DRAME ECOLOGIQUEL'AMAZONIE POUMON DE LA PLANETE EN FEU S'INVITE AU G7
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Depuis le début du mois de juillet la forêt amazonienne est frappée par de violents incendies. La plus grande forêt du monde est en train de brûler menaçant de façon dramatique le « poumon de la planète ». Cette situation préoccupante prend ce vendredi une tournure plus politique et s'invite au G7. Les feux de forêt au Brésil, pays qui possède 60% de sa surface, ont augmenté de 83% depuis le début 2019, par rapport à l'année précédente, notamment en Amazonie en raison de la déforestation et de la sécheresse. S'il n'est pas possible d'évaluer pour l'heure l'étendue des dégâts, on sait par ailleurs que les incendies touchent plusieurs régions comme l'Etat de Rondonia, celui d'Amazonas, de Roraima ou encore l'Etat du Mato Grosso. Une hausse des incendies alarmante Les feux de forêt ont nettement augmenté en 2019 au Brésil comparé aux deux années passées. Entre janvier et août, 72.843 départs de feu ont été enregistrés dans le pays, contre 39.759 sur la totalité de l'année 2018, selon des chiffres de l'Institut national de recherche spatiale (INPE) qui observe notamment l'évolution de la forêt au Brésil. Cette augmentation fait suite à deux années consécutives de baisse et il s'agit d'un plus haut depuis 2013, selon l'INPE qui utilise des données par satellite actualisées en temps réel. Les incendies ont été les plus nombreux dans les Etats occupés en totalité ou partiellement par la forêt amazonienne. L'Etat le plus touché est le Mato Grosso (centre-ouest), avec 13.682 départs de feu, soit une hausse de 87% par rapport à toute l'année 2018. La hausse a été particulièrement alarmante dans les Etats occupés en totalité ou partiellement par la forêt amazonienne, comme celui du Mato Grosso (dans le centre-ouest), avec 13.682 départs de feu, soit une hausse de 87% par rapport à toute La situation préoccupante de l’Amazonie prend depuis hier un tournant plus politique. Emmanuel Macron s'est alarmé sur Twitter et a demandé à ce que le sujet soit mis sur la table du G7, qui démarre demain. Son homologue brésilien lui a répondu sèchement, y voyant le signe d’une « mentalité colonialiste dépassée au 21e siècle ».l'année 2018. Ces incendies sont notamment provoqués par les défrichements par brûlis utilisés pour transformer des aires forestières en zones de culture et d'élevage ou pour nettoyer des zones déjà déforestées. Une pratique interdite cependant à cette période de l'année et malgré tout très utilisée. Lundi les habitants de Sao Paulo ont été plongés dans le noir en pleine journée. En cause notamment, les vents violents qui ont attiré la fumée jusqu'à la mégapole, située au sud-est du pays, à des milliers de kilomètres. Le gouvernement de Bolsonaro vivement critiqué La situation préoccupante de l’Amazonie prend depuis hier un tournant plus politique. Emmanuel Macron s'est alarmé sur Twitter et a demandé à ce que le sujet soit mis sur la table du G7, qui démarre demain. Son homologue brésilien lui a répondu sèchement, y voyant le signe d’une « mentalité colonialiste dépassée au 21e siècle ». Selon l'Institut national de recherche spatiale (INPE), la déforestation en juillet a été quasiment quatre fois supérieure à l'année dernière lors du même mois. Depuis janvier 2019, 72.843 départs de feu ont été enregistrés dans le pays, contre 39.759 sur toute l'année 2018 soit une augmentation de 83%. Des chiffres remis en cause par le président brésilien Jair Bolsonaro, cible d'une avalanche de critiques des scientifiques. Ce dernier a insinué mercredi que des ONG pourraient avoir provoqué ces feux, afin « d'attirer l'attention » sur la suspension par Brasilia des financements alloués à la préservation de la forêt amazonienne. « Il pourrait s'agir, oui, il pourrait, mais je ne l'affirme pas, d'actions criminelles de ces 'ONGéistes' pour attirer l'attention contre ma personne, contre le gouvernement brésilien. C'est la guerre à laquelle nous sommes confrontés », a lancé le chef de l'État. Aucune source à l'appui cependant. Le président est d'ailleurs accusé, par les scientifiques mais également les peuples indigènes qui vivent en Amazonie, de privilégier la croissance économique au détriment des populations et de l’écologie. Les ONG recevaient entre autres 40% de subventions venues de l'étranger et suspendues en partie, par l'Allemagne et la Norvège notamment, ainsi que des financements publics, eux aussi stoppés, par le gouvernement climato-sceptique de Bolsonaro. La déforestation en hausse en cause Selon le chercheur de l'Institut de recherche environnementale sur l'Amazonie (IPAM) Paulo Moutinho, la hausse du nombre d'incendies en Amazonie brésilienne est avant tout causée par la progression de la déforestation. En effet ce dernier remet en cause l'argument du gouvernement, qui soutient que cette augmentation du nombre d'incendies est due à la sécheresse, habituelle en cette période de l'année. « En 2019 nous n'avons pas une sécheresse aussi sévère que lors des années précédentes, or il y une hausse substantielle des incendies. Tout indique donc que la saison sèche n'est pas du tout le facteur prédominant. S'il y avait eu plus de sécheresse, cela aurait été bien pire », explique-t-il. Interrogé, le ministre brésilien de l'Environnement Rocardo Salles a expliqué que "le gouvernement a mobilisé tous les effectifs des secouristes et tous les avions (...) qui sont désormais à pied d’œuvre avec tous les gouvernements régionaux". En Amérique du Sud, le Brésil est le pays le plus touché par les feux de forêt en 2019, suivi par le Venezuela (26.453) et la Bolivie (16.101). Les citoyens poussent un cri d'alarme. Les premiers à donner l’alerte ont été les citoyens. Depuis une semaine, des hashtags, Pray for Amazonia, Pray for the Amazon, sont largement repris sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, un nouveau mot d’ordre est donné : Act for the Amazon A l’initiative de "Friday for Future", mouvement écologiste de Greta Thunberg, des mobilisations devant les ambassades du Brésil sont prévues ce vendredi à travers le monde. |
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Carl Delsey pour DayNewsWorld | |