L'ONU A CONCLU UN ACCORD  POUR LA PROTECTION DE LA HAUTE MER

Les Etats membres de l’ONU se sont enfin mis d’accord samedi sur le premier traité international de protection de la haute mer, destiné à contrecarrer les menaces qui pèsent sur des écosystèmes vitaux pour l’humanité.

 "Le navire a atteint le rivage ", a déclaré la présidente de la conférence Rena Lee.

Après plus de 15 ans de discussions, dont quatre années de négociations formelles, la troisième "dernière" session à New York a finalement été la bonne, ou presque. Les délégués ont finalisé le texte au contenu désormais gelé sur le fond, mais il sera formellement adopté à une date ultérieure après avoir été passé au crible par les services juridiques et traduit pour être disponible dans les six langues officielles de l’ONU.

"Une étape majeure"

Malgré tout, "c’est une étape majeure », a commenté avant l’accord Veronica Frank, de Greenpeace, soulignant qu’il faudrait toutefois prendre garde à ce que ce processus ne soit pas « une porte dérobée pour rouvrir des questions".

Avec les progrès de la science, la preuve a été faite de l'importance de protéger tout entier ces océans foisonnant d'une biodiversité souvent microscopique, qui fournit aussi la moitié de l'oxygène que nous respirons et limite le réchauffement climatique en absorbant une partie importante du CO2 émis par les activités humaines. 

Mais les océans s'affaiblissent, victimes de ces émissions (réchauffement, acidification de l'eau...), des pollutions en tout genre et de la surpêche.

La haute mer commence où s’arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à maximum 200 milles nautiques (370 km) des côtes et n’est donc sous la juridiction d’aucun Etat.

Le nouveau traité, quand il entrera en vigueur, après avoir été formellement adopté, signé puis ratifié par suffisamment de pays, permettra de créer des aires marines protégées dans ces eaux internationales.




Boby Dean pour DayNewsWorld