UN FROID GLACIAL SUR L'EUROPE

 EN RAISON DU VORTEX POLAIRE

Un froid glacial s'apprête à englober l'Europe sous l'influence du vortex polaire, une masse tourbillonnante d'air froid généralement confinée aux pôles, étendant ainsi son emprise sur la France. À partir de ce lundi 8 janvier, Météo France prévoit des températures maximales négatives dans le nord et d'importantes chutes de neige en montagne, annonçant une amplification de ce phénomène au cours des prochains jours, plongeant les températures dans des abysses glaciales.

Pour appréhender ce changement météorologique, il convient de se pencher sur le "vortex polaire", un terme peu usité dans le langage quotidien, principalement réservé au jargon des météorologues, désignant une masse tourbillonnante d'air froid, traditionnellement confinée aux pôles. Ce vortex renommé s'apprête à se déplacer vers des latitudes inhabituelles au cours des prochains jours, provoquant une chute spectaculaire des températures d'environ -10 °C à travers la France. Cette vague de froid exceptionnelle pourrait marquer la journée la plus glacialement intense depuis 2018, affectant des villes telles que Paris, Nantes et Lille.

Entre samedi et dimanche, les températures ont déjà décliné de 2 à 4 °C sur l'ensemble du territoire. Paris a notamment enregistré une perte de 4 degrés en 24 heures, incitant la préfecture de l'Île-de-France à déclencher le Plan Grand Froid. Ce phénomène n'épargnera pas uniquement le nord du pays.

Selon Météo France, ce déplacement du froid polaire vers la France est un phénomène rare mais naturel. Le vortex polaire, une dépression d'air froid située à environ 30 kilomètres d'altitude au-dessus des pôles, est traditionnellement maintenu par des vents circulaires très rapides, les "jets stratosphériques de la nuit polaire".

Ces vents puissants renforcent le jet-stream lorsqu'ils se déplacent d'ouest en est, et l'affaiblissent lorsqu'ils vont dans le sens inverse. En perturbant le jet-stream, ils propulsent l'air froid du vortex polaire vers des régions inhabituelles. Le courant, perturbé, oscille vers des latitudes moyennes, piégeant l'air froid dans la troposphère, la couche atmosphérique située entre 8 et 12 kilomètres d'altitude.

C'est précisément ce phénomène qui se déroulera dans les jours à venir en Europe, entraînant une diminution graduelle et rapide des températures.

Météo-France prévoit un pic de froid ce mardi avec des températures ressenties avoisinant les -10 degrés. Les maximales ne dépasseront guère les 10 degrés en Corse, et atteindront seulement 2 degrés pour des villes comme Bordeaux ou Tarbes.



Boby Dean pour DayNewsWorld

L’ERUPTION DU VOLCAN FAGRADALSFJALL 

IMMINENTE MET L'ISLANDE EN ETAT D'ALERTE

Une menace imminente plane sur l'Islande avec la possible éruption du volcan Fagradalsfjall. 

Une série intense de séismes a secoué la péninsule de Reykjanes dans le sud-ouest de l’Islande,  dès le vendredi 10 novembre 2023. Des centaines de tremblements de terre ont été détectés par les réseaux régionaux de sismomètres et plusieurs ont été suffisamment forts pour être ressentis à Reykjavik, à 50 kilomètres de là. Une alerte de protection civile a été déclenchée avertissant du risque d’une éruption volcanisme – ce serait la quatrième depuis 2021.

L’Islande à cheval sur un fossé d’effondrement

L'Islande repose majestueusement sur la dorsale médio-atlantique, un lieu où les plaques nord-américaine et eurasienne s'éloignent progressivement l'une de l'autre, à raison d'environ 2 centimètres par an. Dans les profondeurs du manteau terrestre, là où les roches adoptent la consistance des caramels extrêmement rigides, les plaques s'accordent à se déformer de manière ininterrompue.

Cependant, en approchant de la surface, les roches de la croûte terrestre révèlent leur nature froide et cassante : leur extension ne se fait qu'au prix de leur rupture. La péninsule de Reykjanes constitue la pointe sud-ouest de l'Islande, où le rift médio-atlantique émerge de l'océan. À cet endroit, la croûte terrestre réagit aux forces tectoniques implacables en se fissurant tous les quelques siècles, donnant naissance à un fossé d'effondrement, communément appelé rift.

La dernière séquence de rupture de la croûte et d'éruptions remonte à plus de 800 ans. Depuis lors, les plaques auraient dû s'écarter d'environ seize mètres. Actuellement, l'Islande traverse une nouvelle phase de rupture, marquée par des centaines, voire des milliers, de tremblements de terre, nombreux étant suffisamment forts pour être ressentis dans le sud-ouest de l'île. Tous ces phénomènes sont engendrés par l'intrusion de magma à proximité de la surface.

Chaque secousse sismique et éruption libère une partie de l'énergie emmagasinée dans ces plaques tectoniques, et éventuellement, lorsque toute cette tension sera complètement relâchée, les éruptions prendront fin. Les ruptures de la croûte sont facilitées par la présence de magma, agissant comme un lubrifiant, une caractéristique partagée avec d'autres dorsales océaniques. Le magma se forme de manière continue en profondeur, et sa densité le destine à remonter.

Au sein de la croûte rigide et cassante, le magma ne peut se frayer un chemin qu'en suivant les fractures existantes, s'il y en a. Cependant, une fois qu'il entame son ascension, il trace sa route vers des zones de moins en moins profondes, intensifiant ainsi le risque d'éruption.

Au début du mois de novembre 2023, le gouvernement islandais a déclaré l'état d'urgence dans la zone entourant le volcan Fagradalsfjall, suite à une série de séismes, souvent des indicateurs avant-coureurs d'une éruption volcanique. 

Le 11 novembre 2023, des mesures préventives ont été annoncées pour atténuer les éventuels effets dévastateurs d'une éruption imminente. Le plan d'intervention des autorités et de l'industrie du tourisme a été activé en réponse aux récents développements, notamment aux nombreux tremblements de terre enregistrés à Reykjanes, comme indiqué sur le site gouvernemental en anglais.

Dans le cadre de ces mesures, la ville de Grindavík, abritant 4 000 habitants, a été évacuée afin de garantir la sécurité des résidents. L'Office météorologique islandais (IMO) exprime de sérieuses préoccupations quant à la possibilité d'une propagation souterraine de grandes quantités de magma, susceptible de faire éruption dans la région. Les scientifiques surveillent attentivement l'activité sismique de la région.

"Depuis minuit le 11 novembre, environ 800 tremblements de terre ont été enregistrés dans la zone où l'intrusion magmatique se produit. Bien que l'activité sismique ait légèrement diminué au cours des dernières heures, elle demeure élevée. 

La plupart des récents séismes ont eu lieu près de Grindavík, où l'extrémité sud-ouest de l'intrusion du dike magmatique est estimée être présente", a déclaré l'IMO. À la mi-journée du 11 novembre, l'Office météorologique a publié sur Twitter une carte des déformations du sol dans la région, qualifiée de "bien plus élevée que la normale".

Avec environ 30 volcans actifs sur 100 000 kilomètres carrés, l'Islande s'efforce de gérer au mieux l'anticipation des risques liés aux volcans. Dans le cas du Fagradalsfjall, la menace provient du magma souterrain qui pourrait bientôt émerger.

Une éruption imminente avec la sortie du magma

L'éventualité d'une éruption imminente avec l'émergence du magma préoccupe désormais les observateurs. Les signes de cette menace se manifestent par une déformation progressive de la surface terrestre, signalant l'intrusion de magma frais dans la croûte. Au cours du dernier week-end, la situation a évolué de manière dynamique. Les paramètres tels que la taille, le nombre et la localisation des tremblements de terre indiquent clairement le remplissage d'une fracture crustale par du magma, à une profondeur d'environ 5 kilomètres.

Le magma persiste dans son intrusion, élargissant les extrémités de la fracture et créant un passage à travers la croûte, formant ainsi un "dike" - un filon de roche infiltré dans une fissure - d'une longueur d'environ 15 kilomètres. Bien que le magma n'ait pas encore atteint la surface, les mouvements du sol et les modèles informatiques suggèrent qu'un réservoir magmatique s'est constitué à moins d'un kilomètre de la surface.

L'anticipation d'une éruption imminente demeure élevée, mais les équipes de surveillance ne pourront déterminer le moment et le lieu précis que lorsqu'elles détecteront des signaux spécifiques indiquant le déplacement du magma. Ces signes pourraient inclure un "bourdonnement" répétitif de tremors volcaniques, annonçant une possible éruption dans les heures à venir, ou une multiplication des séismes à des profondeurs très faibles.

Les conséquences 

Actuellement, le dike semble s'étendre directement sous la ville de Grindavik, une communauté de pêcheurs au sud-ouest de l'Islande. En cas d'éruption en surface, elle pourrait ressembler à celles de 2021-2023 à Fagradalsfjall, avec une fissure s'ouvrant sur la terre, des fontaines de roche en fusion rouge et chaude, et de la lave descendant la colline depuis le site de l'éruption.

La menace potentielle dépendra de l'emplacement exact du début de l'éruption et de la distance parcourue par la lave. Les fumées émanant du magma en éruption, combinées à la combustion de la tourbe et de la végétation, pourraient également engendrer un air toxique, selon la rapidité des éruptions et la direction des vents.

En cas d'éruption à Grindavik, les conséquences pourraient être comparables à celles de l'éruption d'Eldfell en 1973, qui a enseveli une partie de la ville de Heimaey.

C'est pourquoi une évacuation préventive de la ville, de la centrale géothermique voisine de Svartsengi, et du Lagon bleu, une des attractions touristiques les plus prisées d'Islande, est actuellement en cours.




Simon Freeman pour DayNewsWorld

PRIX NOBEL DE MEDECINE AUX PIONNIERS DES VACCINS ARN MESSAGER

KATALIN KARIKO ET DREW WEISSMAN

Le Nobel de médecine a été attribué le lundi 2 octobre à Katalin Kariko de Hongrie et Drew Weissman des États-Unis pour leurs percées majeures dans le domaine des vaccins à ARN messager, cruciales dans la lutte contre le Covid-19.
Le jury a salué ces deux chercheurs "pour leurs découvertes liées aux altérations des bases nucléiques ayant rendu possible le développement de vaccins ARNm efficaces contre le Covid-19", lors de l'annonce du prix. 

Ces lauréats ont accéléré le développement de ces vaccins face à l'une des plus grandes menaces contemporaines pour la santé humaine.
Cette distinction s'accompagne d'une récompense financière record de onze millions de couronnes suédoises (environ 920 000 euros), établissant un nouveau sommet nominal dans l'histoire centenaire des prix Nobel. 

La Fondation Nobel avait relevé le montant de cette dotation en septembre grâce à une situation financière favorable.
En 2022, le Nobel de médecine avait été décerné à Svante Pääbo, un pionnier de la paléogénomique suédois, pour ses travaux révolutionnaires sur le séquençage complet du génome de l'homme de Néandertal. Il a fondé cette discipline qui explore l'ADN ancestral pour éclairer la génétique contemporaine .

L’ARN messager est tout sauf « expérimental »

L'attribution du prix Nobel de médecine 2023 souligne de manière éclatante que l'ARN messager est tout sauf une technologie "expérimentale". En récompensant les travaux de Katalin Kariko et Drew Weissman sur les vaccins à ARN messager, l'Académie consacre un long et laborieux parcours de découverte.
Il y a 25 ans, en 1997, la chercheuse hongro-américaine Katalin Kariko présente ses recherches sur l'ARN messager, connu depuis les années 60, à son nouvel associé, Drew Weissman. À l'époque, ses tentatives ne portent pas leurs fruits, ce qui lui coûte son poste de biochimiste à l'Université de Philadelphie. Pendant plusieurs années, malgré des changements de laboratoire, ses recherches n'aboutissent pas : à chaque essai, l'ARN provoque des inflammations chez les souris que le vaccin est censé protéger.

Ce n'est qu'en 2005, après de nombreuses années d'essais, que Kariko et Weissman rencontrent le succès. L'idée de modifier l'ARN pour ne pas alerter le système immunitaire se révèle être la clé de cette réussite, la fondation des vaccins tels que nous les connaissons aujourd'hui.

Un long et laborieux parcours de découverte.

Cependant, le chemin reste encore très long avant que cette technologie novatrice soit adoptée par les grandes entreprises pharmaceutiques. Des années après la publication de leurs recherches, elles ne suscitent guère l'intérêt des géants de l'industrie pharmaceutique. Seules Moderna (fondée en 2010) et BioNTech (fondée en 2008), deux sociétés de biotechnologie, s'intéressent aux travaux des deux chercheurs. 

En 2013, Katalin Kariko fait le choix de BioNTech.
C'est à ce moment que commencent les collaborations avec de grandes entreprises : Pfizer en 2018, pour le développement d'un vaccin contre la grippe; Sanofi en 2019 pour un traitement contre le cancer, ainsi que la fondation Bill et Melinda Gates cette même année... 

La recherche de vaccins utilisant la technologie de l'ARN est alors menée sur tous les fronts.
Cependant, c'est bien évidemment durant la pandémie de Covid que ces années d'efforts portent leurs fruits, avec le développement du premier vaccin à ARN messager pour les humains. Ce n'est pas un hasard : Pfizer est déjà partenaire de BioNTech, et la solution ARN semble être la plus prometteuse pour le géant américain. Pourquoi ? Justement parce que cette technologie, connue depuis des décennies, a atteint un point de maturité.
Le premier vaccin à ARN sur l'homme contre la rage, testé en... 2013

Le parcours de Katalin Kariko et Drew Weissman reflète en condensé cette longue et très longue histoire du développement de la technologie de l'ARN modifié. Depuis sa première utilisation en laboratoire en 1984, des centaines de chercheurs ont travaillé à l'élaboration d'une solution efficace, et surtout, stable. Ce qui caractérise cette évolution technologique, ce sont bien plus les obstacles surmontés que sa rapidité pour parvenir sur le marché, comme cela a été le cas avec les vaccins contre le Covid en 2020-2021.
Les recherches de Katalin Kariko à la fin des années 90 ont certes propulsé l'ARN vers l'avant, mais ce n'était pas suffisant. Jusqu'au début des années 2000, la fragilité de l'ARN modifié rendait son injection inefficace, car il était immédiatement détruit. 

La solution fut de l'encapsuler dans des lipides pour éviter sa dégradation, et il a fallu attendre 2012 pour que cette méthode s'impose dans le milieu scientifique. Encore une fois, de nombreuses répliques en laboratoire ont été nécessaires.
Quant aux tests sur des sujets humains, ils ne sont pas récents. Le premier vaccin à ARN expérimenté sur l'homme était un traitement préventif contre la rage, testé en... 2013. Puis jusqu'en 2020, des vaccins candidats contre le virus Zika, contre Ebola, ou encore le H1N1 ont fait l'objet d'essais cliniques sur des patients.

L'urgence de la pandémie de Covid a levé les obstacles financiers et administratifs, tout en créant une énorme demande pour un vaccin. Cela a permis au traitement à base d'ARN contre le Sars-CoV-2 d'arriver plus tôt que les autres.

Cependant, qualifier ce vaccin de solution "expérimentale" est une offense envers les lauréats du prix Nobel de médecine 2023, tout comme envers la multitude de chercheurs qui ont contribué à la maturation de cette technologie.




Simon Freeman pour DayNewsWorld

UN VER VIVANT ET FRETILLANT 

DECOUVERT DANS LE CERVEAU D'UNE AUSTRALIENNE

Une découverte inédite. Un ver s'est niché à l'intérieur du cerveau d'une Australienne. 

Un ver rond, qui parasite généralement les serpents, a été découvert pour la première fois sur un être humain, extrait "vivant et se tortillant" du cerveau d’une Australienne lors d’une intervention chirurgicale, ont annoncé mardi des médecins australiens.

C'est la neurochirurgienne Hari Priya Band qui a dépisté et retiré le ver de 8 centimètres, vivant, du cerveau de l'une de ses patientes. 

Originaire du sud-est de l'Australie, elle avait été admise fin janvier 2021 après avoir souffert de douleurs abdominales, de diarrhée puis d'une toux sèche, de sueurs nocturnes et de fièvre.

Un an après, cette femme de 64 ans a développé de nouveaux symptômes : une perte de mémoire et une dépression. 

Ceux-ci vont alors la pousser à retourner à l'hôpital de Canberra. Après une IRM du cerveau, une «anomalie nécessitant une intervention» a été révélée.

Il s’agissait d’un Ophidascaris robertsi qui, selon les chercheurs, est un parasite des kangourous et des pythons, en Australie. Il parasite des animaux dans d’autres régions du monde, mais il n’avait encore jamais été détecté sur un être humain.

"Il s’agit du tout premier cas humain d’Ophidascaris décrit dans le monde", a déclaré le docteur Sanjaya Senanayake, spécialiste des maladies infectieuses.

"A notre connaissance, c’est également le tout premier cas impliquant le cerveau d’une espèce de mammifère, humaine ou autre ", a-t-il précisé.

Une contamination via des excréments de serpents

Mais alors, comment un tel parasite a pu s'infiltrer dans le cerveau de cette patiente ? 

Habitant à proximité d'un lac où les pythons sont nombreux, la patiente avait l'habitude de s'y promener et de ramasser des herbes et des plantes.

Les scientifiques pensent que l’Australienne a été parasitée par des plantes comestibles, probablement contaminées par des larves présentes dans des excréments de serpents. Le parasite, dont la "structure en forme de fil" est apparue sur les scanners cérébraux, a ensuite été identifié grâce à des tests ADN.

"Il n’est jamais facile ni souhaitable d’être le premier à être malade de quoi que ce soit au monde, a ajouté le Dr Senanayake. Je ne saurais trop exprimer notre admiration pour cette femme, qui a fait preuve de patience et de courage tout au long de ce processus".

Selon le Dr Senanayake, il est "probable que d’autres cas soient identifiés à l’avenir".




Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

VERS L'ANTHROPOCENE UNE NOUVELLE EPOQUE GEOLOGIQUE DECLENCHEE PAR L'HUMANITE ?

Depuis 2009, des géologues travaillent d’arrache-pied pour rassembler les preuves du passage à une nouvelle époque géologique déclenchée par l’humanité.

Le lac Crawford, près de Toronto au Canada, a été reconnu depuis mardi 11 juillet comme site de référence du commencement de l'anthropocène. Ce site a été choisi ce mardi soir par The Anthropocene Working Group (AWG) comme référence mondiale du commencement de l’anthropocène, nom proposé en 2002 par Paul Crutzen, prix Nobel de chimie. Ce plan d'eau d'un kilomètre carré a été choisi, car il concentre beaucoup de traces emblématiques des activités humaines. Par exemple, des sédiments chargés de micros plastiques, des cendres issues de la combustion du pétrole et du charbon, des concentrations de pollens qui témoignent de l'évolution de la végétation et des changements de températures, et même des retombées d'explosions liées aux essais nucléaires.

Les humains devenus un facteur géologique.

Ces éléments sont la preuve qu'un nouveau chapitre de l'histoire de la Terre s'est ouvert. Pour ce groupe de travail scientifique, qui a démarré ses travaux il y a 14 ans, et qui a choisi ce site, nous sommes entrés dans une nouvelle ère géologique, celle de l'anthropocène, du grec "anthropos" qui signifie "humain". Pour la première fois, on crée une nouvelle période qui considère les activités humaines comme un facteur clé qui a autant d’importance que d’autres paramètres extra-humains comme les activités du soleil. L’anthropocène, c’est l’âge de la Terre dans lequel les humains sont devenus un facteur géologique.

Pour ces scientifiques, nous avons quitté l'holocène, c'est-à-dire la période tempérée qui a démarré il y a 12 000 ans, à la fin de la dernière glaciation et qui a permis le développement de l'espèce humaine. Car une rupture s'est produite : certains équilibres environnementaux et climatiques ont été rompus sous l'influence des activités humaines.

Changement de période, ou pas ? Théorie fumante ou pas ?

Pour ces scientifiques, les changements ont été tellement rapides qu'ils font entrer la planète dans une période d'incertitude inédite sur le plan climatique et environnemental. Une période qui mérite donc un nouveau nom. Pour Jan Zalasiewicz, président du groupe de travail, il est urgent de reconnaître l'Anthropocène. Car sinon, on donnerait l'impression que les conditions de l'Holocène, celles-là même qui nous ont permis de nous épanouir sur Terre, sont toujours là. Or, "il est clair que ce n'est plus le cas", estime-t-il "La science consiste à établir ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Et l'Anthropocène est bien réel."

Mais ce n'est pas encore gagné, car, officiellement, nous sommes toujours dans l'holocène. La Commission internationale de stratigraphie, qui valide les appellations géologiques, a des règles strictes, notamment celle d'identifier un marqueur primaire qui marque le changement de période.

Pour les défenseurs de l'anthropocène, ce pourrait être par exemple le plutonium rejeté par des essais nucléaires, car il y en a très peu à l'état naturel. Cela ferait donc démarrer cette nouvelle ère autour de 1945 - 1950, période qui correspond aussi à l'accélération de la consommation humaine, de la production industrielle.

D'autres géologues , s'ils reconnaissent qu'il y a bien eu une "rupture" au siècle dernier, estiment toutefois que tous les critères ne sont pas remplis pour carrément parler d'une "nouvelle époque". Phil Gibbard, secrétaire de l'ICS, préfère le terme "d'événement géologique". "Les conditions qui ont provoqué les glaciations n'ont pas changé, on peut donc s'attendre à ce que l'Holocène ne soit qu'un autre interglaciaire." Bref, que l'Holocène s'achèvera avec l'entrée dans une nouvelle période glaciaire, similaire à celle qui l'a précédée, l'Homme n'ayant été qu'un hoquet dans la longue histoire de la planète.

En 2002, Paul Crutzen, prix Nobel de chimie, était le premier à proposer d'acter la fin de l'Holocène et le début de l'Anthropocène.

Pour lui, l'enjeu était quasi vital : il permettrait de focaliser l'humanité sur les défis futurs, de lui faire prendre conscience de la gravité de la situation, et de "changer de paradigme dans la pensée scientifique".




Pamela Newton pour DayNewsWorld

L'ENQUETE SUR LA DISPARITION DU TITAN PROGRESSE AVEC LA REMONTEE A LA SURFACE DES RESTES HUMAINS ET DES DEBRIS DU SUBMERSIBLE

L'épave du submersible Titan, qui avait tragiquement implosé lors d'une expédition d'observation de l'épave du Titanic, continue de susciter l'intérêt international. Les garde-côtes américains ont récemment annoncé avoir récupéré des débris et des éléments de preuve, y compris des restes humains présumés. 

Ce développement crucial constitue une avancée majeure dans l'enquête visant à comprendre les raisons de la tragédie et à éviter qu'une telle catastrophe ne se reproduise à l'avenir.
Le retour des débris du submersible Titan au port de St. John's, à Terre-Neuve-et-Labrador, marque une étape essentielle dans l'enquête en cours. Les autorités cherchent à déterminer les causes de l'implosion qui a coûté la vie aux cinq occupants du submersible. Le navire canadien Horizon Arctic, qui avait participé aux recherches, a transporté les débris à bord d'un véhicule télécommandé depuis les profondeurs de l'océan jusqu'à la côte.

Les preuves cruciales récupérées
Dans un communiqué officiel, le capitaine Jason Neubauer, chef des garde-côtes américains, exprime sa gratitude pour le soutien international et la coordination inter-agences qui ont permis de récupérer ces preuves vitales dans des conditions extrêmes. Les éléments collectés apporteront des informations essentielles aux enquêteurs des juridictions internationales impliquées dans l'affaire. La nécessité de comprendre les facteurs ayant conduit à cette tragédie est primordiale pour éviter des incidents similaires à l'avenir.

Une enquête internationale en cours
L'implosion du submersible Titan, survenue lors de sa descente vers l'épave du Titanic, a entraîné la mort des cinq passagers et membres d'équipage. Les autorités canadiennes et américaines collaborent étroitement dans cette enquête internationale. Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a déjà effectué des entrevues préliminaires avec les personnes à bord du navire de soutien Polar Prince, qui avait accompagné le Titan lors de sa plongée fatale.

Des questions sur les circonstances de l'incident :
La société OceanGate, propriétaire du Titan, a organisé cette expédition de huit jours où des clients avaient payé 250 000 dollars pour visiter l'épave du Titanic. Le PDG d'OceanGate, Stockton Rush, pilotait le submersible en compagnie du milliardaire britannique Hamish Harding, de l'explorateur français Paul-Henry Nargeolet et de l'homme d'affaires pakistanais Shahzada Dawood accompagné de son fils de 19 ans, Suleman. Les enquêteurs cherchent à comprendre les raisons de l'implosion et les mesures de sécurité prises lors de cette expédition.

Les submersibles habités sont souvent utilisés pour des missions scientifiques, des inspections de sites et même des excursions touristiques, mais cette disparition met en lumière les risques inhérents à ces explorations et soulève des questions sur les mesures de sécurité mises en place.

Les caractéristiques du submersible Titan
Le Titan est un submersible d'environ 7 mètres de long, conçu pour emmener des personnes à des profondeurs allant jusqu'à 4 000 mètres. Il est propulsé à une vitesse d'environ 3 nœuds, soit 5,5 km/h. Contrairement à certains submersibles qui sont reliés à un navire de surface par un filin, le Titan semble avoir fonctionné de manière indépendante lors de cette expédition. Selon les informations fournies par la société OceanGate, propriétaire du submersible, le Titan est utilisé pour diverses activités telles que l'étude de sites, la collecte de données, la production de films et les tests en haute mer.

Les défis de la communication et du sauvetage
Le submersible aurait normalement été en liaison acoustique avec son navire de surface grâce à un système de transpondeur et d'émetteur-récepteur. Cependant, le contact a été perdu, ce qui suggère une possible panne d'électricité à bord du Titan. Bien que des opérations de recherche aient été menées avec l'aide d'avions, d'un sous-marin et de bouées sonar, les conditions météorologiques ont compliqué le sauvetage.

Plusieurs hypothèses sont envisagées pour expliquer l' implosion du Titan. Dans le meilleur des cas, le submersible aurait pu perdre de l'énergie mais être équipé d'un système de sécurité intégré lui permettant de remonter à la surface. Cependant, il est également possible que le navire se soit retrouvé au fond de l'océan en raison d'une défaillance plus problématique. Le scénario le plus grave serait une défaillance de son logement sous pression, mettant en péril l'intégrité de la coque du Titan. Une autre possibilité est un incendie à bord, potentiellement causé par un court-circuit électrique, mettant en danger l'équipage et les passagers.

Alors que la plupart des recherches et des travaux en mer sont actuellement effectués à l'aide de véhicules robotisés et sans pilote, les expéditions habitées comportent des risques supplémentaires pour la sécurité des individus impliqués.

La disparition du submersible Titan soulève des questions sur la sécurité des expéditions sous-marines habitées et commerciales.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

VERS L'URGENCE DE LA PROTECTION

 DE LA HAUTE MER

Les océans sont l’un des principaux réservoirs de la biodiversité dans le monde, ce sont des puits de carbone essentiels à la régulation du climat et donc indispensables dans notre lutte contre le dérèglement climatique. Ils constituent plus de 90 % de l’espace habitable sur la planète et abritent quelques 250 000 espèces connues ainsi que de nombreuses espèces encore inconnues.

Quelques mois après l’adoption d’un accord lors de la COP15 biodiversité visant à protéger 30 % des terres et 30 % des mers d’ici à 2030, l’adoption d’un traité sur la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine en haute-mer est une étape clé pour protéger l’océan et sa biodiversité et permettre un juste partage de ses ressources.

Un accord historique après des années de pourparlers

Ce premier traité international de protection de la haute mer a été adopté le 4 mars par les pays membres des Nations unies. Une entente qualifiée d’historique, au moment où la santé des océans est menacée par le réchauffement planétaire, la pollution plastique, la surpêche et l’exploration minière des fonds marins.

Le nouvel accord est intervenu après plus de 15 ans de discussions, dont 4 années de négociations formelles entre les États membres de l’ONU. Il doit cependant être entériné par les quelque 190 pays membres avant d’entrer en vigueur.

Ce traité a vocation à élaborer un instrument international juridiquement contraignant afin de renforcer la gouvernance de la haute mer et d’établir les outils nécessaires à une protection effective de l’océan et à une utilisation durable de ses ressource

La haute me , ce sont les eaux internationales, qui commencent à la limite des zones économiques exclusives des États, soit à 370 km des côtes. La haute mer représente plus de 60 % des océans. Surtout, elle constitue près de la moitié (45 %) de la surface de la Terre.

Environ 1 % des eaux internationales sont actuellement l’objet de mesures de protection. Avec cette nouvelle entente, des aires marines protégées pourraient être créées en haute mer. Le nouveau cadre mondial pour la biodiversité, adopté à Montréal en décembre dernier, prévoit de protéger 30 % des océans.

Des éponges climatiques

Depuis le début de la révolution industrielle, vers 1750, les océans ont absorbé environ le quart des émissions de CO2 relâché dans l’atmosphère. Ils ont aussi absorbé presque tout l’excès de chaleur occasionné par la hausse des gaz à effet de serre, soit 93 % au cours des 40 dernières années. Sans les océans, les effets du réchauffement planétaire seraient encore plus importants. Mais en jouant ainsi le rôle d’éponge climatique, les océans s’acidifient et se réchauffent, ce qui modifie profondément certains écosystèmes marins.

Selon l’ONU, environ 90 % des populations d’espèces de poissons exploitées commercialement sont épuisées ou en voie d’épuisement.

Un eldorado minier au fond du Pacifique

Si les réserves terrestres de nickel sont estimées à 230 millions de tonnes métriques, celles situées au fond des océans sont évaluées à 306 millions de tonnes métriques. Or, la demande pour ce minerai est à la hausse, notamment pour assurer la production de voitures électriques. C’est le cas aussi pour le cobalt et les terres rares, dont les réserves sous-marines sont très largement supérieures à celles qu’on retrouve sur terre.

Appelée la zone de Clarion-Clipperton, cette fracture géologique longue d’environ 7200 km possède une superficie de 4,5 millions de mètres carrés, soit presque trois fois la superficie du Québec. À une profondeur de 4000 à 5000 mètres, on y retrouve des quantités importantes de cobalt, de terres rares, de nickel et de manganèse. Plusieurs permis d’exploration minière ont été délivrés par l’Autorité internationale des fonds marins ces dernières années.

Des zones presque inconnues

Plusieurs scientifiques et groupes environnementaux appellent à la prudence quant à l’exploration minière des fonds marins. Ils invoquent notamment le peu de connaissances de ces zones, plus difficiles à explorer que les milieux terrestres. Dans ces circonstances, les impacts des activités minières, par exemple, pourraient être sous-estimés, faute d’information.

L’un des éléments les plus importants du nouvel accord, c’est qu’il prévoit l’obligation de réaliser des études d’impact sur l’environnement pour des activités envisagées en haute mer, dans des zones qui échappent aux juridictions nationales.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

L'ONU A CONCLU UN ACCORD  POUR LA PROTECTION DE LA HAUTE MER

Les Etats membres de l’ONU se sont enfin mis d’accord samedi sur le premier traité international de protection de la haute mer, destiné à contrecarrer les menaces qui pèsent sur des écosystèmes vitaux pour l’humanité.

 "Le navire a atteint le rivage ", a déclaré la présidente de la conférence Rena Lee.

Après plus de 15 ans de discussions, dont quatre années de négociations formelles, la troisième "dernière" session à New York a finalement été la bonne, ou presque. Les délégués ont finalisé le texte au contenu désormais gelé sur le fond, mais il sera formellement adopté à une date ultérieure après avoir été passé au crible par les services juridiques et traduit pour être disponible dans les six langues officielles de l’ONU.

"Une étape majeure"

Malgré tout, "c’est une étape majeure », a commenté avant l’accord Veronica Frank, de Greenpeace, soulignant qu’il faudrait toutefois prendre garde à ce que ce processus ne soit pas « une porte dérobée pour rouvrir des questions".

Avec les progrès de la science, la preuve a été faite de l'importance de protéger tout entier ces océans foisonnant d'une biodiversité souvent microscopique, qui fournit aussi la moitié de l'oxygène que nous respirons et limite le réchauffement climatique en absorbant une partie importante du CO2 émis par les activités humaines. 

Mais les océans s'affaiblissent, victimes de ces émissions (réchauffement, acidification de l'eau...), des pollutions en tout genre et de la surpêche.

La haute mer commence où s’arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à maximum 200 milles nautiques (370 km) des côtes et n’est donc sous la juridiction d’aucun Etat.

Le nouveau traité, quand il entrera en vigueur, après avoir été formellement adopté, signé puis ratifié par suffisamment de pays, permettra de créer des aires marines protégées dans ces eaux internationales.




Boby Dean pour DayNewsWorld

MORT DU PALEONTOLOGUE YVES COPPENS

 CO-DECOUVREUR DE LUCY

Le paléontologue français Yves Coppens s'est éteint à l'âge de 87 ans. « Yves Coppens nous a quittés ce matin. Ma tristesse est immense », a écrit ce mercredi sur Twitter son éditrice Odile Jacob, saluant « un très grand savant ». « Je perds l'ami qui m'a confié toute son œuvre. La France perd un de ses grands hommes. »

Né le 9 août 1934 à Vannes, d'un père enseignant au lycée Jules-Simon et d'une mère pianiste, Yves Coppens avait passé son enfance près de Conleau, petite presqu'île bretonne rattachée à l'agglomération morbihannaise dans les années 1930. Il avait fait une partie de ses études à Rennes.

Jeune docteur, il intègre en 1956 le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et se concentre d'abord sur les dents de mammouth. Sa thèse porte sur les éléphants préhistoriques. Il a 22 ans. C'est dans le but d'élucider l'origine des alignements de Carnac qu'il disait s'être s'inscrit en archéologie à la Sorbonne. Il avait poursuivi dans cette voie en se spécialisant, en troisième cycle, en paléontologie.

La découverte de Lucy

Ancien directeur du Muséum national d'histoire naturelle, titulaire de la chaire de paléontologie et préhistoire au Collège de France, il doit surtout sa notoriété à sa découverte du fossile d'australopithèque surnommé Lucy , vieille de 3,2 millions d’années, découverte en 1974 en Ethiopie lors d’une mission internationale qu’il codirigeait avec l’Américain Donald Johanson et le géologue français Maurice Taieb. C’est ce dernier, mort en juillet 2021, qui avait mis l’équipe sur la piste de ce fossile bientôt considéré comme la grand-mère de l’humanité – ou sa grand-tante, selon les interprétations. Ce squelette de femme préhistorique-découvert en 52 fragments-(des études récentes remettent en cause le sexe de cet individu) portait officiellement le nom scientifique d'Autralopithecus afarensis, en référence à cette région de l'Afar, dans le nord-est de l'Éthiopie, où il fut découvert. Mais les membres de la mission franco-américaine l'avaient rebaptisé Lucy en référence à un tube des Beatles (« Lucy in the Sky with Diamonds ») qui passait à la radio au moment de son exhumation.

Lucy a parfois été considérée comme l'ancêtre de l'homme moderne, avant que la recherche sur les origines de l'humanité ne remette en question cette présentation. 

« Lucy a trois millions deux cents mille ans et le premier homme a trois millions d’années, expliquait Yves Coppens lui-même. Je m’excuse auprès de Lucy mais je ne crois pas qu’elle soit notre grand-mère ! »

Ce squelette a longtemps constitué le fossile hominidé le plus complet jamais retrouvé pour une période aussi ancienne (depuis ont été découverts dans la même zone les squelettes d'Ardi, au début des années 1990, et de Selam, en 2000, vieux respectivement de plus de 4 et de 3,4 millions d'années).

Ambassadeur de la préhistoire

Cinquante ans durant, il sillonna le désert éthiopien à la faveur d'une campagne annuelle de fouilles sur les rives de la rivière asséchée de l'Aouache .

La renommée d'Yves Coppens était mondiale. À la faveur de conférences et de séminaires, le paléontologue avait visité les cinq continents. . Il n'a cessé de sillonner le monde pour faire connaître ses travaux.

Pédagogue hors pair et vulgarisateur né, Yves Coppens adoptait le ton du conteur qui lui a valu la reconnaissance du grand public.




Jenny Chase pour DayNewsWorld

MARS FUT AUSSI UNE PLANETE BLEUE

Un océan d'une surface dix fois plus grande que la Méditerranée couvrait la planète Rouge il y a 3 milliards d'années.a planète Rouge abritait jadis des lacs et rivières qui ont laissé leur empreinte dans la géologie… mais probablement aussi un immense océan !

Situé dans les régions polaires de l'hémisphère Nord, il devait avoir une profondeur de 2 000 mètres en moyenne et couvrir une surface dix fois plus importante que la Méditerranée. Surtout, il devait être encore stable il y a 3 milliards d'années, soit 1,5 milliard d'années après la formation de Mars et des autres planètes du Système solaire.

Une étude franco-américaine publiée dans la revue PNAS conforte cette hypothèse en fournissant, pour la première fois, des arguments climatiques. Ils s'ajoutent aux indices géomorphologiques collectés depuis plus de trente ans par les robots martiens. « Il manquait toutefois une démonstration théorique : un modèle expliquant comment le climat martien aurait pu préserver un océan sur une aussi longue période », note Frédéric Schmidt, chercheur au laboratoire GEOPS de l'université Paris-Saclay.

C'est cette pièce manquante que son équipe apporte. Grâce à des simulations informatiques complexes, elle montre que les glaciers ont pu faire redescendre la neige des montagnes et alimenter l'océan ; et que la circulation océanique, qui conduit l'eau chaude vers les régions polaires, aurait permis de conserver une température légèrement supérieure à 4° C, au-dessus du point de congélation.

« Si ce scénario se confirme, Mars aurait pu être propice au développement de la vie il y a 3 milliards d'années.

Car, à la même période sur Terre, la vie explosait et commençait à conquérir de nombreux écosystèmes », rappelle Frédéric Schmidt.

Mars en revanche a peu à peu perdu son atmosphère, son climat et donc son océan.




Simon Freeman pour DayNewsWorld

AVEC LA « SUREXPLOITATION DE LA TERRE »

LES « SIGNES VITAUX » DE LA PLANETE S'AFFAIBLISSENT

Dans leur texte publié dans la revue Bioscience, un groupe de 14 000 scientifiques, qui ont plaidé pour la déclaration d'une urgence climatique mondiale, estiment que les gouvernements ont de manière systématique échoué à s'attaquer aux causes du changement climatique: « la surexploitation de la Terre ».

Depuis une évaluation en 2019, ils soulignaient déjà la « hausse sans précédent » des catastrophes climatiques, des inondations aux canicules, en passant par les cyclones et les incendies.

Selon la Nasa et le NOAA, la Terre absorbe de plus en plus de chaleur, ce qui provoque un déséquilibre énergétique et un réchauffement de la planète

18 sur 31 signes vitaux atteignent des records

Alors que les catastrophes climatiques s’enchaînent ces derniers mois, les scientifiques estiment que sur les 31 « signes vitaux » de la planète (émissions de gaz à effet de serre, fonte des glaces, déforestation, etc.), 18 atteignent des records.

Par exemple, ils alertent sur le fait que les glaciers fondent 31% plus vite qu’il y a quinze ans, que la déforestation en Amazonie a atteint un record en 2020, transformant ce puits de carbone crucial en émetteur net de CO2. Ou encore que les émissions de gaz à effet de serre aient atteint un niveau jamais vu en 2021.

Et avec un record de plus de 4 milliards de têtes de bétail, notamment vaches et moutons, la masse du bétail dépasse désormais celle des humains et des animaux sauvages combinés.

Des mesures rapides et radicales

« Nous devons réagir face aux preuves qui montrent que nous allons vers des points de rupture climatiques, en prenant des mesures urgentes pour décarboner l'économie et en commençant à restaurer la nature plutôt que la détruire », a indiqué l'un des auteurs, Tim Lenton, de l'université britannique d'Exeter.Les auteurs estiment qu’il existe en effet « de plus en plus de preuves que nous approchons, voire avons déjà dépassé » certains des points de bascule qui pourraient entraîner le système climatique vers un changement dramatique et irrémédiable. Cela incluet la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique, qui pourrait être irréversible à l’échelle de plusieurs siècles, même si les émissions de CO2 étaient réduites.

Autre point de non-retour possible : les récifs coralliens menacés notamment par le réchauffement, et dont dépendent un demi-milliard de personnes.

Arrêter de surexploiter les ressources

Aussi les auteurs estiment-ils que des actions rapides et radicales sont nécessaire dans plusieurs domaines : éliminer les énergies fossiles, réduire la pollution, restaurer les écosystèmes, opter pour des régimes alimentaires basés sur les plantes, s’éloigner du modèle de croissance actuel et stabiliser la population mondiale.

Selon, William Ripple, de l’Université d’État de l’Oregon, « les politiques, pour combattre la crise climatique ou tout autre symptôme devraient s’attaquer à la source : la surexploitation de la planète par les humains ».




Alyson Braxton pour DayNewsWorld


DES RATS MALES DONNENT NAISSANCE A DES PETITS

UNE EXPERIENCE CHINOISE A LA FRANKENSTEIN

Des scientifiques chinois ont forcé des rats mâles à donner naissance à des petits grâce à des expériences de style Frankenstein.Cette « prouesse » est à mettre au compte d’une équipe de l’université de médecine navale de Shanghai. Celle-ci a réussi à reproduire un modèle de grossesse chez un rat mâle.

Un tournant dans la recherche sur la reproduction masculine

L’équipe de l’Université de médecine navale de Shanghai a en effet construit un modèle de grossesse chez le rat mâle en quatre étapes.

La première étape consistait à associer un rat mâle à une femelle au niveau de la peau. Les deux spécimens ont ensuite partagé leur sang. Dans l’étape suivante, les chercheurs ont transplanté l’utérus d’une autre femelle dans le mâle. Puis les embryons ont été implantés dans le mâle et la femelle.

L’équipe de recherche a laissé les embryons se développer pendant 21 jours et demi avant de pratiquer une césarienne. La quatrième et dernière étape a consisté à la séparation des rats.

Les spécimens mâles ont pu survivre trois mois après l’opération. Les souriceaux issus de l’expérience sont parvenus à atteindre l’âge adulte sans aucun problème de santé.

Cependant, tous les embryons n’ont pas survécu. La prépublication mentionne des fœtus morts de façon anormale. Leur morphologie et leurs couleurs les distinguaient des fœtus normaux. Selon le rapport, les décès ont été provoqués par un gonflement ou une atrophie du placenta.

« Pour la première fois, nous avons construit un modèle de grossesse chez un mammifère mâle. Notre étude révèle la possibilité d’un développement embryonnaire normal chez les mammifères mâles, et cela peut avoir un impact profond sur la recherche en biologie de la reproduction », concluent les chercheurs dans le papier.

Une expérience à la Frankenstein

Si Victor Frankenstein s’adonne à une pratique immonde pour donner vie à sa créature dans le célèbre roman Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley, cela reste de la fiction. Le savant fou parvient à donner vie à une créature artificielle en assemblant différents morceaux de cadavres.

L’étude chinoise, elle, en revanche, est bien réelle. Et elle ne peut qu'interroger .

L’association Pour une éthique dans le traitement des animaux (PETA) a immédiatement réagit. Sa conseillère Emily McIvor parle d’une étude ignoble seulement « pour établir s’ils pouvaient avoir des petits » après avoir torturé les rats. « Assembler chirurgicalement deux rats sensibles – qui ont subi des mutilations et des semaines de souffrance prolongée – est contraire à l’éthique et relève de la science de Frankenstein », a confié McIvor au Daily Mail. Elle a dit Courrier en ligne: « Dans cette étude ignoble, après avoir été castrés et conjoints de force à un rat femelle, des rats mâles ont été coupés et implantés avec un utérus et des embryons y ont été insérés – le tout pour établir s’ils pouvaient « avec succès » produire des jeunes.

«Ces expériences choquantes sont motivées uniquement par la curiosité et ne font rien pour approfondir notre compréhension du système reproducteur humain. »

« Les animaux méritent d’être respectés et laissés en paix, pas élevés dans des laboratoires, expérimentés et traités comme des objets jetables. »




Garett Skyport pour DayNewsWorld

LES CONSEQUENCES « IRREVERSIBLES »

DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

La vie sur Terre telle que nous la connaissons sera inéluctablement transformée par le dérèglement climatique quand les enfants nés en 2021 auront 30 ans, voire plus tôt, alerte un projet de rapport des experts climat de l'Onu.

«L'humanité ne le peut pas»

Quel que soit le rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, les impacts dévastateurs du réchauffement sur la nature et l'humanité qui en dépend vont s'accélérer, assure le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), et devenir douloureusement palpables bien avant 2050. «La vie sur Terre peut se remettre d'un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes», note le résumé technique de 137 pages. «L'humanité ne le peut pas».

Eclairer les décisions politiques

Le projet de rapport rédigé par des centaines de scientifiques rattachés au Giec, qui fait autorité en la matière, oscille entre un ton apocalyptique et l'espoir offert aux Hommes de changer leur destin par des mesures immédiates et drastiques. Le rapport d'évaluation complet de 4000 pages, bien plus alarmiste que le précédent de 2014, a pour vocation d'éclairer les décisions politiques. Même si ses principales conclusions ne changeront pas, il ne sera officiellement publié qu'en février 2022, après son approbation par consensus par les 195 États membres. Trop tard cependant pour les cruciales réunions internationales sur le climat et la biodiversité prévues fin 2021, notent certains scientifiques.

Parmi ses conclusions les plus importantes, figure un abaissement du seuil au-delà duquel le réchauffement peut être considéré comme acceptable. En signant l'accord de Paris en 2015, le monde s'est engagé à limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l'ère préindustrielle, si possible +1,5°C. Désormais, le Giec estime que dépasser +1,5°C pourrait déjà entraîner «progressivement, des conséquences graves, pendant des siècles, et parfois irréversibles».

La vie de nos enfants et nos petits-enfants

Et selon l'Organisation météorologique mondiale, la probabilité que ce seuil de +1,5°C sur une année soit dépassé dès 2025 est déjà de 40%. «Le pire est à venir, avec des implications sur la vie de nos enfants et nos petits-enfants bien plus que sur la nôtre», martèle le Giec, alors que la prise de conscience sur la crise climatique n'a jamais été aussi étendue.

Même à +1,5°C, les conditions de vie vont changer au-delà de la capacité de certains organismes à s'adapter

Le climat a déjà changé. Alors que la hausse des températures moyennes depuis le milieu du XIXe siècle atteint 1,1°C, les effets sont déjà graves et seront de plus en plus violents, même si les émissions de CO2 sont freinées. Et les êtres vivants - humains ou non - les moins à blâmer pour ces émissions sont, ironiquement, ceux qui en souffriront le plus. Pour certains animaux et variétés de plantes, il est peut-être même déjà trop tard: «Même à +1,5°C, les conditions de vie vont changer au-delà de la capacité de certains organismes à s'adapter», souligne le rapport, citant les récifs coralliens dont un demi-milliard de personnes dépendent. Parmi les espèces en sursis figurent les animaux de l'Arctique, territoire qui se réchauffe trois fois plus vite que la moyenne. Sur place, des modes de vie ancestraux, de peuples vivant en lien étroit avec la glace pourraient aussi disparaître.

Agriculture, élevage, pêche, aquaculture....

«Dans tous les systèmes de production alimentaire, les pertes soudaines s'accroissent», observe aussi le rapport, pointant les aléas climatiques comme «principal moteur». Or l'humanité n'est à ce stade pas armée pour faire face à la dégradation certaine de la situation. «Les niveaux actuels d'adaptation seront insuffisants pour répondre aux futurs risques climatiques», prévient le Giec. Même en limitant la hausse à 2°C, jusqu'à 80 millions de personnes supplémentaires auront faim d'ici à 2050 et 130 millions pourraient tomber dans la pauvreté extrême d'ici dix ans.

Effets en cascade

En 2050, des centaines de millions d'habitants de villes côtières seront menacés par des vagues-submersion plus fréquentes, provoquées par hausse du niveau de la mer, qui entraînera à son tour des migrations importantes. À +1,5°C, dans les villes, 350 millions d'habitants supplémentaires seront exposés aux pénuries d'eau, 400 millions à + 2°C. Et avec ce demi-degré supplémentaire, 420 millions de personnes de plus seront menacées par des canicules extrêmes. «Les coûts d'adaptation pour l'Afrique devraient augmenter de dizaines de milliards de dollars par an au-delà de +2°C», prédit le rapport. Encore faut-il trouver cet argent.

Le danger des effets en cascade

Le texte souligne d'autre part le danger des effets en cascade. Certaines régions (est du Brésil, Asie du Sud-Est, Chine centrale) et presque toutes les zones côtières pourraient être frappées par trois ou quatre catastrophes météo simultanées, voire plus: canicule, sécheresse, cyclone, incendies, inondation, maladies transportées par les moustiques... Et il faut de surcroît prendre en compte les effets amplificateurs d'autres activités humaines néfastes pour la planète, note le rapport: destruction des habitats, surexploitation des ressources, pollution, propagation des maladies...

Les «points de bascule»

Sans oublier les incertitudes autour des «points de bascule», éléments clés dont la modification substantielle pourrait entraîner le système climatique vers un changement violent et irrémédiable. Au-delà de +2°C, la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique de l'Ouest (qui contiennent assez d'eau pour provoquer une hausse du niveau de la mer de 13 mètres) pourraient par exemple entraîner un point de non-retour, selon de récents travaux. C'est pour cela que «chaque fraction d'un degré compte», insiste le Giec, alors qu'un autre point de rupture pourrait voir l'Amazonie – un des poumons de la planète avec les océans - transformée en savane.

Une note d'espoir

Face à ces problèmes systémiques, aucun remède miracle unique. En revanche, une seule action peut avoir des effets positifs en cascade. Par exemple, la conservation et la restauration des mangroves et des forêts sous-marines de kelp, qualifiées de puits de «carbone bleu», accroissent le stockage du carbone, mais protègent aussi contre les submersions, tout en fournissant un habitat à de nombreuses espèces et de la nourriture aux populations côtières.

En dépit de ses conclusions alarmantes, le rapport offre ainsi une note d'espoir. L'humanité peut encore orienter sa destinée vers un avenir meilleur en prenant aujourd'hui des mesures fortes pour freiner l'emballement de la deuxième moitié du siècle. «Nous avons besoin d'une transformation radicale des processus et des comportements à tous les niveaux: individus, communautés, entreprises, institutions et gouvernement», plaide le rapport. «Nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation.»

De son côté, la jeune militante de la lutte contre le changement climatique, Greta Thunberg, a salué mercredi 23 juin 2021 le projet de rapport de l'ONU sur le climat qui permet au monde de voir «la réalité en face».

«Le monde fait face à des défis entremêlés complexes», commente ainsi Nicholas Stern, spécialiste de l'économie du climat, pas impliqué dans ce rapport. «À moins de les affronter en même temps, nous n'allons en relever aucun», estime-t-il.




Andrew Preston pour DayNewsWorld

ERUPTION DU NYIRAGONGO

VOLCAN LE PLUS DANGEREUX D'AFRIQUE

Situé près de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le Nyiragongo, entré en éruption samedi 22 mai, est le volcan le plus actif d’Afrique et est considéré par les spécialistes comme l’un des plus dangereux.

Ce strato-volcan qui a fasciné des générations entières de volcanologues est, avec le Nyamuragira, l’un des deux volcans encore en activité de la chaîne des Virunga, dans ce pays d’Afrique centrale. Il se situe dans la région très peuplée de Goma et constitue une menace pour environ 1,5 million d’habitants.

Culminant à 3 470 mètres, il est connu pour abriter le plus grand lac de lave quasiment permanent au monde dont le niveau monte et redescend de temps à autre. Sa dangerosité tient au fait que ses coulées de lave sont extrêmement rapides, pouvant dévaler une pente à 100 km/h.

Coulées de lave meurtrières

Une précédente éruption, en janvier 1977, avait été encore plus meurtrière. La lave avait atteint aussi Goma et entraîné la mort de plusieurs centaines de personnes (les bilans varient de 600 à 2 000) dans la périphérie Nord de la ville. Il s’agit de la coulée de lave la plus meurtrière connue, ainsi que le plus gros débit (environ 20 millions de mètres cubes en une demi-heure).

En 1982, un nouveau lac de lave était réapparu. Et en 1994, alors que le génocide au Rwanda faisait affluer les réfugiés dans la zone, une nouvelle activité du Nyiragongo avait suscité de vives inquiétudes, car près de 800 000 personnes campaient entre Goma et le volcan. Une éruption comparable à celle de 1977 aurait alors provoqué une catastrophe sans précédent.

Après l’éruption de 2002, un observatoire sismique a été créé à Goma, l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG), afin de surveiller à la fois le Nyiragongo et le Nyamuragira.




Paul Emison pour DayNewsWorld

LE PLUS GROS ICEBERG DU MONDE

S'EST DETACHE DE LA BANQUISE ANTARCTIQUE

Jusque-là, le record du plus gros iceberg du monde était détenu par A-23A, un iceberg de plus de 3 300 km². Ce nouveau bloc de glace, baptisé A-76, a une surface de 4 320 km².Le plus gros iceberg du monde, d’une taille équivalente à la moitié de celle de la Corse, s’est détaché, mercredi 19 mai, de la banquise de Ronne, en Antarctique, selon des images d’un satellite du programme européen Copernicus. L’énorme morceau de glace est, depuis, à la dérive dans la mer de Weddell.

L’iceberg, baptisé A-76, fait environ 170 km de long sur 25 km de large, pour une surface totale de 4 320 km².

Il avait initialement été repéré par le British Antarctic Survey (BAS), un organisme de recherches britannique sur les zones polaires, qui dispose d’une base dans les alentours.Cycle naturel des banquises

Selon la revue anglophone LiveScience, cet événement ne devrait pas avoir d’impact sur le niveau de la mer, parce que la banquise de laquelle s’est détaché A-76 flottait d’ores et déjà. Le centre d’information américain à l’appui de la recherche polaire (NSIDC) a également expliqué que le continent de l’Antarctique, qui se réchauffe à un rythme plus rapide que le reste de la planète, contenait assez de glace pour élever le niveau global de la mer de 60 mètres.

Ses scientifiques estiment ainsi que le changement climatique, provoqué par l’activité humaine, n’avait pas déclenché le détachement de l’iceberg, ni celui de son prédécesseur, A-74, qui s’est détaché en février.« A-76 et A-74 font partie du cycle naturel des banquises, dont aucun morceau imposant ne s’était détaché depuis des dizaines d’années », a expliqué Laura Gerrish, chercheuse au BAS sur Twitter. « Il est important de surveiller la fréquence de formation d’iceberg, mais ceux-là [A-76 et A-74] étaient attendus », a-t-elle également précisé.

Jusqu’à A-76, le record du plus gros iceberg du monde était détenu par le A-23A, un iceberg de 3 880 km² dérivant dans la mer de Weddell, selon l’Agence spatiale européenne.




Paul Emison pour DayNewsWorld

QUELS CRIS HUMAINS POUR QUELLES EMOTIONS ?

Les cris sont un mode de communication primal, prélinguistique, que l’on retrouve chez des parents de la lignée humaine comme les primates, et chez la plupart des mammifères. Et ils véhiculent surtout, dans le monde animal, des notions d’urgence et d’alarme : le but est d’attirer l’attention des autres de manière à signaler un prédateur, un danger immédiat… Pourtant, les cris sont beaucoup plus variés qu’on le pensait jusqu’ici, nous assure l’étude d’une équipe de l’université de Zurich parue mardi 13 avril dans la revue « PLOS Biology ».

« Les humains crient non seulement lorsqu’ils sont effrayés ou agressifs, mais aussi lorsqu’ils ressentent d’autres états affectifs, et ces divers états qui provoquent les cris sont similaires à une variété d’états émotionnels intérieurs qui sont le plus souvent exprimés par des émotions vocales non-verbales moins intenses, comme la tristesse, la joie et le plaisir sensuel », détaillent ces scientifiques.

Les cris humains communiquent au moins... six émotions

On utilise le cri pour exprimer six émotions différentes. À l'inverse des primates, qui utilisent les cris pour communiquer uniquement la colère et la peur, les humains crient pour exprimer six émotions différentes: la colère, la peur, la douleur, la tristesse, le plaisir et la joie. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, nous détectons et déchiffrons plus rapidement ces derniers que les cris alarmants, d'après l'étude publiée dans la revue scientifique .

«Les résultats de notre étude sont surprenants», affirme Sascha Frühholz, l'auteur principal.

Certes, il est impossible de rester de marbre ou d'oublier les mythiques cris de Shelley Duvall dans Shining ou celui de Janet Leigh dans Psychose. Cependant, chez les humains, «la communication par le cri semble s'être largement diversifiée», ce qui représente «une étape évolutive majeure» selon le professeur de psychologie de l'Université d'Oslo.

Plus susceptibles d'entendre des cris positifs

«Les humains partagent avec d'autres espèces la possibilité de signaler un danger en criant, mais il semble que seuls les humains crient pour signaler également des émotions positives», poursuit le scientifique.

Pour cette étude, les chercheurs ont eu recours à quatre expériences de prise de décision psychoacoustique, perceptuelle et de neuro-imagerie lors de tests menés auprès de 12 participants. Les résultats ont révélé six types de cris psycho-acoustiquement distincts, qui indiquaient la douleur, la colère, la peur, le plaisir, la tristesse et la joie. Les auditeurs ont répondu plus rapidement, plus précisément et avec une sensibilité neuronale plus élevée, aux cris non alarmants et positifs qu'aux cris alarmants. Plus précisément, des cris moins alarmants ont suscité plus d'activité dans de nombreuses régions cérébrales auditives et frontales. Selon les auteurs, ces résultats montrent que les cris sont plus diversifiés dans leur nature de signalisation et de communication chez l'homme.

« Une étape évolutive majeure »

« La communication des cris semble s'être largement diversifiée chez les humains, ce qui représente une étape évolutive majeure », résume le Dr Frühholz.

Avant de conclure : « Les humains partagent avec d'autres espèces le potentiel de signaler un danger en criant, mais il semble que seuls les humains crient pour signaler également des émotions positives telles que la joie et le plaisir extrêmes. »

Comment l'expliquer ? Pour l'auteur de l'étude, ce résultat peut être lié au fait que les humains doivent faire face à des situations et des signaux sociaux plus complexes que les chimpanzés et autres primates. Ils sont aussi plus susceptibles d'entendre des expressions de plaisir, de joie et de surprise que des expressions de peur dans leur vie familiale et leurs cercles sociaux. Ils réagissent donc plus vite à ces signaux.

« Ce changement de priorité pourrait être dû aux exigences de contextes sociaux évolués et complexes chez les humains », conclut le spécialiste.




Emily Jackson pour DayNewsWorld



LES GEMENIDES

 UNE PLUIE D'ETOILES FILANTES

Le ciel va se donner en spectacle en ce jour de décembre. Une pluie de météores, connue sous le nom de Géminides, devrait connaître son apogée dans la nuit de dimanche 13 à lundi 14 décembre 2020, alors que la Terre passe, comme chaque année à cette même période, à travers la traînée de poussières laissée par l'astéroïde Phaéton, un objet céleste mal défini, entre l'astéroïde et la comète, détaille Futura-Sciences.

C'est la plus belle pluie d’étoiles filantes de l’année :

les Géminides

Nouvelle lune, conditions optimales

Cette année, les conditions d’observation seront particulièrement favorables puisque la nouvelle lune, trop basse, n’éclairera pas le ciel.

Afin d’en profiter au mieux, il est conseillé de choisir un site naturel préservé de la pollution lumineuse des grandes villes.

Le pic d’intensité est prévu entre minuit et 4 heures du matin.




Boby Dean pour DayNewsWorld

LES PLUS RICHES EMETTENT BEAUCOUP PLUS

DE GAZ A EFFET DE SERRE QUE LES PLUS PAUVRES

Les 1% les plus riches du monde émettent deux fois plus de gaz à effet de serre que la moitié la plus pauvre de la population, selon un rapport d’Oxfam.

Pour ce résultat, l’ONG s’est penchée sur la période 1990-2015. Vingt cinq années pendant lesquelles les émissions mondiales de CO2, responsables du réchauffement de la planète qui a déjà gagné plus de +1°C depuis l’ère préindustrielle, ont augmenté de près de 60%.

Selon son analyse, « les 1% les plus riches de la population (environ 63 millions de personnes) étaient responsables à eux seuls de 15 % des émissions cumulées », soit « deux fois plus que la moitié la plus pauvre de la population mondiale ».

Et les 10% les plus riches de la population mondiale (environ 630 millions de personnes) étaient responsables de 52% des émissions de CO2 cumulées.La moitié la plus pauvre de l'humanité, plus de 3 milliards de personnes, ne pèse en revanche que 7 % des émissions.

Les plus pauvres sont les victimes

« Au cours des 20-30 dernières années, la crise climatique s’est amplifiée et le budget carbone mondial limité a été dilapidé au service d’une intensification de la consommation d’une population nantie, et non pour sortir des personnes de la pauvreté », dénonce Oxfam.

Et les groupes qui « souffrent le plus de cette injustice sont les moins responsables de la crise climatique »: les plus pauvres et les générations futures, poursuit l’ONG, appelant les gouvernements du monde entier à rectifier le tir en plaçant justice sociale et lutte contre le climat au cœur des plans de relance économique post-Covid.


« Il est clair que le modèle de croissance économique très émetteur de carbone et très inégalitaire des 20-30 dernières années n’a pas bénéficié à la moitié la plus pauvre de l’humanité », a dénoncé Tim Gore, expert de l’ONG.

« C’est une dichotomie fallacieuse de suggérer que nous devons choisir entre la croissance économique et le climat », a-t-il ajouté.

L'ONG, qui dénonce une surconsommation dévastatrice, appelle à saisir l'opportunité des plans de relance post-Covid pour rétablir une justice climatique. Au rythme actuel, le budget carbone pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C sera épuisé dans dix ans.

« La pandémie de COVID-19 fait inévitablement ressortir la nécessité de reconstruire mieux et d’inscrire l’économie mondiale sur une voie plus juste, plus durable et plus résiliente », a réagi dans le rapport l’ancien secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.

« Cet engagement collectif doit avoir comme priorité de réduire les émissions de CO2 de la frange la plus riche de la société, qui pollue de manière disproportionnée »




Boby Dean pour DayNewsWorld

750 MILLIONS DE MOUSTIQUES

GENETIQUEMENT MODIFIES EN LIBERTE

Les autorités de Floride lâchent 750 millions de moustiques génétiquement modifiés 750 millions de moustiques génétiquement modifiés vont être lâchés sur deux ans dans un archipel de Floride. Ils devront réduire la population de moustiques Aedes Aegypti, porteurs de maladies comme le Zika ou la dengue.

Plutôt que des insecticides, les autorités locales des Keys, un archipel au sud de la Floride, ont approuvé ce mardi la libération sur deux ans de 750 millions de moustiques génétiquement modifiés. Ces derniers ont pour mission de lutter contre le moustique Aedes Aegypti, porteur de maladies comme le Zika, la dengue, le chikungunya ou la fièvre jaune, rapporte la BBC.

Des moustiques pour lutter contre d’autres moustiquesCes moustiques OGM, uniquement des mâles, sont développés par l’entreprise de biotech américaine basée au Royaume-Uni, Oxitec. Ils ne se nourrissent pas de sang et possèdent un gène empêchant la progéniture femelle de survivre au-delà de l’enfance. Ils se reproduiront avec des moustiques femelles sauvages qui, elles nécessitent du sang humain pour produire des œufs.

Progressivement, la population de moustiques devrait décroître et ainsi réduire le nombre de contaminations.




Carl Delsey pour DayNewsWorld


EFFRONDREMENT DE LA DERNIERE PLATEFORME GLACIERE DE L'ARCTIQUE CANADIEN

La dernière plateforme glaciaire intacte de l’Arctique canadien vient de s’effondrer, d’après une information diffusée sur les réseaux sociaux, jeudi 6 août 2020, par le Service canadien des glaces (ECCC).

Cette plateforme appartenait au plateau de glace Milne, situé sur l’île d’Ellesmere dans le territoire peu peuplé du Nunavut, qui a désormais perdu 43 % de sa superficie, soit 80 km2.

En comparaison, l’île de Manhattan, à New York, couvre environ 60 km2. « C’était la plus grande plateforme glaciaire encore intacte »

La rupture a été provoquée par « des températures de l’air supérieures à la normale, des vents du large et de l’eau libre devant la plateforme de glace », a précisé l’ECCC sur Twitter.

« C’était la plus grande plateforme glaciaire encore intacte, et elle s’est désintégrée », a quant à lui déclaré Luke Copland, glaciologue à l’université d’Ottawa.

Les plateformes glaciaires, ou barrières de glace, sont des banquises (eau de mer gelée) sur lesquelles sont établis des glaciers, formés de neige compacte. En se rompant, ces banquises donnent naissance à des icebergs plats.

En Arctique, la surface couverte par les glaces diminue d’environ 13 % par décennie depuis quarante ans.




Simon Freeman  pour DayNewsWorld

COVID-19 MUTATION DU VIRUS « CHINOIS » EN

 UN VIRUS « EUROPEEN » PLUS INFECTIEUX

Alors que le Covid-2019 dépasse les 10 millions de contaminations dans le monde, des chercheurs américains suggèrent dans une étude que le virus est devenu plus infectieux. La revue américaine Cell a publié ce jeudi une étude montrant qu'une variation du génome viral de COVID-19 a amélioré sa capacité à infecter les cellules humaines. Et l'a aidé à devenir la souche dominante circulant dans le monde aujourd'hui..

Une « lettre » d'ADN qui fait la différence

Après sa sortie depuis la Chine et son arrivée en Europe, une variante du nouveau coronavirus, qui mute en permanence comme tout virus, est devenue dominante, et c'est cette version européenne qui s'est ensuite installée aux Etats-Unis. La variante, nommée D614G, concerne une seule lettre de l’ADN du virus.« D614G » modifie « légèrement mais efficacement » la glycoprotéine, la « pique » qui dépasse de la surface du virus, utilisée pour pénétrer dans les cellules humaines et les infecter. Cette variante du virus, semble infecter plus facilement les cellules que celle qui est apparue à l'origine en Chine, estiment les auteurs de cette étude, réalisés en analysant des échantillons du génome publiés sur la plateforme internationale GISAID.

Un virus qui infecte plus facilement les cellules

Les expériences en laboratoire ont montré que la variante était trois à six fois plus capable d'infecter des cellules humaines. Mais tout est dans le « probable » : une expérience in vitro (en laboratoire) ne peut reproduire la dynamique réelle d'une pandémie. Par conséquent, la conclusion la plus stricte est que si le coronavirus circulant actuellement est probablement plus « infectieux », il n'est pas nécessairement plus « transmissible » entre humains.


Plus infectieux ne veut pas forcément dire plus dangereux

« Nous ne savons pas encore si une personne s’en sort moins bien avec elle ou non », a commenté Anthony Fauci, directeur de l’Institut des maladies infectieuses américain, à la revue Jama. Il semble que le virus se réplique mieux et puisse être plus transmissible, mais nous en sommes toujours au stade d’essayer de le confirmer.

Mais il y a de très bons généticiens des virus qui travaillent là-dessus. »




Simon Freeman pour DayNewsWorld

38°C EN SIBERIE

UN RECORD DE CHALEUR INQUIETANT

La station de Verkhoyansk, au nord de la Sibérie orientale, a enregistré une température de 38 °C samedi 20 juin 2020, soit la valeur la plus élevée jamais observée au-delà du cercle polaire. Si le chiffre est confirmé, il battrait ainsi le précédent record de 37,3 °C du 25 juillet 1988 à cette même station. Du jamais vu en juin dans cette station météo connue pour être la plus froide de l’hémisphère nord où il n'est pas rare que le thermomètre y descende à -45 °C en hiver et la température annuelle moyenne culmine à -14,5 °C.

Des records de chaleur sur la durée

Plus que le record en lui-même, c'est la durée de la vague de chaleur qui est totalement inhabituelle. Après un hiver déjà largement au-dessus de la normale, la Sibérie a déjà enregistré son mois de mai le plus chaud avec des températures dépassant la normale de plus de 10 °C à certains endroits. Le 23 mai, la ville de Khatanga, encore plus au nord du cercle polaire, a enregistré une température de 25,4 °C, contre une température normale à cette date de... 0 °C.« L’hiver 2019-2020 a été le plus chaud en Sibérie depuis le début des relevés, il y a 130 ans, avec des températures moyennes jusqu’à 6°C au-dessus des normales saisonnières », rappelait début juin Marina Makarova, météorologue en chef de Guidrometsentr, l’agence météo russe. « Le printemps est aussi arrivé nettement plus tôt, en avril, avec des températures dépassant facilement (parfois) les 30°C », poursuivait-elle.

« Un dôme d’air chaud » bloqué sur la région

Comment l’expliquer ? D’abord par un phénomène météorologique. Depuis plusieurs jours et très certainement pour ceux à venir encore, une zone de hautes pressions s’est installée sur cette partie de la Sibérie pour ne plus en bouger, « dôme d’air chaud » constitué « d’anticyclones très puissants, avec beaucoup d’airs chauds en altitude et dans les basses couches ».Des anticyclones bloquants de ce type, il y en a toujours eu par le passé , mais ce qui change aujourd’hui c'est la masse d’air qu’ils charrient, qui est plus chaude qu’auparavant.

La crainte des « feux zombies »

Dans ce contexte, la crainte des feux de forêt ressurgit, la chaleur ayant certainement ravivé des feux « zombies », ces feux de toundra restés dormant dans le sol depuis les catastrophiques incendies ayant embrasé la région l'an passé, et qui pourraient se réactiver. Quelque 275.000 hectares auraient déjà brûlé en Yakoutie, selon l'agence gouvernementale de suivi des incendies. Une hypothèse qu’il reste encore à vérifier sur le terrain. Si elle se confirmait, la crainte serait alors d’avoir un nouvel été dramatique dans la région.

La probabilité de récurrence de ce genre d’événements extrêmes augmente avec le réchauffement climatique, deux fois plus important que la moyenne globale, auquel l’Arctique est particulièrement exposé .




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

FLOCONS D'HIVER ,  BONHOMME DE NEIGE...

Mauvaise nouvelle en perspective pour les amateurs de grand froid, si l’on regarde les données , la température moyenne annuelle a augmenté d'environ 2°C depuis 1864 et la plus grande partie de cette augmentation a eu lieu ces dernières décennies.

Depuis les années 1980 surtout, la neige se fait plus rare. Selon les scénarios climatiques actuels, cette tendance devrait se poursuivre.

Quelle est la ville la plus froide du monde ?

Bienvenue à Yakutsk, en Sibérie centrale… petite ville connue pour son institut de recherche cosmophysique et pour être la localité la plus froide du monde. En janvier, les températures passent souvent sous les - 40°C… et c’est une petite commune voisine, Verkhoïansk, qui détient le record absolu du lieu habité le plus glacial, avec un sympathique - 69,8°C.

Par contre, niveau chutes de neige, c’est du côté du Japon qu’il faut se tourner, vers Aomori précisément. Ses habitants peuvent profiter en moyenne de 8 mètres de neige par hiver.

Les flocons font-ils tous la même taille ?

Non! On le sait (ou pas), mais chaque flocon de neige, un peu à la manière d’une empreinte digitale, est unique. Leur taille aussi. Selon «Le Livre Guinness des records», un flocon de… 38 cm de large et de 20 cm d’épaisseur serait tombé à Fort Keogh, dans le Montana, aux USA, le 28 janvier 1887.

Il fait moins froid quand il neige ?

Pas vraiment. Tout est histoire de ressenti. Qui n’a pas entendu affirmer: «C’est normal qu’il fasse moins froid, il neige.». Et pourtant, rien n’est aussi simple dans le monde merveilleux de la météo.

«En fait, plus une masse d’air est froide, moins elle peut contenir d’humidité, et plus elle est chaude, plus elle peut en contenir ; Cela implique en hiver qu’une masse d’air à - 2°C peut contenir davantage d’humidité qu’une masse d’air à –10°C. Donc, théoriquement oui, une masse d’air à - 2 pourra produire davantage de neige qu’une à - 10. Il y a toujours des exceptions, mais en général, c’est le cas. Donc, en résumé, on ne peut pas dire qu’il fasse moins froid quand il neige, mais plutôt qu’en moyenne il neige de moins grosses quantités lorsqu’il fait très froid.»

Quelle est la formule magique pour fabriquer les meilleurs bonshommes de neige ?

Oui, une formule mathématique décrit la neige idéale pour façonner des bonshommes de neige: elle doit être légèrement humide (contenir un cinquième d’eau) et l’air extérieur doit être égal ou inférieur à 0°C.

James Hind, un mathématicien britannique, a même créé une formule algébrique ad hoc, respectant le fameux chiffre d’or au niveau des proportions.

En gros, votre créature devrait mesurer précisément 1,60 m et être composée de 3 boules de tailles différentes. La première mesurant 80 cm, la deuxième 50 et la troisième 30 cm.

Par ailleurs, son nez devrait être composé d’une carotte dépassant de 4 cm.

Mais dans un contexte de réchauffement climatique, il faudra monter de plus en plus haut pour faire votre bonhomme de neige !




Boby Dean pour DayNewsWorld

RISQUE IMMINENT D'ERUPTION DU VOLCAN TAAL

AUX PHILIPPINES

«Une dangereuse éruption est possible dans les heures ou les jours qui viennent », a averti l'agence sismologique nationale.

Un énorme nuage de cendres s'élevait dimanche au-dessus du volcan philippin Taal, proche de Manille, entraînant des milliers d'évacuations et l'annulation des vols sur l'aéroport de la capitale par crainte d'une éruption imminente.

Les sismologues des services gouvernementaux ont détecté le magma qui monte en direction du cratère tandis que des secousses étaient ressenties à proximité du volcan, dont le sommet était illuminé d'éclairs.

Suite à cette éruption dite « phréatique», une éruption explosive conséquente pourrait intervenir « d'ici quelques jours ou semaines » si cette activité continue, a déclaré Renato Solidum, chef de l'Institut de volcanologie et sismologie des Philippines. Les vols au départ et à destination de l’aéroport Ninoy Aquino de Manille ont été annulés, le nuage de cendres ayant atteint la hauteur de 1,5 km. La région est passée en alerte 4 pour «risque d'éruption dangereuse imminente ».

La ceinture de feu

Plus de 2 000 habitants vivant sur l'île où se trouve le Taal, au milieu d'un lac, ont été évacués par mesure de sécurité, ont indiqué les autorités locales. Les habitants d'une île voisine pourraient également être évacués si la situation empire. « La cendre a déjà atteint Manille. C’est dangereux si les gens ’inhalent » , a précisé Renato Solidum.

La dernière éruption du Taal date de 1977.

L'archipel des Philippines est situé sur la « ceinture de feu » du Pacifique, où les plaques tectoniques entrent en collision, provoquant séismes et activité volcanique réguliers.

Boby Dean pour DayNewsWorld

LES EXPLORATEURS MIKE HORN ET BORGE OUSLAND SECOURUS

Fin d'une aventure périlleuse où ils ont bien failli perdre la vie, de faim et d’épuisement alors en expédition dans l’Arctique . Mike Horn et Borge Ousland ont été récupérés par le bateau Lance sains et saufs !

L'heureuse nouvelle a été annoncée sur le compte Instagram de Mike Horn dimanche 8 décembre 2019, photo à l'appui. « Mise à jour 44 de l'expédition.Approximativement aux alentours de minuit la nuit dernière, Pangaea a reçu un appel de Lance pour annoncer que Mike Horn, @borgeousland, @aleksandergamme and @polarbengt ont finalement rejoint le bateau sains et saufs. Nous posterons de plus amples détails lorsque nous en aurons, mais pour le moment il est temps pour nos deux héros de les laisser profiter d'un repos bien mérité après cet incroyable exploit qu'ils ont réalisé », a-t-il été publié.

L'explorateur sud-africain Mike Horn, le présentateur de « The Island » et son acolyte le Norvégien Borge Ousland, respectivement âgés de 53 et 57 ans, se trouvaient en grande difficulté, depuis le 22 novembre, dans leur traversée à skis de l’océan Arctique gelé.

Les deux baroudeurs s’étaient lancés dans une traversée de l’océan Arctique à skis. Alors qu'au départ ils avaient envisagé de terminer expédition mi-novembre, les conditions climatiques les ont contraints à progresser plus précautionneusement que prévu la glace étant plus fine que d’habitude et plus encline à dériver. Les explorateurs ont dû faire jusqu'à cinq kilomètres supplémentaires par jour.

« La glace se brise et se déplace beaucoup plus vite qu'auparavant, ce qui est l'un des plus grands défis que nous avons dû relever jusqu'à présent.

C'est triste à admettre pour moi, mais de toutes mes années en tant qu'explorateur professionnel, je n'ai jamais été aussi affecté par les changements climatiques », avait écrit Mike Horn, qui est ainsi tombé à l’eau à plusieurs reprises, à ses filles, Jessica et Annika.

Le temps était compté, eurs réserves de rations alimentaires s'épuisant et leur état physique se dégradant du fait de la pleine obscurité mais aussi des températures très instables,variant en quelques jours de − 2 °C à − 45 °C. De quoi affaiblir les deux aventuriers et mettre leur vie en danger.

Mais aujourd'hui, les deux célèbres aventuriers sont sauvés !

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LE VOLCAN STROMBOLI EN ERUPTION

«Comme une pluie de feu qui tombait du ciel ». Le Stromboli, volcan situé sur l'archipel des Eoliennes, en Italie, a connu une forte éruption ce mercredi.

Un phénomène particulièrement impressionnant qui a causé la mort d'un touriste et a provoqué des débuts d'incendies.

Selon l'Institut national italien de géophysique, deux énormes explosions se sont produites mercredi sur le versant centre-sud du cratère du volcan autour de 16h45, heure française.

Les explosions ont été précédées de coulées de lave « depuis toutes les bouches actives », projetant un panache de fumée de deux km de haut, a précisé l'INVG.

Mais l'éruption ce mercredi 3 juillet du Stromboli diffère d'autres explosions volcaniques de par sa puissance. Le Stromboli , volcan très actif, n'a pas connu jusqu'à présent des éruptions aussi fortes, les dernières datant de 2003 et 2007.

En période normale, les bombes volcaniques sont projetées à 100 mètres de hauteur, parfois 200 mètres. Là, il a été de hauteur de 2 kilomètres. Le volcan est devenu « plus explosif » parce qu'il y a plus de gaz qui s'est accumulé dans le réservoir.

Comme le Stromboli est toujours actif rien ne permet aux scientifiques de prévoir ses éruptions.

Malgré les dangers, cette zone restent cependant largement habitée. L'île volcanique de Stromboli, d'une superficie de 12,6 km2, compte environ 500 habitants. Elle attire chaque année de nombreux touristes dès le début du printemps.

Cette «explosion très violente» a obligé une centaine de touristes à se calfeutrer dans leur logement, alors que d’autres ont décidé de trouver refuge en mer. Des carabiniers, le Corps forestier d'État et des brigades de pompiers ont été dépêchés sur place.

La Sicile, qui a été frappée par un séisme de magnitude 4,8 sur l'échelle de Richter en 2018, a vécu début juin une nouvelle éruption de l'Etna, avec des coulées et jets de lave et des colonnes de cendres s'élevant dans le ciel.

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

UN EXPLOIT SCIENTIFIQUE MONDIAL

UNE ODYSSEE DE 28 JOURS SOUS LA MER

Le photographe et biologiste Laurent Ballesta se lance lundi dans une aventure sous-marine inédite :

28 jours à 120 mètres de profondeur, entre Marseille et Monaco. Fasciné par le commandant Jacques-Yves Cousteau, il reprend le flambeau de ses exploits sous-marins pour explorer la Méditerranée.

A 45 ans, dont trente ans de plongée, il va vivre une expédition extraordinaire. Avec ses trois coéquipiers, ils vont vivre 28 jours en mer, à 120 mètres de profondeur, entre Marseille et Monaco, en huis-clos.

« L'exotisme n'est pas au bout du monde. En Méditerranée, il y a des endroits vierges » , assure ce passionné des fonds sous-marins.

Un défi de la nature : 28 jours de huis-clos à 120 mètres de profondeurs

Pour une telle mission il fallait défier la nature. La pression qui s’exerce dans cette zone – treize fois supérieure à celle de la surface ! – oblige en effet à de longs paliers de décompression et raccourcit sensiblement le temps d’exploration.

« Le problème de la plongée, indique-t-il, ce n’est pas la descente, c’est la remontée. » Pour une poignée de minutes à grande profondeur, ce sont des heures et des heures de remontée et de décompression obligatoire.

« Quand on séjourne seulement trente minutes à une profondeur de 120 mètres, la remontée dure cinq heures ! », déplore Laurent Ballesta.

Pour défier la nature et gagner du temps, Ballesta et son équipe ont donc imaginé de nouvelles techniques en recourant à des pratiques déjà en cours, mais qui n’avaient encore jamais été combinées. Le résultat s’appelle « Gombessa V : Planète Méditerranée ».

Une immersion  de vingt-huit jours non stop dans les « sous-sols » aquatiques de la Méditerranée

La solution c’est donc de ne plus remonter ! Ainsi pour travailler à 120 mètres sous l'eau pendant 28 jours, Laurent Ballesta et ses plongeurs vont s'enfermer dans un caisson pressurisé aux murs d’acier.

Plus exactement dans deux modules de vie dont un module dortoir de 5m² et un module humide avec une salle de bain et des toilettes, de 2m². Auprès de Ballesta, ses complices de longue date : Antonin Guilbert, biologiste marin, Thibault Rauby, moniteur de plongée instructeur et assistant éclairagiste, et Yanick Gentil, plongeur-cadreur.

Chaque jour, une cloche descendra les plongeurs jusqu’à 120 mètres de profondeur. Ils remonteront à la surface pour manger et se reposer, mais toujours enfermés et soumis à une pression treize fois supérieure à celle de l’atmosphère.

La technique n’est pas nouvelle en soi. Une technique déjà employée pour les scaphandriers de l’industrie pétrolière offshore qui réparent les pipelines .

Mais dans cette nouvelle aventure chaque plongeur sera, en outre, équipé de propulseurs sous-marins et de palmes. Ils pourront ainsi parcourir les fonds jusqu’à huit heures par jour !

« L’exploit mondial, c’est notre liberté ! déclare le biologiste (...) nous pourrons nous déplacer comme bon nous semble dans des sites vierges de toute observation. C’est un tournant dans l’histoire de la plongée. Si rejoindre de telles profondeurs est toujours un défi, y séjourner était un fantasme. Cet été, l’utopie va devenir réalité. »

Les objectifs de cette mission

Grâce à cette odyssée les thématiques de la pollution, de la biodiversité tout comme celle de l' histoire vont s'inviter…, une dizaine de laboratoires français et étrangers ayant commandité des protocoles de recherche inédits. Les forêts de corail noir et les récifs coralligènes ou encore la cartographie des zones, l’étude des sites de rejet des eaux usées, l’exploration d’une épave datant de la Première Guerre mondiale vont être étudier.

A terre toute une équipe d'une trentaine de scientifiques.

Trois caméras surveilleront jour et nuit les plongeurs et leur état de santé. Car de telles conditions de vie altèrent le caractère. Aux commandes de l’équipe « technique de saturation » du projet, Théo Mavrostomos, une légende qui détient le record de l’homme « le plus profond du monde » avec une plongée expérimentale à 701 mètres.

« “Planète Méditerranée” est un challenge technique au service de la connaissance, un défi humain et sportif pour mieux connaître la Méditerranée », explique l’explorateur en chef.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

DECOUVERTE D'UNE NOUVELLE ESPECE HUMAINE

Une nouvelle espèce humaine a été découverte dans le nord des Philippines :

elle a été nommée Homo luzonensis par les scientifiques.

Grâce à l’analyse de treize restes de fossiles (dents, phalanges de pied et de main, fragments de fémur) trouvés dans la grotte de Callao, les chercheurs ont considérér qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce, qu’ils ont nommée Homo luzonensis.

Elle présente à la fois "des éléments ou caractères très primitifs ressemblant à ceux des australopithèques, et d’autres, modernes, proches de ceux des Homo sapiens", souligne-t-on au musée de l’Homme.

Deux des fossiles analysés ont été datés directement par la méthode des séries de l’uranium.

Ils sont âgés respectivement de 50.000 ans et de 67.000 ans.

Il s’agit des plus anciens restes humains connus aux Philippines, précédant les premiers Homo sapiens datés de 30.000 à 40.000 ans, mis au jour sur l’île de Palawan, au sud-ouest de l’archipel




Carl Delsey pour DayNewsWorld

LA CONCENTRATION DE CO2 LA PLUS HAUTE

DEPUIS 3 MILLIONS D'ANNEES

Samedi 6 avril 2019l, des chercheurs alertent sur le taux de concentration dans l'atmosphère du CO2, principal responsable du réchauffement climatique.

La concentration dans l'atmosphère du CO2 est au plus haut depuis 3 millions d'années, rendant inéluctable la hausse dramatique de la température de la planète et du niveau des océans en quelques siècles, mettent en garde des chercheurs.

En effet les chercheurs ont prélevé à l'endroit le plus froid de la planète des carottes de glace et de sédiments marins. Le résultat fait froid dans le dos :

le niveau actuel de dioxyde de carbone, un peu supérieur à 400 parties par million (ppm), y est le plus élevé depuis 3 millions d'années !

Jusqu'à présent le niveau actuel de dioxyde de carbone n'était pas plus important que celui d'il y a 800 000 ans, lors d'une période marquée par des cycles de réchauffement et de refroidissement de la Terre qui se poursuivraient de toute façon aujourd'hui sans le réchauffement lié aux activités humaines.

Là où le bât blesse c'est le dépassement de la barre des 400 ppm qui ramène à 3 millions d'années en arrière, pendant le Pliocène.

Pourquoi ?

A cette époque aux températures plus élevées de 3 à 4°C, des arbres poussaient en Antarctique et le niveau des océans était 15 mètres plus haut !

« La fin du Pliocène est relativement proche de nous en termes de niveaux de CO2 », a expliqué Matteo Willeit, chercheur au Potsdam Institute for Climate Impact Research (PIK),principal auteur de l'étude

.« Nos modèles suggèrent qu'au Pliocène, il n'y avait ni cycle glaciaire ni grosses calottes glaciaires dans l'hémisphère nord. Le CO2 était trop élevé et le climat trop chaud pour le permettre. ».

Quid de l'accord de de Paris sur le climat de 2015 ?

S'il vise à limiter le réchauffement de la planète à +2°C, voire +1,5°C, par rapport à l'ère pré-industrielle en 2017, les émissions de gaz à effet de serre ont dépassé tous les records dans l'histoire humaine !

Les engagements des Etats signataires de l'accord de Paris conduiraient le monde vers +3°C.

En se basant sur les concentrations de CO2, les glaciologues prédisent une augmentation du niveau des océans entre 50 cm et un mètre d'ici la fin de ce siècle, indique le chercheur.

«Il serait difficile que cela soit plus, parce que la fonte prend du temps. Mais ça ne s'arrête pas à 2100, ça continue».

Il y a des leçons à tirer du Pliocène.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

UNE TRIBU ISOLEE FILMEE PAR UN DRONE

EN AMAZONIE

Des images inédites, capturées par un drone près de la frontière entre le Brésil et le Pérou, dévoilent l'existence d'une nouvelle tribu isolée, découverte par la Fondation nationale indienne .

Quelques personnes se promenant dans une clairière au milieu de l'abondante végétation. Des photos publiées par la Funai montrent aussi des pirogues, une hache et une hutte de chaume.

La vidéo a été tournée en 2017, mais rendue publique cette semaine.

Elle fait partie des images récoltées par la Funai lors de plusieurs expéditions dans la Vallée du Javari, une zone très difficile d'accès dans le sud-est de l'Amazonas.

L’expédition a parcouru plus de 180 kilomètres en bateau, camion ou à moto, et 120 kilomètres à pied dans la forêt dense pour atteindre la région.

Il s'agit d'un État brésilien (sud-est) où ont été recueillies la majorité des preuves d'existence de peuples isolés dans le pays avec la découverte d'indices tels qu'une énorme hutte, des haches artisanales, un clairon réalisé avec de l'écorce ou des canoës creusés dans des troncs de palmiers.

Huit tribus autochtones de la région sont déjà entrées en contact avec le monde extérieur, selon la Funai, tandis qu'au moins onze autres y vivent toujours en autarcie.

L'institut a obtenu ces images à l'occasion d'une mission de protection des Indiens isolés, la troisième « en moins d'un an dans cette région », précise son communiqué.

L'expédition s'appuie pour ce faire sur l'aide de membres du peuple Kanamari, grands connaisseurs de la région.

Celle-ci a aussi permis d'enregistrer non seulement « la présence assidue de chasseurs » mais également l'empiétement de propriétaires sur ces territoires réservés aux Indiens.

Elle a rencontré sur son chemin deux équipes de braconniers et les a obligées à libérer les animaux capturés, vivants.

« La vigilance et le contrôle doivent s'intensifier dans la région pour empêcher l'action de délinquants et garantir la possession entière du territoire par les indigènes », a affirmé Vitor Góis, le coordinateur du projet.

Carl Delsey pour DayNewsWorld

 

ÉRUPTION DU VOLCAN KILAUE


Le Kilauea est l'un des volcans les plus actifs du monde et l'un des cinq d’Hawaï, la plus grande de l'archipel.

La lave coule dans l'océan, près de Pahoaet  provoquant des fumées acides.

Selon les autorités d'Hawaï, l'arrivée dans l'océan Pacifique de la lave provenant du volcan Kilauea, entré en éruption le 3 mai, cause un phénomène chimique dangereux.

Deux coulées de lave « ont atteint l'océan sur la côte sud-est de Puna », sur la grande île d’Hawaï, selon un communiqué publié dimanche par l'Institut d'études géologiques des États-Unis (USGS).

Une fissure ouverte dans le sol a toutefois « détourné la lave [...] dans des cavités souterraines », poursuit le communiqué de l'USGS.

La rencontre de lave incandescente et d'eau produit des fumées acides, un phénomène désigné en anglais sous le terme laze, mot formé à partir de lava (lave) et de haze  (brouillard).

« Le panache est un mélange irritant d'acide chlorhydrique (HCl), de vapeur et de petites particules de verre volcanique, selon l'USGS. Ce mélange gazeux chaud et corrosif avait provoqué deux morts dans le voisinage immédiat du point d'entrée côtier e vapeur et de petites particules de verre volcanique, selon l'USGS. Ce mélange gazeux chaud et corrosif avait provoqué deux morts dans le voisinage immédiat du point d'entrée côtier en 2000, alors que la mer avait touché des coulées de lave récentes et actives ».

En raison de vents modérés, les zones situées sous le vent « pourraient expérimenter divers niveaux de vog [volcanic smog] », du brouillard volcanique créé par la réaction des émissions à l'oxygène, l'humidité, la poussière et la lumière du soleil, selon l'USGS.

Son éruption le 3 mai a déjà forcé quelque 2000 personnes à évacuer leurs maisons.

Les scientifiques estiment que l'activité volcanique est peut-être annonciatrice d'une éruption majeure similaire à celle survenue au milieu des années 1920.

Carl Delsey pour DayNewsWorld

 

PHARAONIQUE PROJET NEOM EN ARABIE SAOUDITE

Face à la perspective de la fin du tout pétrole, l’Arabie saoudite s'est engagée dans une grande réorientation de son économie, dans une vaste diversification pour ne plus dépendre que de l'or noir. Ce pays n'hésite pas à s'emparer des technologies le plus innovantes pour investir à coup de milliards de dollars dans des projets pharaoniques..La mégapole Neom: tout y sera moderne et innovant selon le projet présenté sur le site Discoverneom.com.

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane Al Saoud a de grands projets pour la ville futuriste qu'il compte faire construire au bord de la Mer rouge au nord-ouest du pays dans une zone pour le moment désertique. "Seuls les rêveurs sont les bienvenus", proclame Mohammed ben Salmane, prince héritier d'Arabie saoudite en dévoilant son projet pharaonique .

Baptisée Neom (ou Neo-Mostaqbal qui signifie « nouveau futur »), cette mégapole promet d'embrasser les dernières technologies en matière d'énergies renouvelables, d'architectures et de transports. Un projet de pas moins de 500 milliards de dollars...

A terme cette vaste zone de développement économique de 26.500 km² devrait s'étendre aux rives de l'Égypte et de la Jordanie sur 460 kilomètres de côtes dans le golfe d'Aqaba.

Cette mégapole du futur entend aussi révolutionner l'alimentation de ses citoyens grâce à l'agriculture verticale, le développement de cultures en zones arides et en eau de mer ainsi que l'utilisation de serres photovoltaïques.

La mégapole utilisera massivement les énergies renouvelables, avec des fermes éoliennes et photovoltaïques et des systèmes de stockage d'énergie à grande échelle. Un programme de dessalement de l'eau de mer sera développé. Neom sera dotée du plus grand jardin installé au cœur d'une métropole, d'un mode d'agriculture vertical, de cultures en zones arides et en eau de mer. Pour les transports centrale dans ce projet on peut s' attendre à solutions autonomes et écologiques. Bien qu'aucun détail n'ait encore été divulgué à ce sujet, les voitures et transports en commun autonomes et les drones taxis sont cités en bonne place.

Pourquoi construire une telle mégalopole ?

La création de cette mégapole futuriste exemplaire d’un point de vue environnemental doit devenir attractive pour les secteurs économiques de pointe et participe de la volonté de diversification pour ne plus dépendre seulement de l'or noir..

Concrètement Neom sera appelé à être une zone de développement économique dotée d'une législation et d'une fiscalité spécifiques pour favoriser les investissements et attirer les compétences humaines. Les secteurs-clés de la science sont ciblés non seulement les biotechnologies- « Le monde se tournera vers Neom pour la prochaine génération de thérapie génique, la génomique, la recherche sur les cellules souches, la nano-biologie et la bio-ingénierie », peut-on lire sur le site promotionnel- mais aussi les domaines de l'Internet des objets, de l'impression 3D, de la robotique, des nanotechnologies mais aussi de l'industrie des loisirs

La première phase du projet Neom devrait s'achever en 2025. En 2030, ses promoteurs prédisent que la ville contribuera à hauteur de 100 milliards de dollars à l'économie saoudienne

Le prince héritier saoudien ambitionne donc de construire une mégalopole à la pointe de la technologie au bord de la Mer rouge pour y développer un "mode de vie idyllique combiné à d'exceptionnelles perspectives économiques".

Dans la vidéo promotionnelle de cette ville du futur, on voit des femmes vêtues à l'occidental qui travaillent à côté d'hommes. Une révolution qui répond aux vœux du prince héritier, chantre d'une nouvelle Arabie saoudite "modérée et ouverte", en rupture avec l'ultraconservatisme religieux.




Paul Emison pour DayNewsWorld

RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE LIE

AUX ACTIVITES HUMAINES OU

VASTE ENFUMAGE DE LA COP21 ?

L'affirmation de Marcel Leroux, éminent climatologue peut interpeller plus d'un citoyen au moment où se tient le grand sommet de la COP21 à Paris. Ce dernier avait affirmé sans ambages

qu'il n' existait « aucune relation causale, physiquement fondée, prouvée et quantifiée(...) établie entre l’évolution de la température (hausse, mais aussi baisse) et la variation de l’effet de serre par le CO2.

A fortiori, aucune relation n’est démontrée entre les activités humaines et le climat : l’homme n’est en aucune façon responsable du changement climatique. » (NRH, 2007, n°31).

De plus les fluctuations du climat ont toujours marquée la longue histoire de l’humanité, passant de périodes plus ou moins glaciales à des périodes plus ou moins tempérées.
Comment comprendre alors cette grand- messe de 176 pays réunis à Paris -à grands frais pour le contribuable français- s'efforçant de trouver un accord contre le réchauffement climatique lié aux activités humaines ?

Il s'agirait pour tous ces pays de réduire les concentrations de CO2 dans l'atmosphère, ainsi que celles de quelques autres gaz à effet de serre - méthane (CH4), protoxyde d'azote (N2O), et CFC- dues à l'homme, coupables qu'elles seraient du réchauffement de notre planète...

C'est qu 'un groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat(le GIEC) a été crée par l'ONU en 1988. Il a concocté une synthèse de diverses

études scientifiques sur cette question. Son dernier et quatrième rapport s'appuyant sur plus de 2 500 scientifiques de 130 pays conclut que le réchauffement climatique depuis 1950 est très probablement(sic) dû à l'augmentation des gaz à effet de serre d'origine anthropique.

De plus une étude publiée fin 2012 a assemblé et comparé des simulations issues de 20 modèles informatiques différents allant dans ce sens. Ces modulations climatiques ajoutées à des informations issues des observations satellites d'une équipe de climatologues américains auraient permis de conclure que les activités humaines étaient à l'origine du changement de la température de la troposphère et de la stratosphère.

C'est sans compter avec des données scientifiques incontestables :

-les océans produisent 80 gigatonnes de CO2 , la végétation 13 alors que les humains n'en produisent que 7. Une goutte d'eau dans l’océan.

-le soleil est la source la plus importante de chaleur. Le flux de rayonnement venant du Soleil - principalement de la lumière visible et du rayonnement du proche infrarouge - chauffe la Terre. Le climat en dépend.

-Certes même en admettant que la température de surface du globe est susceptible d'augmenter de 1,6° à 4°C supplémentaires au cours du XXIe siècle comme sembleraient l'annoncer les projections des modèles climatiques, il n'en demeure pas moins que la part infime de production de dioxyde de carbone produit par l'homme n’interfère quasi pas sur le réchauffement climatique. L'homme viendrait-il à disparaître que notre planète se réchaufferait quand même !

Bien sûr on ne peut mettre en doute le dérèglement climatique général. Ce dernier est déjà perceptible dans des événements météorologiques extrêmes . Notre planète souffre de plus en plus de canicules, sécheresses, inondations dues à des crues exceptionnelles, tornades ... Le réchauffement climatique va s'accélérer, mais il n'a pas une origine humaine. Plus déconcertante encore l'existence de périodes de glaciation avec un fort taux de CO2 alors que l'homme n'existait pas !

En conséquence point besoin de culpabiliser à outrance les hommes.

D'ailleurs la seule controverse sur la fonte du glacier du Kilimandjaro qui a perdu 82 % de son glacier durant le XXe siècle et pourrait disparaître en 2020 pose le problème de l'impartialité des analyses du GIEC.

En effet quelles sont les causes réelles du recul du glacier du Kilimandjaro en Afrique ?

Certains climatologues l'attribuent à une diminution des chutes de neige depuis le XIXe siècle tandis que d'autres pensent que les glaces du Kilimandjaro ayant résisté à une longue sécheresse il y a 4000 ans fondent à cause du réchauffement climatique .

« Il est prématuré d'affirmer que les glaciers himalayens reculent anormalement à cause du réchauffement climatique. Un glacier est influencé par tout un ensemble de facteurs physiques et par une interconnexion complexe des facteurs climatiques. » note un scientifique reconnu.

De plus une erreur concernant la date de fonte des glaciers de l'Himalaya dans le rapport de 900 pages du GIEC de 2007 sciemment conservée alors qu'elle avait été signalée par un membre de l'Institut de glaciologie dès 2006 a jeté un discrédit sur le respect des procédures de validation.

Les climato-sceptiques ont crié à la manipulation des chiffres . Le large consensus scientifique s'est effondré .

Pourquoi diaboliser à ce point le réchauffement climatique ?

Nul doute qu'il s'agit de faire adhérer par tous les moyens et, en passant même par la caricature et la diabolisation, les populations. Le machiavélisme de gouvernants, d' écologistes et d' industriels peu scrupuleux participe certainement de cette logique

Alors la question est de savoir à qui profite le crime ?

De nouvelles industries utilisant de nouvelles techniques telles que l'énergie éolienne, l'énergie solaire, les agrocarburants, les automobiles électriques, la séquestration du carbone, etc.se sont développées à la suite des sirènes alarmistes du GIEC; Des protocoles ont été acceptés par de nombreux pays comme les protocoles de Rio en 1992 et de Kyoto en 1997. De ce fait l'économie du monde essentiellement basée sur le pétrole et autres énergies fossiles est âprement mise en concurrence avec ces nouvelles énergie dites propres. Ce qui provoquent des tensions politiques importantes et des conflits d'intérêt.

Point étonnant que le réchauffement climatique devient la pierre d’achoppement entre d'une part les industriels aux intérêts contradictoires, d'autre part entre les différents pays du monde .

Outre les nouvelles industries utilisant de nouvelles technologies pour ne pas émettre de gaz à effet de serre , l'industrie nucléaire qui évoque une production d'électricité «propre » tire elle son épingle du jeu. Quant aux industries pétrolières, elles manient le double langage.

Qu'en est-il des différentes nations ?

C'est aussi la division et l'affrontement qui mènent les débats sur la question du réchauffement climatique .En effet si, dans le concert des nations, nul ne conteste réellement les lois physiques en cause dans le réchauffement de la planète, la réduction des gaz à effet de serre dans les activités humaine ne va pas de soi.

C'est que les intérêts des différents pays ne convergent pas forcément.

Les États-Unis émettent 25 % des gaz à effet de serre. La Chine en émet le même pourcentage , mais représente un taux réduit d'émission si on ramène ce dernier au nombre d'habitants.

Globalement, les pays les plus riches sont minoritaires en nombre d'habitants, mais émettent plus de gaz à effet de serre que les pays émergents et les pays les plus défavorisés. Néanmoins le ratio (CO2/$ de PIB) est très variable, certains pays développés sont relativement performants (Japon, France, Suisse, pays nordiques) et d'autres assez moyens (États-Unis par exemple) alors que des pays beaucoup moins développés émettent en proportion beaucoup de CO2 (ex-URSS notamment). Ces données montrent que la croissance économique n’entraîne pas forcément une augmentation des rejets et qu'il existe une marge de progression importante dans de nombreux pays, sans affecter le confort de vie des habitants.

Les nations se divisent à propos des politiques de limitation d'émissions de gaz à effet de serre. L'Union Européenne est globalement en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, à l'exception notable de la République tchèque et de son président Vaclav Klaus, les États-Unis, l'Australie, l'Inde ont longtemps été réticents jugeant ces politiques de limitation coûteuses et insuffisamment étayées au plan scientifique. La Russie, le Canada, la Chine étaient jusqu'alors les moins enthousiastes.

Certes la COP21 ...

Même si tel est le cas, est-il raisonnable d'enrayer les efforts actuels de la communauté internationale pour réduire les émissions de CO2 dans l'atmosphère en cédant à la pression des lobbies, pétroliers entre autres ?

Nul doute que l'explosion du prix du baril de pétrole a joué un rôle important dans la volonté des États de réduire les émissions de CO2. Un cercle vertueux apparaît en effet : en consommant moins, on réduit à la fois la facture énergétique et la contribution au réchauffement de la planète. Ce phénomène purement physique qu'est en fait le réchauffement de la planète est présenté comme une malédiction punissant les hommes coupables d'avoir succombé aux sirènes de la surconsommation énergétique. Aux écologistes d' exploiter le réchauffement climatique au profit de leurs thèses sur la réduction de la croissance économique. L'augmentation de la température du globe n'a cependant pas les mêmes conséquences pour tout le monde. Ce phénomène ne touche pas l'ensemble de la planète de la même façon. Alors on peut se poser la question de savoir à qui profite le crime ? Est-on en mesure, aujourd'hui, d'anticiper les conséquences du réchauffement climatique sur les différentes parties du globe ? La fonte des glaces, si elle peut se révéler dramatique pour les ours polaires, ouvre en même temps des routes commerciales pour certains pays ...

Et que dire de la spectaculaire conversion de François Hollande à la cause climatique. Sincère prise de conscience ?

Manœuvre politique pour se raccommoder avec les écologistes ?

L'actualité récente, de Notre-Dame-des-Landes à Sivens en passant par la suspension de l’écotaxe, laisse perplexe.

Les déclarations et les initiatives se succèdent pourtant bel et bien : suppression prochaine des subventions au charbon dans l’aide aux pays en développement, intervention promise à Bruxelles pour mettre fin, à terme, aux aides européennes aux énergies fossiles et pour une orientation du plan Juncker en faveur de la croissance verte et de la transition énergétique. Sans compter ce fameux paragraphe sur le climat obtenu de haute lutte par la France dans la déclaration finale du dernier sommet du G20.

Méfiance .

Larry Ricky pour DayNewsWorld.