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PRESIDENTIELLE  APRES LES MEETING-DUELS  

MARINE LE PEN ET ERIC ZEMMOUR 

AU COUDE-A-COUDE DANS LES SONDAGES

Alors que le duel se resserre entre Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Eric Zemmour pour décrocher une place pour la deuxième place de la présidentielle, un nouveau sondage Ipsos Sopra-Steria pour franceinfo et Le Parisien Aujourd'hui-en-France montre une remontée des intentions de vote pour Éric Zemmour (+2 points) à 14% par rapport à la précédente étude, le 7 janvier 2022.

Les ralliements successifs à Éric Zemmour de personnalités venues du RN et de LR ont-ils un lien avec ce léger rebond du candidat de Reconquête! ?

Ainsi, à 64 jours du premier tour de l'élection présidentielle, les deux candidats d'extrême droite sont désormais à égalité puisque Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, descend à 14% (−3 points).environ 2 mois du premier tour de l'élection présidentielle, l'écart se resserre entre Marine Le Pen et Éric Zemmour.

Jusque-là, Marine Le Pen conservait une légère avance sur son rival, le candidat de Reconquête. Mais en gagnant 2 points d'intention de vote, Éric Zemmour se hisse aux côtés de la candidate du Rassemblement National pour obtenir un score équivalent : 14%. De fait, il semblerait que l'essayiste puisse bénéficier du vote de près d'un tiers de l'électorat Le Pen en 2017 (32%)

La proximité des deux candidats dans le sondage fait d'ailleurs écho à la temporalité commune de leur agenda : samedi, Marine Le Pen effectuait un grand meeting à Reims quand Éric Zemmour tenait un meeting à Lille. 4000 militants dans le premier, 8000 pour le second venu chasser sur des terres historiquement attachées au parti de Marine Le Pen.

Lutte fratricide à droite de la droite pour la présidentielle française ?

Éric Zemmour loue la « France qui travaille »

Éric Zemmour a consacré son meeting à louer la « France qui travaille » et à parler pouvoir d'achat. C'est sur ce thème cher à la droite et à la gauche, que le candidat de Reconquête! a décidé d'insister.

Sur les terres défavorisées du nord de la France, la promesse d'Éric Zemmour était claire : parler salaire et imposition. « Tous les candidats répètent en boucle qu'ils sont "le" candidat du pouvoir d'achat. Oui, je les écoute depuis des semaines, et en réalité, de la droite jusqu'à la gauche, ils disent tous la même chose : ils ne disent rien. »

Éric Zemmour déroule ses propositions, attaque Valérie Pécresse, et Emmanuel Macron, sur le pouvoir d'achat donc. Mais rapidement, son obsession migratoire revient au galop : « Savez-vous qu'en plus d'un hébergement gratuit, nous donnons à chaque demandeur d'asile pendant près d'un an une carte bancaire créditée de 430 euros par mois afin que celui-ci puisse dépenser tranquillement l'argent de vos impôts ? »

Galvanisé devant plus de 6 000 personnes, Éric Zemmour flatte son auditoire, sans jamais citer Marine le Pen.

« RSA, allocations familiales, aide au logement. Il n'est plus admissible que votre fiche de paie vienne financer l'assistanat des étrangers.»

« Dans le Nord, longtemps le « cœur industriel » du pays avec ses « générations d'ouvriers », « encore plus qu'ailleurs, l'assistanat est une insulte », a martelé le candidat Reconquête! devant ses partisans Il a consacré une bonne partie de son meeting de Lille à fustiger « l'assistanat » des « aides sociales », en promettant aux salariés de « la France qui travaille » une « prime zéro charge » au bon vouloir des employeurs.

Mélanger pouvoir d'achat et immigration, un cocktail savamment dosé par Éric Zemmour pour tenter de séduire de nouveaux électeurs, sur ces terres d'habitude acquises à Marine le Pen.

Dans un duel à distance, Marine Le Pen a tenu à marquer ses différences, à Reims, avec Eric Zemmour, indiquant avoir un « projet travaillé, réfléchi, complet ».

Macron comme adversaire de Le Pen

Son adversaire est clairement Emmanuel Macron, vu le nombre de fois que la candidate du Rassemblement national a prononcé le nom du président de la République. Il est responsable selon elle de la « régression »"d'une France « polytraumatisée », « abandonnée » et « ensauvagée ».

Devant 4000 militants, drapeaux bleu-blanc-rouge à la main et chantant à plusieurs reprises "On va gagner!", la candidate du RN a appelé à « briser le cycle du défaitisme » face à « un appauvrissement des Français » qui « n'est pas une fatalité » à ses yeux.

Marine Le Pen parle d'elle

Changement de ton au bout d'une heure de discours. Marine Le Pen quitte son pupitre, s'avance vers la foule, pour parler d'elle, de l'attentat contre son père quand elle avait 8 ans et de sa famille.

« Vous savez, j'ai connu la violence politique quand j'étais petite fille. À l'école. On m'a fait payer l'engagement de mon père. Et puis je suis devenue maman, vite, d'une famille nombreuse. Vite. Trois enfants en moins d'un an. Je sais la difficulté psychologique que ça représente d'être en même temps le papa et la maman. »

Marine Le Pen joue la carte personnelle comme jamais. Une tentative inédite pour distancer ses adversaires.

Elle a tenu à conclure son discours sur une note plus personnelle, exercice rare pour elle, évoquant son parcours et confessant « avoir parfois échoué », « être tombée » et « s'être toujours relevée ».

« Je vais vous dire quelque chose mes amis, l'argent magique n'existe pas. L'argent public, l'argent théorique, l'argent gratuit, leurs belles promesses, tout cela n'existe pas. Ils sont en train de vous acheter avec votre propre argent. », a martelé Eric Zemmour.

«  Notre adversaire à nous, c'est Emmanuel Macron, ça n'est pas Éric Zemmour, qui, je l'espère appellera à voter pour Marine Le Pen au second tour s'il est un patriote sincère, ce que je crois. », conclut Jordan Bardella.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld