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 VALERIE PECRESSE S'EMPARE DE LA LIGNE

 WAUQUIEZ-CIOTTI A DROITE TOUTE

POUR LA PRESIDENTIELLE

Une semaine après avoir remporté la primaire du parti Les Républicains, Valérie Pécresse a tenu samedi 11 décembre 2021 son premier meeting de candidate à l’élection présidentielle.

Au programme l’appel au rassemblement. « J’ai une bonne nouvelle : la droite est de retour »​, a-t-elle annoncé. Prenant soin de remercier ses précédents adversaires au sein de LR, « les quatre mousquetaires de la primaire » , qui ont fait le choix, en se ralliant à elle cette semaine « du panache, de la loyauté et de l’amitié »​ : leurs directeurs de campagne ont ainsi tous rejoint sa campagne.

Valérie Pécresse tient compte en effet des deux courants qui traversent son parti. Et elle ne modère pas ses propos dès lors qu’il sera question d’identité, d’immigration, de sécurité et d’insécurité, de « grandeur » ou de « décadence », ce week-end, lors d’une réunion à Paris des dirigeants et des cadres du parti. « Notre principal défi est de refaire nation. », assure-t-elle. « Nous avons une histoire à défendre, un héritage, un mode de vie. » ou encore « Il faut stopper l’immigration incontrôlée. », de petites saillies qui parsèment son discours. 

Pour séduire les partisans plus orientés à droite d’Éric Ciotti, finaliste malheureux de la primaire LR et proche de Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse a promis de soutenir les forces de l’ordre, donner plus de moyens à la justice, en opposition, notamment à ce qu’elle appelle « l’immigration incontrôlée, l’intégration ratée, la mixité oubliée »​. « En France les femmes sont libres et lois de la République sont respectées. »

Elle avait déjà assuré lors du premier débat de la primaire que « l’immigration a un lien avec la montée de la violence et de la délinquance ». Ses propositions pour encadrer l’immigration sont construites sur base d’une loi constitutionnelle visant à mettre en place des quotas annuels d’immigration par métier et par pays et « votés chaque année au parlement ».

C'est que Laurent Wauquiez, ancien responsable des Républicains, en clamant haut et fort son indéfectible soutien à Valérie Pécresse, n’en a pas moins rappelé les principes auxquels il ne serait pas bon pour la candidate de déroger. Avec des soutiens, tel le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Madame Pécresse est renvoyée direct dans les cordes de la droite radicale. Un positionnement de toute façon nécessaire pour récupérer des voix lui permettant de se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle.

Mais elle ne doute pas non plus qu'un tel positionnement ne doit être exclusif. Alors à elle de cogner, par allusions historiques, sur Éric Zemmouren se référant certes à de Gaulle- bien sûr-, mais encore au Chant des partisans, cette ode à la résistance-, mais surtout avec cette formule « Je ne choisis pas Pétain, mais les marins de l’Ile de Sein », les premiers Français à avoir répondu à l’appel du 18 juin et à avoir rejoint de Gaulle à Londres. Pour réussir, elle table également sur un programme économique « Fillon compatible » au libéralisme assumé.

Mais Valérie Pécresse sait encore que ce sera insuffisant. Et à elle aussi de contourner un autre obstacle, celui des électeurs de droite macron-compatibles.

Après s’en être pris par allusions à Marine Le Pen et à Eric Zemmour, Valérie Pécresse s'en est pris au président, l’homme du « déclin » et de « l’immobilisme », où le tout en même temps se paye par le quoiqu’il en coûte​...




Simon Freeman pour DayNewsWorld