WHATSAPP VA PERMETTRE A FACEBOOK

 DE NOUS ESPIONNER

Les deux milliards d’utilisateurs de la messagerie WhatsApp se voient proposer depuis la semaine dernière de nouvelles conditions générales d’utilisation (CGU). Ceux qui refuseraient de s’y soumettre ne pourraient tout simplement plus y accéder.

Derrière cette retouche du règlement, la maison-mère Facebook cherche à monétiser sa messagerie,  achetée en 2014 pour

22 milliards de dollars, en élargissant l’éventail des données personnelles collectées et mobilisables par les annonceurs publicitaires.

L’application de messagerie instantanée WhatsApp était tout au début fondée sur des principes forts de sécurité des données. «La confidentialité et la sécurité sont dans notre ADN», assurait la messagerie avant son acquisition par Facebook. Mais le réseau social souhaite désormais pouvoir cibler les utilisateurs de Whatsapp avec des publicités, et cela met à mal la protection de leurs données personnelles.

Si on utilise Whatsapp on est par conséquent obligé de partager avec Facebook son numéro de téléphone, les données de transactions du service shopping en ligne de Whatsapp , les adresse IP ainsi que les données de diagnostic collectées dans les logs de l’application, les contacts, nom, photo de profil, statut (le contenu des conversations sous tous les formats reste chiffré de bout en bout). Alors, comment faire pour éviter de suivre les plans de Mark Zuckerberg ?


Des messageries alternatives

Il suffit de se rabattre sur d'autres messageries comme Signal ou Wire , des messageries alternatives qui ne retiennent aucune donnée. Les seules données personnelles que Signal collecte sont le numéro de téléphone, et l’application ne tente pas de le lier à votre identité.

L’application Wire est moins connue, mais elle est tout aussi sécurisée, et présente les mêmes fonctionnalités que Signal. Telegram est une autre messagerie connue pour assurer la sécurité et la confidentialité des échanges de ses utilisateurs.

Elon Musk et Edward Snowden en ambassadeurs

 service Signal, en particulier, a pu profiter d’un coup de publicité de deux pontes du monde de la tech et des réseaux sociaux. Elon Musk et Edward Snowden ont en effet tous les deux incité leurs followers à utiliser Signal. L’ancien agent de la NSA exilé en Russie s’est même fendu d’un tweet où il suggère explicitement qu’il ne serait plus de ce monde s’il utilisait une autre application de messagerie.« Voici une raison : je l’utilise tous les jours et je ne suis toujours pas mort », écrit le lanceur d’alerte.

Selon le site Nextinpact, les conditions en anglais précisent qu’ en cas de résidence dans l’Union Européenne, les règles qui s’appliquent sont celles de l’Union Européenne , c’est-à- dire qu’on a également le droit de limiter le traitement de nos informations ou de s’y opposer.




Alize Marion pour DayNewsWorld