DEMISSION DU MINISTRE DE LA JUSTICE BELGE

 APRES DES DEFAILLANCES DANS LA LUTTE 

CONTRE LE TERRORISME ISLAMISTE

Le vendredi 20 octobre 2023,quatre jours après les événements tragiques, la vérité éclate, et elle jette une lumière sinistre sur la Belgique. Les deux décès survenus sur un trottoir de Bruxelles, perpétrés par Abdesalem Lassoued, finissent par pointer du doigt les responsabilités de la Belgique.

Le lundi 16 octobre, deux citoyens suédois venus assister à un match de football à Bruxelles perdent la vie, abattus de sang-froid, tandis qu'un troisième est grièvement blessé par un individu d'origine tunisienne, en situation irrégulière, et ayant reçu un ordre d'expulsion du territoire belge.

Le lundi 16 octobre, 35 000 fans de football, belges et suédois, dont des adultes et des enfants, se retrouvent confinés pendant trois longues heures dans un stade pour échapper à la menace terroriste, évitant ainsi de devenir eux-mêmes des cibles potentielles.

Et encore plus préoccupant, ce dimanche 22 octobre, le parquet de la capitale belge a indiqué que l'assaillant qui a tué deux Suédois, Abdesalem Lassoued, s'était évadé d'une prison tunisienne en 2011. Il était visé par une demande d'extradition qui est restée dans l'oubli.

D'après le chef du parquet de Bruxelles, Tim De Wolf, Abdesalem Lassoued avait été condamné à «plus de 26 ans de prison en Tunisie en 2005, mais s'est évadé» en janvier 2011. Selon le procureur, l'homme avait été «signalé» par les autorités tunisiennes «le 1er juillet 2022, via Interpol».

Face aux manquements révélés ce week-end, le gouvernement a annoncé des renforts au parquet de Bruxelles mais aussi dans les effectifs de la police fédérale dans la capitale belge.

Connu des autorités belges

Malgré le fait qu'Abdesalem Lassoued était déjà connu des autorités belges pour divers délits, y compris des menaces de mort proférées à l'encontre d'un demandeur d'asile, la justice révèle qu'il ne figurait pas dans la base de données de l'OCAM, l'agence fédérale chargée de l'analyse de la menace terroriste. 

Suite à cette attaque qui a causé la mort de deux Suédois, Vincent Van Quickenborne avait simplement informé que la Belgique avait été alertée en 2016 par un service de police étranger concernant la radicalisation d'Abdesalem Lassoued, sans que des antécédents terroristes ne soient mentionnés. 

Pourtant, avant de solliciter l'asile en Belgique, où il prétend être arrivé à la fin de l'année 2015, le Tunisien avait déposé des demandes similaires en Norvège, en Suède, puis en Italie, toutes rejetées. Notons également qu'il devait être extradé de la Belgique.

"Je ne cherche aucune excuse"

Le ministre belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne, a annoncé sa démission le vendredi 20 octobre en réponse à ces révélations, assumant l'entière responsabilité de l'erreur commise. Il a déclaré lors d'une conférence de presse : 

"Je ne cherche aucune excuse." 

Il a ajouté avoir appris que la Tunisie avait demandé en août 2022 l'extradition d'Abdesalem Lassoued, demande qui était restée sans réponse de la part du parquet de Bruxelles. Cette négligence a eu des conséquences dramatiques, et Vincent Van Quickenborne a décidé de démissionner pour assumer pleinement sa responsabilité dans cette affaire.

"Le magistrat compétent n’a pas donné suite à cette demande et le dossier n’a pas été traité, a-t-il déploré. C’est une faute individuelle, monumentale, une faute inacceptable, aux conséquences dramatiques", a-t-il regretté, avant de déclaré qu’il en assumait "la responsabilité en démissionnant".

"Je tiens sincèrement à m’excuser au nom de la justice auprès des victimes et de leurs proches. Je tiens aussi à m’excuser au nom de la justice au peuple suédois et à nos concitoyens belges."

Un proche du terroriste arrêté en France

L'attaque de lundi soir, survenue près du centre-ville de Bruxelles peu avant un match de football opposant la Belgique à la Suède, a ciblé des supporters suédois. Le Tunisien de 45 ans a été localisé mardi matin dans un café de la commune bruxelloise de Schaerbeek, où il a été mortellement blessé par des tirs policiers.

L’enquête sur cet attentat s’est même étendue jusqu’en France. Jeudi dernier, les agents du Raid ont interpellé, dans l’est de Nantes (Loire-Atlantique), un homme suspecté d’avoir reçu une vidéo de revendication du terroriste de Bruxelles, quelques minutes avant que celui-ci ne passe à l’acte. 

Le Parquet national antiterroriste français (PNAT) a ensuite déclaré ce vendredi soir qu’il avait initié sa propre enquête pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, en réponse aux informations transmises par les autorités judiciaires belges concernant cette attaque.

Le maillon faible de l'Europe.contre le terrorisme islamiste

En matière de lutte contre le terrorisme, la Belgique présente des vulnérabilités qui en font le maillon faible de l'Europe. 

La situation à Bruxelles est particulièrement inquiétante, dans un pays où l'islamisme a fait des ravages et où la fragmentation de la société est bien avancée. La Belgique est une proie idéale pour les idéologues de l'islam politique, avec un pouvoir régalien affaibli, une société fortement communautariste, et une position centrale sur le continent. 

Certains quartiers de Bruxelles sont devenus des bases arrière du terrorisme, comme les Français l'ont tragiquement constaté depuis les attentats du 13 novembre 2015.

Le pays est profondément divisé entre le Nord, en Flandres, où les partis politiques NVA et Vlaams Belang attirent une opinion publique orientée vers la droite, favorable à la limitation de l'immigration, et enclin à l'indépendance de la région. 

Au Sud, en Wallonie, le PS incarne une approche différente avec un État providence, un chômage de masse, et une promotion active de l'immigration. 

Cette division entre les deux communautés est exacerbée, et la Belgique est en train de se désintégrer. 

Au milieu de tout cela, Bruxelles est partagée entre les Wallons, les Flamands, et les communautés musulmanes, et les Belges d'origine belge ne constituent plus que 26 % de la population de la capitale, selon StatBel, l'équivalent de l'Insee en Belgique.

La bascule démographique a déjà eu lieu à Bruxelles... 




Joanne Courbet pour DayNewsWorld