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LA MULTIPLICATION DES MURS DANS LE MONDE

Il y a 30 ans, lorsque le mur de Berlin ,surnommé le « mur de la honte », est tombé, il existait une douzaine de murs de séparation de ce type sur la planète. Trente ans après la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989, les murs frontaliers n'ont pas disparu.

La multiplication des murs dans le monde

Leur nombre est même en constante augmentation depuis les attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis. On compte aujourd’hui entre 60 et 75 murs dans le monde, soit déjà construits, soit en cours de construction, définis comme des barrières non amovibles ancrées dans le sol. C'est plus du double de 2001.

Mis bout à bout, ces murs formeraient une ligne d'environ 40 000 kilomètres, soit la circonférence de la Terre.Et tous les continents sont concernés. En Asie, il y a le mur construit par l’Inde pour se couper du Bangladesh. C’est le plus long mur au monde, 3 200 kms ! En Afrique aussi, il y a de nombreux murs de séparation : entre le Maroc et l’Algérie, entre l’Afrique du Sud et le Mozambique, entre le Kenya et la Somalie, entre le Botswana et le Zimbabwe, etc.

Le mur change de nature au fil du temps

« L'attaque contre les tours du World Trade Center à New York a apporté le premier coup de griffe. Elle a eu pour conséquence un repli sécuritaire et l'augmentation du nombre de murs », indique Marc Galvin, responsable Global Challenge.

À la fin du XXe siècle, à travers le blindage de la frontière, une ligne de front se convertissait en frontière de fait et imposait une paix provisoire. Les murs en Europe étaient des séparations édifiées pour des raisons idéologiques, comme les deux Allemagne ou pour des raisons religieuses comme les murs entre quartiers catholiques et protestants à Belfast en Irlande du Nord ou à Chypre. Entrent dans ce cadre également la séparation entre les deux Corée, ou encore le mur entre l’Inde et le Pakistan au Cachemire. Mais les exemples sont relativement rares.

En ce XXIe siècle, par contre, les murs sont érigés pour contrer des flux migratoires ou une menace terroriste, à l'instar de celui entre les Etats-Unis et le Mexique, défendu par le président Donald Trump, ou entre la Hongrie et la Serbie, érigé par Viktor Orban, ou encore dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla.

Aujourd'hui, les murs constituent donc une réponse évidente à un danger réel ou fantasmé, apportée par un gouvernement qui veut montrer qu'il agit rapidement

Jaimie Potts pour DayNewsWorld