’Emmanuel Macron,  ont été un début, marquant un virage qui a certainement favorisé la baisse de la mobilisation physique des gilets jaunes, à Paris notamment.

Mais il n’en reste pas moins que les mesures sociales annoncées n’ont été pour beaucoup que des mesurettes, aux contours flous de surcrot qui ne pourront, au vue de la situation globale, être satisfaites que par un processus relevant de la cavalerie budgétaire.

Le coup de maitre des gilets jaunes a été d’obliger « Jupiter » à changer.. enfin.. de cap, un exploit pour celui ne jurait que par l’Europe et par le Monde, en termes méprisants et hautains. « Jupiter » a été obligé de faire des concessions, enfin !

Il était temps à moins que comme le dit souvent François Bayrou, le mentor du Chef de l’Etat : « quand c’est tard, c’est déjà trop tard ».

Emmanuel Macron, comme son Premier Ministre, Edouard Philippe ont beaucoup perdu dans cette révolte des gilets jaunes.

L’un et l’autre ont dévissé dans les sondages. Selon le dernier de l’IFOP publié dans « Le Journal du Dimanche », hier, 16 décembre, le pourcentage des mécontents d’Emmanuel Macron a augmenté une fois de plus de 3%, passant le nombre de ceux-ci de 73 à 76%. C’est beaucoup, à 18 mois d’une élection présidentielle qui devait renouveler et rafraichir la vie politique française.

A la lecture de ces % il est aisé de comprendre que la baisse de la participation des gilets jaunes aux manifestations parisiennes (et en Province) de samedi (15/12/2018) ne peut d’aucune manière s’interpréter comme un atterrissage en douceur qui permettrait au Chef de l’Etat de s’extirper de la plus grave crise politique du quinquennat.

En fait, la baisse de participation s’explique par le fait que le froid règne en cette fin d’année 2018 ; qu’il y a l’approche des Fêtes et que les dispositifs de police et de sécurité des samedis précédents en ont effrayé plus d’un (qui n’étaient pas des casseurs de toute évidence).

C’est dans ce contexte que l’ex-ministre des Sports, Chantal Jouanno s’est vu confier « la coordination opérationnelle » du grand débat public voulu et annoncé par le Président de la République.

On rappellera tout d’abord, et pas seulement pour mémoire que la Commission du débat public, présidée depuis 2016 par Chantal Jouanno elle-même, créée en février 1995, qui a vu ses missions élargies en 2016, disposera en 2019 d’un budget de 4 millions d’euros que ses responsables jugent pourtant insuffisant.

Rien que cela ! Pour un coup bien moindre, les gilets jaunes auront eu le mérite d’ouvrir le débat public !

Une chose est sûre, c’est que contrairement aux annonces faites il y a quelques jours par l’exécutif « il n’y aura pas de grand débat public dès la semaine prochaine ». Cela commence déjà mal ! Surtout lorsque l’on apprend que la question de l’immigration qui initialement devait être le 5ème thème débattu, a disparu, reléguée parait- il au rang de sous- thème ?

La bataille est donc loin d’être gagnée pour Emmanuel Macron, sachant au demeurant que la Trêve des confiseurs sera courte.

Dans certains secteurs géographiques les gilets jaunes sont restés physiquement l’arme au pied, alors que dans le même temps les agoras digitales ne vont pas s’arrêter.

Il est donc peu probable qu’Emmanuel Macaron capitalise sur la parenthèse qui vient de s’ouvrir, grâce aux Fêtes de fin d’année.

La crise sociale a en effet révélé en profondeur, que les modalités de gouvernance qui règnent actuellement étaient dépassées, ce qui explique en grande partie la grande colère qui a éclaté mais qui couvait depuis longtemps, colère suscitée par des sentiments de perte de sens, et, de peur du déclassement et de l’avenir.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

FRANCE JORDAN BARDELLA

LE GRAND FAVORI DU RASSEMBLEMENT NATIONAL POUR LES ELECTIONS EUROPEENNE

Les rumeurs vont bon train autour du nom du porte-parole du Rassemblement national.

La patronne de l’ex-FN aurait-elle choisi le jeune conseiller régional d’Ile-de-France Jordan Bardella comme tête de liste aux élections européennes de mai prochain? C'est en tout cas la rumeur qui circule mais il faudra attendre la « convention » organisée par le Rassemblement National le 13 janvier, à la Mutualité pour en avoir confirmation.

Jordan Bardella, 23 ans, a un parcours politique fulgurant avec un CV bien rempli. Né à Drancy en 1995, il a grandi en Seine-Saint-Denis.

C'est dans ce département que naît son engagement politique. Il adhère au Front national à 16 ans, puis devient secrétaire départemental de Seine-Saint-Denis à 19 ans avant d'être élu conseiller régional d’Ile-de-France à 20 ans. Remarqué par Marine Le Pen il accède en septembre 2017, après la démission de Florian Philippot, au poste de porte-parole du parti, à seulement 22 ans.

Quelques mois plus tard, en mars 2018, il prend la direction nationale de « Génération nation », le mouvement jeune du parti d’extrême-droite.

Jordan Bardella, dont la famille est d’origine italienne, maîtrise la langue italienne. Cela lui a permis notamment de tisser des liens non négligeables avec la Ligue de Matteo Salvini, le parti populiste et eurosceptique italien. Fin septembre, M. Bardella a participé au meeting de la Ligue, à Gênes.

Le choix de Bardella ne fait cependant pas l'unanimité au sommet du Rassemblement national. Pour certains caciques du parti la jeunesse de Jordan Bardella peut constituer un désavantage à un moment où l'inexpérience du chef de l'Etat est pointée comme une faiblesse. Pour d'autres cette jeunesse est le symbole parfait pour se positionner en opposant principal à Emmanuel Macron. « Le nouveau monde, c’est nous. »

En tous cas l'option Bardella présenterait des atouts non négligeables pour la chef de l’extrême-droite française. Non seulement ce « fidèle apparatchik », à la différence de nombre de responsables de son parti, n'a aucune « casserole » judiciaire à son actif, mais encore ne faisant pas d'ombre à Marine Le Pen, il permettrait à cette dernière d'assurer la campagne en première ligne, tournée qu'elle est déjà vers la présidentielle de 2022.

Portée par l’actualité autour du mouvement des « gilets jaunes », Marine Le Pen s’appuierait néanmoins de plus en plus sur l’option Bardella pour tenter de conforter les sondages qui la donnent actuellement en tête aux élections européennes de mai 2019.

Selon les derniers chiffres de l'Ifop publiés dimanche, Marine Le Pense situe à 24% contre 18% pour Les Marcheurs et 11% pour Les Républicains.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

 

LES GILETS JAUNES ET

LE REFERENDUM D'INITIATIVE CITOYENNE


Si les doléances des « gilets jaunes » se caractérisent par leur hétérogénéité, une revendication cependant semble faire la quasi unanimité.

Les représentants des gilets jaunes réclament l'introduction dans la Constitution du référendum d'initiative citoyenne ou populaire, le RIC.

Ce dispositif est présenté comme la solution pour redonner la parole au peuple.

Le référendum existe déjà dans nos institutions sous différentes formes.

1° Le référendum initié par l’exécutif ou les parlementaires.

L’article 11 de la Constitution de la Ve République, adoptée le 4 octobre 1958, permet d’organiser un référendum sur « tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, comportant approbation d’un accord de Communauté, ou tendant à autoriser la ratification d’un traité ». L’initiative relève alors du gouvernement ou d’une proposition conjointe de l’Assemblée nationale et du Sénat. Une révision constitutionnelle en 1995, a élargi l'objet referendum aux projets de loi sur la politique économique, sociale ou environnementale.

2°Le référendum constitutionnel.

Régi par l’article 89, il permet l'approbation ou le rejet d' une révision de la Constitution. Son utilisation par le président n'est pas obligatoire. Ce dernier peut lui préférer le vote du Congrès (réunion de l’Assemblée nationale et du Sénat à Versailles).

3°Le référendum d’initiative partagée.

La réforme constitutionnelle de 2008 sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy a déjà inscrit la possibilité, sous de strictes conditions, de « référendums d'initiative partagée ». Pour organiser ces référendums, il faut « un cinquième des membres du Parlement, soutenus par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales », soit au moins 185 députés et sénateurs (sur 925) et plus de 4,5 millions d'électeurs. Difficile à mettre en œuvre, la disposition n’a jamais été appliquée, même si un site Internet a été conçu pour soutenir les éventuelles « propositions de loi référendaires ».

Pour les manifestants des gilets jaunes il faut aller plus loin dans les attributions du referendum. Il proposent la mise en place d'un referendum d'initiative citoyenne, ou « RIC », pour que les citoyens puissent être consultés sur les grandes orientations économiques et sociales, à l’image de ce qui existe en Suisse ou en Italie. L’idée est de redonner du pouvoir au peuple en lui permettant de réinvestir le champ politique entre deux élections, le quinquennat ne le permettant pas.

Le « RIC » permettrait notamment de « donner au peuple le droit de rédiger ou d'abroger une loi sur le sujet qu'il choisit ». Voire de révoquer le mandat d'un élu et même celui du président.

Les modalités de celui-ci sont détaillées :

« Création d’un site lisible et efficace, encadré par un organisme indépendant de contrôle où les gens pourront faire une proposition de loi. Si cette proposition de loi obtient 700 000 signatures alors cette proposition de loi devra être discutée, complétée, amendée par l’Assemblée nationale qui aura l’obligation (un an jour pour jour après l’obtention des 700 000 signatures), de la soumettre au vote de l’intégralité des Français. »

Une revendication également défendue par plusieurs partis politiques sous des formes diverses. Ce référendum vise à faciliter la consultation du peuple, sans associer le Parlement en amont.

L'examen du projet de révision constitutionnelle reprendra en mars, à la fin des concertations locales de trois mois décidées par l'exécutif face au mouvement des « gilets jaunes » pour laisser la porte ouverte à des ajouts.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

TROIS JOURS APRES L'ATTENTAT DE STRASBOURG

L'auteur des coups de feu, Cherif Chekatt, délinquant de droit commun de 29 ans et fiché S, , a été neutralisé par la police, jeudi soir, dans le quartier du Neudorf, après deux jours de traque.

Alors qu'une brigade de police tentait de l'interpeller après l'avoir repéré, Cherif Chekatt a ouvert le feu sur trois fonctionnaires qui ont à leur tour tiré et abattu.

C'est grâce à des appels de citoyens ayant identifié le terroriste que la police a pu déterminer dans quel endroit précis de Strasbourg se trouvait le terroriste en fuite.

Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur s’est dit «  fier » des forces de l’ordre lors d’un point-presse.

Daech a revendiqué, jeudi soir, l'attentat de Strasbourg mais tout porte à croire qu'il s'agit d'une récupération . Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a assuré ce vendredi que la revendication par le groupe État islamique était « totalement opportuniste ».

« Ce n'est pas la revendication totalement opportuniste de Daech qui change quoi que ce soit. Il y avait ici un homme qui a nourri en son sein le mal », a déclaré Christophe Castaner.

La section anti-terroriste du parquet de Paris, qui s'est saisie de l'affaire dès mardi soir, a ouvert une enquête pour « assassinats et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».

Deux personnes de l'entourage de Cerif Chekatt ont été placées en garde à vue la nuit dernière qui viennent s'ajouter aux cinq autres déjà interpellées.

Il s'agit des «quatre membres de sa famille, placés en garde à vue dans la nuit de mardi à mercredi dernier, et trois membres de son entourage proche, dont un placé en garde à vue hier matin et deux cette nuit», a déclaré le magistrat antiterroriste. Il s'agit de déterminer si le terroriste a bénéficié de complicité dans la préparation de cet attentat.

L’enquête le dira. Le bilan de l'attentat s'est alourdi, faisant désormais état de quatre morts. Quatre blessés sont encore hospitalisés, dont un dans un état d'urgence absolue.

Le marché de Noël,qui accueille chaque année deux millions de visiteurs, a rouvert ce vendredi avec une sécurité renforcée.  Les points d’entrées ont été réduits (de 19 à 15) à l’entrée de la Grande Ile, et les stations de tram du centre sont fermées.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, sur place depuis jeudi soir, s'y est rendu le matin pour rencontrer notamment les commerçants strasbourgeois et salué les forces de l'ordre. Il a été suivi par le Président de la république Emmanuel Macron venu saluer commerçants et visiteurs.

Un moment d'échange  et de l'apaisement.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

ATTENTAT A STRASBOURG 3 MORTS ET 13 BLESSES

En début de soirée des coups de feu ont éclaté dans le centre-ville de Strasbourg, près du marché de Noël.

Le bilan provisoire est de trois morts, neuf blessés graves et 5 légers.

Le tireur armé, en fuite et activement recherché, a été identifié et est fiché S.

Une chasse à l'homme est en cours avec près de 350 policiers et gendarmes aux trousses de l'assaillant qui s'est enfui en taxi.

Il devait être interpellé le matin même dans une affaire de tentative d'homicide et extorsion. À son Des grenades ont été découvertes mardi matin à son domicile. Il avait déjà été condamné en France et en Allemagne, pour des faits de droit commun.

La section Antiterroriste du parquet de Paris, se saisit de l'enquête et a ouvert une enquête pour "assassinats et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".

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Le procureur de Paris se rend à Strasbourg.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, qui suit la situation, a indiqué que

« les services de sécurité et secours sont mobilisés. Ne propagez pas de rumeurs et suivez les conseils des autorités ».

Le "Plan blanc" est activé dans les hôpitaux de Strasbourg

« Le Président de la République a été informé en temps réel des événements survenus à Strasbourg.

Il a décidé en conséquence d'écourter sa réunion en cours et souhaité que le ministre de l'Intérieur se rende sur place », a indiqué l'Elysée.

La mairie et le ministère de l'Intérieur ont invité les habitants à rester chez eux.

« Évitez le secteur de l'hôtel de police », a ensuite ajouté la préfecture, qui précise que les personnes du secteur Neudorf et du parc de l'Etoile doivent rester confinées.Le centre-ville est actuellement bouclé.

Le plan Vigipirate a été élevé au niveau « urgence attentat ».

Alize Marion pour DayNewsWorld

LES ANNONCES D'EMMANUEL MACRON

Après quatre semaines de fronde des « gilets jaunes » le président de la République a brisé le silence pour prendre la parole dans une allocution télévisée.

Face au constat de « l’état d’urgence économique et sociale » de la France Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures , lundi 10 décembre, lors d’une allocution télévisée enregistrée à l’Elysée.

« Nous voulons une France où on peut vivre dignement de son travail, sur ce point nous sommes allés trop lentement Je demande au gouvernement et au parlement de faire le nécessaire afin qu’on puisse vivre mieux de son travail dès le début de l’année prochaine. » a concédé le chef de l’Etat jugeant les revendications des gilets jaunes légitimes.

Un mea culpa-culpa en creux qui ne cache pas cependant ses intentions de ne pas changer de cap.

Il a décliné les mesures suivantes:

1°Augmentation de 100 euros par mois du smic grâce à la prime d'activité.

« Le salaire d’un travailleur au smic augmentera de 100 euros par mois dès 2019 sans qu’il en coûte un euro de plus pour l’employeur », a-t-il affirmé. Aucune précision cependant n'a été apportée sur cette hausse, qui s’ajoute à l’augmentation de 1,8 % prévue en janvier.Actuellement le smic mensuel brut s'élève à1 498,47 euros, soit 1 184,93 euros net. Avec la revalorisation automatique, il devait passer à 1 210 euros net en janvier.

Les 80 euros de différence proviennent de la prime d'activité versée par l'Etat via les caisses d'allocations familiales. Cette prime était déjà prévue avant les « gilets jaunes », avec à la base 30 euros en avril 2019, 20 euros en octobre 2020 et 20 euros en octobre 2021, soit 70 euros d'ici à la fin du quinquennat. Une simple avance sur le calendrier...

2° Augmentation de la prime d'activité

La prime d’activité versée à quelque 2,6 millions de personnes, connaîtra une hausse de 30 euros en avril 2019 et de 20 euros en 2020. Ce « coup de pouce » pour les rémunérations entre 0,5 et 1,2 smic.

3°Annulation de la hausse de la CSG pour les retraités touchant moins de 2 000 euros par mois

L’augmentation de la contribution sociale généralisée, cotisation sur tous les revenus finançant la Sécurité sociale,, « subie cette année » (en 2018), va être annulée pour les retraités touchant moins de 2 000 euros net par mois au lieu de 1 280 euros.

La CSG était passée de 6,6 % à 8,3 % des pensions sans compensation contrairement aux actifs et aux fonctionnaires.

4°Une prime de fin d’année demandée aux employeurs « qui le peuvent »

Le gouvernement va également « demander à tous les employeurs qui le peuvent de verser une prime de fin d’année à leurs employés », qui sera défiscalisée.

5° La défiscalisation des heures supplémentaires

Les heures supplémentaires seront « versées sans impôts ni charges dès 2019 », une mesure prise par Nicolas Sarkozy et abrogée par François Hollande. Il s'agit des heures travaillées au-delà de la durée légale des 35 heures. Elles sont souvent majorées de 25% .

6 °Pas de rétablissement de l’ISF

Emmanuel Macron ne revient pas sur la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) au début de son quinquennat remplacé par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).

7° La lutte contre l’évasion fiscale

Le chef de l'Etat a réaffirmé que les dirigeants des grandes entreprises françaises devront verser « leurs impôts en France » .

Ces mesures, évaluées entre 10 et 13 milliards d'euros, doivent être présentées mercredi à l’Assemblée Nationale par le premier ministre Edouard Philippe.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

GILETS JAUNES LA DESTRUCTION DES RADARS EN FORTE AUGMENTATION

DEPUIS LE DEBUT DE LA MOBILISATION

Les radars automatiques cristallisent la colère des Gilets jaunes depuis le début de leur mouvement le 17 novembre .

La moitié des radars automatiques seraient hors-service en France qu'ils soient saccagés, peinturlurés ou recouverts de bâches. Le phénomène avait déjà été amorcé l'été dernier avec le passage à 80 km/h que refusaient les automobilistes et qui avait été imposé par le Premier ministre en dépit de sévères mises en garde des élus.

Sur les 3 275 radars automatiques implantés le long des routes de France on compterait 1500 radars concernés.

Dès la première semaine de mobilisation 20 % des appareils automatiques – soit 600 cabines – ne fonctionnaient plus. Dans certains départements ruraux, les destructions touchent la quasi-totalité des appareils.

250 cabines auraient ainsi été détruites depuis le début du mouvement. Rien que la nuit dernière, il y en a encore eu six détruits dans l'Ain, en Isère et en Martinique. A titre de comparaison, dans son dernier rapport, la Cour des comptes notait qu’en 2017, 40 radars avaient été complètement détruits sur l'ensemble de l'année.

La délégation à la sécurité routière, rattachée au ministère de l’Intérieur, refuse elle de communiquer sur ces chiffres par peur de « contagion » tout en s'accordant à dire que les dégradations connaissent une forte augmentation depuis le 17 novembre.

Le ministère , qui met en avant son inquiétude sur les éventuelles conséquences pour la sécurité routière, s'efforce de réparer promptement les cabines dégradées.

Economiquement les retombées sont lourdes. Le manque à gagner pour les services fiscaux s'élèverait à plusieurs millions d'euros.

Le remplacement des radars alourdira la facture. Il faut compter pour un radar classique entre 60.000 et 80.000 euros, pour un radar autonome, 75.000 euros, plus du double pour un radar tronçon, son prix pouvant atteindre 200.000 euros

Les auteurs des destructions de radars automatiques risquent jusqu’à 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende. Mais il est difficile de les appréhender.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

VERS UN NOUVEAU SAMEDI NOIR EN FRANCE

Alors que l'Elysée dit craindre des manifestations « d'une grande violence » ce samedi lors de « l'acte 4 » des Gilets jaunes, 89.000 membres des forces de l'ordre sont mobilisés, dont 8000 dans les rues de la capitale.

Depuis ce matin, les manifestations se sont multipliées dans toute la France. Le ministère de l’intérieur qui avait anticipé un niveau de violence « au moins égal » au 1er décembre, particulièrement à Paris a envoyé 89 000 personnels des forces de l’ordre dans toute la France, dont 8 000 à Paris, ainsi que douze blindés de la gendarmerie.

Les manifestations qui le 1er novembre se sont concentrées autour de la place de l’Etoile et dans l’Ouest parisien, ont investi ce 8 décembre de nouveaux lieux de rassemblement comme l’est et le sud de la capitale. Aux Champs-Elysées, la situation est restée calme toute la matinée. Puis, les cortèges se sont disséminés dans tout le nord-ouest de Paris,

Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'intérieur, Laurent Nuñez, a annoncé à la mi-journée 31 000 manifestants en France, et 1 000 interpellations sur tout le territoire. A 16h45, la préfecture de Paris a annoncé 673 interpellations, dont 551 gardes à vue.Julien Coupat a été arrêté samedi matin, en marge de l'acte 4 des « gilets jaunes » dans sa voiture dans le 19ème arrondissement de Paris.

L'ancien leader du « groupe de Tarnac » a été interpellé par la DGSI, qui le suivait depuis plusieurs semaines. Il a été placé en garde à vue du chef de « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations ».

Dans la voiture se trouvaient un gilet jaune, un masque et des bombes de peintures.Le quadragénaire fait partie des quelque 1.000 interpellations auxquelles a déjà procédé la police en ce samedi de manifestations dans toute la France. Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez annonçait que 29 meneurs de l'ultra-droite, ultra-gauche et de la frange radicalisée des « gilets jaunes » avaient été interpellés préventivement vendredi soir et ce matin.

A Paris, la préfecture de police fait état de 55 personnes blessées, dont 3 parmi les forces de l'ordre.

A Lyon, les gilets jaunes ont rejoint la marche pour le climat, et quelque 7 000 personnes ont défilé.  Des heurts ont éclaté à Toulouse, Nantes, Bordeaux et Besançon. La situation semblait plus calme à Lille et à Marseille.

Boby Dean pour DayNewsWorld

 

GILETS JAUNES

L'INSURRECTION AUX PORTES DE LA FRANCE

« L’insurrection est aux portes de la France et nous ne voulons pas qu’il y ait des morts ce week-end », a expliqué le gilet jaune Benjamin Cauchy.

Malgré la suspension de plusieurs mesures fiscales, l'appel à « l'acte IV » de la mobilisation des « gilets jaunes », samedi 8 décembre, est maintenu sur les réseaux sociaux si bien que la crainte d'une poussée de violence et de morts taraude l'exécutif.

Après les 4 morts et les plus de 800 blessés enregistrés depuis le début du mouvement le 17 novembre, l'exécutif anticipe une « très grande violence » pour cette nouvelle journée de mobilisation. Selon l'Elysée, plusieurs milliers de personnes sont attendues à Paris « pour casser et pour tuer ».

L'Élysée refuse cependant de recevoir les « gilets jaunes libres » qui demandaient à le voir vendredi pour essayer de désamorcer le fronde sociale avant samedi. « Les gilets jaunes ont déjà fait faux bond au Premier ministre » a prétexté l'Elysée qui enjoint les porte-parole du mouvement de s'adresser au Premier ministre.

« La porte de Matignon reste ouverte » rappelle-t-il.Jacline Mouraud et Benjamin Cauchy font partie des « gilets jaunes » qui ont lancé un appel dans le JDD pour condamner les violences et proposer une sortie de crise « constructive » au gouvernement. Ils sont conscients du risque d'insurrection dans lequel se trouve la France.

En effet la tension ne fait que monter.

Certaines manifestations de lycéens qui se sont joint au mouvement de contestation sociale dégénèrent en scènes de violence avec des incidents tels que des heurts avec la police et des voitures brûlées aux abords des établissements.

A à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines , dans un quartier sensible, 151 lycéens, adolescents ou jeunes adultes ont été interpellées pour « participation à un attroupement armé ». Ces arrestations ont eu lieu après de nouveaux incidents ce jeudi à proximité du lycée Saint-Exupéry, où deux voitures ont notamment été incendiées et où des heurts violents ont éclaté avec la police.

Une vidéo de cette arrestation a tourné sur les réseaux sociaux et a scandalisé plus d'un politiques.« Quand j’ai vu ces images moi-même, j’ai évidemment été choqué », a réagi Jean-Michel Blanquer. Le ministre de l'Education nationale a toutefois appelé à « remettre les images dans leur contexte » précisant qu' « il y a eu des images choquantes car on est dans un climat de violence exceptionnelle ».

Pour la manifestation prévue samedi à Paris Eric Drouet, un des porte-parole du mouvement, influent sur Facebook, appelle à « retourner à Paris » « près des lieux de pouvoir, les Champs-Elysées, l'Arc de triomphe, Concorde »... « Samedi prochain, c'est fini. Samedi prochain, ce sera l'aboutissement final.

Samedi, c'est nous qui aurons la mainmise sur tout ça, c'est nous qui allons décider de ce qui se passera », explique-t-il dans une vidéo.Le chauffeur routier appelle à investir l'Elysée. Une enquête pour « provocation à la commission d'un crime ou d'un délit et organisation d'une manifestation illicite » a d'ailleurs été ouverte par le parquet de Paris.

Comment faire face à un possible déferlement de violence ce samedi lors de la manifestation ?

Samedi 8 décembre, le dispositif de sécurité est radicalement revu par rapport à l'acte III.

Alors que 65 000 membres des forces de l'ordre, dont 5 000 à Paris, avaient été déployés samedi 1er décembre, Édouard Philippe a déclaré jeudi que plus de 89 000 membres des forces de l'ordre seraient mobilisés ce samedi en France, dont 8 000 dans la capitale. En fait 100% de l'effectif des personnels policiers à savoir police secours, les brigades territoriales, la BAC ou encore les compagnies de sécurisation et d’intervention.

Une « douzaine de véhicules blindés » à roues de la gendarmerie (VBRG) seront par ailleurs utilisés à Paris pour déblayer les barricades et les voies bloquées notamment.

Ces véhicules qui ont déjà été utilisés en 2005 lors des émeutes dans les banlieues, ainsi que cette année à Notre-Dame-des-Landes, seront des 4×4 blindés de 13 tonnes pouvant transporter 13 gendarmes équipés d'une lame.

Lors de sa conférence de presse vendredi, Christophe Castaner n'a cependant pas voulu détailler le dispositif dans les détails pour « des raisons de sécurité ».

Les « gilets jaunes » se retrouveraient entre « une ultradroite qui rêve de révolution et une ultragauche qui prône l'insurrection », selon une source au ministère de l'Intérieur.

Et les sondages s'annoncent préoccupants avec 37% de Français interrogés qui disent « comprendre » les violences. L'appel de l’exécutif au calme, transpartisan et républicain, suffira-t-il à endiguer l'émergence d'un mouvement insurrectionnel ?

Garett Skyport pour DayNewsWorld

LES GILETS JAUNES LE RECUL DU GOUVERNEMENT

VA-T-IL APAISER LES TENSIONS SOCIALES ?

Pour tenter d'apaiser la fronde sociale et ne pas revivre de nouvelle scènes d'émeutes samedi, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé mardi la suspension de plusieurs hausses de taxes sur les carburants ainsi que le gel de l'augmentation des tarifs du gaz et de l'électricité pendant l'hiver.

« Les hausses de trois mesures fiscales devaient entrer en vigueur au 1er janvier […] Je les suspends pour six mois.

Elles ne s'appliqueront pas », a annoncé Edouard Philippe. «Aucune taxe ne mérite de mettre en danger l'unité de la Nation. » a-t-il également argué.

Aussi la taxe carbone, la convergence de la fiscalité entre l'essence et le diesel ainsi que l'alignement sur la fiscalité des particuliers de la fiscalité du GNR( gazole des entrepreneurs) sont-ils momentanément seulement suspendus et non pas tout simplement retirés.

« Nous voulons dans ce laps de temps identifier et mettre en œuvre des mesures d'accompagnement justes et efficaces.

Si nous ne les trouvons pas, nous en tirerons les conséquences », a ajouté le Premier ministre.

Pas de hausse non plus de l'électricité et du gaz « durant la concertation et donc durant l'hiver qui s'annonce ».

Ces mesures prises tardivement, le gouvernement ayant compté à mauvais escient sur un pourrissement du mouvement, vont-t-elles suffire à calmer le jeu ?

La réponse est non .

Les quelques concessions ne suffisent plus . Le pouvoir est aujourd'hui aux prises avec une contestation élargie faites de revendications diverses , parfois contradictoires. (la baisse de toutes les taxes, l'augmentation du Smic comme des retraites, la suppression du Sénat par exemple).

Et ce n'est pas la « grande concertation dans les territoires » du 15 décembre au 1er mars qu'a annoncée Emmanuel Macron il y a une semaine qui permettra de renouer le dialogue avec les Français.

La confiance est définitivement rompue.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

GILETS JAUNES EN FRANCE

COMMENT SORTIR DE LA CRISE POUR L'EXECUTIF ?

Après les violences à Paris survenues lors de la troisième journée de mobilisation des « gilets jaunes », le gouvernement, manifestement débordé par une profonde colère sociale qu'il n'avait pas anticipée, tente de reprendre la main.

A peine arrivé du G20 le président de la République Emmanuel Macron s'est rendu sur les lieux des violences avant de féliciter les forces de l'ordre en présence du Premier le premier ministre.

Une réunion de crise a été convoquée dimanche à la mi-journée à l’Elysée par Emmanuel Macron Matignon. Les forces de l'ordre n'ayant jamais connu un tel déchaînement de violence, il a été demandé par le chef de l'Etat au ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, de mener « une réflexion sur la nécessité éventuelle d’une adaptation du dispositif du maintien de l’ordre dans les jours à venir ». Emmanuel Macron a réaffirmé également sa volonté de ne laisser aucun acte commis impuni.

Pour ne pas faire la sourde oreille le chef de l'Etat a enjoint à son premier ministre Edouard Philippe de recevoir, ce lundi,« les chefs de partis représentés au Parlement ainsi que des représentants des manifestants ».

Le chef du gouvernement recevra de nouveau une délégation de gilets jaunes, car celui-ci a exprimé sa volonté de nouer un dialogue avec le gouvernement.

Une réunion de groupe entre députés LaREM « exceptionnelle » est également à l'ordre du jour mardi matin à l'Assemblée nationale en présence d'Edouard Philippe.

Le président de la République, qui n'a fait jusqu'ici aucune déclaration, renoue ainsi avec l'  « ancien monde », celui des corps intermédiaires pour sortir du blocage.

Cette main tendue de l'exécutif suffira-t-elle à calmer les esprits ?

Pour l'opposition comme une partie des gilets jaunes un geste fort au gouvernement est attendu de la part du gouvernement, à commencer par un moratoire ou un gel de la hausse des taxes sur les carburants.

Si une partie de la majorité est persuadée que reculer maintenant signerait la fin du quinquennat réformateur, d'autres pensent que l'exécutif n’a plus d'autre choix de céder. Jusqu'où ? Parmi les demandes hétéroclites des gilets jaunes figurent également la hausse du Smic ou le rétablissement de l'ISF.

« Le gouvernement n’a pas le droit à un troisième samedi noir », a mis en garde le président du Sénat, Gérard Larcher à l'heure où l'on déplore 3 morts et 263 blessés en France.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

FRANCE  LES GILETS JAUNES DANS LA RUE

No Comment !!
Simon Freeman pour DayNewsWorld

EMMANUEL MACRON A COUPE LE DIALOGUE

D'AVEC UNE FRANCE

Lors d'un discours d'une longue heure le chef de l'État s'est adressé aux « gilets jaunes » en affirmant comprendre leur colère. Mais pense-t-il qu'il s'agit de compréhension quand on avance que les gouvernements précédents n'avaient pas assez de considération pour eux, les gilets jaunes, pour les protéger en leur offrant de faire la transition énergétique ?

Certes le chef de l'État s'est adressé à eux : « Je ne confonds pas les casseurs avec les citoyens qui veulent faire passer un message ». Mais a-t-il réellement compris l' « alarme sociale »

ne changeant pas de cap sur la transition écologique, ne renonçant pas aux taxes. Il s'est contenté de présenter son programme de transformation pour se «  désintoxiquer des énergies fossiles ».

Aussi dans ces annonces, le chef de l'Etat mêle-t-il les grandes lignes de la PPE (la programmation pluriannuelle de l’énergie) et les réponses -rares- de plus court terme au mouvement des gilets jaunes. Le président s'est attardé sur le processus du mix électrique, en réduisant la dépendance de la France au nucléaire. Il a notamment annoncé la fermeture de deux réacteurs nucléaires en plus de ceux de Fessenheim. La France va développer le solaire, l'éolien et réduire la consommation d'énergie. Il a plaidé pour une écologie populaire et lance une grande concertation au niveau local avec des élus, des associations et des « gilets jaunes ».

Mais que les gilets jaunes ne rêvent pas. Rien pour les fins de mois difficiles. Rien pour faire baisser la facture énergétique des Français. Face à la fronde l’Elysée recrée un « nouveau système »( qui a existé sous Lionel Jospin) d’encadrement de la taxe carbone qui permettra au gouvernement, après accord du Parlement, d’« effacer » la taxation du carburant en cas de flambée des cours du pétrole.

Si Emmanuel Macron entend la colère des citoyens, il ne semble pas avoir envie de l'éteindre, ne voulant renoncer en rien. « Nous devons entendre les protestations d'alarme sociale, mais nous ne devons pas le faire en renonçant à nos responsabilités pour aujourd'hui ou pour demain », a-t-il déclaré. Mais « la situation des concitoyens qui habitent en zone rurale ou péri-urbaine » ne sera pas entendue, semble-t-il. Deux représentants des « gilets jaunes » sont reçus ce mardi soir au ministère de l'écologie et rencontre le ministre de la Transition écologique François de Rugy.

Et « les gilets jaunes » échappant aux partis politiques comme aux organisations syndicales continuent leur lutte. Le gouvernement compte-t-il sur l'essoufflement du mouvement ?

Jenny Chase pour DayNewsWorld

 

DELEGATION DES GILETS JAUNES ET PACTE SOCIAL D'EMMANUEL MACRON

Emmanuel Macron ne s’est pas encore adressé directement aux «gilets jaunes», qui ont mené samedi leur deuxième grande journée de protestation. Or l'exécutif fait face depuis une dizaine de jours à un mouvement de contestation spontané contre la hausse des prix du carburant, qui s'est progressivement élargi à une dénonciation plus globale des taxes et a donné lieu à des manifestations et des opérations de blocages à travers la France. Une deuxième, samedi, a rassemblé plus de 106 000 personnes, notamment sur les Champs-Élysées.

Mais l'Elysée a d'ores et déjà annoncé vouloir garder le cap de la transition écologique, mais avec un « pacte social » d’accompagnement. Ces mesures, détaillées ce lundi en Conseil des ministres, seront présentées mardi par le chef de l’Etat.

Si Emmanuel Macron a condamné les violences dont les images sur les Champs-Elysées ont fait le tour du monde, le chef de l'Etat l’a reconnu dimanche à Bruxelles : « Il n’y a pas de projet de société et il n’y a pas de projet politique - au niveau national et européen - si nous n’apportons pas une réponse claire à nos classes moyennes et à nos classes laborieuses ».

Ils étaient encore plus de 100.000 « gilets jaunes » à manifester samedi contre la hausse des carburants et la baisse du pouvoir d'achat.

Le président, de son côté, veut renouer le dialogue pour « redonner le cap pour ce qui est de la transition énergétique ». Et il « va donner une nouvelle méthode pour que cette transition soit la plus juste possible », a expliqué une porte-parole de l’Elysée. L'exécutif envisage ainsi « construire un pacte social de la transition écologique » qui reposerait sur deux piliers à savoir la mobilisation des corps intermédiaires absents du mouvement celle directement les Français « par le biais d’un tour de France » pour associer les acteurs locaux.

Emmanuel Macron compte aussi s’appuyer sur la création d'un «Haut Conseil pour le climat» qu’il installera officiellement mardi, a expliqué l’Elysée. Un de plus dénoncent ses détracteurs.

Mais le chef de l'Etat va-t-il vraiment desserrer l'étau ?

L'étau comptable ou le verrou de Bercy tout d'abord.

Au sein du gouvernement cohabitent en effet ceux qui, comme François Bayrou et plusieurs conseillers de l’ombre, pressent Emmanuel Macron de recentrer sa politique vers plus de social tandis que Bercy s’arque-boute sur les critères de Bruxelles. Gérald Darmanin et Bruno Le Maire ont de fait répété que, certes, il fallait entendre la colère de la rue tout en soulignant que les caisses de l’Etat étaient vides...

Et qu'en est-il de la mains tendue aux corps intermédiaires que sont les syndicats , les associations, les ONG ?

Ils ont jusqu'ici été tenus à distance par le chef de l’Etat, qui préférait se placer en ligne directe avec son peuple. Mais c'est un échec !. Emmanuel Macron a donc clairement laissé entendre que le sommet sur la transition écologique, ce mardi à l’Elysée, déboucherait sur un nouveau mode de concertation...

A défaut d'une réponse qui se voudra, mardi, à la fois« économique, sociale, mais aussi culturelle et de sens », selon le président de la république, ne se prépare-t-il pas un énième colmatage qui ne freinera pas la grogne sociale ?

C'est sans compter avec la «délégation» de huit «communicants officiels» du mouvement qui a été créée pour «engager une prise de contact sérieuse et nécessaire avec les représentants de l'État et de son gouvernement», annonce un communiqué publié lundi. Cette délégation adresse «deux propositions principales» au gouvernement: «revoir à la baisse toutes les taxes» et la «création d'une assemblée citoyenne» pour débattre des thèmes de la transition écologique, la «prise en compte de la voix des citoyens», l'augmentation du pouvoir d'achat ou encore la précarité, détaille ce texte.

Pas sûr que les tenants de Bercy n'aient toujours le dernier mot. Classes laborieuses, classes dangereuses, faut-il le rappeler.

Alize Marion pour DayNewsWorld

 

L'HEURE DE VERITE POUR EMMANUEL MACRON

FACE AUX MAIRES DE FRANCE

Le 101ème congrès des maires a ouvert ses portes dans une ambiance de grogne et de malaise en l'absence d'Emmanuel Macron, en dépit de sa promesse formulée il y a un an. À la place, le chef de l'État a envoyé une lettre aux édiles leur expliquant sa feuille de route. Ce qui a été mal perçu par l'ensemble des maires, n'y voyant qu'une forme d'arrogance alors que les élus locaux sont de plus en plus nombreux à rendre leur écharpe. En effet, un maire sur deux aurait l'intention de ne pas se représenter en 2020, selon une enquête récente du Cevipof.

Plutôt que d’aller au congrès de l’association des maires de France, organisation dirigée par le sarkozyste François Baroin, organisation trop politisée aux yeux de l'Élysée, le président de la République doit recevoir, ce mercredi à l’Elysée, l’Association des maires de France entouré du premier ministre, Edouard Philippe et de la ministre de la cohésion des territoires, Jacqueline Gourault. Il a invité également plusieurs centaines de maires à l’Elysée, où il doit prononcer un discours. Beaucoup d’entre eux ne s’y rendront pas.

L’heure de vérité entre l’exécutif et l’Association des maires de France (AMF) ?

Le bureau de l’AMF – une vingtaine de membres dont son président, François Baroin – se rendra à l’Elysée pour faire part de ses doléances au président de la République, Emmanuel Macron. Et elles sont multiples : de la compensation intégrale de la suppression de la taxe d’habitation à la révision constitutionnelle en passant notamment par la loi NOTRe, la relance du logement, les emplois aidés, la contractualisation, les dotations.…En clôture du congrès le 22 novembre, le président de l'AMF soumettra au vote une résolution visant à mettre sur pieds une plateforme commune de négociations avec les départements et les régions pour peser face à l'État.

« Nous allons travailler avec les départements et les régions sur une plate-forme commune », prévient M. Baroin, déterminé à donner un contenu à l’alliance nouée fin septembre, sous le label Territoires unis, avec l’Assemblée des départements de France (ADF) et Régions de France. « Nous voulons une méthode de travail et un calendrier, ajoute le maire (LR) de Troyes. C’est une chance pour l’Etat, ce que nous proposons. A lui de s’en saisir, mais nous avons besoin d’une réponse sur tous ces sujets avant la fin du premier semestre 2019, parce qu’après nous entrerons dans la période pré-municipales. »

Que va répondre Emmanuel Macron face aux nombreuses revendications?

L'exécutif répétera sans doute cette formule en fin de lettre présidentielle : « C'est pourquoi je me tiendrai toujours à vos côtés. Parce qu'être au côté des maires de France, c'est être au côté des Français. » Peut-être en diront-ils davantage sur le projet de loi de refonte de la fiscalité locale prévue pour le premier trimestre 2019...

Mais pour la majorité des maires une réception à l'Élysée, mercredi, ne remplace pasune visite au congrès des maires, porte de Versailles.

Les élus de terrain, eux, connaissent bien la population et auraient pu faire remonter dans des échanges avec la salle des informations précieuses.On ne gouverne pas tout seul.

D’autant que les députés En Marche en tant que courroie de transmission sont impuissants, le parti La République En Marche n 'ayant que peu d'ancrage sur le terrain.

Jenny Chase pour DayNewsWorld

 

COMPTES DE CAMPAGNE D'EMMANUEL MACRON

UNE ENQUETE OUVERTE SUR LES LREM

C'est la commission nationale des comptes de campagne qui a été alertée sur l'origine inconnue et trouble de 144 000 € de dons versés au LREM parti d'Emmanuel Macron qui a ouvert mardi 20 Novembre 2018 une enquête préliminaire

Que risque Emmanuel Macron si une infraction est établie?

Alerté par la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire.

Le montant de ces dons versés en chèques, virements bancaires ou paiements électroniques, et dont l’origine reste inconnue, s’élève à 144 000 euros.

La justice a été informée le 12 novembre dernier de cette anomalie, quand la CNCCFP a fini d’éplucher les justificatifs de recettes transmis par l’association en charge du financement du parti LREM et de la campagne présidentielle.

Soupçons de fraudes ou de financement illicite, telles sont les hypothèses.

Les magistrats parisiens ont confié le dossiers aux enquêteurs de l ’Office central de lutte contre la corruption ( OCLCIFF),

Dans un premier temps ,il s’agira d’identifier les mystérieux contributeurs et de s’assurer qu’aucun n’a versé plus de 7500 €, en effet la somme maximum qu’un donateur peut offrir à un parti politique.

Enfin il faudra établir, s'il y a lieu, une infraction à la législation sur la transparence de la vie publique.

Déjà en septembre 2018, une plainte d'Anticor avait conduit à une enquête sur la probité des comptes de campagne d’Emmanuel Macron qui a été classée sans suite faute de preuve !

Ce n’est pas la première fois que les comptes de campagne de LREM se trouvent ainsi dans le collimateur de la justice.

Face à cette enquêtes qui démarre Jean-Luc interroge Mélenchon s’interroge ?

"Il y aura aussi des perquisitions à domicile ?"

"Le fichier des adhérents et donateurs sera confisqué aussi ? "

"Ou bien ce sera ouvertement deux poids deux mesures ? "

Hélas si une infraction est établie, Emmanuel Macron ne risque rien, car,  en droit français, le président de la République jouit d'une irresponsabilité pour tous les actes qu'il a accomplis en cette qualité.

Il bénéficie également d'une inviolabilité qui empêche toute procédure administrative, civile ou pénale engagée contre lui pour des faits commis en dehors de ses fonctions présidentielles.

Cette inviolabilité prend fin un mois après la fin de son mandat.

Cette disposition héritée de la monarchie a été affirmée dans toutes les Constitutions depuis celle de 1791.

L'irresponsabilité peut cependant être contestée par la Cour pénale internationale en cas de génocide, de crime contre l'humanité, de crime d'agression et de crime de guerre.

Le président de la République Française peut enfin être destitué par les parlementaires réunis en Haute Cour « en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat ».

Mais pour l'heure il paraît évident que pour des infractions aux comptes de campagne, Emmanuel Macron ne risque rien, seul quelques lampistes risquent des condamnations et encore........... !!

Simon Freeman pour DayNewsWorld

 

EN FRANCE LES INFIRMIERS DANS LA RUE

Un nouveau front social à gérer pour le gouvernement. Ce mardi, ce sont 16 organisations infirmières qui signent un appel à la grève.

Se sentant les grandes « oubliés » du gouvernement, ce sont après les gilets jaunes les blouses blanches qui descendent, mardi 20 novembre, dans la rue. Une journée de mobilisation qui se dissocie cependant du mouvement des « gilets jaunes ».

C'est la déception née de la présentation du plan santé en septembre par le président Emmanuel Macron, un catalogue de mesures « décidées autour des seuls médecins » qu'est parti la colère.

Les «assistants médicaux» de Macron jugés hors de propos

Dans le viseur des infirmiers effectivement l’annonce de la création de 4 000 postes d’assistants médicaux. Ces derniers seront formés en un an pour venir seconder les médecins libéraux en les déchargeant de tâches médicales simples, comme la prise de tension, et ainsi leur libérer du temps médical. Pour un coût annuel évalué à près de 200 millions d’euros pour la Sécurité sociale. Pourquoi créer un nouveau métier au lieu de s'appuyer sur les quelque 660.000 infirmières existantes ?

De plus le financement des postes d'assistants médicaux aurait dû «servir à créer des postes en EHPAD», établissements particulièrement sous pression en la matière. « Il aurait été plus cohérent de consacrer cet argent à créer des postes en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), lieu où les conditions de travail sont exécrables », font valoir les seize organisations dans un document commun.

Les tensions concernent également, sur le plan du statut, les prérogatives prévues pour les infirmières en pratiques avancées (IPA) c'est-à-dire aux compétences élargies. Ce nouveau poste devait ouvrir des perspectives professionnelles mais en fait il ne concernera qu'une minorité de professionnelles qui seront maintenues « sous le joug du corps médical », regrette le vice-président de la FNI , Daniel Guillerm, les contours de la profession ayant été rognés par opposition des médecins, inquiets de la remise en cause du parcours de soins.

Une ingratitude qui se retrouve aussi dans le manque de valorisation des actes des infirmières libérales. Le virage ambulatoire pris pour la réduction des déficits hospitaliers et la réalisation de certains actes à domicile, n'est, selon les syndicats, pas assumé par l'assurance maladie, qui ne revient pas sur les tarifications actuelles.

Dans un pays à la population vieillissante et qui connaît la désertification médicale dans certaines zones de l'Hexagone, le Plan Santé Macron ne semble pas répondre aux enjeux à venir.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

 

LE SILENCE D'EMMANUEL MACRON

FACE AUX GILETS JAUNES

Les « gilets jaunes » poursuivent leur mobilisation, lundi 19 novembre et des manifestants bloquent désormais plusieurs dépôts pétroliers dans toute la France.

Une chose est certaine : le premier ministre, invité du « 20 heures » de France 2 dimanche soir, au lendemain du mouvement contre la hausse des taxes sur le carburant n’a pas répondu aux revendications des manifestants.

« On a entendu de la colère mais on a aussi entendu de la souffrance, l’absence de perspectives, l’idée que les pouvoirs publics depuis longtemps ne répondaient pas aux inquiétudes et au sentiment de déclassement, d’abandon ressenti par une partie de la population », a reconnu M. Philippe à propos de la mobilisation de samedi.

Il est revenu sur le devoir de sécurité qui devait être garantie pour les citoyens déplorant des scènes de manifestation « très violentes » et un bilan lourd avec notamment un décès. « La sécurité a été une constante de notre attitude » , a martelé le chef du gouvernement.

Mais il ne semble pas pour autant prendre en considération les demandes des manifestants, réaffirmant les engagements pris par Emmanuel Macron de baisser les prélèvements obligatoires et de mieux rémunérer le travail, quitte à davantage taxer la pollution ...

De son côté Emmanuel Macron s'emmure dans le silence poursuivant ses voyages à l'étranger. Il est vrai que son entretien sur le porte-avion n'a pas eu les effets escomptés. Quelle stratégie alors adopter du côté de l'exécutif pour désamorcer ce mouvement des « gilets jaunes » qui perdure ce lundi ?

Interrogé lors de son déplacement en Belgique par un journaliste sur le mouvement des gilets jaunes, Emmanuel Macron a indiqué qu' « il ne répondrait pas » à cette question et que ce n'était pas le lieu. « J'y répondrai en temps voulu mais ce n'est pas le lieu aujourd'hui » a poursuivi le président de la République. Et pourtant le chef de l'Etat avait une prédilection particulière pour lancer aux Français quelques vexations bien senties depuis des tribunes étrangères.

Un silence élyséen de l'impuissance face à une colère montante qui pourrait se traduire dans les urnes aux européennes.

Les «gilets jaunes» préparent la suite, un événement intitulé «Acte 2 Toute La France à Paris».

Britney Delsey pour DayNewsWorld

QUEL AVENIR POUR LES GILETS JAUNES?

Elus de droite comme de gauche somment le gouvernement d'entendre la colère des Français alors que ce dimanche la mobilisation des gilets jaunes perdurent dans les régions.

La mobilisation continue

En effet des manifestants ayant même, pour certains, décidé de passer la nuit sur place mettent en place des opérations escargots comme sur l'A1 dans le Pas-de-Calais, le péage de Setques, déjà occupé samedi, est encore un lieu de manifestation ce dimanche matin avec une opération « péage gratuit ».

Dans le sud de la France, plusieurs barrage se sont reformés tout comme en Alsace. Les blocages se poursuivent donc ce dimanche. Selon le ministère de l'Intérieur, 150 actions sont actuellement menées sur le territoire.

Vinci fait état d'une cinquantaine de points de rassemblements sur son réseau autoroutier, notamment sur l'A10, l'A62, l'A9 ou l'A7 et observe des points de tension.

Mais quel avenir pour ce mouvement social ?

Au lendemain du mouvement national des « gilets jaunes », qui a mobilisé dans l'ensemble du pays au moins 400 0000 personnes sur plus de 2000 points de rassemblement, se pose la question de sa pérennité.

Si cette journée de mobilisation a été l’occasion pour les Français d'exprimer leur colère à l’égard de la hausse des taxes tout comme du gouvernement avec le slogan « Macron démission », si les politiques des partis d’opposition ont pointé du doigt le pouvoir en place, Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, dans le cadre du « Forum » de Radio J diffusé dimanche a certes affirmé que « le gouvernement a entendu cette manifestation, qui est importante, qui a voulu montrer qu'il y avait un ras-le-bol fiscal des Français ».

Mais il a dédouané totalement le gouvernement qui ne peut être comptable des augmentations passées, un « héritage » qu'Emmanuel Macron doit « gérer ».

Le gouvernement maintient son cap

« La vérité, a alors plaidé le ministre, « c'est que nous sommes dans la situation où nous sommes les premiers à mettre en avant le fait que nous baissons les impôts. » .Pour sa part le ministre de la transition énergétique ,au lendemain de cette action populaire, a annoncé ne pas renoncer à la hausse des carburants en faveur de l'écologie.

« En matière de fiscalité écologique, nous poursuivrons la trajectoire prévue. Ne pas le faire serait de l’inconscience », a déclaré le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, dans une interview ce dimanche au Parisien. L'image de l'exécutif en prend un coup. Selon un sondage publié par le Journal du Dimanche, .

Il semblerait que le gouvernement ne veuille pas reculer alors que les Français qui ne perçoivent aucune baisse d'impôt , ne l'entendent pas ainsi.

D'autres manifestations à venir ?

Face à cette attitude de déni de la part du gouvernement la popularité d'Emmanuel Macron chute encore qui perd 4 points en novembre, atteignant son score le plus bas à 25% de popularité, et Edouard Philippe chute de 7 points à 34%.

Sans leader et sans encadrement par des organisations politiques et syndicales, ce mouvement auto-organisé reste en fait peu prévisible. Même si la suite des événements n'est pas encore écrite il apparaît cependant avec certitude que certains « gilets jaunes » veulent continuer le mouvement.

Ainsi de Laetitia Dewalle, figure du mouvement des gilets jaunes dans le Val d'Oise: « Jusqu'à ce que l'Etat prenne en compte nos revendications », a-t-elle martelé. Elle espère que les routiers ou les ambulanciers vont prendre le relais dans la semaine, et compte se mobiliser de nouveau le week-end prochain.

Cette fronde sociale des Français sonne comme un sérieux avertissement au gouvernement.

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

GILETS JAUNES UN MOUVEMENT SOCIAL INEDIT

585 000 MANIFESTANTS EN FRANCE

« Notre niveau d’inquiétude est maximum », a déclaré Christophe Castaner.

La journée de mobilisation des « gilets jaunes » a commencé par un drame, samedi 17 novembre.

Une manifestante est morte à Pont-de-Beauvoisin, en Savoie, au niveau d’un barrage non déclaré, a annoncé le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner.

Une automobiliste qui conduisait sa fille chez le médecin a percuté une femme.

Prise de panique quand les manifestants se sont mis à taper sur sa voiture, elle a foncé sur eux, a annoncé le ministre de l’intérieur.

En état de choc, la conductrice a été placée en garde à vue.

47 personnes ont été blessées dont trois gravement. 24 personnes ont été interpellé pour rébellion ou parce qu’elles cherchaient à forcer les barrages des manifestants dont 17 placées en garde à vue.

« Notre niveau d’inquiétude est maximum », a déclaré Christophe Castaner exhortant les manifestants à « prendre toutes les dispositions de prévention et de sécurité ».

En milieu de journée, environ 2 000 rassemblements étaient organisés dans toute la France, avec

Quelque 585 000 manifestants, a par ailleurs communiqué M. Castaner avec plusieurs points d’accès bloqués.

Les forces d'autorité ont fait usage de lacrymogènes.

Un phénomène social nouveau inédit qui se veut pacifique.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

 

LES GILETS JAUNES CONTRE L'AUTISME GOUVERNEMENTAL ? LA FRONDE GRONDE

Des centaines de collectifs ont appelé à une journée de blocage des routes samedi pour protester contre la hausse du prix des carburants.

Des appels au blocage samedi 17 novembre se multiplient depuis plusieurs semaines sur les réseaux sociaux, notamment Facebook.

Ce mouvement diffus, apolitique, qui agrège de multiples mécontentements, entend paralyser le pays pour se faire entendre du gouvernement.

Et le gouvernement manifeste son inquiétude. Lundi Muriel Pénicaud avait fait part de ses craintes pour «la sécurité des personnes» lors des mobilisations, rappelant que les «gilets jaunes» n'étaient pas une organisation «structurée».

«Lorsque ce sont des grèves et des manifestations, il y a des gens responsables qui permettent de faire que ceux qui manifestent soient en sécurité», a expliqué la ministre sur le plateau de Public Sénat.

«Là, nous ne sommes pas sûrs, il faut quand même que les personnes soient protégées et on ne sait pas ce qui va se passer ».

Mardi le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, partage la même inquiétude face au mouvement qui s'annonce. « Ce qui est difficile, c’est qu’on n’a pas une organisation syndicale qui a l’habitude de faire une manifestation qui l’organise.

Par exemple, une manifestation, ça se déclare en préfecture. Là, très peu l’ont déclarée. J’appelle ceux qui nous écoutent à l’ont déclarée. J’appelle ceux qui nous écoutent à déclarer le lieu de la manifestation. Le gouvernement entend donc se montrer ferme. Christophe Castaner a prévenu que les forces de l’ordre interviendront pour lever tout « blocage total ».

« Je demande qu’il n’y ait aucun blocage total. (…) Partout où il y aura un blocage, et donc un risque pour les interventions de sécurité et aussi la libre circulation, nous interviendrons », a-t-il prévenu, tout en assurant qu’aucune manifestation ne sera interdite « si elle ne menace pas l’ordre public et si elle n’entrave pas la libre circulation »

Si la mobilisation a reçu le soutien des oppositions, notamment du Rassemblement national, de Debout la France, de La France insoumise ou du PS, son ampleur reste toutefois aujourd’hui difficile à mesurer.

Mouvement aux contours inconnus sans leader, sans encadrement syndical ni politique, l’appel des « gilets jaunes » inquiète au plus haut point également l’Elysée. « Je me méfie toujours de ces mouvements où on mélange tout », avait confié Emmanuel Macron, vendredi 9 novembre lors de son itinérance mémorielle.

Lors d'un entretien enregistré lundi à Verdun et diffusé mardi 6 novembre le président mettait en garde contre une forme de « démagogie ».
« Je suis toujours méfiant sur ces grands appels à mobilisation pour tout bloquer, parce que généralement on trouve derrière un peu tout et n'importe quoi »
, avait-t-il déclaré en égratignant une fois de plus les « gens ».

« Des choses qui n’ont rien à voir ensemble et des gens qui n’ont pas beaucoup de projets pour le pays, si ce n’est de le mettre à l’arrêt » ajouta-t-il.

Pourtant lors de son pèlerinage dans l’est et le nord de la France Emmanuel Macron s'est frotté à la colère des Français. Il a essuyé leurs reproches sur le pouvoir d’achat, la hausse des taxes ou encore la baisse des retraites. Les Français n'ont eu de cesse d'exprimer leur « ras-le-bol » général.

Depuis un mois, ils sont de plus en plus nombreux à mettre leur gilet de sécurité derrière leur pare-brise pour signifier leur mécontentement.

Cette manifestation des « gilets jaunes » prévue samedi pour lutter contre l’augmentation des tarifs de carburant, pointe en fait l’échec des corps intermédiaires qui, dans notre démocratie représentative, sont censés servir de lien entre les citoyens et le pouvoir. Bien plus qu'une simple tension liée à la seule baisse du pouvoir d’achat, il y a le sentiment que les courroies de transmission que sont les partis politiques, les syndicats et les communes ne fonctionnent plus

L' opinion publique n'est plus canalisée par des structures capables de répondre à cette colère qui monte. Cette dernière ne résulte pas d'ailleurs seulement des Français mais d'une série de mesures mal acceptées : limitation de vitesse à 80 km/h, multiplication des taxes, des contrôles , en un mot le racket fiscal des classes moyennes mais aussi des classes populaires qui poussent aujourd’hui au mouvement des gilets jaunes

 

Pourtant le gouvernement semble autiste. Là où la ministre de l'Intérieur ne veut y voir qu' «une forme de manifestation politique» et «la récupération du Rassemblement national», gronde plutôt une colère profonde qui peut à tout moment exploser..Et ce ne sont pas les menaces à peine voilées d'un Castener, ministre de l'Intérieur frais de trois semaines, qui vont repousser les velléités des Français.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

FORTE HAUSSE DES ACTES ANTISEMITES

EN FRANCE

Le premier ministre français Edouard Philippe évoque les chiffres « implacables » des actes antisémites sur les neuf derniers mois dans une tribune publiée vendredi 9 novembre sur Facebook.

Après deux années de baisse, les actes antisémites en France sont en très forte hausse (+ 69 %) sur les neuf premiers mois de 2018 !

« Chaque agression perpétrée contre un de nos concitoyens parce qu’il est juif résonne comme un nouveau bris de cristal », poursuit le chef du gouvernement dans cette tribune publiée exactement quatre-vingts ans après la funeste Nuit de cristal contre les juifs en Allemagne, le 9 novembre 1938.

Ces chiffres sont d'autant plus inquiétants qu'ils « sont tendanciels, homogènes sur neuf mois », souligne Frédéric Potier, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT.

Ils comprennent environ deux tiers de menaces et un tiers d’action sans compter les contenus antisémites sur Internet. Cette augmentation d'actes antisémites touche également d'autres pays comme les Etats-Unis avec l’attentat de Pittsburgh la fin d’octobre ou l' Allemagne.

Francis Kalifat, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, n'a montré aucune surprise face à cette augmentation n'hésitant pas à parler de « cancer qui gangrène notre société. »

Pour endiguer efficacement ce phénomène, il s'agit de renforcer la lutte contre la cyberhaine.

Le gouvernement prépare notamment pour 2019 une modification de la loi afin de renforcer la lutte contre la cyberhaine, en mettant la pression sur les opérateurs du Net.De plus une équipe nationale sera mobilisable « en permanence » au ministère de l’éducation nationale pour intervenir dans les établissements scolaires confrontés à l’antisémitisme.

" Un réseau d’enquêteurs et de magistrats spécifiquement formés à la lutte contre les actes haineux " va également être expérimenté avant d' être étendu au niveau national.

Ce combat contre l'antisémitisme ne doit rien laisser passer.

Alize Marion pour DayNewsWorld

 

PROJET D'ACTION VIOLENTE

CONTRE LE PRESIDENT MACRON

Emmanuel Macron se trouvait mardi à Verdun, dans le nord-est de la France, dans le cadre des cérémonies qui soulignent le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale

Lundi, lors de l’installation du nouveau directeur de la DGSI, Nicolas Lerner, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner s’est dit « attentif » aux menaces venues notamment des « mouvements extrémistes de droite comme de gauche, très actifs sur notre territoire »

Mardi, six personnes qui planifiaient apparemment une attaque contre le président français Emmanuel Macron ont été arrêtées et font maintenant l'objet d'accusations préliminaires de terrorisme.

« Cette enquête vise un projet, imprécis et mal défini à ce stade, d’action violente » contre le président de la République, a expliqué un enquêteur.

Les suspects auraient été arrêtés dans les Alpes, en Bretagne et près de la frontière avec la Belgique. Leur intention de s'en prendre à M. Macron.

On ne dispose pas de plus de détails concernant les six suspects. On ne sait pas non plus s'ils travaillaient ensemble ou séparément.

Les investigations en cours doivent permettre d’établir la réalité et la nature exacte de cette menace

De nombreux leader mondiaux sont attendus en France en fin de semaine pour le centième anniversaire de la signature de l'armistice du 11 novembre.

Boby Dean pour DayNewsWorld

LA FABLE D'EMMANUEL MACRON

SUR LES CARBURANTS EN FRANCE

Le mécontentement ne cesse de monter en puissance ces dernières semaines avec des pétitions rassemblant des centaines de milliers de signatures et un appel à bloquer les routes le 17 novembre. Mouvement soutenu par certains élus, notamment du Rassemblement national et des Républicains.

Interrogé sur cette fronde antifiscale Emmanuel Macron a dit certes « comprendre » cette « colère » lors d'un entretien enregistré lundi à Verdun et diffusé mardi matin sur Europe 1tout en mettant en .

en garde mardi contre une forme de « démagogie ». « Je suis toujours méfiant sur ces grands appels à mobilisation pour tout bloquer, parce que généralement on trouve derrière un peu tout et n'importe quoi », a-t-il déclaré en égratignant une fois de plus les « gens » « Des choses qui n’ont rien à voir ensemble et des gens qui n’ont pas beaucoup de projets pour le pays, si ce n’est de le mettre à l’arrêt » a-t-il ajouté.

Toujours est-il que le président est conscient du mal être des citoyens et tente d'apporter des réponse de bricolées comme la refonte du chèque énergie ou la défiscalisation des aides au transport, promettant d' « améliorer » les aides pour les ménages les plus modestes. Il évoque notamment le quotidien de ceux qui doivent faire « 30 ou 40 kilomètres chaque jour pour aller travailler ».

Créé pour remplacer les tarifs sociaux de l’électricité et du gaz, le chèque énergie sera porté en 2019 à 200 euros par an en moyenne, contre 150 euros cette année. Il est versé à environ 3,7 millions de ménages en situation de précarité.

L'extension de la défiscalisation de l’aide au transport mise en place dans les Hauts-de-France à toute la France pourrait être mise en place sur tout l'hexagone. Pas sûr que cette annonce de transfert de fiscalité ne plaise aux régions !

Quant à la hausse des carburants, elle s'avère justifiée.Le président a défendu l’augmentation de taxes sur le diesel « pour réduire l’écart avec le sans-plomb, parce qu’il ne se justifie plus ». Le gouvernement « va dans la bonne direction. On doit moins taxer le travail, ce qui est le cas : vous avez vu vos cotisations qui ont baissé, et vous allez continuer à voir ce mouvement, et on doit davantage taxer ce qui pollue », a expliqué le chef de l'Etat qui n'a pas manqué de souligner la dépendance des prix des carburants à la situation géopolitique mondiale. « Quand ça monte, plus des trois quarts de l’explication, ce n’est pas les taxes, c’est le reste du monde. » et l'on pense à la situation avec l’Iran.

Voulant mettre les choses au clair dans cet entretien à Europe 1 en marge de son «itinérance mémorielle» pour célébrer la Grande guerre, Emmanuel Macron ne se montre pas des plus inquiet préférant dénoncer « ce type de mouvement, car s'agrègent toutes les formes de démagogie, toutes les choses qui n'ont rien à voir. Il y a des gens qui n'ont pas beaucoup de projets si ce n'est de mettre le pays à l'arrêt», dénonce-t-il.

La hausse de la fiscalité des carburants se poursuivra comme prévu, au gouvernement de travailler d'arrache-pied pour désamorcer la grogne des citoyens...doit-on comprendre!

Jenny Chase pour DayNewsWorld

 

VICTOIRE DU NON A L'INDEPENDANCE

EN NOUVELLE CALEDONIE

Près de 175.000 électeurs de cet archipel français, colonisé en 1853 et disposant d'importantes réserves de nickel, étaient appelés à dire s'ils voulaient ou non « que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ». Le « non » à l'indépendance au référendum en Nouvelle-Calédonie l 'a emporté à 56,4%. Les sondages avaient prédit une victoire du «non» bien plus nette, au-dessus des 60% des voix.

Les habitants attendaient ce référendum depuis les accords de Nouméa, certains votant d'ailleurs pour la première fois.

Après le dépouillement de la totalité des bulletins du référendum sur l'indépendance de ce territoire, organisé dimanche 4 novembre, le « non » a récolté 56,4% des voix, selon le Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie avec un fort taux de participation s’élevant à 80,63%.

Emmanuel Macron a exprimé dimanche son « immense fierté que nous ayons passé ensemble cette étape historique » après que la Nouvelle-Calédonie a choisi par référendum de rester dans le giron français.

Le résultat de ce scrutin n’en met pas moins en évidence les profonds clivages politiques et sociologiques fracturant la société calédonienne. Dans la province sud concentrant l’essentiel de la population et des richesses, avec des inégalités très marquées, le non recueille 73,7 %. A Nouméa même, la « capitale », il atteint 80,5 %.

En revanche, le oui se trouve largement majoritaire dans la province nord avec 75,8 % et dans les îles Loyauté avec 82,2 %.

La campagne unitaire menée par les deux composantes indépendantistes représentées au Congrès (FLNKS-Union calédonienne et Union nationale pour l’indépendance) ont permis de mobiliser une partie de leur électorat qui, jusque-là, avait tendance à ne pas voter.

Notamment chez les jeunes, qui ont voulu à l’occasion de ce scrutin exprimer un sentiment identitaire fort et une fierté de leur appartenance communautaire. Toujours du côté indépendantiste, notons l’échec de l’appel à ne prendre part au vote lancé par le Parti travailliste de Louis Kotra Uregeï et soutenu par l’Union syndicale des travailleurs kanak et exploités (USTKE).

Les sondages prédisaient depuis plusieurs semaines un écart très large, le score des non-indépendantistes étant évalué dans une fourchette de 60 % à 70 %. Selon les résultats définitifs publiés par le Haut-Commissariat, le « non » a plafonné à 56,40 %, le « oui » atteignant un 43,6 % inattendu.Un autre rapport de force qui est dans la lignée des scrutins précédents, qui ont affiché des résultats similaires en moyenne lors de l'ensemble des quatre élections provinciales qui se sont tenues de 1999 à 2014. Sauf surprise, il en sera de même pour la prochaine consultation qui désignera les trois assemblées provinciales en mai 2019.

La dynamique des indépendantistes s'avère donc nette et leur score bien meilleur qu'attendu. Bien que les Kanaks soient minoritaires en Nouvelle-Calédonie, où les statistiques sur l'origine ethnique sont licites, et que ce mouvement s'accentue (44,83 % de la population en 1989 et 39,05 % en 2014), leur score est numériquement supérieur.

Les problèmes économiques de la Nouvelle-Calédonie, dont l'« économie de comptoir », survivance coloniale, est aux mains d'une demi-douzaine de familles oligarchiques doivent être réglés au plus vite...

Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

EMMANUELLE WARGON UNE EX-LOBBIYSTE

DE DANONE A LA TRANSITION ECOLOGIQUE

"J'ai dit que dans certains cas l'huile de palme est un ingrédient dont on a aujourd'hui besoin, avec un petit volume: j'ai parlé des laits infantiles"(E. Wargon au micro, ce mercredi, d'un confrère)

Laffaire Mélenchon, qui a complètement occulté le récent remaniement ministériel, a détourné quelque peu notre attention sur celui-ci alors même qu’il aurait du donner lieu à une étude plus détaillée du pédigrée de certains ministres.

Mais Emmanuelle Wargon, la nouvelle secrétaire d'Etat à la Transition écologique et ancienne directrice de la communication de Danone, était ce mercredi matin l'invitée d'un confrère pour s'expliquer.

Il y a en effet beaucoup à dire !

C’est pourquoi nous avons souhaité combler cette lacune et étudier le cas d’Emmanuelle Wargon, une énarque de 47 ans qui vient d’arriver avec armes et bagages pour remplacer Sébastien Le Cornu comme Secrétaire d’Etat à la Transition Ecologique et Solidaire.

Mais qui est donc Emmanuelle Wargon, sachant que sa nomination vient de susciter un tollé public peu rassurant ?

Emmanuelle Wargon, ancienne de Sciences Po et de HEC est la fille unique de Lionel Stoleru, un roumain polytechnicien, qui est mort le 30 novembre 2016 à Paris. Lionel Stoleru a été un homme politique, ministre de Valery Giscard d’Estaing (qui voulait renvoyer un demi million d’immigrés surnuméraires chez eux, une mesure à laquelle Simone Veil s’était opposée et qui a conduit Lionel Stoleru a écrire un livre au titre décoiffant : Immigration, une chance pour la France) et de François Mitterrand. Lionel Stoleru a été le père du RMI, une idée qu’il a ramené des USA pour la faire accepter par Michel Rocard.

Emmanuelle Wargon qui a fait l’ENA a été la camarade de Promo d’un certain Edouard Philippe (Promotion Marc Bloch) Premier Ministre d’Emmanuel Macron depuis le mois de juin 2017.  Cette précision a son importance comme ce sera exposé plus loin.

Emmanuelle Wargon était inconnue du grand public, il y a quelques semaines encore, juste avant sa nomination comme Secrétaire d’Etat à la Transition Ecologique et Solidaire, et juste avant, aussi, que Nicolas Hulot démissionne dans le tumulte que l’on a connu  parce qu’il voulait fuir la macronie qui s’écroule. Elle a remplacé dans cette fonction Sébastien Le Cornu, lequel a été appelé , en vue de la reconquête des territoires, auprès de Jacqueline Gourault, devenue Ministre dans le Gouvernement Philippe 2 pour être Ministre de la Cohésion des Territoires et des relations avec les Collectivités territoriales (mission précise : calinothérapie des élus locaux !). Rappelons au passage que Sébastien Le Cornu, gendarme de réserve a été le commandant d’Alexandre Benalla, l’homme au centre du scandale d’Etat de cet été.

Depuis le 16 octobre 2018, la nomination de d’Emmanuelle Wargon n’a pas cessé de faire polémique. Et cette polémique a pour origine son cursus universitaire et professionnel.

Après avoir été haut fonctionnaire (conseiller référendaire à la Cour des Comptes) elle est passée par le ministère de la santé, comme conseiller technique auprès du Ministre délégué à la Santé (gouvernement Jospin), Bernard Kouchner (qui depuis le 16 octobre ne tarit pas d’éloge sur le gouvernement Philippe 2) pour devenir ensuite Directrice de Cabinet de Martin Hirsch.

En 2015, Emmanuelle Wargon fait un virage professionnel à 180° en passant de l’action publique à l’économie privée. Elle devient en effet cette année là, Directrice de la Communication chez Danone, c'est-à-dire lobbyiste. Sa nomination en qualité de Ministre est une  illustration parfaite du retro-pantouflage ou quand un haut fonctionnaire passé au privé revient exercer dans des fonctions importantes au cœur de l’Etat !

Et c’est là où le bât blesse !

Car en effet à ce poste, elle n’a  pas seulement fait  la promotion du PDG de  Danone, Franck Riboud. Elle tient aussi, par exemple, le micro au 11ème Forum de Convergence, un organisme international  prônant le « zéro exclusion, zéro carbone, zéro pauvreté ». L’intention est louable ! Mais on déchante lorsque l’on apprend que Jean Marc Borello, le bon vieux roi du réseau « social » est à la tête de Convergence, en attendant « que la prédiction du Mage Attali sur l’avènement d’un monde pacifié arrive avec Jérusalem pour Capitale ». Or Jean Marc Borello (qui fut professeur à Sciences Po d’Emmanuel Macron) a été, et est toujours, un puissant soutien du Chef de l’Etat.

On nage donc en pleine euphorie mondialiste… !

Pour autant il ne nous a pas échappé, avec une telle nomination, que la campagne des élections européennes avait démarré ce 16 octobre 2018 ;

Tout est dit en ces quelques mots !

Reste les moyens politiques à obtenir pour que le clan Macron puisse arriver à ses fins!

Et, pour la seconde fois, nous soutenons que c’est là ou le bât blesse encore !

Il faut en effet se remémorer les déclarations de Nicolas Hulot, affirmant lors de sa démission spectaculaire et inattendue du gouvernement Philippe 1 que les lobbies étaient aux portes du pouvoir. En fait, la nomination d’Emmanuelle Wargon vient de révéler que les lobbies n’étaient plus aux portes du pouvoir mais à l’intérieur de celui-ci.

L’ex-ministre de la transition écologique ne pouvait en effet  pas aussi bien dire !

Le Groupe Danone est l’un des plus gros pollueur de la planète en termes de plastiques. La semaine dernière, Break Free From Plastics, une coalition regroupant 1300 organisations écologiques du monde entier révélait que sur les 180 000 tonnes de déchets plastiques ramassés entre juin et septembre 2018 dans l’environnement de 42 pays, ceux produits par Danone figuraient en quatrième position après ceux de Coca Cola, de Pepsi et de Nestlé. Selon l’ONG-WWF, Danone fait partie des 25 entreprises qui épuisent le plus les écosystèmes.

En fait, dans le domaine du lobbying , Emmanuelle Wargon est venue rejoindre d’autres ministres comme Brune Poirson, ancienne cadre de Veolia, une entreprise qui a reçu en 2013, le Prix (anti) Pinocchio des amis de la Terre, dans la catégorie « un pour tous, et tous pour moi », ainsi que Murielle Pénicaud , qui aurait gagné 1 million d’euros sur le dos des 900 licenciés de Danone , et qui est de son coté déjà épinglée suite aux révélations sur le délit d’initié dont elle se serait rendue coupable à propos de l’organisation du déplacement d’Emmanuel Macron à Las Vegas.

Bien évidemment la nouvelle Ministre, Emmanuelle Wargon , s’est défendue. La main sur le cœur, elle a dernièrement déclaré que son travail de lobbyiste s’était toujours fait dans la plus grande transparence et qu’elle se déporterait en cas de nécessité ?

Sauf que le vers est déjà dans le fruit à cause du soupçon qui la concerne.

Ceci étant, on s’interroge sur le fait qu’Emmanuelle Wargon ait accepté si facilement sa nomination, alors que par le passé elle avait été rapporteure devant la Commission de Déontologie. La plasticité de sa personnalité, comme l’élasticité présumée de son éthique ont de quoi surprendre en raison de leur caractère dérangeant ?

Car elle est bien sensée parfaitement connaitre la définition du conflit d’intérêt ?

Tout ceci ne pourrait être qu’une polémique théorique, si on n’avait pas vu et entendu Emmanuelle Wargon défendre au mois de Juillet 2018 (c'est-à-dire très récemment) l’huile de palme, laquelle de notoriété publique a provoqué la déforestation d’une superficie grande comme  la nouvelle Zélande en Indonésie, transformant ainsi le foret tropicale en « désert vert », et provoquant la disparition d’espèces rares comme les orangs outan, ou les éléphants pygmées mais aussi, et c’est plus grave, l’expulsion des paysans indonésiens et leur appauvrissement. Un sujet pourtant idoine pour Convergence… Que n’y ont il pensé ?

Pour sa défense la Ministre a précisé que l’huile de palme était utilisée par Danone pour la composition du lait infantile (à rapprocher du lait maternel), auquel il fallait rajouter de l’acide palmique, un acide gras saturé en hydrogène qui ne présenterait aucun risque de toxicité pour les bébés mais qui serait la cause de … l’obésité.

Face à cette situation, Emmanuelle Wargon  qui n’est pas une spécialiste des questions environnementales, s’est de nouveau défendue en déclarant « qu’aujourd’hui son seul engagement est de servir l’intérêt général et de se mettre au service de la transition écologique ». Pour l’instant on ne demande qu’à la croire !

Ce mercredi, elle assure au micro de notre confrère qu'  « On ne peut pas continuer à utiliser de l'huile de palme produite de façon irresponsable », assure la secrétaire d'Etat à la Transition écologique, « et qui crée massivement de la déforestation. Le gouvernement travaille sur la stratégie de lutte contre la 'déforestation importée ' ». Propos on ne peut plus sibyllins...

On a compris néanmoins qu’elle allait être un bon petit soldat pour Emmanuel Macron, un président qui vient de recevoir le prix de « Champion de la Terre » décerné par les Nations Unies.

Reste à savoir si ce président ne sera pas trop « vert pâle » aux yeux des experts et des ONG qui défendent l’environnement alors que la France ne parvient pas à atteindre ses objectifs pour le climat ?

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

 

FRANCE PAS DE VAGUE OU L'OMERTA FACE

A LA VIOLENCE A L'ECOLE

Responsabilité des familles, structures spécialisées, recours aux conseils de disciplines, coordination avec l'Intérieur... voilà la petite musique du ministre de l'Education qui promet plusieurs mesures pour endiguer la violence dans les établissements scolaires.

« C'est un phénomène qui est en train de croître, j'ai fait quelques études depuis une dizaine d'années qui montrent une croissance vraiment très importante des agressions vis-à-vis du personnel de l'Education nationale », affirme sur notre antenne Georges Fotinos, ancien Inspecteur général de l'Education nationale (IGEN).

« C'est un phénomène qui a rarement été pris en compte par l'administration et par le ministre », déplore-t-il, assurant toutefois qu' « on est en train de briser un tabou qui est le respect physique et moral de l'enseignant ».

La parole se libère chez les enseignants. Des centaines de professeurs dénoncent sur Twitter, depuis dimanche 21 octobre, l’absence de réactions de l’Education nationale face aux violences qu’ils subissent.

Alors depuis cette affaire, les enseignants sortent du silence sur Twitter avec le hashtag #pasdevague.

Jean-Michel Blanquer promet une « batterie de réponses » après l'agression d'une enseignante jeudi 18 octobre au lycée Edouard-Branly de Créteil, dans le Val-de-Marne. Un élève de 15 ans a braqué avec une arme factice sa professeure afin qu'elle le note présent. Il a été mis en examen dimanche pour « violences aggravées ».

Le ministre de l'Education promet ce lundi une coordination avec le ministère de l'Intérieur, dont il rencontrera le nouveau ministre cette semaine afin de « mettre en place un comité stratégique ». Le but affiché est de coordonner la sécurité à l'intérieur et à l'extérieur des établissements scolaires. Mais n'est-ce pas que de l'affichage ? Car ces violences sont connues depuis de nombreuses années et ont volontairement étaient mises sous le tapis.

Il faut plus que de la réaction de la part du gouvernement, il faut de la réaction !

« Nous allons rétablir l'ordre et l'autorité dans tous les établissements qui se trouvent en situation dégradée », promet Jean-Michel Blanquer, qui incite notamment la direction des établissements à tenir des conseils de discipline « dès que nécessaire »: ce sera le cas pour le jeune incriminé à Créteil, dès le retour des vacances de la Toussaint.

« Responsabiliser » les familles des mineurs incriminés également ! Les allocations familiales pourraient être retirées lorsque la famille ne joue plus son rôle ce que propose à nouveau le député Eric Ciotti LR.

A la suite de la diffusion de la vidéo filmant l’incident qui s’est déroulé à Créteil, des politiques de droite et d’extrême droite ont réclamé lundi une réponse « ferme du gouvernement ». La vidéo est « scandaleuse et choquante mais c’est le résultat (…) d’années de laxisme qui conduit finalement à des générations perdues et à une forme de fatalité », a dénoncé Rachida Dati, députée européenne Les Républicains (LR), sur Public Sénat. Le député LR Eric Ciotti a proposé de son côté la suppression « des allocations familiales aux parents d’élèves perturbateurs ».

A l’extrême droite, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a estimé que les enseignants ont été « contraints au silence depuis trop longtemps »

.« Bravo à ceux qui brisent l’omerta », a-t-elle écrit sur Twitter, en référence à #pasdevague.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

 

REMANIEMENT EN FRANCE DU GOUVERNEMENT

OU L'ARRIVEE DES SECONDS COUTEAUX

Attendu depuis deux semaines, le remaniement gouvernemental a été annoncé ce  mardi matin.

Parmi les mouvements notables, Christophe Castaner est promu à l'Intérieur, Didier Guillaume arrive à l'Agriculture et Marc Fesneau s'occupera des Relations avec le Parlement.

.Après deux semaines de flottement, le remaniement gouvernemental a été annoncé mardi matin.

Ce mouvement de chaises musicales devait être connu lundi, mais les inondations meurtrières de l'Aude ont obligé l'exécutif à décaler d'une journée la nomination de nouveaux membres du gouvernement, désormais composé de 35 membres, contre 31 auparavant.

Que faut-il retenir ?

Il s'agirait d' une «équipe renouvelée mais dont le mandat politique reste le même » selon l'Élysée

En effet Christophe Castaner est nommé à l'Intérieur et sera épaulé par Laurent Nunez, actuel patron du renseignement intérieur.

Un binôme: Soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, délégué général de La République en marche, il est épaulé par Laurent Nuñez, actuel patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), les renseignements intérieurs, après avoir été préfet de police de Marseille.

Didier Guillaume devient ministre de l'Agriculture, Franck Riester remplace Françoise Nyssen à la Culture. Exit Nyssen et Travert .

Ce dernier, qui quitte le gouvernement,  pourrait endosser des responsabilités au sein de La République en marche. Aux Relations avec le Parlement, il est remplacé par Marc Fesneau, actuel président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale.

De nouveaux jeunes secrétaires d'État sont nommés.

Du côté des nouveaux secrétaires d'État, le gouvernement enregistre plusieurs arrivées de jeunes personnalités :

Emmanuelle Wargo: 46 ans, secrétaire d’État auprès du ministre d’État François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire,remplace  Sébastien Lecornu. Elle fut par le passé conseillère de Bernard Kouchner, avant d'intégrer la direction de la communication du groupe Danone.

Christelle Dubos: 42 ans secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn. Diplômée du secteur social, elle était jusqu'à présent députée LREM de la Gironde, élue en juin 2017.

Agnès Pannier-Runacher: 44 ans, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire. Elle était jusqu'à présent numéro 2 de la Compagnie des Alpes, une entreprise de loisirs et filiale de la Caisse des dépôts et consignations.

Gabriel Attal: 29 ans,est nommé secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse Jean-Michel Blanquer. Il était jusqu'à présent député LREM des Hauts-de-Seine, élu en juin 2017, ainsi que porte-parole du mouvement présidentiel.

L'opposition de gauche et de droite a critiqué un remaniement, épilogue d'un « feuilleton pathétique » selon la porte-parole des Républicains Laurence Sailliet. « Tout ça pour ça.

C'est un périmètre qui se resserre autour des très proches du Président et du Premier ministre et sert le dernier cercle de ses derniers soutiens » critique le responsable EELV David Cormand, tandis que le député LFI Alexis Corbière évoque un « rafistolage » et un « bricolage », qui permet à des « seconds couteaux » d'entrer au gouvernement pour le communiste Ian Brossat.

Un remaniement cosmétique qui ne fait émerger aucune personnalité forte.  Le nouveau monde a ses limites!
Andrew Preston pour DayNewsWorld

PERQUISITION CHEZ MELANCHON ET LFI OU

UNE POLICE POLITIQUE ?

Jean-Luc Mélenchon dénonce un «coup de force» suite aux perquisitions ce mardi matin. Le domicile du leader de La France insoumise a été perquisitionné dans le cadre de deux affaires.

Des perquisitions ont eu lieu mardi matin aux sièges de La France insoumise (LFI) et du Parti de gauche, ainsi que chez Jean-Luc Mélenchon et d'anciens assistants du député LFI, a fait savoir La France insoumise mardi.

Selon une source proche du dossier, ces perquisitions sont menées par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet de Paris.

La première concerne de présumés emplois fictifs d'assistants parlementaires européens. La seconde porte sur les comptes de campagne de M. Mélenchon pendant la présidentielle suite au signalement du président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.

LFI a dénoncé un «coup de force politique, policier et judiciaire contre Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise», et une «attaque sur la base d'éléments fantaisistes».

«Nous sommes perquisitionnés chez tout le monde. La secrétaire générale du groupe à l'Assemblée, mes anciens assistants qui ont vu débouler aussi les flics à 07H00 du matin, on leur prend leurs téléphones, on leur prend leurs ordinateurs. Au siège du Parti de gauche dont je suis membre, au siège du mouvement la France insoumise», a protesté M. Mélenchon dans une vidéo postée sur Facebook.

«Voilà le début du nouveau ministre de l'Intérieur (Christophe Castaner) et du ministre de la Justice (Nicole Belloubet), voilà ce qu'ils sont en train de faire dans tout le pays, pour intimider et faire peur. Je vous demande de ne pas avoir peur, et de protester, parce que ce n'est pas de la justice, ça n'est pas de la police», a-t-il ajouté . Le début d'un appel à la résistance civile...

D'ailleurs Jean-Luc Mélenchon a appelé à un rassemblement devant le siège de LFIà Paris à 11H30. Dans un communiqué, LFI souligne que l'enquête sur les emplois fictifs du parlement européen a été ouverte à la suite «d'une dénonciation d'une élue d'extrême droite, Sophie Montel, qui avouait elle-même qu'elle n'était pas sérieuse. Elle parlait en effet d'un pied de nez ».

« Concernant les comptes de campagne pour l'élection présidentielle de 2017, la commission nationale des comptes de campagne a validé le 13 février 2018 les comptes de Jean-Luc Mélenchon sans aucune irrégularité. Ce n'est pas le cas pour ceux d'Emmanuel Macron pour lequel des irrégularités ont été notées. Afin de prouver publiquement son honnêteté, Jean-Luc Mélenchon a demandé le 8 juin 2018 le réexamen de tous les comptes de campagne», se justifie le mouvement.

Jean-Luc Mélenchon a interpellé le Premier ministre avec virulence depuis la tribune de l'Assemblée nationale. Edouard Philippe lui a ensuite répondu.

Jean-Luc Mélenchon a d' abord clarifié sa position: « Je ne me plains pas d’être perquisitionné, je me plains de cette mise en scène et de ce résultat concret auquel nous arrivons. » Il s'est ensuite emporté contre le deuxième volet de ses ennuis judiciaires, dénonçant dans la Commission nationale des comptes de campagne « un moyen de dénoncer les gens et de les envoyer au pilori » « Voilà, ce que j’ai à vous dire, est-ce encore l’Etat de droit ? » s'est-il interrogé.

« J’entends dans votre question une émotion et une colère que je crois pouvoir comprendre. Elle est l’émotion et la colère d’un citoyen, en l’occurrence un responsable politique, de bonne foi, car je crois à votre bonne foi, qui se trouve confronté à une procédure judiciaire. Vous n’êtes pas le premier, monsieur le président Mélenchon à subir cette émotion et cette colère. » a répondu Edouard Philippe.

« ll m’appartient, en tant que Premier ministre, parce que je suis respectueux de la loi et du texte constitutionnel, de faire prévaloir en toute circonstance l’indépendance de la justice. Indépendance qui fait qu’il n’y a aucune instruction individuelle donnée au procureur, qui fait que les décisions du procureur sont soumises au contrôle d’un juge des libertés et de la détention, évidemment parfaitement indépendant", a-t-il asséné.

Toujours est-il que cette concomitance entre la nomination de M. Castener à la tête du Ministère de l'Intérieur et les perquisitions entreprises ont comme un goût de police politique pour certains.
Joanne Courbet pour DayNewsWorld

WANTED ! MINISTRES

Suite à la démission inattendue du Ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, Emmanuel Macron est, depuis,  à la recherche de candidats pour occuper les différents fauteuils de ministres qui vont devenus vacants.

La situation est grave. Emmanuel Macron est à la recherche d’un gouvernement introuvable, qui combine ses objectifs et ceux du Premier Ministre. D’où le suspens que la France entière vit depuis le 2 octobre 2018 !

L’opération s’avère d’autant plus compliquée que le Premier Ministre, Edouard Philippe a décidé de ne pas donner sa démission et ni celle de son gouvernement, laissant supposer que les relations entre les deux hommes ne seraient plus au beau fixe.

Malgré les protestations, la main sur le cœur, faites par le Premier Ministre  le 10 octobre 2018, à l’occasion de la séance des questions d’actualité au gouvernement (« il n’y a pas le commencement de la ½ d’une feuille à cigarette entre la Président de la République et moi ») il semblerait en effet que les deux hommes ne marchent plus très exactement sur le même chemin et que de ce point de vue la démission de Gérard Collomb ne semble pas être « une péripétie insignifiante qui n’obstruerait pas l’avenir », comme cela a été déclaré.

Il faudra donc probablement près de quinze jours pour désigner un nouveau gouvernement…. La décision devrait être prise dès le retour du Chef de l’Etat d’Arménie où il est allé présider un sommet  sur la francophonie.

Dans cet épisode inédit de remaniement ministériel, Matignon revendique l’application pure et simple de l’article 8 de la Constitution qui lui attribue la prérogative du choix de ses ministres, le Président de la République ayant seulement la charge de leur nomination. C’est l’exégèse littérale de nos institutions.

Dans les faits, depuis  la naissance de la Vème République, c’est le Président de la République qui a toujours (à l’exception des périodes de cohabitation) choisi les membres de son gouvernement, issus généralement de la majorité sortie des urnes après les élections législatives.

Pour autant, constitutionnellement, le Président de la République ne peut pas révoquer son Premier Ministre.

Sauf qu’il est de tradition qu’au moment de sa nomination, un ministre, (tout comme le Premier Ministre) signe en blanc un lettre de démission soigneusement conservée dans un coffre pour servir en tant que de besoin.

Pas de panique, on n’en est pas encore là !

La situation nous paraissant néanmoins quelque peu difficile, nous avons pris l’initiative de rédiger une fiche de poste pour aider au recrutement d’un nouveau ministre de l’Intérieur et des nouveaux ministres.

Postes à pourvoir :

1. Ministre de l’Intérieur : Recherche pour emploi en CDD :

-      Homme ou Femme d’autorité (à poigne !) capable de tenir la dragée haute aux nombreux syndicats de policiers ou de gendarmes qui peuplent le ministère et qui détiennent un nombre considérables d’informations sensibles qui pourraient s’avérer dangereuses

-      Homme ou Femme ayant des liens étroits avec la Franc Maçonnerie, car nombreux sont les policiers ou les gendarmes qui fréquentent les loges des différentes obédiences maçonniques

-      Homme ou Femme dévoué à la cause du Président de la République et à l’échine très souple.

-       Homme ou Femme courageux acceptant au quotidien, sans rechigner et sans protester un rôle de punching Ball

-      Homme ou Femme entrainé à l’exercice de bras de fer, entièrement soumis aux ordres et à la protection du Président de la République (un certificat de capacité sera exigé).

-      Homme ou Femme, pas forcement compétent techniquement, mais capable de comprendre les visions présidentielles et les enjeux politiques qui se profilent : réforme pénale/prisons, lutte contre l’islamisme, préparations des élections européennes et municipales et  ayant une bonne connaissance de la carte électorale qui devrait être modifiée suite à la réforme constitutionnelle…

-      Homme ou Femme ayant une épaisse carapace pour affronter les coups (y compris bas) et les ordres ou les caprices d’un Président de la République jugé « narcissique et psychopathe ». A noter, la carapace ne sera pas incompatible avec l’échine souple, mais qu’elle exigera une formation continue …( imposée) .

2- Ministres ou Secrétaire d’Etat : le recrutement aura lieu en CDD également

Des qualités quasi identiques seront exigées ; compte tenu de la spécificité de chaque ministère, un plus au plan technique est demandé. La technicité ne sera pas néanmoins le critère essentiel, les conseillers de l’Elysée ayant déjà pour vocation principale « d’assurer cette obligation » dans les domaines qui leur sont attribués.

Important et pour conclure : nous avons seulement voulu apporter notre maigre contribution à la lutte contre le désordre politique et institutionnel qui règne actuellement. Nous souhaitons au demeurant, pour le bien de la France et des Français la victoire des clairvoyants, d’où qu’ils viennent ; sinon « c’est la démocratie qui va se dérober sous nos pieds.» (Henri Guaino)

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

LE FEUILLETON ROCAMBOLESQUE

DE LA DEMISSION (OU FUITE ?)

DE GERARD COLLOMB

«Cirque Pinder », « Grand Guignol », « Mauvais Vaudeville » …C’est le spectacle ubuesque auquel les députés ont assisté mardi 2 octobre 2018, pendant la session des questions au gouvernement et au moment même où le Premier Ministre, Edouard Philippe assurait aux députés « que les institutions fonctionnent et que tous les ministres sont au travail ». « Chaque ministre qui compose ce gouvernement doit se consacrer à son travail » ajoutait-il même en répondant à une question posée par Eric Ciotti sur la première démission, refusée,  de Gérard Collomb et devant une « standing ovation » des députés LREM. Il était 15 h.

A cet instant, Gérard Collomb était absent de l’hémicycle. Et pour cause : il préparait de la Place Beauvau l’annonce du maintien de sa démission qu’Emmanuel va finir par accepter.

Une heure après … patatras…il était donc 16 h ! Le chef du gouvernement était contraint de prendre acte, en direct (les questions d’actualités sont diffusées en ligne) de la démission de son ministre, assurant « qu’il allait désormais exercer la totalité des attributions constitutionnelles qui sont les siennes ». En clair, Edouard Philippe reconnaissait qu’il devait trouver un remplaçant à Gérard Collomb….

Sur FR3, Gérard Collomb est revenu il y a quelques heures sur cet instant improbable dans une vie ordinaire d’élu : l’annonce de sa démission devait être publiée vers 18 h, le 2 octobre. Elle est sortie plus tôt, juste au moment où le Premier Ministre intervenait dans l’hémicycle. Ce dernier a donc pris en pleine figure, l’annonce faite par le Figaro suite à l’entretien que Gérard Collomb leur avait réservé plus tôt dans la journée.

« Je comprends pour lui que cela a du être un moment de solitude » a commenté un peu plus tard Gérard Collomb, qui a indiqué qu’il s’était excusé depuis auprès du Premier Ministre.

En mettant le Président de la République au pied du mur pour le contraindre d’accepter sa démission, Gérard Collomb a  sans conteste, signé le départ du gouvernement le plus improbable de ces dernières années. « De mémoire, je n’ai jamais rien vu d’équivalent » vient de confesser le politologue Bruno Cautrès, lequel a ajouté « que la démission de Gérard Collomb a quelque chose de mystérieux …surtout quand c’est l’ancien monde qui claque la porte ».

Un Président n’a pas le pouvoir de retenir un ministre contre son gré. Il n'est néanmoins pas normal, à ce niveau de l’Etat, d’assister à la double démission d’un ministre dans un entretien de Presse, glisse le chercheur du CEVIPOF.

Problème en effet ! C’est la seconde fois en l’espace de 2 mois que l’Elysée est contraint de subir un tel camouflet. L’abdication improvisée, en direct, sur France Inter de Nicolas Hulot avait pourtant, on le croyait, fixé un nouveau standard en matière de transgression protocolaire. La forme surprenante du renoncement de Nicolas Hulot, avait au demeurant été mise très vite, mise sur le compte de la personnalité de cette figure populaire ?

Il n’en est pas de même avec Gérard Collomb, dont le départ n’a pas, dans un  premier temps, trouvé de justification.

Depuis l’annonce de la démission de l’ex-ministre de l’Intérieur, on s’est perdu en conjecture. Faute d’explication, c’est la piste municipale qui s’est imposée tout d’abord. A l’appui de cette explication lyonnaise, la présence mardi dernier, Place Beauvau du Maire de Lyon, Georges Képenekian.

Depuis Georges Képenekian a démissionné du fauteuil de Maire pour permettre à Gérard Collomb de se faire réélire dans la fonction dont il avait démissionné lors de sa nomination au poste de Ministre de l’Intérieur.

L’analyse n’a cependant pas convaincu. Les élections municipales auront lieu en 2020, après les élections européennes de 2019. Gérard Collomb aurait  donc  eu largement le temps de se préparer pour un quatrième mandat à Lyon après ces dernières élections.

En fait, l’affaire Benalla serait au cœur du délitement des relations entre Emmanuel Macron et Gérard Collomb.

D’après le journaliste Jean Michel Apathie, la rupture entre les deux hommes serait intervenue le 10 septembre, à l’occasion d’un diner à l’Elysée. Ce dernier réunissait Gérard Collomb d’un coté, de l’autre coté Brigitte Macron et Emmanuel Macron.

Ce soir là, Brigitte Macron aurait reproché assez vivement à Gérard Collomb de ne pas les avoir soutenus dans l’affaire Benalla.

Jean Michel Apathie a fait l’annonce de l’événement ce mardi 3 octobre 2018 sur l’antenne d’Europe 1. L’Elysée a immédiatement démenti…Mais les Français qui ont entendu l’annonce n’en on pas cru leurs oreilles : ce serait donc Brigitte Macron qui mènerait la danse ?

C’est en tout cas la démonstration que vient d’en faire l’hebdomadaire « The economist » qui vient de consacrer sa première page à la Première Dame dans son édition d’Octobre/Novembre.

L’hebdomadaire présente Brigitte Macron en totalement look, toute de noir vêtue, « en James Bond Girl ». Elle est décrite dans l’hebdomadaire britannique comme « la femme qui prend des galons » (Brigitte comes of age). Dans la biographie d’Emmanuel Macron que vient de signer Sophie Pedder, l’ancienne professeure de français est qualifiée «  d’agent provocatrice ». En James Bond Girl provocatrice, elle serait donc devenue la confidente et la conseillère d’Emmanuel Macron, comme le fut la Marquise de Pompadour au XVIII siècle avec Louis XV…

Ainsi va la France en ce moment !

Les péripéties politiques que le pays vient de vivre en quelques jours, compte-tenu du point de vue des Anglais sur la Première Dame de France, viennent en effet de signer l’état de délabrement dans lequel évolue la monarchie républicaine française, coupée du terrain et évoluant dans l’entre-soi des courtisans.

Telle est aussi, incarnée après de  nombreuses dérives, la Constitution de là Vème République dont on fête aujourd’hui le 60ème anniversaire (1958).

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

LE MACRONISME EN DANGER

Depuis l'élection d'Emmanuel Macron, sept ministres ont quitté son gouvernement. En outre le Président perd son troisième ministre d'État depuis son arrivée, après la démission de François Bayrou en juin 2017 et celle de Nicolas Hulot en septembre, Gérard Collomb a annoncé lui-même dans l'Express son départ avant les européennes, en septembre dernier, pour la mairie de Lyon ; Puis sa démission effective mercredi 3 octobre.

C'est Edouard Philippe qui s'est vu demander d'assurer l'intérim, en attendant de trouver un successeur au ministre de l'Intérieur. La passation de pouvoir du mercredi matin a été glaciale.

Le mercredi après-midi, le chef de l'État a assuré qu'il n'y avait pas de crise politique après le départ de Gérard Collomb. «Rien de ce qui se passe depuis 48 heures ne s'apparente à une crise politique. L'État fonctionne», a déclaré le président, selon des propos rapportés par le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.

S'il ne s'agit pas d'une crise d’État parce que la Constitution, dont Emmanuel Macron célébrera les 60 ans aujourd’hui, protège le président, il s'agit bien cependant d'une crise de l'exécutif, donc du gouvernement et de l'Élysée

En effet il est inédit sous la Ve République, qu'un ministre annonce sa démission plusieurs mois à l'avance surtout de la part d'un ministre d'État, numéro deux du gouvernement et titulaire du poste régalien de l'Intérieur.

De plus cette annonce intempestive n' a contribué qu' à affaiblir davantage l'autorité du chef de l'État, déjà bien écornée par l'affaire Benalla. Selon l'article 8 de la Constitution, n'est-ce pas au Président de nommer les membres du gouvernement et mettre fin à leur fonction, sur proposition du Premier ministre ? Gérard Collomb « le plus fidèle des fidèles » court-circuitait ainsi non seulement le président mais aussi le chef du gouvernement en leur imposant sa volonté politique .

Il s'agit bien d'une crise gouvernementale inédite qui vient couronner un été des plus désastreux pour la présidence. Le départ de M. Collomb, qui a défié le pouvoir, a plongé ce dernier, déjà fragilisé dans ses derniers retranchements.

Désormais Emmanuel Macron doit reprendre la barre. Il lui faut certainement procéder à un remaniement plus large tout en trouvant une personnalité forte pour le ministère de l’Intérieur dans un contexte de menace terroriste et de pression migratoire. Et des collaborateurs compétents dans les autres postes ministériels, et non des fidèles de la première heure.

Cette réorganisation à l'Élysée suffira-t-elle à réinstaller autorité du Chef de l'Etat ?

Emmanuel Macron est également attendu sur les réformes, sa marque de fabrique. A l'évidence il sera difficile de surmonter une crise de telle ampleur !

«Le Titanic s'enfonce de plus en plus vite et l'orchestre a arrêté de jouer», a ainsi ironisé Éric Ciotti, député Les Républicains (LR.)

Garett Skyport pour DayNewsWorld

SELFIE ALEXANDRE BENALLA PREND LA POSE AVEC UN PISTOLET

On voit Alexandre Benalla prendre la pose, pistolet en main sans autorisation de port.

Voilà Benalla qui se retrouve une nouvelle fois dans le viseur des révélations.

Mais cette-fois ci, c’est lui qui a le doigt sur la gâchette. Plus précisément, l’ancien collaborateur de l’Élysée a été pris en photo le 28 avril 2017.

Il dégainait son arme pour un selfie avec une serveuse d’un restaurant où se déplaçait le candidat Macron, d’après des révélations de Mediapart.

Un fait gênant pour celui qui n’était pas habilité à porter un pistolet, n’ayant reçu un port d’arme qu’à partir du 13 octobre 2017.

L’intéressé avait également fait la demande « d’acquérir et de détenir des armes dans le QG » d’En Marche ! pendant la campagne.

La préfecture de police lui avait donné son accord.

Mais jurant ses grands dieux non jamais il n'aurait dégainer par pure déontologie.

« Non, jamais. On n’est pas mabouls, il y a un risque pour la réputation du candidat… » avait-il répondu à un journaliste .

Mais il a bel et bien dégainé son Glock devant la serveuse du restaurant

Les Archives à Poitiers dans cette période de l’entre-deux tours.

Il était alors  « directeur de la sûreté et de la sécurité »,et n’avait donc pas d’autorisation de port d’armes hors du QG d’En Marche !

« Je ne me suis jamais fait prendre en photo avec une quelconque arme pendant la campagne », déclarait il avant de dénoncer une « fake news » et un « photomontage »

.En pleine campagne présidentielle, Alexandre Benalla, qui a affirmé devant les sénateurs « n’avoir jamais été le garde du corps d’Emmanuel Macron », portait donc une arme lors des déplacements du candidat.

Que de mensonges dans ce mauvais feuilleton politique !

Jenny Chase pour DayNewsWorld

AFFAIRE BENALLA

HAUTE TENSION ENTRE SENAT ET EXECUTIF

Alexandre Benalla doit être entendu, le 19 septembre, par la commission d'enquête du Palais du Luxembourg. L'objet de cette commission : chercher à établir réellement ses fonctions à l'Elysée. L'ancien chargé de mission a d'abord refusé de s'y rendre, puis il a accepté, se disant « contraint ».

L’ex-garde du corps d’Emmanuel Macron a finalement accepté de se présenter devant les sénateurs, quoique de mauvais gré : « On me contraint.

On m’explique qu’on va m’envoyer des gendarmes et des policiers. Alors, je vais venir à la convocation. Parce qu’on me menace, d’une manière directe.

Je vais venir m’expliquer devant la commission d’enquête. Mais elle n’a aucun droit. Elle bafoue notre démocratie. » a déclaré Alexandre Benalla sur France-Inter..

Malgré tout, il a fini par céder devant la force de la loi. Toute commission d’enquête parlementaire dispose en effet d’un droit de citation directe, qui oblige toute personne convoquée à accepter la convocation :

une ordonnance du 17 novembre 1958 précise que « la personne qui ne comparaît pas ou refuse de déposer ou de prêter serment devant une commission d’enquête est passible de deux ans d’emprisonnement et de 7500 euros d’amende ». Le président d'une telle commission peut même contraindre la personne convoquée à comparaître par le biais d’un huissier ou d’un agent de la force publique

Son avocat critique cette audition imposée à son client et a cherché tous « les recours possibles », estimant que « beaucoup de gens ont utilisé aujourd'hui Alexandre Benalla comme étant la torpille à balancer à Emmanuel Macron ».

L'avocat n'est pas le seul à critiquer cette audition. Emmanuel Macron lui-même et plusieurs de ses fidèles s'opposent à cette initiative de la commission d'enquête sénatoriale.

Le président et les ministres multiplient les pressions à l'encontre des sénateurs, qu'ils accusent d'instrumentaliser l'affaire pour affaiblir le chef de l'Etat.

En effet Emmanuel Macron a appelé, mardi 11 septembre, le président du Sénat pour lui demander de garantir les équilibres institutionnels, estimant en substance que la commission sénatoriale sur l'affaire Benalla s'en éloignait.

L'entourage de Gérard Larcher a confirmé l' appel du président de la République, sans en révéler la teneur. L'entretien a bien porté, entre autres, sur la commission d'enquête sénatoriale, mais également sur des sujets législatifs, a simplement précisé la présidence du Sénat. En revanche l'Elysée a refusé tout commentaire.

Interrogé sur cet appel, le délégué général de La République en marche, Christophe Castaner, a au contraire assuré qu'il s'agissait pour le président de rappeler la séparation des pouvoirs, « l'essence même de la Ve République ».

« Il y a aujourd'hui – et c'était le sens de l'échange entre le président du Sénat et le président de la République – certaines personnes qui confondent la mission du Parlement, qui est de contrôler le gouvernement, avec une mission, que le Parlement s'auto-attribuerait – de contrôler l'exécutif et la présidence de la République » selon Christophe Castaner, délégué général de LREM

Le délégué général de La République en marche a tancé, lui-même,les sénateurs vendredi matin lors d'une conférence de presse. « Une commission d'enquête qui aurait des ambitions politiques » et penserait « qu'elle peut jouer de ses fonctions de contrôle du gouvernement pour faire tomber un président de la République commettrait une faute constitutionnelle », a-t-il affirmé. Si certains pensent qu'ils peuvent s'arroger un pouvoir de destitution du président de la République, ils sont eux-mêmes des menaces pour la République ».a-t-il continué.

Pour Gérard Larcher le Sénat est dans son rôle, ni plus ni moins, dans le périmètre qui lui a été accordé ne cherchant à destituer personne.

La ministre de la Justice Nicole Belloubet a son tour a mis en garde la commission d'enquête sénatoriale contre le risque d'un « empiètement sur le domaine judiciaire » au cours de ses travaux sur l'affaire Alexandre Benalla. Dans une tribune publiée dans Le Monde, Nicole Belloubet prévient : « Une immixtion du pouvoir exécutif dans une procédure judiciaire serait choquante », écrit-elle.« Tout ce qui touche à la fonction présidentielle ne saurait faire l'objet d'une commission d'enquête. « Cela reviendrait dans les faits à rendre le chef de l'Etat (...) responsable devant le Parlement. La Constitution l'interdit formellement. »a-t-elle ajouté. La garde des Sceaux avait déjà pris part au débat mardi, estimant qu' « il ne peut pas y avoir d'interférences » entre une commission d'enquête et une information judiciaire.

Mais l'information judiciaire qu'évoque Mme Belloubet ne rend pas illégitime l'audition du 19 septembre. En effet, selon la loi, une commission d’enquête parlementaire « ne peut être créée sur des faits ayant donné lieu à des poursuites judiciaires et aussi longtemps que ces poursuites sont en cours ». Ainsi, la commission d’enquête chargé du cas Benalla doit, pour ne pas « interférer » sur le travail de la justice, se concentrer sur des faits en marge du sujet de l’enquête judiciaire en cours, en l’occurrence les violences survenues pendant la manifestation parisienne du 1er mai 2018. Philippe Bas, le président de ladite commission, a affirmé vouloir « lever les incohérences qui demeurent » dans cette affaire.

Ces questions notamment pourraient surgir: Qui a autorisé M. Benalla à se rendre sur le terrain le 1er mai ? Qui était au courant de cette autorisation ? Quelles étaient alors les fonctions exactes de M. Benalla à l'Elysée ? Des zones d'ombre pour beaucoup...

Les trois sénateurs LREM membres de la commission d'enquête du Sénat sur l'affaire Benalla ont annoncé qu’ils ne participerait pas à l'audition de l'ex-collaborateur de l'Élysée mercredi y voyant « un détournement de mission ».

Dans l'opposition, le chef de La France insoumise, Jean-Luc Melenchon, a lui fustigé "l'escalade sans précédent des tensions entre l'exécutif et le Sénat".

« Le bras de fer de Macron, Castaner et Benalla avec le Sénat est du jamais vu », a-t-il réagi sur Facebook.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

 

LE PLAN PAUVRETE DE HUIT MILLIARDS D'EUROS GAUCHIT LA  POLITIQUE D'EMMANUEL MACRON

Commençant par un hommage aux associations de lutte contre la pauvreté, le président Emmanuel Macron a voulu impulser un tournant social à sa politique même si lui-même l'inscrit dans la suite logique de sa politique des 15 mois passés. En effet la France compte en 2016 quelque 8,8 millions de personnes pauvres, soit 14% de la population, selon l'Insee.

Sont considérés comme pauvres celles et ceux qui perçoivent moins de 1.026 euros par mois (pour une personne seule), c'est-à-dire moins de 60% du revenu médian de la population.

D'où la nécessité pour l 'Etat d'intervenir. Le coût « du plan pauvreté » est estimé à huit milliards d'euros, répartis sur quatre ans.

Quelles sont les grandes lignes de cette «stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté»?

Les pouvoirs publics vont s'atteler à deux grands piliers d'action :

1°Celui de l'éducation pour prévenir la précarité

2°Celui de la réinsertion professionnelle.

Les principales mesures concernent donc l'enfance et l'accès à l'emploi avec une annonce principale, la création d'un revenu universel d'activité.

L'éducation est un axe prioritaire pour l'exécutif pour qui il s'agit de «refuser la fatalité sociale ». Pour ce faire il faut« c'est lutter contre ce déterminisme qui, dès l'enfance, détruit des trajectoires de vie (...). Il y a dans chaque enfant, à commencer par un enfant qui naît dans une famille pauvre, un Mozart qu'on assassine parce qu'on décide de fait qu'il n'a aucune chance de devenir Mozart», a constaté le chef de l'État, reprenant une expression de Saint-Exupéry dans son roman Terre des Hommes

Le président est donc entré dans les détails pour décliner ces deux priorités

1° Des repas à la cantine à 1 euro pour les enfants les plus défavorisés «en développant les repas à un euro» dans les petites communes et les quartiers prioritaires,

2° Plus de crèches dans les quartiers prioritaires

certaines plus spécialement à vocation d'insertion professionnelle passant de 40 actuellement à 300 crèches d'ici 2020. des enfants. Au total, 50 millions d'euros seront consacrés à l'aide sociale à l'enfance.

3°Augmentation du nombre de contrats d'insertion par l'activité économique (IAE), des contrats aidés s'adressant à des personnes éloignées de l'emploi. Il passeront de 100 000 à 240 000 sur 4 an .

4° L'obligation de formation passera de 16 à 18 ans avec des moyens supplémentaires pour que les missions locales puissent mieux identifier les décrocheurs du système scolaire en leur proposant des formations.

5° La création d'un «service public de l'insertion» guichet unique pour ceux qui s'inscrivent au revenu de solidarité active (RSA) .«L'objectif est de ‘réhumaniser' le parcours de retour à l'emploi», a affirmé Emmanuel Macron, objectif pour lequel «l'État doit reprendre toute sa place».

Enfin le Président a annoncé une mesure attendue à savoir la création d'un revenu universel d'activité, via une loi en 2020, pour sortir du « maquis des aides existantes (qui) ne permet pas de sortir de la pauvreté».

6° Ce nouveau dispositif fusionnera plusieurs prestations sociales - du RSA aux APL en passant par l'allocation adulte handicapé- et sera soumis « à des droits et des devoirs. ».Les contours de ce revenu sont encore à définir mais on sait qu'il sera soumis « à des droits et des devoirs ». «Simple, équitable et transparent», il «garantir(a) un seuil minimal de dignité» à tous.

Le « plan pauvreté » gauchit singulièrement son discours politique mais les politiques publiques sont-elles les mieux placées pour vaincre la pauvreté ?

Garett Skyport pour DayNewsWorld

PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE NATIONALE EN FRANCE : RICHARD FERRAND PLEBISCITE

« C’est un vote de confiance et d’adhésion aux propositions que j’ai pu faire », a déclaré Richard Ferrand aux journalistes, juste après l’annonce des résultats. « Vous me pardonnerez de ne pas être une femme », a-t-il ajouté.

Les députés ont élu sans surprise leur candidat à la présidence de l'hémicycle, c'est Richard Ferrand largement désigné par le parti majoritaire pour ce poste.

Du fait de la majorité absolue de son parti, le candidat désigné est donc assuré d’être élu président par l’ensemble des députés ce mercredi.

Il l’a emporté avec 187 voix sur 299 votes et 291 suffrages exprimés.

Il remplacera François de Rugy pour tenir la barre

Candidat de l’Elysée, il a été préféré aux trois autres prétendants :

l’ancienne secrétaire d’Etat sous Hollande et actuelle présidente de la commission du développement durable de l’Assemblée Barbara Pompili (EELV) a obtenu 85 voix ;

l’élue de l’Isère Cendra Motin quinze voix, et le député du Tarn Philippe Folliot (ex-UDI) quatre voix.

« Je ne suis pas un chouchou, mais un homme démocratiquement élu. ».

On retiendra ! Avis aux écoliers !

Andrew Newton pour DayNewsWorld

ATTAQUE AU COUTEAU A PARIS  D'INSPIRATION ISLAMISTE PAR UN AFGHAN SEPT BLESSES

Un homme a agressé plusieurs personnes à Paris dimanche soir.

Sept blessés sont à déplorer, dont quatre en état d'urgence absolue. Les faits ont eu lieu sur le quai de Loire, le long du bassin de la Villette, dans le 19e arrondissement de la capitale, vers 22h48.

À 22h56, l'agresseur a été arrêté par les policiers.

L' homme s'est attaqué à plusieurs personnes à coups de couteau et de barres de fer.

Des témoins de la scène, qui jouaient à la pétanque, sont intervenus, l'un d'entre eux lui jetant une boule qui l'a atteint à la tête.

Quelques instants plus tard, l'agresseur s'en est pris à deux autres passants, des touristes britanniques.

L'agresseur serait un homme « a priori de nationalité afghane ». Une enquête a été ouverte pour « tentatives d'homicides volontaires ».

Les investigations ont été confiées à la police judiciaire. Pour l'instant la piste terroriste n'est pas retenue.

Gérard Collomb a tenu « à saluer la grande réactivité et le courage dont ont fait preuve plusieurs citoyens  lors des agressions commises hier soir peu avant 23 heures dans le 19ème arrondissement de Paris. »

Paul Emison pour DayNewsWorld

DEGRINGOLADE DE LA COTE DE POPULARITE D'EMMANUEL MACRON

La cote d'Emmanuel Macron se trouve au plus bas après la démission de Nicolas Hulot. A 34% elle est à la même époque de son mandat très en dessous de celle de Nicolas Sarkozy (47%). Il faut dire que la séquence estivale Benalla n'a pas arrangé ses petites affaires et que les Français ont découvert les coulisses d'un pouvoir gangrené par les petits arrangements entre amis des plus malsains et les rivalités les plus sordides.

La popularité du chef de l'Etat, ainsi que celle de son Premier ministre chute en effet de 5 points, selon le baromètre mensuel BVA pour Orange, RTL et La Tribune, diffusé vendredi 31 août. Avec respectivement 34% et 38% d'opinions favorables, le président de la République et Edouard Philippe sont à leur plus bas niveau dans ce baromètre depuis leur prise de fonction.

Seules 28% des personnes interrogées considèrent que la politique de l'exécutif est "juste" et 27% "efficace".

Emmanuel Macron cède du terrain auprès de toutes les tranches d’âge, mais surtout chez les Français de 50 à 64 ans, qui ne sont plus que 29% à lui faire confiance (-8), et les plus de 65 ans (33%, –5).

La cote de confiance des ministres du gouvernement suit cette tendance, avec une baisse de quatre points de la confiance dans le gouvernement, également à son plus bas niveau depuis son entrée en fonction (26%).

Au lendemain de sa démission,Nicolas Hulot devient lui la personnalité politique en qui les Français ont le plus confiance avec 47% d’opinion favorable (+5), loin devant Alain Juppé (36%, pas d’évolution) et devant Xavier Bertrand (30%, -1) .

Surtout, plus de deux Français interrogés sur trois (66%, +7 par rapport à juillet) ont désormais une « mauvaise opinion » d'Emmanuel Macron et 61% (-7) d'Edouard Philippe.

Comment pourrait-il en être autrement après toutes les petites phrases assassines et méprisantes lancées à l'égard des Français depuis l'étranger. Drôle de façon d'aimer son pays …jusqu'aux gaulois réfractaires . Nous vous faisons grâce de la liste exhaustive de ses petites gentillesses...

'Et à l'ancien présentateur d'"Ushuaïa Nicolas Hulot de dire : « C'est chiant du matin au soir »!!

Et à l'animateur télé Stéphane Bern de menacer, vendredi 3 août, de quitter à la fin de l'année la mission sur le patrimoine que lui a confiée Emmanuel Macron s'il estimait finalement n'être qu'un « cache-misère » ou un « pantin ».

« Si je vois que je ne sers à rien, que je n'étais qu'un pantin et qu'on s'est servi de moi, je reviendrai à mon travail" » en continuant le combat pour le patrimoine, a-t-il confié dans un entretien de presse régionale tout en rappelant qu'il était engagé dans ce domaine « quand le président Macron n'était pas encore né » !!.

Et les Français ont-ils envie également d'être des marionnettes ?

Garett Skyport pour DayNewsWorld

PAGAILLE AU SOMMET DE L'ETAT 

DANS L'ENFER DE BERCY

POUR LE PRELEVEMENT DE L'IMPOT A LA SOURCE

Alors que tout semblait prêt pour la mise en place du prélèvement à la source en janvier, le président a émis des doutes, jeudi, en Finlande. Doutes qui sèment la pagaille, à quatre mois de l'échéance.

Le prélèvement à la source va t-il vraiment être mis en œuvre au 1er janvier 2019 ? Théoriquement, c'est ce que prévoit le calendrier de la réforme. Mais le chef de l'État a émis des doutes. « J'ai plutôt l'intention de conduire cette réforme à son terme mais j'ai demandé aux ministres compétents de répondre à toutes les questions qui se posent encore, avant de donner une directive finale », a indiqué mardi, depuis la Finlande, le président de la République.

L'administration est prête et le fait savoir

.Et cette inquiétude au sommet de l'Etat fait grincer des dents Bercy…

Pour preuve une heure à peine après la déclaration d'Emmanuel Macron à Helsinki, Bercy s'est fendu, sur Twitter, d'un message peu diplomatique à l'adresse du chef de l'État : "Nous sommes confiants sur le fait que toutes les réponses à ses questions lui seront apportées et que le calendrier sera tenu #gauloispasrefractaire". C'est dire l'ambiance qui règne au sein de ce gouvernement où tout le monde se déteste cordialement

Le président craint les répercussions négatives dans l'opinion. Avec le prélèvement à la source, le salaire sera en effet amputé de l'impôt sur la fiche de paie dès le mois de janvier et certains pourraient y voir une perte de pouvoir d'achat, même si dans les faits ce ne sera pas le cas.

Pour les « gauloispasréfrractaire » une explication succincte sur le prélèvement à la source :

Le prélèvement de l'impôt à la source devrait entrer en vigueur début 2019. L'intérêt majeur du prélèvement à la source est de collecter l'impôt des ménages en temps réel, c'est-à-dire au moment du versement des revenus imposables. Actuellement, comme l'impôt est prélevé avec un an de retard, les contribuables qui voient leurs revenus baisser (retraite, chômage), doivent attendre un an avant que leur impôt ne baisse, ce qui les met dans une situation difficile.

Le think tank Terra Nova avait notamment estimé qu'une telle réforme est « utile pour l'économie » (ce qui n'est pas épargné est consommé) mais permet aussi de « renforcer » l'effet des stabilisateurs sociaux (une personne tombant au chômage n'aura plus à acquitter le même impôt) et « d'améliorer l'efficience de la politique fiscale » (en supprimant les délais important entre le vote d'une mesure et sa répercussion financière sur les ménages).

Mais soyons clair : l'exécutif se met à douter dans la dernière ligne droite non seulement en raison d'un bug informatique possible, mais avant tout à cause de la côte de popularité d'Emmanuel Macron qui semble avoir peur de son ombre.

L'exécutif craint les effets du choc psychologique du bulletin de paie qui baisse . Cette année, le gouvernement a décidé d'appliquer tout de suite une hausse des taxes et d'étaler les baisses de cotisations salariales. Et après la mise en place de huit nouveaux impôts ...et bientôt l'impôt sur le sel ( la gabelle) !!!

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

COMMENT REMPLACER NICOLAS HULOT APRES LE RAPPORT CHOC SUR LE NUCLEAIRE ?

«Sa volonté de ménager la chèvre écologique et le chou productiviste n’a pas contribué à créer la condition d’une politique écologique cohérente » écrivent 10 ONG après la démission de Nicolas Hulot, dans une tribune publiée jeudi 30 août sur France Info.

Emmanuel Macron « aurait tort de mésestimer le symbole que représente cette démission surprise » qui est « le symptôme d’une immense incompréhension », conseillent dix ONG écologistes au président Emmanuel Macron sur la question de la transition écologique.

Elles ajoute que « la transition écologique n’est ni une promenade de santé ni un supplément d’âme pour politiciens sans imagination ».

Selon elles, « la volonté d’Emmanuel Macron de ménager la chèvre écologique et le chou productiviste n’a pas contribué à créer la condition d’une politique écologique lisible et cohérente ».

« En matière écologique, nous ne pouvons plus soutenir l’agriculture biologique et “en même temps” le glyphosate, la sobriété énergétique et “en même temps” le nucléaire, une redynamisation des centres-villes et “en même temps” (le mégacomplexe) Europacity et l’artificialisation des terres agricoles, la nécessaire préservation de la biodiversité et “en même temps” la baisse du prix du permis de chasse, la mise en œuvre de la COP21 et “en même temps” la multiplication des projets autoroutiers, les fermes-usines et “en même temps” une agriculture paysanne, le libéralisme et “en même temps” l’écologie ».

Sauf qu'un rapport choc sur le nucléaire commandé par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et le désormais ancien ministre de la Transition énergétique, Nicolas Hulot, a bien vu le jour et il contredit NicolasHulot !

En e ce rapport prône rien de moins que la construction de six réacteurs nucléaires de type EPR à compter de 2025. pour le « le maintien des capacités industrielles de la filière nucléaire en vue de potentielles nouvelles constructions de réacteurs »,selon la lettre de mission à l'origine du rapport Ni Bercy ni l'entourage de Hulot n'a d'ailleurs souhaité réagir.

Nicolas Hulot a, lors de l'annonce de sa démission mardi, fustigé l'énergie atomique, « cette folie inutile économiquement, l'énergie atomique, « cette folie inutile économiquement, techniquement, dans laquelle on s'entête ».Le ton est donné !

La France prépare actuellement sa « programmation pluriannuelle de l'énergie » (PPE) pour les périodes 2018-2023 et 2024-2028. « de l'énergie" (PPE) pour les périodes 2018-2023 et 2024-2028.

« Le gouvernement a logiquement engagé plusieurs missions et expertises préparatoires à ses décisions. Ce sujet sera examiné dans le cadre de la préparation de la PPE au cours de l'automne », a indiqué le ministère de la Transition écologique et solidaire, en réaction à ces informations.

Nicolas Hulot devait sans doute pressentir ce nouveau coup dur. Et après avoir dû avaler bien des couleuvres, il lui était impossible d'avaler un cobra. Il avait prévenu.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

MACRON

LES GAULOIS REFRACTAIRES AU CHANGEMENT

Alors qu'il a loué le Danemark pour être à la fois « complètement ouvert au reste du monde et attaché à sa culture propre » il a lancé une pique envers la France qui « n'a jamais été elle-même en étant fermée au reste du monde ».

Emmanuel Macron,en visite d'Etat, n'a donc pas manqué de comparer les Danois, « peuple luthérien » ouvert aux transformations, et les Français, « Gaulois réfractaires au changement », revendiquant des identités à la fois nationale et européenne.

Il n'a eu de cesse d'évoquer devant la communauté française au Danemark son admiration pour le modèle danois de « flexisécurité », tout en concédant que les différences culturelles entre Français et Danois ne permettaient pas copier à l'identique le modèle danois. « Il ne s'agit pas d'être naïf, ce qui est possible est lié à une culture, un peuple marqué par son histoire.

Ce peuple luthérien, qui a vécu les transformations de ces dernières années, n'est pas exactement le Gaulois réfractaire au changement ! Encore que ! Mais nous avons en commun cette part d'Européen qui nous unit », a-t-il ironisé.

Voulait-il répondre aux nationalistes qui, de la Hongrie à l'Italie, revendiquent haut et fort leur identité lors de leur récente rencontre ?

Toujours est-il que le chef de l' Emmanuel Macron a lui aussi lors de sa visite au Danemark beaucoup parlé d'identité.

Il y avait d'abord eu les Français qui «détestent les réformes», en Roumanie. Il y a ensuite eu les «fainéants», devant la communauté française d'Athènes. Pour ne pas faire mentir l'adage «jamais deux sans trois», Emmanuel Macron s'est offert une nouvelle sortie critique à l'endroit des Français depuis l'étranger.

Mais le président français estime avoir réussi depuis son élection à provoquer un « changement culturel » chez les Français qui « ont retrouvé le goût du risque », a-t-il déclaré devant le patronat danois en bon ? ambassadeur de la France.

Toujours délicat de danser sur le rythme du « en même temps ». Aux Français de juger.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

UNE RENTRE A HAUT RISQUE POUR MACRON

La croissance est confirmée à 0,2% au deuxième trimestre, elle a bel et bien plafonné à 0,2% en France au deuxième trimestre, en raison notamment d'une baisse de la consommation qui s'essouffle.

Un trou d'air traversé depuis plusieurs mois par l'économie française, qui peine à retrouver de l'élan après une année 2017 très dynamique, marquée par des rythmes de croissance trimestrielle de 0,7%.

Pour cause : la consommation des ménages a reculé de 0,1% entre avril et juin. La consommation en biens s'est ainsi repliée de 0,3% tandis que celle de services a plafonné à 0,1%, avec une baisse de 2,7% dans les transports, "principalement dans le transport ferroviaire".

La croissance économique française a fortement ralenti au deuxième trimestre de l'année 2018, par rapport aux encourageants résultats de l'année 2017. Avec une progression de 0,2% entre avril et juin, l'objectif du gouvernement d'atteindre 2% de croissance économique en 2018 semble donc de plus en plus inatteignable.

Le ralentissement économique est-il important ?

Selon un récent rapport de l'Insee, le produit intérieur brut (PIB) français n'a progressé que de 0,2% au deuxième trimestre de l'année 2018, par rapport aux trois premiers mois de l'année. Un chiffre peu encourageant, si on le compare au rebond de 0,7% enregistré entre octobre et décembre 2017, et qui remet fortement en question l'objectif du gouvernement d'une croissance à 2% en 2018.

« Ces chiffres parlent d'eux-mêmes. Entre l'année dernière et aujourd'hui, on voit un énorme ralentissement de la croissance : elle a presque été divisée par trois », analyse Patrick Artus, directeur de la recherche et des études chez Natixis. Un trou d'air qui connaît des explications liées aux marchés internationaux avec le ralentissement par un « renchérissement du prix du pétrole et de l'énergie », la politique incertaine de Donald Trump, notamment sur les barrières douanières mises en place dans le secteur du commerce international, la peur d'une nouvelle crise avec l'Italie ou le Brexit. Autant d'incertitudes qui fragilisent les investissements

Mais ce n'est pas tout : ces éléments extérieurs n'expliquent pas tout.

En France, « le ralentissement économique est plus présent qu'ailleurs », assure l'économiste  Mathieu Plane, de l'OFCE. Cette décélération est étroitement liée au calendrier fiscal.  Les mesures mises en place au 1er trimestre 2018 (hausse de la CSG, fiscalité sur le tabac, taxe sur les hydrocarbures) ont eu un impact très négatif sur le pouvoir d'achat des ménages .

« Il existe actuellement un énorme problème de recrutement dans les entreprises françaises, qui ralentit fortement la création d'emplois », ajoute Patrick Artus.

Les finances publiques

Le gouvernement pourrait ne pas tenir ses prévisions de croissance, annoncées avant la pause estivale par Gérald Darmanin. Même L'objectif des 1,7% est semble trop optimiste pour certains experts .

Autre problématique : l'objectif de ramener le déficit public à 2,3% cette année, conformément aux promesses faites par la France à la Commission européenne, paraît inatteignable.

Le patronat a été séduit par l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron, un président jugé pro- « business »,mais maintenant les patrons français se mettent aujourd'hui à douter.

Cet ancien banquier d'affaires promettait de « transformer la France » et de ranimer une croissance jusqu'alors atone. Mais même si des décisions vont dans le bon sens (assouplissement des règles et défiscalisation des heures supplémentaires) les dirigeants attendent désormais la loi Pacte sur le financement des entreprises, l'intéressement et la participation des salariés.

Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, « Nous préférons les preuves d'amour aux déclarations d'amour », a souligné le patron des patrons, qui voit dans un report de neuf mois d'une baisse de charges annoncé lundi un « très mauvais signal ».

Au regard de la croissance qui s'essouffle à seulement 1,7% cette année selon l'Insee, au lieu des 2% espérés par le gouvernement donne des frayeurs au gouvernement..

En à peine trois mois, Emmanuel Macron a dégringolé de 64% à 34% d’opinions favorables dans la population française, selon un sondage Ifop pour le JDD. Pour l’homme qui se voyait en « président jupitérien », la chute de popularité est foudroyante.

Sans parler des affaires...Une rentrée à haut risque...

Alyson Braxon pour DayNewsWorld

ATTAQUE AU COUTEAU A TRAPPES

DEUX MORTS ET UN BLESSE GRAVE

TERRORISME OU PSYCHIATRIE?

Deux personnes ont été tuées et au moins une autre grièvement blessée, jeudi 23 août, lors d'une attaque au couteau à Trappes (Yvelines), indique une source policière.

L'auteur des coups de couteau a été abattu.

Il était fiché S, condamné en 2016 pour « apologie du terrorisme » .

Plusieurs témoins affirment avoir entendu cet homme crier « Allah Akbar » au moment des faits.

La mère et la sœur de l'assaillant font partie des victimes .

Une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique.

« L'auteur de l'attaque (...) est l'un des combattants de l'Etat islamique », a affirmé la formation jihadiste dans un communiqué peu après l'annonce de la mort de l'assaillant. Les autorités sont sur place.

Malgré un communiqué de revendication de l’organisation terroriste Daech, l’hypothèse d’un drame familial est retenue : il s'agirait d'un acte commis par une personne souffrant de « troubles psychiatriques importants » Cependant le profil de l'assaillant, abattu par la police, interpelle les services antiterroristes qui continuent à suivre de près l’évolution de l’enquête.

Après avoir poignardé sa sœur aînée et sa mère e grièvement blesséune voisine Kamel S., 36 ans, hurle à l'arrivée de la police : « Allahou akbar ! Si vous entrez, je vous fume tous ! »

Les premiers éléments peuvent laisser penser à une action terroriste d’autant que, la veille au soir, Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de Daech en Syrie et en Irak et que l’on donnait pour mort, a appelé à combattre les « mécréants ». Dans un message diffusé sur la messagerie chiffrée Telegram, il appelait  à poursuivre le « djihad ».

Kamel S. était connu des services de renseignement. Il était inscrit au FSPRT, le fichier dit des « radicalisés », et était soumis à une surveillance par le biais d’une fiche S. Il avait été également mis en cause, au lendemain de l’attentat de Nice, pour « apologie directe et publique d’un acte de terrorisme ». Employé à la RATP à Nanterre un incident avait déclenché une procédure disciplinaire débouchant sur son licenciement.

Mais L’Intérieur privilégie le geste d’un « déséquilibré » plutôt que celui d’un djihadiste.

Après la mort de son père il y a eu un différend familial sur l'héritage qui avait conduit à une plainte.

De plus il était connu pour ses problèmes psychiatriques et avait été interné à l’hôpital Charcot de Plaisir. Kamel S. se serait séparé de sa compagne et était revenu vivre chez sa mère à Trappes

L’enquête a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles.

Acte terroriste ou acte d'un déséquilibré mental ?

Paul Emison Trappes pour DayNewsWorld

QUAND LA POPULARITE DE MACRON TOUCHE LE FOND

La popularité de Macron est désormais au plus bas après l'affaire d' Etat Benalla qui dévoile des dysfonctionnements graves dans une République ne peuvent qu’interpeller et qui pourrait s'en étonner ?

Dans le baromètre YouGov pour Le HuffPost et Cnews du mois d'août, l'action du président de la République n'est plus soutenue que par 27% des Français, en baisse de cinq points par rapport à juillet !

Pas d' effet Coupe du monde malgré le sacre de l'équipe de France. Il faut dire qu' « après un an de mandat , Emmanuel Macron a déçu, beaucoup déçu

Car, d’humiliations en exaspérations, les comportements du Chef de l’Etat  ont mécontenté, fâché, crispé, irrité …

La Gay Pride pornographique à l’Elysée pour le 14 juillet, l’exhibitionnisme gênant de la célébration de la Coupe du Monde de football et quelques autres incidents encore,  provoqués par les chèvres qui se sont fait élire au Palais Bourbon en juin 2017 dans la foulée de la présidentielle, ont fait le reste.

L’affaire Benalla n’est en fait qu’une affaire Macron, qui témoigne des complaisances que le roi s’était accordé et avait accordé à ses courtisans. » selon notre consœur Clara Maybac

Le feuilleton de cette fin juillet autour des agissements de certains de ses collaborateurs assène un coup d'autant plus dur que ce n'est pas le premier reçu.

Il perd dans chaque formation politique des points. Sa gestion de la crise, les mensonges successifs de collaborateurs, les dénégations ou amnésies soudaines n'ont trompé personne.

Qu'ils viennent me chercher... Il suffit d'aller contempler la piscine du fort Brégançon, un caprice du couple présidentiel.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

BENALLAGATE

EMMANUEL MACRON SE VERRAIT-IL PRESENTER LA FACTURE DE LA MYSTIFICATION DE 2017 ?

Visiblement, la dernière saillie de cour de récré d’Emmanuel Macron, en forme de bras d’honneur : « qu’ils viennent me chercher » semble avoir été révélatrice d’une erreur de tactique qui va coûter cher.

L’une des réponses est venue, contre toute attente, de la perquisition des bureaux de l’Elysée. Du jamais vu ! Souvenez-vous ?

Dans des circonstances bien plus graves, Jacques Chirac avait tenu les juges d’instructions, venus perquisitionner le palais de l’Elysée, à distance , devant les portes du Château.

Mais la toute première réponse est venue du journal « le Monde » propriété du banquier Matthieu Pigasse.

Matthieu Pigasse ? Ceux qui le connaissent se demandent toujours s’il tient du génie ou de l’imposture !

Matthieu Pigasse est né il y a 50 ans. Né en mai  1968, c’est un Enarque échoué dans une banque d’affaires, mais la plus prestigieuse d’entre elles, la Banque Lazard qu’il dirige 121 Boulevard Haussmann à Paris.

Matthieu Pigasse se définit lui-même comme un banquier Punk, naviguant sans barrière, la rage au cœur et les poches pleines, entre business, médias et politique.

Tout se dit sur Matthieu Pigasse qui nourrissait dès son adolescence des ambitions élyséennes, les mêmes au même âge que celles de son ennemi de toujours, Emmanuel Macron, son double en plus jeune.

Rien d’étonnant donc, qu’au premier faux pas du locataire de l’Elysée, ce soit le Monde, via Ariane Chemin, qui ait tiré le premier à boulets rouges, car l’animal Pigasse a la rancune tenace.

Rien d’étonnant encore, que Matthieu Pigasse, qui en son temps avait conquis Dominique Strauss Khan et qui se déclare de gauche, se soit à plusieurs reprises déclaré convaincu, « qu’il était plus intéressant de conseiller des pays en crise plutôt que d’être du coté des institutions ».

On sait aussi que Matthieu Pigasse et son journal le Monde qu’il co-détient depuis quelques mois avec  Xavier  Niel, se pose toujours dans les cercles du pouvoir et de sa conquête.

C’est donc tout naturellement que le Monde a apporté son soutien à Emmanuel Macron en 2017, le Monde et Matthieu Pigasse lui-même ainsi que ses amis du Monde et leurs connaissances.

Mais Matthieu Pigasse avait dès le second tour (il n’est pas allé voter au second tour) prévenu « qu’il y aurait un second round car l’histoire Macron n’est pas terminée ».

On y est ! Et c’est donc pourquoi il faut désormais essayer de comprendre la volte- face du Monde (et de Matthieu Pigasse) qui a envoyé un missile destructeur sur l’existence et le comportement du Chouchou du Président, lequel vient d’invoquer risiblement l’article 73 du Code de Procédure Pénale afin de minimiser les brochettes d’infractions qu’il a commises.

Le missile Ariane Chemin n’étant pas gratuit, il est impossible aujourd’hui de  croire que personne (ou des personnes) n’a (ensemble) appuyé sur le bouton…

Le choix d’Emmanuel Macron pour les élections présidentielles 2017 fut, il faut le rappeler, celui de la Haute Fonction Publique et de l’appui de l’oligarchie médiatique, laquelle via le Canard Enchainé avait lancé quelques semaines avant le premier tour, le raid que l’on sait sur François Fillon, un mauvais candidat qui de surcroit s’est défendu comme un manche.

Mais après un an de mandat , Emmanuel Macron a déçu, beaucoup déçu

Car, d’humiliations en exaspérations, les comportements du Chef de l’Etat  ont mécontenté, fâché, crispé, irrité …

La Gay Pride pornographique à l’Elysée pour le 14 juillet, l’exhibitionnisme gênant de la célébration de la Coupe du Monde de football et quelques autres incidents encore,  provoqués par les chèvres qui se sont fait élire au Palais Bourbon en juin 2017 dans la foulée de la présidentielle, ont fait le reste.

L’affaire Benalla n’est en fait qu’une affaire Macron, qui témoigne des complaisances que le roi s’était accordé et avait accordé à ses courtisans.

Les juges d’instruction ont donné la charge.

Ils avaient déjà, quelques semaines plus tôt, gâché les vacances de Murielle Pénicaud, la Ministre du Travail, autrement désignée comme la Shiva du gouvernement, du nom de la déesse hindoue qui représente avec sa chevelure pétard, la destruction dans le but de la création d’un nouveau monde, en la plaçant sous statut de témoin assisté dans l’affaire Business France (affaire liée au financement de la campagne électorale d’Emmanuel Macron) , plaçant ainsi l’été du Président et de son gouvernement sous le signe « d’un été meurtrier ».

Sauf, qu’en tout état de cause, l’Elysée est déjà Ko debout !

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

 

INCENDIE BLOQUANT LA GARE MONTPARNASSE

Vendredi 27 juillet 2018, nous avons pû voir dans le ciel parisien une immense fumée noire et en plus une odeur atroce qui venait d'Issy les Moulineaux vers 11h30.

Cet incendie a été vite stoppé mais a provoqué l'interruption du trafic des trains gare Montparnasse.

Des milliers de voyageurs sont bloqués !!

Les trains recommencent à refonctionner.

Le trafic devrait redevenir normal demain.

Ceci est dû au transformateur électrique de l'entreprise RTE qui a pris feu.

De plus les foyers situés aux alentours sont toujours privé d'électricité (Clamart, Châtillon, Vanves, Issy les Moulineaux).
Mia Kennedy pour DayNewsWorld

 

ECHANGE DE TEXTOS ECLAIRANT L'AFFAIRE BENALLA

C'est une série de SMS, que Le Monde a réussi à obtenir, qui donne un éclairage nouveau à l'affaire Benalla occupant la scène politique française depuis près d'une semaine.

L'on connaît enfin qui a proposé au chargé de mission à l’Elysée d'alors de se rendre à la manifestation du 1er mai muni d'un équipement de policier.

D' après les échanges de SMS consultés par les journalistes du quotidien ce serait le chef d’état-major de la préfecture de police, Laurent Simonin - également mis en examen dans la procédure pour « violation du secret professionnel » et « détournement d’images issues d’un système de vidéoprotection »- qui aurait permis à Benalla de venir à la manifestation.

M. Benalla a donc été invité non pas par la préfecture mais par un haut gradé de la préfecture, Laurent Simonin, qui n'en a pas référé à sa hiérarchie.

Le 26 mars, à 11 h 33, voici le texto que fait parvenir M. Simonin à M. Benalla : « Bonjour Alexandre.

Le premier mai verra se dérouler une manifestation importante avec un black bloc en tête de cortège.

Comme jeudi dernier, il y aura des moments chauds entre l’extrême gauche et les forces de l’ordre.

Je serai responsable de la journée du 1er mai comme je l’étais jeudi dernier.

Je te propose de participer sur le terrain au service avec une des unités d’intervention en tant qu’observateur si ton emploi du temps le permet.

Tu m’avais indiqué être intéressé et je l’ai déjà fait avec le préfet Latron il y a deux ans ».

« Il faudrait juste que tu préviennes Yann Drouet de ta venue pour que le préfet de police soit au courant », ajoute M. Simonin, en faisant allusion à l’ex-chef de cabinet du préfet de police de Paris.

« Si c’est possible pour toi, conclut le SMS, je me charge de te trouver casque, masque à gaz et autres protections si tu veux. Bien à toi. Laurent ».

« Bon échauffement pour demain »

Le vendredi 27 avril en fin d’après-midi, M. Benalla fait parvenir, toujours via les textos, ses mensurations à M. Simonin, pour l'équipement.

Lundi 30 avril, à 7 h 36, M. Simonin fait part à M. Benalla que la « Fac de Censier [a été] évacuée en 35 mn ce matin à 04 h 30 ».

« Record de Tolbiac battu et bon échauffement pour demain.

On a pris une banderole de black bloc ».

Le mardi 1er mai, à 13 h 52, M. Simonin envoie un texto à M. Benalla pour lui communiquer « le numéro de ton accompagnateur Philippe.

Appelle-le quand tu arrives rue de la Cité ».

Il joint les coordonnées de Philippe Mizerski, commissaire à la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) à la préfecture de police de Paris qui a « encadré » le chargé de mission Elysée toute la journée du 1er mai.

La réalité des faits qui se sont déroulés depuis commence à s'éclaircir, même si des contradictions demeurent.

Alexandre Benalla précise avoir reçu deux jours avant le 1er mai un sac contenant tous les équipements dont il disposait pendant la manifestation: « un casque, un ceinturon en cuir, un masque à gaz, un brassard police et une cotte bleue marquée police et un grade de capitaine dessus. »

Il dit avoir également reçu « des rangers et une radio » mais l'on ne sait pas encore à ce stade qui lui a fourni.

Le quotidien français Le Monde est à nouveau à l'initiative.
Jenny Chase pour DayNewsWorld

AFFAIRE BENALLA, UNE AFFAIRE

QUI SECOUE LA REPUBLIQUE

A l’heure ou nous écrivons, il est passé beaucoup d’eau sous les ponts depuis qu’a éclaté l’affaire Benalla, au soir du 18 juillet 2018, suite à la parution d’un excellent article publié par le Monde sous la plume de notre consœur Ariane Chemin .

Mais depuis également, la classe politique dans un  premier temps, puis l’ensemble des citoyens français  sont allés de surprise en surprise au fur et à mesure qu’éclataient les multiples rebondissements qui ont émaillé la vie politique depuis 5 jours.

Revenons au déroulé de l’affaire et aux faits qui ont soulevé des critiques de plus en plus vives, jusqu'à évoquer l’existence d’une police parallèle sous les ordres de l’Elysée.

Et faisons aussi observer au préalable que l’affaire n’a pu éclater que grâce à la Presse, laquelle a néanmoins dû attendre que cesse l’inertie des services de l’Etat due aux ponts du mois de mai et que retombe la pression du Mondial de Foot, pour que tout le monde comprenne la gravité de la situation.

Donc, l’affaire se met en branle après la publication en boucle sur les réseaux sociaux d’images filmées par un ancien candidat aux élections législatives en Isère, montrant  Alexandre Benalla, en train de tabasser, après l’avoir jeté à terre, un manifestant présent lors des manifestations du 1er mai, place de la Contrescarpe à Paris. Ces images, deviennent « virales ».Elles sont en outre confirmées par les vidéos officielles.

Et le scandale commence dès lors que l’on apprend, qu’en sa qualité de Chargé de Mission, Alexandre Benalla est aussi garde du corps du Président de la République et chargé de la sécurité de ses déplacements privés et publics.

Le ton monte d’un cran supplémentaire dans l’après midi du 19 mai lorsqu ’après des débats houleux à l’Assemblée Nationale, émaillés de suspensions de séances, les députés de la France Insoumise (Mélenchonistes) obtiennent de l’exécutif, mis sous pression la création d’une commission d’enquête  par transformation de la Commission de lois, ceci en raison de l’urgence.

De son coté, le Sénat met lui aussi en place sa propre commission d’enquêtes.

Depuis hier, lundi 23 juillet, (jour de la Sainte Brigitte) les auditions ont commencé devant les commissions d’enquêtes ; celle de l’Assemblée Nationale, publique, est diffusée, et retransmise sur les chaines de TV d’informations et sur celle de Public Sénat.

Et on en apprend de belle !

Tout d’abord qui est Alexandre Benalla ?

Le nom exact d’Alexandre Benalla est Lahcene Benalhia. Lahcene est né à Evreux en 1991.Il a aujourd’hui 26 ans. Il a grandi dans la ZUP de la Madeleine , un quartier sensible de cette ville normande bien connue. Ses parents sont originaires du Maroc.

Au cours de ses études au Collège Foch de l’Aigle, dans l’Oise, il acquiert une réputation de bagarreur violent, impulsif, fougueux comme en a témoigné un ancien élève.

Mais Alexandre Benalla aime la politique.

Il obtient son Bac et à l’issue de deux années d’études universitaires, il intègre les rangs du Parti Socialiste en 2010 où il assure très souvent des opérations de maintien de l’ordre et de sécurité à l’occasion des manifestations du parti.

En 2012, il se met au service du candidat Hollande ; il est engagé lors de  la campagne des élections présidentielles et participe au service d’ordre des meetings du candidat. C’est d’ailleurs François Hollande qui l’aurait aidé à franciser son nom de famille et son prénom.

Pendant le mandat de François Hollande, il exerce quelques jours les fonctions de chauffeurs pour le compte d’Arnaud Montebourg qui le vire manu militari après qu’il a causé un accident en sa présence et voulu fuir sans reconnaitre sa responsabilité. (Délit de fuite).

Alexandre Benalla est parmi les premiers à rejoindre Emmanuel Macron lorsque celui-ci  déclare sa candidature pour les élections présidentielles de mai 2017. On connait la suite …Emmanuel Macron élu, Alexandre Benalla est embauché immédiatement comme chargé de mission à la Présidence de la République. C’est Patrick Strzodal qui aurait signé la décision, ceci en son âme et conscience, d’embaucher l

Patrick Strzodal, qui est un ancien préfet et qui devrait faire valoir ses droits à la retraite au mois d’octobre prochain, a assumé aujoud' hui le rôle de fusible…

Alexandre Benalla est dit sensible à la cause musulmane ; c’est en tout état de cause, ce que vient de révéler un avocat, défenseur habituel des grands figures du banditisme, Karim Achoui, qui l’a cotoyé pendant 2 ans. A noter que Karim Achoui qui a été radié du barreau de Paris en 2012 exerce aujourd’hui à Alger.

Alors, qu’un agent de sécurité tabasse deux manifestants est certes déplorable, mais au fil des jours on a compris que le scandale était ailleurs, car c’est tout le système Macron qui ces jours ci est « mis en examen ».

Et on apprend en effet qu’Alexandre Benalla n’est pas qu’un obscur conseiller du Président de la République ; c’est aussi un homme de confiance, ce qui lui a valu  toutes les prébendes qui lui auraient été accordées et qui font scandale aujourd’hui.

Alexandre Benalla accompagne toujours Emmanuel Macron dans ses déplacements publics mais aussi privés : il l’accompagne à la mer, à la montagne … il devait suivre le couple Présidentiel lors de ses vacances au Fort de Brégançon. Il exerce ces fonctions alors même que le Président de la République bénéficie de la protection officielle d’une dizaine de policiers. Mais il semblerait qu’il soit devenu indispensable à Emmanuel Macron à qui il rend au quotidien des services particuliers…..

Car comment expliquer qu’un simple garde du corps bénéficie :
D’une voiture de luxe Renault Talisman avec gyrophare Type VO
D’un appartement de fonction quai Branly, là ou François Mitterrand avait logé sa maitresse et sa fille Mazarine
Des accès à la salle de commandement de la présidence de la République
D’un badge d’accès du niveau « vice présidence » à l’Assemblée nationale (pour terroriser les députés En Marche qui ne sont pas d’accord avec les ordres )
D’une autorisation de port d’armes récente (les deux précédentes avaient été refusées en raison de la personnalité du garde du corps)
Un titre officieux de « vrai chef de la sécurité » d’Emmanuel Macron, fonction qui lui permettait de donner des ordres à la hiérarchie policière qu’il « terrorisait » parait-il, en se comportant comme un petit cow boy
Une possible future nomination aux fonctions de sous- préfet, rien que çà à 26 ans
Plus récemment un rôle éminent dans la réorganisation /refonte des services de la protection (réforme du GSPR) avec à terme une promesse d’en prendre la direction.

Mais, à raisons de toutes ces prébendes, anormales dans le monde de la police et du renseignement, Chouchou-Kakou n’était pas en odeur de sainteté et la première occasion, relayée par la Presse a permis à certains de régler leurs comptes.

L’affaire est en train  de tourner au scandale d’Etat !

Sauf que pour l’Elysée il n’y a pas d’affaire d’Etat, pas d’affaire de police parallèle, pas d’affaire de barbouzes , mais seulement une affaire de dérive individuelle.

Malgré les éléments de langage qui ont été donnés aux députés LREM les déclarations de Gérard Colomb hier (Ben mon colon, il ne savait rien et ignorait tout !) et celle du Préfet Michel Delpuech ont fragilisé la théorie de l’Elysée dont le rôle apparait de plus en plus inquiétant.

Au fil des jours et des heures, l’avenir s’assombrit pour Emmanuel Macron , qui envoie  ses nervis au front à l’exemple  du Premier Ministre, Edouard Philippe qui vient d’être interpellé vigoureusement  cet après- midi, à l’assemblée nationale lors des questions d’actualité au gouvernement.

Benalla pourrait devenir le lampiste bienheureux à qui on imputera la faute, toutes les fautes, celles qui lui ont déjà values d’être licencié sans autre forme de procès et présenté à un juge d’instruction suite à une garde à vue.

Drôle de jeu de faux culs !

Cette affaire, qui traduit au demeurant le sentiment de toute puissance qui règne à l’Elysée depuis l’élection d’Emmanuel Macron risque de mal se terminer, les mensonges d’Etat devenant de plus en plus évident.

Cela risque de mal se terminer en effet, car comme chacun sait « la femme de César ne doit pas être soupçonnée ».

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

UN SCANDALE D'ETAT AVEC L'AFFAIRE DU

« COW BOY » BENALLA OU

LE DYSFONCTIONNEMENT DU POUVOIR JUPITERIEN

Alexandre Benalla n'était qu'un obscure collaborateur sur le papier mais voilà que des révélations du Monde l'ont soudain mis en lumière.

La mise à l'écart de la justice (jusqu'aux révélations du Monde), mais aussi la manière dont les pouvoirs régaliens visant à l'ordre et à la sécurité de la présidence ont été organisés autour d'Alexandre Benalla ont rendu cet individu compromettant pour le pouvoir macronien qui se drappait jusqu'à maintenant dans sa superbe.

Alexandre Benalla a été mis en examen depuis dimanche 22 juillet par un juge d'instruction chargé de démêler l'écheveau des responsabilités dans le tabassage de manifestants, le 1er mai dernier.

Il n'a que 26 ans, et ce jeune militant LREM a été porté par la victoire de son mentor en mai 2017 à un poste d' « adjoint au chef de cabinet » .

Il est devenu grâce à la confiance dont il bénéficiait de la part d'Emmanuel Macron un puissant protagoniste du pouvoir, omniprésent au plus près du chef  l'Etat et de sa femme .

Il a ainsi organisé le petit groupe chargé de la sphère privée dont chaque président se dote, dédié aux affaires secrètes du chef de l'Etat. « Dévoué » au chef de l'Etat sur tous les plans, semble-t-il, il avait auparavant servi dans les rangs du service d'ordre du PS avant de jouir d'une proximité rarement vue pour un civil soudain chargé de protéger le président de la République et sa femme. Remarquons qu'il n'avait aucune formation réelle en la matière...Or il disposait de pouvoirs indéniables dans le dispositif de l'Elysée :

Permis de détention puis de port d'armes, séances de tir avec les équipes de protection du président, entraînements de boxe avec le GSPR, voiture de l'Elysée, accès à l'Assemblée nationale pour n'en citer que quelques uns. Alexandre Benalla bénéficiait également d' un appartement de fonction quai Branly, dans une résidence de la République dans lequel 180 000 euros de travaux auraient été faits pour de la rénovation.

Pourquoi autant de faveurs ?

Auparavant il évoluait dans le petit monde de la sécurité privée et il a même  renouvelé en 2014 sa carte du CNAPS, l'organisme régulateur des sociétés privées de sécurité .

Mais ses pouvoirs à l'Elysée étaient tels que cet homme de 26ans, « pouvait recruter ou faire virer un officier de sécurité d'un simple claquement de doigts », comme le souligne un patron de syndicat. Aux côtés de "privés" ou de videurs de boîtes de nuit, il avait engagé d'anciens militaires devenus flics, dont certains avaient pris une disponibilité pour servir comme gros bras pendant la campagne d'Emmanuel Macron en 2017.

C'était la « bande d'Alexandre », comme l'a raconté Le Monde : Vincent Crase, mis en examen lui aussi suite aux faits du 1er mai ; Pierre-Yves Baratier, un ex-militaire ; Christian Guédon, un ancien du GIGN, devenu après avoir fait la campagne de 2017 pour En Marche, « siège » d'Emmanuel Macron, c'est-à-dire l'officier de sécurité assis à côté du chauffeur du président ; Stéphane M., militaire devenu policier, passé lui aussi par la campagne de Macron, propulsé au GSPR .

Et comble de faveur : Benalla s'était vu confier, à la demande de Macron, sous la houlette de son dircab Patrick Strzoda( un autre conseiller secret surnommé « le ninja »), la mission de réfléchir à une réorganisation de la protection rapprochée du chef de l' Etat et de la sécurité du palais de l' Elysée – marchant ainsi sur les plate-bandes du SDLP et du commandement militaire de la présidence !!!

On assiste en direct au dysfonctionnement du pouvoir jupitérien tombé très vite en disgrâce...
Qu'on ne s'étonne pas !
Garett Skyport pour DayNewsWorld

FETE NATIONALE FRANCAISE

No comment !
Paul Emison pour DayNewsWorld

MACRON / JUPITER VA-T-IL ETRE OBLIGE

DE DESCENDRE DE L’OLYMPE ?

Elu avec 66,10 % des voix au second tour des élections présidentielles de 2017, Emmanuel Macron vient de chuter violemment  dans les derniers sondages  de la fin juin/début juillet 2018).

Début juillet, le total des Français qui approuvent son action n’est plus que de 27%, soit près de 50 % de perte de confiance et d’estime, en un peu plus d’un an, ce qui est beaucoup !

L’image du Président de la République s’est considérablement dégradée et son action politique est plus désavouée que jamais. Les Français jugent sévèrement aujourd’hui le Chef de l’Etat.

La polémique et le désamour tiennent autant à la personnalité d’Emmanuel Macron qu’aux choix politiques qu’il a fait depuis qu’il a été élu.

S’agissant de sa personnalité, le jeune chef d’Etat de 40 ans, impressionne de moins en moins ; il passe aux yeux des Français « comme un étranger à l’Elysée ».

Son image s’est usée très vite et les Français décrivent aujourd’hui un président lointain, arrogant, méprisant, hautain, trop littéraire, sans empathie et  insensible à leurs problèmes.

Les micro-polémiques sur le train de vie du couple présidentiel qui se sont multipliées depuis quelques semaines, procèdent de ces ressentis ceci alors même qu’un bon nombre Français ont vu, pour la plupart d’entre eux, leur pouvoir d’achat reculer.

Le remplacement de la vaisselle de l’Elysée a suscité de violentes critiques, dès lors que le Français moyen a appris par le Canard Enchainé du 27 juin 2018, que la Présidence de la République dispose de 5365 pièces de vaisselle pour les grands diners, auxquelles il faut ajouter des myriades d’assiettes, de coupes et de soucoupes destinées aux déjeuners et aux diners plus intimes. La très officielle commission de récolement qui n’a pas terminé  son dernier inventaire a même recensé 83 464 pièces de porcelaine de Sèvres, à disposition des résidences présidentielles. Et il n’y a jamais eu de souci avec les pièces cassées ; sur simple demande, la Manufacture remplace gratuitement et à l’identique.

Il en a été de même avec la piscine de Brégançon, un équipement que les anciens présidents de la République n’avaient jamais exigé jusqu’ici. C’est d’ailleurs principalement pour cette raison que  le dernier caprice du couple Macron a fait l’objet de commentaires grinçants, l’argument invoqué officiellement concernant la protection de l’intimité du couple n’ayant pas convaincu, après les photos, en maillots de bains du couple, prises sur une plage publique et publiées en 2016 en couverture de Paris Match. La communication a ses limites. Les Français ont commencé  à comprendre son mécano et sa réelle utilité.

Procède aussi de cette analyse, le recadrage au Mont Valérien d’un collégien, dont l’humiliation  devant caméras a été très mal perçue dans l’instant. Mais la leçon de respectabilité donnée par Emmanuel Macron à ce jeune  collégien passe encore plus mal ces derniers jours suite à sa visite officielle au Nigeria.

Retour en arrière : A 26 ans, alors qu’il venait d’être admis à l’ENA, (promotion Léopold Serdar Senghor) Emmanuel Macron a fait son stage obligatoire à l’Ambassade de France à Abuja (Nigeria). Pendant ce stage il s’était rendu très souvent au Shine, un night-club emblématique de la capitale africaine. Et c’est en souvenant de cette époque, qu’il a fait organiser sa visite officielle du 3 juillet 2018, visite à laquelle il a souhaité donner une tournure décontractée, loin des soirées protocolaires. C’est ainsi qu’ayant tombé  veste et  cravate il a été repéré sur la piste de danse du nigth-club, déroulant des déhanchements chthoniens infernaux (expression tirée de la mythologie grecque) peu conformes à l’image renvoyée habituellement par un Président de la République de bonne présentation. Revendiquant lucidement néanmoins le grotesque de la situation il a au surplus interpellé les spectateurs présents en disant que : « ce qui se passe au Shine, reste au Shine ». Fermez le banc !  Il n’y a rien à voir ! Les vacances ont déjà commencé pour le couple Macron.

De sorte que, l’avertissement qui a suivi tous ces événements s’est avéré sévère.

Mais les choix politiques de gestion et de réforme du Chef de l’Etat  commencent également à inquiéter.

Jusqu’ici, les Français n’avaient pas encore souhaité trop s’exprimer, donnant ainsi au Président de la République le  temps de mettre en place les réformes qu’il avait proposées, « en même temps » avant de juger.

Mais progressivement les premiers effets de la nouvelle politique se font sentir et en l’absence de résultats concrets, avec simultanément des prélèvements fiscaux de plus en plus insupportables, notamment pour les classes moyennes, les choix du Président des riches viennent de faire lever des vents mauvais qui  sont en train de se retourner contre lui.

Les vagues anti-macron ont été constatées par tous les instituts de sondage et le Président de la République s’est déjà pris des paquets de mer, alimentés par ce fort courant de mécontentements.

Concrètement, la politique d’Emmanuel Macron est en effet jugée globalement inefficace et il n’est pas certain que le discours devant le congrès modifiera cette perception.

Mais cette fois- ci en revanche, le Président de la République ne pourra pas dire que c’est la faute à Mélenchon…. ou à celle de Laurent Wauqiez…. ou encore à celle de Marine Le Pen qui les uns ou les autres ne bénéficient pas de ce retournement de tendance pour l’instant.

Au demeurant et  mécaniquement cela a suscité encore plus de sarcasmes et de critiques,  que les Français n’ont pas manqué d’entendre et de comprendre ...voire de constater.

Pire, même les supporters « du chef » commencent à douter. La cote d’Emmanuel Macron en ce début juillet 2018 a baissé de 7% chez ses sympathisants.

De telle sorte que l’embarras et l’inquiétude commencent à inquiéter … enfin… l’Elysée, ceci d’autant plus qu’Edouard Philippe a baissé lui aussi de 5% dans les mêmes sondages, la chute de l’exécutif entrainant mécaniquement par ailleurs celle de toute l’équipe gouvernementale (-3%) qui enregistre son plus bas niveau avec 27% de votes de confiance.

Certes en ce début d’été, les Français installés sur les plages vont un peu se déconnecter de la réalité et oublier la politique ; mais la crainte d’une cristallisation des mécontentements commence à se préciser chez certains proches d’Emmanuel Macron.

Le bon élève Macron a disparu des radars et un bon résultat de la France à l’occasion de la Coupe du Monde de foot ne sera peut être pas suffisant pour remonter la pente ?

Ceci surtout si cela turbule toujours plus dans la carlingue de l’avion France…

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

DES FICHES S AURAIENT EU ACCES

AUX CENTRALES NUCLEAIRES EN FRANCE

Plus qu'inquiétant le constat posé par un député de la commission d’enquête parlementaire sur la sûreté et la sécurité des installations qui a rendu public son rapport jeudi 5 juillet :

Des fichés S ont eu accès aux centrales nucléaires, selon un député.

« Les experts entendus […] pensent que le danger pourrait venir de l’intérieur ».

Les conclusions du rapport indiquent :

« Les enquêtes sur les agents d’EDF sont bien faites, sur les sous-traitants français, assez bien faites mais sur les sous-traitants étrangers, elles sont très contestables »

voilà ce que souligne le député de l’Ardèche, Hervé Saulignac (PS) vice-président de la commission parlementaire.

Selon le député, « À l’évidence, il y a eu des fichés S qui ont eu accès aux centrales via des entreprises sous-traitantes » .

Or sachant que le taux de sous-traitance dans les centrales françaises avoisine les 80 à 90%...

Alize Marion pour DayNewsWorld

VIBRANT HOMMAGE DE LA NATION

A SIMONE VEIL AU PANTHEON

Simone Veil et son mari Antoine sont entrés au Panthéon, dimanche, au terme d’une émouvante cérémonie.

Portés par des membres de la garde républicaine, les cercueils de Simone et Antoine Veil ont remonté, sous un soleil de plomb, la rue Soufflot en direction du Panthéon, où le couple est entré, dimanche 1er juillet. Simone Veil est la cinquième femme à être inhumée dans ce temple républicain, après Sophie Berthelot en 1907, Marie Cuie en 1995, Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz en 2015.

Le convoi s'est ébranlé à partir de 10 h 30 dimranche du mémorial de la Shoah, puis s'est s’arrêter sur la place Edmond Rostand, au pied de la rue Soufflot, recouverte d’un tapis bleu, couleur de la paix et de l’Europe. Les cercueils ont ensuite remonté la rue, sous les applaudissements nourris d’une foule diverse, constituée de familles, de personnes âgées mais surtout de spectateurs plus jeunes, venus nombreux dès 9 heures dimanche matin.

Les trois grands combats menés par Simone Veil, cinquième femme à figurer sur la liste des Grands Hommes ont donné lieu à trois arrêt: le premier pour les droits des femmes que fut l’adoption de la loi autorisant l’interruption volontaire de grossesse, en 1974, le second pour l’Europe, dont elle a été la première femme à prendre la présidence du parlement, en 1979 et le troisième pour marquer la mémoire de la déportation, dont elle est une des rescapée.

À l’arrivée sur la place du Panthéon, autour de 11 h 30, quatre-vingt-douze choristes ont entonné « Le chant des Marais », puis ont laissé le président de la République faire un discours d'un demie-heure. « La décision de faire entrer Simone Veil au Panthéon ne fut pas seulement la mienne ni celle de sa famille, mais celle de tous les Français », annonce Emmanuel Macron dès le début de son allocution.

« Elle qui avait vécu l’indicible expérience de la sauvagerie et de l’arbitraire savait que seuls le dialogue et la concorde entre les peuples empêcheraient qu’Auschwitz ne renaisse sur les cendres froides de ses victimes, a martelé le président . Lorsqu’elle décide de témoigner, c’est d’abord pour rendre hommage aux justes de France. Pour rappeler le courage inouï des familles françaises qui, au péril de leur vie, avaient caché des enfants juifs », ajoute-t-il

.Recouverts du drapeau français, les cercueils sont ensuite entrés par le portail monumental du Panthéon en présence du président de la République et de son épouse Brigitte, des deux fils encore vivants du couple Veil et de leurs descendants.

Les corps d’Antoine et Simone Veil seront inhumés dans le sixième caveau du Panthéon, lundi 2 juillet, lors d’une cérémonie privée. Ils reposeront aux côtés de Jean Moulin, André Malraux, René Cassin et Jean Monnet.

Les Parisiens sont venus nombreux pour rendre un dernier hommage à l’une des personnalités préférées des Français.

Emily Jackson pour DayNewsWorld

CARAMBA !

LE DRAPEAU ARC EN CIEL A FLOTTE SUR PARIS

A L’OCCASION DE LA « MARCHE DES FIERTES »

Déclaration liminaire… nous avons voulu user de notre liberté d’expression, inconditionnelle, en commentant les événements qui se sont déroulés sur Paris, depuis la Fête de la Musique. Et qui dit libre, ne veut pas dire insultant, injurieux, diffamatoire ou discriminatoire ! Nous avons respecté ce principe !

Autrefois Paris était la ville des Lumières. Elle est devenue ces derniers jours la ville Arc en Ciel, à notre grand étonnement…critique.

C’est Emmanuel Macron qui a ouvert sa transformation, le 21 juin 2018 à l’occasion de la Fête de la Musique et des péripéties du concert qui s’est déroulé dans la cour de l’Elysée où s’est produit Nicola Sirkis, le leader du groupe « Indochine », concert à l’issue duquel le couple présidentiel a accepté de se faire photographier entouré de la communauté LGBT.

L’exemple était donné et ..

François de Rugy, le Président de l’Assemblée nationale a suivi le mouvement en faisant pavoiser le Palais Bourbon avec des drapeaux Arc en Ciel.

Mais la Dame de l’Hôtel de Ville qui n’y avait pas pensé n’est pas restée en reste. Elle a fait encore plus fort ! elle a fait peinturlurer les passages piétons aux couleurs de l’Arc en Ciel, histoire que la leçon rentre par les pieds au cas où elle ne serait pas entrée par la tête, oubliant étourdiment que les chiens étaient susceptibles de maculer les bandes multicolores.

Dans son Palais du Luxembourg, Gérard Larcher n’a toutefois pas bronché ! Le Sénat a conservé fièrement plantés, ses traditionnels drapeaux, le drapeau français tricolore et le drapeau européen, avec ses douze étoiles sur fond bleu, le drapeau symbole de la Vierge Marie telle qu’elle est apparue à Saint Jean dans l’Apocalypse : « un signe grandiose est apparu dans le ciel, une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds et sur sa tête une couronne de douze étoiles … »

Gérard Larcher n’a donc pas cédé au lobbying LGBT, alors que dans la même semaine le gouvernement avait fait radier les associations religieuses de la liste officielle des lobbies ; mais visiblement le lobbying est comme le cholestérol, il y a le bon et le mauvais ?

Depuis,en représailles, des tags et des graffitis infâmes sont apparus ici et là, dans le quartier du Marais plus particulièrement.

Anne Hidalgo a donc pris immédiatement les décisions qui s’imposaient, à la mesures de cette flambée de violences « qui selon elle a défiguré Paris ». « Les passages Arc en Ciel seront repeints » vient-elle de déclarer, ajoutant « nous en feront même quelques uns de supplémentaires » , tout ceci pour calmer l’incendie qui s’était déclaré sur Paris à l’occasion de la conférence de Presse tenue par la porte parole LGBT , conférence de Presse qui avait pris l’air d’un incendie nucléaire.

Tous ces événements où chacun a surjoué sa partition ont ressemblé à une pantalonnade qui a frisé le ridicule.

Et dans cette pièce c’est le couple présidentiel qui a le plus été pointé du doigt et en a fait le plus les frais.

Et pourtant ! L’intention de Brigitte et Emmanuel n’avait-elle pas été d’ajouter leur pierre chic et branchée à la Fête de la Musique ! négligeant au passage le Français/électeur de base, supposé inculte qui ne comprend rien à l’art...moderne !

C’était oublier que la France est en pleine décomposition sociale et que de nombreux Français, pas forcément les moins avisés, se sont déclarés offensés par l’histrionisme que la capitale vient de vivre, tous camps confondus; un histrionisme déclenché par le plus haut niveau de l’Etat et décliné sur un mode provocateur, signe selon nous de l’attitude présidentielle « peopolisante » abrutissante qui règne depuis les élections de 2017.

Et rapidement, il nous est apparu que ces français étaient des plus en plus nombreux, dans toutes les strates de la société.

Plusieurs voix qui portent se sont en effet élevées pour critiquer cette situation, à l’exemple de Philippe Bilgger, magistrat honoraire, qui vient de déclarer : « j’en ai assez de la décadence d’une société qui inverse avec une volupté masochiste et avec le concours d’une autorité supérieure, les valeurs fondamentales, alors même que ladite autorité supérieure devrait au contraire les maintenir, les sauvegarder et les protéger de la vulgarité ».

Nous partageons ce point de vue !

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

CARAMBA !

LE DRAPEAU ARC EN CIEL A FLOTTE SUR PARIS A L’OCCASION

DE LA « MARCHE DES FIERTES »

Déclaration liminaire… nous avons voulu user de notre liberté d’expression, inconditionnelle, en commentant les événements qui se sont déroulés sur Paris, depuis la Fête de la Musique. Et qui dit libre, ne veut pas dire insultant, injurieux, diffamatoire ou discriminatoire ! Nous avons respecté ce principe !

Autrefois Paris était la ville des Lumières. Elle est devenue ces derniers jours la ville Arc en Ciel, à notre grand étonnement…critique.

C’est Emmanuel Macron qui a ouvert sa transformation, le 21 juin 2018 à l’occasion de la Fête de la Musique et des péripéties du concert qui s’est déroulé dans la cour de l’Elysée où s’est produit Nicola Sirkis, le leader du groupe « Indochine », concert à l’issue duquel le couple présidentiel a accepté de se faire photographier entouré de la communauté LGBT.

L’exemple était donné et ..

François de Rugy, le Président de l’Assemblée nationale a suivi le mouvement en faisant pavoiser le Palais Bourbon avec des drapeaux Arc en Ciel.

Mais la Dame de l’Hôtel de Ville qui n’y avait pas pensé n’est pas restée en reste. Elle a fait encore plus fort ! elle a fait peinturlurer les passages piétons aux couleurs de l’Arc en Ciel, histoire que la leçon rentre par les pieds au cas où elle ne serait pas entrée par la tête, oubliant étourdiment que les chiens étaient susceptibles de maculer les bandes multicolores.

Dans son Palais du Luxembourg, Gérard Larcher n’a toutefois pas bronché ! Le Sénat a conservé fièrement plantés, ses traditionnels drapeaux, le drapeau français tricolore et le drapeau européen, avec ses douze étoiles sur fond bleu, le drapeau symbole de la Vierge Marie telle qu’elle est apparue à Saint Jean dans l’Apocalypse : «  un signe grandiose est apparu dans le ciel, une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds et sur sa tête une couronne de douze étoiles … »

Gérard Larcher n’a donc pas cédé au lobbying LGBT, alors que dans la même semaine le gouvernement avait fait radier les associations religieuses de la liste officielles des lobbies ; mais visiblement le lobbying est comme le cholestérol, il y a le bon et le mauvais ?

Depuis, en représailles, des tags et des graffitis infâmes sont apparus ici et là, dans le quartier du Marais plus particulièrement.

Anne Hidalgo a donc pris immédiatement les décisions qui s’imposaient, à la mesures de cette flambée de violences « qui selon elle a défiguré Paris ». « Les passages Arc en Ciel seront repeints »  vient-elle de déclarer, ajoutant « nous en feront même quelques uns supplémentaires » , tout ceci pour calmer l’incendie qui s’était déclaré sur Paris à l’occasion de la conférence de Presse tenue par la porte parole LGBT , conférence de Presse qui avait pris l’air d’un incendie nucléaire.

Tous ces événements ou chacun a surjoué sa partition ont ressemblé à une pantalonnade qui a frisé le ridicule.

Et dans cette pièce c’est le couple présidentiel qui a le plus été pointé du doigt et en a fait le plus les frais.

Et pourtant ! L’intention de Brigitte et Emmanuel n’avait-elle pas été d’ajouter leur pierre chic et branchée à la Fête de la Musique ! négligeant au passage le français/électeur de base, supposé inculte qui ne comprend rien à l’art...moderne !
C’était oublié que la France est en pleine décomposition sociale et que de nombreux français, pas forcement les moins avisés, se sont déclarés offensés par l’histrionisme que la capitale vient de vivre, tous camps confondus; un histrionisme déclenché par le plus haut niveau de l’Etat et décliné sur un mode provocateur, signe selon nous de l’attitude présidentielle « peopolisante » abrutissante qui règne depuis les élections de 2017.

Et rapidement, il nous est apparu que ces français étaient des plus en plus nombreux, dans toutes les strates de la société.

Plusieurs voix qui portent se sont en effet élevées pour critiquer cette situation, à l’exemple de Philippe Bilgger, magistrat honoraire, qui vient de déclarer : « j’en ai assez de la décadence d’une société qui inverse avec une volupté masochiste et avec le concours d’une autorité supérieure, les valeurs fondamentales, alors même que ladite autorité supérieure devrait au contraire les maintenir, les sauvegarder et les protéger de la vulgarité ».

Nous partageons ce point de vue !

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UNE PARTIE DES MIGRANTS DU LIFELINE

ACCUEILLIE EN FRANCE

Le navire Lifeline, affrété par l'ONG allemande du même nom, attend depuis une semaine un port pour l'accueillir. Il accostera finalement à Malte , puis les quelque 230 migrants à son bord seront répartis entre plusieurs pays européens, dont la France, l'Italie et le Portugal.

En effet Emmanuel Macron a annoncé que la France ferait partie des Etats accueillant des passagers, lors d'une conférence de presse à l'issue de sa visite au Vatican et de sa rencontre avec le pape François. « La France fera partie des quelques Etats membres (de l'UE) qui prendront des personnes qui se trouvent aujourd'hui sur le Lifeline lorsqu'ils arriveront dans un port européen et l'OFPRA est déjà en route vers Malte pour pouvoir procéder à cette mission », a confirmé Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Vatican.

Il a tenu à préciser qu'il s'agira de«quelques dizaines d'individus par pays» d'accueil. Des migrants économiques ou des réfugiés politiques? Et les pays de Visegrad ?

En parallèle, le président français n'a pas manqué de critiquer l'ONG allemande Lifeline pour avoir «agi en contravention de toutes les règles et des garde-côtes libyens» et «fait le jeu des passeurs». «On ne peut pas accepter durablement cette situation car au nom de l'humanitaire cela veut dire qu'il n'y plus aucun contrôle. À la fin on fait le jeu des passeurs en réduisant le coût des risques du passage», a affirmé Emmanuel Macron.

Giuseppe Conte, Président du Conseil des ministres italien, qui accueille une partie des migrants, a également dénoncé le non-respect des règles du droit international et annoncé que le navire sera «soumis à une enquête pour s'assurer de sa nationalité et du respect des règles du droit international de la part de son équipage».

Toujours est-il que le président de la république française ne fixe toujours aucun cap dans sa politique migratoire et reste une fois encore dans l’ambiguïté, affirmant simplement que la France agit par solidarité européenne .

Britney Delsey pour DayNewsWorld

 

REVENU DE SOLIDARITE ACTIVE (RSA)

CONTRE SEPT HEURES DE BENEVOLAT

En 2016, le conseil départemental du Haut-Rhin, avait pris une mesure polémique :

contraindre les bénéficiaires du RSA à réaliser à sept heures de bénévolat par semaine en échange du Revenu de solidarité active RSA.

Toute personne sans ressource peut y prétendre, sans conditions.

Cette mesure controversée tant par le préfet de l’époque que par les associations venant en aide aux personnes précaires avait été déclarée illégale par le tribunal administratif de Nancy et sa cour d'appel en 2016.

Or la plus haute juridiction administrative française, le Conseil d'Etat a considéré , ce vendredi 15 juin, qu'il n'est pas illégal de demander aux allocataires de faire du bénévolat, au risque de se voir priver du RSA.

Sept heures de bénévolat par semaine en échange du RSA, qui correspond à une allocation de 550 euros par mois : voilà la mesure validée par le Conseil d'Etat

Pour le Conseil d’Etat, la cour «a commis une erreur de droit en se fondant, pour annuler la délibération (du conseil départemental, ndlr), sur la circonstance que le bénéficiaire du revenu de solidarité active (...) ne saurait se voir proposer des actions de bénévolat au titre de son insertion».

Le RSA doit être «élaboré de façon personnalisée», il peut «prévoir légalement des actions de bénévolat à condition qu’elles puissent contribuer à une meilleure insertion professionnelle du bénéficiaire et restent compatibles avec la recherche d’un emploi».

En conséquence, la décision du Conseil d’Etat casse l’annulation de la délibération et renvoie l’affaire devant la cour administrative d’appel de Nancy.

Et gare aux fraudeurs qui se verront tout simplement supprimer leur allocation.

Désormais présidé par Brigitte Klinkert, «le conseil départemental du Haut-Rhin exprime toute sa satisfaction suite à cette décision» du Conseil d’Etat, a-t-il fait savoir dans un communiqué. positifs à la clé», affirme le conseil départemental.

Une méthode qui pourrait bien inspirer d'autres départements dans les mois qui viennent.

Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

UN TRAFIC D'ARMES HORS-NORME

DEMANTELE DANS TOUTE LA FRANCE


Une enquête de la juridiction interrégionale spécialisée de Rennes (Jirs), assistée par Europol, a révélé un nouveau commerce illégal dans les milieux de revendeurs clandestins.

Fusils d’assaut, armes de poing et pistolets-mitrailleurs

Un coup de filet hors norme mené 600 gendarmes a en effet permis la saisie de 700 pièces.

En deux jours, ces derniers - accompagnés par leurs collègues des unités spécialisées dans la recherche d’explosifs et d’armes à feu et par le pôle judiciaire de la gendarmerie basé à Pontoise- ont perquisitionné 113 logements.

Pas moins de 250 armes de poing, plus d’une trentaine de fusils d’assaut et près de 50 pistolets mitrailleurs ont été retrouvés souvent cachés dans de fausses cloisons, des livres découpés ou des faux ballons d’eau chaude.

L’opération a également permis de mettre la main sur des explosifs et des lance-roquettes. 90 suspects ont été auditionnés entendus et 34 personnes ont été placées en garde à vue et 4 personnes ont aussi été mises en examen.

Il s'agit de la troisième opération dans une enquête ouverte depuis 2 ans et précédée par deux autres opérations.

En tout pas moins de 1 900 armes de tous types ont été saisies qui « alimentaient les milieux de la criminalité » sous couvert de collection...

Carl Delsey pour DayNewsWorld

 

LA REFORME DU RAIL EN FRANCE VOTEE PAR LES DEUX CHAMBRES OU LE JUSQU'AU-BOUTISME DE L'INTERSYNDICALE

Combattue par les cheminots depuis début avril, la réforme de la SNCF est en passe d'être définitivement adoptée.

En effet l'Assemblée nationale a adopté mercredi en dernière lecture, par une très large majorité de 452 voix contre 80, et 27 abstentions .

Outre la majorité La République en marche (LRM)-MoDem et les UDI-Agir, les trois quarts des députés Les Républicains (LR) ont voté pour. Les groupes de gauche (socialistes, communistes et Insoumis) et les élus Front national se sont prononcés contre.

Ultime étape de son parcours parlementaire, le Sénat votera jeudi le projet de loi qui prévoit de transformer la SNCF en société anonyme, de fixer le calendrier de l'ouverture à la concurrence prévue au niveau européen et de supprimer l'embauche au statut de cheminot dans l'entreprise historique.

Depuis trois mois les deux chambres ont retouché le texte, sur fond de concertations avec les syndicats, avec de nouvelles garanties pour les salariés du groupe ferroviaire dont l'incessibilité du capital de SNCF, SNCF Réseau et SNCF Mobilités de l'entreprise pour éviter une privatisation redoutée et une reprise de 35 milliards d’euros de dette réclamée à cris et à cors par les syndicats .

De plus le dispositif favorisant le volontariat des salariés transférés a été également assoupli puisque les syndicats ont également obtenu un droit au retour pour les cheminots transférés. Ils pourront revenir à la SNCF entre trois et huit ans après leur départ, et retrouver alors leur statut s’ils le souhaitent. Des concessions ont été faites par le gouvernement.

L’adoption définitive jeudi au Sénat, à majorité de droite, ne sera qu’une formalité, après l’accord députés-sénateurs sur une version commune du texte lundi en commission mixte paritaire.

Pourtant l’intersyndicale continue à appeler les cheminots à poursuivre la mobilisation, déjà la plus longue depuis trente ans et à se mobiliser « massivement » le 28 juin, dernier jour du calendrier fixé pour des arrêts de travail deux jours sur cinq.

Que veut-elle obtenir de plus dans la mesure où par contre les sénateurs n’ont pas bougé sur les principes « intangibles » de la réforme, à savoir l'ouverture à la concurrence, la fin du statut de cheminot pour les nouvelles recrues et la transformation juridique de la SNCF ?

Depuis le début de la semaine, les appels à cesser la grève se multiplient. Les syndicats « doivent mesurer leur responsabilité s’agissant de tous ceux qui vont passer le baccalauréat » la semaine prochaine, a lancé Edouard Philippe mardi. La CFDT-Cheminots ainsi que l’UNSA-Ferroviaire avaient aussi appelé mardi à suspendre le conflit durant la période du baccalauréat (18 au 25 juin inclus), du moins sur les TER et RER.

La ministre des transports, Elisabeth Borne, a assuré avoir « mené cette réforme avec détermination et dans un esprit de dialogue », critiquant ceux cherchant à « nourrir les colères ». Patrick Jeantet, PDG de SNCF Réseau, a lui affirmé « la grève avait pour objectif de modifier ou pour certains de rejeter cette loi. Cette loi a été adoptée par le Parlement donc oui, cette grève doit s’arrêter ».

Mais la CGT-Cheminots ne semble connaître que le jusqu'au-boutisme !

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

LES RAISONS DU BLOQUAGE DE 14 RAFFINERIES

PAR LES AGRICULTEURS FRANCAIS

Le premier syndicat agricole, la FNSEA, et les Jeunes Agriculteurs (JA) ont appelé leurs adhérents à occuper au total 14 sites stratégiques durant trois jours reconductibles .

Depuis dimanche soir, les raffineries Total de Feyzin près de Lyon, de Gonfreville-l'Orcher près du Havre et de Grandpuits (Seine-et-Marne) sont bloqués par des agriculteurs comme les dépôts pétroliers du port rhodanien Edouard Herriot, du port du Rhin, ainsi que ceux de Vatry (Marne), de Lespinasse près de Toulouse, Coignières (Yvelines) et de Cournon dans le Puy-de-Dôme.Depuis lundi matin l'accès aux dépôts de Dunkerque (Nord), Grigny (Essonne), Gennevilliers (Hauts-de-Seine) ainsi qu'à une autre raffinerie Total à Donges (Loire-Atlantique) est également bloqué.

Les agriculteurs protestent contre la concurrence déloyale, selon eux, de l'huile de palme importée de l'Asie du Sud-Est sur le marché des biocarburants. En effet la bioraffinerie Total de La Mède (Bouches-du-Rhône), qui doit démarrer cet été, prévoit l'importation de 300 000 tonnes d'huile de palme pour son fonctionnement au détriment de la filière française de bio-carburants. Certes l'huile de palme importée coûte 15% de moins que l'huile de colza produite en France , mais la production de cette dernière ne respecterait pas les normes françaises et européennes.

« Nous ne sommes pas contre les importations (...) mais nous voulons, pour le consommateur, que le gouvernement soit cohérent et que les importations soient faites à normes égales, sinon l'agriculture française va disparaître », a déclaré Samuel Vandaele, secrétaire général des JA.

De leur côté, les associations écologistes dénoncent, l'utilisation de l'huile de palme pour deux raisons: elle est d'une part responsable de la destruction de 2,3% des forêts équatoriales et d'autres part considérée comme plus nocive que le diesel lorsqu'elle est utilisée comme carburant.

Dans un communiqué, l'association environnementale Greenpeace pointe du doigt la décision du ministre de la Transition écologique qui a validé le projet. "Nicolas Hulot apparaît désormais acquis aux agro-carburants produits à partir d’huile de palme, écrit Greenpeace, alors que ceux-ci sont responsables de trois fois plus d’émissions de gaz à effet de que les carburants fossiles".

Mais le gouvernement ne compte pas revenir sur l'autorisation donnée à Total d'importer de l'huile de palme.

« Le gouvernement ne reviendra pas dessus », a déclaré M. Travert, en précisant qu'il recevrait mardi la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs. La France ne voudrait pa froisser l'Indonésie et la Malaisie, acheteurs potentiels d'équipements militaires...

Aucune pénurie de carburant n'est cependant à craindre dans l'immédiat, la France comptant au total sept raffineries en activité ainsi que 200 dépôts de carburant. De plus, l'État dispose de stocks stratégiques pour trois mois.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

LE PASSE INQUIETANT D'UN REFUGIE IRAKIEN

EN FRANCE

Un Irakien de 33 ans, réfugié en France depuis plus d'un an, a été arrêté en mars dernier et mis en examen par des juges antiterroristes. L'homme serait un cadre de l'État islamique.

Mis en examen pour « crimes de guerre ».

Ahmed H. est soupçonné d'avoir été membre du groupe État islamique, et même d'en avoir été un cadre. Il est donc notamment mis en examen pour « assassinats en relation avec une entreprise terroriste » et pour « crimes de guerre ».

Selon les autorités irakiennes, Ahmed H. aurait administré la région de Samarra , zone au nord de Bagdad, pour le compte de l'Etat islamique. Il aurait surtout participé au massacre de 1 700 personnes à proximité de Tikrit en juin 2014. Des centaine de recrues de l'armée irakiennes, chiites pour la plupart, avaient été enlevés et exécutés une par une par des djihadistes.

Il avait obtenu le statut de réfugié en France.

En juin 2016, Ahmed H., 33 ans, est arrivé en France. La manière dont il a rejoint l'Europe depuis l'Irak est encore floue, mais il semble qu'il soit passé par la Hongrie, puis par l'Allemagne. Il s'est installé en France avec sa famille. Il a obtenu son statut de réfugié en juin 2017, auprès de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) et a obtenu dans la foulée et comme le prévoit la loi, une carte de résident valable dix ans.

Mais depuis février dernier, il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international.

Ahmed H. a été donné pour mort, à tort. Selon les autorités irakiennes, il a en réalité quitté le pays à la fin 2014. Bagdad a alors alerté la coalition militaire internationale et la France sur sa possible présence en Europe.

Une notice rouge Interpol a déclenché alors l'action des renseignements et de la justice. A partir de l'été 2017, Ahmed H. est suivi par la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure). Il est placé sous surveillance pour être finalement arrêté le 6 mars à Lisieux (Calvados), où il résidait. Le 6 novembre, une information judiciaire est ouverte à son encontre .Il nie totalement les accusations.Mais selon les enquêteurs, Ahmed H. aurait le profil d'un ancien partisan de Daesh ayant appartenu à des organisations incitant à la haine anti-chiites

La France compétente pour juger le terroriste présumé.

Alors que les faits dont il est accusé se sont déroulés en Irak, le terroriste présumé sera jugé en France, du fait de la «compétence universelle». En d'autres termes, l'État français est considéré compétent pour juger une infraction qui n'a pas été commise sur son territoire, dans le cas de crimes importants relevant du droit international.

En Irak il risquait la peine de mort.
Alizé Marion pour DayNewsWorld

 

VOTE PAR LE SENAT DE LA REFORME DU RAIL

La réforme de la SNCF a été votée en première lecture au Sénat, ce mardi, à l'issue d'un vote solennel sur le projet de loi «pour un nouveau pacte ferroviaire». 240 sénateurs se sont exprimés pour le texte, 85 contre et 18 se sont abstenus.

La chambre haute a introduit les amendements qu'avaient exigés les syndicats réformistes sur le volet social de la réforme.

Dès l'examen du texte en commission, les sénateurs avaient modifié la réforme avec quatre objectifs : la préservation des dessertes TGV jugées indispensables, le renforcement des garanties offertes aux salariés, les moyens d'une ouverture réussie à la concurrence et le maintien d'un haut niveau de sécurité et de sûreté au sein du système ferroviaire.

En séance, l'ensemble de ces dispositions ont été confirmées , notamment la conclusion par l'État de contrats de services publics pour répondre aux objectifs d'aménagement du territoire, le dispositif favorisant le volontariat des salariés transférés, et l'incessibilité du capital de SNCF, SNCF Réseau et SNCF Mobilités. Les syndicats ont également obtenu un droit au retour pour les cheminots transférés. Ils pourront revenir à la SNCF entre trois et huit ans après leur départ, et retrouver alors leur statut s’ils le souhaitent.

Parallèlement, l'Etat a promis de reprendre la dette de la SNCF à hauteur de 35 milliards afin d'atteindre l'« équilibre (financier) avant la fin du quinquennat ».

Les sénateurs n’ont par contre pas bougé sur ces principes « intangibles » de la réforme, à savoir l'ouverture à la concurrence, la fin du statut de cheminot pour les nouvelles recrues et la transformation juridique de la SNCF.

L'adoption de la réforme amendée par le Sénat ne clôt pas pour autant le marathon parlementaire du texte. Le projet de loi continuera ensuite son parcours avec une commission mixte paritaire prévue le 13 juin qui permettra aux députés et aux sénateurs de tenter de s'accorder sur une version commune.

L’adoption, mardi, de la loi par les sénateurs pourra-t-elle mettre fin à une grève qui a déjà coûté plus de 400 millions d’euros à la SNCF ?

Andrew Preston pour DayNewsWorld

LE BRAS DROIT DE MACRON VISE PAR UNE PLAINTE POUR CORRUPTION

Le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, est dans le collimateur de la justice pour corruption. Alexis Kohler est en visé par une plainte pour «prise illégale d'intérêt», «trafic d'influence» et «corruption passive» déposée par l'association Anticor au parquet national financier ce vendredi en raison de ses liens familiaux avec l’armateur italo-suisse MSC.

S’appuyant sur les révélations de Mediapart début mai, on apprend qu' Alexis Kohler est lié aux Aponte, la famille italienne fondatrice et propriétaire de la société Mediterranean Shipping Company (MSC).

La mère d’Alexis Kohler n' est autre que la cousine germaine de Rafaela Aponte, qui a cofondé MSC avec son mari, Gianluigi, en 1970.

Le haut fonctionnaire est un proche cousin des principaux actionnaires de ce groupe de transport maritime.

L'association anticorruption entend ainsi dénoncer les liens familiaux et professionnels étroits qui existent entre le bras droit du président Emmanuel Macron et l'armateur italo-suisse MSC, client important des chantiers navals français de Saint-Nazaire.

En effet M. Kohler et l’armateur MSC, un groupe privé italo-suisse ont mené une série de négociations ces dernières années, alor's que le haut fonctionnaire occupait des postes-clés au ministère de l’économie. D'ailleurs lorsqu’il a « pantouflé » en août 2016, c'était pour rejoindre le groupe MSC à Genève en tant que directeur financier de ce groupe italien de droit suisse.

Christophe Castaner a refusé lundi de parler d'« affaire » Alexis Kohler.

Alexis Kohler, le plus puissant  haut fonctionnaire de France, va-t-il devoir rendre des comptes à la justice ?

Britney Delsey pour DayNewsWorld

REJET DE GRAVER DANS LA LOI L'INTERDICTION

DU GLYPHOSATE PAR L'ASSEMBLEE EN FRANCE

Alors qu' Emmanuel Macron avait promis que la substance, principe actif du Roundup de Monsanto, serait interdite en France « dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans », l’Assemblée a refusé d’inscrire l’interdiction de glyphosate dans la loi.

L’Assemblée nationale s’est prononcée contre l’interdiction de l’herbicide lors de l’examen du projet de loi sur l’agriculture et l’alimentation, dans la nuit de lundi à mardi.

Les amendements visant à interdire l’herbicide pour 2021 ont été retoqués par les députés de la droite et du centre.

Alors qu'Emmanuel Macron s’y était engagé, les parlementaires n’ont pas suivi le président.

Le gouvernement veut tout d’abord une solution pour les agriculteurs.

Les amendements visant à interdire l’herbicide pour 2021 ont été retoqués par les députés de la droite et du centre.

Graver dans le marbre de la loi cette interdiction était le but de Matthieu Orphelin, député LREM et proche du ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot. Son amendement a été repoussé (20 députés pour, 63 contre).

Pourtant cette substance est jugée cancérogène probable par l’Organisation mondiale de la santé.

La proposition avait pourtant été agrémentée de possibles dérogations afin que certains secteurs de l’agriculture ne souffrent pas d’une interdiction de cette substance trop brutale

En revanche des mesurettes pour réduire les pesticides (interdiction des remises, rabais et ristournes, encadrement de la publicité…) pourront consoler les écologistes puisque les députés ne les ont pas rejetées.

Ils ont daigné donner leur approbation à une extension du champ de l’interdiction des néonicotinoïdes,- insecticides « tueurs d’abeilles »- aux substances chimiques dont les modes d’action sont identiques.

Sur fond de « controverse scientifique sur sa dangerosité », le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert a estimé nécessaire d'« approfondir les connaissances » sur le glyphosate même, en vue du prochain débat européen.

Les relations troubles entre le politique et certains lobbies ont peut-être leur part dans cet attentisme dénoncé par la députée des Deux-Sèvres, Delphine Batho.

Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

 

ACTE DE BRAVOURE DE MAMADOU GASSAMA

Spider-Man ou superman quoi qu'il arrive un super-héros des temps modernes.
Il a été reçu et récompensé par le Président de la République Française monsieur Macron.
Selon la direction générale des étrangers en France, la procédure prendra environ trois mois.
Nous avons tous suivi le sauvetage de l'enfant suspendu au quatrième étage par un jeune Malien sans papiers de 22 ans dans le 18eme arrondissement.

En effet Mamadou Gassama s'est précipité sur cette façade d' immeuble pour sauver ce jeune enfant de 4 ans en escaladent balcon par balcon pour tirer l'enfant vers l'intérieur.

Le buzz a fait le tour du monde.La scène, spectaculaire, a été filmée par des passants ébahis!
Ce geste a valu que le chef d'État lui donne la nationalité française par voie de naturalisation.

De plus il y a obtenu un travail auprès des sapeurs-pompiers.
Mamadou Gassama a eu beaucoup de courage et habileté pour aller sauver ce petit garçon qu'il ne connaissait pas ainsi qu'une grande bonté de cœur.
Et comme il l'a précisé sa foi l'a aidé.

Il va désormais sortir de la clandestinité que connaissent les milliers de travailleurs sans papiers en France.

Mia Kennedy pour DayNewsWorld

LE FAR WEST DANS LES QUARTIERS FRANCAIS ?

La scène est celle d'un film policier ? !!

Et bien détrompez-vous elle s'est passée dans un quartier nord de Marseille en France.

Et ce genre de scènes jamais médiatisées sont des plus fréquentes dans ces lieux où sévit le trafic de drogue.

Des hommes armés de kalachnikovs sont arrivés à tout allure dans une berline noire dans la cité de la Busserine, une cité sensible de Marseille situé dans le 14e arrondissement ce lundi après-midi.

Puis se déployant comme un commando ont tiré des coups de feu dans ce haut-lieu du trafic de drogue.

Arrivée des policiers de la brigade anti-criminalité :

Le premier équipage de police a été intercepté par une voiture à bord de laquelle se trouvaient deux malfaiteurs - l'un armé d'une « arme longue » de type kalachnikov, le second d'une arme de poing - qui ont tiré en l'air, a détaillé la préfecture de police.

Arrivée d'une seconde voiture de police en renfort :

la voilà bloquée par un autre véhicule avec à bord quatre hommes qui ont « mis en joue » les deux policiers, a poursuivi la même source.

L'un des policiers a alors tiré, brisant une vitre du véhicule des malfaiteurs qui ont pris la fuite.

Le procureur de la République Xavier Tarabeux signale que « selon un témoignage, une personne aurait été enlevée ».

« Les malfaiteurs étaient cagoulés » a-t-il ajouté. L'enquête a été confiée à a police judiciaire.

Sommes-nous toujours dans un Etat de droit ?

Paul Emison pour DayNewsWorld

COUP DE RABOT SUR LES AIDES SOCIALES EN FRANCE

Bercy, le ministère des Finances français, à l’affût de la moindre économie pour tenir ses engagements budgétaires planche sur la réduction des aides sociales, assure le site du journal Le Monde vendredi.

Dans ce document, intitulé "Transformer les prestations sociales", et que Le Monde cite à plusieurs reprises, la direction du budget estime que les aides sociales constituent « un poids croissant » pour les finances publiques, de l'ordre de 26% des dépenses.

Des économies de 60 milliards

« Plusieurs approches » sont « possibles pour maîtriser la dynamique », estime la note, qui passe en revue une série de pistes. Parmi elles : une révision des « règles d’éligibilité » des prestations, une meilleure prise en compte du patrimoine des personnes dans le calcul des allocations, ou désindexation des minima sociaux sur l’évolution des prix.

Le quotidien explique s'être procuré une note interne de la direction du budget, chargée d'élaborer le budget de l'Etat français, alors que le ministère des Comptes publics s'est empressé de dire que ces propositions n'émanaient pas du gouvernement !!

« Il s'agit d'un document de travail technique de l'administration », a-t-on expliqué. Selon l'entourage du ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin, ce ne sont que des « travaux techniques » qui ne se situeraient pas au « niveau politique ».

Prudentes précautions, langue de bois et mensonges: la Direction du budget au sein de ministère de Bercy étudierait le gel ou la baisse de plusieurs prestations sociales, notamment les bourses sur critères sociaux (BCS), l'allocation adultes handicapés (AAH), les aides personnelles au logement (APL) ou l'allocation personnalisée pour l’autonomie (APA).

Des pistes potentiellement explosives.

Ces propositions interviennent alors que le gouvernement s’est engagé à mettre en œuvre de vastes économies - évaluées initialement à 60 milliards d’euros sur l’ensemble du quinquennat - pour tenir ses objectifs de réduction du déficit public.

Un comité d’experts, baptisé CAP 2022 (Comité action publique 2022), doit remettre un rapport listant les pistes d’économies possibles sur la sphère publique. Un document attendu à Matignon début juin.

Parmi elles: une révision des "règles d'éligibilité" des prestations, une meilleure prise en compte du patrimoine des personnes dans le calcul des allocations, ou la désindexation des minima sociaux sur l'évolution des prix encourager le retour à l’emploi pour les handicapés.

Des arbitrages en cours d'été !

Des économies de 60 milliards d'économies !

L’allocation personnalisée pour l’autonomie (APA). Plusieurs dispositifs sont ainsi passés en revue, comme l’allocation personnalisée pour l’autonomie, destinée aux personnes âgées. Cette prestation pourrait être recentrée « sur les publics prioritaires » pour garantir sa « soutenabilité » dans « un contexte de vieillissement démographique », propose la note citée par Le Monde.

Pour les aides personnelles au logement (APL) pour les étudiants, jugées « peu ciblées », faute de prendre en compte les ressources réelles des bénéficiaires, la direction du budget propose d’intégrer les minima sociaux et les prestations familiales dans les ressources servant de base à leur calcul « à compter de 2020 ».

Enfin, concernant l'allocation adultes handicapés (AAH), la note interne de Bercy propose de modifier « les critères d’attribution », de « revoir plus périodiquement le stock » de bénéficiaires et d' « inciter effectivement à la reprise d’activité ».

En pleine grogne contre la politique sociale du gouvernement en France , stigmatisé de « président des riches » Macron n'aurait aucun état d'âme pour continuer à mener une politique injuste contre les plus démunis et les classes moyennes comme le dénoncent ses adversaires, de droite comme de gauche.

Ces mesures faisaient en fait partie d'une "liste de mesures que l'on appelle 'le musée des horreurs', des mesures généralement refusées par les prédécesseurs et qu'on essaye de replacer", expliquait l 'ancien ministre du Budget Christian Eckert.

Une bombe à retardement politique à propos de laquelle feraient bien de réfléchir les hauts-fonctionnaires de Bercy appelés aussi « les gardiens du Trésor », trésor dont ils savent se gaver en salaires hors classe et primes non imposables !

Garett Skyport pour DayNewsWorld

D' EVENTUELS COMPLICES

DANS L'ATTAQUE AU COUTEAU A PARIS

Les enquêteurs continuent de chercher, lundi 14 mai, les éventuelles complicités dont a pu bénéficier Khamzat Azimov, qui a semé la terreur et tué un homme samedi soir en plein Paris.

Cette attaque au couteau a été revendiquée par l'Etat Islamique .

Un passant, âgé de 29 ans, a été tué et quatre personnes ont été blessées lors de cette attaque au couteau, samedi soir près de l'Opéra, à Paris.

Les parents de l'assaillant ont été placés en garde à vue, dimanche matin. Le domicile familial, situé dans le 18e arrondissement de la capitale, a été perquisitionné.

Un de ses amis, âgé de 20 ans également, a été interpellé et placé en garde à vue dimanche à Strasbourg, ville où la famille Azimov a vécu plusieurs années. Une perquisition a été effectuée dans l'après-midi au domicile de l'individu.

Cet individu désirait partir combattre et sa petite amie s'est, elle,rendue en Syrie.

Paul Emison pour DayNewsWorld

A LA SNCF GROSSES PERTURBATIONS ET

OPERATIONS COUPS DE POINGS

La journée du 13 mai s'annonce « très difficile » pour les usagers de la SNCF.

L’intersyndicale CGT-Unsa-SUD-Rail-CFDT veut faire de ce lundi une grosse journée contre la réforme de la SNCF.

La publication de la note ouvrant une brèche pour une possible privatisation a mis le feu aux poudres.

Laurent Berger réclame que « l'incessibilité » de la SNCF soit inscrite dans la loi, le secrétaire général de la CFDT voulant éviter une « vente à la découpe » du groupe public ferroviaire.

« Je demande à ce que le gouvernement dise très clairement qu'il n'y aura pas de cessibilité de quelque filiale que ce soit à la SNCF », déclare t-il sur Cnews.

Laurent Berger réagit à la note de travail interne publiée par Le Parisien ce dimanche. Ce document ouvre une brèche pour une possible privatisation de l’entreprise.

Pour contester la réforme de la compagnie ferroviaire, les cheminots sont appelés par les syndicats à un lundi « sans trains et sans cheminot ».

Selon la direction, les voyageurs peuvent compter en moyenne sur un TGV, un TER ou un Transilien sur trois et un Intercités sur cinq, avec des situations contrastées selon les régions.

De l'aveu même de la direction, il faut s'attendre à « un sursaut de mobilisation » des grévistes appelés par les syndicats à une journée « sans trains et sans cheminots » et à voter pour ou contre la réforme ferroviaire.

Le "trafic très perturbé" sur toutes les lignes et des non grévistes empêchés d'aller travailler...

Carl Delsey  pour DayNewsWorld

ATTAQUE AU COUTEAU A PARIS

PAR UN ASSAILLANT FICHE S

Une attaque au couteau revendiquée par l’État islamique a eu lieu peu avant 21 h, rue Monsigny, dans le IIe arrondissement, en plein cœur de Paris, près de l’Opéra. C'est un quartier touristique de bars, restaurants et théâtres très fréquenté le samedi soir.

Un homme armé d'un couteau a crié « Allah Akbar » en tuant un passant et blessant quatre personnes en plein Paris, avant d’être abattu par la police.

L'assaillant né en Russie en 1997, puis naturalisé français était fiché S .

L'auteur de l'attaque a été identifié . Il s'agit d'un Français, né en 1997 en Tchétchénie (Russie) aux cheveux bruns, portant une barbe non taillée, habillé au moment des faits d’un pantalon de jogging noir. Ses parents ont été placés en garde à vue dimanche matin. Il n'avait pas d'antécédents judiciaires.

« L’auteur de l’agression à Paris est un soldat de l’État islamique », selon un communiqué attribué par le groupe SITE Intelligence à l’agence de l’EI Amaq.

Deux des quatre blessés, un homme de 34 ans et une femme de 54 ans, grièvement touchés, ont été transférés à l’hôpital Georges-Pompidou à Paris . Une femme de 26 ans et un homme de 31 ans ont également été blessés plus légèrement.

L’homme de 34 ans grièvement blessé « a été opéré » et « est sauvé », a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, qui s’est rendu à son chevet à l’hôpital, dimanche vers 2 h du matin. Les trois autres blessés sont « hors de danger », a-t-il ajouté.

Un important périmètre de sécurité a été rapidement mis en place .

Les policiers intervenus sur les lieux ont été menacés par l’agresseur. L’un des agents a fait usage de son pistolet à impulsions électriques avant que l’un de ses collègues ne tire à deux reprises et blesse mortellement l’assaillant, rue Monsigny.

L’enquête a été ouverte pour sous « assassinat » et de « tentatives d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique », « en relation avec une entreprise terroriste », a précisé le procureur de Paris.

Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a salué « le sang-froid et la réactivité des forces de police qui ont neutralisé l’assaillant ». « Mes premières pensées vont aux victimes de cet acte odieux », a-t-il écrit.

Paul Emison pour DayNewsWorld

DE L'AN UN A L'AN DEUX

POUR EMMANUEL MACRON

Voilà un an que le Président était à la pyramide du Louvre pour sa victoire, le 7 mai 2017. En un an de réformes au pas de course le chef de l'Etat n 'entend pas baisser les bras et compte continuer son action au même tempo.

Emmanuel Macron assume répétant à l'envi qu’il mène la politique pour laquelle il a été élu le 7 mai 2017. « Je ne prends personne en traître, je fais ce que j’ai dit", se justifie-t-il régulièrement.

En un an, le Président a traité de nombreux dossiers de la loi de moralisation de la vie publique, la réforme du Code du travail par ordonnances, la loi de sécurité intérieure, la loi asile et immigration, la réforme de la SNCF, réforme de l’assurance-chômage, en passant par la réforme de la formation professionnelle… La liste est longue.

C'est sur le même chemin que veut s'engager le président pour la deuxième année sans lâcher quoique ce soit.

Dans 15 jours des annonces pour les banlieues après le rapport de Jean-Louis Borloo remis. Puis la réforme des retraite, vaste chantier : transformer les 37 régimes spéciaux en un seul système !

Mais ces "réforme à la hussarde" laissent derrière elles des crispations, des mécontentement qui existent pour des citoyens qui se sentent sur le bord de la route sans repères...

Les prisons, les hôpitaux doivent déjà faire l'objet d'un plan prévu pour cet été.

Le programme de la deuxième année d'exercice du pouvoir s'annonce chargé et mené au même rythme.

Mais il va falloir obtenir des résultats.

Les premières réformes du Président doivent commencer à porter leurs fruits pour cette deuxième année, estiment les politologues.

Si les premiers résultats ne se font pas sentir, cela laisse place au contre-pouvoir, c'est à dire à l'expression des oppositions. Emergent déjà des doute sur les effets sur le pouvoir d'achat et sur le chômage.

Le « grand projet social » promis pour 2018 par Emmanuel Macron lors de ses vœux aux Français, le 31 décembre dernier, devrait permettre d'équilibrer son action qui s'est jusqu'ici plutôt adressée aux « premiers de cordée ».

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

LE DEFI DE LA NOUVELLE-CALEDONIE

Emmanuel Macron a multiplié les séquences mémorielles, tout en affirmant ne pas vouloir « prendre parti » à six mois de référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Président au-dessus de la mêlée, il refuse de prendre parti pour le référendum.

Après trois jours de déplacement, le voyage présidentiel s'est achevé samedi par le discours d'Emmanuel Macron.

Devant 300 invités triés sur le volet, le président de la République a joué les équilibristes pour ne froisser personne tout en envoyant un signal fort à ceux qui sont tentés par l’indépendance. Emmanuel Macron ne donne pas sa préférence :

« Ce n’est pas au chef de l’Etat de prendre position sur une question qui n’est posée qu’aux seuls Calédoniens.

Une telle position d’ailleurs ne ferait que perturber et biaiser le débat. »a déclaré le président de la République, devant le gouvernement de Nouvelle-Calédonie, les élus, les chefs coutumiers, les représentants de la société civile et les responsables économiques, réunis au théâtre de l'Ile, à Nouméa, samedi.

Mais Emmanuel Macron a toutefois appelé les Calédoniens à « ne pas faire reculer l'Histoire », et rappelé que la France « ne serait pas la même sans la Nouvelle-Calédonie ».

Le président n' a pas manqué de rappeler la menace d’un autre rattachement forcé en cas d’indépendance, un rattachement à la Chine :

« Dans cette région du globe, la Chine est en train de construire son hégémonie pas à pas. Il ne s’agit pas de soulever les peurs, mais de regarder la réalité. »

Le chef de l’Etat a ensuite dessiner l’avenir d’une nouvelle Calédonie qui resterait française, pour laquelle il a un projet de développement et un rôle à faire jouer dans sa stratégie régionale .

Il a t a montré « l'ambition de la France dans la grande région Indo-pacifique, qui inclut la Nouvelle-Calédonie », « une vision » qu'il « veut porter pour la France et pour vous tous ».

Il a cité toutes les potentialités écologiques et économiques nombreuses de la Nouvelle-Calédonie, comme le nickel, le tourisme, la bio-diversité et la mer.

Le clivage pour ou contre l'indépendance continue de structurer la vie politique calédonienne.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

FETE A MACRON OU 160 000 PARTICIPANTS

SELON LES ORGANISATEURS

 

Vendredi Jean-Luc Mélenchon avait promis un « moment de fraternité tranquille » pour d' « adresser un message clair à (Emmanuel) Macron et aux milieux économiques qui l'entourent, celui de la détermination et de la volonté de ne rien céder ».

Jean-Luc Mélenchon a pris la parole lors du défilé, appelant à une nouvelle journée de mobilisation à la fin du mois en lançant: « Le 26 mai, par millions, déferlez, soyez la marée humaine qui change l'histoire ! ».

François Ruffin voulait « un lieu de protestation festive » : ce samedi, plusieurs milliers de manifestants, 160.000 selon les organisateurs, se sont rassemblés sur la place de l'Opéra à Paris .

Un orchestre s'est installé devant l'opéra Garnier, et aux alentours les commerces sont restés ouverts pour faire « la fête à Macron », à l'appel notamment du député La France insoumise François Ruffin.

Le cortège s'est ébranlé dans le calme bon enfant et devrait se terminer vers 20 heures avec un autre concert, place de la Bastille.

Quelque 2 000 policiers et gendarmes sont sur le terrain pour empêcher que les black blocs ne s'invitent dans le cortège, comme cela avait été le cas le 1er-Mai. Quatre interpellations en marge de la manifestation. Quatre individus ont été arrêtés pour "port d'arme prohibé", dans le cadre de "contrôles préventifs", explique la préfecture de police de Paris.

Certains manifestants sont venus en famille, et pique-niquent sur place au milieu de banderoles reprenant des slogans de LFI:

« A bas le président des riches », « non au coup d'Etat social », « pour la planification écologique », « Manif pot-au-feu, c'est encore meilleur réchauffé » .

D'autres manifestations se déroulent à Toulouse, Bordeaux, Strasbourg et Rennes.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

«FETE A MACRON » OU LA MOBILISATION DE 2 000 MEMBRES DE FORCES DE L'ORDRE

Le préfet de police de Paris Michel Delpuech a annoncé vendredi 4 mai que 2 000 gendarmes et policiers seraient mobilisés pour assurer la sécurité lors de la « Fête à Macron » organisée samedi 5 mai à l’initiative du député la France insoumise François Ruffin.

Michel Delpuech a confirmé l'annonce de Gérard Collomb « un dispositif conséquent et puissant » composé de 2 000 membres des forces de l’ordre sera déployé samedi, dans le cadre de la manifestation prévue pour « faire la fête à Macron » organisée à Paris, a annoncé le préfet de police vendredi 4 mai.

« Vous avez là la traduction de l’effort supplémentaire voulu par le gouvernement », a-t-il ajouté.

Il s'agit d'un dispositif plus important que les 1 500 hommes mobilisés pour assurer la sécurité de la manifestation du 1er-Mai, qui n'ont pas pu empêcher les graves violences qui ont entraîné près de 300 interpellations et 109 gardes à vue.

Au lendemain d 'une guérilla urbaine causés par quelques 1 200 « black blocs » dont 7 seulement ont été retenus, au profils étonnant comme un centralien entre autres ...

Lors du défilé du 1er mai, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, sous le feu des critiques , avait promis « encore plus de forces de l’ordre lors des prochaines manifestations »

À l’initiative du député insoumis François Ruffin, la manifestation de samedi destinée à « faire la fête à Macron » se déroulera « dans un contexte particulier consécutif aux violences et aux exactions commises pendant la manifestation du 1er mai par un black bloc de 1 200 personnes », a rappelé le préfet.

Mais aucun appel à la violence sur les réseaux sociaux .

Mais, « il y a tout lieu de penser que des individus (...) tenteront de nouveau de s'intégrer dans les manifestations afin de constituer un black bloc. », a-t-il ajoutée menace de black blocs jusqu'ici.

Par contre sur réquisitions du procureur de la République, des contrôles pourront être menés « en amont » de la manifestation pour l'interpellation de « toutes les personnes » porteuses d'objets pouvant constituer des armes par destination.

Le cortège partira de la place de l’Opéra pour rejoindre la place de la Bastille et se disperser à Bastille vers 19 heures. Le service d’ordre des organisateurs sera composé de 150 personnes, a précisé M. Delpuech citant des chiffres avancés par M. Ruffin.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

EMMANUEL MACRON UN PRESIDENT

QUI DECOIT UNE GRANDE MAJORITE DES FRANCAIS

En un an, le chef de l’Etat n'a pas convaincu la majorité des Français. Loin s'en faut, il croule sous les critiques même si on lui reconnaît avoir restauré la fonction présidentielle écornée par François Hollande.

Exerçant un pouvoir de manière autoritaire et bonapartiste, son aura souffre cependant d 'un piètre bilan sur le plan social et économique.

Derrière une action qui se veut suivre la vitesse de la mondialisation, personne ne connaît sa vision d'ensemble. La connaît-il lui -même?

Une myriade de décisions, de lois, de réformes,passées le plus souvent en forces s'agglutinent les une aux autres, de même que les mécontentement que certains voudraient corporatistes, commencent à s'agréger. Réforme du Code du travail, reforme du bac, doublement des classes en CP, refonte de l’ISF, , réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle, lois sur l’immigration durcies, suppression du RSI, réforme de la SNCF ..

.Le quotidien des Français devient de plus en plus difficile et ces derniers n'en perçoivent pas les conséquences positives : amputations des pensions pour certains, grève à tour de bras, occupation des universités, une forme de pagaille et de mécontentement s’installe.

L'étiquette de président des riches et des villes pour près de deux tiers de la population française lui colle à la peau. La volonté d'Emmanuel Macron de démontrer le contraire avec des déplacements bien ciblés dans la France profonde ne changent en rien sa perception. Des carabistouilles certes mais où est mon dictionnaire. Ces mises en scène variées et diverses qui rompent avec la tradition font-elles de lui un Président efficace se demandent les Français ?

Pour l'économie la hausse de la dépense publique de 0,6% est troublante. .

.Le modèle social français semble clairement s 'émietter...

A cela rajoutons les révélations qui commencent à transpirer dans la presse ...sur le financement de sa campagne présidentielle...

Les Français n'ont plus qu'à aller s'acheter des fraises Tagada mais sans que la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques (CNCCFP) viennent les sommer de «  fournir des éléments démontrant le caractère électoral de cette dépense », comme l'a demandé cette dernière à l'équipe de Macron.

A SUIVRE.......

Garett Skyport pour DayNewsWorld

UN SERVICE NATIONAL UNIVERSEL

OU UNE PREPARATION  A LA VIE ACTIVE

Le projet est plus social que militaire d’après Emmanuel Macron. Ainsi, il serait possible de préparer les jeunes à « leur entrée dans la vie professionnelle comme dans leur vie de citoyen », précise-t-il. Ce service serait un moyen de « détecter les difficultés, notamment l’illettrisme » .

Un mois obligatoire pour toute une classe d'âge, à partir de seize ans: ce sont les modalités recommandées par un rapport sur la mise en œuvre du Service national universel (SNU) remis jeudi dernier au chef de l'Etat.

Le service comporterait ainsi une phase obligatoire d'environ un mois, dont une partie se ferait en internat, suivie d'une phase optionnelle tournée vers l'engagement. La période obligatoire sera consacrée à des activités sportives, à l'enseignement des gestes de premiers secours et l'acquisition de réflexes en cas de situation de crise, ainsi qu'à la transmission des valeurs civiques et républicaines.

Le groupe de travail présidé par le général Daniel Menaouine préconise l'instauration d'une période de "brassage" en internat consacrée à l'apprentissage des gestes de premiers secours et à des activités sportives. Le caractère militaire du SNU serait donc très lointain. Hors de question par exemple d'apprendre le maniement des armes.

Même si le creuset républicain ne fonctionne pas,que la société se fracture et que les différences entre les classes s’accentuent, l'apprentissage de la vie en commun, la cohésion sociale ne se fera pas par ce biais d'un temps record d'un mois dans un internat. Ce "service" d'un mois serait le seul à caractère obligatoire, l'engagement par le service civique ou la réserve demeurant fondés sur le volontariat. Pour les militaires il est clair qu'ils « n’ont pas à former des citoyens-soldats qui ne combattront jamais, ni à remettre dans le droit chemin 800 jeunes prétendument peu engagés ».

De plus le problème des infrastructures et de l'encadrement nécessaires pour accueillir 800.000 jeunes chaque année reste pour sa part entier. Qui pour s'en charger ? Le rapport recommande également qu'un « enseignement de défense » soit dispensé dans les collèges et lycées. ..

Le coût est estimé entre 2,4 et 3,1 milliards d'euros par an, jusqu'10 milliards en comptant les infrastructures... mais les militaires déjà très sollicités et à cours de moyens s'inquiètent. L'exécutif a cependant assuré que le coup de ce dispositif ne serait pas prélevé sur le budget de la Défense. Alors comment budgétisé ?

Quelle est la faisabilité de la promesse du candidat Macron. Résultat : il y a « d’importantes réserves », notamment sur le prix du projet, et sur l'efficacité d'un projet sur « un mois ».

Andrew Preston pour DayNewsWorld

MONT SAINT-MICHEL EVACUE

POUR RECHERCHER UN SUSPECT

Le Mont-Saint-Michel a été évacué, ce dimanche matin. Les gendarmes ont ensuite bloqué l’accès à la « Merveille » pour fouiller le monument. Ces mesures « de précaution » ont été prises après qu’un individu a proféré des menaces contre les forces de l’ordre, ce matin aux abords du Mont puis une fois entré dans l’enceinte. Les recherches n’ayant rien donné, le préfet a autorisé la réouverture des lieux.

Certains témoins parlent d’un homme habillé de sombre criant vouloir « tuer des flics ». Les commerçants ont donné l’alerte.

« J’ai alors ordonné l’évacuation du Mont par mesure de précaution, a expliqué le préfet de la Manche, Jean-Marc Sabathé, car personne ne connaît les intentions réelles de cet individu. J’ai fait aussi ratisser maison par maison pour m’assurer qu’il n’y soit pas ».

Une cinquantaine de gendarmes ont été déployés, deux hélicoptères ont survolé le Mont et la Section de recherche de Caen a été saisie.

Vers 11 h 30, le site était évacué. Seules les communautés religieuses sont restées confinées dans l’abbaye, protégées par les gendarmes. Les offices religieux ont été annulés. L’abbaye a été fouillée, tout comme les maisons et les commerces.

. Il s’agirait « d’un jeune homme entre 20 et 30 ans qui était habillé d’un t-shirt blanc et d’un pantalon sombre », d’après une photo prise par un pompier. Il porterait aussi un sac à dos.

Les bandes de vidéosurveillance ont été épluchées par les enquêteurs, sans que rien n’ait filtré jusqu’ici.

Le procureur de la République de Coutances, Cyril Lacombe, a annoncé l’ouverture d’une enquête de flagrance ouverte pour menaces de mort contre personne dépositaire de l’autorité publique.

Des propos qui sont les suivants, selon le préfet : « Je suis venu pour tuer du flic. »

Boby Dean pour DayNewsWorld

MANIFESTE CONTRE LE NOUVEL

ANTISEMITISME EN FRANCE

300 personnalités dénoncent « une épuration ethnique à bas bruit  ».Un manifeste « contre le nouvel antisémitisme » publié ce dimanche dans les colonnes du Parisien demande que « la lutte contre cette faillite démocratique »devienne « cause nationale ».

« Nous demandons que la lutte contre cette faillite démocratique qu'est l'antisémitisme devienne cause nationale avant qu'il ne soit trop tard. Avant que la France ne soit plus la France », lit-on dans ce texte signé par des personnalités politiques de droite comme de gauche (de l'ancien président Nicolas Sarkozy à Manuel Valls), des artistes (Charles Aznavour, Françoise Hardy), responsables religieux et personnalités.

« Dans notre histoire récente, onze Juifs viennent d'être assassinés -et certains torturés- parce que Juifs par des islamistes radicaux », écrivent-ils, en référence à l'assassinat d'Ilan Halimi en 2006, la tuerie dans une école juive de Toulouse en 2012, de l'attaque de l'Hyper Cacher en 2015, de la mort par défenestration à Paris de Sarah Halimi en 2017 et, récemment, du meurtre d'une octogénaire dans la capitale, Mireille Knoll.

« Il s'agit d'une épuration ethnique »

« Les Français juifs ont 25 fois plus de risques d'être agressés que leurs concitoyens musulmans », lit-on dans ce manifeste. « Dix pour cent des citoyens juifs d'Ile de France -c'est-à-dire environ 50.000 personnes- ont récemment été contraints de déménager parce qu'ils n'étaient plus en sécurité dans certaines cités et parce que leurs enfants ne pouvaient plus fréquenter l'école de la République. Il s'agit d'une épuration ethnique à bas bruit au pays d'Emile Zola et de Clemenceau", selon ce manifeste.

Ciblant principalement ce "nouvel antisémitisme", les signataires demandent « que les versets du Coran appelant au meurtre et au châtiment des juifs, des chrétiens et des incroyants soient frappés de caducité par les autorités théologiques, comme le furent les incohérences de la Bible et l'antisémitisme catholique aboli par (le concile) Vatican II, afin qu'aucun croyant ne puisse s'appuyer sur un texte sacré pour commettre un crime ». « Nous attendons de l'islam de France qu'il ouvre la voie », écrivent-ils.

« Nous demandons que la lutte contre cette faillite démocratique qu’est l’antisémitisme devienne cause nationale avant qu’il ne soit trop tard. Avant que la France ne soit plus la France », lit-on dans ce texte.

Le manifeste dénonce qu'"au vieil antisémitisme de l'extrême droite s'ajoute l'antisémitisme d'une partie de la gauche radicale qui a trouvé dans l'antisionisme l'alibi pour transformer les bourreaux des juifs en victimes de la société".

Il cible par ailleurs les quartiers populaires, sous l'effet d'un islam identitaire voire radical où le juif est viscéralement haï.C'est pourquoi les signataires demandant "que les versets du Coran appelant au meurtre et au châtiment des juifs, des chrétiens et des incroyants soient frappés de caducité par les autorités théologiques, comme le furent les incohérences de la Bible et l'antisémitisme catholique aboli par (le concile) Vatican II, afin qu'aucun croyant ne puisse s'appuyer sur un texte sacré pour commettre un crime"

. Dans son dernier rapport, la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) notait une "persistance des préjugés antisémites traditionnels liant les juifs à l'argent, au pouvoir et leur reprochant leur communautarisme".

Britney Delsey pour DayNewsWorld

JUSTIN TRUDEAU EN VISTE OFFICIELLE EN FRANCE

 

Alors que Justin Trudeau entame une visite officielle en France, au cours de laquelle il doit s'exprimer devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre canadien n'a droit à aucun faux-pas ! Son image médiatique a été largement écornée par le fiasco de ses récents passages en Chine et en Inde alors qu'il avait fait, depuis deux ans, un relatif sans-faute dans sa stratégie médiatique, cool politiquement.

Justin Trudeau, dont la jeunesse, l'accès au pouvoir et les méthodes de communication se retrouvent dans le parcours d' Emmanuel Macron, doit s'entretenir dès lundi avec son homologue français. Dans les pas d'un Barack Obama, il a parfaitement su tirer parti des réseaux sociaux, capables de disséminer cette image cette image impeccable de gauche moderne.

Pendant cette nouvelle tournée internationale, qui doit aussi le mener au Pérou et en Grande-Bretagne, Justin Trudeau fait, entre Lima et Londres, une escale de 48 heures à Paris .

La relation franco-canadienne que les deux États qualifient de « partenariat d'exception », « collaboration solide, ancienne, étroite », avait déjà été révélée l'année dernière lors du G7, et sera mise en avant durant ce séjour. En accord sur la lutte contre le réchauffement climatique avec la mise en place de l'accord de Paris mais également sur la lutte contre le terrorisme. Il y a quelques mois, le président français a convaincu le Canada de s'engager à ses côtés au Mali.

Une visite officielle qui se fera sur fond de nombreuses questions économiques, celle notamment du récent Accord économique et commercial global (AECG), conclu entre le Canada et l’Union européenne, mais aussi avec, sur la table, des dossiers tels que le climat, la Syrie ou les relations avec la Russie.

Mardi discours du Premier Ministre canadien à l'Assemblée nationale ...

Carl Delsey pour DayNewsWorld

PASSE D'ARMES VIRULENTES MACRON

DU HAUT DE SA SUPERBE N'A PAS CONVAINCU

Les échanges virulents entre Emmanuel Macron d'un côté et Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel de l'autre faisaient monter la tension. Ambiance électrique : le macronisme ne convainc plus !

"Votre rôle est de faire dans ce pays que tout soit plus égalitaire», attaque Jean-Jacques Bourdin.

Après plusieurs échanges extrêmement tendus, Emmanuel Macron a été interrogé par Jean-Jacques Bourdin sur les nombreuses injustices qu'il constate dans le pays. «Est-ce que je vais vous dire que tout ce qui se passe dans le pays est juste ?

Non. Est-ce que j'entends la colère des salariés? Oui», a d'abord martelé le chef de l'État. Puis, alors que le journaliste de RMC/BFMTV jugeait que la mission du président était «très simple» en la matière, le locataire de l'Élysée s'est agacé.

«Je vous remercie de me donner des instructions sur ce que je devrais faire. Je suis très sensible à cela».

Les journalistes et le président se sont rendus coup pour coup. Jean-Jacques Bourdin avait promis de ne pas ménager le président de la République :

il l'attendait de pied ferme. Mais c'est Edwy Plenel qui a le plus malmené Emmanuel Macron lors de son entretien de ce dimanche soir diffusé sur BFMTV et Mediapart.

Premier échange, premier duel: interrogé sur la Syrie et le risque de participer à une escalade militaire en s'alliant avec Donald Trump, Emmanuel Macron a sèchement répliqué au journaliste marqué à gauche: "De là où je suis, on ne peut pas se contenter de donner des leçons de morale".

Edwy Plenel lui reproche d'avoir « divisé » le pays en multipliant les fronts sociaux . « Vous avez appelé votre mouvement En Marche, n'auriez-vous pas dû l'appeler 'En Force'? », a attaqué Edwy Plenel. », lui a répliqué le président de la République

Interrogé par Edwy Plenel, partisan affiché d'un changement de régime constitutionnel, sur la faiblesse des pouvoirs du Parlement, Emmanuel Macron l'a invité à se présenter « devant le peuple » s'il souhaite « changer la constitution ».

La ZAD:autre moment fort avec le journaliste de Médiapart.« Comme au Larzac, des choses se sont créées. Il y a des groupes de jeunes qui inventent des alternatives, ils inventent d’autres solutions, écologiques notamment », explique Edwy Plenel. Alors là le président s'emporte contre les zadistes qui ne respectent pas les lois républicaines.

« Je vais m'installer dans votre salon et dire que c'est un projet agricole alternatif ! », rétorque le président au journaliste qui évoque la destruction des 100 noms, une ferme qui avait déposé un projet agricole collectif, et non individuel comme le réclamait la préfecture. « Occuper illégalement un domaine public sans raison, ce n’est pas l’état de droit », répond Macron. Une petite allusion au ministre Hulot et la réplique du président fuse :

«Vous n'êtes le ventriloque d'aucun ministre » assène le président à Edwy Plenel.

Poussé dans ses derniers retranchements, Emmanuel Macron a été jusqu'à critiquer la « malhonnêteté intellectuelle » de ses détracteurs.

Emmanuel Macron a donc joué une partie de boxe contre deux poids lourds de l'info ce dimanche soir. Edwy Plenel, fondateur de Mediapart, et Jean-Jacques Bourdin, intervieweur vedette de RMC/ BFMTV l'ont interrogé sur de nombreux sujets pendant deux heures trente.

Les esprits s'échauffent. Difficile de s’entendre sur le plateau. Edwy Plenel s’agace. « Vous n'êtes pas le professeur, et nous ne sommes pas les élèves », souligne-t-il.

Une interview à l'Américaine, le style même. A l’occasion de son premier anniversaire de président, Plenel rappelle à Macron qu’il n’a pas été « élu par une adhésion majoritaire à votre programme »..J-P Bourdin l'interroge sur les dérive de l'islam et la peur des Français face aux nouveaux mœurs qu'introduit l'islam en France.

Le président de la République a critiqué à plusieurs reprises les questions des journalistes, les jugeant « orientées » ou « démagogiques « les questions peuvent vous déplaire mais nous sommes là pour le faire". Bourdin : On accepte?!

« L’Islam est là, beaucoup de concitoyens ont peur de ce fait nouveau. Ma conviction profonde c’est de pacifier les religions. A côté de ça se nourrit, l’islam radical. Il faut bien distingue les deux. « Les jeunes tentés par le djihad, c’est l’un des plus grands défis. Le problème, c'est que des femmes et des hommes utilisent la religion, des associations, pour inculquer ça à des jeunes enfants. Lorsque cet endoctrinement va jusqu'à la propagande pour le terrorisme, on peut les fermer », dit Emmanuel Macron au sujet de la radicalisation.

Un «travail de reconquête» dans certains quartiers était «l'un des plus grands défis de notre nation». «Il faut être intraitable, car c'est une lèpre de la société», a dénoncé le chef de l'Etat, parlant de l'endoctrinement qui se répandait dans certaines écoles.

A SUIVRE.........
Alyson Braxton pour DayNewsWorld

LA GROGNE DES FRANCAIS MONTE

Certes si trois quart des Français, selon le sondage d'Elabe, se disent favorables à l'ouverture de la SNCF à la concurrence estimant que la compagnie publique « ne se modernise pas suffisamment et n'améliore pas ses services », le gouvernement n'a pas partie gagnée.

Et le sondage révèle également que 78 % des personnes interrogées affirment que les différentes mobilisations auxquels l'exécutif fait face « vont s'amplifier dans les semaines à venir ». Et 74 % anticipent une propagation de cette contestation à d'autres catégories de population.

Le personnel des Ephad, les urgentistes, les retraités, les fonctionnaires, les étudiants, les agents de la SNCF … à chaque semaine sa grève, et à chaque grève l'impassibilité du gouvernement menant tambour battant ses réformes à coup d'ordonnances et selon le mot magique « assumant » même avec un aplomb imperturbable des dépenses inconsidérées comme celle de l'avion affrété de quelque 350 000 € du Premier ministre  pour le gain d'une heure de voyage alors que plus de 5000 sans-abris ont été dénombrés dans la seule capitale.

Mais la séquence de deux jours de grève tous les cinq jours va rythmer les trois prochains mois et risque de concentrer les expressions de mécontentement social.

« Aujourd'hui, la contestation dépasse la SNCF et gagne l'ensemble de la politique du gouvernement, analyse Bernard Sananès, le président d'Elabe. Il n'y a pas encore coagulation des luttes, mais déjà agrégation des mécontentements. »

Pour l'exécutif, une bataille cruciale se joue quant à la suite du quinquennat et de ses réformes.Et le risque d'une épreuve de force sociale d'une autre ampleur que le seul bras de fer à la SNCF.

En effet les foyers de contestations se multiplient. Côté entreprises, outre Carrefour , il y a toujours Air France. Il y a aussi les universités où la contestation s'étend. La journée d'action du 22 mars à laquelle avaient appelé sept fédérations de la fonction publique sur neuf, a également confirmé un bouillonnement. Une bataille de communication La bataille de la SNCF va être dure . Et la manière dont l'exécutif va la régler dépendra la suite des réformes.

Dans cette bataille, « l'essentiel est de garder l'opinion », disait, à l'annonce de la réforme, un conseiller gouvernemental.. Si l'hostilité à la grève conserve une majorité, courte, chez les Français - 53% d'entre eux estiment le mouvement « injustifié » selon un sondage Ifop pour le «JDD » publié dimanche - elle s'est effritée de 5 points en deux semaines, avant même le début de la grève intermittente.

Ce lundi, des parlementaires LREM sont montés au créneau, tel Gabriel Attal, pour dénoncer la « gréviculture », vanter d'un côté les « concessions » de l'exécutif et pointer de l'autre le « conservatisme » des grévistes. Bref, tenter d'en faire auprès de l'opinion une bataille « transformation » contre « blocage ». Et espérer, comme le fait le gouvernement face au rythme de la grève, voir, au fil des matchs qui vont se rejouer à chaquemobilisation, une érosion du mouvement.

Or les syndicats de cheminots menacent de durcir la grève à la SNCF. En effet jeudi soir, à l'issue d'une nouvelle réunion de concertation avec le gouvernement qui a duré plus de six heures, les syndicats de cheminots, qui protestent contre la réforme du rail, ont dénoncé soir « une mascarade » et promettent de nouveau une grève longue. Les usagers de la SNCF ne sont pas au bout de leur peine. .. Et le gouvernement non plus ...

Jenny Chase pour DayNewsWorld

LA BATAILLE DU RAIL DES MARDI

Si le trafic normal lundi reste normal jusqu’à lundi soir, dès mardi la grande pagaille va commencer pour les usagers de la SNCF et ce durant plusieurs mois : 12% des TGV à peine seront assurés mardi par la SNCF 28% des transiliens, 13% des intercités et 30% des TER.

Et rebelote les 8 et 9 avril, puis les 13 et 14 avril, les 18 et 19 avril et ainsi de suite. De son côté, SUD-Rail appelle à une grève illimitée, reconductible par 24 heures, à partir de lundi 20h.

Une «grève qui sera très suivie» selon les syndicats avec un taux mardi de grévistes de 48% et 77% chez les conducteurs !!!

Ainsi, au premier jour de la grève, près de huit conducteurs de train sur dix ne travailleront pas, et de nombreuses lignes seront donc au ralenti, voire à l'arrêt.

Les RER ne font pas exception à la règle avec 50% des RER A assurés, 28% des RER B assurés, seulemennt 14% pour les RER D et 30% des RER E assuré. Aucun train vers l'Espagne, l'Italie ou la Suisse.Des branches, comme les lignes R ou U pas du tout desservies !!Une grève prévue jusqu'au 28 juin ...

Une grève de plus de la SNCF qui a un pouvoir de blocage du pays et prend les usagers en otage. Coup d'envoi surtout de trois mois de grève perlée, avec une succession de jours travaillés et de jours de grève. La "bataille du rail" est donc lancée.

A partir du mardi 3 avril, les cheminots sont appelés à faire grève pour protester contre la réforme de la SNCF demandée par le gouvernement.

Si le mouvement de grève contre la réforme du géant ferroviaire français s'annonce très suivi, il n'en demeure pas moins que l'ouverture à la concurrence européenne arrive très vite.

Un bras de fer inédit entre la direction de la SNCF et les cheminots en ce qui concerne la comptabilisation des jours de grève.

Pour le patron de la SNCF, Guillaume Pépy, cette grève va durablement « pénaliser la vie de beaucoup de Français », et en conséquence considérant qu'en dépit des « 18 fois deux jours », il s'agit selon lui d'une seule grève, la modification du décompte des jours de grève en tiendra donc compte. Inacceptable pour les salariés.

« La direction de la SNCF veut être en capacité de retenir [sur les salaires ndlr] les jours de repos entre les différents mouvements, pour alourdir la facture et casser socialement les grévistes » tonne Laurent Brun, de la CGT Cheminots qui compte saisir l'Inspection du travail.

Mais est-il plus acceptable de prendre une population devant se rendre au travail en otage pour conserver des privilèges d'un autre siècle dans un monde en pleine mutation commerciale ?

Jenny Chase pour DayNewsWorld

UNE ECOLE MATERNELLE BRULEE INTENTIONNELLEMENT DANS UN QUARTIER

"Quand on vous dit que l’éducation est une priorité pour nos quartiers, qu’un enfant sans école, c’est un enfant sans repères, qu’à chaque fois qu’un voyou détruit, nous sommes tous salis, écoutez-nous", a-t-elle tweeté dans la journée Catherine Arenou, la maire LR de la ville.

Un incendie a ravagé plusieurs salles de l'école maternelle Roland-Dorgelès de Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, dans la nuit de samedi à dimanche.

L'une des quatre classes et le dortoir de l'école de l'école maternelle qui accueillait 80 enfants a été détruite par les flammes rendant cette dernière « inutilisable », selon Catherine Arenou, la maire (LR) de la ville.L’école maternelle n’est plus qu’une ruine.

Il n'y a "rien de plus insupportable que de s'en prendre à un lieu d’éducation de jeunes enfants", a déploré la maire qui lundi se rend avec ses adjoints et des employés de la ville pour nettoyer et sauver ce qui peut encore l'être du mobilier .

Un incendie criminel : les portes de l’école ont été fracturées ce soir-là et les pompiers arrivés sur place ont relevé plusieurs départs de feu. La police de Conflans-Sainte-Honorine a été chargée de l'enquête

Il n’y a « rien de plus insupportable que de s’en prendre à un lieu d’éducation de jeunes enfants », a réagi Catherine Arenou, la maire LR de la ville.

Notons que cet acte criminel intervient quelques jours après la démission de Stéphane Gatignon, maire écologiste de Sevran (Seine-Saint-Denis), qui entendait ainsi dénoncer l’insuffisance des politiques publiques en banlieue.

Carl Delsey pour DayNewsWorld

HOMMAGE A ARNAULD BELTRAME

« SA MEMOIRE VIVRA, J'Y VEILLERAI »

« Oui l’engagement de servir et de protéger peut aller jusqu’au sacrifice suprême, oui cela a du sens et ce sens donne du sens à notre vie », a affirmé ce mercredi le président.

Un hommage national a été rendu ce mercredi à Arnaud Beltrame, gendarme devenu héros après avoir donné sa vie pour sauver une otage, lors des attaques terroristes dans l’Aude.

Emmanuel Macron a prononcé un éloge funèbre avant de lui remettre la légion d'honneur.

Cet hommage national a été rendu aux Invalides au lieutenant-colonel, Arnaud Beltrame, qui a sauvé une otage en prenant volontairement sa place lors des attaques terroristes à Carcassonne et au Super U de Trèbes.

Emmanuel Macron a prononcé un éloge funèbre depuis une tribune sur l’esplanade des Invalides avant de remettre la légion d'honneur au gendarme à titre posthume.

« Accepter de mourir pour sauver des innocents tel est le ressort intime de cette transcendance qui le portait. Là, était cette grandeur qui a sidéré la France. Cette grandeur irradiait de sa personne ».

Le président de la République a rappelé sobrement le déroulement de l'attentat de Carcassonne et Thèbes en soulignant que le colonel Beltrame avait fait de de sa vie « un idéal plus grand et cet idéal c’était la France ».

« Il rejoint le cortège valeureux des héros qu'il chérissait »a t-il ajouté

« Oui, l’engagement a du sens », a déclaré le président en s'adressant à la jeunesse française.

Le chef de l'Etat a assuré sa détermination à combattre cet obscurantisme aveugle qui frappe des innocents.

« Ce ne sont pas que les terroristes que nous combattons, c’est aussi cet islamisme du quotidien qui agit clandestinement sur des esprits faibles et instables. C’est un ennemi »

Lors de la cérémonie, il a été élevé au grade de commandeur de la Légion d’honneur.

Il a également été décoré à titre posthume des médailles de la sécurité intérieure, de la gendarmerie nationale et de celle pour acte de courage et dévouement ainsi que promu colonel.

La France  salue l'ultime sacrifice de ce héros de la Patrie  qui a toute sa vie mis son énergie au service de la nation.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

UNE MARCHE BLANCHE A PARIS POUR LUTTER CONTRE UN INTOLERABLE ANTISEMITISME

Il n'y a pas de mot pour décrire le meurtre horrible qu'a subi une octogénaire parisienne de confession juive dans son appartement parisien.

Deux hommes ont été mis en examen mardi pour «homicide volontaire» à caractère antisémite, quatre jours après le meurtre d'une femme de confession juive dans son appartement parisien.

Ce mardi matin 27 mars 2018, les deux suspects arrêtés pendant le week-end pour le meurtre d'une octogénaire ont été mis en examen pour «homicide volontaire à raison de l'appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion et sur personne vulnérable». Ils ont été placés en détention provisoire conformément aux réquisitions du parquet.

Le corps de Mireille Knoll, 85 ans, a été retrouvé lardé de coups de couteau et en partie carbonisé , vendredi peu avant 19h00 dans son appartement du XIe arrondissement où elle vivait seule. De plus les suspects avait l'intention de mettre l'incendie à l'appartement, des départs de feu ayant été localisés.

Le premier suspect, né en 1989 et connu des services de police pour des affaires de viol et d'agression sexuelle, est un voisin qui avait l'habitude de rendre visite à la victime. Le second mis en examen, âgé de 21 ans et connu pour des vols avec violences, se trouvait également dans l'immeuble le jour du meurtre.

Cette mort a suscité une vive émotion au sein de la communauté juive à laquelle appartenait la victime.«Nous sommes vraiment tous sous le choc. Je ne comprends pas comment on peut tuer une femme qui n'a pas d'argent, et vit dans un HLM», a réagi le fils de la victime.

Le nombre d'actes antisémites reste préoccupant en France. En avril 2017, Sarah Halimi, une femme juive de 65 ans, avait été tuée à Paris par son voisin aux cris d'« Allah Akbar », entrecoupés d'insultes et de versets du Coran. Le jeune homme l'avait rouée de coups, avant de la défenestrer. Il avait fallu plusieurs mois de bras de fer judiciaire pour que le caractère antisémite du meurtre soit finalement retenu par la juge d'instruction, fin février 2018.

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), qui attend «des autorités la plus totale transparence dans l'enquête en cours», a appelé à une «marche blanche» en hommage à la victime mercredi après-midi à Paris.

Le nombre d'actes antisémites connait un niveau très préoccupant en France : la communauté juive de France représentant moins de 1% de la population, est la cible d'un tiers des actes haineux recensés dans le pays. Les violences sont pointées en hausse avec une augmentation des « passages à l'acte ».

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

DECHETS EN TOUS GENRES  !

NETTOYAGE DE PRINTEMPS

Le printemps est arrivé et de partout en France, municipalités ou associations organisent avec leurs services techniques ou de voiries mais surtout avec des bénévoles, qui suscitent l’admiration, le nettoyage, devenu traditionnel, de printemps , de notre environnement.

Notre admiration !

Tout d’abord parce que le travail est ingrat et parfois peu «  ragoutant » ; mais aussi parce qu’il est décourageant , car année après année, ce sont les mêmes ou quasi les mêmes déchets que l’on retrouve aux bords des routes ou des autoroutes, dans les fossés, le long des plages, dans les sentiers pédestres etc. toujours les mêmes bouteilles de Coca Cola, toujours les mêmes canettes de bières, toujours les mêmes sacs d’ordures ménagères dont on s’est débarrassé pour ne pas payer ou payer moins de Taxe d’enlèvement d’ordures ménagères, toujours les mêmes reliefs de repas etc..

Quand ce n’est pas pire, car on trouve très souvent de gros appareils électroménagers, de vieux matelas, de vieux meubles, des déchets informatiques, des gravas de chantiers ou plus encore … ?

Tous les pays développés sont touchés par ce phénomène, mais  grâce à ces militants de la protection de notre environnement, proche ou plus éloigné, et des opérations de nettoyage qui se renouvellent année après année notre environnement a réussi globalement à conserver un aspect à peu près propre.
En toute hypothèse, les premières critiques portent sur notre mode de vie à tous et nos modes de consommation :

trop d’emballages, trop d’obsolescence programmée, trop de publicités papier qui provoquent la déforestation massive que l’on connait, trop de gaspillages en tous genres…

Certes une prise de conscience est en train de s’opérer…. Dans les pays les plus riches notamment  mais pour ce qui est des plus pauvres, c’est encore autre chose. Mais  !

Ces types de pollution posent depuis peu , de plus graves interrogations en suite de situations particulièrement inquiétantes qui viennent d’apparaitre; on en citera deux.

L’existence du continent plastique à la dérive dans le Pacifique. Ce « continent » a été identifié pour la première fois, par des chercheurs de l’IFRIS, lors d’une expédition conduite par Baptiste Monsaingeaon, chercheur postdoctoral et membre par ailleurs du Conseil Scientifique de l’Exposition « vies d’ordures » au Mucem à Marseille.

Ce continent est grand comme 6 fois la superficie de la France. Les bateaux qui l’abordent, pour l’étudier, sont obligés de foncer dessus comme des brise-glaces , tant il est épais en son centre notamment. Il a d’abord préoccupé, par sa dangerosité avérée ou possible car il dérive depuis longtemps au milieu de l’Océan Pacifique. Il s’agrandit de 8 millions de tonnes de déchets chaque année.

Cet amas, de déchets plastiques, essentiellement, devrait être nettoyé selon les obligations en vigueur dans de quelques traités environnementaux spécifiques, mais cela reste insuffisant car  beaucoup d’obligations sont encore à définir, à écrire, à voter, à acter dans ces traités ou dans de nouveaux traités.

Hors de l’assemblée Générale Annuelle des Nations Unis qui a eu lieu du 19 au 25 septembre 2017

(c'est-à-dire officieusement), les acteurs de la lutte contre cette catastrophe écologique  ont appelé à la reconnaissance de cette ile poubelle qui pourrait ainsi devenir …

Le 196ème pays membre de l’ONU….avec son drapeau ( ?) son passeport pour tous ses citoyens, à savoir les 118 000 personnes qui ont signé la pétition remise à Antonio Guerres, Secrétaire Général de l’ONU, le tout pour qu’un regard et des financement soient accordés enfin à celui-ci.

Au-delà, plusieurs initiatives se sont manifestées pour organiser le ramassage des ces déchets, notamment celle de P.Pod de la Fondation « Abondant Seas » ou de Océan Clean-up qui proposent un concept utilisant les courants marins pour amener les déchets vers des plateformes de récupération.

Une entreprise basée à San Francisco, « Méthod Products »  a de son coté, déjà organisé la récupération des déchets sur ledit continent, déchets qui une fois ramassés sont recyclés en emballages plastiques pour savon liquide.

Il reste et restera cependant à traiter les microparticules de plastique, qui absorbées par le corps, sont mutagènes et facteur de cancers. Le problème restera sur ce point, plus difficile à solutionner.

Deuxième interrogation inquiétante, elle aussi. La Chine vient de fermer récemment sa « poubelle ». La décision a crée la panique dans les pays riches. La situation s’apparente en effet à un scénario catastrophe pour l’environnement des pays qui avaient l’habitude d’exporter leurs déchets vers Cathay (ancien nom donné à la Chine). La décision de la Chine a pris effet le 1er janvier 2018. Elle avait été annoncée il y a six mois environ.

La Chine était en effet jusqu’à ce jour la première destination pour le recyclage des déchets et bien naturellement sa décision vient de créer une onde de choc au sein de l’Union Européenne (UE) qui exportait (certes déjà sommairement triés) près de 85% de ses déchets (plastiques notamment) vers le continent asiatique.

Il faut donc d’urgence trouver des solutions alternatives ou de substitution vers d’autres pays ; on parle déjà de l’Inde (Emmanuel Macron a-t-il parlé des poubelles françaises, au pied du Taj Mahal, lors de sa visite du 9 au 12 mars au président indien , Ram Nath Kovid, ou n’en est il resté qu’à des sujets plus nobles ( ?) : la défense, la sécurité, l’espace, les énergies… pour une coopération approfondie. On parle aussi du Pakistan ?

En attendant de futurs accords , certaines entreprises stockent déjà leurs déchets de récupération…sur des parkings ??

L’UE a dévoilé en janvier 2018, que pour ce qui la concerne, sa stratégie de recyclage de tous les emballages faisait l’objet d’une étude à horizon de … 2030 pour son opérationnalité ?? C’était temps !

Mais d’ici là ?

Certes la décision de la Chine a eu un mérite : obliger tout le monde à se remettre en question et à inventer de nouvelles solutions pour recycler les déchets, voire d’en fabriquer moins. Mais il faudra plus de discipline personnelle pour tout le monde.

Car, HOMO DETRITUS n’a pris conscience que très tardivement de la situation.

Aussi, au vu de la quantité de déchets qui sont ramassés chaque année sur les plages, le long des routes et des autoroutes, dans les bois ou les lieux isolés, on ne peut que  féliciter (et que se féliciter) de l’existence de ces commandos de nettoyage qui chaque année consacrent une journée minimum au ramassage des déchets de la vie quotidienne que certains de nos concitoyens, sans éducation, et peu scrupuleux jettent au quotidien (la nuit le plus souvent pour la discrétion et parce la nuit tous les chats sont gris). Honteux !




Clara Mitchell pour DayNewsWorld

MORT DU LIEUTENANT-COLONEL ARNAUD BELTRAME EN HEROS DE LA PATRIE

Arnaud Beltrame, le lieutenant-colonel de gendarmerie qui s'était substitué à une otage retenue par l'assaillant jihadiste dans l'Aude, est décédé samedi, portant à quatre morts le bilan de l'équipée meurtrière de Radouane Lakdim à Carcassonne et Trèbes.

Peu après cette prise d'otages, le gendarme de 45 ans s'était livré à la place d'une femme que l'assaillant avait pris comme "bouclier".

Grièvement blessé par l'assaillant, Arnaud Beltrame a succombé à ses blessures.

Emmanuel Macron lui a rendu hommage, déclarant qu'il était « tombé en héros » et méritait « respect et admiration de la nation tout entière ».

« Mort pour la patrie. Jamais la France n'oubliera son héroïsme, sa bravoure, son sacrifice », avait tweeté peu avant le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

Selon son frère, Cédric Beltrame, "il a donné sa vie pour quelqu'un d'autre. Il savait certainement qu'il n'avait pratiquement aucune chance, il a quand même été très conscient de ce qu'il a fait", a-t-il témoigné sur RTL.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

LA CONTRE-ATTAQUE DE NICOLAS SARKOZY,

ANCIEN PRESIDENT FRANCAIS MIS EN EXAMEN

L'ancien président de la République, mis en examen dans l'enquête sur un financement présumé libyen de sa campagne de 2007, est venu ce jeudi soir au journal de 20h de TF1.

Il est apparu, bien que très tendu, extrêmement offensif lors de son intervention télévisée.

« D’abord, je veux dire la profondeur de mon indignation. Je ne suis pas venu parler de politique. Je dois aux français la vérité je n’ai jamais trahi leur confiance », a-t-il dit en préambule.

S'exprimant au lendemain de la fin de sa garde à vue à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine,Nicolas Sarkozy a pour l'essentiel repris des éléments déjà livrés aux juges d'instruction au terme de ses deux jours de garde à vue, selon la retranscription publiée jeudi par le journal français Le Figaro.

«Il n'y a pas une preuve matérielle, il n'y a que la haine, la boue, la médiocrité, la malveillance et la calomnie», a-t-il ajouté.

«Je pourfendrai cette bande (...) et je n'ai pas l'intention de lui céder un centimètre de terrain», a encore indiqué Nicolas Sarkozy qui veut en découdre et on ne peut que le comprendre de la part d'un homme qui a passé plus de 150 heures en garde à vue à propos du financement de sa campagne présidentielle.

Il n'a pas manqué de faire l'historique des poursuites autour de sa campagne présidentielle de 2007.

« Entre 2011 et 2013, j’ai été poursuivi et interrogé sur ma campagne de 2007, cette fois-là parce qu’elle aurait été financée avec de l’argent venu d’abus de faiblesse sur une vieille dame », a-t-il déclaré,rappelant l'affaire Liliane Bettencourt dans laquelle il a bénéficié d'un non-lieu. », a-t-il ajouté.

Pour lui c'est  la France et la fonction présidentielle qui sont mises en cause et s'adressant à ses concitoyens: « Je pose une question devant les Français : comment se fait-il qu’il n’y ait pas la moindre preuve ?

Il n'y a que la haine, la boue, la médiocrité, la calomnie ».

L'absence de preuves matérielles s'avèrent une révélation des plus importantes. Le site français d'informations Mediapart aurait fait part également d'un faux ....

Peut-on construire une instruction sur des témoignages d'hommes sulfureux ou appartenant à la famille de l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi ?

Nicolas Sarkozy n'hésite pas d'ailleurs à qualifier ces derniers de «mafieux, d'assassins et de délinquants».

« Ça me prendra un an, deux ans, dix ans mais je pourfendrai cette bande, je ne lui laisserai pas une pouce de terrain » a martelé l'ancien Président de la République déterminé.

« Je ferai triompher mon honneur », a lancé Nicolas Sarkozy.

L'on ne peut que comprendre la détermination et l'indignation d'un ancien chef d'Etat qui a subi une garde à vue pour le moins injustifiée dans la mesure où il aurait pu être entendu en auditeur libre...

Paul Emison pour DayNewsWorld

LA GREVE D'USURE CHOISIE PAR LES CHEMINOTS JUGEE INJUSTIFIEE PAR LA MAJORITE DES FRANCAIS

Tandis que l’intersyndicale d’Air France a appelé à une grève les 23 et 30 mars, les syndicats du rail (CGT, Unsa, CFDT, SUD-rail) ont opté pour une grève d'usure en appelant à une grève de 36 jours répartis sur trois mois . Une grève de longue haleine selon un mode « innovant », à raison de deux jours sur cinq. La mobilisation doit courir du 3 avril au 28 juin, ce qui inclut les vacances de printemps et les différents ponts du mois de mai.

«L'intersyndicale constate que le gouvernement n'a aucune volonté de négocier» et «prend la responsabilité (d'un) conflit intensif sur une très longue durée», a déclaré Laurent Brun de la CGT Cheminots, à l'issue d'une réunion de plus de deux heures avec les trois autres syndicats.C'est «une mobilisation innovante», a de son côté souligné Didier Aubert de la CFDT Cheminots.

Les syndicats représentatifs de la SNCF ne reculent donc pas devant une grève dure qui va perturber un service public emprunté quotidiennement par 4,5 millions d'usagers qu'ils prennent ainsi en otages. CGT, Unsa, SUD Rail et CFDT ont appelé jeudi à une grève reconductible «deux jours sur cinq à compter du 3 avril » . Le mouvement, qui doit durer jusqu'au 28 juin, affectera donc les vacances de printemps et les différents ponts du mois de mai.

Jeudi aura lieu à Paris une manifestation nationale des cheminots, le même jour que les fonctionnaires. Les syndicats espèrent la présence de 25 000 cheminots, soit presque un sur cinq.

En choisissant le recours à une grève d'usure pour s'opposer à la volonté du gouvernement de réformer la SNCF pas sûr que les cheminots vont créer l'empathie des Français qui à 63% désapprouvent cette stratégie et jugent « injustifiée » la menace d'une grève reconductible selon un sondage Odoxa pour BFM Business, Challenges et Aviva Assurances .

Le Premier ministre Edouard Philippe a clairement demandé à la SNCF d' « aligner ses coûts sur les standards européens », quand "faire rouler un train en France coûte 30% plus cher qu'ailleurs".

D'autant qu'il s'avère urgent de préparer l'ouverture du secteur à la concurrence prévue dès 2019 .

Non seulement les cheminots refusent l'abandon du statut des cheminots pour les nouveaux entrant, mais ils rejettent également le «programme de travail» remis par le président de la SNCF, Guillaume Pepy, à la ministre des Transports Élisabeth Borne en vue de la réorganisation du groupe public. M. Pepy avait expliqué qu'il comptait négocier avec ses troupes un « pacte d'entreprise » comme La Poste l'a fait en 2015.

Ce programme repose sur sept piliers, bases du «projet stratégique» que la direction doit présenter en juillet. Il avait cité les grands sujets qu'il comptait aborder d'ici l'été : encourager la polyvalence des métiers et « bâtir les métiers de demain », rendre l'organisation du travail plus souple notamment au plan local, renforcer la productivité industrielle, décentraliser le dialogue social et réduire les coûts. Autant de sujets de friction avec les organisations syndicales déjà échaudées par la présentation mercredi en conseil des ministres du projet de loi permettant le recours à des ordonnances pour accélérer la réforme du secteur ferroviaire.

La ministre des Transports Elisabeth Borne a déploré une «décision qui manifestement vise à pénaliser les usagers», la jugeant «incompréhensible» tandis que , Guillaume Pepy, président de l'entreprise publique, a estimé que la grève était «un peu décalée par rapport à la concertation qui est engagée».

Le président de l'entreprise s'est engagé à publier chaque jour à 17 heures la liste des trains qui circuleront le lendemain. Le patron de la SNCF a également promis de mettre en place des solutions d'acheminement des voyageurs en s'appuyant sur le co-voiturage, en mobilisant des bus, des cars et des VTC. «On sera complètement mobilisés», a-t-il assuré en appelant à une poursuite des discussions entre gouvernement et syndicats car selon lui, «il y a énormément de grain à moudre» pour trouver une solution.

Pour le ministre des Relations avec le Parlement, Christophe Castaner, le risque de grève à la SNCF ne doit pas empêcher la réforme de l'entreprise publique regrettant que les gouvernements précédents aient reculé « par peur des manifestations ».

Valérie Pécresse, présidente (Les Républicains) de la région Ile-de-France, a demandé que le service minimum soit « respecté ». « Nous avons fait voter une loi sur le service minimum [en 2007]. Si le service minimum n’est pas effectué par la SNCF, celle-ci devra rembourser les voyageurs », a-t-elle déclaré sur RTL, évoquant « un train sur trois aux heures de pointe ».

Voici le calendrier prévisionnel des perturbations :


Alyson Braxton pour DayNewsWorld

COUP DE FILET ANTITERRORISTE EN FRANCE

Nouveau coup de filet antiterroriste.

La PJ de Grenoble et la Sous-direction antiterroriste (Sdat) ont interpellé ce mardi 13 mars 2018 au matin, dans l’agglomération grenobloise quatre hommes et une femme soupçonnés d’être liés à des djihadistes isérois partis ces dernières années en Syrie .

L'opération, menée sur commission rogatoire d'un juge d'instruction parisien, vise à préciser leurs liens, notamment financiers, avec

« deux hommes partis en zone irako-syrienne »,

selon des sources proches du dossier et judiciaire.

Les cinq suspects ont été placés en garde à vue par des policiers de la sous-direction antiterroriste.

La mère de 53 ans de l’un des djihadistes partis en Syrie et faisant l’objet d’un mandat d’arrêt-figure parmi les personnes placées en garde à vue.

les investigations ont pour but de préciser les liens que les cinq interpellés peuvent entretenir avec des individus partis en zone irako-syrienne, ainsi que la soutien financier qu’ils ont pu leur apporter.

Selon le gouvernement français environ 1700 Français sont partis rejoindre les zones jihadistes irako-syriennes depuis 2014.

Paul Emison pour DayNewsWorld

MAYOTTE AU BORD DE L'EXPLOSION

La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, s'est résolue à se rendre lundi 11 mars dans le 101e département de France pour ouvrir le dialogue avec les organisateurs d'une «  grève  générale » commencée le 20 février sur l'avenir du département. A peine arrivée, elle a échangé avec les manifestants. « Je suis venue avec des réponses sur les questions de sécurité et d'immigration », a-t-elle affirmé sur place. Elle est accompagnée d’une mission de médiateurs, composée de l’ancien préfet de Mayotte Jean-Jacques Brot, fin connaisseur des outre-mer, du conseiller d’Etat Jean Courtial, qui avait déjà effectué une mission en 2013 sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, et du général Lambert Lucas, commandant de la gendarmerie d’outre-mer.

Depuis trois semaines en effet, un mouvement populaire d'envergure secoue Mayotte, confetti français dans l'océan Indien. L'île a déjà connu deux mouvements revendicatifs depuis la départementalisation de 2011: en 2011 contre la vie chère et en 2016 pour l’harmonisation du statut social.

Mais aujourd'hui l'archipel est au bord de l'explosion pour d'autres raisons.

La « grève générale » paralyse le 101e département français, tout comme les barrages routiers , les opérations escargots, tandis que des maires menacent de fermer les écoles, voire de ne pas organiser l’élection législative partielle prévue le 18 mars.

À l'initiative de cette grève, on trouve une intersyndicale mahoraise (CGT Ma, CFDT, FAEN, FO, Confédération syndicale des Familles, SNUipp, Solidaires, CFE-CGE) et le Collectif des citoyens de Mayotte. Cette grève générale qui entre dans sa quatrième semaine entend dénoncer un climat de crise généré principalement par les problèmes d'insécurité et d'immigration incontrôlée.

Les manifestants dénoncent l'insécurité, notamment aux abords et à l'intérieur des établissements scolaires . Le 19 février dernier, des dizaines de jeunes armés s'en étaient pris au lycée Kahani de Mamoudzou, les forces de l'ordre avaient dû intervenir et faire évacuer les élèves. Ce violent épisode avait secoué l'île et poussé les personnels de trois lycées à exercer leur droit de retrait. Des conducteurs de bus ont suivi, dénonçant à leur tour les caillassages répétés de leurs véhicules par de jeunes délinquants. Une hausse de 4,7% des «violences liées en partie aux rixes entre jeunes et violences provenant du milieu scolaire» a été observée cette année selon la Préfecture, chiffre minoré selon la population.

Les Mahorais dénoncent plus largement la forte immigration clandestine provenant des Comores, à 70 km de ses côtes. Loin de rejeter la République française pour l’appartenance à laquelle ils se sont battus, les Mahorais veulent, au contraire, que la République assume ses responsabilités et ses devoirs à leur égard.

Selon le député Mansour Kamardine (LR), l'insécurité à Mayotte a «explosé» en raison du «manque d'efficacité de la lutte contre l'immigration clandestine de masse et l'insuffisance des moyens de lutte contre l'insécurité des services de l'État».

Le mouvement de contestation tient en partie à la situation très particulière du département : l'économie y est bien plus favorable que dans les îles voisines, ce qui attire de nombreux migrants.

En 2015, un peu plus de quatre adultes résidant à Mayotte sur dix étaient de nationalité étrangère (41 %) et la moitié d'entre eux se trouvait en situation administrative irrégulière, selon des données de l'Insee. Ils viennent pour l'essentiel de trois îles des Comores (la grande Comore, Mohéli et Anjouan) indépendantes depuis 1975, situées à côté de Mayotte, restée française.Cette forte pression migratoire depuis une dizaine d'années crée des tensions intercommunautaires..

La population mahoraise accusent non seulement les Comoriens de vols, de violences mais également d'être responsables de la saturation des écoles où ,faute de classes suffisantes, les enfants vont en cours par rotation et celle des hôpitaux de l'île. Dix mille naissances y ont lieu chaque année, a récemment affirmé le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, soit «deux fois plus que la plus grosse maternité d'Île-de-France»...

De plus le département connait d'autres difficultés.

La ministre des Outre-Mer le reconnaît elle-même: Mayotte est «le territoire de tous les défis». «C'est 84% de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté, (...) c'est quatre fois plus de population en trente ans, (...) et oui pour être au rendez-vous, il nous faudrait créer une classe par jour». Le taux de chômage y est aussi très élevé : 26% - au sens du Bureau international du travail (BIT) - contre 9,2% au niveau national.

Face à la contestation grandissante, la ministre des Outre-mer Annick Girardin a annoncé la mise en place d'une zone de sécurité prioritaire (ZSP) et une série de mesures pour l' amélioration de la sécurité du département (envoi de renforts sécuritaires par exemple). La ministre a aussi assuré qu'une conférence sur l'avenir de Mayotte allait s'ouvrir.

Ces solutions n'ont pas convaincu la population, qui reste mobilisée à l'arrivée de la ministre qui a dû affirmer sa légitimité.

.Les manifestants ont présenté 50 mesures portant notamment sur l’éducation, comme la réduction des effectifs des écoles et le placement de l’ensemble du département en réseau d’éducation prioritaire renforcé. De nombreuses revendications portent également sur l’immigration clandestine, la santé et les aides sociales.

Les maires des 17 communes de l’île ont présenté un « plan de convergence » sur dix ans, chiffré à environ 1,8 milliard d’euros.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

SALAH ABDESLAM SORT DE SON SILENCE

POUR DEDOUANER UN DE SES AMIS

Salah Abdeslam est sorti brièvement de son silence mais pour dédouaner l'un de ses amis auquel il a accepté d'être confronté. Il s'agit d' Ali Oulkadi, mis en examen pour lui avoir servi de chauffeur au lendemain des attentats.

Salah Abdeslam qui avait refusé d'assister à la fin de son procès en Belgique le mois dernier,

a accepté ce vendredi matin une confrontation, au palais de justice de Paris, avec Ali Oulkadi, l'un des trois hommes qui lui avait permis d'échapper à la police, le 14 novembre 2015.

En présence de son ami il s'est exprimé brièvement devant le juge français chargé de l'enquête pour déclarer qu'il comprenait la situation d'Ali Oulkadi, mais qu'il ne pouvait rien pour lui et qu'il ne pouvait rien pour lui-même.

Le détenu, seul membre encore en vie des commandos djihadistes des attentats du 13 novembre 2015, a cependant précisé qu'il n'avait jamais demandé l'aide d'Oulkadi, et qu'il ne lui avait jamais téléphoné. Il a expliqué que le 14 novembre, sa photo n'était pas encore diffusée partout, et qu'Oulkadi ne "pouvait pas savoir" qu'il était devenu "l'ennemi numéro 1".

Or l'enquête démontre qu’Ali Oulkadi a été contacté par Hamza Attou, lui-même appelé, avec Mohammed Amri, par Salah Abdeslam le 13 novembre. Ils devaient ainsi récupérer Salah Abdeslam dans la capitale française.

Le 14 novembre, Ali Oulkadi aurait conduit Salah Abdeslam à l’appartement situé rue Bergé, où ont été fabriquées les ceintures explosives . Le détenu le plus surveillé de France a également confirmé les déclarations d'Ali Oulkadi affirmant n'être jamais rentré dans cet appartement, alors qu'une trace de son ADN a été retrouvé sur une fourchette... .Interrogé sur le fait de savoir si Ali Oulkadi n'avait donc joué aucun rôle dans les attentats, Salah Abdeslam n'a pas répondu.

Ali Oulkadi a été mis en examen en juillet 2016 pour association de malfaiteurs en vue de commettre un attentat terroriste, et incarcéré à Maubeuge. Les juges d’instruction le soupçonnent d’avoir été au courant des agissements de Salah Abdeslam.

Sur le trajet depuis Paris, celui-ci avait raconté à Amri et Attou qu'il voulait se faire exploser comme son frère Brahim (membre du commando des terrasses), mais que son gilet explosif n'avait pas fonctionné.

Boby Dean pour DayNewsWorld

LES PIQUES DE SARKOZY CONTRE

LA POLITIQUE DE MACRON

Gérard Larcher a invité l’ancien chef de l’Etat au Palais du Luxembourg pour faire « un bilan de ce qui a fonctionné ou non » dans la révision constitutionnelle de 2008 que ce dernier avait lui-même menée lorsqu’il était à l’Elysée. Nicolas Sarkozy a bien été entendu en audition par les sénateurs mardi sur sa réforme constitutionnelle de 2008.

Officiellement, il ne s’agissait donc que « d’un retour d’expérience » pour aider à préparer la réforme constitutionnelle voulue par Emmanuel Macron et contestée par les élus de droite.. .

Mais Nicolas Sarkozy n'a pas manqué de formuler quelques critiques bien senties à l'encontre d’Emmanuel Macron qui entend lui aussi réformer les institutions. Il a lancé plusieurs mises en garde à Emmanuel Macron .Finie la bienveillance !

Il a fait une vive critique de la méthode Macron en dénonçant l'utilisation systématique des ordonnances. Les ordonnances ont déjà servi pour la loi Travail, et pourraient à nouveau être utilisées pour la SNCF. « Je n'ai jamais été partisan des ordonnances qui, par le passé, au lieu de gagner du temps en ont fait perdre », tranche Nicolas Sarkozy tout en ajoutant qu' « un gouvernement fort n'a pas à craindre le dialogue avec le Parlement ».

Il a également ouvertement critiqué le recours au référendum pour faire approuver son projet. « Le référendum et la réforme constitutionnelle, cela ne peut pas marcher », a déclaré l’ancien chef de l’Etat ayant lui-même choisi de faire voter le Parlement en 2008, et non pas d’utiliser le référendum.

Ce dialogue avec le Parlement, Nicolas Sarkozy le souhaite pour la réforme constitutionnelle alors qu' Emmanuel Macron n'exclut pas de passer par un référendum pour surmonter les divergences avec la droite. En évoquant sa propre réforme des institutions en 2008, Nicolas Sarkozy a précisé le rôle d'un Président. « C’était à moi de convaincre le Parlement, et c'était à lui de décider », assène-t-il. Et Nicolas Sarkozy de rappeler ses week-ends passés au téléphone pour convaincre les parlementaires du bien-fondé de sa réforme.

L'ancien président s’est donc posé en défenseur du rôle du Parlement face à un pouvoir exécutif tout puissant. « On parlait de l’omniprésident (me concernant). Apparemment, j’ai fait école », a-t-il ironisé au sujet de M. Macron.

Et de conclure dans un message on ne peut plus clair : « Une démocratie forte est une démocratie équilibrée, où l’opposition a des droits. Une majorité forte doit s’accommoder d’une opposition puissante. »...A  bon entendeur...

Larry Ricky pour DayNewsWorld

LA FRANCE N'EN A PAS FINI AVEC LES ATTENTATS

Deux projets d'attentats, l'un contre une enceinte sportive l'autre contre des forces armées, ont été déjoués en France depuis le début de l'année, a indiqué ce dimanche le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

« Depuis le 1er janvier, nous avons déjoué deux projets d'attentats, qui n'étaient pas encore totalement finalisés », a déclaré Gérard Collomb dans Le Grand Rendez-vous (Europe 1-C-News-Les Échos) .

Le ministre de l'Intérieur n'a pas souhaité donner de plus amples précisions, ajoutant simplement que les attentats visaient le sud et l'ouest de la France.

En se référant au projet d'attaque contre le « grand équipement sportif » il a indiqué que la cible était sans conteste « la jeunesse » tout en ajoutant qu' « Aujourd'hui, nous sommes tous visés ».

Les personnes interpellées pour ces deux projets étaient non seulement « suivies » ce qui a permis de déjouer les attentats mais également inscrits au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT).

Cette annonce suit de quelques jours à peine la présentation du « projet de loi pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif » mercredi 21 février en conseil des ministre jugée de « laxiste » par les Républicains, la déradicalisation faisant l'objet de mesures.

Le ministre de l'Intérieur a également indiqué que trois mosquées étaient aujourd'hui fermées en France, à Marseille, Aix-en-Provence et Sartrouville (Yvelines) « parce qu'il y avait apologie du terrorisme ».

Et d'ajouter que non seulement que le terrorisme allait durer plusieurs années mais aussi que l'EI tentait désormais de planifier des « attentats sur le sol occidental pour faire oublier (sa) défaite » militaire en Irak et en Syrie face à la coalition internationale.

Mais la menace d'attentat est d'autant plus inquiétante que les individus susceptibles de passer à l'acte sont sur le sol français. « La menace est principalement le fait d'individus présents en France : soit de velléitaires qui ont été empêchés de se rendre en Syrie ou en Irak, soit de primo-terroristes qui peuvent passer à l'action sans qu'il y ait eu de signes avant-coureurs », avait déclaré en octobre le patron de la DGSI, Laurent Nuñez .

Un petite de piqûre de rappel qui ne doit pas faire oublier que les autorités ne nous montrent qu'une partie de l'iceberg.

Paul Emison pour DayNewsWorld

GRAND CHAMBOULEMENT AU LYCEE EN FRANCE

Le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, met la dernière main à sa réforme du baccalauréat ce diplôme vieux de 210 ans en France

Le nouveau bac , concernant les bacs généraux et technologiques, sera organisé autour d'un grand oral, quatre épreuves écrites dont le français et la philosophie, des épreuves ponctuelles prises en compte dans la moyenne finale. « Le président de la République avait dit quatre épreuves terminales et le reste en contrôle continu. Bien entendu, cela reste l'ossature de la réforme que nous allons faire", avait-il déjà assuré, dimanche 28 janvier.

Il s'agit maintenant de faire en sorte que la finalité du bac soit la préparation de l'enseignement supérieur et non plus la conclusion de l'enseignement secondaire..Près d'un tiers des bacheliers redoublent leur première année d'études, et un quart d'entre eux arrêtent leurs études au bout d'un an. D'où la nouvelle optique.

Ce bac "nouvelle version" entrera en vigueur en juin 2021 et touchera en conséquence les élèves de seconde dès la rentrée prochaine.

Au lieu des 12 voire 16 épreuves obligatoires et des deux épreuves facultatives, ne resteront plus que quatre épreuves à la fin de la terminale rebaptisée pour l'occasion « classe de maturité ».

Les élèves passeront deux épreuves de leur spécialité après les vacances de printemps, puis deux épreuves communes en juin : la philosophie, ainsi qu'un grand oral. Ils obtiendront alors 60% de la note totale.Une nouvelle épreuve fait ainsi son apparition: le grand oral, baptisé « oral de maturité »

Cette réduction drastique du nombre d'épreuves du baccalauréat s'accompagnera d'un contrôle continu c'est-à-dire basé sur les notes de première et de terminale, ainsi que sur des "bacs blancs" ponctuels.

L’arbitrage de M. Blanquer suit le rapport Mathiot dans le sens où il abandonne bien les séries.Les séries L, ES et S disparaissent et sont remplacées par un tronc commun : français, philosophie, histoire, géographie, deux langues vivantes et du sport. Se dessine un lycée à la carte. Il y a des ajouts en lien avec le rapport Villani-Torossian, dont des maths renforcées en terminale (« mathématiques complémentaires » et « mathématiques renforcées ») pour ceux qui se destinent a des voies scientifiques.

Et pour le rattrapage, que les plus inquiets se rassurent : il est maintenu. Les candidats qui n'ont pas obtenu assez de points auront toujours cette deuxième chance à l'oral

Un baccalauréat allégé, davantage personnalisé,mais plus inégalitaire?

Carl Delsey pour DayNewsWorld

L'ORGANISATION D'UN ISLAM DE FRANCE

EST-ELLE POSSIBLE ?

Le défi de l'organisation de l'islam de France a été lancé par Emmanuel Macron.

Une nouvelle réflexion sur «l'islam de France» par un nouveau chef de l'État: cela fait plus de deux décennies que les chefs d'Etat s'attellent tour à tour à cet exercice mais en vain .

Sur le fond il n'y a rien à expliquer :

création d'instances réellement représentatives d'une religion connue pour ses divisions, financement régulé des lieux de culte et renforcement des contrôles de leurs comptes, formation d'imams «de France» pour remplacer les religieux venus d'ailleurs ou les imams «autoproclamés», indépendance de «l'islam de France» par rapport aux États étrangers

Dans un entretien au Journal du dimanche, le président de la République a annoncé que «c'est durant ce premier semestre 2018 (qu'il) souhaite poser les jalons de toute l'organisation de l'islam de France».

Il se contente d'expliquer sa méthode. «Ma méthode pour progresser sur ce sujet, c'est d'avancer touche par touche. (…) Je ne dévoilerai une proposition que quand le travail sera abouti.» ,explique-t-il.

Son but : dépassionner les débats.« Avancer touche par touche. »

Telle est la méthode prônée par Emmanuel Macron pour repenser l’organisation de l’islam en France.

Macron réussira-t-il mieux là où ses prédécesseurs ont échoué ?

L'urgence est bien réelle.

En décembre dernier, un responsable musulman des Bouches-du-Rhône déclarait au Figaro: "Le courant salafiste a pris le terrain en France. Il y a un vide avec notamment le problème des imams qui ne parlent pas français…"

Andrew Preston pour DayNewsWorld

AMBITIEUX RATTRAPAGE

DANS LA LOI DE PROGRAMMATION MILITAIRE

« Les précédentes LPM demandaient des efforts aux armées. Cette fois, on demande un effort à la nation pour les armées », fait-on savoir au ministère de la défense

Alors que la France est engagée tous azimuts depuis des années au Sahel (opération Barkhane), au Levant (Chammal) et sur le territoire national (Sentinelle) et que l'armée avait subi quelque 60 000 suppressions de postes entre 2005 et 2015, il était temps de rattraper dans la nouvelle Loi de Programmation Militaire (LPM)  le retard accumulé par rapport aux autres pays.

L'État veut mettre 300 milliards d’euros sur la table d’ici à 2025 pour préparer l'avenir : le nouveau projet de loi de programmation militaire (LPM) français prévoit donc de consacrer 295 milliards d’euros à la défense de 2019 à 2025. L'objectif visé : 2 % du PIB en 2025.

Dans le détail : le budget de défense français, de 34,2 milliards d’euros en 2018, connaîtra une augmentation de 1,7 milliard d’euros par an jusqu’en 2022. Puis 3 milliards par an à partir de 2023.

Mais force est de constater que ces dernières « marches » sont programmées après la prochaine élection présidentielle donc incertaines.

Le général De Villiers, invité sur France 3, n'a pas manqué de le souligner. « Nous sommes sur une pente à 1,7 milliard jusqu’en 2022 et ensuite la pente est à 3 milliards à partir de 2023 […] Évidemment, nous avons l’expérience, il faudra être vigilant » sur l’exécution de ces engagements, a lancé le général non sans raison.

Pour l’heure, ce sont 198 milliards d’euros de besoins, de 2019 à 2023, qui sont « couverts de manière ferme »,réplique-t-on au ministère.

1°La création de quelque 6 000 postes civils et militaires d’ici 2025

3 000 postes d’ici cinq ans avec le renforcement des effectifs de la cyberdéfense (1 500 postes) et du renseignement (1 500 postes).

2°L'amélioration des conditions de vie

Davantage de crédits pour les petits équipements des militaires comme des gilets pare-balles de dernière génération, des treillis ignifugés par exemple , pour l’entretien du matériel et des infrastructures. Une manière de fidéliser quelque 200 000 militaires français.

3° La modernisation accélérée des matériels devenus obsolètes. Au menu figure le renouvellement accéléré des véhicules blindés médians de l’armée de Terre (programme Scorpion), dont 50 % des nouveaux modèles seront livrés d’ici 2025. Les VAB, 40 ans au compteur, doivent être remplacés par les blindés Griffon avec150 exemplaires supplémentaires.

Quatre pétroliers ravitailleurs de nouvelle génération, dont deux d’ici 2025 et 19 patrouilleurs au lieu de 17 -pour la surveillance des zones économiques exclusives françaises outre-mer- devraient revenir à la Marine.

A l’armée de l’Air est promis le renouvellement accéléré de sa flotte d’avions ravitailleurs par 15 A330 MRTT, alors que ses KC-135 volent depuis plus de 50 ans.

4°Le lancement d' études sur le remplacement de l’unique porte-avions français, le Charles de Gaulle retiré normalement du service à l’horizon 2040. Seront également lancées des études sur le système de combat aérien du futur et sur le char de combat du futur.

5° Sur le plan de la dissuasion nucléaire, clé de voûte de la défense française  la LPM annonce le renouvellement des deux composantes de la dissuasion nucléaire (futur sous-marin lanceur d’engins de 3e génération, nouveau système d’armes pour les forces aériennes stratégiques).

Certes une « loi de programmation militaire du rattrapage et de l’ambition » pour «arrêter la lente érosion de nos capacités militaires», selon les propos d'Emmanuel Macron mais comme le rappelle le général de Villiers qui a donné sa démission en juillet pour des coupes budgétaires, il faut rester vigilant sur ces promesses...

Alize Marion News World

VOYAGE SOUS PRESSION

LES DEUX JOURS D'EMMANUEL MACRON EN CORSE

Lors de son premier déplacement officiel sur l’île, le président de la République a rendu hommage au préfet Erignac, assassiné lâchement il y a vingt ans jour pour jour.

Il a commémoré la mort du préfet de la Corse abattu par un commando nationaliste le 6 féve préfet.. o Un olivier a été planté avec, gravée au sol, l'inrier 1998, à Ajaccio. Le chef d’Etat a présidé une cérémonie sur les lieux tout en rebaptisant la place attenante « place Claude-Erignac » accompagné de la veuve et des deux enfant de feu lscription « un homme, une place ». Emmanuel Macron était accompagné par Jacqueline Gourault, la « Madame Corse » du gouvernement, Gerard Collomb, le ministre de l'Intérieur et Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes dont une partie de la famille est corse.

Etaient présents également d’anciens préfets de la région et de nombreux élus insulaires, dont Gilles Simeoni, qui fut l’un des avocats d’Yvan Colonna, condamné à la perpétuité pour l’assassinat de Claude Erignac. Le ministre de l'Intérieur de l'époque, Jean-Pierre Chevènement, était également convié.

Une absence remarquée :celle du nationaliste et indépendantiste corse Jean-Guy Talamoni. « Compte tenu de mon parcours (...) non seulement ma présence serait déplacée mais elle n'est sûrement pas souhaitée par les proches du préfet Erignac », a estimé l'élu nationaliste.

Les Corses attendent une clarification de la position de l'Elysée lors d’une rencontre avec le président de l’exécutif, l’autonomiste Gilles Simeoni, et avec celui de l’Assemblée territoriale, l’indépendantiste mardi 6 février en fin de journée à Ajaccio.

On sait déjà qu'il n'y aura ni amnistie ni rapprochement des prisonniers en Corse

« C'est la justice de la République qui a été rendue, et elle sera suivie, sans complaisance, sans oubli, sans amnistie », a-t-il prévenu en réponse à Jean-Guy Talamoni, plaidant pour l'amnistie de « tous les prisonniers » corses, y compris Yvan Colonna.

Un agenda serré  :mardi à 19 heures, Emmanuel Macron rencontrera donc les deux dirigeants de l'île, Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni, plébiscités aux élections territoriales en décembre.

Puis président de la République rencontrera des élus d'autres tendances politiques, comme le maire LR d'Ajaccio Laurent Marcangeli.

En fin il prononcera un discours sur sa vision de la Corse, mercredi après-midi à Bastia.

« Il y a une fenêtre historique pour sortir de la logique de conflit », a reconnu, lundi, Gilles Simeoni. Mais « pour un dialogue, il faut être deux. Et pour l’instant, nous avons été les seuls à avoir donné des signes tangibles que nous voulions ce dialogue.

Alize Marion pour DayNewsWorld

TRICASTIN

« LA PIRE CENTRALE NUCLEARE DE FRANCE »

Thierry Gadault et Hugues Demeude, auteurs du livre Nucléaire, danger immédiat (Ed. Flammarion Enquête) ont enquêté sur le parc nucléaire français. Le JDD publie des extraits de cet ouvrage. Pour les deux enquêteurs la situation est alarmante.

La centrale du Tricastin (Drôme), le long du Rhône à 50 km d’Avignon,s'avère être celle qui recèle le plus de danger en France, « avec son réacteur 1 » .

Et de poursuivre :

« Ce réacteur cumule tous les problèmes : défauts sous revêtement, absence de marge à la rupture, et dépassement des prévisions de fragilisation à quarante ans », soulignent-ils.

Et d'ajouter :

« Sans oublier le risque d'inondation catastrophique en cas de séisme, comme l'a relevé en septembre 2017 l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui a arrêté d'office le fonctionnement des quatre réacteurs de la centrale en attendant qu'EDF fasse, enfin, les travaux de renforcement de la digue du canal de Donzère-Mondragon. »

En effet Tricastin se situe en contrebas du canal, à six mètres en dessous du plan d'eau si bien que l'on ne peut exclure un « accident de type Fukushima »

EDF avait annoncé en novembre 2017 un nouveau report du redémarrage de la centrale nucléaire du Tricastin arrêtée depuis le début d’octobre à la demande de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en raison de travaux de renforcement d’une digue pour protéger le site d’éventuelles inondations. L’énergéticien avait entrepris les travaux de renforcement de la digue du canal de Donzère-Mondragon. Il existe « un risque de rupture d’une partie de la digue pour les séismes les plus importants étudiés », précisait à l’époque l’ASN.

Le 5 décembre dernier, après avoir constaté les réparations menées par EDF pour renforcer la digue du canal, l’ASN a autorisé le redémarrage des réacteurs de la centrale nucléaire de Tricastin.

La cuve du réacteur 1 de la centrale drômoise arrive donc en tête du top 5 des cuves les plus dangereuses du pays que les auteurs établissement en annexe de leur livre. Devant Le Bugey 5 (Ain), Saint-Laurent-des-Eaux B1 et B2 (Loir-et-Cher) et Blayais 1 (Gironde).

« Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir si un accident grave est possible en France mais quand il aura lieu », pointent les deux journalistes indépendants qui disent tenir ce constat d'un haut cadre d’EDF.

Paul Emison pour DayNewsWorld

UNE REVOLUTION DANS LA FONCTION PUBLIQUE

Un changement d'époque avec ce big-bang ?

On a déjà eu droit aux réformes du droit du travail et des impôts sur le capital, et voilà qu'est annoncée la petite dernière par Gérald Darmanin : la réforme de la fonction publique avec un terme qui fait peur à certains, l'expression de «plan de départs volontaires» dans la fonction publique faisant appel à une approche plutôt managériale de l'entreprise.

«Nous allons étudier avec les organisations syndicales, une fois que cette réforme de l’Etat aura été adoptée (la possibilité) d’imaginer avec les agents publics un plan de départs volontaires pour ceux qui souhaiteraient partir, en conséquence de la réforme de l’Etat», a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre Edouard Philippe.

La France compte trois fonctions publiques : celle de l'Etat pour 2 millions de fonctionnaires, celle de la territoriale pour 2 également et enfin celle hospitalière qui réunit quelque 1,5 millions, toutes trois avec des statuts différents.

Ce qui les unit se trouve dans l'emploi à vie, garanti dès l'embauche à tous les titulaires et une quasi absence de mobilité, moins de quatre agents sur cent changeant chaque année de poste.

Cette annonce tombe dans un moment de crise au sein des maisons de retraite comme au sein des gardiens de prison ou des policiers. De plus une autre vague de mécontentement traverse l'ensemble de la fonction publique d'État avec le gel du point d'indice, socle de la rémunération du fonctionnaire, et le rétablissement du jour de carence en cas d'absence supprimé sous le quinquennat de Hollande.

Mais à noter qu'aucun projet n’est encore mis sur la table et que tout reste flou pour l'instant. Ce plan sera à «imaginer avec les agents publics» eux-mêmes et destiné à «ceux qui souhaiteraient partir, en conséquence de la réforme de l'État» , déclare le ministre de l'Action et des Compte publics . Et le premier ministre de préciser: «Nous allons prendre le temps du dialogue» dans le cadre d'une «grande concertation» qui s'étendra sur toute l'année.

Le gouvernement entend réduire les effectifs de 120.000 postes dans la fonction publique d'ici à 2022 pour dégager 4,5 milliards d'euros d'économies par an à partir de 2020. On se trouve loin du logiciel de François Fillon qui voulait la suppression de 500 000 postes. Loin encore du non remplacement des départs de fonctionnaires à la retraite prôné par Nicolas Sarkozy.

Mais sur quel modèle ? Le modèle de la Suisse laquelle a supprimé toute fonction publique, celui de l'Italie avec des hauts fonctionnaires choisis tous les deux ans ( étendre le recours aux contractuels pour les fonctions d'encadrement pour le gouvernement), celui de l'Allemagne qui privilégie les fonctions régaliennes ?

Le sujet sera abordé lors d'une concertation avec les syndicats de fonctionnaires qui débutera le 6 février.

Immédiatement, syndicats et opposition sont montés au créneau.«Cette confirmation déguisée d'une suppression massive de postes publics augure mal du rétablissement de l'emploi dans un pays qui est encore enfoncé dans le chômage de masse», a réagi l'Unsa. «Le gouvernement choisit de s'attaquer frontalement aux fondamentaux de la fonction publique» selon Solidaires.La C GT fulmine tout en taxant ce projet d'«insupportable et inacceptable».

Soulignons que cette idée figurait déjà dans un livre publié en 2015 des journalistes Laurent Bazin et Alba Ventura, où E ; Macron évoquait ses velléités réformatrices. «La fonction publique, ce n'est pas un sanctuaire! Il faut la moderniser. En finir avec les grands corps d'Etat. Il faut mieux payer les gens mais avec moins de garanties... Moins nombreux mais mieux payés et plus mobiles!», assurait le ministre de l'Économie de l'époque. «Je ne vois pas ce qui justifie que des cadres de mon ministère aient un emploi à vie et pas le responsable cyber-sécurité d'une entreprise! Ce n'est pas adapté au monde réel!»

"Ce n'est pas la fin de la fonction publique", a déclaré le président depuis la Tunisie, jugeant que cette modernisation pose "les conditions de la pérennité véritable" de la fonction publique.

Alize Marion pour DayNewsWorld

INQUIETANTE RESURGENCE D'ACTES

DE VIOLENCE ANTISEMITE EN FRANCE

Les actes racistes, antisémites et antimusulmans ont baissé en 2017 tandis que les actions violentes sont en augmentation notamment à l’égard des juifs, a indiqué mercredi le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

Le premier ministre, Edouard Philippe, a dénoncé, mercredi « une nouvelle forme d’antisémitisme violente et brutale », deux jours après l’agression d’un jeune garçon juif de 8 ans à Sarcelles (Val-d’Oise) portant une kippa à Sarcelles.

Ce dernier a été molesté par deux jeunes d'une quinzaine d'années-musulmans, semblerait-il- alors que l'enfant se rendait à du soutien scolaire.

Le parquet de Pontoise a annoncé, mardi, avoir « retenu le mobile antisémite ». « Ils l’ont fait chuter au sol et lui ont porté des coups », a ajouté une source policière.

« Les auteurs n’ont rien verbalisé durant l’agression et n’ont dérobé aucun objet appartenant à la victime, dont la kippa était visible »,selon le parquet.

L’enquête a été confiée à la sûreté départementale.

Cette agression a certes été condamnée par le chef de l’Etat, le premier ministre et le ministre de l’intérieur. « Un petit garçon de 8 ans a été agressé aujourd’hui à Sarcelles. Parce qu’il portait une kippa. A chaque fois qu’un citoyen est agressé en raison de son âge, de son apparence ou de sa confession, c’est toute la République qu’on agresse », a réagi Emmanuel Macron sur son compte Twitter.

Gérard Collomb y est allé également de son petit couplet de condamnation. Il condamne « avec la plus grande fermeté [cette] lâche agression » « contraire à nos valeurs ».. Toujours place Bauveau :« Toutes ces actions constituent de véritables insultes à la République, qu’il nous faut sanctionner et continuer de combattre sans relâche », note le ministère dans son communiqué.

Mais condamner verbalement suffit-il à enrayer de tels dérapages ? Comment peut-on tolérer ce type d'acte de violence gratuite dans notre république laïque ?

On est heureux d'apprendre que l’année écoulée a enregistré un recul du nombre d’atteintes aux sépultures et aux lieux de culte chrétiens et musulmans après une hausse continue de 2008 à 2016. Une hausse de 22 % par rapport à 2016 a été cependant enregistrée pour les lieux de culte juifs...

Le bilan global fait état de 950 actes racistes, antisémites et antimusulmans en 2017 contre 1 128 en 2016, soit un repli de 16 %. Dans le détail, les actes antimusulmans connaissent la plus forte baisse (– 34,5 %, avec 121 faits) devant les actes racistes (– 14,8 %, avec 518 faits) et les actes antisémites (– 7,2 % avec 311 faits). « Cette baisse globale ne doit cependant pas masquer l’augmentation des faits […] d’actions violentes », a précisé le ministère de l'Intérieur.

Il s'avère peu tolérable pour nos valeurs les plus fondamentales que le conflit israélo-palestinien se reproduise sur le territoire français.

Pas étonnant que le président du Consistoire, Joël Mergui,ait dénoncé mi-janvier avec grande inquiétude cette « forte recrudescence d’actes antisémites » appelant le ministre de l’intérieur à

« enrayer » cette « dangereuse spirale »........

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

QUAND EMMANUEL MACRON SE RESSOURCE

AUPRES DES AGRICULTEURS

Après les cimes de la station huppée de Davos et son forum économique, Emmanuel Macron a directement enchaîné avec un déplacement de deux jours dans le Puy-de-Dôme pour présenter ses vœux au monde agricole sinistré.

Mais le Président n'y voit là aucune contradiction «Il n'y a pas de divorce entre le local et mondial», a-t-il affirmé dès jeudi matin en arrivant en Auvergne. À la croisée du local et du mondial, il a pris comme modèle Michelin qui montre, selonl ui, qu'il n'y a pas de divorce entre les territoires et la stratégie mondiale .

« C'est un acteur économique emblématique qui montre qu'on peut être un acteur du local et du mondial », a dit le chef de l'État, pour qui « c'est très important de montrer qu'il n'y a pas de divorce entre les territoires et la stratégie que nous avons dans le monde, qu'on a à accompagner nos entreprises pour qu'elles réussissent évidemment en France, mais aussi à l'international, parce que ça crée des emplois localement ».

Et ensuite de montrer que, dans le domaine agricole comme dans les autres secteurs dont il s'est saisi, Emmanuel Macron souhaite réformer.

Si la France reste le premier producteur agricole européen elle perd de plus en plus pied face à ses concurrents proches ou lointains, la production agricole ayant globalement reculé de 6,6% en 2016 et il est temps que le problème agricole soit pris à bras-le-corps comme l'attendent les agriculteurs avec la présentation du projet de loi issu des États généraux de l'alimentation la semaine prochaine.

L'occasion donc pour Emmanuel Macron de livrer «sa vision pour une transformation en profondeur de l'agriculture française»

Les négociations tarifaires font partie d'un des défis majeurs à relever : les clients transformateurs et la grande distribution, dont les enseignes se livrent une guerre sans merci se fait au détriment des producteurs.

Le président a annoncé que le gouvernement réunirait distributeurs, industriels et agriculteurs pour discuter des négociations commerciales et a menacé de dénoncer ceux qui ne respecteraient pas les bonnes pratiques instaurées par la charte signée le 14 novembre. Le projet de loi présenté en Conseil des ministres mercredi comportera les mesures issues des EGAcomme encadrement des promotions à 33 % des volumes, la lutte contre les prix abusivement bas, le relèvement du seuil de revente à perte de 10 % et l’intégration des coûts de production des agriculteurs dans les prix , la possibilité pour les éleveurs de fixer leurs prix en tenant compte de leurs coûts de revient et de la situation des marchés.

«Chaque agriculteur doit être rémunéré au juste prix payé.», a martelé le Président en rappelant que certains agriculteurs vivaient avec 200 ou 300 euros par mois. Le revenu de 30% de des paysans est inférieur à 350 euros par mois ; 20% d'entre eux ne peuvent même pas se verser un salaire ; et ,sans surprise, 1.300 exploitations ont été abandonnées en 2016

Après avoir souligné que la France dépendait d’importations extérieures en matières de soja non OGM, le président de la République a estimé que le pays avait besoin d’une « vraie filière protéines » d’ici « les cinq ans à venir ». « Il nous faut aussi une vraie stratégie nationale de souveraineté alimentaire », a déclaré Emmanuel Macron.

Il s'agit donc de réorienter la production des oléoprotéagineux (colza, tournesol...) vers l'alimentation animale ou humaine plutôt que l'énergie, en construisant une «filière protéines» d'ici cinq ans.

Sur la crise sanitaire de Lactalis, Emmanuel Macron a assuré que l'État fera «toute la lumière» sur l'affaire du lait contaminé aux salmonelles et qu'il faudra en «tirer toutes les leçons.» «Il n'y aura aucune tolérance de l'Etat», a-t-il déclaré.

Le président de la République a également promis un plan d’investissement de 5 milliards d’euros pour l’agriculture, mais les syndicats agricoles se demandent si les producteurs les plus fragiles en bénéficieront alors que le nombre de défaillances d’exploitations continue d’augmenter.

A propos du glyphosate, ce pesticide très décrié, mais source d'inquiétude pour le monde agricole l'interdiction totale d'utilisation se fera d'ici trois ans et pour les 10 % de producteurs français sans alternative, on pourrait envisager une dérogation à cette interdiction...

«Agriculteur ce n'est pas un métier, c'est une vie. La France a besoin de passionnés, d'engagés, c'est la force d'un peuple», selon le Président...certes

Alyson  Braxton pour DayNewsWorld

RECONQUETE DES ARMEES LORS

DES VOEUX DE MACRON

Comment le chef des armées peut-il tourner la page de la démission du général de Villiers?

En annonçant l'augmentation du budget de la Défense lors de la présentation de ses vœux aux armées depuis le bâtiment de projection et de commandement Dixmude, amarré à Toulon le Président de la République a voulu faire amende honorable face aul départ fracassant du chef d'Etat-major des armées, Pierre de Villiers, en désaccord avec l'annulation de 850 millions d'euros de crédits en 2017.

Ce dernier a, depuis, sorti un livre, Servir (éd. Fayard) dans lequel il raconte les coulisses de son départ. Un petit carton en librairie, avec plus de 120.000 exemplaires vendus fin décembre. Pour Emmanuel Macron, il était donc indispensable d'apaiser les relations avec la Grande Muette.

C'est que le d épart du général symbolisait avant tout une crise générale très profonde des armées.

Alors il a su jouer des violons pendant une bonne heure devant un parterre de fantassins et leurs petites familles au complet à Toulon, dans le Var. Il a grimpé sur navire Dixmude et a parlé parlé parlé

Loin de l’idée du président d’être hostile, au contraire.

Compatissant : « Je pense à vos familles. (...) Je vous le dis, les yeux dans les yeux. (...) J’attache la plus grande importance à votre vie. (...) Être militaire n’est pas une vie comme les autres. (...) Vous êtes des repères dans la société. » .qQuatre verres d'eau bus par le Président pour cette introduction. Puis il a évoqué ses dernières visites de celle aux soldats blessés à l'hôpital Percy de Clamart le jour-même de son investiture à Gao au Mali, en passant par Tapa en Estonie ou Istres . « Je veux pouvoir vous regarder les yeux dans les yeux », lance-t-il. Comme un aveu...

Enfin après ce petit moment de calinothérapie, il en est venu au budget tant attendu : une augmentation du budget de la Défense en 2018 de 1,8 milliard d'euros, un "effort budgétaire inédit" qui doit permettre d'atteindre en 2025 2% du PIB. "

Le premier principe qui guidera la loi de programmation militaire (LPM) présentée en février au Conseil des ministres sera d'améliorer les "conditions de vie" des soldats. A l'armée de terre, un "effort" sera consacré aux véhicules.

la marine bénéficiera de plus de patrouilleurs et de pétroliers ; l'armée de l'air de plus de ravitailleurs et d'avions de renseignement. Quant au service national universel il ne sera pas financé sur le budget de la Défense.

Puis phase volontariste et autoritaire du Président : de l'opération séduction on est passé à l’opération « je veux et j’exige » : « Je veux une France forte. (...) Je veux une France qui protège. (...) Je veux une France fidèle à ses engagements de l’alliance atlantique. (...) Je veux une France qui soit moteur. »

Outre des efforts budgétaires, le président a tenu à rassurer sur ses intentions et sa capacité à tenir ses promesses. Des moyens supplémentaires seront également débloqués pour renforcer le renseignement militaire et les "capacités de cyberdéfense". Enfin, Emmanuel Macron a évoqué le "renouvellement" de la dissuasion nucléaire.

"La LPM annoncée est ambitieuse, elle va permettre de sortir du cycle de sous-financement", se réjouit Michel Goya. L'un des points importants, selon cet expert, est la fin annoncée de la sous-budgétisation des opérations extérieures (Opex). "Depuis des années, nous sous-estimons systématiquement le coût des opérations extérieures. Je ne veux plus de bataille budgétaire", a annoncé le président de la République qui fait passer l'enveloppe Opex de 450 millions d'euros à 1,1 milliard d'euros

Mais "Réintégrer ses 1,1 milliard d'euros dans le budget de la Défense, c'est très bien pour la sincérité des comptes publics, reconnaît le député (LR) François Cornut-Gentille, rapporteur spécial des crédits de la Défense à l'Assemblée nationale. Mais ce sera fait au détriment du reste. Cela ne correspond donc pas complètement à l'avancée qu'on nous vend."

En clair: le budget de la Défense augmente mais doit financer des coûts pris en charge jusqu'alors par d'autres ministères !!!

Et sans compter que le desserrage des cordons de la bourse est accompagné d'avertissements. "Chaque dépense sera évaluée à l'aune de son utilité opérationnelle", a prévenu Emmanuel Macron, réclamant "la plus grande exigence collective" de la part des Armées...

"Avec 1,8 milliard d'euros d'augmentation du budget chaque année, il annonce de bonnes nouvelles à moyen terme. Mais à ce rythme, on n'arrive pas à 2% du PIB à la fin du quinquennat, assure l'élu LR. On y arrive en augmentant le budget de 3 milliards par an après 2022." C'est-à-dire une fois le quinquennat fini. Et de conclure: "C'est du Hollande."

Alize Marion pour DayNewsWorld

AUCUNE CONCESSION POUR

LES MIGRANTS DE CALAIS

Macron va tenter de convaincre Londres de l'aider davantage.En effet Emmanuel Macron rencontre Theresa May ce jeudi 18 janvier près de Londres. Comment modifier les accords du Touquet en vigueur depuis 2004 en vertu desquels la frontière britannique est fixée sur la côte française, où les agents britanniques effectuent des contrôles.

Certes dans ce cadre, le Royaume-Uni a dépensé plus de 100 millions de livres (113 millions d'euros) ces trois dernières années. Mais c'est largement insuffisant selon la France. Un porte-parole de Downing Street a fini par reconnaître mercredi que ces accords étaient "très bénéfiques au Royaume-Uni".

Calais où s'est rendu mardi 16 janvier le Président Macron n'était pas dû au hasard :ville symbole Calais a accueilli la « jungle »( 8 000 réfugiés et migrants désireux de gagner la Grande-Bretagne) avant d' être démantelée il y a un an.

Le chef de l’Etat a fermement confirmé qu’il n’entendait pas modifier son cap en la matière. « Notre ligne est claire : à chacun nous devons garantir un accueil digne et humain, à tous nous devons donner une réponse rapide, mais, à ceux qui ne sont pas admis, nous devons faire en sorte qu’ils regagnent effectivement leur pays », a-t-il réaffirmé.

Malgré les associations de défense Emmanuel Macron n’a cédé aucun pouce de terrain à ses détracteurs. De plus il est en phase avec l’opinion majoritaire des Français.

Sa venue au Royaume-Uni doit donner lieu à la signature d'un « nouveau traité » qui complétera les accords du Touquet, a annoncé l'Élysée. « Les Anglais vont participer aux dépenses », a déclaré jeudi sur CNews le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb. « La frontière restera à Calais, mais les Anglais vont envoyer davantage de forces conjointes de manière à ce que les trafics se fassent mieux »

La première ministre britannique Theresa May sait donc à quoi s’attendre en accueillant ce jeudi le président français Emmanuel Macron pour un sommet bilatéral portant principalement sur les questions de sécurité des frontières et de défense.

Le gouvernement britannique devrait annoncer une augmentation de 44,5 millions de livres (50,5 millions d'euros) sa contribution financière au contrôle de la frontière à Calais, en réponse à la demande française.

"Cet argent doit être investi dans l'amélioration de la sécurité à la frontière", a déclaré un porte-parole de l'exécutif britannique. "Tout comme nous investissons pour nos frontières dans le reste du Royaume-Uni, il est normal de surveiller en permanence si nous pouvons renforcer les contrôles en France et en Belgique, pour s'assurer qu'ils soient aussi sécurisés que possible", a-t-il ajouté.

Theresa May doit également annoncer une augmentation du nombre de mineurs isolés étrangers (MIE) pris en charge par le Royaume-Uni qui a accueilli 893 mineurs vulnérables selon l'ONG France Terre d'Asile, conformément aux attentes de la France.

Les deux dirigeants vont aussi aborder les questions militaires pour montrer que, malgré le Brexit, l’Entente Cordiale va être maintenue et renforcée. Le Royaume Uni a ainsi annoncé l’envoi de trois hélicoptères de la Royal Air Force et de personnels pour épauler les forces françaises dans la région du Sahel.

"Les discussions que nous devons avoir aujourd'hui montrent qu'une relations solide entre nos deux pays, est dans l'intérêt du Royaume-Uni, de la France et de l'Europe", a déclaré Theresa May. "Ce sommet se déroule alors que le Royaume-Uni se prépare à quitter l'UE, mais cela ne signifie pas qu'il quitte l'Europe", a-t-elle redit.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

LA PECHE ELECTRIQUE EN QUESTION

La pêche électrique doit être interdite. C'est en tout cas la conclusion d'un vote du parlement européen, ce mardi 16 janvier.

Mais le chemin avant une interdiction définitive sera d'autant plus long d'autant que les chercheurs ne sont pas certains des effets

D'autres réunion auront lieu au sein des instances européennes avant une possible interdiction totale.

Toujours est-il que ce mardi les dérogations accordées depuis 2007 ont sauté...

La pêche électrique, à la différence de la peche classique, ne drague pas autant les fonds marins, mais envoie des impulsions électriques :les poissons qui vivent au fond de la mer se convulsent et. remontent alors pour être pris dans les filets.

Des poissons étourdis vivant tels la sole, le turbot, la barbue et la plie qui sont très rémunérateurs.

Selon une étude de 2013, commandée par le gouvernement néerlandais, pionnier du secteur et ferveur défenseur de cette technique,il faut bien le dire , la pêche électrique avait un impact environnemental plutôt positif dans la mesure où les bateaux de pêche consommaient entre 37% et 49% de carburant en moins et rejetaient moins de poissons non voulus (57%).

De plus seuls les poissons de bonne taille remontaient à la surface sous le coup de l'impulsion. Il s'est également avéréque les es filets n'ayant pas besoin de draguer le fond des océans cela semble donc moins nocif pour les fonds marins, ces derniers étaient davantage épargnés.

Alors quels sont les véritables enjeux de la polémique ?

Mais des sujets d'inquiétude persistent. Par exemple, l'étude sur les morues a montré que les poissons de la taille souhaitée (les plus gros) souffraient dans la majorité des cas de blessures vertébrales propices à des hémorragies et des fractures.

"Les chalutiers électriques produisent des captures d'une qualité déplorable, stressées et souvent marquées d'hématomes consécutifs à l'électrocution. Les poissons sont de si mauvaise qualité qu'on ne peut rien en faire", soutenaient ses détracteurs dans une tribune du 11 janvier .

D'ailleurs, la Chine en 2001 a interdit la pêche électrique après des années de pratique intensive, notamment en raison d'une « utilisation non régulée avec une puissance électrique excessive et de mauvais paramètres ».

C'est pourquoi le Conseil International pour l'Exploration de la Mer (CIEM), une organisation internationale scientifique, qui a publié son avis sur la question en février 2016, préconise une meilleure régulation . « Le contexte de régulation existant n'est pas suffisant pour prévenir l'introduction de dommages potentiels ».

La question du réglage des appareils en fonction de l'intensité, de la fréquence ou du temps d'exposition font réagir les animaux marins de différentes manière. Existe-t-il dans ce cas-là un « bon » dosage ?

Actuellement, la réglementation européenne permet à chaque Etat membre d’équiper en filets à électrodes jusqu’à 5 % de sa flotte de chalutiers à perche dans le cadre du projet expérimental. Ardents défenseurs de cette technique, les Pays-Bas comptaient, en fin d’année, 84 navires pratiquant la pêche électrique sur 304, soit 28 % de leur flotte.

Cette autorisation européenne est critiquée par ceux-là même qui l'ont autorisée à titre expérimental.

D'ailleurs, était de cet avis... en 2006, a rappelé récemment l'association Bloom, qui a mené la lutte contre la pêche électrique. Le comité avait été interrogé sur la question d'une dérogation à des fins de recherche en Europe.

Dans son rapport, le comité européen scientifique sur la pêche affirmait en2006 que "si le développement de cette technologie ne doit pas être entravé, il y a un certain nombre de problèmes à résoudre avant que toute dérogation soit accordée". Et pourtant, en 2007, l'Union européenne a accepté l'expérimentation de la pêche électrique à hauteur de 5% du parc de chalutiers en mer du Nord.. 84 licences avaient été attribuées par l'Union Européenne dans le cadre de l'expérimentation.

Mais voilà la France pour qui 35% de la flotte de chalutiers à perche hollandais de plus de 18 mètres ont une licence argue que «  cela revient essentiellement à permettre une pêche commerciale sous un déguisement de recherche scientifique ».

Début octobre, Bloom, association française spécialisée dans la défense des océans et de la pêche durable, a déposé plainte contre les Pays-Bas auprès de la Commission européenne, les accusant d’avoir illégalement autorisé des navires à pratiquer la pêche électrique. En effet le pays aurait outrepassé cette dérogation. « Le nombre de décisions d'autorisations de pêche délivrées par les Pays-tiliser le courant électrique impulsionnel dépasse très largement le nombre maximal autorisé », selon l'ONG.

«A l’heure où les Etats européens ont souscrit aux objectifs de l’UE et de l’ONU visant à mettre en œuvre une pêche durable, la pêche électrique, interdite ailleurs dans le monde, émerge en Europe à contretemps de l’histoire», dénoncent ces parlementaires.

Du côté des pêcheurs à Dunkerque ou Boulogne-sur-Mer, la concurrence des Pays-Bas pose également problème, avec notamment de moins en moins de soles, laissant planer des risques économiques et sociaux ainsi qu'environnementaux.

Le Parlement européen s'est finalement prononcé contre la pêche électrique. Une pratique qui soulève de vives oppositions en Europe ;

Le Parlement européen a demandé mardi l'interdiction de la pêche électrique dans l'Union européenne. Par 402 pour, 232 contre et 40 abstentions, les députés se sont opposés à une proposition de la Commission qui souhaitait étendre cette pratique à une large échelle après avoir été expérimentée en mer du Nord, essentiellement par des bateaux de pêche néerlandais. Un compromis doit désormais être trouvé avec la Commission et le Conseil de l'Europe.

Les négociations promettent d’être longues....

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LE SORT DES DJIHADISTES FRANCAISES EN SYRIE

Si les "droits de la défense sont assurés", les djihadistes françaises en Syrie "seront jugées là-bas", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux au micro de Jean-Jacques Bourdin.

Si "dans la partie kurde de la Syrie, dans le Kurdistan syrien", "il y a des institutions judiciaires qui sont en capacité d'assurer un procès équitable avec des droits de la défense assurés, elles seront jugées la bas", a déclaré Benjamin Griveaux ce matin.

Cette déclaration intervient, alors que Emilie König, une djihadiste française, arrêtée en Syrie par les forces kurdes il y a deux jours, a demandé mercredi à être rapatriée et jugée en France. La Bretonne, âgée de 30 ans, était la Française la plus recherchée des services de renseignements. Une trentaine de djihadistes français seraient arrêtées.

Or d'après les informations de sources proches du dossier, Émilie König et d'autres Françaises « ont été arrêtées, et a priori elles ne se sont pas rendues d'elles-mêmes, elles ont été arrêtées en combattant ».

Donc pour les autorités françaises, aucune obligation de les rapatrier en France.

Le gouvernement affirme enfin ce jeudi clairement que les jihadistes françaises doivent être jugées en Syrie -avec pour seule condition celle d'un procès équitable avec des garanties pour que les droits de la défense soit assuré- alors que jusqu'à présent l'exécutif entendait regarder les profils "au cas par cas".

Il y a plusieurs semaines d'ailleurs, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait déjà affirmé que ceux arrêtés en Irak seraient jugés par Bagdad. La France considère en effet l'Irak comme un pays souverain. "S'il y a des prisonniers en Irak, les choses sont simples, c'est aux autorités judiciaires irakiennes de traiter la situation des hommes et des femmes combattantes", avait-il déclaré.

Les autorités kurdes veulent coopérer avec la France.

Khaled Issa ,représentant du Kurdistan syrien en France, est prêt à coopérer avec la France.

« Si Paris veut récupérer ses ressortissantes, les autorités kurdes trouveront un accord pour les remettre. » « Si la France préfère laisser le soin à nos institutions de les juger, alors nous nous en chargerons. Nous avons les structures compétentes pour le faire, dans le respect du droit international », a-t-il assuré.

"Les autorités kurdes ont formalisé un système judiciaire qui se veut garant des principes du droit international, ils n'appliquent pas la peine de mort", explique Jean-Charles Brisard, directeur du Centre d'analyse du terrorisme.

Par contre une exception : les mineurs doivent être jugés impérativement en France.

C'était déjà l'avis rendu par  Georges Fenech, ancien député LR qui a présidé la commission d'enquête de l'Assemblée nationale relative aux moyens mis en œuvre par l'Etat pour lutter contre le terrorisme. "Je suis favorable à leur rapatriement pour qu'ils soient jugés en France. Le critère de nationalité doit pouvoir s'appliquer", explique-t-il.

Les enfants qui sont les victimes des agissements de leurs parents, ceux qui sont pénalement responsables -de 13 à 18 ans- doivent être rapatriés.

Paul Emison pour DayNewsWorld

UN HOMMAGE NATIONAL

POUR JOHNNY HALLYDAY LE ELVIS FRANCAIS

Emmanuel Macron a indiqué qu’un "hommage sera rendu" à Johnny Hallyday.

Face à l’émotion provoquée par la mort de Johnny Hallyday chacun lui rend à sa façon hommage.

En déplacement en Algérie, ce mercredi, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a indiqué qu’"un hommage" lui sera rendu, sans préciser, à ce stade, s’il s’agirait ou un non d’un hommage national :

"il faudra voir avec la famille", a-t-il souligné.

Une certitude, il assistera en compagnie de son épouse Brigitte Macron, aux obsèques du chanteur.

Sachant que, pour l’heure, la date de la cérémonie n’est pas encore connue.

En déplacement en Algérie, Emmanuel Macron a indiqué qu’un "hommage sera rendu" à Johnny Hallyday.

Mais sans préciser s’il s’agirait d’un hommage national

Le chef de l’Etat a indiqué qu’"un hommage" lui serait rendu, sans préciser, toutefois la nature.

Lui, par contre assistera en compagnie de son épouse Brigitte Macron, aux obsèques du chanteur. Sachant que, pour l’heure, la date de la cérémonie n’est pas encore connue.

En début d’après-midi, l’Assemblée nationale a elle aussi rendu hommage à Johnny Hallyday par des applaudissements .

François de Rugy, le président de l’Assemblée, ouvrant la séance des questions d’actualité au gouvernement par ces mots :

"A l’image des Françaises et des Français, nous avons tous quelque chose de Johnny Hallyday".

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

A PROPOS DU NUAGE DE GAZ RADIOACTIF DE RUTHENIUM DETECTE SUR LA FRANCE ET L'EUROPE

Entre la fin du mois de septembre et le début du mois d’octobre 2017, plusieurs réseaux de surveillance ont détecté dans l’air un produit radioactif, le Ruthénium 106.

C’est le Sud Est de la France qui aurait été le plus touché. Le nuage radioactif a en effet été détecté par les stations de surveillance de Nice (Alpes Maritimes), d’Ajaccio (Corse du Sud) de la Seyne sur Mer (Var).

Depuis le 13 octobre, précise l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire) il n’a plus été détecté de Ruthénium 106 dans l’air. Dont acte !

Comme pour l’affaire de Tchernobyl, la France n’a pas fait l’objet d’une vigilance adaptée pendant cette période. Personne n’a tiré la sonnette d’alarme sur ce nuage.... qui n’a pas tenu compte des frontières, une fois de plus ! Le vilain !

Parallèlement, aucun prélèvement de sol n’a eu lieu pour approfondir le problème et connaitre l’origine de cette contamination atmosphérique. Il a simplement et une fois de plus été déclaré, qu’au regard de la quantité ( ?) de Ruthénium contenu dans le nuage qui a survolé la France, « le nuage radioactif était sans conséquence sur la santé humaine et l’environnement ».

La déclaration provient des milieux politiques et administratifs officiels, en charge de la communication ?

Rappelons tout de même, au passage, qu’il faut un an pour que le taux de radioactivité soit divisé par 2...

A   l’opposé, Bruno Charveyron, ingénieur en physique nucléaire et directeur de  la Commission de Recherche et d’Information Indépendante sur la radioactivité (CRIRAD) estime inquiétant et invraisemblable que l’on ne sache toujours rien, plus d’un mois après, sur l’origine de ce rejet.

Aucun pays ne s’étant manifesté ou n’ayant pas  déclaré l’origine de la pollution, des questions ont commencé à tourner.

La pollution pourrait elle avoir une origine uniquement atmosphérique. Cette probabilité a très vite été écartée, car aucune chute de satellite n’a été signalée.

Alors, peut-être une source terrestre ?

L’hypothèse la plus probable de l’origine de cette pollution serait à rechercher dans une installation de traitement de combustibles radioactifs ou d’une installation fabriquant du Ruthénium 106, un produit généralement destiné au milieu médical.

Le nuage viendrait selon quelques experts de l’Est de l’Europe !

Des avions de reconnaissance sont ils alors allés survoler ce secteur géographique, jusqu’à l’Oural, limite probable de l’origine de la pollution ?

Si oui !

Ces avions ont- ils repéré une source de rejet au Nord Est des sources de la Volga ?

Mais, la Russie a dénié rapidement toute responsabilité de ce genre le 10 novembre ?

Au demeurant, selon les scientifiques il est très improbable que ces rejets proviennent d’une Centrale Nucléaire, les mesures effectuées n’ayant pas révélé la présence d’autres radionucléides dans ceux ci ?

On sait cependant que le Ruthénium est utilisé pour la fabrication de catalyseurs utilisés eux mêmes pour la fabrication des bio-alcools, mais aussi de l’hydrogène... très explosive...

On sait aussi que le mot « Ruthénium » est dérivé du nom latin Ruthénia , lequel décrivait dans l’Antiquité une zone géographique couvrant la majeure partie de la Grande Russie, de l’Ukraine, du Belarus, plus une partie de la Pologne et de la Slovaquie.

Le Ruthénium est défini selon un adage slave, comme « le charme slave de la catalyse, de l’électronique et de la métallurgie », une pensée du jour récemment publiée, par provocation peut-être, désignant indirectement toute la zone Sud Ouest de la Grande Russie.

La piste Russe, malgré les dénégations des autorités russes, pourrait donc se confirmer ?

Pour conclure, on insistera à nouveau sur l’insuffisance des mesures de radioprotections qui auraient pu nous éclairer, que ce soit au plan national comme au plan européen.

Mais la gravité ponctuelle de la situation n’a pas été portée, volontairement ou pas, à la connaissance des citoyens, ne serait-ce que pour leur déconseiller de consommer des  produits susceptibles d’avoir subis une contamination, comme par exemple certains produits alimentaires en provenance de l’Europe de l’Est... à l’exemple des champignons...Et on est pourtant en pleine saison !

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

VASTE COUP DE FILET ANTITERRORISTE

EN FRANCE ET EN SUISSE SIMULTANEMENT

Une importante opération antiterroriste s'est déroulée  mardi 7 novembre simultanément dans les deux pays la France et la Suisse dans le cadre d'une étroite coopération, et a permis d'interpeller ce matin neuf personnes, âgés de 18 à 65 ans, dans les Alpes-Maritimes et en région parisienne et une personne en Suisse afin de déjouer un attentat potentiel.

Ces individus participaient à un groupe de discussion de la messagerie cryptée Telegram, fréquemment utilisée par les djihadistes, dans lequel ils tenaient des propos inquiétants, selon des sources policières .

Ils étaient pour la plus plupart connus des services de renseignement. Parmi les personnes interpellées apparaissent deux frères déjà bien connus des services pour leur radicalisation.

Une information judiciaire a été ouverte le 19 juillet 2017 visant des faits susceptibles d'être qualifiés

« d'association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste criminelle et provocation directe à la commission d'un acte de terrorisme par un moyen de communication au public en ligne. »

Les investigations ont été confiées à la Sous direction antiterroriste SDAT et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

En ce qui concerne l'individu arrêté en Suisse, elles ont par ailleurs mis en évidence que ce dernier avait dans ce cadre des contacts avec des individus demeurant en France avec qui il évoquait notamment des projets d'actions violentes aux contours mal définis à ce stade, selon nos sources.

Cet homme arrêté en Suisse était également en lien sur les réseaux sociaux avec un adolescent de 13 ans, soupçonné de préparer une attaque jihadiste au couteau.

Ce jeune Français, arrêté en région parisienne la nuit précédant la fête de la musique le 21 juin, avait été mis en examen par un juge antiterroriste et écroué.

Sur les réseaux sociaux, il avait proclamé son allégeance" au groupe Etat Islamique (EI).

Les perquisitions et les auditions, qui ne font que commencer,et permettront de préciser les contours des projets d'attentats qu'ils s'apprêtaient à commettre.

Paul Emison pour DayNewsWorld

UNE CERTAINE ARROGANCE

ASSUMEE DU PRESIDENT MACRON ?

Le célèbre New-York- Time n'a pas hésité à tacler l'arrogance du Président français pas plus tard que dimanche .

Ce dernier dit assumer ses propos alors qu'à plusieurs reprises Emmanuel Macron déclenche des polémiques après l'utilisation de mots jugés par par beaucoup déplacés.

La seule exception connue à cette règle c'est lorsqu'il avait traité d' « illettrés » les employées de l'abattoir Gad lors de sa première interview en tant que ministre de l'Economie sur Europe 1. Il s'était senti obligé de présenter « ses excuses les plus plates » aux employées et « ses regrets » devant le Parlement allant jusqu'à réitérer quelques mois plus tard, alors à nouveau sur le site de l'entreprise, ses excuses .

Puis en déplacement à le Cross d’Etel, dans le Morbihan, il y avait eu le trait d’humour des plus douteux sur "Le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien", les kwassa-kwassa étant des bateaux de pêche à Mayotte. L'Elysée s'était senti obligé de réagir : "C'est une plaisanterie pas très heureuse sur un sujet grave. C'est complètement regrettable et malvenue", avait alors tenté d' expliquer l'entourage, mais Emmanuel Macron, lui, ne s'était pas abaissé à s'excuser !

A ce florilège de déclarations plutôt mal perçue par les personnes concernés, il ajoute alors qu’il présente son projet de développement du transport en autocar : « Quand on me dit « Les pauvres voyageront plus facilement », j’ai tendance à penser que c’est une caricature, mais les pauvres qui ne peuvent pas voyager voyageront plus facilement, parce que l’autocar c’est huit à dix fois moins cher. » Ou lors de l' inauguration de la Station F, devant un parterre d'entrepreneurs, il n’hésite pas à les opposer à « ceux qui ne sont rien » .

Et voilà que lors de visite à l’étranger, il récidive. Déjà en Roumanie il y a quelques semaines, il avait annoncé que la France n'était pas pas réformable. Pas plus tard que lors de son déplacement en Grèce où Emmanuel Macron appelle de ses vœux une refondation de l'Europe il traite ceux qui s'opposent à sa réforme «  de fainéants,cyniques et extrêmes ».

À la veille de la grande manifestation contre la loi travail, les déclarations d’Emmanuel Macron sur « les fainéants, les cyniques, les extrêmes », n’en finissent pas de faire des vagues.

Il y a eu déjà eu des expressions malheureuses sous des mandats précédents telles la «France d'en-bas, la France d'en-haut », « les sans dents » et maintenant en peu de temps et même prononcées depuis l'étranger des expressions relevant d'un certains mépris ou plutôt « d'une forme de provocation » qu' Emmanuel Macron dit assumer complètement sans aucun regret ?

"Mon discours était très clair", a-t-il affirmé, en précisant que, avec le mot "fainéants", il avait dénoncé "tous celles et ceux qui pensent qu'on ne doit pas bouger en Europe et en France". Une explication quelque peu différente de celle apportée par son porte-parole Christophe Castaner samedi tentant d'expliciter la pensée du Président qui visait "la posture de la fainéantise" de "ceux qui n'ont pas eu le courage de faire les réformes nécessaires". Une manière de cibler ses prédécesseurs...

Mais qu'en pensent les Français ?

"Qui qu'il ait visé, il y a forcément une part de mépris et ce n'est pas nouveau chez Emmanuel Macron", a taclé Olivier Faure, patron du groupe PS à l'Assemblée en réponse à une question de LCP sur les propos tenus par le Président, vendredi dernier en Grèce.

Alors, maladresse ou stratégie politique ?!

A vous lecteurs d'en juger ........

Larry Ricky pour DayNewsWorld

ENFIN AU TOUR DE LA FRANCE D'ARMER SES DRONES

Après l’Italie, la Grande-Bretagne et bientôt l’Allemagne, la France a enfin à son tour pris la décision incontournable d’armer ses drones de surveillance.

« J'ai décidé de lancer le processus d'armement de nos drones de renseignement et de surveillance », a annoncé mardi la nouvelle ministre des Armées, Florence Parly à Toulon.

« A l'avenir, les drones armés permettront d'allier en permanence la surveillance, l'endurance dans la discrétion et la capacité de frappe, au moment le plus opportun », a-t-elle ajouté .

Avec cette décision qui divisait le gouvernement précédent, la France ne fait que rejoindre le club des nations déjà dotées de cette capacité .

Il était temps qu'une telle décision soit prise dans la mesure où la France a pâti, après l'opération Serval au Mali, de l'absence de ces aéronefs autonomes et de longue endurance utilisés dans le cadre de la surveillance du théâtre des opérations.

Les Etats-Unis utilisent les drones pour des frappes ciblées depuis la guerre du Golfe qui remonte aux années quatre-vingt dix !

La France possède des drones américains le système américain MQ 9-Reaper n'ayant pas développé son propre système. Il s'avère donc nécessaire de définir le système d'armes qui va pouvoir être utilisés. Ces drones armés Reaper dits de « moyenne altitude et longue endurance » (MALE) ne seront donc pas fonctionnel avant 2019 !!! La France doit demander l'autorisation au Congrès américain d'armer ces futurs appareils, toute exportation d'arme passant aux Etats-Unis par un vote des parlementaires.

Le général André Lanata, chef d'état-major de l'armée de l'air, a souligné que les règles d'engagement seront les mêmes que celles exigées pour autoriser un tir par un avion Rafale, un canon Caesar ou un lance-roquettes.

« Les drones sont déjà dans la boucle du feu puisqu'ils désignent les cibles et guident les missiles Hellfire des hélicoptères et des bombes des Mirage », explique-t-il.

« Les drones de surveillance sont devenus des moyens incontournables dans les opérations que nous menons au Sahel où les Reaper permettent de surveiller, identifier et suivre les cibles, a précisé Mme Parly. Mais dès lors qu’il s’agit de traiter ces cibles, il faut faire appel à d’autres moyens, avions ou hélicoptères de combat. »

La lutte contre les groupes djihadistes en Afrique exige une réponse efficace !!!

Dans une volonté de réduction de sa dépendance aux moyens américains, la France s’était engagée en 2015 dans un projet de drone MALE armé européen pour 2025, avec l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne...

Le général Lecointre a quand même mis en garde contre les "réflexes de régulation budgétaire sauvages" et jugé extrêmement dangereux »de laisser à la seule charge des Armées le financement des Opex. » reprenant en quelque sorte le discours de son prédécesseur, le général Pierre de Villiers, qui a démissionné en juillet après un rappel à l'ordre honteux du président Emmanuel Macron

Responsable des opérations, le chef d'état-major des armées a "aussi des responsabilités en matière de cohérence générale à la fois de la programmation et des engagements budgétaires", a-t-il souligné à l'Université d'été de la Défense.

Alize Marion pour DayNewsWorld

GROGNE CHEZ LES CRS CHARGES DE LA PROTECTION

DE LA MAISON DU TOUQUET DU COUPLE MACRON

La colère enfle chez les CRS chargés de surveiller tous les jours de l'année la maison des Macron au Touquet .

La maison d'Emmanuel Macron au Touquet se voit en effet surveillée en perma­nence par une équipe de poli­ciers dépen­dant des compa­gnies répu­bli­caines de sécu­rité (CRS)

Les CRS sont contrariés en raison des nouvelles consignes qui leur sont imposées.

Les CRS chargés de surveiller la maison d'Emmanuel Macron au Touquet ont reçu pour consigne jeudi dernier, juste avant la venue du président pour le week-end, de se faire plus discrets.

En clair: ils ne doivent plus patrouiller avec leurs fusils d'assaut, qui devront rester dans leurs voitures.

Ces armes G 36 mis à dispo­si­tion depuis les atten­tats de 2015 permettent de faire face aux tirs de kalach­ni­kovs en cas d'attaque.

Ces instructions choquent les CRS en poste, qui estiment leur sécurité moins bien assurée. Pas étonnant que le syndicat Alliance est monté au créneau pour dénoncer cette nouvelle directive y voyant « un affront » et « une remise en cause [du] professionnalisme » des CRS. Ce nouvel ordre intervient après des plaintes des riverains,jugeant cette présence constante d'agents de police oppressante. En mai dernier, Daniel Fasquelle, le maire du Touquet, s'était déjà montré réti­cent à cette forte présence des forces de l'ordre :

« Il faut éviter de pertur­ber inuti­le­ment les Touquet­tois et les vacan­ciers. Les gens viennent ici pour la tranquillité, le cadre de vie. Alors s'ils voient des poli­ciers partout… Il y a 4 000 emplois qui dépendent direc­te­ment du tourisme, il ne faut pas l'oublier », avait-il affirmé lors d'un entre­tien pour La Voix du Nord

Mais comment protéger efficacement une maison mitoyenne avec d'autres maisons ?

Et comment ne pas mettre en danger la vie des CRS privés de leurs armes en plein contexte terroriste?

Carl Delsey pour DayNewsWorld

SCANDALE EN FRANCE ! LA LIBERTE DE LA PRESSE ATTEINTE !! UN JOURNALISTE ET PHOTO-REPORTER FRANCAIS PLACE EN GARDE A VUE POUR AVOIR VOULU PHOTOGRAPHIER LE COUPLE MACON !!!

La presse française en ce mois août rapportait qu’Emmanuel Macron « s’activait » pour faire » libérer Loup Bureau , notre confère journaliste emprisonné en Turquie par Recep Tayyip Erdogan.

Rappelons que Loup Bureau a été interpellé à la frontière de l’Irak et de la Turquie, alors qu’il était en train de faire un reportage sur les combattants Kurdes Syriens des YPG (Unités de Protection du Peuple), considérées comme une organisation terroriste par Ankara.

La déclaration et l’intervention d’Emmanuel Macron ont été saluées comme un beau plaidoyer en faveur de la liberté de la Presse et de l’indépendance des journalistes, toutes deux fondamentalement nécessaires à l’exercice de la démocratie.

Le 15 août 2017 Emmanuel Macron vient de porter plainte pour harcèlement, violation de domicile et atteinte à la vie privée contre un journaliste qui avec des confrères avait suivi pendant un quart d’heure le convoi présidentiel, puis pris position pour faire des photos , devant la résidence marseillaise située dans le quartier huppé de Marseille, le Roucas-Blanc , où le couple présidentiel passe ses vacances.

Or, après intervention vigoureuse des agents de sécurité attachés à Emmanuel Macron, un photo-reporter à été embarqué le 14 août au poste de police et placé pendant six heures en garde à vue.

« Ils ont fouillé tout mon matériel, mes sacs... ; ils ont retiré mes lacets de chaussures et ma montre », proteste ce dernier.

Le photo-Reporter ajoute « qu’il a été traité comme un criminel » parce qu’il ne voulait pas coopérer..

Le but de la manœuvre a été clairement de faire peur !

De le faire taire !!

Avec menace à la clé de « mise au trou » !!!

On sait depuis longtemps qu’Emmanuel Macron et ses équipes veulent bouter les journalistes hors de l’Elysée..

De là à adopter les mêmes méthodes que celle de l’odieux dictateur qui règne sur la Turquie depuis quelques années, nous pensions qu’il y avait un pas, un grand pas, infranchissable, en France, patrie des Droits de l’Homme.

Et bien !

Détrompez-vous !!

Emmanuel Macron vient de franchir sans état d’âme, le cap, à la grande surprise de beaucoup, qui n’avaient pas imaginé que les vacances du Président étaient en passe de devenir un secret d’Etat !!!

Souvenons- nous en effet des photos d’Emmanuel et Brigitte de l’année dernière, en maillot de bain !!!

Sauf que ces photos, ont bien servi la communication de celui qui n’était alors, en 2016, que candidat à la présidence de la République !!!

Alors !!! Erreur en Turquie, Vérité en France ?

On s’aperçoit, comme certains l’avaient pronostiqué, que le comportement d’Emmanuel Macron et ses harangues au Peuple français, ne répondent qu’aux intérêts du moment. Ses attitudes de circonstance, opportunistes, ne sont en fait fondées sur aucune éthique et font fi des principes de droits élémentaires, la communication étant le seul fil conducteur de tout cela.

En tout état de cause, on ne peut, tous, qu’être énormément surpris par cet incident et ceci même si l’Elysée vient de démentir toute pression sur le journaliste.

Heureusement nous autres Journalistes Américains nous sommes protégés par les lois sur la presse et en particulier par le Premier et Quatrième Amendements !!!!


First Amendment

Congress shall make no law respecting an establishment of religion, or prohibiting the free exercise thereof; or abridging the freedom of speech, or of the press; or the right of the people peaceably to assemble, and to petition the Government for a redress of grievances.

Premier Amendement

« Le Congrès n'adoptera aucune loi relative à l'établissement d'une religion, ou à l'interdiction de son libre exercice ; ou pour limiter la liberté d'expression, de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement ou d'adresser au Gouvernement des pétitions pour obtenir réparations des torts subis. »

La presse internationale entière est atterrée par cet événement que personne n'aurait penser pouvoir se produire en France, qui fut l'un des berceaux de la liberté, de la démocratie, des droits de l'homme....... !!!!!!

Toute notre équipe rédactionnelle se joint à l'ensemble nos confrères de la presse (Américaine) et aux équipes de journalistes de toutes les nations au monde dans le soutien de notre confrère Français qui vient de subir ce qui ne devrait jamais se produire dans une démocratie !!!!

Cela appelle à se poser des questions :

Que se passe- t-il en France ?

Qui est Vraiment Emmanuel Macron ??

La France est-elle encore une démocratie ???


Fourth Amendment

The right of the people to be secure in their persons, houses, papers, and effects, against unreasonable searches and seizures, shall not be violated, and no Warrants shall issue, but upon probable cause, supported by Oath or affirmation, and particularly describing the place to be searched, and the persons or things to be seized.


Quatrième Amendement

« Le droit des citoyens d'être garantis dans leurs personne, domicile, papiers et effets, contre les perquisitions et saisies non motivées ne sera pas violé, et aucun mandat ne sera délivré, si ce n'est sur présomption sérieuse, corroborée par serment ou affirmation, ni sans qu'il décrive particulièrement le lieu à fouiller et les personnes ou les choses à saisir. »

Dieu protège l’Amérique son peuple !

La constitution protège son peuple et sa liberté !!

Vive l'Amérique !!!

Liberté pour toute la presse dans le monde !!!!

To be Continued.....!!!!!

A suivre....!!!!!

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

EN FRANCE PETITION CONTRE

UN STATUT DE PREMIERE DAME


Une pétition « contre le statut de première dame », lancée il y a deux semaines sur Internet, a réuni plus de 150 000 signatures, ce qui peut donner bon  espoir de faire barrage au projet du président français.

« Aucune raison pour que l'épouse du chef de l'État puisse obtenir un budget sur les fonds publics », affirme cette pétition sur change.org, lancée par Thierry Paul Valette, qui se présente comme « artiste peintre et auteur » et « citoyen engagé ».

« Brigitte Macron dispose à l'heure actuelle d'une équipe de deux à trois collaborateurs, ainsi que de deux secrétaires et deux agents de sécurité et cela est suffisant », affirme encore le texte qui met en avant le contexte d'« économies » que souhaite réaliser le gouvernement.

« Nous dénonçons farouchement toutes les attaques sexistes envers Brigitte Macron », ancienne professeure de théâtre du président, de 25 ans son aînée, « et nous ne remettons nullement en cause ses compétences », assure le texte.

« Cependant, dans une période de moralisation de la vie politique française », avec l'adoption début août d'un projet de loi qui interdit les emplois familiaux de collaborateurs pour les ministres et parlementaires, « nous ne pouvons décemment cautionner l'initiative d'un statut spécifique à l'épouse » du chef de l'État.

Cette pétition, adressée au chef de l'État et à son premier ministre Édouard Philippe, a réuni plus de 152 000 soutiens.

Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait indiqué que sa femme aurait « un rôle public », s'il était élu à l'Élysée, pour « sortir d'une hypocrisie française », mais sans être « rémunérée par le contribuable ».

La question du statut de la première dame s'était invitée la semaine dernière à l'Assemblée nationale, lors de l'examen des projets de loi de moralisation de la vie politique. Les députés de gauche radicale avaient défendu, en vain, un amendement pour que des moyens ne puissent être donnés aux conjoints du président, comme aux  membres du gouvernement ou des parlementaires.

La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, avait alors rappelé qu'Emmanuel Macron s'était prononcé pour « une plus grande transparence sur le rôle et les moyens mis à la disposition » du conjoint du chef de l'État. Mais elle avait jugé que le projet de loi en discussion n'était « pas un véhicule approprié pour définir ce statut ».

Paul Emison pour DayNewsWorld

 

RENFORCER L'INFLUENCE DE LA FRANCE

GRACE AUX JEUX OLYMPIQUES DE 2024 ?

Le président de la République Emmanuel Macron a porté avec enthousiasme à Lausanne la candidature de la France pour les Jo de 2020 face à Los Angeles  seule autre ville en lice.

Or Los Angeles et le CIO ont annoncé lundi 31 juillet un accord pour l'organisation des Jeux olympiques de 2028. La victoire pour 2024 à Paris semble assurée. Cette double attribution devrait être entérinée le 13 septembre à Lima, au Pérou .

La maire de Paris Anne Hidalgo s'est déclarée "très optimiste" pour la suite.

Nombreuses sont les villes candidates à avoir fait défection pour l'organisation de ces jeux : les dirigeants de Boston, Budapest, Rome et Hambourg ont redouté les risques d'inflation des coûts d'organisation.

De plus les opinions publiques rejettent de plus en plus l'idée de dépenser de telles sommes d'argent dans l'organisation de tels événements. C'est ainsi qu'une pétition citoyenne ayant recueilli plus de 200.000 signatures a forcé Budapest à se retirer de la course aux JO. 

Cette pétition exigeait que la ville retire sa candidature des JO pour que l 'argent dépensé pour ces jeux soit plutôt investi dans les systèmes d'éducation et de santé du pays. Hambourg avait également retiré sa candidature après un referendum remporté par le "non" à 51,7%.

Depuis trois décennies, les budgets prévisionnels ont tous été dépassés. Les Jeux de Londres en 2012 ont coûté 11 milliards d'euros au lieu des 4,8 milliards prévu. Les Olympiades de Pékin et de Sotchi, ont vu leur budget exploser passant respectivement d'un budget de 2,6 milliards à 32 milliards et de 8,8 à 36 milliards d'euros !

Selon les médias japonais, les coûts d'organisation des Jeux olympiques de Tokyo en 2020 pourraient atteindre 13.8 milliards d'euros au lieu des 2.3 milliards prévus initialement. Seule Los Angeles, candidate unique pour les Jeux de 1984,avait respecté son budget prévisionnel.

Un budget de 6,2 milliards d’euros est prévu pour Paris plutôt important comparé à ceux proposés depuis 1988, avec une moyenne d’environ 4,5 milliards d’euros. La capitale française se place ainsi en 2e position derrière Rio et ses 9,5 millions d’euros.

"Beaucoup de villes ont abandonné, en Europe et ailleurs, parce que les opinions publiques ne sont plus convaincues, même si les jeux olympiques et paralympiques restent l'événement planétaire le plus important", explique la maire de Paris Anne Hidalgo

En France également l'opinion publique s'interroge. Selon Frédéric Viale, membre du collectif "Non aux JO 2024 à Paris""Les Jeux ont toujours été ruineux et ils le seront aussi pour Paris. Comme à chaque édition, le budget a été minimisé et les coûts concernant la sécurité n'ont pas été pris en compte. Il faut s'attendre à un dépassement d'au moins 5 milliards d'euros". Il avait d'ailleurs mis en ligne une pétition pour demander un référendum sur la candidature parisienne. ..

Pourquoi vouloir alors à tout prix les JO à Paris alors que plusieurs économistes remettent en question les retombées économiques évoquées notamment par de l'étude du CDES (Centre du droit et d'économie du sport de Limoges) ? Les considérations économiques, sont mises en avant par cette étude. On espère la création de quelque 247 000 emplois par exemple et une rentabilité estimée à environ 10 milliards d'euros (3,5 milliards d'euros rapporté par le tourisme, 1 milliard d'euros par la billetterie …).

Il est vrai que capitale française possède déjà 93% des sites de compétition prévus dans le projet de Paris. Reste à construire le village des médias et celui des athlètes, ainsi que le centre aquatique.

Mais la montée du terrorisme en France va exiger un fort déploiement des forces de sécurité, poste faisant considérablement augmenter la facture.

Anne Hidalgo et Emmanuel Macron mettent également en valeur le renforcement du rayonnement, « le soft power », de la France et de ses dirigeants.

Les membres du comité de candidature Paris 2024 placent également les JO Paris sous le signe de l'écologie et tablent sur un enjeu de santé publique la pratique du sport très faible des Français qui augmenterait grâce à l'engouement de ces derniers par l'événement sportif.

Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

APRES MACRON AU CONGRES EN GRANDE POMPE

AU TOUR DE PHILIPPE

L'intervention solennelle d'Emmanuel Macron au Congrès de Versailles n'a pas vraiment convaincu : le chef de l'Etat a fait un discours d'une heure et demie sur les domaines réservés qui sont les siens.

Son Premier ministre Edouard Philippe doit,quant à lui, "donner corps" à sa vision ce mardi.

"le discours de la méthode" de l'exécutif sur les volets économique et social est du reste très attendu.,

La déclaration de politique générale sera prononcée à 15H00 à la tribune de l'Assemblée nationale par l'ancien maire du Havre.

"Le président va fixer le cap lundi. Et moi j'expliquerai mardi comment on atteint ce cap", résumait ce week-end le Premier ministre .

"Ca sera un discours de la méthode, un discours politique d'exécution: ce qu'on va faire, comment on peut le faire et, ce qu'a déjà largement expliqué le président, pourquoi on va le faire.

C'est, même si le terme est souvent galvaudé, un discours pédagogique", selon l'entourage du chef du gouvernement.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

BOYCOTT PAR LA FRANCE INSOUMISE ET LES COMMUNISTES DU CONGRES DE VERSAILLES

Plusieurs parlementaires comptent boycotter le Congrès de Versailles devant lequel Emmanuel Macron doit s’exprimer lundi.

Comment marquer leur protestation au moment du Congrès ? Peut-être par un rassemblement symbolique place de la République à Paris.

Beaucoup de faste pour servir la com présidentielle, «dérive monarchique», mauvaise manière faite au Premier ministre…

Un choix critiqué par l'opposition. Les députés de La France insoumise et l'ensemble des parlementaires communistes boycotteront ce rendez-vous.

Voilà annoncée la décision qu’ont ainsi prise en bloc les députés de La France insoumise.

«Nous avons discuté pour savoir où pouvions-nous donner le signal d’alerte le plus fort», contre ce que Jean-Luc Mélenchon appelle «la monarchie pharaonique présidentielle», explique le président du groupe à l’Assemblée.Même lee délai (jusqu’à lundi 17 heures) dont disposent les députés s'avère bien trop court pour déposer leurs amendements sur la loi d’habilitation sur les ordonnances pour réformer le code du travail, Mélenchon prévient : «La violence que nous avons subie ne peut pas rester sans réplique, nous la retournons contre ceux qui nous la font subir. Nous nous rebellons et nous n’irons pas.»

Les parlementaires communistes ont eux aussi prévu de bouder le Congrès, «une mascarade qui infantilise le Parlement», s’agace le député Pierre Dharéville. Leur parti appelle à un rassemblement lundi à Versailles du «tiers état»."Nous n'irons pas à Versailles adouber le monarque présidentiel" et "valider le court-circuit du travail de l'Assemblée", ont fait valoir les élus PCF.

Depuis la révision constitutionnelle de 2008, le président de la République peut s’exprimer devant les sénateurs et députés réunis en congrès depuis l’aile du Midi, où les présidents de chaque groupe parlementaire peuvent s’exprimer à tour de rôle, sans procéder à un vote. Nicolas Sarkoy l’a fait à l’été 2009, puis François Hollande deux jours après les attentats de novembre 2015.Emmanuel Macron a décidé, quant à lui, de faire un rituel annuel, abandonnant l'habituelle interview télévisée du 14 juillet !!!

Mais c’est la date choisie par Emmanuel Macron qui a choqué l’opposition : en tout début de mandat et surtout la veille de la déclaration de politique générale que doit prononcer Edouard Philippe à l’Assemblée.

Boby Dean pour DayNewsWorld

POUR OU CONTRE LA PHOTO OFFICIELLE

DU PRESIDENT MACRON?

Macron a dévoilé ce jeudi sur Twitter son portrait officiel. La photo a été prise dans son bureau.Il le lieu où il travaille le plus régulièrement, le Salon doré .

Le président de la République porte un costume sombre,une cravate bleue. Il apparaît encadré par les drapeaux français et européen. Le chef de l'État pose appuyé sur son bureau, devant une fenêtre ouverte sur le jardin de l'Élysée.

La position du nouveau chef de l'État rompt avec celles de ses prédécesseurs.Les deux premiers présidents de la Ve République, Charles de Gaulle et Georges Pompidou, avaient opté pour une photographie très solennelle, collier de grand maître de la Légion d'honneur autour du cou.

Tandis que Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac étaient figés, François Hollande avait voulu donner du mouvement à la photo en marchant dans le parc de l'Élysée. Emmanuel Macron, leader d'En marche!,lui, ne marche plus, il est face à la France et prêt à travailler. Il transmet ouvertement un message d'action.

Remarquez d 'ailleurs la position du bureau. Auparavant, il était placé perpendiculairement à la fenêtre . Le nouveau chef de l'État est désormais dos à sa fenêtre, dans la lumière.

Cette photo officielle d'Emmanuel Macron a pourtant essuyé de nombreuses critiques de la part des photographes professionnels.

Le résultat ne fait pas en effet  l'unanimité. Ce cliché est signé de Soizig de la Moissonière la photographe qui suit depuis le début de sa campagne l'ancien candidat d'En marche! Il en dit beaucoup sur le nouveau résident de l'Élysée. On sait que ce portrait a vocation à figurer toutes les 36 000 mairies de France.D'où son importance .

Si la symbolique derrière le cliché séduit montrant un art consommé de la communication politique, les photographes sont eux plus critiques sur le résultat final du travail de Soizig de la Moissonière .Pourquoi?

Une qualité peut être attribuée certes sans contexte à Emmanuel Macron : l'application avec laquelle il travaille son image. La photo officielle du président de la République ne déroge pas à cette règle. «  Des manches de chemises, jusqu'à la pointe des drapeaux, tout est réglé au millimètre près. »

Le cadrage respecte certes la règle des deux tiers, une norme de hauteur. On y voit un Emmanuel Macron totalement de face et seul son regard d'un bleu froid et perçant, un air déterminé, frappe l'œil... Emmanuel Macron est placé au centre. Tout est parfaitement aligné. Mais la photo est saturée de symboles et d'objets : les téléphones, le livre ouvert (Il s'agit des Mémoires de guerre du général de Gaulle, ndrl), les deux autres empilés (Le Rouge et le Noir de Stendhal et Les Nourritures terrestres d'André Gide, ndrl), l'encrier surmonté d'un coq ou encore l'horloge. Ce decorum surchargé nous donne une impression d’étouffement.

La lumière, base de la photographie, est elle aussi très travaillée. Trois projecteurs font face au président. Un central et deux latéraux pour une lumière forte  Aucun doute : Emmanuel Macron est coiffé et maquillé, extrêmement poudré comme sur sa photo de campagne;

Que traduit la mise en scène?

La posture tout comme la mise en scène est celle d'un chef d'entreprise et traduit le "le sens de (son) engagement" et de son action.

La présence du drapeau européen : Emmanuel Macron a expliqué lui-même, jeudi, lors d'une visite à Berlin: "Ça a été le sens de la campagne que j'ai portée dans notre pays, c'est le sens de mon engagement."

"La France ne peut pas réussir sans une Europe forte et l'Europe ne peut pas avancer s'il n'y a pas une France forte et responsable, c'est aussi cela ce que cette photo dit, (...) que nous avons un destin lié", a-t-il poursuivi.

Cette photo fait beaucoup penser au portrait officiel de Barack Obama. D'ailleurs depuis la campagne présidentielle n'a-t-il pas clairement affiché Barack Obama comme référence principale ?

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

DES RATEES DANS LES LEGISLATIVES EN FRANCE

AVEC UNE FORTE ABSTENTION

32% POUR MACRON, 400 DEPUTES ENVIRON?

Premier constat :

la participation en forte baisse par rapport à 2012
A 17h ce dimanche, la participation s’établissait à 40,75 % au premier tour des élections législatives 2017, contre 48,31 % en 2012.

L'abstention finale atteindrait 50% selon l'Ifop, 50,5% selon Ipsos et 51% selon Elabe. Estimations publiées à trois heures de la fermeture des derniers bureaux de vote dans les grandes villes.Ce matin, résultat officiel: plus de 51%!

L'élection des 577 députés de la 15ème législature sous la Vème République, scrutin pourtant clef pour Emmanuel Macron semble boudée alors qu'il faut choisir parmi 7887 candidats et que 40 % des députés sortants ne se représentent pas.

Le second tour aura lieu le 18 juin. L'Assemblée sera profondément renouvelé

Le parti La République en Marche (LREM) va tâcher d'obtenir une majorité à l'Assemblée nationale face aux appétits de revanche du Front national , de la droite et des « Insoumis » de Jean-Luc Mélenchon.

C'est le premier chiffre qui marque le premier tour de ces élections législatives 2017 : un taux d'abstention record sous la Ve République, situé entre 50 et 51% selon les projections des instituts. Un record qui n'est pas sans conséquences...Jamais les Français n'avaient aussi massivement boudé les urnes pour des élections législatives .La nouvelle offre politique n'a pas vaincu le scepticisme des citoyens.

Si peu de députés devraient être élus dès ce dimanche 11 juin, il y aura également peu de triangulaires. Un mois après l'élection d'Emmanuel Macron, ces législatives devraient donner lieu à un profond renouvellement des visages à l'Assemblée nationale, alors que près de 40% des députés sortants ont renoncé à se représenter.

Les 32,2% obtenus selon les estimations par l'alliance entre La République en Marche et le MoDem représentent un score historiquement bas . En effet jamais un président de la République n'avait obtenu un pourcentage aussi faible lors des élections législatives qui suivaient son accession à l'Elysée.

Parmi les principaux enjeux à surveiller : les six membres du gouvernement en lice (Bruno Le Maire, Richard Ferrand, Marielle de Sarnez, Christophe Castaner, Annick Girardin, Mounir Mahjoubi) devront démissionner s'ils s'inclinent dans leur circonscription, selon la règle fixée par le président.

Plusieurs ex-candidats à la présidentielle, dont Jean-Luc Mélenchon à Marseille, Marine Le Pen à Hénin-Beaumont Plusieurs ex-candidats à la présidentielle, dont Jean-Luc Mélenchon à Marseille, Marine Le Pen à Hénin-Beaumont et Benoît Hamon à Trappes, tentent eux de se relancer après leurs échecs respectifs.

Les Républicains arrivent en deuxième position avec un score de près de 21,56 %, suivi par le Front National (13,2 %).

La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon cumule près de 11 % des votes, alors que le Parti socialiste recueille près de 10 % des suffrages.. Le Parti communiste et Europe-Ecologie-les Verts sont au coude-à-coude avec seulement 3% des suffrages.
Effondrement abyssal des socialistes!

LR et l'UDI obtiendraient 95 à 115 sièges et l'ensemble PS-PRG-EELV-Divers gauche serait laminé avec 22 à 32 sièges. La France insoumise et le PCF totaliseraient entre 11 et 21 députés et le Front national, entre 5 et 15.

Une assemblée de novices ne rendrait pas service au président.

"Lorsque les majorités sont larges et que ceux qui ont cette majorité n'ont pas nécessairement l'expérience ou n'ont pas nécessairement l'approche politique qui doit prévaloir face à un contexte particulièrement difficile, alors il peut y avoir des perturbations", analyse Bernard Cazeneuve. Les discours sont de la même tonalité à droite. ironi "Un parti unique, ce n'est jamais une bonne solution. C'est pas bon pour la libre discussion démocratique",selon Alain Juppé.

Baroin et Mélenchon appellent à la mobilisation pour éviter des « pouvoirs concentrés » dans « un seul et même parti »

"Il reste une semaine pour mettre en lumière les différences qui existent entre nos candidats et ceux d'En Marche, projet contre projet (...) Notre pays attend un pouvoir équilibré et non concentré entre les mains d'un seul parti", a déclaré le président des Républicains à l'issue du premier tour des élections législatives.

Il faudra encore patienter une semaine avant que ces élections législatives ne livrent leur verdict définitif.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LE PRESIDENT MACRON ET LES FOOTBALLEURS

Le nouveau président Emmanuel Macron ne fait rien comme les autres.
Lors de la Coupe de France de football jouée au Stade de France samedi soir :

Entre les équipes de football Paris Saint-Germain contre l'équipe d'Angers le Président de la République Emmanuel Macron est descendu sur le stade pour saluer chaque équipe et donner le coup d'envoi.

Depuis Jacques Chirac aucun président de la République n'était descendu sur le stade de peur de se faire huer.

L'équipe de football d'Angers s'est bien battue mais c'est Paris Saint-Germain qui a gagné.

Notre nouveau président a félicité les deux équipes, été voir aussi l'ancien président Monsieur Nicolas Sarkozy qui adore le foot et félicité chaque joueur aussi.

Personnellement j'étais très triste que l'équipe de football d'Angers ne gagne pas, je les avais rencontré avant, c'est une équipe très sympathique.

Le matin avant le match je les ai vu jouer aux échecs avec un petit garçon pour se relaxer, discuter des différentes stratégies.

 

Et tous ces joueurs ne m'ont dit que du bien de l'équipe de Paris Saint-Germain pour qui ils ont un profond respect.

À bientôt mia Kennedy.

Mia Kennedy pour DayNewsWorld

PASSATION DE POUVOIR EN FRANCE


"Les Français ont choisi l'espoir et l'esprit de conquête", a lancé le plus jeune président de la République jamais élu en France, à 39 ans

"Je veux rendre aux Français leur confiance en eux, depuis trop longtemps affaiblie", a-t-il insisté, dans son premier discours d'investiture

Lors de cette cérémonie solennelle, sous les ors de la Salle des fêtes du palais de l'Elysée, Emmanuel Macron a fixé son cap soulignant aussi le "rôle immense" de la France, qui doit "corriger les excès du cours du monde et veiller à la liberté".

Le ton est donc donné dès son investiture dimanche:Emmanuel Macron veut redonner "confiance" aux Français et de "refonder" l'Union européenne,

Il a longuement développé sa première exigence, affirmant que la France n’était « pas déclinante ». « Tout ce qui concourt à la vigueur de la France et à sa prospérité sera mis en œuvre: le travail sera libéré, les entreprises soutenues, les initiatives encouragées, la création et l'innovation seront au cœur de mon action. » « Les Françaises et Français qui se sentent oubliés par ce vaste mouvement du monde devront se voir mieux protégés ». « La laïcité républicaine sera défendue (…) L’Europe dont nous avons besoin sera refondée et relancée car elle nous protège et nous permet de porter dans le monde nos valeurs ». Il veut aussi que « le pays retrouve une vitalité démocratique »: « les citoyens auront voix au chapitre, ils seront écoutés. »

Sa deuxième exigence,consiste à « donner l’exemple d’un peuple sachant affirmer ses valeurs et ses principes qui sont ceux de la démocratie et de la République ». Cet objectif sera possible pour lui lorsque les Français auront « su dépasser ensemble (leurs) craintes et (leurs) angoisses ».

Alors seulement, « le monde entier sera attentif à la parole de la France ».

Puis Emmanuel Macron rend hommage à ses prédécesseurs : Du « général De Gaulle qui œuvra pour redresser la France et lui rendre dans le concert des nations »en passant par Georges Pompidou « qui fit de notre pays une puissance industrielle majeure », Valéry Giscard d’Estaing « qui su faire entrer la France et sa société dans la modernitésans oublier François Mitterrand. la réconciliation du Jacques Chirac « nous donnant le rang d’une nation sachant dire non aux prétentions des va-en- guerre ». Nicolas Sarkozy « ne comptant pas son énergie pour résoudre la crise financière » pour conclure avec François Hollande qui a protégé « les Français dans un monde frappé par le terrorisme ».

Le sortant devait livrer à l'entrant quelques secrets d'Etat,et bien entendu les codes de l'arme nucléaire.

Selon le protocole Emmanuel Macron a été élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur avant de se voir présenter le Grand collier de Grand maître de la Légion d'honneur.

Parmi les quelque 300 invités de cette investiture, étaient présents les corps constitués , des représentants des partenaires sociaux, des prix Nobel ainsi qu'une centaine de proches.

Une petite dizaine de "marcheurs" de la première heure seulement, Richard Ferrand, Christophe Castaner, Renaud Dutreil, Gérard Collomb, Sylvie Goulard ou François Patriat, et de nombreuses personnalités dont Nathalie Kosciusko-Morizet, Pierre Gattaz ou Elisabeth Guigou.

Emmanuel Macron avait également invité le compagnon de Corinne Erhel, députée des Côtes-d'Armor décédée le 5 mai lors du dernier meeting de la campagne, celui de Xavier Jugelé, le policier tué le 20 avril sur les Champs-Elysées lors d'une attaque jihadiste - et auquel il a ensuite rendu hommage en faisant une halte sur les lieux de son assassinat.

La cérémonie s'est poursuivie : dans les jardins de l'Elysée, le nouveau président a passé en revue les troupes tandis que 21 coups de canon étaient tirés depuis l'Esplanade des Invalides.

Puis Emmanuel Macron est sorti pour remonter seul les Champs-Elysées à bord d'une jeep militaire jusqu'à la place de l'Etoile.

Comme le veut la tradition, il a ravivé la flamme sur la tombe du Soldat inconnu, sous une pluie battante !

Près de 1.500 policiers et gendarmes étaient mobilisés, leurs nerfs mis à rude épreuve par le premier bain de foule du nouveau locataire de l'Elysée sur les Champs-Elysées.

Le nouveau chef de l'Etat à "la certitude intime que nous pouvons ensemble écrire une des plus belles pages de notre histoire".

Britney Delsey pour DayNewsWorld

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL A ANNULE 4 691 BULLETIN SUR L'ENSEMBLE DE LA FRANCE EN RAISON DES DIFFERENTES IRREGULARITES.

Ainsi des 201 suffrages exprimés à Nantillé en Charente-Maritime, lors du premier tour de l'élection présidentielle. La participation y avait atteint 80%. Mais le procès-verbal complet n'a pas été reçu dans les temps.
Celui envoyé à la préfecture de Charente-Maritime à l'issue du dépouillement était incomplet. a voulant rattraper son erreur la mairie a bien envoyé le document complet le lendemain matin mais il était trop tard pour parvenir dans les temps au Conseil constitutionnel.
Jacques Bizot, le maire de la commune, reconnaît sa responsabilité légale .
Et qu'en est-il des autres annulations ?
Après avoir statué sur les réclamations mentionnées dans les procès-verbaux des opérations de vote, opéré diverses rectifications d'erreurs matérielles, procédé aux redressements qu'il a jugé nécessaires et aux annulations énoncées ci-après
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LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL S'EST FONDÉ SUR CE QUI SUIT :
- Sur les opérations électorales :
1. Dans le bureau de vote n° 2 de la commune de L'Ajoupa-Bouillon (Martinique), dans lequel 218 suffrages ont été exprimés, le délégué du Conseil constitutionnel a constaté, lors de son passage, que seul le président du bureau de vote était présent. Alors même que les deux assesseurs n'ont été absents qu'une partie de la journée, une telle irrégularité est de nature à entraîner des erreurs et peut favoriser la fraude. Par suite, il y a lieu d'annuler l'ensemble des suffrages émis dans ce bureau.
2. Dans le bureau de vote n° 50 de la commune Les Abymes (Guadeloupe), dans lequel 251 suffrages ont été exprimés, la composition du bureau de vote, en l'absence d'assesseur, ne respectait pas les conditions prévues par l'article R. 42 du code électoral. Cette irrégularité s'étant poursuivie en dépit des observations faites par le magistrat délégué du Conseil constitutionnel, il y a lieu d'annuler l'ensemble des suffrages émis dans ce bureau.
3. Dans la commune de Celles-lès-Condé (Aisne), dans laquelle 59 suffrages ont été exprimés, ni les mentions du procès-verbal, qui ne font état d'aucune différence entre le nombre des émargements, le nombre de bulletins trouvés dans l'urne et le nombre de suffrages exprimés, ni les feuilles de pointage jointes, que les scrutateurs n'ont d'ailleurs pas signées ni même remplies, ne prennent en compte ni n'expliquent la jonction au même procès-verbal d'un nombre important, au regard du nombre des votants et du nombre des suffrages exprimés, de bulletins nuls et de bulletins blancs. Le Conseil constitutionnel n'étant pas en mesure d'exercer son contrôle sur la régularité des votes dans cette commune, il y a lieu d'annuler l'ensemble des suffrages émis dans cette commune.
4. Les procès-verbaux des opérations électorales de la commune de Louan-Villegruis-Fontaine (Seine-et-Marne), de la commune de Leychert (Ariège) et du bureau de vote n° 25 de la commune d'Acoua (Mayotte), dans lesquels ont été respectivement exprimés 302, 83 et 150 suffrages, n'ont pas été transmis à la préfecture après le dépouillement du scrutin en méconnaissance de l'article L. 68 du code électoral. Ce manquement rend impossible le contrôle de la régularité et de la sincérité du scrutin. Il y a donc lieu d'annuler l'ensemble des suffrages émis dans ces communes et ce bureau de vote.
5. La commune de Nantillé (Charente-Maritime), dans laquelle 201 suffrages ont été exprimés, n'a transmis à l'issue immédiate du dépouillement qu'un procès-verbal incomplet en méconnaissance de l'article L. 68 du code électoral. Ce manquement rend impossible le contrôle de la régularité et de la sincérité du scrutin. Il y a donc lieu d'annuler l'ensemble des suffrages émis dans cette commune.
6. Dans le bureau de vote n° 3 de la commune d'Ecouen (Val d'Oise), dans lequel 1 021 suffrages ont été exprimés, les électeurs étaient invités à signer la liste d'émargement avant de déposer leur bulletin dans l'urne, en méconnaissance des dispositions du dernier alinéa de l'article L. 62-1 du code électoral. Cette irrégularité a été constatée peu avant la clôture des opérations de vote par le magistrat délégué du Conseil constitutionnel. Dans ces conditions, il y a lieu d'annuler l'ensemble des suffrages émis dans ce bureau de vote.
7. Dans le bureau de vote n° 2 de la commune de Saint-Sauveur-Lendelin (Manche) et dans la commune de Lamastre (Ardèche), dans lesquels ont été respectivement exprimés 532 et 1 566 suffrages, la présentation d'un titre d'identité n'a pas été exigée des électeurs comme le prescrit l'article R. 60 du code électoral pour les communes de plus de 1 000 habitants. Cette irrégularité s'est poursuivie en dépit des observations des magistrats délégués du Conseil constitutionnel. Cette méconnaissance délibérée et persistante de dispositions destinées à assurer la régularité et la sincérité du scrutin doit entraîner l'annulation de l'ensemble des suffrages émis dans ce bureau et cette commune.
8. Le procès-verbal des opérations électorales du bureau de vote n° 155 de la commune de M'Tsamboro (Mayotte), dans lequel 183 suffrages ont été exprimés, ne comporte pas la mention des résultats obtenus par les candidats à l'issue du dépouillement. Ces résultats ne figurent pas non plus sur le procès-verbal du bureau centralisateur de la commune. Ce manquement rend impossible le contrôle de la régularité et de la sincérité du scrutin. Il y a donc lieu d'annuler l'ensemble des suffrages émis dans ce bureau de vote.
9. Le procès-verbal des opérations électorales dans la commune d'Uza (Landes), dans laquelle 125 suffrages ont été exprimés, a été établi après suppression des rubriques prévues pour recevoir, le cas échéant, les observations et réclamations des membres du bureau, candidats, remplaçants et délégués des candidats, électeurs du bureau et personnes chargées du contrôle des opérations, en méconnaissance de l'article R. 52 du code électoral et de l'article 30 du décret du 8 mars 2001. Ce manquement rend impossible le contrôle de la régularité et de la sincérité du scrutin. Il y a donc lieu d'annuler l'ensemble des suffrages émis dans cette commune.
10. La commission départementale de recensement de l'Essonne a retranché des résultats de trois bureaux de vote cinq suffrages qu'elle a considérés comme irrégulièrement exprimés en faveur de M. François Fillon et de M. Nicolas Dupont-Aignan au motif que les bulletins de vote présentaient une police de caractère différente de celle des autres bulletins. Si l'article 23 du décret du 8 mars 2001 prévoit que les bulletins de vote doivent être d'un modèle uniforme, les bulletins litigieux présentent des différences peu marquées affectant la seule police de caractère. En l'état de ce constat et en l'absence de fraude établie, il y a lieu de rectifier les résultats issus des travaux de la commission et de majorer de quatre le nombre de suffrages exprimés en faveur de M. Fillon et de un le nombre de suffrages exprimés en faveur de M. Dupont-Aignan.
11. Dans le bureau de vote n° 2 de la commune du François (Martinique) et dans le bureau de vote n° 13 de la commune du Robert (Martinique), la commission de recensement a retranché du nombre des bulletins blancs et du nombre des bulletins nuls le nombre de ces bulletins qui ne lui avaient pas été transmis. En raison de la faiblesse des discordances relevées et en l'absence de fraude, il convient de s'en tenir au nombre des bulletins blancs et nuls tel qu'il résulte du procès-verbal des opérations électorales.
12. La commission départementale de recensement de la Meuse a retranché du résultat du candidat arrivé en tête dans les bureaux de vote de Chardogne, Inor et Rupt-en-Woëvre, ainsi que dans le bureau de vote n° 3 de Lachaussée, des suffrages qu'elle a considérés comme irrégulièrement exprimés, mais qui ne pouvaient être attribués à un candidat déterminé. Cette opération n'entrait pas dans ses attributions. En raison de la faiblesse des discordances relevées et en l'absence de fraude, il convient de s'en tenir au nombre de suffrages effectivement émis dans ces bureaux. Par suite, il y a lieu de rectifier les résultats issus des travaux de la commission et de majorer de quatre le nombre de suffrages exprimés en faveur de Mme Marine Le Pen et de un ceux exprimés en faveur de M. Emmanuel Macron.
- Sur l'ensemble des résultats du scrutin :
13. Aucun candidat n'a recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour de scrutin.


LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL DÉCLARE :


Article 1er. - Les résultats du scrutin pour l'élection du Président de la République, auquel il a été procédé les 22 et 23 avril 2017, sont les suivants :

Électeurs inscrits : 47 582 183
Votants : 37 003 728
Bulletins blancs : 659 997

Un scrutin peut donc être annulé a posteriori. «Dans le cas où le Conseil constitutionnel constate l’existence d’irrégularités dans le déroulement des opérations, il lui appartient d’apprécier si, eu égard à la nature et à la gravité de ces irrégularités, il y a lieu soit de maintenir lesdites opérations, soit de prononcer leur annulation totale ou partielle», explique ainsi l’institution sur son site.

A l’échelle d’un bureau de vote, l’annulation totale ou partielle des résultats n’a rien d’exceptionnelle. Tout électeur a le droit de contester la régularité du scrutin lorsqu’il vient glisser son bulletin dans l’urne. Des magistrats, délégués du Conseil constitutionnel, sont également présents dans les bureaux pour veiller à ce que tout soit en ordre. Le plus souvent, les votes ne sont pas pris en compte car l’identité de l’électeur n’a pas été vérifiée ou qu’il ne s’est pas plié à la règle de l’isoloir. Rien de très frauduleux, donc.

Plus les résultats sont serrés, plus les irrégularités ont de poids
Les candidats, eux, peuvent contester dans un délai de 48 heures «l’ensemble des opérations électorales» . Les irrégularités constatées doivent être d’une ampleur telles qu’elles pourraient changer l’issue du scrutin. A cette échelle, on peut d’ailleurs supposer qu’elles ne seraient pas le fait de maladresses et d’erreurs mais bien volontaires. «donc le Conseil constitutionnel pourrait décider d’annuler l’élection.»

Plus les résultats sont serrés donc, comme ils sont annoncés cette année, plus les irrégularités constatées ont de poids
Le choix serait tout aussi délicat si l' on constatait des irrégularités de vote conséquentes, selon Pascal Jan.

«Si on maintenait le résultat, on risquerait un procès en illégitimité et si on annulait, on serait sûr de voir les candidats sélectionnés contester ce choix et tirer à boulet rouge.» d'après un confrère.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

TERRIFIANTE UOIF POUR UNE FRANCE GANGRENEE ?

Pour le quotidien américain New-York Times, le face à face Marine Le Pen-Emmanuel Macron a plus eu l’air d’une "empoignade dans le style de la télévision américaine qu’une discussion raisonnée telle que les Français en ont pris l’habitude".

Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont livrés un duel télévisé sans merci, à quatre jours du second tour.

D’emblée, la candidate du Front national a accusé Emmanuel Macron de "complaisance" sur le fondamentalisme islamique au cours d'un vif échange sur la sécurité et le terrorisme.

"Il faut éradiquer l’idéologie du fondamentalisme islamiste et vous ne le ferez pas parce que vous êtes soumis à eux", a lancé la candidate du Front national. Le Front national ne ménage pas ses efforts pour faire d'Emmanuel Macron le candidat du communautarisme.

A l'instar de Marine Le Pen qui, mardi 25 avril sur TF1, l'accusait d'être "entre les mains des communautaristes [...] les plus dangereux, comme l'UOIF." Une déclaration qui s'appuie notamment sur les velléités et relations prêtées à cette fédération trentenaire qui réunit 250 associations musulmanes et prône "une lecture authentique et ouverte de l'islam".

Qu'est l'UOIF ?

L’Union des organisations islamiques de France (UOIF) est une fédération musulmane française.Parmi les organisations liées avec l'UOIF on trouve l'Association des musulmans de Lorraine, l'Association cultuelle lyonnaise ou encore l’Association des musulmans des Alpes-Maritimes (AMAM).Membre du Conseil français du culte musulman, depuis les élections de 2003, l'UOIF détient une vice-présidence et la présidence de onze des vingt-cinq conseils régionaux du culte musulman (CRCM)

Comme toutes les structures liées aux Frères musulmans, elle est inscrite en novembre 2014 sur la liste des groupes terroristes publiée par les Émirats arabes unis avec 81 autres organisations dans le monde entier dont plusieurs actives légalement au sein de l'Union européenne !!!

À la suite du congrès de l'UOIF de février 2017 au Bourget, l'UOIF vote son renommage en « Musulmans de France »

Organisation Terroriste donc pour depuis 2004 les Émirats arabes unis à qui l'ont vend nos rafales...

Mais y a-t-il véritablement un lien entre cette fédération controversée d'associations musulmanes et le candidat d'En Marche !, comme veut le faire croire Marine Le Pen ?

Parmi ces relations, celles avec les Frères musulmans, dont l'UOIF, si l'on suit les accusations de représentants politiques tels que Marine Le Pen, mais aussi Christian Estrosi ou Manuel Valls, serait une vitrine hexagonale. Mais quelle vitrine !!?

En France Macron s'est refusé à l'interdire et pour cause : UOIF a apporté son soutien à Emmanuel Macron. Pour balayer le spectre le plus large électoralement on mangerait, semble-t-il dans n'importe quelle main. EXTREMMEMENT DANGEREUSE ET IRRESPONSABLE POUR UN FINALISTE QUI SE VOIT DEJA PRESIDENT . "Marine Le Pen lui a parlé de Mohamed Saou, un proche de l'UOIF qui est dans son équipe et que Macron avait soutenu, pensant être hors antenne, en disant que 'c'était quelqu'un de radical mais de bien'. «  Or, je ne sais pas comment on peut trouver quelqu'un de radical et de bien. » conclut avec bon sens l'avocat Gilles-William Goldnadel ce jeudi dans Les Grandes Gueules. N'y-a-t-il pas des moyens plus loyaux de conquérir l'électorat musulman déjà acquis au socialisme majoritairement ? et donc au hollandisme II incarné par Macron !

Mais bien pire quand on soulève le couvercle !!! Le financement de l'islam en France :

Certes l’UOIF affirme que seuls 30% de ses fonds proviennent de sources étrangères. C'est déjà trop. La politologue Fiammetta Venner constate POURTANT dans son ouvrage OPA sur l'islam de France : les ambitions secrètes de l'UOIF, publié en 2005, est qu’une grande partie des fonds dits d’origine française proviennent en réalité des grands mécènes du Golfe persique.

De quoi faire froid dans le dos. Mais ne le savait-on pas déjà avec les fonds du golfe versés aux associations des banlieues?!

De même les donateurs qataris versent une grande partie des fonds dédiés par l’UOIF à leurs acquisitions immobilières, comme le décrit le chercheur et maître de conférences en sciences politiques Haoues Seniguer dans un entretien accordé au quotidien Libération :

« Il est avéré que des membres de l’UOIF se rendent dans le Golfe pour lever des fonds. L’argent transite sous la forme de liquidités ou d’investissements dans des murs ou projets en lien étroit avec la vision islamique de l’émirat. Il peut s’agir de mécènes qataris évoluant autour des cercles dirigeants du Qatar, dans la mesure où le régime qatari est de type néopatrimonial, oligarchique, où le privé et le public sont donc imbriqués. »

POUR INFO:

Récemment, le Qatar a financé (4,4 million d'euros) la construction de la mosquée Assalam de Nantes, gérée par l’Association islamique de l’Ouest de la France (AIOF), un satellite régional de l’UOIF; ainsi que la mosquée As Salam de Mulhouse, administrée par l’Association des musulmans d'Alsace, aussi été érigée grâce à un don de 2 millions d’euros de la part de l'ONG Qatar Charity; de même le Qatar finance la future grande mosquée à Marseille

Encore plus vicieux : Dans le cadre de sa stratégie de financement, l'UOIF a engagé un processus d'autonomisation financière. Elle a investi le marché du halal à effet de générer du flux de trésorerie tant sur le marché français qu'à l'export. Officieusement, ce marché représenterait un chiffre d'affaires de 5 milliards d'euros par an. Elle détiendrait un monopole de fait pour l'exportation vers les pays du Golfe.

Des clous dans les gaudiots d'Emmanuel Macron !?

En apportant son soutien à Emmanuel Macron l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) savait-elle combien de clous elle mettrait dans les gaudiots du candidat En Marche ! ? Interrogé sur le sujet, le président Amar Lasfar concède bien que la confrérie internationale des Frères musulmans, porteuse d'un message conservateur et rigoriste, est soupçonnée de vouloir combattre en sous-main pour imposer en France un islam politique et contraire aux valeurs la France. Des accusations que ne nie d'ailleurs pas Benjamin Griveaux, porte-parole d'Emmanuel Macron, interrogé sur le sujet régulièrement. Bravo pour la franchise.

En effet, l'UOIF traîne comme un boulet des polémiques

liées à des invités lors d'un rassemblement, en février 2016, à Lille. A l'époque, elle avait dû déprogrammer en catastrophe trois orateurs aux discours particulièrement arriérés sur la place de la femme dans la société, quand ils ne s'avéraient pas ouvertement antisémites et homophobes.

Bref, un sujet éminemment sensible, alors que le Front national réclame à corps et à cri l'interdiction de l'UOIF. De nombreuses voix se sont élevées avant l'organisation à Lille, dimanche 7 février, d'un rassemblement placé sous l'égide de l'UOIF auquel doivent participer 5000 personnes. En cause : l'invitation de plusieurs prédicateurs connus pour des propos contraires aux valeurs républicaines. Des invitations polémiques qui ont fini par être annulées.

es participations des trois prédicateurs, le Syrien Mohamed Rateb Al-Nabulsi, le Marocain Abouzaïd Al-Mokri et le Saoudien Abdallah Salah Sana'an, ont finalement été déprogrammées de la réunion de l'UOIF. Une décision prise "en réponse à la polémique et dans un souci d'apaisement", a fait savoir ce mardi soir le président de l'UOIF, Amar Lasfar. Et peut-être, aussi, sous la pression du ministère de l'Intérieur. Dans un communiqué , Bernard Cazeneuve a prévenu l'UOIF que "tout propos tombant sous le coup de la loi donnera lieu à des poursuites immédiates et fera l’objet des sanctions appropriées".

PETIT RAPPEL :

A cinq jours de la "9e Rencontre annuelle des musulmans du Nord", organisée par l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), les appels se multiplient pour demander au ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, l'interdiction du rassemblement. En cause : des invités au passif très polémique.Des voix contre les "prédicateurs de haine"

Le député Nicolas Dupont-Aignan (DLF) avait appelé l'UOIF à "déprogrammer ses intervenants qui prêchent la haine", sans quoi "la République devra prendre ses responsabilités et interdire cette manifestation". "Je ne peux pas supporter […] qu'on laisse s'exprimer des orateurs qui portent dans leurs paroles la négation même du pacte républicain", a affirmé, dans le même sens, le député PS Jérôme Guedj. Dans un communiqué publié mardi, le FN a également dénoncé "une provocation insupportable et un crime contre la sécurité nationale". Laurence Marchand-Taillade (PRG), présidente de l'Observatoire de la laïcité dans le Val-d'Oise, est aux premières loges dans cette mobilisation. Elle appelle à une manifestation à Lille, le 7 février , jour de la conférence, contre "les prédicateurs antisémites, sexistes, homophobes et pro-jihad".

Sources uniquement journalistiques de bon ton et de spécialistes citées ne m'en déplaise !

QU'EN PENSER SINON QUE LA FRANCE DE DEMAIN RISQUE DE VIVRE DE DROLES DE MOMENTS !

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

AVEC 1,93 ENFANT PAR FEMME LA FRANCE RESTE

EN TETE DE L'EUROPE MEME SI 

ELLE ACCUSE UNE LEGERE BAISSE

La France compte 66,991 millions d'habitants au 1er janvier 2017, selon l'Insee. 2016. Avec 13% de la population de l'Union européenne, la France reste le deuxième pays le plus peuplé après l'Allemagne (16% de la population de l'UE).

Le solde naturel (différence entre les naissances et les décès) s’établit à 198 000 .Le solde migratoire, lui, atteint 67 000 personnes supplémentaires en 2016.

Le nombre des naissances baisse pour la deuxième année consécutive avec 785 000 naissance.

On observe une baisse particulièrement pour les femmes âgées de 25 à 29 ans due à des études plus longues et à une insertion dans le marché du travail toujours plus tardive et plus précaire.

.L'âge moyen à la maternité s’établit en 2016 à 30,4 ans.

En France, 5 % des bébés ont une mère de plus de 40 ans .De plus la population féminine en âge de procréer est en diminution, la classe du baby-boum vieillissant.

Un impact des réformes de la politique familiale pourrait également avoir joué à la marge.

La population française vieillit représentant 19,2% de la population.

Elle a augmenté de trois points en dix ans, et de quatre points en vingt ans, soit trois points de plus que dix ans auparavant et l'âge de longévité s'établit à 85,4 ans pour les femmes et 79,3 ans pour les hommes.
Paul Emison pour DayNewsWorld

LEGISLATIVES

LE PS ET LA MENACE MACRON AUX IDEES

Les candidats socialistes qui ne soutiendraient pas la personne désignée lors de la primaire se verraient retirer l'investiture PS pour les législatives.

La menace est réelle. Si un candidat socialiste soutient Emmanuel Macron ou un prétendant autre que celui désigné par la primaire de la Belle Alliance populaire, adieu l'investiture du parti annonce Christophe Borgel, secrétaire national aux élections.

L'ancien ministre de l'Économie est candidat à l'élection présidentielle après avoir fondé son parti En marche !Il aurait l'appui de plusieurs députés socialistes, dont Richard Ferrand, secrétaire général d'En marche !, ou encore Stéphane Travert, Corinne Erhel et Christophe Castaner, tous se revendiquant de la double appartenance PS et En marche !.

Les soutiens socialistes de Macron exclus du PS

Évoquant un « danger mortel » pour le PS, Christian Paul a interpellé les représentants de son parti présents pour qu'aucun ne soutiennent En Marche !

À terme, les députés ayant rallié Emmanuel Macron pourraient aussi être exclus du PS. Christophe Borgel dit avoir « bon espoir que ce cas ne se présente pas ». Le PS a investi ses candidats dans 400 circonscriptions. Environ 150 restent « gelées » jusqu'à février, notamment dans la perspective d'accords électoraux avec des partenaires.

Que pense Macron ?

Du creux sans aspérité...

La place de la religion dans la société et dans sa vie personnelle, la droite et la gauche, le débat sur la déchéance de nationalité, le projet européen...

Extraits choisi d'une interview réalisée par un confrère.

La place de la religion dans la société :

« Chaque individu est libre de croire de manière très intense. Je ne demande à personne d’être discret dans sa pratique religieuse Mais en tant que citoyen, l’attachement aux règles républicaines est un préalable. C’est notre socle commun. (…) Ceux qui veulent réduire l’histoire de France à l’affrontement entre un monothéisme et d’autres religions font fausse route, tout comme ceux qui veulent lutter contre toute forme de spiritualité. Je ne crois ni à la République érigée en croyance religieuse ni à l’éradication des religions. »

Le pape François :

« le pape François a pris des décisions courageuses qui rejoignent mes valeurs, en particulier sur les migrants. Il a rappelé le devoir de l’Europe et le distinguo d’un point de vue géopolitique, moral et philosophique entre un migrant et un réfugié »

.La déchéance de nationalité

« C’est un rapport philosophique au bien et au mal qui a déterminé mon positionnement. Penser rassurer le peuple en prétendant chasser le mal radical en dehors de la communauté nationale est une promesse dangereuse et intenable. Car il y a du mal radical en nous et il continuera à vivre. La clé c’est éduquer et prévenir, même si c’est très dur dans ces moments-là. (…) ».

Son positionnement de droite et de gauche :

« Mon obsession n’est pas de rénover le logiciel de la gauche, mais de faire renaître le projet d’émancipation et les valeurs universelles que la France a toujours portés dans son histoire. L’une des clés que j’ai trouvées est de faire vivre le rassemblement de progressistes le plus large possible ». Pour faire court il se sentirait plus proche d'Alain Juppé.

L’Europe :

« Nous renouons actuellement avec la guerre des religions qui oppose l’Europe catholique et l’Europe calviniste et qui historiquement a toujours conduit l’Europe à sa perte. Les pays de culture catholique, dont la France fait partie, disent :

Cela fait quatre ans qu’on s'use dans cette guerre de religion et de culture. C’est ce qui a chaque fois a tué l’Europe. »

Que dire de ces discours sans aspérités et qui se veulent apaisants et philosophique ?

A vous de juger chers lecteurs...

Joanne Courbet pour DayNewsWorld