Quel terrain d'entente possible pour Donald Trump et les dirigeants de la Silicon valley ?

"Il n’y a personne comme vous dans le monde."Trump s'adressant aux dirigeant du web!

Voilà ce qu'a lancé Donald Trump aux dirigeants de onze entreprises du numérique qu'il a réunis à la Trump Tower. Une véritable mise en scène de la réconciliation : fin polie des hostilités. Et de radicalement changer de ton alors que durantla campagne, Donald Trump avait multiplié les attaques contre les entreprises du web, comme Apple et Amazon ayant même proposé de "fermer des bouts d'internet" !

D'où la réaction justifiée de 145 acteurs du secteur qui avaient estimé que l'élection de Donald Trump serait un désastre pour «la tech et l'innovation».Ils s'étaient donc tournés massivementvers Hillary Clinton pour qui les dirigeants de la Silicon Valley comptaient .

Seul le milliardaire Peter Thiel, fondateur de Pay Pal avait pris parti pour Trump. Et même donné plus d'un million de dollar pour sa campagne. C'est d'ailleurs lui qui a organisé la rencontre avec ceux qui sont désormais bien obligés de voir comment travailler avec Trump.

Et pourtant le casting est intéressant. Absence remarquée, celle du PDG de Twitter, pourtant puissant outil de campagne de Donald Trump. Twitter paierait son refus, en octobre dernier, de créer un emoji Hillary escroc !
Par contre étaient là les représentants d'Alphabet, Microsoft, IBM, Apple, Amazon etc

La nouvelle de taille, c'est sûrement la double "prise" de l'équipe Trump : Elon Musk, patron de l'entreprise de voitures électriques Tesla et de la société aérospatiale SpaceX. Et le patron d'Uber, Travis Kalanick. rejoignent tout deux le forum stratégique de Donald Trump. Un comité chargé de l'éclairer et lui donner des conseils économiques durant son mandat .

Les points qui inquiètent les acteur du web sont nombreux. La politique d'immigration que mènera Trump menacerait les emplois de la Silicon Valley qui emploie de la main-d'oeuvre étrangère et s'inquiète d'une baisse du nombre de visas accordés.

Ces entreprises réclament également le maintien d'un "chiffrement fort" des communications. - c'est-à-dire le fait qu'elle ne soit lisibles que par l'émetteur et le destinataire. Car après la surveillance de masse révélée par Snowden, beaucoup l'ont renforcé pour protéger les échanges de leurs clients. Ce que dénoncent certains acteurs publics dans un contexte de menace terroriste .Trump avait d'ailleurs appelé au boycott d'Apple pour cette raison.

Autre point, la neutralité du net ou l'égalité de traitement de tous les acteurs du web ce qui constituait grande avancée sous l'administration Obama.

La liste serait encore longue.
Sauf s'il fallait y voir aussi une certaine ironie à tout cela, SURTOUT au moment où certaines entreprises du net, Twitter et Facebook en tête, sont accusées d'avoir participé à l'élection de Trump, en facilitant par exemple la diffusion de fausses informations...

Joanne Courbet pour DayNewsWorld.