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REFORME DES RETRAITES

VERS UN DURCISSEMENT DES ACTIONS ?

La colère gronde depuis le recours au 49.3 pour faire passer la réforme des retraites qui ravive les braises du mécontentement. Plus de 2500 personnes manifestent ce vendredi 17 mars 2023 sur cette place parisienne située devant l'Assemblée nationale. Selon un comptage de la police, il s'agit pour l'instant de 2 500 opposants au gouvernement qui manifestent pour l'instant dans le calme. Des rassemblements sont en cours à Toulouse et Bordeaux.

Tensions place de Concorde

Jeudi, un rassemblement similaire avait dégénéré en cours de soirée. Alors que près de 6 500 personnes s'étaient rassemblées ce jeudi 16 mars 2023 place de la Concorde pour montrer leur opposition au recours du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites à l'Assemblée .

Le rassemblement avait dégénéré en début de soirée lorsque la police avait décidé d'évacuer la place parisienne. Des heurts avaient alors éclaté et de nombreux incendies (de poubelles ou de véhicules) avaient été allumés, avant que la situation ne se stabilise dans la nuit.

Au final, 258 personnes avaient été interpellées dans la capitale lors de ces débordements. Des scènes similaires avaient été constatées dans d'autres villes du pays, entraînant des dizaines d'interpellations supplémentaires.

La stratégie privilégiée par les syndicats depuis plusieurs années, soit des manifestations pacifiques, fondées sur le « nombre », malgré des succès passés, ne suffit pas – pour le moment – pour trancher le désaccord social sur la réforme des retraites.

Durcir le mouvement ?

Les syndicats ont longtemps hésité durant les dernières semaines entre continuer à manifester ou faire grève. Certains se disaient favorables à ce « durcissement » depuis le début, notamment des fédérations de la CGT – cheminots, énergie, chimistes (dont les raffineurs)… – mais aussi l’Union syndicale Solidaires (qui rassemble les syndicats SUD), connues pour son radicalisme et une type de syndicalisme « à l’ancienne », fondé sur le militantisme et, souvent, le conflit ouvert.

Mais que signifie le mot « durcissement » ? Il est censé illustrer une gradation dans l’action collective.

Celle-ci ne consistera plus seulement en des défilés pacifiques et intermittents.

Il s’agira d’actions plus déterminées, voire plus violentes et continues. L’objectif est d’engendrer des désordres dans l’économie ou dans la vie sociale ou quotidienne pour faire céder un gouvernement sourd aux seules manifestations de rue.

Vers de nouvelles formes d’actions ?

Tous les syndicats ne sont pas favorables à une telle évolution. Mais plus personne ne les exclut. Même la CFDT, qui a patiemment sculpté son identité réformiste depuis des années, ne la rejette pas, du moins par antiphrase.

Ainsi, son leader, Laurent Berger, faisant allusion aux « gilets jaunes », s’étonnait récemment que les formes d’actions « très violentes » (et minoritaires) aient obtenu gain de cause alors que les revendications portées par des manifestations pacifiques, bien plus nombreuses, laissent indifférents les pouvoirs publics.

Comment passer à ces nouvelles formes d’actions ? Grève d’un jour, voire reconductible… Dans certains secteurs, comme les éboueurs de Paris, c'est ce qui s'est dessiné cette semaine. La menace de « blocages » concernant l’approvisionnement en carburant est également agitée par certains militants.

Mais ce types d'action réussiront-elles à s’installer dans la durée et à peser ? On a vu, à l’automne dernier, que le gouvernement n’était pas sans moyens juridiques, par exemple en s’appuyant sur des réquisitions.

"Grève générale"

Une « grève générale » pourrait aussi se profiler même si elle n’est pas encore annoncée comme telle. L’intersyndicale préfère l’euphémisme de « mise à l’arrêt de tous les secteurs ».

Une telle grève paraît aussi hypothétique. Celles qui ont réussi – pour faire allusion au Front populaire ou à mai 1968 – n’ont pas été décrétées par les confédérations syndicales. Et le secteur privé, en particulier, ne semble pas prêt à une telle éventualité, d’autant plus que la responsabilité directe des entreprises n’est pas en cause dans la réforme. Comme une récente enquête du ministère du Travail vient de le rappeler, le taux de syndicalisation dans le secteur privé continue de reculer. Dès lors, pour les organisations syndicales, susciter et encadrer un tel mouvement paraît difficile. Les syndicats paient implicitement leur éloignement de bien des salariés à la base et notamment, des plus jeunes, même si leurs récents succès dans la rue montrent qu’ils sont bien vivants.

Le « durcissement » pourrait aussi venir d’une implication plus forte des organisations étudiantes. Présentes dans l’intersyndicale, ces dernières restent encore peu impliquées et les universités, sauf exception, ne connaissent pas de perturbations.

'Révolte des sous-préfectures"

Les confédérations syndicales, à l’instar de Laurent Berger, insistent par ailleurs beaucoup sur ce qui serait une « révolte des sous-préfectures ». Bref, le mouvement serait particulièrement actif dans les petites villes.

Un examen rapide révèle que la situation s’avère contrastée. Ce surcroît de manifestants dans certaines villes s’explique, semble-t-il par l’importance locale de l’emploi public. Cela confère à ces populations des taux de syndicalisation supérieurs à la moyenne.

Ainsi, cette « révolte des sous-préfectures » révélerait d’abord les forces et faiblesses de la syndicalisation. Mais les syndicats y voient surtout des exemples à suivre, traduction d’une colère profonde dans le tissu social.

Et pourtant l'exécutif reste sourd à la colère sociale qui gronde. Et dit ne pas vouloir renoncer à sa réforme des retraites. Aujourd’hui, bien qu’une très large partie de l’opinion se soit déclarée défavorable à la réforme, l’exécutif n’entend pas céder .

« On ne peut pas jouer avec l'avenir du pays », aurait martelé le chef de l'État jeudi 16 mars au matin.

L’exécutif a choisi de passer en force en ayant recours au 49.3.

C'est que les enjeux sont aussi multiples que considérables, au plan interne comme au plan international. La capacité de la France d’entreprendre, après le fameux quoiqu’il en coûte, un redressement de sa dépense publique sans creuser plus la dette, ne peut que rassurer ses partenaires politiques européens. Et c’est là un enjeu important, en cette période de hausse des taux d’intérêt.

Au-delà de la question des retraites, Emmanuel Macron met en jeu sa capacité à affirmer sa légitimité face à des oppositions aux formes multiples. Il s’agit là d’un test majeur.

Céder maintenant à la rue pourrait faire perdre toute autorité à Emmanuel Macron pour la suite du quinquennat et c'est ce que ce dernier redoute... dans une atmosphère pré-insurrectionnelle.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld
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VERS L'URGENCE DE LA PROTECTION

 DE LA HAUTE MER

Les océans sont l’un des principaux réservoirs de la biodiversité dans le monde, ce sont des puits de carbone essentiels à la régulation du climat et donc indispensables dans notre lutte contre le dérèglement climatique. Ils constituent plus de 90 % de l’espace habitable sur la planète et abritent quelques 250 000 espèces connues ainsi que de nombreuses espèces encore inconnues.

Quelques mois après l’adoption d’un accord lors de la COP15 biodiversité visant à protéger 30 % des terres et 30 % des mers d’ici à 2030, l’adoption d’un traité sur la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine en haute-mer est une étape clé pour protéger l’océan et sa biodiversité et permettre un juste partage de ses ressources.

Un accord historique après des années de pourparlers

Ce premier traité international de protection de la haute mer a été adopté le 4 mars par les pays membres des Nations unies. Une entente qualifiée d’historique, au moment où la santé des océans est menacée par le réchauffement planétaire, la pollution plastique, la surpêche et l’exploration minière des fonds marins.

Le nouvel accord est intervenu après plus de 15 ans de discussions, dont 4 années de négociations formelles entre les États membres de l’ONU. Il doit cependant être entériné par les quelque 190 pays membres avant d’entrer en vigueur.

Ce traité a vocation à élaborer un instrument international juridiquement contraignant afin de renforcer la gouvernance de la haute mer et d’établir les outils nécessaires à une protection effective de l’océan et à une utilisation durable de ses ressource

La haute me , ce sont les eaux internationales, qui commencent à la limite des zones économiques exclusives des États, soit à 370 km des côtes. La haute mer représente plus de 60 % des océans. Surtout, elle constitue près de la moitié (45 %) de la surface de la Terre.

Environ 1 % des eaux internationales sont actuellement l’objet de mesures de protection. Avec cette nouvelle entente, des aires marines protégées pourraient être créées en haute mer. Le nouveau cadre mondial pour la biodiversité, adopté à Montréal en décembre dernier, prévoit de protéger 30 % des océans.

Des éponges climatiques

Depuis le début de la révolution industrielle, vers 1750, les océans ont absorbé environ le quart des émissions de CO2 relâché dans l’atmosphère. Ils ont aussi absorbé presque tout l’excès de chaleur occasionné par la hausse des gaz à effet de serre, soit 93 % au cours des 40 dernières années. Sans les océans, les effets du réchauffement planétaire seraient encore plus importants. Mais en jouant ainsi le rôle d’éponge climatique, les océans s’acidifient et se réchauffent, ce qui modifie profondément certains écosystèmes marins.

Selon l’ONU, environ 90 % des populations d’espèces de poissons exploitées commercialement sont épuisées ou en voie d’épuisement.

Un eldorado minier au fond du Pacifique

Si les réserves terrestres de nickel sont estimées à 230 millions de tonnes métriques, celles situées au fond des océans sont évaluées à 306 millions de tonnes métriques. Or, la demande pour ce minerai est à la hausse, notamment pour assurer la production de voitures électriques. C’est le cas aussi pour le cobalt et les terres rares, dont les réserves sous-marines sont très largement supérieures à celles qu’on retrouve sur terre.

Appelée la zone de Clarion-Clipperton, cette fracture géologique longue d’environ 7200 km possède une superficie de 4,5 millions de mètres carrés, soit presque trois fois la superficie du Québec. À une profondeur de 4000 à 5000 mètres, on y retrouve des quantités importantes de cobalt, de terres rares, de nickel et de manganèse. Plusieurs permis d’exploration minière ont été délivrés par l’Autorité internationale des fonds marins ces dernières années.

Des zones presque inconnues

Plusieurs scientifiques et groupes environnementaux appellent à la prudence quant à l’exploration minière des fonds marins. Ils invoquent notamment le peu de connaissances de ces zones, plus difficiles à explorer que les milieux terrestres. Dans ces circonstances, les impacts des activités minières, par exemple, pourraient être sous-estimés, faute d’information.

L’un des éléments les plus importants du nouvel accord, c’est qu’il prévoit l’obligation de réaliser des études d’impact sur l’environnement pour des activités envisagées en haute mer, dans des zones qui échappent aux juridictions nationales.




Britney Delsey pour DayNewsWorld


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LA CPI LANCE UN MANDAT D'ARRET

CONTRE VLADIMIR POUTINE

La Cour pénale internationale (CPI) a déclaré vendredi avoir lancé un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine pour sa responsabilité dans des crimes de guerre perpétrés en Ukraine depuis l’invasion russe

« Aujourd’hui, 17 mars 2023, la Chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale a lancé des mandats d’arrêt contre deux personnes dans le cadre de la situation en Ukraine :

M. Vladimir Vladimirovitch Poutine et Mme Maria Alekseyevna Lvova-Belova », commissaire présidentielle aux droits de l’enfant en Russie, a déclaré la CPI dans un communiqué.

M. Poutine « est présumé responsable du crime de guerre de déportation illégale de population [enfants] et de transfert illégal de population [enfants] des zones occupées d’Ukraine vers la Fédération de Russie », a ajouté la cour.

« Les crimes auraient été commis sur le territoire ukrainien occupé au moins à partir du 24 février 2022 », a poursuivi la CPI, ajoutant qu’il existait « des motifs raisonnables de croire que M. Poutine est personnellement responsable des crimes susmentionnés ».

La commissaire russe aux droits des enfants, Maria Lvova-Belova, a assuré vendredi qu’elle allait poursuivre son travail.

« C’est sympa que la communauté internationale ait estimé notre travail pour aider les enfants de notre pays, et qu’on ne les laisse pas dans des zones d’opérations militaires et qu’on les sorte […] Il y a eu des sanctions de tous les pays […] 

Mais on va continuer le travail », a-t-elle affirmé, citée par l’agence de presse russe Ria Novosti.

L’ex-président russe Dmitri Medvedev a pour sa part comparé vendredi le mandat d’arrêt à du papier toilette.

« La Cour pénale internationale a lancé un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine. Pas besoin d’expliquer où ce papier doit être utilisé », a-t-il écrit sur Twitter en anglais, terminant son message par une émoticône de papier toilette.

Lundi, le New York Times avait rapporté que la CPI s’apprêtait à lancer des poursuites contre des Russes pour le transfert d’enfants vers la Russie et pour des frappes délibérées sur des infrastructures civiles en Ukraine.

Le procureur de la CPI Karim Khan a déclaré plus tôt ce mois-ci après une visite en Ukraine que les enlèvements présumés d’enfants faisaient « l’objet d’une enquête prioritaire ».

La CPI, créée en 2002 pour juger les pires crimes commis dans le monde, enquête depuis plus d’un an sur d’éventuels crimes de guerre ou contre l’humanité commis pendant l’offensive russe.

Ni la Russie ni l’Ukraine ne sont membres de la CPI, mais Kiev a accepté la compétence de la cour sur son territoire et travaille avec le procureur.

La Russie nie les allégations de crimes de guerre. Les experts ont admis qu’il était peu probable qu’elle remette des suspects.




Alize Marion pour DayNewsWorld
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REFORME DE LA RETRAITE

 LE GOUVERNEMENT DEGAINE LE 49.3

Pour la seconde fois sous l’ère d’Emmanuel Macron, le dossier des retraites se trouve mis sur la table des discussions : 

lors du premier quinquennat, la réforme avait franchi une étape parlementaire, puis elle avait été enterrée sous les sables de l’épidémie du Covid-19. Elle se voulait systémique, uniformisant et universalisant un système de calcul par points à la place des années de cotisation, mettant un terme aux régimes spéciaux.

Aujourd’hui, la nouvelle version de cette même réforme apparaît comme un défi majeur du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Elle a conduit à une union syndicale rare en France et à une forte mobilisation dans la rue. Elle a aussi engendré des débats houleux à l’Assemblée nationale, mettant à jour les dissensions entre la droite représentée par Les Républicains et la Macronie.

La séquence continue ce jeudi 16 mars 2023 avec le recours au 49.3 .

Élisabeth Borne et ses ministres répétaient à l'envi qu'ils ne voulaient pas utiliser le 49.3 et qu'un accord était encore possible. Mais après un Conseil des ministres extraordinaire convoqué ce matin, le gouvernement a annoncé qu'il allait avoir recours à l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le texte ce jeudi 16 mars à l'Assemblée nationale. 

"Sur le fondement de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution, j'engage la responsabilité de mon gouvernement sur l'ensemble du projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale pour 2023", a annoncé Elisabeth Borne. 

Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont en effet choisi le passage en force. Les députés n'ont pas voté sur ce texte dont la mesure phare est le recul de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

Le choix du 49.3 pour la onzième fois

Un Conseil des ministres a été convoqué en urgence ce matin, afin d'établir la stratégie choisie pour adopter ce texte. Selon un participant à une ultime réunion du camp présidentiel autour d'Emmanuel Macron, « il a été considéré qu'il y avait trop d'incertitudes sur le vote » en raison du risque d'absence de majorité. « Le président voulait aller au vote, mais la Première ministre a considéré qu'en raison des incertitudes, elle devait demander au président de la République d'engager la responsabilité du gouvernement via le 49.3 », a ajouté ce participant.

Depuis quelques jours, les macronistes s'affairaient en effet pour savoir s'ils disposaient d'une majorité de députés disposés à voter en faveur du texte, tous les comptages montrant une marge de manœuvre extrêmement faible.

Aucune réforme névralgique ne peut être entreprise sans la garantie préalable d’un consensus avec une part majoritaire de la représentation. La majorité macroniste comptait sur le parti LR et sa droite modérée tiraillée entre ses aspirations centristes et sa peur d’être débordée par le RN.

Députés et sénateurs ont trouvé un accord mercredi sur une version commune du projet contesté, avec la mesure la plus décriée, le report à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite. Cela était indispensable pour un vote final, jeudi à l'Assemblée nationale.

Jeudi 16 mars, ce texte a été soumis au vote du Sénat, où la majorité de droite et centriste l'ont sans surprise approuvé, puis à l'Assemblée nationale, où le camp présidentiel ne dispose pas de la majorité absolue. Là, le vote était incertain : si le parti de droite Les Républicains disait vouloir adopter la réforme, avec cette idée que cette réforme, comme a dit Bruno Retailleau, c'est la réforme de la droite et que donc ne pas la voter serait incohérent, de nombreux frondeurs dans ses rangs entretenaient le suspense.

Un aveu d'échec qui montre que la majorité, très déstructurée, n'a pas pu convaincre sur ce texte, notamment à droite.

Aujourd’hui, bien qu’une très large partie de l’opinion se soit déclarée défavorable à la réforme, l’exécutif n’entend pas céder .

« On ne peut pas jouer avec l'avenir du pays », aurait martelé le chef de l'État ce jeudi 16 mars au matin.

C'est que les enjeux de cette affaire sont aussi multiples que considérables, au plan interne comme au plan international. La capacité de la France d’entreprendre, après le fameux quoiqu’il en coûte, un redressement de sa dépense publique sans creuser plus la dette, ne peut que rassurer ses partenaires politiques européens. Et c’est là un enjeu important, en cette période de hausse des taux d’intérêt.

Mais c’est dans la vie politique interne que le jeu bénéfice/perte est potentiellement le plus fort.

Il pourrait même marquer un tournant de ce deuxième quinquennat...... alors que l’on se pose toujours des questions sur la forme que prendra le mécontentement social.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld






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BLACK TAPE PROJECT FASHION SHOW

 MIAMI SWIM WEEK 2022

Le nouveau « bikini à ruban adhésif », dévoilé à la Fashion Week de New York, a été créé par Black Tape Project et a encore fait sensation, sublimé par d'autres créateurs, lors de sa prestigieuse présentation à Miami.

Ces conceptions risquées sont fabriquées à partir de "bande corporelle artistique sans danger pour la peau" et de peintures artistiques stratégiquement placée sur le corps d'un modèle par le créateur.

Rappelons que le "pionnier" autoproclamé de la bande corporelle est Joel Alvarez.

Chaque année, le côté sexuel se trouve glorifié si bien que ces bikinis sauvages ont fait la une des journaux dans le monde entier.

Les fans peuvent y voir la nouvelle collection déclinée à l'envie sur le corps de mannequins plus beaux les uns que les autres.




Emily Jackson pour DayNewsWorld


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UNE ROLEX SINON RIEN !!!!




No Comment !!!!




Paul Emison pour DayNewsWorld
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 LA CONSOMMATION D'ANTIDEPRESSEURS 

EXPLOSE CHEZ LES JEUNES

Le rapport du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA), publié lundi 13 mars, fait part d’une explosion de la consommation de psychotropes chez les jeunes. Entre 2010 et 2021, la consommation des antidépresseurs a augmenté de 179 %, quand elle a fait un bond de 148 % pour les psychostimulants, de 114 % pour les antipsychotiques et enfin de 35 % pour les hypnotiques et anxiolytiques.

Le constat est alarmant.

Le phénomène concerne des dizaines de milliers d'enfants. Le niveau de prescription de psychotropes concerne un enfant sur vingt, précise le HCFEA.

Des chiffres alarmants qui peuvent s’expliquer à l’aune d’autres études ; l’une faisait récemment état de 62 % des 18-24 ans qui auraient des pensées suicidaires. Un jeune (dès l’âge de 12 ans) sur quatre se dirait malheureux.

Les prescriptions de psychotropes se font souvent hors autorisation de mise sur le marché (AMM), alerte le HCFEA, les médicaments appropriés n’existant pas pour les enfants. Selon le rapport, c'est le cas pour 40% des prescriptions en ville, et entre 67 et 94% de celles délivrées à l’hôpital.

Des responsabilités multiples

Le Covid et les confinements successifs ont eu un effet délétère sur la santé des enfants, selon le rapport. Les gestes suicidaires ou encore les sentiments d'angoisse sont également en hausse.

Ce fléau de l’usage des médicaments qui frappe la jeunesse en France a déjà largement touché les États-Unis avec le Ritaline. À cette question de l’usage et de la prescription abusive des médicaments s’ajoutent l’environnement « hyper-numérisé » et l’enfermement de l’esprit derrière des smartphones et des écrans. L’afflux permanent d’informations avec leurs doses d’angoisses (identitaires, climatiques…) est une prise d’assaut des cerveaux. C’était également sans compter sur les addictions numériques, à la pornographie notamment. Le rôle des parents, tantôt démissionnaires, tantôt déboussolés, peut aussi expliquer cette tendance comme celui de l’école, de moins en moins sanctuarisée.

La santé mentale est donc une problématique de santé publique de première importance chez l’enfant, en France comme dans les pays occidentaux. Lorsqu’ils surviennent précocement, les troubles mentaux et la souffrance psychique impactent toute une vie.

La baisse de l'offre de soin en cause

Or "l’offre pédiatrique, pédopsychiatrique et médicosociale est en recul et ne permet plus d’accueillir dans des délais raisonnables les enfants et les familles", note le HCFEA. Faute de spécialistes, la majorité des consultations de l’enfant est réalisée par le médecin généraliste. "Seuls 30% des enfants sont reçus par un pédiatre, qui concentre sa patientèle sur les moins de deux ans."

Le mal-être des enfants et adolescents est donc accentué par un déficit de l'offre de soin, note le rapport qui pointe un manque de spécialistes et une médecine scolaire dont la situation se détériore.

Les consultations en centres médicaux pédagogiques (CMP) ont été divisées par quatre. Le rapport dénonce un "effet ciseau" entre cette augmentation vertigineuse de la consommation de médicaments et la baisse de l'offre de soin en France.

De ce fait la prise en charge n’est pas à la hauteur des enjeux

Or les pratiques psychothérapeutiques : psychanalyse, pratiques psychodynamiques et cliniques, thérapies cognitives et comportementales, thérapies familiales et groupales…sont les plus adaptées pour les troubles mentaux chez le jeune. Pour certains cas seulement, un traitement médicamenteux peut être prescrit en deuxième intention, en soutien de l’accompagnement psychologique, éducatif et social de l’enfant et de sa famille.

Non seulement la HCFEA insiste sur le non-respect des Autorisations de mise sur le marché et sur la transgression des recommandations des agences de santé et des consensus scientifiques, mais elle s'alarme sur la substitution des pratiques psychothérapeutiques, éducatives et sociales par des pratiques médicamenteuses.

Face au malaise profond qui touche une large partie de la jeunesse, il est tant de réagir.

"La santé et le bien-être mental des enfants est une préoccupation qui doit mobiliser toute la société. Tous les acteurs des champs de l’action éducative et sociale doivent y apporter une réponse", indique le HCFEA .




Abby Shelcore pour DayNewsWorld



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CAC 40

 142 MILLIARDS DE BENEFICES MAIS POUR QUI ?

Les entreprises françaises du CAC 40 ont dégagé 142 milliards d’euros de bénéfices cumulés en 2022 grâce aux records du luxe et de l’énergie, soit moins que le sommet de 2021, mais augurant néanmoins d’une année faste pour les actionnaires.

Le chiffre d’affaires atteint 1 729 milliards d’euros, en hausse de 19 % sur un an, grâce aux ventes gonflées par l’inflation pour de nombreux groupes. Le bénéfice net recule de 9 % par rapport aux près de 156 milliards de 2021, année marquée par le résultat hors norme de près de 25 milliards de Vivendi en raison d’une cession. En 2022, le géant de médias est même passé dans le rouge, affichant avec 1 milliard d’euros la pire perte du CAC 40.

Ce calcul ne prend pas en compte deux groupes, Pernod Ricard et Alstom, qui ont des exercices comptables décalés. Le recul agrégé masque néanmoins des records tous azimuts, à commencer par l’énergie et son fleuron TotalEnergies, qui affiche avec 19,5 milliards d’euros le plus gros profit de l’indice, devant le constructeur automobile Stellantis avec 16,8 milliards d’euros. Le plus gros profit d’une entreprise française en 2022 est cependant celui de CMA-CGM, troisième armateur mondial, non coté en Bourse, avec 24,9 milliards de dollars.

Le luxe brille

Au total, le secteur de l’énergie réalise 23,2 milliards d’euros de bénéfice (+14%) malgré d’importantes charges liées à la guerre en Ukraine. Hors effets comptables, les bénéfices bondissent davantage, reflétant l’année exceptionnelle alimentée par la hausse des prix de l’énergie, dans le sillage de la reprise post-Covid et de la guerre en Ukraine. 

La guerre a également laissé des traces sur les industriels comme ArcelorMittal, avec un milliard de dollars de provisions pour couvrir ses pertes ukrainiennes. Renault affiche la deuxième perte nette du CAC, de 338 millions d’euros, après une charge de 2,3 milliards causée par la vente d’Avtovaz, fabricant russe des Lada.

À l’inverse, le luxe (LVMH, Kering, Hermès, L’Oréal) a vu ses profits enfler de 23 %, soit 4,5 milliards d’euros de plus sur un an et une progression de 80 % comparé à 2019 - profitant de pouvoir répercuter la hausse des coûts de production sur les prix de vente. Les plus fortes hausses de bénéfice reviennent à Orange (+820% comparé à 2021, année plombée par une dépréciation) et au fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics (+118%), qui a profité de la « forte demande » mondiale pour la denrée rare des puces électroniques.

TotalEnergies va investir 16 milliards de dollars, dont 4 dans des « énergies bas carbone », et payer près de 9 milliards d’euros de dividendes.

Mais où vont  principalement ces profits ?

Actionnaires récompensés

Comme les bénéfices, les reversements aux actionnaires progressent, sous une pluie de critiques reprochant aux entreprises de ne pas verser autant aux salariés, ni d’en faire assez pour le climat. Aucun groupe du CAC 40 n’a annoncé baisser son dividende alors que ceux-ci avaient déjà atteint un record en 2022, en France (56,5 milliards d’euros) et dans le monde (1 560 milliards de dollars).

LVMH, qui a payé 5 milliards d’euros d’impôts sur les sociétés dans le monde, devrait verser au total quelque 6 milliards d’euros à ses actionnaires, dont près de 3 milliards reviennent à la famille du PDG Bernard Arnault, et distribuer 400 millions d’euros à ses quelque 39 000 salariés français. Société Générale veut redistribuer 90 % de son bénéfice aux actionnaires, avec une hausse du dividende, malgré la chute de son résultat sous l’effet de la cession de sa filiale russe Rosbank.

Le sujet des dividendes a toujours fait l’objet de vifs débats en France, dans la mesure où une (très) faible minorité de Français détient des actions, contrairement à la population de nombreux autres pays (États-Unis, Royaume-Uni, Pays-Bas, etc.) pour qui il s’agit de la principale source d’épargne constituée en vue, notamment, de la retraite. Du côté des compagnies, leur réticence à ralentir les versements de dividendes tient au fait que ceux-ci leur permettent d’attirer des actionnaires dont les placements tirent à la hausse leur valeur boursière.

Rachat d’actions

Outre les dividendes, de plus en plus d’entreprises choisissent de racheter leurs propres actions - une opération destinée à soutenir le cours en Bourse. TotalEnergies prévoit de débourser ainsi deux milliards d’euros au premier trimestre, soit autant que ce que le groupe a versé au titre d’une taxe sur les superprofits dans l’UE et au Royaume-Uni. Mais bien moins que Chevron ou ExxonMobil qui vont respectivement dépenser jusqu’à 75 milliards et 50 milliards de dollars pour racheter des titres. Stellantis va gratifier ses actionnaires avec 4,2 milliards d’euros de dividendes, dépenser 1,5 milliard en rachats d’actions… et débourser 2 milliards en primes pour ses salariés.

La question de l'investissement

Une partie des bénéfices des grands groupes,notamment des groupes pétroliers, est aussi destinée à l’investissement dans les hydrocarbures, mais aussi dans les énergies renouvelables. Sur ce dernier point, les compagnies – en particulier américaines – ont été vivement critiquées du fait des faibles montants investis dans le solaire, l’éolien et les autres énergies renouvelables comparativement aux sommes qu’elles versent aux actionnaires. C’est une des raisons qui a conduit le président américain Joe Biden à vouloir quadrupler la taxe sur les rachats d’actions entrée en vigueur en janvier 2023.

Faut-il taxer ces superprofits ?

La question de l’instauration d’une taxe sur les profits des géants du pétrole est toujours l’objet de nombreux débats. En Europe, certains pays comme la France avaient choisi d’instaurer un bouclier tarifaire alors que d’autres, tels le Royaume-Uni, l’Italie ou la Hongrie, ont opté pour la mise en place de taxes.

Si l’instauration de taxes exceptionnelles sur les superprofits des compagnies pétrolières peut s’avérer utile pour compenser la hausse des prix de l’énergie, elle pourrait cependant avoir des effets contre-productifs en retardant la transition énergétique. Si les énergies renouvelables sont destinées à devenir des sources d’énergie essentielles d’ici quelques années, elles ne peuvent remplacer « au pied levé » le pétrole : 

la transition n’est pas immédiate et demande en effet du temps. Afin de promouvoir le passage aux énergies renouvelables et assurer la transition énergétique, il convient de prendre garde à ne pas interrompre brutalement les investissements dans le secteur pétrolier, ce qui pourrait advenir en cas d’instauration de taxes très élevées. Cela est encore plus important dans le contexte actuel de la guerre en Ukraine, puisqu’il est nécessaire de remplacer le pétrole russe par du pétrole en provenance d’autres pays.

Taxer lourdement les entreprises lorsque celles-ci réalisent des investissements qui s’avèrent gagnants peut en outre être contre-productif puisque cela reviendrait à taxer les compagnies les plus innovantes...




Jaimie Potts pour DayNewsWorld
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BAKHMOUT BIENTOT ENCERCLEE

UN REVERS DECISIF FACE AUX AVANCEES RUSSES

Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner a affirmé ce mercredi 8 mars 2023 que ses troupes avaient pris "toute la partie orientale" de la ville de Bakhmout, épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine. "Les unités Wagner ont pris toute la partie orientale de Bakhmout, tout ce qui est à l'est de la rivière Bakhmoutka", a indiqué Evguéni Prigojine, dans un message audio publié par son service de presse.

Ces derniers jours, la pression s'est considérablement accrue sur les forces ukrainiennes défendant Bakhmout, confrontées à des avancées russes et la menace d'un encerclement.

Aujourd’hui pratiquement détruite, Bakhmout est devenue au fil des mois le théâtre de la plus longue et la plus meurtrière bataille depuis le déclenchement de l’invasion russe en février

Un "retrait contrôlé" des forces ukrainiennes

Dans son dernier compte rendu, publié mardi, l'Institut pour l'Etude de la Guerre (ISW), un groupe d'experts américain, a indiqué que les troupes du Kremlin avaient "vraisemblablement" capturé la partie orientale de la ville après un "retrait contrôlé" des forces ukrainiennes de cette zone .

Face à la crainte de laisser un boulevard aux Russes pour s’emparer de villes de l’Est de l’Ukraine, le président ukrainien a fait savoir que son armée ne lâcherait pas le moindre centimètre à Bakhmout. Après Bakhmout, les Russes "pourraient aller plus loin. Ils pourraient aller à Kramatorsk, ils pourraient aller à Sloviansk, la voie serait libre" pour eux "vers d'autres villes d'Ukraine", a-t-il déclaré.

Une localité qualifiée même de "nœud important (des lignes) de défense des soldats ukrainiens dans le Donbass", selon les mots prononcés mardi par le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. " Sa prise permettra de mener de nouvelles opérations offensives en profondeur ", a-t-il ajouté lors d’une réunion.

Cependant, les troupes de Wagner mènent cette attaque au prix de pertes très importantes, de l’aveu même d’Evguéni Prigojine. Une situation qui pousse Kiev à continuer l’affrontement à Bakhmout pour user encore davantage les forces offensives russes. Et si Kiev tient bon suffisamment longtemps, cela lui permettra de préparer et lancer sa contre-offensive, prévue grâce aux armements lourds et blindés modernes promis par les Occidentaux.

"J’ai eu une réunion avec le chef d’état-major hier et les commandants militaires en chef (...) et ils ont tous dit que nous devions rester forts à Bakhmut ", a encore fait savoir le président d’Ukraine.

Si la valeur stratégique de Bakhmout est contestée, la ville a gagné une importance symbolique et tactique, au vu des lourdes pertes subies par les deux camps. Il s'agit de la bataille la plus longue et la plus meurtrière depuis le déclenchement de l'offensive russe en février 2022.

La BBC fait d’ailleurs état de 20 000 à 30 000 victimes russes, selon des responsables occidentaux au sujet des combats à Bakhmout, commencés à l’été 2022.   




Alize Marion pour DayNewsWorld
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OSCARS 2023 LE TRIOMPHE

DE "EVERYTHING EVERYWHERE ALL AT ONCE"

La 95e cérémonie des Oscars s'est ouverte, dimanche 12 mars à Los Angeles, avec un survol d'avions au-dessus d'Hollywood, un clin d'œil à "Top Gun" de Tom Cruise. Mais c'est un autre film qui a raflé une vague de statuettes dorées.

La déferlante "Everything Everywhere" était annoncée depuis des semaines.

Le film qui raconte les aventures d'Evelyn, une propriétaire de laverie surmenée soudainement sommée de sauver une multitude d'univers parallèles d'une force maléfique, avait dominé toutes les remises de prix organisées avant les Oscars. La comédie déjantée,en lice dans 11 catégories, a obtenu l’Oscar du meilleur film. Le duo de créateurs loufoques derrière le film, Daniel Scheinert et Daniel Kwan, s'est lui partagé l'Oscar du meilleur réalisateur. Sur scène, le premier a remercié ses parents d'avoir toujours soutenu son côté foldingue.

"Merci de ne pas avoir écrasé ma créativité lorsque je faisais des films d'horreur dérangeants ou des comédies perverses, ou que je m'habillais en drag queen lorsque j'étais enfant", a-t-il lâché.

Avec son casting majoritairement asiatique, ce long-métrage loufoque s'impose comme un symbole pour Hollywood, souvent critiqué ces dernières années pour son manque de diversité.

"Merci à l'Académie, ceci est l'Histoire en marche", a ainsi lancé la Malaisienne Michelle Yeoh, héroïne du film et première actrice d'origine asiatique récompensée par l'Oscar de la meilleure actrice. Michelle Yeoh a démontré tout au long de sa filmographie qu'elle pouvait tout jouer, de la James Bond Girl dans « Demain ne meurt jamais » à la prix Nobel de la paix Aung Sang Suu Kyi dans « The Lady » de Luc Besson, sans oublier des seconds rôles emblématiques dans « Tigre et Dragon » d'Ang Lee, « Mémoires d'une Geisha » de Rob Marshall et dans le troisième volet de « La Momie » aux côtés de Brendan Fraser, Oscarisé ce soir. 

L'acteur vietnamien Ke Huy Quan, révélé à l'âge de 12 ans dans "Indiana Jones et le Temple Maudit", repart avec l'Oscar du meilleur second rôle masculin pour son incarnation de mari un peu gauche au potentiel insoupçonné. "Je n'arrive pas à croire que cela m'arrive à moi. C'est le rêve américain", s'est-il étonné. L'actrice américaine Jamie Lee Curtis a, de son côté, décroché le meilleur second rôle féminin pour son rôle de contrôleuse fiscale aigrie.

Le film a également été salué pour son scénario original et son montage, soit un total de 7 récompenses.

Plusieurs Oscars pour le film pacifiste "À l'Ouest, rien de nouveau"

Le film allemand "A l'Ouest, rien de nouveau" s'est imposé comme l'autre révélation de la soirée avec quatre Oscars. L'adaptation en allemand de "À l'Ouest, rien de nouveau", chef d'œuvre pacifiste du romancier Erich Maria Remarque sur les horreurs de la Première Guerre mondiale, a été sacrée meilleur film international.

"Merci, ça signifie tant pour nous", a déclaré son réalisateur Edward Berger, qui a piloté cette troisième adaptation du chef d'oeuvre de l'Allemand Erich Maria Remarque, la première dans la langue de Goethe.

Le film a également reçu les Oscars pour la meilleure musique originale, les décors et la photographie.

Brendan Fraser a, lui, signé un retour inespéré à Hollywood en remportant l'Oscar du meilleur acteur pour sa puissante interprétation dans le drame "The Whale", de Darren Aronofsky, dans lequel il incarne un professeur obèse reclus et tourmenté par le chagrin.De son côté, "Navalny", qui relate l'empoisonnement du leader de l'opposition et militant anti-corruption russe Alexeï Navalny, s'est vu décerner le prix du meilleur documentaire.

"Pinocchio par Guillermo del Toro", une version sombre du célèbre livre pour enfants qui se déroule dans l'Italie des années 1930, a remporté l'Oscar du meilleur film d'animation.

Parmi les moments forts, les stars Lady Gaga et Rihanna ont chacune interprété les chansons pour lesquelles elles étaient nominées.

Le public a également profité de l'exubérance du cinéma indien, grâce à une troupe de danseurs qui ont enflammé la scène sur "Naatu Naatu", la chanson du film "RRR" récompensée par un Oscar.

Le palmarès complet

Meilleur film : «Everything Everywhere All at Once»

Meilleure actrice : Michelle Yeoh pour «Everything Everywhere All at Once»

Meilleur acteur : Brendan Fraser pour «The Whale»

Meilleure réalisation : Daniel Scheinert et Daniel Kwan pour «Everything Everywhere All at Once»

Meilleur montage : «Everything Everywhere All at Once»

Meilleure chanson originale : « Naatu Naatu » - Rahul Sipligunj et Kaala Bhairava dans RRR

Meilleur son : « Top Gun: Maverick»

Meilleur scénario adapté : «Women Talking» écrit par Sarah Polley

Meilleur scénario original : «Everything Everywhere All at Once» écrit par Daniel Kwan et Daniel Scheinert

Meilleurs effets visuels : «Avatar : La Voie de l'eau»

Meilleure musique de film : « À l'Ouest, rien de nouveau » composé par Volker Bertelmann

Meilleurs décors : « À l'Ouest, rien de nouveau - Production Design : Christian M. Goldbeck ; Set Decoration : Ernestine Hipper

Meilleur court-métrage d'animation : « The Boy, the Mole, the Fox and the Horse »- Charlie Mackesy et Matthew Freud

Meilleur court-métrage documentaire : «The Elephant Whisperers» - Kartiki Gonsalves et Guneet Monga

Meilleur film étranger : «À l'Ouest, rien de nouveau» réalisé par Edward Berger (Allemagne)

Meilleurs costumes : «Black Panther: Wakanda Forever »- Ruth Carter

Meilleurs maquillages et coiffures : «The Whale» : Adrien Morot, Judy Chin et Anne Marie Bradley

Meilleure photographie : «À l'Ouest, rien de nouveau» - James Friend

Meilleur court-métrage en prises de vues réelles : «An Irish Goodbye»

Meilleur film documentaire : «Navalny» réalisé par Daniel Roher

Meilleure actrice dans un second rôle : Jamie Lee Curtis dans «Everything Everywhere All at Once»

Meilleur acteur dans un second rôle : Ke Huy Quan dans «Everything Everywhere All at Once»

Meilleur film d'animation : «Guillermo del Toro's Pinocchio» réalisé par Guillermo del Toro, Mark Gustafson, Gary Ungar et Alex Bulkley




Emily Jackson pour DayNewsWorld


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GREVE EN FRANCE BRAS DE FER ENTRE SYNDICATS ET GOUVERNEMENT POUR LA REFORME DES RETRAITES

La réforme des retraites se présente comme le premier test social de grande envergure du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Après plusieurs semaines d’attente, l’annonce officielle du contenu de la réforme, le 10 janvier, change finalement peu de choses : les lignes de fracture entre le gouvernement et les organisations syndicales sont plus importantes que jamais.

D’un côté, les différents ministres, Élisabeth Borne en tête, ont multiplié ces dernières semaines les interventions publiques pour justifier cette réforme comme un impératif budgétaire, tandis que les secondes ont répété à l’envie leur opposition à tout report de l’âge légal de départ à la retraite, finalement prévu à 64 ans à l'horizon 2030.

Dans ces conditions, les appels à la « mobilisation » des salariés se sont faits de plus en plus insistants, de premières journées d'action étant à prévoir dès la semaine du 16 janvier. Qu’attendre du conflit social qui s’annonce ?

Un million de manifestants

D'importants cortèges se déroulaient jeudi dans toute la France pour contester le projet de réforme de retraites du gouvernement tandis que des appels à la grève fortement suivis perturbaient notamment les transports publics. Selon une source policière, le million de manifestants en France sera dépassé

Une source policière a affirmé que le million de manifestants en France sera dépassé, alors que le comptage officiel des autorités sera donné en fin de journée ce jeudi.

La CGT annonce 400.000 manifestants mobilisés contre la réforme des retraites à Paris ce jeudi. Pour rappel, lors de la manifestation du 5 décembre 2019, premier jour de mobilisation contre la précédente réforme, le syndicat avait décompté 250.000 personnes.

Réforme « juste et responsable »

Le président de la République a été interrogé depuis l'Espagne ce jeudi 19 janvier 2023 sur la grève du 19 janvier contre la réforme des retraites. « C'est une réforme qui a été démocratiquement présentée lors de l'élection présidentielle et des élections législatives. Elle a été étudiée avec les organisations syndicales et elle a été validée par le gouvernement. C'est une réforme juste et responsable. La France est un peu décalée par rapport aux autres pays sur le sujet et si l'on veut être juste entre les générations, on doit faire cette réforme ».

Emmanuel Macron avait été interrogé précisément sur la question d'un référendum après le succès annoncé des manifestations de ce 19 janvier. Il n'a pas répondu à cette question se contentant de préciser que la « réforme se fera », dans un « esprit de dialogue mais avec responsabilité ».

Le chef de l'Etat a jugé « bon et légitime que toutes les opinions puissent s'exprimer » mais appelé à des manifestations dans le calme. « Je fais confiance aux organisateurs de ces manifestations pour que cette expression légitime de désaccord puisse se faire sans créer trop de désagréments pour l'ensemble de nos compatriotes et évidemment sans débordement ni violence ni dégradation », a-t-il ajouté.

Un front syndical uni

Au fil des années, le recours à la grève tend ainsi à se recentrer sur un noyau de plus en plus réduit de salariés, dans les services publics ou dans certains secteurs industriels, tandis qu’il se réduit à la portion congrue dans de larges fractions du monde du travail, notamment dans les métiers des services et dans les petites et moyennes entreprises. La dernière grande mobilisation interprofessionnelle de l’hiver 2019-2020, largement portée par les agents des transports publics, l’a bien mis en évidence. Un retour en force du conflit salarial

Malgré son affaiblissement, le syndicalisme demeure un acteur incontournable de la conflictualité sociale. Au moins pour le moment, le conflit qui s’ouvre réunit de surcroît – pour la première fois depuis 2010 – l’ensemble des organisations syndicales, déjà échaudées par la réforme de l’assurance-chômage et dont les militants rejettent massivement toute idée d’allongement de la durée du travail. Pour la première fois depuis 12 ans donc, les huit principaux syndicats appelaient d'une même voix les Français à descendre dans la rue.

Les retraites et l’enjeu de la repolitisation syndicale

Ainsi la réforme des retraites place les organisations syndicales sur une ligne de crête, en les enjoignant à relever un double défi d’ampleur. D’un côté, celui de tirer profit d’un cadre unitaire exceptionnel pour construire une mobilisation la plus large et la plus durable possible, en tenant compte du morcellement du monde du travail et en allant au-delà de journées d’action sans lendemains.

De l’autre, celui de réinscrire le refus de la réforme, massif et indissociable parmi l’opinion d’une opposition générale à la politique gouvernementale.




Andrew Preston pour DayNewsWorld
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QUID DE LA PENIBILITE

DANS LA REFORME DES RETRAITES ?

Le gouvernement peut-il rétropédaler sur la réforme des retraites ?

Au moins en partie, paroles de la Première ministre, Élisabeth Borne. « Nous sommes prêts à faire encore évoluer notre projet », évoquait la cheffe du gouvernement lors de la présentation du projet de loi, le 10 janvier dernier.

Au lendemain d'une première journée de mobilisation d'ampleur face à la réforme – plus d'un million de manifestants à travers la France selon les autorités, 2 millions selon la CGT – l'exécutif insiste sur le fait que le texte est toujours négociable.

Mais pas question de remettre en question la philosophie globale du projet de loi, alors que le texte s'apprête à être débattu au sein du Parlement. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a insisté ce vendredi 20 janvier sur les « deux piliers essentiels de la réforme »: l'augmentation du nombre d'années de cotisation à 43 annuités pour bénéficier d'une retraite à taux plein et le report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans.

« Il faut qu’ils soient préservés car ils garantissent cet équilibre financier à l’horizon 2030, appuie le locataire de Bercy sur BFMTV. Il peut toujours y avoir des améliorations à ce texte mais je fixe une seule limite : garantir l’équilibre financier à l’horizon 2030. Toutes les ouvertures et discussions sont intéressantes mais elles doivent s’inscrire dans ce cadre financier. »

Deux points de discussion

Gabriel Attal, ministre des Comptes Publics, a de son côté ouvert la porte à des discussions très ciblées. « On peut encore progresser et enrichir notre projet sur deux sujets. Un, les carrières hachées [...]. Deuxième chose, l’emploi des seniors, on peut probablement aller plus loin », évoque l'ancien porte-parole du gouvernement.

Gabriel Attal explique en effet que les « congés pour aider un proche ou un enfant en situation de handicap » n'étaient pas pris en compte dans le dispositif « carrières longues » prévu par la réforme des retraites. « Sur des périodes où des Français ont dû s’arrêter de travailler pour des raisons subies, peut-être qu’on peut enrichir les choses », détaille le ministre.

Même constat sur la question de l'emploi des seniors : "Beaucoup a été fait pour le faire progresser. On peut probablement aller plus loin", admet Gabriel Attal, qui rappelle que le gouvernement souhaite mettre en place un "index senior" pour inciter les entreprises à employer davantage de salariés de plus de 55 ans. « Ce sont des éléments très concrets que l’on peut continuer à enrichir par la discussion», insiste le ministre.

Mais le projet pour l’avenir du système des retraites comprend notamment des mesures de prévention de l’usure professionnelle. Lors de la présentation de réforme, le mardi 10 janvier, la première ministre Élisabeth Borne avait insisté sur ce point.

Quid de la pénibilité au travail ?

Quatre pistes sont actuellement envisagées par le gouvernement pour les métiers physiques ou répétitifs : la création d’un fonds d’investissement d’un milliard d’euros pour la prévention de l’usure professionnelle ; la mise en place d’un suivi médical renforcé auprès des salariés ayant un métier pénible ; la possibilité de financer un congé de reconversion ; l’élargissement du compte professionnel de prévention (C2P) à plus de salariés et avec plus de droits.

Ce fameux C2P, né des « ordonnances Macron », avait remplacé en 2017 le terme « pénibilité » en « facteurs de risques professionnels » et avait retiré 4 facteurs (charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques et risques chimiques) du dispositif précédent, le compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P). Mais en décembre 2022, la Cour des comptes a présenté ce C2P comme « un dispositif sans ambition et non contrôlé » dans son rapport public thématique sur les politiques publiques en santé au travail dans les entreprises.

Ne faudrait-il pas alors également repenser avec les partenaires sociaux ce point précis qui achoppe pour les carrières longues ?

Le travail joue un rôle déterminant dans les différences d’espérance de vie et d’état de santé entre les citoyens. Ce constat est validé par de nombreuses études liant l’exposition aux facteurs de pénibilité avec, notamment, la sortie précoce de l’emploi, ou l’état de santé après 50 ans. L’espérance de vie sans incapacité est également corrélée avec les catégories professionnelles.

Or le gouvernement a refusé de réintégrer les 4 critères exclus en 2017, tout permettant toutefois, dans la réforme des retraites pour les salariés exposés aux charges lourdes, postures pénibles et vibrations de bénéficier de nouveaux droits, chaque branche professionnelle devant lister les métiers concernés... mais sous réserve de la reconnaissance officielle d’une inaptitude. Et c'est là que le bât blesse : cela crée un risque de décalage entre métiers, certaines branches pouvant reconnaître un métier comme pénible et d’autres non.

Une des mesures qui ne devrait donc n’avoir qu’un effet limité pour éviter ou diminuer les maux du travail.

L'intersyndicale a annoncé une nouvelle date de mobilisation le 31 janvier prochain 2023.




Samantha Moore pour DayNewsWorld
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VOTRE ORDINATEUR EN A BESOIN !!

OUTIL DE DEFRAGMENTATION

A chaque instant et pour de nombreuses raisons (fichiers temporaires, zone de swap, etc..) votre disque dur se fragmente !!

Pour la petite Histoire, si lors de la sortie de Windows 95 en 1995 le système contenait un outil de fragmentation rapide efficace et inclus au système il n'en va pas de même actuellement.

Oui certes on avait aussi reproché à Microsoft de fournir un outil d’exploration du Web le célèbre Microsoft Internet Explorer (inclus et gratuit) au Windows 95 alors que de nombreux fabricants de Logiciels à l’époque vendait un logiciel d’exploration du Web !!!

Aujourd’hui on ne sait pas si c’est pour calcul, économie, ou pour laisser la part aux autres compagnies de création de logiciels mais il est un fait, l’outil de défragmentation fourni avec les systèmes actuels ne sont pas d’une performance extraordinaire. !!!!

Bien sûr il est possible d’acheter un outil pour compléter votre machine avec un utilitaire de Défragmentation Haute Performance.

La défragmentation et un processus qui permet de rassembler les « clusters » qui constituent les fichiers de votre machine de façon contigüe afin d’augmenter les performances de votre Pc.

Quelque soit la taille de votre Ram (mémoire de votre Pc) le système fera de toute façon appel à des fichiers temporaires et à une zone de Swap disque goulot d’étrangloir aux performances car si la vitesse des mémoires se mesure en nanosecondes (0.000000001s) les disques durs sont en millisecondes (0.001s)

Les nouveaux disques de type SSD sont en fait des mémoires mais tout d’abord leur prix plus élevés que les disques durs sont l’une des raisons pour laquelle le disque dur classique équipe encore un très large parc de machines.

Le type de mémoire utilisé dans les SSD n’est pas identique pour de nombreuses raisons techniques à la mémoire Ram d’un Pc !!

Alors oui le SSD est plus rapide qu’un disque dur mais il reste encore une très forte marge de progression en matière de disque type « Disque Mémoire » !!

D’autre part le désordre dans la structure est quelquesoit la technologie du disque un frein évident à la vitesse !!!!!

Si pour limiter l’usure des disques SSD de premières générations dont la durée de vie était assez limitée on peut dire qu’actuellement même les SSD peuvent maintenant  bénéficier de défragmentation, c’est donc une excellente idée pour avoir un Pc au Top de ses performances !!!!!!

Après de Nombreux essais de logiciels en matière de défragmentions nous avons choisir Defraggler de chez Piriform pour sa qualité.

De plus Defraggler existe en plusieurs version dont une version Gratuite que vous allez pouvoir télécharger sur le lien que nous fournissons avec cet article !!!

C’est Gratuit et Sûr (pas de risque de virus) !!!

La version Defraggler Professional apporte encore plus, celle-ci est payante mais peu onéreuse alors si  la version gratuite vous a séduit n’hésitez pas à passer le pas.

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Cet Article fait partie d'une série sur la technologie et les outils et programmes.

Expert en Informatique, en technologie, cette rubrique est avec mon équipe le fruit de nombreux tests pour évaluer les meilleurs logiciels et les mettre à disposition de nos lecteurs avec des versions complètes efficaces et ultra performantes.

Bien sûr en téléchargement Gratuit !!!

Pensez à nous donner votre avis n'hésitez pas à nous laisser un petit message !!!

Merci par Avance.

Luc T. pour DayNewsWorld





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FRANCE / ÉTATS-UNIS / ROYAUME-UNI / ESPAGNE... QUELLES PERSPECTIVES POUR L'ACTION SYNDICALE DANS LE MONDE EN 2023 ?

Mardi 10 janvier, la Première ministre Élisabeth Borne a présenté les contours de la future réforme des retraites, qui prévoit notamment l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Aussitôt, huit syndicats, vent debout contre le projet, ont annoncé une première journée de mobilisation le jeudi 19 janvier. Et d'autres les mois suivants

Pour les syndicats, l’enjeu dépasse la contestation de la réforme : il s’agit également de retrouver de l’influence. Fin 2022, les grèves des contrôleurs de train ou encore des médecins généralistes ont été initiées par des mouvements nés sur Internet qui les ont court-circuités. En outre, le taux de syndicalisation stagne autour de 10 % en France, l’un des niveaux les plus bas en Europe, depuis près de 30 ans.

Qu’en est-il de l’action syndicale ailleurs dans le monde ? Cet essoufflement se retrouve-t-il ? Les difficultés économiques donnent-elles, au contraire, un élan nouveau aux syndicats ? En ce début d’année, les experts américains, britanniques, indonésiens ou encore espagnols de The Conversation vous proposent un tour d’horizon mondial.

Canada : les syndicats qui s’affirment obtiennent des résultats

Le mouvement syndical canadien compte parmi les plus solides de l’OCDE, le club des pays développés, une solidité liée aux lois qui protègent contre les phénomènes de « passager clandestin » : les travailleurs ne peuvent pas bénéficier des conventions collectives sans être syndiqués.

Le taux de syndicalisation au Canada se situe autour de 30 % des travailleurs depuis le début du siècle, même s’il est moitié moindre dans le secteur privé et qu’il y diminue lentement. L’indicateur reste en revanche élevé dans les services publics (plus de 75 %) et en progression.

Cette relative stabilité a permis aux travailleurs canadiens d’être mieux préparés à affronter l’impact de l’inflation sur leurs paies. Les syndicats ont formulé des revendications salariales plus élevées qu’au cours des dernières décennies, et ont plus fréquemment fait grève (poursuivant une tendance amorcée en 2021).

De janvier à novembre 2022, 156 mouvements de grèves ont eu lieu (un mouvement est comptabilisé dès qu’il implique au moins dix personnes sur une journée) tout secteur confondu. Au total, 1,9 million journées de travail ont été perdues, le chiffre le plus élevé depuis 15 ans.

Une vague printanière de grèves dans le secteur de la construction en Ontario, la province la plus peuplée du Canada, a bien symbolisé la montée du militantisme. Au plus fort de la vague, plus de 40 000 travailleurs, dont des charpentiers, des poseurs de placoplâtre et des ingénieurs, ont déposé leurs outils pour obtenir des salaires plus élevés. Des tentatives d’accords lancées par les autorités ont parfois été rejetés par les grévistes, prolongeant le mouvement.

Doug Ford, Premier ministre de l’Ontario s’est attiré les foudres des syndicats. Andrew Scheer/FlickR, CC BY-SA

Un autre fait historique est survenu plus tard dans l’année. Le gouvernement de droite de l’Ontario avait voulu faire usage d’une clause constitutionnelle rarement utilisée pour annuler le droit de grève de 55 000 travailleurs, personnel de soutien dans l’éducation. La menace des syndicats, des secteurs public comme privé, de déclencher une grève générale dans la province, a poussé le gouvernement à faire machine arrière.

Pendant ce temps, les blocages opérés par les employeurs (ou lock-out) ont pratiquement disparu. Cette tactique, par laquelle ces derniers suspendent l’activité jusqu’à ce que les travailleurs acceptent les conditions proposées, n’a été utilisée que huit fois de janvier à novembre dernier, alors qu’on en observait une soixantaine par an il y a dix ans.

La croissance annuelle des salaires a légèrement augmenté pour atteindre une moyenne de 5 % à la fin de l’année. Ce taux reste inférieur à celui de l’inflation (6,8 %), mais l’écart créé en 2021 se réduit.

Reste à voir si cette pression syndicale pourra être maintenue et faire face à la hausse rapide des taux d’intérêt, à une récession probable en 2023 et à la suppression continue par les gouvernements des droits syndicaux dans certaines provinces.

Royaume-Uni : un rameau d’olivier pour le service de santé ?

Phil Tomlinson, professeur de stratégie industrielle, Université de Bath

L’hiver de la colère se prolonge au Royaume-Uni : le pays subit sa plus grande vague de grèves depuis plus de 30 ans. La plupart ont lieu dans le secteur public, où l’évolution des salaires reste bien inférieure à l’inflation et accuse un retard considérable par rapport aux entreprises privées.

Le sentiment d’amertume est prononcé après une vague d’austérité et la baisse des salaires réels des années 2010. Les grèves – dont on estime qu’elles ont coûté 1,7 milliard de livres sterling (1,92 milliard d’euros) à l’économie britannique en 2022 – sont coordonnées par différents syndicats, ajoutant des désagréments publics supplémentaires.

Néanmoins, le gouvernement britannique refuse catégoriquement de céder. Il se retranche derrière les recommandations indépendantes des organes de révision des salaires du secteur public, même s’il ne les a pas toujours suivies. Il a également affirmé que des augmentations salariales du secteur public correspondant à l’inflation coûteraient à chaque ménage britannique 1 000 livres sterling (1 130 euros) de plus par an, bien que ce chiffre ait été démenti.

Le Trésor de Sa Majesté, le département gouvernemental en charge de la mise en place des politiques économiques, se fait également l’écho des préoccupations de la Banque d’Angleterre concernant le déclenchement d’une spirale salaires-prix. Elle semble pourtant peu probable : l’inflation actuelle est largement due à des chocs d’offre consécutivement à la crise sanitaire et que déclenchement de la guerre en Ukraine, et la croissance moyenne des salaires reste bien inférieure à l’inflation.

Il existe des arguments économiques en faveur d’un accord généreux, notamment dans le National Health Service (NHS) (le système de santé publique) : avec plus de 133 000 postes vacants non pourvus, de meilleurs salaires pourraient contribuer à améliorer la rétention et le recrutement du personnel.

Les travailleurs de la santé au Royaume-Uni ont plusieurs fois cessé le travail pour demander des revalorisations salariales, comme les ambulanciers le 21 décembre.

Bien sûr, financer ces mesures en période de récession implique des choix difficiles. Une augmentation des impôts s’avèrerait politiquement coûteuse, la charge fiscale n’ayant jamais été aussi élevée depuis 70 ans. Le recours à des emprunts publics pourrait, lui, aggraver l’inflation si la Banque d’Angleterre augmente la masse monétaire par le biais d’un assouplissement quantitatif.

L’opinion publique semble largement soutenir les grévistes, en particulier ceux du NHS. Toutefois, si le gouvernement cède dans un secteur, il crée un précédent pour les autres, avec des conséquences économiques potentiellement plus importantes.

Concernant le NHS, il pourrait plutôt avancer à 2023 les négociations de l’organe de révision des salaires du secteur public, afin de permettre une amélioration de l’accord, éventuellement accompagnée d’une prime pour difficultés. Ailleurs, il tiendra probablement bon en espérant que les syndicats perdront leur détermination.

Australie et Nouvelle-Zélande : les grèves restent rares malgré l’inflation

Jim Stanford, économiste et directeur du Centre for Future Work, Australia Institute

Les grèves en Australie sont devenues très rares au cours des dernières décennies en raison des lois restrictives adoptées depuis les années 1990. Malgré un taux de chômage historiquement bas et des salaires très en [retard sur l’inflation]. Ces lois permettent encore de court-circuiter la plupart des actions syndicales.

En 2022, le taux de syndicalisation est tombé à 12,5 % des employés, un niveau historiquement bas. En 1990 encore, il était supérieur à 50 % des travailleurs. Les membres d’un syndicat ne peuvent légalement faire grève qu’après que les négociations, les scrutins et les plans d’action spécifiques ont été rendus publics, révélant ainsi pleinement la stratégie du syndicat à l’employeur. Même lorsqu’il y a des grèves, elles ont tendance à être courtes.

Au total, 182 conflits du travail ont eu lieu au cours de l’année qui s’est terminée en septembre. (Les statistiques ne font pas de distinction entre les grèves et les lock-out des employeurs, qui sont devenus courants en Australie). Ce chiffre est similaire à celui des années précédant la pandémie et ne représente qu’une fraction des actions industrielles des années 1970 et 1980.

La seule poussée visible des actions de grève en 2022 reste une série de protestations d’un jour organisées par les enseignants et les personnels de santé en Nouvelle-Galles du Sud, l’État le plus peuplé du pays. Après avoir supporté une décennie de plafonnement austère des salaires par le gouvernement conservateur de l’État, c’en était trop lorsque l’inflation s’est fait sentir.

La plupart des autres travailleurs sont restés passifs, alors même que l’Australie a connu une croissance des salaires parmi les plus lentes de tous les grands pays industrialisés. Les salaires nominaux n’ont augmenté en moyenne que de 2 % par an en 10 ans jusqu’en 2021. Ce taux est passé à 3,1 % à la fin de 2022, mais cela reste moitié moins que le taux d’inflation de 7,3 %.

Le gouvernement travailliste nouvellement élu en Australie a adopté une série de réformes importantes du droit du travail à la fin de 2022, visant à renforcer les négociations collectives et la croissance des salaires. Cela pourrait annoncer une amélioration progressive du pouvoir de négociation des travailleurs dans les années à venir.

Les perspectives des relations industrielles en Nouvelle-Zélande sont, de leur côté, un peu plus hospitalières pour les travailleurs et leurs syndicats. Le taux de syndicalisation a augmenté en 2021, pour atteindre 17 % des salariés (contre 14 % en 2020). Le salaire horaire moyen ordinaire a connu une croissance impressionnante de 7,4 % au cours de la dernière période de 12 mois, grâce à une augmentation de 6 % du salaire minimum décidée par le gouvernement travailliste.

Les actions industrielles restent rares – peut-être en partie parce que les travailleurs réussissent à augmenter les salaires par d’autres moyens. Aucune donnée officielle sur les grèves n’est disponible pour 2022, mais en 2021, seuls 20 mouvements ont eu lieu, ce qui représente une forte baisse par rapport à une moyenne de 140 par an au cours des trois années précédentes.

Indonésie : colère contre les réformes du droit du travail

Nabiyla Risfa Izzati, maître de conférences en droit du travail, Universitas Gadjah Mada

Il y a quelques semaines, le gouvernement a remplacé sa « loi Omnibus » controversée par une nouvelle réglementation d’urgence, ce en réponse à la décision de la Cour constitutionnelle indonésienne qui l’avait jugée inconstitutionnelle en 2021.

Adoptée fin 2020, la loi omnibus incarnait l’ambition du président Joko Widodo d’attirer les investisseurs étrangers en réduisant les formalités administratives, mais au détriment des droits des salariés. Elle rendu plus facile les licenciements sans préavis.

Le président indonésien Joko Widodo a dû abandonner sa loi Omnibus, du moins officiellement. Picryl, CC BY-SA

Ont aussi été abaissées les indemnités de licenciement légales et la durée maximale des contrats temporaires a, elle, été allongée, tout en ignorant la protection des travailleurs. En 2022, la nouvelle formule de calcul du salaire minimum a également entraîné la plus faible augmentation annuelle jamais enregistrée. La loi a suscité de nombreuses critiques de la part des travailleurs, des militants et des organisations de la société civile.

Le nouveau règlement d’urgence est sans doute encore plus problématique. La majorité de ses dispositions ne font que copier la loi omnibus. Plusieurs changements et dispositions supplémentaires prêtent en fait à confusion et font double emploi avec les règlements précédents, tout en laissant de nombreuses failles qui pourraient être exploitées à l’avenir.

Pourtant, malgré les plaintes des travailleurs et des syndicats, arguant que les nouvelles règles ont été adoptées soudainement et sans consultation, il n’est pas question de faire grève. Le mode d’action reste peu populaire car elles ne peuvent être organisées qu’avec l’autorisation de l’entreprise concernée. Si les travailleurs organisent des grèves officieuses, les employeurs ont le droit de s’en débarrasser.

Les manifestations publiques constituent une alternative évidente, bien que les règles de la pandémie limitant la mobilité et les rassemblements de masse les aient rendues difficiles. Malgré tout, des milliers, voire des millions de travailleurs ont organisé des mouvements dans leurs villes respectives au cours du second semestre 2022.

Les travailleurs demandaient à ce que la loi Omnibus soit révoquée et que le gouvernement n’utilise pas les formules de calcul du salaire minimum stipulées dans la loi. Les protestations se sont intensifiées lorsque le gouvernement a augmenté les prix du carburant en septembre, ce qui a fait grimper l’inflation déjà élevée en raison de la hausse du cours des denrées alimentaires.

Les autorités politiques ont depuis publié un règlement distinct pour déterminer le salaire minimum de 2023. Les revendications ont donc abouti d’une certaine façon, mais les travailleurs comme les employeurs restent furieux que les règles relatives au salaire minimum aient à nouveau changé dans le cadre du règlement d’urgence.

Il est clair que les manifestants n’ont pas obtenu la suppression des autres règles issues de la loi omnibus. Certains travailleurs ont protesté sur les médias sociaux. Cela n’incitera peut-être pas le gouvernement à modifier la loi, mais quelques tweets viraux ont poussé plusieurs entreprises à changer leurs pratiques abusives.

La controverse devrait se poursuivre en 2023 et au cours de l’année électorale de 2024, notamment dans le contexte de possibles licenciements massifs en pleine récession mondiale.

États-Unis : la protestation des travailleurs montre des signes de vie

Marick Masters, professeur de commerce et professeur auxiliaire de sciences politiques, Wayne State University

Les travailleurs américains ont été de plus en plus nombreux à s’organiser et à rejoindre les piquets de grève en 2022 pour réclamer de meilleurs salaires et une amélioration des conditions de travail. Cela a suscité un optimisme certain chez les dirigeants syndicaux et les défenseurs des droits des travailleurs, pensant assister à un tournant des rapports de force dans le monde du travail.

Les enseignants, les journalistes et les baristas font partie des dizaines de milliers de travailleurs qui se sont mis en grève. Il a fallu un vote du Congrès pour empêcher 115 000 employés des chemins de fer de débrayer eux aussi. Au total, il y a eu au moins 20 arrêts du travail majeurs impliquant chacun plus de 1 000 travailleurs en 2022, contre 16 en 2021, en plus de centaines d’autres plus petits.

Les travailleurs de Starbucks, Amazon, Apple et des dizaines d’autres entreprises ont également déposé plus de 2 000 demandes pour former des syndicats au cours de l’année – un record depuis 2015. Les travailleurs ont remporté 76 % des 1 363 élections qui ont eu lieu.

Historiquement, cependant, ces chiffres restent tièdes. Le nombre d’arrêts de travail majeurs est en chute libre depuis des décennies : il s’élevait à près de 200 en 1980. En 2021, le taux de syndicalisation, 10,3 %, n’était pas loin du plus bas jamais enregistré. Dans les années 1950, plus d’un travailleur sur trois était membre d’un syndicat.

L’environnement reste encore très défavorable aux syndicats, avec un droit du travail timide et très peu d’employeurs montrant une réelle réceptivité à l’idée d’avoir une main-d’œuvre syndiquée. Les syndicats se trouvent limités dans leur capacité à modifier les politiques publiques. La réforme du droit du travail par le biais de la législation reste vague, et les résultats des élections de mi-mandat de 2022 ne devraient pas faciliter les choses.

Néanmoins, le soutien de l’opinion publique aux syndicats est à son plus haut niveau depuis 1965, puisque 71 % des citoyens disent approuver l’action syndicale, d’après un sondage Gallup du mois d’août. Et les travailleurs eux-mêmes montrent de plus en plus d’intérêt à les rejoindre. En 2017, 48 % des travailleurs interrogés ont déclaré qu’ils voteraient aux élections syndicales, contre 32 % en 1995, la dernière fois que la question a été posée.

Les succès futurs pourraient dépendre de la capacité des syndicats à tirer parti de leur popularité croissante et à surfer sur la vague des récentes victoires dans l’établissement d’une représentation syndicale chez Starbucks et Amazon, ainsi que sur le succès de la campagne « Fight for $15 », qui depuis 2012 a contribué à l’adoption de lois portant sur un salaire minimum de 15 dollars dans une douzaine d’États et à Washington DC. Les chances d’y parvenir sont peut-être grandes : il y a en tout cas des opportunités à faire germer.

Espagne : les mesures d’aide inégales pourraient causer des problèmes

Rubén Garrido-Yserte, directeur de l’Instituto Universitario de Análisis Económico y Social, Universidad de Alcalá

L’inflation mondiale provoque un ralentissement de l’économie mondiale et une hausse des taux d’intérêt à des niveaux jamais vus depuis avant 2008. Les taux d’intérêt continueront d’augmenter en 2023, affectant particulièrement des économies aussi endettées que l’Espagne.

Elle sapera à la fois le revenu disponible des familles et la rentabilité des entreprises (surtout les petites), tout en rendant plus coûteux le remboursement de la dette publique. Parallèlement, on devrait assister à une augmentation durable du coût du panier de la ménagère à moyen terme.

Jusqu’à présent, les actions gouvernementales ont partiellement atténué cette perte de pouvoir d’achat. L’Espagne a plafonné les prix de l’électricité, subventionné le carburant et rendu les transports publics gratuits pour les citadins et les navetteurs.

Des accords ont été passés avec les banques pour refinancer les prêts hypothécaires des familles les plus vulnérables. En outre, les retraites et les salaires du secteur public ont été augmentés et il est prévu de relever le salaire minimum.

Toutefois, nombre de ces mesures doivent nécessairement être temporaires. Le danger est qu’elles finissent par être considérées comme des droits auxquels il ne faut pas renoncer. Elles faussent également l’économie et créent des problèmes d’équité en excluant ou en soutenant insuffisamment certains groupes. Les salaires privés n’augmenteront pas suffisamment pour couvrir l’inflation, par exemple.

L’action a été telle qu’il y a eu très peu d’actions syndicales en réponse à la crise du coût de la vie. Le danger est qu’elles créent un scénario où le calme d’aujourd’hui peut être le signe avant-coureur d’une tempête sociale demain.




Pamela Newton pour DayNewsWorld
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FASHION WEEK DE PARIS

LE DEFILE PACO RABANNE ET

 SES REINTERPRETATIONS ICONIQUES REUSSIES

La maison Paco Rabanne rythmait cette troisième journée de Fashion Week parisienne avec un show hommage à son fondateur, disparu le 3 février 2023. C'était le premier hommage au "métallurgiste de la mode", appelé ainsi par Gabrielle Chanel, qui est décédé à 88 ans en Bretagne où il vivait.

Le bruit des robes conçues avec des matériaux improbables et la voix de Paco Rabanne ont résonné lors de ce défilé en mémoire du créateur décédé début février.

Le rôle du vêtement, c'est de charmer, c'est de provoquer l'amour chez les autres, l'amour qui est le ressort de toute activité", disait le couturier qu'on a pu entendre au cours du défilé, au Musée d'art moderne de Paris.

Plus qu’attendu, ce défilé parisien symbolise un tournant pour la maison de couture Paco Rabanne avec son directeur artistique Julien Dossena ptisée "Chasing Dream" le défilé s’est ouvert dans un cadre plutôt minimaliste avec l'ambition de mettre en valeur la silhouette et le vêtement uniquement. Nul besoin de fioriture quand on possède un tel héritage créatif.

Les premières silhouettes étaient plutôt sages, avec des ensembles fluffy à l’allure à la fois moderne et intemporelle.

Côté couleur, le début reste sobre avec des tons pastel, entre rose poudre et vert menthe. 

Puis, peu à peu, l’héritage de Paco Rabanne se fait ressentir.

La capsule Dalí

Julien Dossena célèbre l'amitié historique qui liait Paco Rabanne et Salvador Dalí le temps d'une capsule avec la Fondation Dalí. 

Commence alors un florilège de rétrospectives stylistiques comme notamment les imprimés reprenant les peintures de Salvador Dali apposées sur des robes longues aux tailles marquées. 

Quatre des tableaux du peintre surréalistes habillent les robes de l'automne-hiver 2023-2024. Parmi eux, Les ombres de la nuit tombante (1931) et Table solaire (1935).

“Le point de départ de collection était vraiment cette vidéo de la performance que Dalí a faite avec Paco Rabanne.

Celle où Amanda Lear présente la robe de Paco Rabanne, où il casse des machines à coudre. 

Cette idée vraiment, c'est un concentré d'avant-garde telle que l'on peut l'imaginer à l'époque. Et à partir de là on a contacté la fondation Dalí, pour qui cette collaboration faisait sens aussi."

Paco Rabanne avait rencontré le peintre Salvador Dali par l’intermédiaire d’une de ses muses, la célèbre Amanda Lear. 

C’est alors une période faste, celle du Paris créatif du milieu des années 60… 

Sur le podium de ce défilé automne-hiver 2023-24, Julien Dossena traduit cette époque unique par des tenues ultra-brillantes, entre sequins, pampilles, lurex or et argent et bien sûr techniques d’assemblage emblématique.

Une exploration des textures

Faits d'aluminium, de plastique et de chaînes, les vêtements de Paco étaient célèbres pour être aussi bruyants que révolutionnaires.

Julien a perpétué la tradition avec un brillant ensemble de robes de cocktail en verre et en métal: une mise à jour technologique de l'œuvre de Rabanne.

C'est une cacophonie de scintillements et de cliquetis, d'une étonnante jupe boule de cristal avec un soutien-gorge miniature à un remarquable fourreau métallique où poussent des stalactites de plastique glacé...Le vestiaire s'orchestre autour d'une exploration des textures.

Ce qui ressemble à de la fourrure est en réalité de la laine, les cristaux d'une robe prennent l'apparence de glaçons…

Un éveil des sens et une dimension perceptive nouvelle qui cristallise plus que jamais la vision de Julien Dossena pour la maison.

Plusieurs robes dorées et argentées, maxi et mini, ont clôturé le défilé en évoquant les créations avant-gardistes de Paco Rabanne qui avait présenté en 1966 sa collection 12 robes improbables en matériaux contemporains, au succès immédiat.

La présentation s’est terminée par une bande-son reprenant les paroles du fondateur disparu, comme un dernier écho et un salut nostalgique envers celui qui, à sa façon, a réinventé la mode.

"Une utopie créative"

Son mariage entre l'industrie, le métal, la technologie et la mode se perpétue dans ce défilé, avec les créations de son successeur, Julien Dossena : "Merci Monsieur Rabanne pour votre utopie créative qui a repoussé les frontières de la réalité", a pour sa part dit le directeur artistique français de la maison, Julien Dossena, dans la note du défilé.

Depuis le décès du couturier, plusieurs célébrités ont arboré les créations de la maison, conçues par Julien Dossena sur le tapis rouge. Pour les Grammy Awards, la rappeuse américaine Cardi B a choisi une robe métallique associée à un bijou de tête, évoquant les créations les plus emblématiques de Paco Rabanne.

L'actrice française Juliette Binoche était en robe longe noire brodée de sequins sur le haut et de maille de métal sur le volant de la jupe, pour recevoir un prix international à Séville, tandis qu'Adele portait une robe noire à franges métalliques pour un de ses récents concerts à Las Vegas.

Un hommage stylistique et des réinterprétions iconiques réussies.




Emily Jackson pour DayNewsWorld
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LA GUERRE EN UKRAINE UN AN APRES

UN PUISSANT REVELATEUR

DES FRACTURES MONDIALES

La guerre en Ukraine est un puissant révélateur des fractures mondiales car les Occidentaux n’ont pas été massivement suivis dans leur condamnation de l’agression russe. En fait, l’essentiel de l’humanité s’est gardé de prendre position et de condamner la Russie. Ainsi, le G20 financier, réuni à Bangalore en Inde fin février 2023, n’a pas été en mesure de s’accorder sur un communiqué commun, notamment parce que Pékin ne veut pas condamner la guerre qui se déroule sur le sol ukrainien. L’UE peine à convaincre les pays des Sud de condamner l’agression russe.

"Sud global" contre "Nord global"

Dès le début de la guerre en Ukraine, est ainsi apparue une ligne de crête  au sein de la communauté internationale qui se caractérise par une opposition entre le Nord et le Sud. Un an après le début du conflit,  cette opposition s'incarne  davantage encore entre pays du "Sud global", cet ensemble hétérogène de pays autrefois dits "sous-développés" au rôle croissant sur la scène internationale, et ceux du "Nord global", autre nom de l’Occident, selon la terminologie employée par ces premiers

D’un côté, les pays occidentaux ont resserré les rangs autour de l’Ukraine, dépassant leurs rivalités internes pour s’unir face à une agression en contradiction avec l’ordre mis en place depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. De l’autre, des pays du "Sud global", en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique du Sud, ont opté pour un positionnement plus ambigu.

Les divisions sont devenues évidentes dès le 2 mars 2022, lors du premier vote de l’ONU pour condamner la guerre en Ukraine. Si une résolution appelant le Kremlin à cesser son offensive y a été votée par 141 pays, 35 États du "Sud global", historiquement liés à Moscou, dont la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud et le Sénégal se sont abstenus. Un mois plus tard, le nombre d’États abstentionnistes a encore grimpé, malgré la découverte du massacre de Boutcha. Cinquante-huit pays, dont le Brésil, ont refusé le 7 avril de participer au vote organisé pour exclure la Russie du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies.

Parmi ces pays , des poids lourds comme la Chine et l'Inde qui, forts de leur dynamique économique et stratégique, entendent peser dans les relations internationales. Ces deux puissances ont jusqu'à présent adopté une neutralité calculée, articulée à la défense de leurs propres intérêts .Elles adhèrent au discours russe selon lequel Moscou aurait été "lésé", par l’Otan, en Ukraine.

"Neutralité calculée"

En Inde, la politique de "neutralité calculée" adoptée par le Premier ministre, Narendra Modi, sur la guerre en Ukraine fait consensus. L’adhésion dépasse largement le cercle des partisans du gouvernement hindou : opposants de gauche et médias lui ont emboîté le pas. Tous soutiennent que le conflit en Ukraine est une problématique européenne et que l’Inde doit privilégier ses propres intérêts.

La Chine entretient également un rapport de neutralité calculé avec son grand voisin russe allant jusqu'à menacer de livrer des armes à la Russie. La Chine n’a pas condamné l’agression russe de l’Ukraine. Xi Jinping vient également de proposer un plan de paix, une annonce vraiment inédite, concernant la guerre en Ukraine invitant à une désescalade de la violence pour parvenir à un cessez-le-feu. Là où les Occidentaux espéraient une condamnation de la guerre menée par la Russie en Ukraine et une demande de départ des troupes russes, la Chine demande de ne pas recourir à l’arme nucléaire et de respecter l’intégralité territoriale. Pékin ne souhaite pas, à l’évidence, une aggravation du conflit en Ukraine, mais montre une certaine solidarité avec la Russie, considérant l’extension de l’OTAN à l’Europe orientale comme agressive.

Vers une recomposition géopolitique

En effet à l’ombre de la guerre qui se joue sur le sol ukrainien, l’Europe se ré-OTANise. Les Etats-Unis l’ont revivifiée en s’appuyant sur les pays d’Europe centrale et orientale et incitent ses membres à passer à une économie de guerre. La Finlande et la Suède demandent à y entrer. La Pologne tient une place importante sur l’échiquier américain. Varsovie achète du matériel américain, militaire et nucléaire civil et a annoncé sa volonté de porter ses dépenses militaires à 4% de son PIB, proportionnellement les dépenses les plus élevées des membres de l’OTAN. La Pologne appartiendrait alors à un dispositif défensif qui va de la mer Baltique à la mer Noire. L’influence de Washington a beaucoup grandi en Europe centrale et orientale au prix de l'abandon d’une défense européenne, semble-t-il.

Mais, de leur côté, les marines russe, chinoise et sud-africaine participent à des manœuvres navales inédites qui sont avec le déploiement de missiles hypersoniques Zircon embarqués sur la frégate Amiral Gorchkov. Ces manœuvres illustrent la solidité de la relation qui lie Johannesburg et Moscou, malgré les pressions occidentales. Et illustre les limites de la "neutralité" et de la défense de son propre intérêt, que Pretoria ne cesse d’afficher.

Le conflit ne se résume pas à ‘l’Occident contre le reste du monde’"

Même si ces manœuvres navales - qui se déroulent dans l'océan Indien, au large des côtes sud-africaines – étaient prévues de longue date, elles interviennent à l'issue d'une tournée en Afrique du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui visait à asseoir la stratégie d'influence russe sur le continent, de Bamako à Khartoum en passant par Nouakchott, après avoir visité fin janvier l'Angola et l'Afrique du Sud.  La Chine, elle, se rapproche des pays du Golfe, le dirigeant chinois a été bien reçu à Riyad en décembre 2022, ce qui n’avait pas été le cas de Joe Biden lors de sa tournée de l’été. Elle se rapproche aussi de l’Iran, qui a livré des drones à la Russie. Ce qui montrent bien que cette position de neutralité, partagée par de nombreux pays du "Sud global", est bénéfique à la Russie.

D'ailleurs la Russie profite économiquement de la politique de New Delhi et de Riyad

Le 5 octobre dernier, peu de temps après une visite de Joe Biden à Ryiad pour tenter de convaincre l’Arabie saoudite d’augmenter sa production de pétrole afin d’aider l’Europe à passer l’hiver, les membres de l’Opep ont décidé au contraire de la réduire. Aussi les plus grandes puissances du Sud ont-elles bénéficié des prix très bas pratiqués par la Russie pour écouler son pétrole et son gaz. La Chine en a importé des niveaux records, tandis que l’Inde a multiplié par 33 ses importations. Certains de ces pays ont atteint un tel niveau économique que l’Occident n’est plus en mesure d’exercer une quelconque pression à leur égard. Ce "Sud global" hétérogène trouve son unité dans la revendication d’un ordre mondial "multipolaire", face à "l’hégémonie unipolaire" de l’Occident. Un discours en écho à celui avancé par la Russie pour justifier l’invasion de l’Ukraine, malgré sa complète contradiction avec le droit international.

Monde "multipolaire" contre hégémonie occidentale

Quelques semaines avant d’ordonner l’invasion de l’Ukraine, Vladimir Poutine, en déplacement en Chine, ne signait-il pas déjà avec Xi Jinping une déclaration sur la nécessité de faire "avancer la multipolarité". Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, mène depuis le début de la guerre une opération de charme. De Pretoria à Khartoum, en passant par l’Égypte, le Mali et l’Éthiopie, il ne cesse d’invoquer la "création d’un ordre mondial multipolaire contre "l’hégémonie de l’Occident".

La Chine pas plus tard qu' hier lundi 6 mars 2023 dénonce sans ambages cette hégémonie occidentale «  Des pays occidentaux, menés par les États-Unis, ont mis en œuvre une politique d'endiguement, d'encerclement et de répression contre la Chine, ce qui a entraîné des défis sans précédent pour le développement de notre pays », a déclaré Xi Jinping selon un compte-rendu de l'agence de presse Chine nouvelle publié lundi soir. Une rhétorique proche de celle de son homologue russe.

Féroce rivalité entre la Chine et les Etats-Unis

D'autant que les sujets de frictions entre la Chine et les Etat-Unis se sont multipliés ces dernières années, du traitement des musulmans ouïghours au déséquilibre de la balance commerciale, en passant par Taïwan, la domination dans les technologies de pointe ou les accusations d'espionnage, dans l’affaire des ballons notamment. Pour la fabrication des semi-conducteurs, les Américains ayant perdu leur position dominante au profit du géant asiatique , les États-Unis, au nom d'une menace supposée à sa sécurité nationale, ont ainsi multiplié ces derniers mois les sanctions à l'encontre des fabricants de puces chinois, désormais entravés pour s'approvisionner en technologies américaines. En février c'est au tour de Tiktok d'être accusé de pouvoir accaparer les données de ses utilisateurs, et des semi-conducteurs…

Un découplage technologique s’annonce, organisé autour d’une bipolarisation sino-américaine, laissant l’Europe, décrochée, largement en retrait. Et qui en préfigure d'autres...




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

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PRESIDENTIELLE

DONALD TRUMP L'INFATIGABLE ATTAQUANT

La présidentielle approche, et Donald Trump attaque. L’ancien président américain, qui a officialisé sa candidature en novembre en vue de l’élection présidentielle l’an prochain, s’est exprimé pendant près d’une heure quarante, n’épargnant personne, y compris son propre camp.

L’ancien président américain a averti samedi qu’il était le seul candidat capable de sauver les Etats-Unis des démocrates

 "bellicistes" ainsi que des "fanatiques et imbéciles" du parti républicain, lors de la grand-messe annuelle des conservateurs américains réunis à Washington.

Il s'est montré non seulement très critique envers son camp :

"Nous avions un parti républicain dirigé par des monstres, des néo-conservateurs, des mondialistes, (...) et des imbéciles".

 "Les électeurs américains, a déclaré Trump, sont fatigués des dynasties politiques enracinées dans les deux partis (républicain et démocrate, NDLR), des intérêts particuliers pourris, des politiciens amoureux de la Chine" et des partisans de "guerres étrangères sans fin."

« J’empêcherai la troisième guerre mondiale »

Mais il a aussi assuré qu'il était le seul candidat crédible pour empêcher "la troisième guerre mondiale". "Nous allons avoir une troisième guerre mondiale si quelque chose ne se passe pas rapidement", a-t-il averti après avoir ouvertement désapprouvé l’aide américaine à l’Ukraine. 

"Je suis le seul candidat qui peut faire cette promesse : j’empêcherai la troisième guerre mondiale", a assuré l’ex-président.

Un sondage réalisé par l'institut associé à l'Université Emerson de Boston, et publié mardi dernier, donne l'ancien président vainqueur en cas de duel avec Joe Biden. Il récolterait 46 % des voix contre 42 % pour l'actuel détenteur du poste. 5 % des personnes interrogées ne savaient pas encore pour qui elles voteraient, et 7 % choisiraient un autre candidat.

L’ancien président est peut-être le favori pour l’investiture républicaine, mais il n’est plus le leader unique de son parti.

Deux étoiles montantes chez les Républicains

Parmi les rivaux de Donald Trump, figure l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud, Nikki Haley. Elle est la première à s'être déclarée candidate pour l'investiture républicaine après Trump. 

Depuis la fin du mandat Trump, les attaques de son ancienne porte-parole pendant deux ans sont plus devenues frontales, critiquant ouvertement la croisade post-électorale du président sur une supposée fraude jamais prouvée.

"Il est temps de désigner un républicain capable de gouverner et de remporter une élection nationale", confiait-elle récemment à Fox News.

A son arrivée à l’ONU en janvier 2017, cette responsable politique, alors sans expérience internationale, détonne avec ses formules percutantes sur des sujets explosifs. 

"On ne met pas du rouge à lèvres sur un cochon", dit-elle de l’accord sur le nucléaire iranien, qu’elle combattra fermement, quitte à rudoyer au passage certains des plus proches alliés européens des Etats-Unis. Certains de ses partenaires saluent le "pragmatisme" de cette femme directe et chaleureuse. Mais pour d’autres, elle est trop « idéologue » et « déconnectée de la réalité » dans ses approches.

Mais pour Nikki Haley comme pour Donald Trump , la menace pourrait également venir de Ron DeSantis, le gouverneur de Floride et étoile montante du parti. De façon notable, Ron DeSantis – qui devrait se présenter mais n’a pas encore déclaré ses intentions – n’a pas participé à la CPAC. Il a plutôt entrepris une tournée dans plusieurs États pour promouvoir son nouveau livre sur sa gouvernance de la Floride comme modèle pour la nation. Dimanche, DeSantis a prononcé un discours sur sa vision du parti à la bibliothèque présidentielle Ronald Reagan en Californie.

Les deux hommes ont des voyages prévus à Davenport, dans l’Iowa, au cours des deux prochaines semaines – visitant l’État où commence le processus d’investiture républicaine.

Premières publicités contre DeSantis

D'ailleurs Donald Trump ne s'y est pas trompé en visant certains membres de son propre parti "Nous avions un Parti républicain qui était dirigé par des monstres, des néoconservateurs (...) a déclaré Trump. Mais nous ne retournerons jamais au parti de Paul Ryan, Karl Rove et Jeb Bush". 

Paul Ryan, ancien président de la Chambre des représentants, s’est récemment prononcé contre Trump. 

Il siège au conseil d’administration de Fox News, un réseau dont les choix de couverture récents frustrent l’équipe Trump.

Jeb Bush, ancien gouverneur de Floride et rival de Trump en 2016, a parlé favorablement de Ron DeSantis.

En public et en privé, Trump a déjà commencé à s’en prendre à DeSantis, bien qu’il ne l’ait pas mentionné samedi. La campagne de Trump a dépensé une petite somme cette semaine pour diffuser ses premières publicités sur Facebook visant DeSantis, dont une avec une photo des deux hommes et la légende. Sur la photo un apprenti qui apprend du maître".

Le président Trump est toujours le candidat principal pour l'investiture républicaine. Mais c’est une course beaucoup plus ouverte qu’elle ne l’a été par le passé.




Garett Skyport pour DayNewsWorld
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L'ONU A CONCLU UN ACCORD  POUR LA PROTECTION DE LA HAUTE MER

Les Etats membres de l’ONU se sont enfin mis d’accord samedi sur le premier traité international de protection de la haute mer, destiné à contrecarrer les menaces qui pèsent sur des écosystèmes vitaux pour l’humanité.

 "Le navire a atteint le rivage ", a déclaré la présidente de la conférence Rena Lee.

Après plus de 15 ans de discussions, dont quatre années de négociations formelles, la troisième "dernière" session à New York a finalement été la bonne, ou presque. Les délégués ont finalisé le texte au contenu désormais gelé sur le fond, mais il sera formellement adopté à une date ultérieure après avoir été passé au crible par les services juridiques et traduit pour être disponible dans les six langues officielles de l’ONU.

"Une étape majeure"

Malgré tout, "c’est une étape majeure », a commenté avant l’accord Veronica Frank, de Greenpeace, soulignant qu’il faudrait toutefois prendre garde à ce que ce processus ne soit pas « une porte dérobée pour rouvrir des questions".

Avec les progrès de la science, la preuve a été faite de l'importance de protéger tout entier ces océans foisonnant d'une biodiversité souvent microscopique, qui fournit aussi la moitié de l'oxygène que nous respirons et limite le réchauffement climatique en absorbant une partie importante du CO2 émis par les activités humaines. 

Mais les océans s'affaiblissent, victimes de ces émissions (réchauffement, acidification de l'eau...), des pollutions en tout genre et de la surpêche.

La haute mer commence où s’arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à maximum 200 milles nautiques (370 km) des côtes et n’est donc sous la juridiction d’aucun Etat.

Le nouveau traité, quand il entrera en vigueur, après avoir été formellement adopté, signé puis ratifié par suffisamment de pays, permettra de créer des aires marines protégées dans ces eaux internationales.




Boby Dean pour DayNewsWorld
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ETATS-UNIS LES CHUTES DE NEIGE HISTORIQUES

EN CALIFORNIE SORTENT L'ETAT DE LA SECHERESSE

Connue pour son ensoleillement et ses palmiers, la Californie vit depuis vendredi l'une de ses pires tempêtes hivernales depuis des décennies. De fortes chutes de neige se sont abattues dans la région, conséquences d'un rare blizzard. L'état d'urgence a même été décrété dans le comté de San-Bernardino. 118 000 personnes se retrouvent sans électricité.

Les autorités américaines ont décidé de fermer partiellement ou totalement plusieurs parcs nationaux en Californie dont le Yosemite, la Vallée de la Mort, Redwood ainsi que Sequoia and Kings Canyon en raison de la tempête hivernale qui sévit dans l’État américain. La Californie a également dû fermer certains de ses principaux axes routiers à cause du gel, sans perspective immédiate de réouverture.

Les lettres du célèbre panneau de Hollywood se sont retrouvées cachées sous la tempête, mais selon les spécialistes ce qui a d'abord été présenté comme de la "neige" ne seraient que de simples grêlons.

"Vous vous demandez quelles sont ces précipitations gelées qui tombent du ciel dans votre zone (si vous êtes en montagne)?", a tweeté le NWS de Los Angeles, associant à son message un graphique pour différencier la neige roulée de la grêle.

100.00 foyers privés d'électricité

En montagne, où le vent pourrait souffler avec force, les flocons devraient être légion. La neige et le vent ont déjà eu raison de lignes électriques, privant de courant 100.000 foyers californiens. Selon le NWS, même des vallées "qui ne sont pas habituées à recevoir de la neige" pourraient se couvrir d'un manteau blanc.

Si tout le monde ne se retrouvera pas sous la neige, les Californiens vivant en basse altitude pourraient recevoir des trombes d'eau, qui posent un risque d'inondations et de coulées de boue.

Sorti de la sécheresse

Pour la première fois depuis des années, plus de la moitié de l’Etat est sortie de la sécheresse. Seulement 49 % de l’Etat reste en situation de sécheresse. La quantité accumulée représente 177 % de la quantité normale pour cette période de l’année dans la Sierra californienne. A l’échelle de l’Etat, cette accumulation atteint les 190 %.

"Cette accumulation de neige rivalise avec celle de 1982-1983, qui est la plus importante jamais enregistrée", a déclaré Sean de Guzman, responsable de l’étude de la neige pour le département des ressources en eau de l’État, sur CNN.




Jenny Chase pour DayNewsWorld


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TOURNEE DE EMMANUEL MACRON EN AFRIQUE

 LA DIFFICULTE POUR LA FRANCE DE TROUVER UNE PLACE POST FRANCE-AFRIQUE

L’Elysée a beau souligner qu’il s’agit au moins du 15eme voyage en Afrique d’Emmanuel Macron depuis qu’il est président de la République, celui que le président entame ce mercredi au Gabon, en Angola, au Congo-Brazzaville et en République démocratique du Congo a un goût particulier.

Aucun pays du Sahel ne figure au programme, alors que les troupes françaises viennent de quitter le Mali et ont mis fin à leur mission au Burkina Faso après des années de lutte contre des groupes terroristes. "Ce déplacement a donc été conçu comme une illustration de la volonté du président de la République d’aller au bout du changement de posture et au bout du changement de logiciel qu’il avait souhaité engager dès 2017", explique l’Elysée.

"Répondre à une demande de partenariat" par "une approche nouvelle" en Afrique, acteur majeur des enjeux du monde : telle est l'ambition affichée par Emmanuel Macron, qui a présenté ce lundi sa vision des relations avec un continent où la France perd de l'influence au profit de puissances comme la Chine et la Russie, sur fond de guerre en Ukraine.

La fin de l'ère de la "Françafrique"

En fil rouge de sa tournée africaine figurait la volonté de tourner définitivement la page de la "Françafrique", avec ses pratiques opaques et ses réseaux d'influence hérités du colonialisme, et mettre en place un nouveau "logiciel", reposant sur "l'humilité" et des partenariats pragmatiques, de la protection de l'environnement à la santé.

"Cet âge de la Françafrique est bien révolu", a-t-il lancé jeudi depuis Libreville qui a longtemps incarné ces dérives sous la présidence d'Omar Bongo.

Au Gabon comme ailleurs, la France est un interlocuteur neutre", a-t-il martelé, alors que l'opposition gabonaise l'accusait d'apporter son soutien au président Ali Bongo Ondimba, fils et successeur d'Omar Bongo, en pleine année électorale , écartant tout risque d'ingérence et affirmant que la France était désormais un "interlocuteur neutre".

Cette prise de parole intervient alors que l'armée française a définitivement quitté samedi dernier le Burkina Faso, quelques mois seulement après avoir déjà été éjectée du Mali. Dans plusieurs pays africains, le refrain "France dégage" a été repris par les populations.

Le "made in Africa" en Angola

La France est présente de longue date dans le secteur pétrolier en Angola, mais la visite d'Emmanuel Macron est l'occasion d'explorer des collaborations dans d'autres secteurs, avec notamment des accords conclus pour renforcer la "résilience climatique" de l'agriculture angolaise ou accompagner sa filière café. En effet, l’Angola souhaite diversifier son économie, aujourd’hui totalement dépendante du secteur pétrolier et surtout garantir sa sécurité alimentaire dans un pays qui importe beaucoup. La France s’est donc engagée dans le secteur agricole avec notamment une aide de l’Agence française au développement (AFD) de 200 millions d’euros pour un programme de résilience climatique..

"Ça correspond à l'idée que je me fais du partenariat économique entre le continent africain et la France", a expliqué le chef d'État français devant une centaine de participants. À savoir "répondre aux défis de l'Angola avec les acteurs qui sont les nôtres, les solutions qui sont les nôtres, plutôt que de venir plaquer des solutions toutes faites, et le faire en défendant nos intérêts de part et d'autre de manière respectueuse mais déterminée"

C'est une "stratégie de souveraineté alimentaire à laquelle nous croyons pour le continent africain", consistant à "bâtir des partenariats équilibrés et réciproques" et à développer du "'made in Africa' qui doit devenir une référence", a-t-il dit.

La position équilibriste de Macron en RDC

Le président français Emmanuel Macron a fini par condamner le soutien du Rwanda au M23.

Chacun doit « prendre ses responsabilités, y compris le Rwanda », a-t-il déclaré. Puis plus loin : « Le pillage à ciel ouvert de la République démocratique du Congo doit cesser. Ni pillage, ni balkanisation, ni guerre », a encore martelé Emmanuel Macron. « La France a constamment condamné le M23 et tous ceux qui le soutiennent. »

À Kinshasa, le président français a surtout défendu le plan de paix régional avec le nouveau calendrier de sortie de crise, validé lors du sommet de l’Union africaine mi-février. Puis, il a évoqué la nouvelle date du cessez-le-feu du 7 mars à midi.

Si ce plan échoue, le chef de l'État a prévenu que des sanctions pourraient alors être prises contre ceux qui ont "des responsabilités".

Enfin, la France a annoncé une contribution de 34 millions d’euros à un pont aérien humanitaire qui doit être mis en place par l’Union européenne avec la ville de Goma.

La politique africaine de la France à l’épreuve du changement

Emmanuel Macron a affirmé lundi avant sa tournée africaine que la France était "au milieu du gué", que l’Afrique n’était plus son "pré carré" et qu’il voulait "bâtir une nouvelle relation équilibrée, réciproque et responsable". Au dernier jour de sa visite en Afrique, Emmanuel Macron a prononcé des mots en forme de déclaration d’amour à l’Afrique : "C’est un immense continent d’avenir avec lequel on a une histoire plurielle, si je peux utiliser ce terme, multiple, mais qui est un continent que j’aime".

Si Emmanuel Macron a tenté de trouver les moyens de nouer une nouvelle relation tournée vers l’avenir avec les pays africains, cette ambition s’est parfois heurtée à une réalité politique dans laquelle le passé a toujours sa place.

De plus coexiste en Afrique un certain désintérêt et un certain éloignement par rapport à la France et ce qu'elle représente.




Alize Marion pour DayNewsWorld
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LA CENSURE WOKE A L'OEUVRE

 DANS LES LIVRES DE JAMES BOND

Des références jugées « offensantes » à la suite d’un examen de sensibilité ont été supprimées des versions rééditées des romans de James Bond, écrits par l’écrivain Ian Fleming, a rapporté samedi 25 février The Telegraph. Une annonce qui intervient peu après la polémique sur la réécriture de certains passages des livres pour enfants de Roald Dahl.

De nouvelles mises à l’index. Des termes jugés offensants à la suite d’un « examen de sensibilité » et certaines « références raciales » ont été supprimés des nouvelles éditions des œuvres classiques de James Bond, a rapporté, samedi 25 février 2023, le quotidien britannique The Telegraph . Ces versions rééditées des romans de l’écrivain Ian Fleming devraient également comporter une « clause de non-responsabilité ».

Contextualisation et avertissements

Cette clause de non-responsabilité devrait être visible sur les premières pages du livre et pourrait être formulée ainsi : « Ce livre a été écrit à une époque où les termes et les attitudes qui pourraient être considérés comme offensants par les lecteurs modernes étaient monnaie courante », indique le journal. Ce dernier poursuit : « Un certain nombre de mises à jour ont été apportées à cette édition, tout en restant le plus proche possible du texte original et de la période dans laquelle il se déroule. »

Ainsi, certains termes, comme le mot « nègre » qui figuraient dans les écrits des années 1950 et 1960 ont été supprimés de cette nouvelle version des aventures de l’agent 007 qui devrait paraître en avril prochain. Certaines représentations des Noirs ont été « retravaillées » ou « supprimées », tandis que d’autres références à d’autres populations – comme celles asiatiques – ont été conservées. C’est notamment le cas de la description caricaturale et parfois grossière d’Oddjob, l’homme de main coréen du personnage d’Auric Goldfinger, dans le roman, du même nom.

Pour autant, certaines phrases considérées de nos jours comme désuètes, homophobes ou particulièrement sexistes ont été conservées. C’est le cas d’une référence à « la douce saveur du viol », à un « travail d’homme » ou bien à l’homosexualité comme un « handicap tenace », rapporte le quotidien anglais.

Polémique autour de la réédition des œuvres de Roald Dahl

Ces corrections sont les résultats d’une commande de la société détentrice des droits littéraires du personnage de James Bond. Celle-ci a en effet passé commande pour une relecture de l’œuvre de James Bond à un groupe de lecteurs sensibles et susceptibles d’apporter des modifications. Cette mise à jour intervient cependant à la suite d’une première polémique au Royaume-Uni sur la réécriture de certains passages des livres pour enfants de Roald Dahl.

En effet, les ayants droit de l’œuvre de Roald Dahl ont annoncé mi février qu’ils comptaient lisser le langage de tous les romans pour enfants de l’écrivain britannique. Le nombre de termes modifiés est vaste, touchant à des questions considérées comme sensibles : race et ethnicité, genre, poids, apparence physique, santé mentale, violences, etc. Un personnage « énormément gros » est dès lors devenu « énorme ». « Un truc fou » est devenu « un truc bizarre ».

Cette révélation avait particulièrement choqué en Grande-Bretagne. « C’est de la censure absurde », avait écrit l’écrivain Salman Rushdie sur Twitter. Malgré cette réécriture en anglais, à l’initiative des ayants droit, son éditeur français, Gallimard, a indiqué, mardi 21 février, qu’il comptait laisser intacts les textes de l’auteur britannique.




Jenny Chase pour DayNewsWorld

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PAMELA ANDERSON SORT SES GRIFFES

Sex Symbol des années 90, Pamela Anderson, 55 ans, publie à la fois un livre et un documentaire sur sa version moins glamour des paillettes.

Depuis plusieurs années, l’ex-sex symbol des nineties est un peu devenue l’intello de service. Elle publie des bouquins, milite, se politise. Elle vient de sortir le 31 janvier 2023, en effet, à la fois une autobiographie sans tabou Love, Pamela, Éd. Dey Street Books, dont la version française sortira en avril, et un documentaire coup de poing (Pamela, a love story, sur Netflix) afin "de prendre le contrôle de la narration du récit pour la première fois".

Pour livrer son propre témoignage, l’Américano-Canadienne de 55 ans se montre sous un nouveau visage. Exit faux-cils, regard charbonneux, lèvres glossy et look apprêté… la star hollywoodienne accepte de retirer son maquillage.

Parfaitement naturelle, elle se livre comme jamais, bouleversante de sincérité.

Repérée... à un match de football !

Car Pamela, comme toutes les vraies icônes, a longtemps été une femme écrite par et pour les autres, captive corps et âme de l’imaginaire et des désirs d’autrui. Une sorte de rapt médiatique, quasi au sens littéral, qui survient à la fin des années 80, quand cette coach de fitness canadienne assiste à un match de football à Vancouver. 

La jolie fille, âgée alors de 21 ans, voit soudain son visage apparaître en mode XXL sur l’écran géant du stade et de toutes les chaînes de télés retransmettant la rencontre, repéré au milieu de la foule par le caméraman chargé de divertir les spectateurs. Elle se fait alors remarquer par la marque de bière Labatt.

Vite convoitée par les magazines en quête de la nouvelle playmate qu’on s’arrachera dans les kiosques à journaux, elle pose pour Playboy en 1989, début d’une longue et fructueuse collaboration avec la publication de Hugh Hefner: elle deviendra la fille la plus photographiée de l’histoire du magazine. Pour elle, cette expérience est une révélation.

"Faire cette première séance photos m’a donné ce petit aperçu sur ce que c’était que d’être une femme sensuelle, expliquait-elle au Sunday Times après le décès du controversé magnat. Ma sexualité était la mienne. J’ai repris possession de mon pouvoir".

Avant d’ajouter qu’il fut le seul homme croisé lors de son parcours professionnel qui l’avait vraiment respectée.

"Il a donné du pouvoir à tant de femmes et a brisé des murs".

Mais c’est surtout son rôle dans Baywatch dans Alerte à Malibu,qui contribue à la starifier, sauvant des vies à tout va, penchant photogéniquement sa poitrine double D sur les victimes à réanimer.

L’hypersexualisation de l’image de la jeune Canadienne ne fait pourtant que commencer et connaîtra son paroxysme au milieu des années 90, au point de finir par lui échapper. Avec le sulfureux film Barb Wire de 1996, d’abord. Elle y incarne une mercenaire en bustier de cuir noir, personnage né des BD Comics et aux allures de Lara Croft gothique.

Pamela Anderson est raillée pour son jeu d’actrice et réduite à sa performance physique parfois dénudée, comme dans d’autres téléfilms gentiment érotiques qu’elle tourne à l’époque. Une situation qu’elle vit de manière encore plus violente lorsque éclate la célèbre affaire de la sextape avec son mari Tommy Lee, batteur du groupe Mötley Crüe.

Terribles traumatismes d'enfance

«Nous étions nus tout le temps et nous filmions, nous étions idiots, mais ces bandes n’étaient pas destinées à être vues par qui que ce soit d’autre, indiquait-elle récemment au CBS Sunday Morning. Je ne les ai toujours pas visionnées. C’était quelque chose qui me heurtait.»

Plus tard, une autre sextape, avec son ex Bret Michaels cette fois, fuite à son tour sur le Net. Le refus d’être mise face à ces événements n’a pas évolué avec le temps.

Dans Entertainment Weekly, un proche de l’actrice demeuré anonyme analysait :

 "Dans les années 90, le corps de Pamela a été considéré par un juge comme un bien public. Il n’y avait aucun doute que la bande-vidéo était une propriété volée, mais le tribunal a décidé que ça ne l’était pas parce que son corps appartenait au monde".

"Je l’ai vécu comme un viol», se rappelle-t-elle dans son documentaire. L’actrice, devenue première victime de slut-shaming 2.0, avait déjà vécu le pire plusieurs fois des années auparavant, victime d’attouchements par sa baby-sitter étant enfant, violée par un voisin adulte à l’âge de 12 ans, puis par une bande de sept garçons au collège".

"Pendant ces moments traumatisants, je quittais mon corps et flottais dans mon propre monde".

C’est en partie à cause de tous ces cauchemars éveillés que Pamela a perdu confiance en l’Homme et s’est lancée dans la défense des animaux, en s'associant notamment à l'organisation PETA. 

"Pendant longtemps, j’ai prié les baleines, les pieds dans l’océan, racontait-elle en 2014 lors de la soirée marquant la création de la Pamela Anderson Foundation, qui milite pour la défense du droit animal. Mes seules amies jusqu’à ce que j’aie des enfants" (ndlr: deux, avec Tommy Lee).

Idylles et mariages

Reste que la Pamela Anderson des années 2000 puis 2010 demeure une grande amoureuse. 

Six mariages au total (dont l’un dure douze jours), des relations passionnées plus ou moins chaotiques, comme avec le footballeur français Adil Rami, qu’elle quitte en l’accusant de violences et d’infidélité. Leurs joutes musclées par médias interposés nourrissent la presse people. Fini le temps où la blonde se laisser dicter son destin.

Pamela est surtout plus que jamais une muse: le créateur Jacquemus la consacre, envoûtante, dans sa collection fin 2022, Julien Doré l’invite dans l’un de ses clips. Il y a un an, elle ensorcelait Broadway en incarnant Roxie Hart, dans la célèbre comédie musicale Chicago.

Standing ovation à la clef.




Kate White pour DayNewsWorld
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AYA NAKAMURA

COMME AMBASSADRICE MONDIALE

La célèbre maison française de parfumerie et cosmétiques Lancôme, propriété du groupe L’Oréal, vient de nommer sa nouvelle égérie mondiale : Aya Nakamura. 

"Nous sommes ravis d'annoncer que @ayanakamura_officiel est notre nouvel ambassadeur mondial. 

Chanteuse de renommée internationale et icône de style à part entière, Aya a transformé le paysage musical, en France et au-delà. 

Bienvenue dans la famille Aya !", a écrit sur Instagram la marque mi-février 2023.

Une nomination qui intervient alors que l’auteure-compositrice-interprète a sorti le 27 janvier 2023 dernier son dernier album baptisé DNK.

Artiste francophone la plus écoutée dans le monde sur la plateforme Spotify et dont le répertoire cumule plus de 6 milliards d’écoutes, la jeune femme de 27 ans rejoint ainsi le cercle fermé des égéries Lancôme : Juliette Binoche de 1995 à 2000 avec "Poême", Julia Roberts avec le parfum "La vie est belle" en 2012, Pénelope Cruz avec "La Nuit Trésor" et "La Nuit Trésor la Folie", Kate Winslet avec  "Trésor", Zendaya avec "Idôle"...

"Je suis la carrière d’Aya Nakamura depuis longtemps car j’admire son talent et ses partis pris artistiques.

Elle est un véritable modèle pour toute une génération, et je suis heureuse qu’elle se joigne à la famille Lancôme", explique Françoise Lehmann, présidente internationale de Lancôme .

Aya Nakamura, dont la musique mêle influences africaines et rythmes pop à l’image de ses tubes "Djadja" ou "Pookie", a déjà évolué dans l'univers mode et beauté au cours de sa carrière, collaborant avec un grand nom du luxe (Balenciaga), mais aussi des acteurs du segment mass market (Undiz, MAC Cosmetics). Récemment c’est aux côtés du site Vestiaire Collective que l’artiste a travaillé.

"J’espère inspirer les femmes autour de moi"

"Grâce à cette collaboration, j’espère inspirer les femmes autour de moi et les pousser à devenir ce qu’elles ont toujours voulu être", a réagi Aya Nakamura, qui devient la deuxième personnalité noire à être nommée ambassadrice après l’actrice Mexicano-kenyane Lupita Nyong'o. ar ailleurs, Lancôme a également nommé la Sud-Coréenne Jung Hoyeon, mannequin et actrice de la série Squid Game, ambassadrice de la marque.

Un film documentaire, né de la collaboration entre Lancôme et Aya Nakamura, sera prochainement dévoilé sur Youtube.

Il montrera les coulisses de la sortie de son nouvel album et mettra en lumière l’artiste jusqu’à sa série de concerts à l’Accor Arena prévus fin mai.

Aya Nakamura figurera également dans de prochaines campagnes publicitaires de Lancôme.




Kate White pour DayNewsWorld
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COMMENT FAIRE FACE A LA SECHERESSE EN FRANCE ?

Si l'été 2022 a mis au jour les vulnérabilités de nombreux territoires face au manque d'eau, la sécheresse hivernale fait craindre de nouvelles difficultés à venir, accentuées et répétées sous l'effet du changement climatique. Depuis mercredi dernier, les départements de l'Isère, du Var, des Bouches-du-Rhône et des Pyrénées-Orientales sont placés en alerte renforcée. Cela signifie la mise en place d'une réduction des prélèvements à des fins agricoles supérieure ou égale à 50 % et une limitation plus forte des prélèvements pour l'arrosage des jardins.Pour s'y préparer, le ministre Christophe Béchu et sa secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Bérangère Couillard, présenteront bientôt un "plan sécheresse".

Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, reçoit aujourd'hui les préfets coordonnant les sept grands bassins du pays afin de les inciter à prendre dès maintenant des mesures pour « faire des économies d’eau ». Des restrictions précoces pour éviter le pire ? "Anticipez !" demande le ministre de la Transition écologique aux préfets. Samedi, au Salon de l'Agriculture, Emmanuel Macron a annoncé la création d'un « plan de sobriété sur l'eau ».

L 'agriculture 45% de l'eau

En France, l'agriculture représente 45% de la consommation d'eau, et jusqu'à 80% en plein été. "C'est en modernisant les systèmes agricoles, en les rendant plus performants, que l'on réalise les économies les plus importantes", assure Hélène Michaux, directrice du département du programme et des interventions de l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse. Micro-irrigation et goutte à goutte plutôt que pulvérisateurs, instruments aidant les agriculteurs à optimiser leur usage de l'eau… Des solutions techniques existent, à condition de pouvoir se les offrir.

Dans le contexte du changement climatique, ces investissements offrent "une forme de couverture contre le risque, puisque l'agriculteur sera en capacité de maintenir ses rendements, même durant les années très sèches", souligne Arnaud Reynaud, directeur de recherche à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae).

Le ministre de l'Agriculture a également souligné que 60 nouveaux projets d'ouvrages hydrauliques à vocation agricole seraient "mis en service" d'ici à juin même si ces ouvrages, dont les controversées bassines, rencontrent de vives protestations locales.

Intervenir en urgence sur les failles du réseau

Il faudrait aussi rénover les réseaux d'eau anciens, sous-dimensionnés et parfois peu entretenus, sont un chantier urgent, . "Sachant qu'une canalisation est remplacée en moyenne tous les 160 ans, l'urgence est d'investir massivement dans la rénovation", explique Guillaume Dolques, spécialiste de l'adaptation au changement climatique, à l'Institut de l'économie pour le climat, insiste-t-il, alors qu'en moyenne 20% de l'eau potable s'échappe des tuyaux via des fuites.

Grâce à une rallonge de 17 millions obtenue en 2023, l'Agence de l'eau a "lancé début janvier un appel à projets de 20 millions d'euros visant à sécuriser l'alimentation en eau potable des collectivités". Réduction des fuites, réhabilitation des réservoirs d'eau potable vétustes, mise en place d'interconnexions en zones rurales, où des communes peuvent se retrouver très vulnérables...Les moyens mis en œuvre sont nombreux.

Accélérer le déploiement de la réutilisation des eaux usées traitées

En Espagne, 14% des ressources en eau proviennent déjà du recyclage des eaux usées. Ce taux atteint 8% en Italie, contre moins de 1% en France. Pour combler ce retard, le ministre de la Transition écologique et le ministre de l'Agriculture ont mis en avant un décret à venir faisant sauter des "freins réglementaires".

Encourager la sobriété, à tous les niveaux

Contrainte ou choisie, cette sobriété est déjà à l'œuvre dans le Var, où plus de la moitié des communes font face à un niveau plus ou moins élevé de contraintes. Vendredi, Saint-Zacharie et Riboux étaient placées au niveau "sécheresse alerte renforcée" par la préfecture du département. Interdiction d'arroser les pelouses, les terrains de sport et les jardins potagers en journée, interdiction de laver sa voiture ou de remplir sa piscine…

Dans le Var, des communes ont décidé de suspendre les permis de construire estimant, qu'il n'y aurait pas assez d'eau pour les futurs habitants...




Britney Delsey pour DayNewsWorld
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LES NOMMES ET LES SURPRISES DES CESAR 2023

La 48e cérémonie des César s'est déroulée, vendredi soir, à l'Olympia. La cérémonie retransmise en clair vendredi soir sur Canal+ a rassemblé 1,7 million de téléspectateurs, davantage que l'an dernier, avec un pic d'audience à plus de 2 millions de téléspectateurs pour la surprise Brad Pitt, venu honoré son ami le réalisateur américain David Fincher.

L'occasion de mettre à l'honneur plusieurs longs et courts métrages mais aussi scénaristes, réalisateurs, monteurs...

Le grand vainqueur c'est bien sûr «La Nuit du 12» de Dominik Moll, avec six César dont meilleur film, meilleure réalisation et meilleur scénario adapté. «L'Innocent» de Louis Garrel, «Pacifiction» d'Albert Serra, «A Plein temps» d'Eric Gravel et «Simone» d'Olivier Dahan ont obtenu respectivement deux César. «Novembre» de Cédric Jimenez et «En corps» de Cédric Klapisch sont quant à eux repartis bredouilles.

C'est donc La Nuit du 12 qui est sorti grand vainqueur de la 48e cérémonie des César. Avec 10 nominations, le film de Dominik Moll s'est emparé de 6 récompenses ce vendredi 24 février. Un succès pour ce thriller retraçant l'enquête de deux policiers de la PJ de Grenoble

Le triomphe de "La nuit du 12"

Tourné en grande partie dans les Alpes, le film raconte l'enquête de deux policiers grenoblois sur un féminicide, le meurtre d'une jeune fille. Une histoire inspirée de faits réels qui a reçu la plus prestigieuse des récompenses : le César du meilleur film. Il succède aux Illusions perdues de Xavier Giannoli.

Pour adapter le livre de Pauline Guéa, 18.3 - une année à la PJ, Dominik Moll s'est immergé une semaine au sein des bureaux de la police judiciaire de Grenoble. De nombreuses scènes ont été tournées à Grenoble mais aussi au vélodrome d'Eybens ou encore à Saint-Jean-de-Maurienne.Le film sorti en salle le 13 juillet 2022 a également reçu le César de la meilleure réalisation, du meilleur son et de la meilleure adaptation. Pour parfaire le palmarès, Bouli Lanners et Bastien Bouillon ont respectivement décroché les César du meilleur acteur dans un second rôle et du meilleur espoir masculin.

Le cinéaste signe avec ce thriller son deuxième César de la meilleure réalisation après celui décroché avec Harry, un ami qui vous veut du bien sorti en 2001.

Côté interprète masculin, Benoît Magimel a remporté pour la deuxième année d'affilée le César du meilleur acteur, avec "Pacifiction - Tourment sur les îles". Du jamais vu.

L'actrice franco-belge Virginie Efira a, elle, été sacrée du César de la meilleure actrice pour "Revoir Paris", d'Alice Winocour.

La tête d'affiche du film Simone, le biopic d'Olivier Dahan, n'a pas été nommée dans la catégorie de la meilleure actrice. Le film (près de 2,5 millions de spectateurs en salle) doit se contenter de deux catégories – meilleurs décors et meilleurs costumes.

Gérard Depardieu, mis en examen pour des viols qu'il nie, n'a pas eu l'honneur non plus d'être sélectionné. Pourtant, en 2022, il était à l'affiche de films remarquables et très différents, comme Maigret de Patrice Leconte et Les Volets verts, de Jean Becker, sans oublier, fin 2021, Robuste, de la jeune réalisatrice Constance Meyer.

La surprise

La présence avait été gardée secrète et David Fincher lui-même a été surpris. Après un joli discours de Virginie Efira qui nous a exposé ses traumas suite aux films du réalisateur américain, elle a annoncé laisser sa place au «Partenaire in Crime» de David Fincher. Et c'est Brad Pitt qui est arrivé sur scène, tout sourire. L'acteur a joué dans trois films du maître, «Seven», «Fight Club» et «L'Etrange histoire de Benjamin Button».

«Bonjour, je m'appelle Brad Pitt, j'ai tourné trois films de David Fincher, je suis un rescapé», a d'abord déclaré la star, tout sourire, racontant ensuite combien le réalisateur de «Gone Girl» était un perfectionniste. «La légende dit qu'il peut faire 90 prises d'une même scène. C'est faux, c'était 92», a-t-il notamment déclaré goguenard. La salle buvait ses paroles, le temps était suspendu.

David Fincher est ensuite monté sur scène, a remercié l'Académie, ses proches.

"Je salue la culture du cinéma français, votre engagement pour un cinéma qui reflète ce que nous sommes de plus petit et de plus simple, et pas seulement nos aspirations héroïques quand on a enfilé des collants", a lâché Fincher.

Le palmarès

- Meilleur film : "La Nuit du 12" par Dominik Moll

- Meilleure réalisation : Dominik Moll pour "La Nuit du 12"

- Meilleure actrice : Virginie Efira dans "Revoir Paris"

- Meilleur acteur : Benoît Magimel dans "Pacifiction - Tourment sur les îles"

- Meilleure actrice dans un second rôle : Noémie Merlant dans "L'Innocent"

- Meilleur acteur dans un second rôle : Bouli Lanners dans "La Nuit du 12"

- Meilleur espoir féminin : Nadia Tereszkiewicz dans "Les Amandiers"

- Meilleur espoir masculin : Bastien Bouillon dans "La Nuit du 12"

- Meilleur premier film : "Saint Omer" d'Alice Diop

- Meilleur scénario original : Louis Garrel, Tanguy Viel, Naïla Guiguet pour "L'Innocent"

- Meilleur film étranger : "As Bestas" de l'Espagnol Rodrigo Sorogoyen

- Meilleure adaptation : Gilles Marchand et Dominik Moll pour "La Nuit du 12"

- Meilleur film d'animation : "Ma famille afghane" de Michaela Pavlatova




Kate White pour DayNewsWorld






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CHATGPT ET "INTELLIGENCES" ARTIFICIELLES COMMENT DECELER LE VRAI DU FAUX

Véritable coqueluche de la rentrée 2023, le système interactif ChatGPT a soulevé une vague d’engouement, puis d’interrogations et d’inquiétudes. En très peu de temps, il a rassemblé un million d’utilisateurs et a été testé sur de nombreuses tâches, principalement textuelles : demande d’information, dissertation, génération de fictions, programmation informatique, traduction de textes, écriture de poèmes…

Une des raisons de cette popularité est que ChatGPT a montré des capacités impressionnantes dans de nombreux domaines ainsi que des capacités émergentes, par exemple la génération de code informatique et la génération « multimodale ». Une autre raison est que son interface de dialogue permet aux utilisateurs d’interagir avec un grand modèle de langage sous-jacent GPT3.5 de manière plus efficace et efficiente qu’avant, par le biais de chats interactifs.

Ces résultats ont poussé à se demander si on pouvait utiliser ces grands systèmes de langage à des fins professionnelles, documentaires, scolaires ou encore artistiques. Il est possible que ce type de systèmes transforme certains métiers et qu’il touche en profondeur l’enseignement et l’éducation – les enfants étant particulièrement vulnérables devant ces systèmes.

Une « intelligence »… en apparence seulement

ChatGPT produit des textes quasiment parfaits d’un point de vue grammatical bien qu’il n’ait aucune compréhension de ce qu’il produit. Il a des capacités vraiment étonnantes et certains cas montrés en exemple sont remarquables. Ses textes, souvent complexes, peuvent ressembler aux données originales ayant servi à l’apprentissage et en possèdent certaines caractéristiques.

Mais avec l’apparence du vrai, ces résultats peuvent être parfois totalement faux. Quels sont la nature et le statut de ces paroles artificielles sans raisonnement associé ? La compréhension de la langue naturelle implique des raisonnements complexes et variés, spatiaux, temporels, ontologiques, arithmétiques, basés sur des connaissances et permettant de relier les objets et actions dans le monde réel, ce que ChatGPT est loin d’intégrer n’ayant aucune perception phénoménale.

Si quelques exemples choisis peuvent suggérer que les modèles de langue sont capables de raisonner, ils ne sont en fait capables d’aucun raisonnement logique et n’ont pas d’intuition, pas de pensée, pas d’émotions. ChatGPT s’exprime avec assurance en bon français comme dans d’autres langues après avoir englouti des milliards de données, mais ne comprend rien à ce qu’il dit et peut très facilement générer des fake news, des discriminations, des injustices et amplifier la guerre de l’information.

Comment déceler le vrai du faux : des technos à l’éducation

Ces approches peu transparentes peuvent cependant être évaluées sous de nombreux aspects sur des données existantes (ce sont des benchmarks) pour montrer le manque de performance des systèmes sur des problèmes de raisonnements logiques comme la déduction, l’induction ou l’abduction – ou encore le sens commun.

L’éducation peut s’emparer de ce sujet pour montrer les limites de cette langue artificielle désincarnée, et faire travailler les élèves sur une meilleure compréhension des concepts de la modélisation numérique, de l’apprentissage des machines et l’intelligence artificielle.

Des enfants plus crédules devant les IA

Ceci est particulièrement important car les enfants peuvent être plus particulièrement crédules devant ces systèmes doués de parole comme ChatGPT.

Lauréat du prix Nobel d’économie, l’américain Richard Thaler a mis en lumière en 2008 le concept de « nudge », technique qui consiste à inciter les individus à changer de comportement sans les contraindre et en utilisant leurs biais cognitifs.

De plus, nous avons pu montrer que les jeunes enfants suivaient plus les suggestions de systèmes de dialogue embarqués dans des objets (comme un Google Home ou un robot) que celles d’un humain. Notre démarche de recherche était basée un jeu sur l’altruisme et menée dans le cadre de la chaire IA Humaaine (pour Human-Machine Affective Interaction and Ethics) sur les nudges_ numériques amplifiés par l’IA. Cette chaire interdisciplinaire, sorte de laboratoire d’études des comportements d’interaction humain-machine associe des chercheurs en informatique, linguistique et économie comportementale.

Les agents conversationnels comme ChatGPT pourraient devenir un moyen d’influence des individus. Ils ne sont pour l’instant ni régulés, ni évalués et très opaques. Il est donc important de bien comprendre leur fonctionnement et limites avant de les utiliser, et dans ce cadre, l’école a un grand rôle à jouer.

Pourquoi ChatGPT est-il aussi puissant ?

ChatGPT est un système multilingue multitâche interactif utilisant une IA générative en libre accès sur Internet. Les systèmes d’IA générative s’appuient sur des algorithmes capables d’encoder de gigantesques volumes de données (textes, poèmes, programmes informatiques, symboles) et de générer des textes syntaxiquement corrects pour un grand nombre de tâches.

Les « transformers » sont un de ces types d’algorithmes. Ce sont des réseaux de neurones qui apprennent les régularités les plus saillantes des mots dans de nombreux contextes et sont ainsi capables de prédire le mot ou la séquence susceptible d’être pertinente dans la suite d’un texte donné.

ChatGPT est le successeur du grand modèle de langage (LLM) InstructGPT, auquel a été ajoutée une interface de dialogue. InstructGPT marche mieux que les précédentes approches : en effet, les développeurs ont réussi à mieux mettre en adéquation l’IA générative (de type GPT3.5) avec l’intention de l’utilisateur, et ce sur un large éventail de tâches. Pour cela, ils utilisent l’« apprentissage par renforcement », c’est-à-dire que l’IA apprend aussi des commentaires que les humains font sur ses textes.

Le fait d’augmenter la taille des modèles de langage ne les rend pas intrinsèquement plus aptes à suivre l’intention de l’utilisateur. Ces modèles de langue de grande taille peuvent générer des résultats qui sont mensongers, toxiques ou tout simplement inutiles pour l’utilisateur, car ils ne sont pas alignés sur les intentions de l’utilisateur.

Mais les résultats montrent que le réglage fin grâce à des retours humains est une orientation prometteuse pour aligner les modèles de langage avec l’intention humaine, même si InstructGPT commet encore des erreurs simples.

Ainsi, la performance technologique de ChatGPT provient donc de la taille de l’IA générative utilisant des « transformers » (175 milliards de paramètres), de l’alignement des réponses de l’IA par apprentissage par renforcement mais également de la possibilité de dialoguer avec ce système.

L’impact de ChatGPT sur le marché de la recherche d’information

ChatGPT de Microsoft-OpenAI est une menace pour le modèle d’interrogation de Google par sa puissance de recherche et de production. Google positionne Bard comme un moteur de recherche interactif plus réfléchi et plus précis, qui n’est pas entravé par les problèmes d’actualité rencontrés par ChatGPT puisqu’il a été entraîné sur des données disponibles avant septembre 2021 – et ne connaît donc pas les actualités plus récentes (pour l’instant).

La société chinoise Baidu a également un projet d’IA générative avec Ernie Bot. Le projet « BigScience », créé par HuggingFace et incluant des financements du CNRS et du ministère de la recherche a permis de créer « Bloom », une IA générative utilisant un modèle de langage de 176 milliards de paramètres entraîné sur des données multilingues multitâches et surtout en « science ouverte » ! Ce projet innovant est une coopération public/privé et a embarqué plus de mille chercheurs de nombreux pays. Il pourrait en découler un « ChatBloom ».

Des questions éthiques

Le contexte actuel est marqué par des réalisations et des applications de ces systèmes largement diffusées dont l’impact massif nécessite une réflexion éthique.

Ces IA génératives multilingues, multitâches et interactives posent de nombreuses questions : les données choisies pour les entrainer, la répartition des langues dans un système multilingue, les paramètres d’optimisation des systèmes, la propriété des contenus générés, etc.

De plus, le pouvoir génératif des IA est souvent amplifié par des filtres qui permettent de censurer certains sujets et des modules de déduction logique dans le but de vérifier la véracité des énoncés. Une poignée d’humains (ingénieurs, transcripteurs, évaluateurs) ont créé ce type de système utilisé par des millions de personnes.

Ces systèmes d’intelligence artificielle utilisés massivement posent donc des défis éthiques majeurs parmi lesquels la transformation de la notion de production d’information, le rapport à la vérité et les risques massifs liés à la désinformation et la manipulation.

Article de Laurence Devillers , Professeur en Intelligence Artificielle, Sorbonne Université

publié dans TheConversation le 20 février.

Pour en savoir plus, retrouvez l’autrice dans « Des robots et des hommes, mythes, fantasmes et réalité », aux éditions Plon et « Les robots émotionnels : et l’éthique dans tout cela ? », aux éditions de l’Observatoire.




Simon Freeman pour DayNewsWorld
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DERRIERE LE CONFLIT UKRAINIEN DES ENJEUX

DE SUPERPUISSANCES

ET UN NOUVEL ORDRE MONDIAL

C'est la course à l’échalote dans les ballets diplomatiques depuis ce début de semaine.

Ce mercredi le président russe Poutine a accueilli au Kremlin le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi , Vladimir Poutine jugeant que la relation russo-chinoise "stabilisait la situation internationale", en plein suspense autour d'un plan de paix chinois pour l'Ukraine, censé être rendu public cette semaine. « Les relations internationales sont compliquées aujourd'hui (...) Dans ce contexte, la coopération (...) entre la Chine et la Russie a une grande importance pour la stabilisation de la situation internationale", a déclaré le président russe, en accueillant au Kremlin le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi. En outre, Vladimir Poutine a également dit attendre la visite du président Xi Jinping à Moscou.

Le soutien "indéfectible" de Washington face à Moscou.

Au même moment c'est le président américain Joe Biden qui rencontrait le groupe de neuf dirigeants des pays de l'Otan d'Europe centrale et de l'Est en présence du secrétaire général de l'Alliance atlantique. Cette rencontre a pour but de rassurer ces neuf pays du flan est de l'alliance (la Bulgarie, la République tchèque, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie) du soutien "indéfectible" de Washington face à Moscou.La visite surprise de Joe Biden à Kiev, un an après l’invasion de l’Ukraine, n’est évidemment pas anodine. Elle vise à réaffirmer la détermination des Etats-Unis à soutenir l’Ukraine, à un moment ou l’on redoute l’imminence d’une contre-offensive russe après un hiver d’enlisement des belligérants sur le front de l’est .

Mais derrière la guerre en Ukraine quels enjeux se cachent pour le couple Russie-Chine face au couple Etats-Unis-Europe ?

Des relations entre Pékin et Moscou "en béton"

En visite à Moscou pas plus tard que mardi 21 février, Wang Yi, le chef de la diplomatie chinoise, a déclaré à Nikolaï Patrouchev, l’un des principaux conseillers de Vladimir Poutine, que les relations entre Pékin et Moscou étaient «en béton» et résisteraient à tout défi qui se présenterait, dans un environnement international mouvant . La déclaration chinoise ne saurait être plus claire à l'égard des Occidentaux.

Wang Yi a également affirmé à Nikolaï Patrouchev, également secrétaire du Conseil de sécurité russe, avoir hâte de discuter de questions sécuritaires et qu’il serait propice que la Chine et la Russie travaillent sur de nouvelles mesures conjointes pour garantir la sécurité des deux pays.

D'ailleurs depuis le début de la guerre en Ukraine il y a près d’un an, la Chine s’est gardée de condamner l’offensive de la Russie ou de qualifier d’invasion ce que Moscou présente comme une « opération militaire spéciale ». Quelques jours avant le début du conflit, Russie et Chine ont même conclu un partenariat « sans limite » qui inquiète l’Occident depuis que Washington a fait part de sa préoccupation sur d’éventuelles livraisons d’armes de Pékin vers Moscou...

« Les relations sino-russes sont matures. Elles sont en béton et résisteront à tout défi dans une situation internationale changeante », a encore déclaré Wang Yi à Nikolaï Patrouchev.

C'est que l'analyse de la situation internationale de la Chine rejoint à bien des égard celle de Vladimir Poutine qui hier dans son discours sur l'état de la nation a accusé l'Otan et l'Occident d'attiser le conflit en Ukraine en pensant à tort pouvoir vaincre la Russie dont ils cherchent à détruire l'existence. « Les élites de l'Occident ne cachent pas leur objectif : infliger une défaite stratégique à la Russie, c'est-à-dire en finir avec nous une bonne fois pour toute », a-t-il martelé, dans sa diatribe contre l'Occident. « La responsabilité de l'attisement du conflit ukrainien et ses victimes [...] repose totalement sur les élites occidentales », a encore dit le président russe. Qu'est-ce que cela signifie? Pour nous, qu'est-ce que cela signifie? Cela veut dire : en finir avec nous une fois pour toutes. C'est-à-dire qu'ils ont l'intention de transformer un conflit local en une confrontation globale.

Des sources de tensions entre la Chine et les Etats-Unis

« Dans le contexte de la campagne menée par l’Occident collectif pour contenir aussi bien la Russie que la Chine, l’approfondissement de la coopération et des échanges russo-chinois sur la scène internationale est d’une importance particulière », a d'ailleurs renchéri Nikolaï Patrouchev, cité par l’agence de presse officielle russe RIA.

Pour preuve : Le conseiller du président russe n'a-t-il pas indiqué au chef de la diplomatie chinoise que Moscou était alignée sur la position de Pékin concernant Taïwan, Hong Kong, le Tibet et le Xinjiang, autant de sources de tensions entre la Chine et les Etats-Unis ?

L'alliance de la Russie et de la Chine contre les Etats-Unis et ses vassaux européens autour du conflit ukrainien participe de la reconfiguration d' un nouvel ordre mondial mouvant . Et de l'affrontement sino-américain...

Avec une marginalisation des Européens...


Garett Skyport pour DayNewsWorld
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TOUT SAVOIR SUR LES CESAR 2023

Ce soir, vendredi 24 février 2023, la cérémonie des César doit remettre les plus prestigieux prix du cinéma français, avec deux grands favoris, L'Innocent et La Nuit du 12.

C'est Tahar Rahim qui est le président de la 48ème cérémonie des César. Treize ans après avoir reçu le César du meilleur espoir masculin et celui du meilleur acteur pour son rôle dans Un Prophète de Jacques Audiard , cette fonction prestigieuse lui revient. 

Il s'est fait remarqué par ses performances dans Désigné coupable et Le Serpent, une série diffusée sur Netflix.

Cette année c'est à une pléiade d'artistes de présenter, d' animer et d'accompagner la soirée Eye Haïdara, Leïla Bekhti, Emmanuelle Devos, Léa Drucker, Ahmed Sylla, Jamel Debbouze, Raphaël Personnaz et Alex Lutz sont attendus sur scène.

La consécration est attendue et espérée pour Virginie Efira depuis des années. Décrochera-t-elle le César de la meilleure actrice ?

Elle est nommée pour son rôle dans Revoir Paris, d'Alice Winocour, dans lequel elle incarnait une rescapée des attentats du 13 Novembre en quête de réponses et de reconstruction. 

L'actrice a aussi joué dans le bouleversant En Attendant Bojangles, réalisé par Régis Roinsard, Les Enfants des autres de Rebecca Zlotowski et l'étonnant Don Juan de Serge Bozon, dans lequel elle partageait l'affiche avec Tahar Rahim.

Pour la même catégorie, équivalent masculin, le grand favori est Benoît Magimel, ultra plébiscité pour son rôle en clair-obscur dans Pacifiction d'Albert Serra.

Côté révélations féminines, les éblouissantes Rebecca Marder et Nadia Tereszkiewicz ont brillé grâce à leurs rôles respectifs dans Les Amandiers de Valeria Bruni-Tedeschi et Une jeune fille qui va bien de Sandrine Kiberlain.

Ou Denis Ménochet. Nommé pour Peter von Kant, c’est comme s’il l’était aussi, en douce, pour As Bestas. Deux performances énormes qui en font l’acteur de l’année.

Quant à savoir qui remportera le César du meilleur film… 

le match pourrait se jouer entre la lumineuse comédie policière de Louis Garrel L'innocent, portée par un casting cinq étoiles qui récolte 11 nominations et l'haletant polar La Nuit du 12 de Dominik Moll, qui décortique l'enquête autour d'une affaire de féminicide. Le long-métrage a reçu 10 nominations.

Des grands oubliés quand même. La quasi absence du film Simone d'Olivier Dahan peut surprendre. Elsa Zylberstein pouvait prétendre à une nomination pour son rôle de Simone Veil. Le biopic se contente de deux nominations dans des catégories techniques (décors et costumes). Novembre de Cédric Jimenez, 3ème plus gros succès de l'année, parvient en revanche à tirer son épingle du jeu, avec 7 nominations.

Pour succéder à Cate Blanchett, les César ont choisi de distinguer David Fincher, réalisateur et producteur américain, a Fight Club, admiré pour Gone Girl, L'Étrange histoire de Benjamin Button... Il a également supervisé les effets spéciaux de films cultes comme Star Wars, épisode VI: Le Retour du Jedi ou L'Histoire sans Fin.

Ce soir, David Fincher recevra son César d'honneur des mains de Virginie Efira. 

Rendez-vous sur Canal+en direct et en clair .




Kate White pour DayNewsWorld


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LA DESCENTE AUX ENFERS DE PIERRE PALMADE

Suite au grave accident de voiture du 10 février 2023, le comédien Pierre Palmade a été mis en examen vendredi 17 février  2023 par une juge d'instruction des chefs "d'homicide involontaire" et de "blessures involontaires" ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois par conducteur ayant fait usage de produits stupéfiants, le tout commis en état de récidive légale.

Pierre Palmade a déjà été condamné en 2019 pour acquisition de drogues. À ce titre il n'encourt 20 ans de réclusion criminelle.

Aucun souvenir précis

Devant les enquêteurs, l'humoriste a reconnu avoir consommé de la cocaïne et des drogues de synthèse avant de prendre le volant. L'acteur était sous l'emprise de 3-MMC au moment de l'accident, une drogue souvent utilisée lors des pratiques de « chemsex » auxquelles l'acteur s'adonnait régulièrement.

"Il a cependant expliqué n'avoir aucun souvenir précis sur les circonstances de l'accident", a précisé Jean-Michel Bourlès. L'enquête devra déterminer pourquoi il a soudainement et brutalement changé de voie de circulation pour venir percuter la Renault Mégane de plein fouet.

Dimanche 19 février, le parquet de Paris a par ailleurs annoncé avoir ouvert une enquête sur des soupçons de détention d'images pornographiques, à la suite d'un signalement de la part d'un homme se présentant comme l'une de ses connaissances. La Brigade de protection des mineurs (BPM) a été chargée de l'enquête.

Après avoir passé près de 48 heures en garde à vue un juge des libertés et de la détention a prononcé une assignation à résidence avec port d'un bracelet électronique.

Pierre Palmade dort depuis vendredi au service addictologie de l'hôpital Paul-Brousse à Villejuif (Val-de-Marne). Il ne peut pour l'heure en sortir et l'assignation vaut pour une durée de six mois.

Le parquet de Melun a indiqué avoir fait appel de cette décision. Une audience devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris devra bientôt statuer sur une possible incarcération.

Quant aux deux passagers qui étaient dans sa voiture le soir de l'accident, ils ont tous deux été placés sous le statut de témoin assisté. S'ils ne sont à ce stade pas mis en examen, il est bien reproché à Mohcine E.-A, 33 ans, et Sambou G., 34 ans, des faits de « non-assistance à personne en danger ».

Les faits

Un très grave accident de la route a en effet impliqué l'humoriste Pierre Palmade le 10 février 2023. Le comédien était au volant de sa voiture sur la D372, au niveau de Villiers-en-Bière (Seine-et-Marne), lorsqu'il a percuté un véhicule arrivant en face. À son bord, un homme, une femme enceinte et un enfant de six ans.

Deux passagers dans la voiture du comédien ont pris la fuite.

Les trois passagers seront transportés à l'hôpital très grièvement blessés, le conducteur de 38 ans est admis avec un pronostic vital engagé et toujours dans le coma.

Son fils de 6 ans s'est réveillé avec une mâchoire brisée qui nécessitera plusieurs chirurgies. Quant à la belle-sœur du conducteur, une jeune femme de 27 ans, elle a perdu l'enfant qu'elle portait.

Elle était à six mois et demi de grossesse. Vendredi, Jean-Michel Bourlès, le procureur de la République de Melun, a indiqué que l'autopsie n'avait pas permis d'établir si cet enfant était né vivant. Une expertise complémentaire a été ordonnée sur ce point.

Reconnu comme comédien humoristique

Il quitte à 19 ans le confort bourgeois de Bordeaux – où il est né le 23 mars 1968 – pour monter à Paris . Déjà, il écrit des sketchs – Sucré, Salé –, se fait remarquer lors de la Nuit du théâtre (1987).

Ses premiers pas, il les fait en 1988 dans l'émission de FR3, La Classe, au côté de Michèle Laroque et de Muriel Robin, qui vont le prendre sous leurs ailes Ils deviennent amis et Palmade écrit l'année suivante pour Muriel Robin, Les majorettes se cachent pour mourir, qu'elle joue au Tintamarre. Son succès lui vaudra d'être nommé aux Molières.

Après la décennie des années 1980 marquées par les humoristes dont les satires politiques relèvent du registre de la bouffonnerie contestataire, Palmade confirme sur scène en puisant dans le quotidien les traits d'un comique de personnages et de situation. En 1991, il écrit une pièce pour Jacqueline Maillan, Pièce montée.

Après de très nombreux succès en one-man-show (Ma mère aime beaucoup ce que je fais, On s'connaît ?

Passez me voir à l'occasion), il triomphe avec Michèle Laroque dans deux spectacles écrits avec sa complice Muriel Robin : Ils s'aiment (1996) et Ils se sont aimés (2001). Ces spectacles seront plusieurs fois nommés aux Molières et aux Victoires de la musique.

Il écrit également pour d'autres artistes tels Jean-Marie Bigard, Mimie Mathy et Guy Bedos. Il inspire et coécrit notamment tous les sketches des one-woman-shows de Muriel Robin. En 1995, il écrit et joue la pièce Ma sœur est un chic type avec Dominique Lavanant, et écrit les dialogues du film Pédale douce (1996).

De 1993 à 2009, 2013, 2015, 2016, 2020 et 2021, il participe également aux spectacles des Enfoirés.

En 1998, il joue le rôle du barde Assurancetourix dans Astérix et Obélix contre César.

En 2001, il sort le single J'te flashe, j'te love, écrit avec Jean-Michel Jarre. Mais, après son spectacle Mes premiers adieux (2000), ses envies se portent davantage vers la comédie : Au secours, j'ai 30 ans ! (2004), Trois pères à la maison (2004), etc.

Tout semble facile à Pierre Palmade, dont l'humour faussement bonhomme, parfois grinçant, est dans l'air du temps.

À 37 ans, Pierre Palmade décide de « changer de vie ».

Il crée un atelier, la Troupe à Palmade, qui réunit une trentaine de talents et met ainsi en scène Brice Hillairet et Cédric Cizaire dans Ils jouent Palmade, sur la scène du Point-Virgule.

Entre-temps, il écrit Fugueuses, une comédie taillée sur mesure pour Line Renaud et Muriel Robin et prépare sa rentrée au théâtre Fontaine avec sa troupe dans Le Comique qui évoque sa vie débridée qui aura une suite avec Le Fils du comique. Il trouve aussi le temps d'animer sur France 3 Made in Palmade, émission qui s'arrête vite faute d'audience.

Homosexualité, chemsex...

Douze ans après son coming out, Pierre Palmade vivait mal son homosexualité, au point d'écrire pendant le confinement une pièce sur le sujet, Assume bordel !, dans laquelle il dévoilait son mal-être.

"Les mecs avec qui j'ai couché sont partis depuis longtemps, me laissant me démerder tout seul. Merci les gars ! Est-ce que je peux leur en vouloir ? Je n'en suis pas sûr".

Et tentait de s'assumer "Je ne voudrais pas que ça devienne un fonds de commerce. Ma sexualité ne fait pas mon identité artistique, j'existe pour d'autres choses heureusement. Il s'agit de bien vivre cette homosexualité. Quand on a été élevé comme moi, dans les années 1980, dans une ville un peu bourgeoise, ça n'a pas toujours été facile, mais voilà c'est fait. Même si ça laisse des traces."

En 2020, sur 450 000 contrôles ciblés, un sur cinq était positif aux stupéfiants, en majorité des hommes jeunes. Cette conduite à risque est de plus en plus répandue, malgré les messages choc des campagnes de prévention.

Sur la route, un accident mortel sur trois en France est aujourd’hui causé par la consommation de stupéfiants. Les substances le plus détectées sont le cannabis, qui altère les réflexes, et la cocaïne, un excitant.

En 2022, plus de 700 personnes auraient perdu la vie à la suite d’accident impliquant la prise de cocaïne ou de cannabis. 

Faut-il rappeler que le trafic et la consommation de drogue sont interdits en France ?




Kate White pour DayNewsWorld
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LA CHINE "TRES INQUIETE" DU CONFLIT EN UKRAINE PRONE "LE DIALOGUE"

La Chine a appelé mardi à "promouvoir le dialogue" en Ukraine, se disant "très inquiète" du conflit qui "s'intensifie et devient même hors de contrôle". Cette guerre constitue un dossier délicat pour Pékin, en raison de ses forts liens diplomatiques et économiques depuis plusieurs années avec Moscou, consolidés par l'intérêt commun de faire contrepoids à Washington.Officiellement neutre, la Chine appelle à respecter la souveraineté des Etats, y compris de l'Ukraine, tout en exhortant la communauté internationale à prendre en compte les préoccupations de Moscou en matière de sécurité. 

A quelques jours du premier anniversaire de l'invasion russe le 24 février, le secrétaire d'Etat Antony Blinken a dit craindre que la Chine envisage de fournir des armes à la Russie - des allégations démenties par Pékin.

"Voilà près d'un an maintenant que la crise en Ukraine a connu une escalade générale", a déploré mardi Qin Gang, le ministre chinois des Affaires étrangères, lors d'une conférence à Pékin. 

"La Chine est très inquiète de ce conflit qui s'intensifie et devient même hors de contrôle", a-t-il souligné devant plusieurs dizaines d'ambassadeurs et diplomates étrangers.

Pékin voit par ailleurs avec méfiance les livraisons d'armes à l'Ukraine. "Nous demandons aux pays concernés de cesser au plus vite de jeter de l'huile sur le feu et de cesser de rejeter la faute sur la Chine", a souligné Qin Gang, en référence notamment aux appels occidentaux lancés à Pékin afin de mettre la pression sur Moscou.

"Nous continuerons à promouvoir les pourparlers de paix (...) et à travailler avec la communauté internationale afin de promouvoir le dialogue et la consultation, répondre aux préoccupations de toutes les parties et rechercher la sécurité commune".

"Tapage"

Qin Gang a également rejeté tout parallèle entre l'Ukraine et Taïwan, île que la République populaire de Chine entend attacher au reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.

Il convient de "cesser de faire du tapage en criant 'Aujourd'hui l'Ukraine, demain Taïwan'", a souligné le ministre, répliquant aux inquiétudes sur une potentielle invasion militaire chinoise du territoire insulaire de 23 millions d'habitants. "Les pressions et les tentatives pour contenir la Chine, venant de l'extérieur, sont de plus en plus fortes" et "constituent une menace sérieuse pour la souveraineté et la sécurité de la Chine", a déclaré Qin Gang. "La Chine s'est toujours engagée sur la voie du développement pacifique. Elle n'a jamais pris l'initiative d'un conflit ou d'une guerre, ni envahi un centimètre de terrain d'un autre pays."

Rencontre avec Poutine ?

Sur l'Ukraine, Pékin a affirmé la semaine dernière vouloir rendre publique prochainement une proposition pour trouver "une solution politique" à la guerre. Le patron de la diplomatie chinoise, Wang Yi, est lui attendu mardi en Russie, dernière étape d'une tournée européenne qui l'a déjà mené en France, en Italie, en Hongrie et en Allemagne.

Le Kremlin a déclaré lundi que M. Wang pourrait rencontrer le président Vladimir Poutine au cours de sa visite, selon l'agence de presse russe Tass. La pression occidentale s'accroît sur la Chine, qui n'a jamais appuyé ni critiqué publiquement l'offensive russe, tout en exprimant plusieurs fois son soutien à Moscou face aux sanctions occidentales.

"La fourniture d'un soutien létal à la Russie pour aider à sa guerre d'agression en Ukraine aurait de réelles conséquences sur nos relations avec la Chine", a souligné Antony Blinken. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a lui estimé qu'une éventuelle livraison d'armes par la Chine à la Russie constituerait une "ligne rouge" pour l'Union européenne

Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a démenti lundi les allégations américaines, accusant Washington de "diffuser de fausses informations".

"Ce sont les Etats-Unis et non la Chine qui envoient constamment des armes sur le champ de bataille", a-t-il ajouté.




Britney Delsey pour DayNewsWorld
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CHEMSEX OU LE DUO FATAL SEXE ET DROGUE

Au lendemain de l'accident de Pierre Palmade, le procureur du tribunal judiciaire de Melun révèle que les analyses toxicologiques ont mis en évidence que l'humoriste conduisait sous l'emprise de la cocaïne. Très vite, la presse évoque aussi la piste du chemsex .

Chemsex ?

Cette contraction des termes anglophones chemicals (produits chimiques) et sex désigne l'usage de stupéfiants dans le cadre de pratiques sexuelles.

Apparues en Angleterre au milieu des années 2000, les pratiques sexuelles sous l’emprise de stupéfiants se développent dangereusement

Elles se sont répandues tout d'abord dans la communauté gay avant de séduire des groupes non homosexuels, notamment les jeunes hétéros.

Initialement très urbain, il s'est diffusé en milieu rural ou au sein de populations plutôt jeunes. L'épidémie de Covid-19 et ses confinements successifs ont fait émerger un chemsex solitaire, avec des consommations de substances lors de séances de visionnage de films pornographiques.

Le plus souvent, les drogues utilisées sont les cathinones de synthèse (dont la 3-MMC et la 4-MEC), le GHB et les cristaux de métamphétamine ainsi que, dans une moindre mesure, la cocaïne, la MDMA ou encore la kétamine.

La pratique s’accompagne également de l’utilisation de poppers ou d’autres substances désinhibantes qui influencent la libido et l’endurance, comme l’alcool.

Quel est l'effet recherché ?

"La performance sexuelle, avant tout. Le recours aux drogues, dans ce cadre-là, vise d'abord à augmenter le temps de jouissance. Ces drogues augmentent le temps coïtal, majorent le plaisir, amplifient le désir, mais aussi le nombre de rapports et le temps complet de la pratique sexuelle.

Ce sont en général des marathons de plusieurs heures, parfois plusieurs jours, et la plupart du temps en groupe", selon le Pr Amine Benyamina, chef du service de psychiatrie et d’addictologie de l’Hôpital Paul-Brousse (AP-HP) membre de sa famille est décédé dans un chemsex"

Quels sont les dangers du Chemsex ?

La mort ?

Le chemsex est une pratique dangereuse qui amène les usagers à consommer toujours plus de drogues de manière irrésistible (craving).

La consommation de kétamine est associée à des troubles de l'humeur, des hallucinations et des états de panique.

La cocaïne, la méthamphétamine et les cathinones entraînent des risques cardiovasculaires, cardiorespiratoires, des crises de panique, des pensées suicidaires.

Le GHB/GBL peuvent provoquer une perte de connaissance. De manière générale, ces cocktails de drogues peuvent conduire à des overdoses, des intoxications et des comas.Voire la mort.

Du fait de leur désinhibition, les adeptes du chemsex ne prennent pas les précautions nécessaires pour se protéger (partage de seringues, oubli de préservatifs). Résultat, les IST et autres contaminations par le VIH, les hépatites B et C et la syphilis sont en nette recrudescence.

Enfin, le chemsex est associé à une augmentation des agressions sexuelles et des viols puisque la notion de consentement sexuel ne peut être toujours clairement établie.

Selon un rapport rendu en 2022 au Ministère des Solidarités et de la Santé par le Pr Amine Benyamina, la pratique du Chemsex pourrait concerner environ 20% des hommes ayant des rapports avec des hommes, soit potentiellement 100.000 à 200.000 personnes en France.

Une méta-analyse parue en 2019 estime que cette prévalence se situerait entre 3 à 29 % aux États-Unis et en Europe.

Dès lors que l'accoutumance au chemsex est avérée, il est nécessaire de consulter un professionnel de santé de confiance.

Les CSAPA (Centres de Soin, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie) regroupent des addictologues, médecins, infirmiers qui connaissent parfaitement le sujet.

Devant l’augmentation des, l’association AIDES a mis en place un numéro d’appel d’urgence

(01 77 93 97 77), une ligne SMS via l’application WhatsApp (07 62 93 22 29) et un groupe de discussion privé sur Facebook.


Abby Shelcore pour DayNewsWorld

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LA "BORDELISATION" DE L'ASSEMBLEE NATIONALE

La violence du combat parlementaire et les cris d’orfraie ont toujours fait le folklore de l’hémicycle mais depuis l’entrée de la Nupes les dérapages irresponsables de la part des Insoumis font florès. 

Les élus de la Nation semblent s'en donner à cœur joie durant les très houleux débats sur le projet de réforme des retraites.

C’est le ministre Olivier Dussopt que le député insoumis des Hauts-de-Seine Aurélien Saintoul qualifie "d’assassin".

C’est Thomas Portes qui s’affiche fièrement, écharpe tricolore à l’épaule, le pied sur un ballon à l’effigie du même Dussopt. C’est Louis Boyard qui explose quand un député Renaissance lui demande de se calmer, à la fin d’une séance :

"Qu’est-ce t’as, toi ? Viens ! Viens !"

"La bordélisation" - l’expression est du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin – au sein de la chambre basse laisse perplexe plus d'un à telle enseigne que certains de LFI, entre autres, de François Ruffin, Clémentine Autain etc,  se désolidarisent des fauteurs de trouble.

Les qualités d’éloquence étaient particulièrement valorisées pour les hommes politiques au temps des grands orateurs tels Gambetta, Clemenceau…

Les insultes , les intimidations, les propos injurieux…étaient peu acceptés dans la mesure où ils contrastent avec la retenue et le calme que les républicains entendaient alors imposer à leurs discours et aux manifestations d’émotions conçoivant comme des gages d’une "éthique du respect civique et du débat démocratique".

Léon Gambetta, Jules Ferry, Jean Jaurès, Aristide Briand, Léon Blum… qui ont été pourtant violemment insultés, refusaient donc généralement de rétorquer sur le même plan.

Dans ce cadre, et dès lors, du moins qu’elle est publique, l’injure, qui reste d’ailleurs réprimée par la loi sur la presse de 1881, constitue une forme de transgression, un manquement aux normes du bien-dire politique.

Alors pourquoi manier l'insulte ?

Ne se veut-elle pas l’arme des outsiders ?

Devant la colère provoquée par le tweet du jeudi 9 février 2023 de la majorité, de la droite et du RN qui le somment de s’excuser, Thomas Portes s’affiche. "Jamais je ne lâcherai devant les bourgeois", lâche-t-il en sortant de l’hémicycle à ses alliés de la Nupes, médusés.

L’insulte apparaît ainsi clairement comme l’arme de l' outsider politique s’insérant dans une véritable stratégie de scandalisation. Elle permet de s’ériger en porte-voix du « vrai » peuple réduit au silence dans les assemblées...

Les façons de faire de la politique ont changé sous l’effet de la médiatisation accrue et de l’individualisation du champ politique qui mettent en avant la singularité plus que l’exemplarité ou la représentativité, et qui valorisent une certaine exhibition des sentiments plus que la retenue émotionnelle.

Mais déjà en 1885, le pamphlétaire Henri Rochefort, fondateur de L’Intransigeant, journal socialiste qui évolua progressivement vers le boulangisme ne revendiquait-t-il pas dans un entretien pour Le Matin, (3 octobre 1885), sa volonté de mettre à mal le théâtre politique et les règles du jeu posées par les établis ?

"Le Palais-Bourbon s’était transformé en un hospice de la vieillesse, où tout le monde dort ; or, mon devoir est de réveiller les pensionnaires de cette succursale de Sainte-Périne. […]. Et quand, au Palais Bourbon, on s’adressera à Ferry, il n’y aura plus de “M. le président du Conseil” gros comme le bras, on ira sous son nez, on lui secouera sa bride et on pourra l’appeler “assassin”. Les ridicules formules parlementaires auront vécu".

Maintenant mesdames, messieurs les députés mettez-vous au travail !




Carl Delsey pour DayNewsWorld
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LE DISCOURS POPULISTE DE JOE BIDEN 

SUR L'ETAT DE L'UNION

"CE QUE TRUMP A PROMIS, MOI JE LE FAIS" ?

Comme l’a bien résumé un chroniqueur du New York Times, le message de Biden est finalement de dire :

"Ce que Trump a promis, moi, je le fais."


Nous vous reproduisons l' analyse de Jérôme Viala-Gaudefroy, Assistant lecturer, Cergy Paris Université, publié le 16 février 2023 dans un article de TheConversation;

Moment phare de la vie politique américaine, le discours sur l’état de l’Union du président des États-Unis a eu lieu le 7 février dernier : une des rares occasions où les trois branches du gouvernement sont réunies. Le président y fait le bilan de son action et présente son programme à venir en direct, devant des dizaines de millions de téléspectateurs et quelques invités triés sur le volet.

Cet événement, instauré en 1790, est devenu, au fil du temps, un véritable spectacle politique fait de faste et de formalisme cérémoniel, ponctué d’applaudissements et de « standing ovations », plus particulièrement depuis que Ronald Reagan a instauré la tradition d’inviter des personnes à la tribune. Il s’agit souvent de citoyens ordinaires, honorés dans le discours pour leur héroïsme, ou parce qu’ils incarnent les valeurs exceptionnelles de l’Amérique… ou encore, plus pragmatiquement, un aspect de la politique du président. Le jeu consiste à faire applaudir, voire ovationner, par les membres du Congrès, y compris ceux du parti adverse, ces héros et la politique qu’ils illustrent.

La présence particulièrement émouvante de la mère de Tyre Nichols, ce jeune Noir battu à mort par des policiers le 7 janvier dernier, auquel l’ensemble des élus ont rendu hommage, a ainsi été l’occasion pour Joe Biden de demander au Congrès d’adopter sa proposition de loi sur la réforme de la police.

Une Union divisée

À travers ce discours, qui découle d’un devoir constitutionnel du président d’informer le Congrès de « l’état de l’Union » (Article II, Section 3), il s’agit aussi de démontrer au peuple que la nation est unie. Joe Biden conclut son intervention en réaffirmant sa croyance dans l’exceptionnalisme américain, et en proclamant que l’union de la nation est forte « parce que le peuple est fort ». Pourtant, le spectacle qui a été donné ce 7 février a plutôt été celui de la division.

Le président avait bien commencé son discours sur une note unitaire, en félicitant ses adversaires élus au Congrès, y compris le nouveau président républicain de la Chambre, Kevin McCarthy, et en insistant sur le fait que les législateurs démocrates et républicains devaient travailler ensemble à l’élaboration des textes de loi.

Mais la question du relèvement du plafond de la dette fédérale, qui doit être voté par le Congrès d’ici juin afin de pouvoir payer la dette sur les marchés financiers, a déclenché les hostilités. Les Républicains les plus radicaux ont en effet conditionné leur vote à des baisses massives de dépenses publiques, y compris sociales.

Joe Biden a accusé cette frange du parti républicain de procéder à une forme de chantage et même de vouloir signer l’arrêt de mort des très populaires programmes de santé des seniors (Medicare) et d’assurance-retraite (Social Security). Le président était manifestement prêt à une réaction de l’opposition. Celle-ci ne s’est pas fait attendre. Les plus radicaux des élus républicains n’ont pas hésité à invectiver et à huer le chef de l’État, l’élue extrémiste de Géorgie Marjorie Taylor Greene se signalant particulièrement en criant « Vous mentez, vous êtes un menteur ! ».

Improvisant, le président note alors ironiquement que puisque Greene affirme qu’il ment lorsqu’il dit que les Républicains veulent enterrer les programmes sociaux… c’est donc que ces derniers ne souhaitent pas les remettre en cause !

« On a l’air d’accord, on n’y touche pas ?

On a l’unanimité alors ! », dit-il malicieusement, invitant l’assemblée à se lever pour les seniors, forçant ainsi de nombreux élus républicains à se joindre aux applaudissements.

Nationalisme économique et populisme de gauche

Au-delà de cette joute inhabituelle entre un président et le parti adverse, le discours de Joe Biden marque aussi la consécration d’une véritable rupture idéologique avec l’enthousiasme pour le libre-échange et la mondialisation que les deux partis ont eu en commun au cours des quarante dernières années. Prônant un véritable nationalisme économique, le président démocrate reprend le slogan de son administration, « Buy American », qui fait écho au « America First » de Donald Trump en 2016.

Rien de surprenant pour un président qui a maintenu certaines des barrières douanières mises en place par son prédécesseur. Et signé des lois mettant fin à l’externalisation, relancé la fabrication industrielle intérieure et de nouvelles dépenses d’infrastructure et officialisé une concurrence franche avec la Chine, à travers notamment la loi CHIPS sur les semi-conducteurs ou celle sur la réduction de l’inflation, perçues d’ailleurs en Europe comme du protectionnisme.

Autre similitude avec Trump : Biden se veut le défenseur des oubliés qu’il oppose à une élite, non pas culturelle comme le font les Républicains, mais économique.

Il dénonce ainsi les entreprises qui « facturent trop cher » et qui « arnaquent » les petites gens, du « Big Pharma » au « Big Tech » en passant par les sociétés de cartes de crédit et les compagnies aériennes, sans oublier les milliardaires qui ne paient pas leur juste part d’impôts. Il demande alors au Congrès de voter davantage de lois de réglementation (Junk Fee Prevention Act) et de réformer les impôts, autant de mesures que ne votera jamais la majorité républicaine, qui défend la déréglementation et les baisses d’impôts. Comme l’a bien résumé un chroniqueur du New York Times, le message de Biden est finalement de dire : « Ce que Trump a promis, moi, je le fais ».

Un discours de campagne ?

Les dossiers de politique étrangère, comme l’Ukraine ou la Chine, qui occupent pourtant une bonne partie de l’agenda du président, ont été très rapidement survolés, Joe Biden choisissant de se concentrer sur les questions intérieures et économiques du quotidien, qui préoccupent davantage les électeurs. Son objectif semble être la reconquête des classes moyennes populaires blanches et des cols bleus, dont une bonne partie a délaissé les démocrates pour Donald Trump.

Dans un contexte inflationniste peu favorable, le président souligne qu’il est en train de « reconstruire la classe moyenne », qui n’est plus majoritaire dans le pays.

Il met également en avant un taux de chômage au plus bas depuis 50 ans, y compris pour les travailleurs noirs et hispaniques, ainsi que des créations d’emplois dans l’industrie manufacturière « dans tout le pays », « pas seulement sur la côte mais aussi au milieu du pays ». Au-delà des chiffres, il souligne la nécessité de « retrouver la fierté de ce que l’on fait. »

C’est, par exemple, la fierté du travail d’une monteuse de charpentes métalliques, qu’il fait applaudir. Le retour de la fierté résonne comme une réponse au slogan de Trump de redonner sa grandeur à l’Amérique. L’un des leitmotivs du discours est qu’il faut « finir le travail », une expression répétée une douzaine de fois.

Quant aux sujets de société comme l’avortement ou le contrôle des armes, ils sont brièvement mentionnés mais le président ne s’étend pas.

Un avant-goût de 2024 ?

Côté républicain, la réponse officielle a été donnée par l’ancienne porte-parole de Donald Trump à la Maison Blanche, Sarah Sanders. Elle a renchéri sur les thèmes de la guerre culturelle, comme le wokisme ou la trans-identité, que les Démocrates et l’administration Biden voudraient soi-disant imposer. Selon elle, la confrontation n’a plus lieu entre la gauche et la droite, mais entre « la normalité et la folie. »

Cela pourrait faire sourire venant d’un parti dont une majorité d’élus ont fait campagne en relayant la théorie du « Grand Mensonge » et dont le visage le plus médiatisé lors du discours sur l’état de l’Union a été celui de la conspirationniste notoire Marjorie Taylor Greene. C’est un positionnement qui peut plaire à la base la plus radicalisée mais qui aura du mal à convaincre l’ensemble de la population dans une élection générale, car les primaires se jouent aux extrêmes, les élections générales, elles, se décident souvent au centre, comme on l’a vu aux midterms de 2022.

Quant à Joe Biden, qui ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat pour 2024, il a l’une des cotes de popularité les plus basses de l’histoire récente (42 %). Même dans son camp, 75 % des électeurs démocrates ne souhaitent pas qu’il se présente à nouveau, notamment en raison de son âge. Sa chance, c’est que Donald Trump - qui, lui, a déjà officialisé sa candidature - est encore plus impopulaire.

Sa seule voie vers la réélection est d’apparaître comme une figure rassurante face à une radicalité inquiétante, mais c’est une longue route pleine d’embûches.




Jenny Chase pour DayNewsWorld
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AVEC SA CANDIDATURE A LA PRESIDENCE

 NIKKI HALEY DEFIE DONALD TRUMP

La républicaine Nikki Haley a annoncé mardi 14 février sa candidature à l’élection présidentielle américaine 2024. La candidature de l’ancienne ambassadrice des Etats-Unis à l’Organisation des Nations unies (ONU), âgée de 51 ans, était pressentie depuis plusieurs semaines. Mme Haley avait promis une « annonce spéciale » mercredi à ses partisans à Charleston, en Caroline du Sud, Etat dont elle a été gouverneure. Elle devient la première candidate notable à défier Donald Trum

« Je n’ai jamais perdu une élection, et je ne vais pas commencer maintenant »

Elle est la première d’une longue liste de républicains qui devraient, dans les mois à venir, lancer les campagnes de 2024. Parmi eux figurent le gouverneur de Floride Ron DeSantis, l’ancien vice-président Mike Pence, l’ancien secrétaire d’Etat Mike Pompeo et le sénateur Tim Scott de Caroline du Sud. Joe Biden a déclaré, pour sa part, qu’il avait l’intention de se faire réélire en 2024, bloquant toute bousculade pour l’investiture démocrate.

Mme Haley s’est régulièrement vantée de ses antécédents de défi aux attentes politiques, en disant : « Je n’ai jamais perdu une élection, et je ne vais pas commencer maintenant. »

A son arrivée à l’ONU en janvier 2017, cette responsable politique, alors sans expérience internationale, détonne avec ses formules percutantes sur des sujets explosifs. « On ne met pas du rouge à lèvres sur un cochon », dit-elle de l’accord sur le nucléaire iranien, qu’elle combattra fermement, quitte à rudoyer au passage certains des plus proches alliés européens des Etats-Unis. Certains de ses partenaires saluent le « pragmatisme » de cette femme directe et chaleureuse. Mais pour d’autres, elle est trop « idéologue » et « déconnectée de la réalité » dans ses approches.

Un « changement de génération »

A l’étranger, le nom de cette conservatrice, dynamique et ambitieuse, est intimement associé à celui de l’ancien président, dont elle fut durant deux ans le porte-voix. Bien que pressentie, cette annonce n’en reste pas moins une volte-face venant de cette ex-responsable du cabinet de Donald Trump, qui avait déclaré il y a deux ans qu’elle ne défierait pas son ancien patron pour la Maison Blanche en 2024. Changeant d’avis ces derniers mois, la républicaine a cité, entre autres, les difficultés économiques du pays et la nécessité d’un « changement de génération », un clin d’œil à l’âge de Trump, âgé de 76 ans.

Défier Donald Trump

Englué dans une série d'affaires, l'ancien président Donald Trump, candidat depuis le 15 novembre, n'a pas immédiatement réagi à l'annonce de Nikki Haley.

Après avoir fait cavalier seul durant trois mois, Donald Trump voit progressivement les rangs de ses rivaux républicains se garnir. Son ancien vice-président, Mike Pence, son ex-chef de la diplomatie, Mike Pompeo, le gouverneur de Virginie, Glenn Youngkin... De nombreux républicains envisagent de se lancer dans les prochaines semaines.

Porte-voix de la politique étrangère de Donald Trump durant deux ans, Nikki Haley prendra soin de garder malgré tout le dirigeant à bonne distance. Comme lors des débats en 2018 autour de la nomination du juge conservateur Brett Kavanaugh à la Cour suprême, accusé d’agression sexuelle : à rebours d’une grande partie de son camp, elle appelle à écouter ses victimes présumées.

Depuis la fin du mandat Trump, les attaques sont devenues bien plus frontales, Nikki Haley critiquant ouvertement la croisade post-électorale du président sur une supposée fraude jamais prouvée. « Il est temps de désigner un républicain capable de gouverner et de remporter une élection nationale », confiait-elle récemment à Fox News.

Pour Nikki Haley, la menace pourrait également venir directement de son Etat : le sénateur de Caroline du Sud, Tim Scott, flirte lui aussi très ouvertement avec une candidature. Mais les projecteurs sont surtout braqués sur Ron DeSantis, le gouverneur de Floride et étoile montante du parti. Lui non plus ne s'est pas officiellement lancé dans la course. La bataille pour l'investiture républicaine promet donc d'être âpre.

Elue, Mme Haley serait la première femme présidente du pays et la première présidente américaine d’origine indienne.




Garett Skyport pour DayNewsWorld






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SEDUCTION SEDUCTION

La drague d'avant et d’aujourd’hui.

De nos jours il y a plein d'applications pour passer le mode de drague grâce aux applications comme Meetic ou vous vous inscrivez,  juste un clic pour dire à la personne qu il vous plaît en le likant.

Mais il y a aussi des façons de drague. Déjà la première question est d'essayer de voir si la personne est libre ou non car dans ce site il y a pleins d'hommes mariés ou femmes mariées qui se font passer pour célibataires ils veulent juste tirer leur coup.

Cela vous allez tout de suite le remarquer car les questions sont plus sur votre physique et si vous couchez tout de suite si vous aimez les pipes ou léchez la chatte.

Oui désormais les individus ne savent plus draguer. Il suffit de regarder le taux de célibataires qui est croissant et va de trente ans à cinquante l'age ou l'on aimerait se caser. Mais pourquoi car nous sommes dans une société de consommation un petit problème et hop! nous jetons l’être qui partage notre vie.

Et après de nouveau point de départ alors reprenons une leçon de séduction. Et c'est parti.

En premier il faut se concentrer sur l'endroit de drague pour ne pas se tromper de cible. Si c'est pour un coup d'un soir un bar à champagne cela suffit. Mais si c'est pour davantage choisissez votre lieu par rapport à ce que vous aimez.

Le golfeur traînera au bar du club house, la joggeuse se fera les courses, le médecin les salons de sa profession etc...puis si c'est sans envie précise ne choisissez pas un restaurant car c'est très difficile d'engager la conversation prenez plus un bar car le dialogue passe plus facilement pour un homme trop easy.

''Je peux vous offrir un verre'' pour une femme c'est une autre femme.

Pour une demoiselle elle se cogne sans faire exprès à sa proie homme ou femme et joue de son rôle de séduction en utilisant les facteurs neutres mais très révélateur.

Comme le toucher donner une petite tape sur l'épaule de l'autre prendre une main en la frôlant juste un regard de chatte eux de chat en dit long une voix douce attire plus qu'une voix rauque.

Pour une approche jouer de tout vos sens de vos atouts l'art de faire rire est une bonne approche.

Le body language douteux est très tendance nous ne cherchons plus une conversation audible mais un rapprochement rapide par exemple pour voir si un homme est réceptif comme chez un homme lui prendre sa cravate lui remettre en place mais cela est être petite joueuse il faut du direct poser votre main délicatement sur son pantalon au niveau de la queue.

Pour séduire une femme soufflez lui dans la nuque ou frôlez lui son corsage en lui touchant les tétons.

La façon de s'habiller est aussi une séduction car si vous portez un col-roulé une chemise cravate fermé jusqu'en haut montre que vous êtes close.

Au contraire si vous avez une robe fluide un top ouvert de voir votre peau donne un air sexy un homme en façon négligée donne un air open car la drague open est open...

Personnellement moi j'aime demander mon trajet à un homme qui m'attire je fais celle qui ne comprend rien à la fin il commence toujours le trajet avec moi je lui dis oh c'est trop gentil et je finis par : je me permets de vous embrasser car votre galanterie dépasse tout et il finit toujours par me demander mon numéro et.....puis quelques jours après cela finit par une leçon d'anatomie approfondie.




Mia Kennedy pour DayNewsWorld
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DERRIERE LA GUERRE DES BALLONS SE JOUENT

 DES ENJEUX DE PREMIERE PUISSANCE

ENTRE CHINE ET LES ETATS-UNIS

Une série aux allures de fiction à succès tient le monde en haleine. Depuis dix jours, le gouvernement américain dit avoir neutralisé quatre engins volants. Le dernier date de dimanche avec la destruction d'un nouvel "objet" au-dessus du lac Huron.

Près d’une semaine après qu’un avion de chasse américain a abattu un ballon espion chinois au-dessus de l'Atlantique, un nouvel objet volant a été abattu dimanche 12 février 2023. Le Pentagone a déclaré ce dimanche que des équipes américaines et canadiennes préparaient une opération pour tenter de récupérer le quatrième objet.

Les trois premiers engins volants ont été abattus par des chasseurs F-22 américains à l’aide de missiles AIM-9X, selon les autorités. Le premier objet volant était un ballon chinois, haut d’environ 60 mètres, et "portait une sorte d’énorme nacelle pesant plus d’une tonne", d’après le Pentagone. 

Sa taille serait comparable à celle de trois autobus. Un haut responsable du département d’État américain a indiqué que l’appareil avait "de nombreuses antennes, un ensemble probablement capable de collecter et de géolocaliser des communications", et qu’il était "équipé de panneaux solaires assez larges pour fournir l’énergie nécessaire au fonctionnement de multiples capteurs collectant du renseignement", a rapporté le Pentagone dans un communiqué de presse.

Le lundi 13 février 2023, c’est au tour de la Chine d’accuser les États-Unis d’avoir fait voler "illégalement" des ballons dans son espace aérien . "Rien que depuis l'année dernière, des ballons américains ont survolé la Chine à plus de dix reprises sans aucune autorisation", a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise Wang Wenbin. Washington a rapidement rejeté les accusations de Pékin. La Chine a d'ailleurs annoncé dimanche 12 février 2023 qu’elle avait repéré, à son tour, un ballon suspect au large de ses côtes.

Episode d’espionnage à haute altitude ?

Pour Washington, pas de doute, ce sont des ballons- espions chinois, entrés sur le territoire américain depuis plusieurs jours déjà. Pékin réplique qu'il s'agit d' aéronefs civils utilisés à des fins de recherches, principalement météorologiques. Toujours est-il que les débris de ses différents objets abattus seront analysés. 

Un responsable du FBI, agence chargée de les examiner, a d'ailleurs récemment indiqué que seule une "petite partie" des équipements de surveillance du premier ballon avait été récupérée. Ils sont examinés dans les laboratoires de la police fédérale à Quantico, en Virginie, a-t-il ajouté.

Possible lien avec les tensions autour de Taïwan

Selon des spécialistes, les renseignements américains et canadiens reçoivent en continu d'énormes quantités de données et sont particulièrement à l'affût de potentiels missiles, pas d'objets lents comme des ballons. 

La secrétaire adjointe à la Défense des Etats-Unis, Melissa Dalton, a déclaré dimanche qu'après la détection du ballon chinois, la défense aérienne américaine a ajusté ses systèmes radar afin de pouvoir détecter des objets plus petits et se déplaçant plus lentement.

Les Etats-Unis estiment que le ballon était contrôlé par l'armée chinoise et faisait partie d'une flotte envoyée par Pékin au-dessus de plus de 40 pays sur cinq continents, à des fins d'espionnage. Pour certains analystes, cela pourrait être le début d'une opération majeure d'espionnage chinoise pour recenser les capacités militaires étrangères, avant une possible montée des tensions autour de Taïwan dans les années à venir.

Une véritable mission d’espionnage de haut vol, comme l'ont assuré dans la presse des responsables américains, ou un simple ballon scientifique brinquebalé par les vents ? 

Au-delà de la passe d’armes entre les deux pays, l’incident rappelle que ces engins, utilisés depuis plus de cinquante ans pour effectuer des mesures atmosphériques (ozone, CO2, méthane…), peuvent aussi répondre à des usages moins innocents.

Les ballons stratosphériques d’aujourd’hui sont très performants: ils évoluent entre 18 et 40 kilomètres d’altitude et le diamètre des plus imposants peut atteindre 130 mètres, pour un volume de 800 000 m3. 

Les plus grands ballons sont aujourd’hui capables de porter une tonne de charge utile. Quant à l’autonomie, elle peut être poussée jusqu’à trois mois environ. Idéales pour effectuer des mesures scientifiques, mais aussi des opérations de surveillance…

Une course féroce à l’innovation technologique

Mais le point le plus important selon le Wall Street Journal, c’est que ce n’est pas juste une question d’objets volants non identifiés mais surtout une nouvelle étape dans la rivalité entre les États-Unis et la Chine.

Une rivalité qui monte en puissance: le Wall Street Journal rappelle que vendredi dernier, le Département du Commerce des Etats-Unis a ajouté de nouvelles sociétés chinoises à la liste des groupes avec lesquels les entreprises américaines n’ont plus le droit de commercer.

Washington essaie ainsi de mettre en place un glacis pour entraver le développement technologique de la Chine. Outre les mesures prises contre Huawei et d’autres grandes entreprises chinoises, les États-Unis ont imposées en novembre 2022 des restrictions drastiques à l’exportation des semi-conducteurs de pointe, au nom de "la sécurité nationale". 

Des mesures inédites qui "visent à bloquer tout le système d’innovation chinois" et dont les conséquences - encore dures à évaluer - pourraient être lourdes pour Xi Jinping qui affiche sa volonté de hisser son pays à la première place des puissances mondiales dans tous les domaines d’ici 2049 - année du centenaire de la prise du pouvoir par les communistes - notamment dans la tech, un secteur au cœur des ambitions américaines.

Alors qu’est-ce qui relève de la guerre commerciale ou de l’espionnage ?

"Il y a une zone grise entre les deux, analyse Marc Julienne dans l'article de notre confrère Shirley Sitbon. Pour les Américains, empêcher les Chinois à progresser technologiquement est une question de sécurité".

Un flou aussi entretenu par le système chinois, où les liens entre le gouvernement et les entreprises privées sont parfois difficiles à déterminer tant ils peuvent être imbriqués d’une façon ou d’une autre.

Cette guerre de ballons ne fait que raviver les vives tensions entre ces deux puissances rivales que sont les Etats-Unis et la Chine pour une première place mondiale...




Joanne Courbet pour DayNewsWorld
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UNE AIDE HUMANITAIRE AU COMPTE-GOUTTE

EN SYRIE

EN RAISON DE CONSIDERATIONS GEOPOLITIQUES

Dix camions ont franchi , ce dimanche 12 février 2023, la frontière avec la Turquie au point de passage de Bab-al Hawa, dans le nord-ouest de la Syrie. Ils apportent enfin de quoi confectionner des abris d'urgence avec des bâches en plastique, des couvertures, des matelas, des cordes ou encore des vis et des clous. 

Cette aide humanitaire est cruciale, martèlent de concert les ONG, notamment dans les zones rebelles où la situation était déjà dramatique. Avant même les séismes, le nord-ouest de la Syrie abritait, selon l’ONU, 2,9 million de déplacés et 4 millions d’habitants ayant besoin d’une assistance hivernale.

Et pourtant cinq jours plus tard, l'aide humanitaire peine toujours à arriver en Syrie. Si la Turquie a pu bénéficier assez rapidement d'une assistance internationale - 95 pays ont répondu à la demande d’aide de la Turquie - le voisin syrien apparaît comme le grand oublié de cette vague de soutien et n'a d'abord pu compter que sur son allié russe, puis dans un second temps sur les Émirats arabes unis, l'Iran et l'Égypte.

Pourquoi ?

Une région déchirée par la guerre civile

Le pays baigne depuis 11 ans dans une guerre civile opposant le pouvoir central mené d'une main de fer par Bachar Al-Assad et diverses rébellions armées. Un conflit qui a progressivement isolé Damas et son dirigeant autoritaire et qui complexifie aujourd'hui l'envoi de secouristes dans la région.

Le nord de la Syrie touché par le tremblement de terre est en effet un territoire profondément divisé . La région est divisée en quatre : les territoires contrôlés par les Forces démocratiques syriennes (FDS), principalement kurdes, ceux gérés par des jihadistes, la zone frontalière sous influence turque et celle soumise au régime de Bachar Al-Assad.

La région touchée par le tremblement de terre peut se diviser en quatre zones, chacune contrôlée par un groupe différent. 

D'une part, la ville d’Alep et ses alentours qui sont aux mains du gouvernement de Bachar al-Assad. D'autre part, les zones rebelles avec la région d'Idleb, contrôlée par Hayat Tahrir al-Cham (HTS héritier du groupe Al-Qaïda), celles le long de la frontière turque avec des rebelles pro-Turcs et celles de l'est, tenue par les forces démocratiques syriennes (FDS). 

Et ces quatre zones sont parfois elles-mêmes divisées par différentes factions et milices, décrit le géographe Jean-François Corty membre de l'Ifris .

"Chaque groupe va essayer de tirer la couverture vers elle et de tirer avantage de cette situation", déplore-t-il. Avec comme corollaire une instrumentalisation de l'aide humanitaire...

Le risque de blocage turc

L'attitude de la Turquie constitue également un point de blocage non négligeable à l'acheminement de vivres en Syrie. Les Turcs veulent qu'on les aide eux en priorité. Erdogan joue une partie de sa réélection là-dessus.

Et il est impossible de prendre la direction de la Syrie par la route depuis la Turquie sans l'accord d'Ankara. Sans compter la haine viscérale que voue le régime turc aux populations kurdes, qui vivent encore dans la région, et qui ne peuvent donc rien espérer d'Ankara.

Un unique point de passage à la frontière turco-syrienne

En outre le seul moyen pour accéder au nord-ouest de la Syrie est de passer par des corridors humanitaires à partir de la Turquie, même si « la neige et les températures glaciales » compliquent le transport de matériel, a exposé El-Mostafa Benlamlih, coordinateur auprès de l'ONU, mercredi lors d'un point presse.

 Initialement, les Nations unies garantissaient l'ouverture de quatre points de passage. Mais en 2020, sous la pression de la Russie et de la Chine, alliées du gouvernement syrien, trois postes transfrontaliers ont été fermés. 

Il n'existe plus que celui de Bab al Hawa, unique point de passage sur la frontière, garanti par une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies. Celui-ci a cependant été touché par les séismes, a indiqué l'ONU mardi.

L'on attend donc la réouverture des trois autres points pour faciliter la mise en place de corridors humanitaires vers la Turquie. Une demande relayée jeudi par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres : 

"Je serais évidemment très heureux si le Conseil de sécurité pouvait trouver un consensus pour autoriser plus de points de passage", a-t-il espéré.

La Syrie de Bachar al-Assad ostracisée

Pour les ONG et États, l'autre solution serait d'acheminer de l'aide directement à partir du territoire syrien contrôlé par Damas. Une demande que le gouvernement de Bachar al-Assad a d'ailleurs explicitement formulée mardi, pressant la communauté internationale à lui venir en aide et en promettant que cela profiterait « à tous les Syriens sur tout le territoire », y compris les zones tenues par les rebelles en Syrie, où 5,3 millions de personnes risquent de se retrouver sans abri, selon l'ONU.

Mais la communauté internationale s'est montrée dans toute son ambiguité. Face à l'urgence de la situation, l'Union européenne et les États-Unis, qui ont rompu toute relation diplomatique avec Damas, semblent chercher des solutions en demi-teinte. Jeudi, la France a ainsi annoncé une aide d'urgence à l'ensemble des régions syriennes, tout en insistant que cela ne changeait pas " l'approche politique " de Paris vis-à-vis du régime de Damas. 

Même son de cloche du côté des États-Unis : "Nous sommes déterminés à apporter de l’aide au peuple syrien comme nous le faisons depuis des années en tant que premier fournisseur d’aide internationale", a déclaré le secrétaire d’État Antony Blinken mercredi. 

"Mais les fonds iront au peuple syrien et non au gouvernement de Damas".

De leur côté, certains pays arabes ont repris contact et envoyé de l'aide au président Bachar al-Assad alors qu'il était ostracisé depuis son exclusion de la Ligue arabe fin 2011.

 Les Émirats arabes unis, premier pays du Golfe à avoir rétabli ses relations avec Damas, ont déjà promis une aide d'au moins 50 millions de dollars et envoyé des avions chargés d'aide humanitaire. L'Arabie saoudite et le Qatar, ont aussi promis une aide, y compris aux zones contrôlées par le gouvernement.

Selon Nick Heras, chercheur au New Lines Institute ces séismes pourraient ainsi être l'occasion, pour Bachar al-Assad, "d'essayer de faire progresser le processus de normalisation de son régime avec le reste du monde arabe".

"Il est impératif que tout le monde considère cette situation pour ce qu’elle est : une crise humanitaire dans laquelle des vies sont en jeu. S’il vous plaît, ne la politisez pas", a lancé mardi 7 février le porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU, Jens Laerke.




Boby Dean pour DayNewsWorld

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LA MOLDAVIE DESTABILISEE PAR 

LA GUERRE EN UKRAINE

Afflux de réfugiés, crise énergétique, peur d’une invasion… 

Épuisée par "autant de crises", Natalia Gravilita, Première ministre du pays voisin de l’Ukraine, a démissionné Le vendredi 10 février 2023. Et ce après un an et demi au pouvoir dans cette ex-république soviétique qui subit de plein fouet les conséquences de la guerre dans l’Ukraine .

Dès février 2022, alors que les premières bombes s’abattaient sur Kiev, Chisinau avait déclaré l’état d’urgence sur tout le territoire moldave et fermé son espace aérien. Un espace violé vendredi par le survol d’un missile de croisière russe.

"Une violation inacceptable" de l’espace aérien selon Chisinau.

La veille, les services de renseignement moldaves avaient par ailleurs confirmé des informations de Kiev selon lesquelles Moscou projetait de renverser le gouvernement pro-européen de Chisinau.

En quelques semaines, ce petit pays de 2,6 millions d’habitants a vu affluer 250 000 réfugiés. Dépendant à 100 % du gaz russe avant la guerre et régulièrement privé d’électricité par les frappes sur les installations ukrainiennes, il a aussi encaissé de plein fouet la crise énergétique qui a fait décoller l’inflation (34 %).

Extrêmement dépendant de la Russie, le petit pays de 2,6 millions d’habitants niché entre l’Ukraine et la Roumanie a subi une réduction drastique des livraisons du géant Gazprom après l’invasion russe.

Mais plus que tout, c’est la crainte d’une invasion russe qui crispe Chisinau depuis un an. Une partie de son territoire, la Transnitrie (500 000 habitants), est déjà aux mains de séparatistes depuis 1991 : 

près de 12 000 militaires à la solde du Kremlin sont positionnés dans cette enclave pro-russe. Maia Sandu a accusé Moscou d’être derrière des trafics d’armes, de biens, de traites d’humains ou de financer des manifestations antigouvernementales : bref, de mener une « guerre hybride ».

Menace non démentie par Moscou... 

Le 3 février, dans une interview télévisée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, n' avait-il pas évoqué une potentielle extension de la guerre en Ukraine à la Moldavie voisine ? 

Son tort à ses yeux ?

Etre aux mains d’une présidente pro-européenne, Maia Sandu, titillée par "l’envie de rejoindre l’Otan"​. 

La question n’est pourtant pas à l’ordre du jour même si le pays a déposé en juin 2022 sa candidature pour intégrer l’Union européenne.

Nommé dès ce vendredi après-midi par la Présidente, le nouveau Premier ministre Dorin Recean, 48 ans, devrait être confirmée rapidement par le Parlement.

Cet entrepreneur dans la fintech, ex-ministre de l’Intérieur, était le "conseiller défense" ​de Maia Sandu depuis l’invasion russe en Ukraine.




Alize Marion pour DayNewsWorld
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PLUS DE 19 300 MORTS APRES LE SEISME EN TURQUIE ET EN SYRIE

ET DES CRITIQUES A L'ENCONTRE D'ERDOGAN

Le bilan des séismes qui ont frappé la Turquie et la Syrie ne cesse de s'alourdir.

Selon le dernier bilan annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi, au moins 19 300 personnes sont mortes en Turquie et en Syrie après le séisme de magnitude 7,8 et ses répliques qui ont frappé la région ce lundi. Il dépasse ce jeudi les 19 300 morts, avec plus de 64 000 blessés en Turquie et 5 000 en Syrie. Et les chances de survie s’amenuisent.

Selon les derniers bilans des autorités locales, la Turquie déplore officiellement au moins 16 170 morts et 6 444 bâtiments détruits. Il s’agit du pire bilan depuis le séisme de 1999, d’une magnitude de 7,4 et qui avait fait 17 000 morts dont un millier à Istanbul. En Syrie, au moins 3 162 personnes ont perdu la vie, à la fois dans les zones contrôlées par le gouvernement et les zones rebelles. Au total, le bilan provisoire s’élève à 19 332 morts.

"Le nombre de morts et de blessés devrait s’alourdir considérablement, de nombreuses familles se trouvant encore sous les bâtiments effondrés", a déclaré jeudi matin sur Twitter, Raed Saleh, le chef du service de secours dans le nord-ouest de la Syrie.

Le ministre de l’intérieur turc a averti, mardi, que les prochaines quarante-huit heures seraient "cruciales" pour retrouver d’éventuels survivants. L’aide internationale a commencé à arriver en Turquie, où un deuil national a été décrété pour sept jours.

Il s'impose d'ores et déjà comme l'un des dix plus meurtriers du siècle, et pourrait dépasser les 17.000 morts déplorés lors du dernier séisme d'ampleur en Turquie, en 1999.

Certains experts turcs craignent même un bilan proche du séisme de 1939 (34.000 morts, le pire dans le pays depuis sept siècles) en raison du nombre vraisemblablement très élevé de personnes englouties sous les décombres de milliers d'immeubles.

Erdogan, fortement critiqué, reconnaît "des lacunes"

Après le violent séisme qui a frappé son pays lundi, le président turc Recep Tayyip Erdogan se retrouve sous pression à trois mois d'élections présidentielle et législatives qui s'annonçaient déjà serrées avant la catastrophe. Face à la montée des critiques concernant la lenteur et l'inorganisation des secours, le dirigeant au pouvoir depuis 2003 s'est rendu dans la zone sinistrée mercredi et a amorcé un mea culpa.

"Bien sûr qu'il y a des lacunes, il est impossible d'être préparé à un désastre pareil", a-t-il plaidé depuis la province d'Hatay, près de la frontière syrienne

"Nous avons eu des difficultés au départ avec les aéroports et sur les routes, mais aujourd'hui ça va mieux et ça ira encore mieux demain", a répondu le chef de l'Etat, Recep Tayyip Erdogan pour désamorcer la colère.

"Nous avons mobilisé toutes nos ressources, l'Etat fait son travail avec l'Afad [organisme de secours public, NDLR] et les municipalités concernées avec tous les moyens à sa disposition", a martelé le président turc, en difficulté dans les sondages pour sa réélection lors du scrutin présidentiel du 14 mai.

Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 2003, a annoncé la distribution de 10.000 livres turques (494 euros) à chaque famille touchée.

Recep Tayyip Erdogan se souvient sans doute que c'est l'impéritie des autorités lors du dernier gros tremblement de terre en Turquie, en 1999, qui avait conduit son parti à la victoire trois ans plus tard. Le Premier ministre d'alors, Bulent Ecevit, avait fait l'objet de vives critiques pour avoir négligé les secours aux populations.

Cette fois, le chef de l'État a aussitôt déclaré un niveau d'urgence maximal qui en appelle à l'aide internationale.

"Toute l’aide nécessaire, quelle qu’elle soit"

Les premières équipes de secouristes étrangers sont arrivées mardi, des dizaines de pays ayant proposé leurs services à Ankara dont ceux de l’Union européenne et du Golfe, les États-Unis, la Chine et même l’Ukraine.

Selon M. Erdogan, qui a déclaré l’état d’urgence pour trois mois dans les dix provinces touchées par le séisme, quarante-cinq pays ont proposé leur aide.

"Une réponse efficace à l'urgence pourrait renforcer le chef de l'État et son parti, l'AKP, en suscitant un sentiment de solidarité nationale sous la direction d'Erdogan", estime dans une note Wolfango Piccoli, du cabinet de conseil en risques politiques Teneo, basé à Londres.

De son côté l'opposition affirme que le nombre élevé de décès n'est pas seulement lié au tremblement de terre, mais à des constructions mal réglementées et de mauvaise qualité. La plupart des habitations turques ne sont pas construites aux normes antisismiques, malgré une loi votée en 2007 qui est peu appliquée en raison de la corruption.

Et la Syrie ?

Côté syrien, l’inquiétude de la communauté internationale grandit à mesure que les heures passent. L'aide et les secours et internationaux en Syrie ont plus de difficulté à se mettre en place en raison de considérations géopolitiques. L’aide d’urgence « ne doit pas être politisée » a insisté l’ONU.

L’Organisation des Nations unies (ONU) a toutefois reçu l’assurance qu’une partie de l’aide humanitaire d’urgence "allait passer le jeudi 10 Fevrier 2023" par le point de passage de Bab Al-Hawa, le seul autorisé entre la Turquie et le nord-ouest de la Syrie, a fait savoir l’envoyé spécial de l’ONU à Genève, Geir Pedersen. En Syrie, l’appel lancé par les autorités de Damas a cependant surtout été entendu par son allié russe.

Selon l’armée, plus de 300 militaires russes sont déjà sur place pour aider les secours. Mardi, Washington avait dit travailler avec des organisations non gouvernementales (ONG) locales en Syrie, insistant sur le fait que "ses fonds iront bien sûr au peuple syrien, pas au régime [de Damas]"...




Boby Dean pour DayNewsWorld
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LE PRESIDENT ZELENSKY EN VISITE EN EUROPE

AVEC SA DEMANDE D'AVIONS DE CHASSE

FACE A UNE NOUVELLE OFFENSIVE RUSSE

Le président ukrainien est en visite surprise au Royaume-Uni mercredi 8 février 2023. C’est la deuxième fois que Volodymyr Zelensky quitte son pays depuis le début de la guerre.

Volodymyr Zelensky a en profité pour une nouvelle fois exhorté ses alliés occidentaux à lui fournir les "armes nécessaires" pour stopper l'invasion russe, dont des avions de combats devant les parlementaires britanniques.

"Je vous demande, à vous et au monde - des mots simples, pourtant très importants : des avions de combat pour l'Ukraine, des ailes pour la liberté". 

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a demandé à l'armée britannique d'étudier la possibilité de livrer des avions à l'armée ukrainienne, a indiqué mercredi Downing Street, assurant cependant que cela ne pourrait constituer qu'une "solution de long terme".

En amont de la rencontre entre Volodymyr Zelensky et Rishi Sunak, Downing Street a indiqué que Londres allait encore renforcer l’entraînement fourni par l’armée britannique aux soldats ukrainiens. 

Des pilotes et des Marines seront ainsi formés pour utiliser les équipements fournis par l’Otan – c’est une demande de longue date de Kiev. Cet engagement s’ajoute aux 10 000 Ukrainiens déjà formés les six derniers mois, et aux 20 000 qui doivent entraîner cette année.

 Le Premier ministre renouvelle également son engagement de fournir des tanks Challenger 2 à l’Ukraine.

Le risque d'une nouvelle offensive russe

D'après une note des services de renseignement britanniques publiée mardi 7 février 2023, la Russie multiplie actuellement les envois de forces armées à l'est de l'Ukraine pour mener une nouvelle offensive. 

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a vanté hier la progression de son armée après une réunion stratégique avec les hauts gradés russes : "Actuellement, les combats évoluent avec succès dans les zones" de Bakhmout et Vougledar que se disputent les deux camps depuis plusieurs mois.

Kiev s'attend à ce que la Russie cible les régions de Kharkiv, dans le nord-est du pays, et de Zaporijjia, dans le sud du pays, dans le cadre de ce qu'elle anticipe comme une offensive d'ampleur de Moscou destinée à faire basculer le rapport de forces dans le conflit.

Dans un entretien à Reuters, Oleksiy Danilov, directeur du Conseil ukrainien de sécurité et de défense, a affirmé que les troupes russes évaluaient les capacités défensives ukrainiennes dans la région de Zaporijjia, partiellement occupée par la Russie pour former un pont terrestre entre l'Est ukrainien et la péninsule de Crimée annexée.

Les Russes voudraient lancer l'assaut aux alentours du 24 février, soit un an jour pour jour après le déclenchement de la guerre, a assuré le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors de son allocution télévisée du 5 février 2023.

Plusieurs centaines de milliers de soldats russes supplémentaires "achèvent leurs entraînements à la frontière avec l'Ukraine", avait affirmé Oleksii Reznikov, le ministre ukrainien de la Défense.

Les Ukrainiens ne sont pas les seuls à agiter le chiffon rouge d'une grande offensive en préparation à Moscou. Julianne Smith, l'ambassadrice américaine auprès de l'Otan, l'a également évoquée début février pour insister sur " l'urgence " de faire parvenir des chars à l'Ukraine au plus vite pour contenir l'assaut russe.

Même le président russe Vladimir Poutine y a fait allusion, sans pour autant parler ouvertement de grande offensive.

" Il a averti l'état-major de l'armée qu'il voulait que les territoires perdus par la Russie dans la région de Donetsk [à l'issue de la contre-offensive ukrainienne, NDLR] soit repris avant mars ", souligne Sim Tack, un analyste militaire pour Forces Analysis, une société de surveillance des conflits.

Il y a ainsi effectivement des "nouvelles troupes qui sont redéployées à plusieurs endroits de la ligne de front", a constaté cet expert. 

Ce sont essentiellement des soldats qui effectuaient leur entraînement en Biélorussie après avoir été appelés à la guerre lors de la mobilisation partielle de septembre 2022.

Mais la Russie ne se contente pas d'envoyer des hommes supplémentaires. De l'artillerie et, surtout, de nouveaux chars se dirigent aussi vers de front.




Alize Marion pour DayNewsWorld


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LE MONDE SE DIRIGE VERS

 "UNE GUERRE PLUS LARGE" SELON L'ONU

Guerre en Ukraine, crise climatique, pauvreté extrême…

"Nous avons commencé l’année 2023 avec dans notre ligne de mire une convergence de défis jamais vus de notre vivant", s’est alarmé lundi 6 Février 2023 le secrétaire général de l’ONU devant l’Assemblée générale.

Le groupe de scientifiques gérant l’horloge de l’apocalypse a d’ailleurs estimé récemment que l’humanité n’a jamais été aussi proche de la fin du monde, désormais à 90 secondes avant minuit, a-t-il rappelé, y voyant un signal d’alarme.

"Nous devons nous réveiller et nous mettre au travail", a-t-il insisté, dressant une liste des questions urgentes pour 2023.

Tout en haut de cette liste, la guerre en Ukraine.

Les perspectives de paix ne cessent de se réduire. Les risques d’une escalade et d’un carnage supplémentaires ne cessent d’augmenter.

"Je crains que le monde ne soit pas en train d’avancer en dormant comme un somnambule vers une guerre plus large, mais je crains qu’il le fasse en fait les yeux grands ouverts", a-t-il lancé, avant de s’inquiéter d’autres menaces à la paix.




Carl Delsey pour DayNewsWorld
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PLUS DE 5 000 MORTS DANS UN PUISSANT SEISME

EN TURQUIE ET EN SYRIE

Plus de 5 000 personnes ont été tuées lundi dans le sud-est de la Turquie et en Syrie voisine par un puissant séisme de magnitude 7,8, suivi quelques heures plus tard par une très forte réplique de magnitude de 7,5, des secousses enregistrées jusqu’au Groenland.

La première secousse de magnitude 7,8 est survenue dans le sud-est de la Turquie, à 60 km environ à vol d’oiseau de la frontière syrienne ; Des dizaines de répliques ont suivi, avant un nouveau séisme de magnitude 7,5 dans le sud-est de la Turquie ;

Plusieurs sites archéologiques ont été touchés en Syrie et notamment la citadelle d’Alep ;

En Turquie, près de 3000 immeubles se sont effondrés, selon le président Recep Tayyip Erdogan

Le bilan ne cesse de s’alourdir, un très grand nombre de personnes restant piégées sous les bâtiments effondrés qui se comptent par milliers. La pluie et la neige, tombée à certains endroits en abondance, et la baisse attendue des températures vont rendre encore plus difficile la situation des personnes se retrouvant sans abri, ainsi que le travail des secours.

Et les bilans ne cessent de grimper.

En Turquie, le décompte des morts s’établit pour le moment à 3419 et celui des blessés à 20 534, selon le vice-président Fuat Oktay.

En Syrie, au moins 1602 personnes sont mortes et 3640 ont été blessées, selon les autorités syriennes et des secouristes dans les zones rebelles. Dans la partie de la Syrie contrôlée par le gouvernement, le bilan a grimpé à 812 morts et 1449 blessés selon le ministère de la Santé.

Dans les zones sous contrôle des rebelles, les Casques blancs (volontaires de la protection civile) ont fait état de 790 morts et plus de 2200 blessés.

Le bilan risque encore d’évoluer dans les villes touchées, Adana, Gaziantep, Sanliurfa, Diyarbakir notamment. À Iskenderun et Adiyaman, ce sont les hôpitaux publics qui ont cédé sous l’effet du séisme, survenu à une profondeur d’environ 17,9 kilomètres. Les intempéries qui frappent cette région montagneuse paralysent les principaux aéroports autour de Diyarbakir et Malatya, où il continue de neiger très fortement, laissant les rescapés hagards, en pyjama dehors dans le froid.

L’OMS a dit elle-même s’attendre au pire et redouter « des bilans huit fois plus élevés que les nombres initiaux ».

Le premier séisme, survenu dans la nuit de dimanche à lundi, a eu lieu au niveau de la faille est-anatolienne, à l'est de la Turquie, où se rencontrent deux plaques tectoniques.Il s'agit d'une frontière tectonique majeure entre l’Anatolie et l’Europe.

Au premier séisme s'en sont suivies de nombreuses répliques, dont une secousse de magnitude 7,5, survenue ce lundi en fin de matinée

La Turquie se trouve sur l'une des zones sismiques les plus actives du monde. Plusieurs tremblements de terre ont eu lieu ces dernières années dans la région. Ce séisme est le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17 000 personnes, dont un millier à Istanbul.


Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont la réaction à ce drame sera très probablement suivie à la loupe avant l’élection du 14 mai qui s’annonce très serrée, a appelé à l’union nationale. Un deuil national de sept jour a été décrété.

« Nous espérons que nous sortirons de cette catastrophe ensemble le plus rapidement possible et avec le moins de dégâts possible », a-t-il tweeté, précisant par ailleurs que la Turquie avait reçu l’aide de 45 pays.

Du monde entier affluaient les condoléances, du président américain Joe Biden à ses homologues russe Vladimir Poutine au encore chinois Xi Jinping, en passant par le pape François qui s’est dit « profondément attristé », ainsi que les propositions d’aide humanitaire et médicale.




Boby Dean pour DayNewsWorld
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DES AVIONS... ET TOUJOURS DANS LA SURENCHERE

COTE UKRAINIEN ?

Les alliés de l'Ukraine ont franchi de nouveaux paliers dans le soutien militaire à l'Ukraine en s'engageant à fournir notamment des chars lourds et des roquettes de plus longue portée. Dernier en date, le Portugal, qui s'est dit disposé à envoyer des chars lourds Leopard 2 à l’Ukraine, mais qui doit d’abord travailler avec l’Allemagne pour remettre une partie de ses blindés en état de fonctionnement.

L’Ukraine va recevoir des blindés de la part des États-Unis et de la France : des chars Bradley pour les premiers et des AMX 10 RC, des blindés légers, pour la seconde. Le président français a promis d’être aux côtés des Ukrainiens « jusqu’au retour de la paix en Europe ».

Courant janvier 2023, le président ukrainien Zelenski réclame avec insistance à l’Allemagne des chars lourds Leopard 2 , après beaucoup d’hésitations Berlin accepte – un peu forcé – la réexportation d’une quinzaine de ses chars.

Dans une interview accordée ce dimanche à l'hebdomadaire allemand Bild, le chancelier allemand Olaf Scholz a tenu à révéler l'existence d'un "consensus" avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky autour de l'utilisation des armes fournies par les Occidentaux. Celles-ci ne doivent pas être utilisées pour mener des attaques sur le territoire russe, a affirmé le chancelier.

"Il y a un consensus sur ce point", a-t-il déclaré.

De peur de devenir partie prenante de la guerre...

Mais cette condition autorise-t-elle pour autant Kiev a exigé toujours plus ?

Après l’artillerie et les chars, des avions occidentaux pour Kiev ?

Depuis que les Etats-Unis et l'Allemagne ont annoncé la semaine dernière qu'ils fourniraient à l'Ukraine des chars lourds de combat, Kiev presse pour recevoir des avions de chasse de quatrième génération, comme le F-16 américain.

Si Joe Biden a, comme la Pologne et l’Allemagne, indiqué que les livraisons de F-16 n’étaient pas à l’ordre du jour, Emmanuel Macron a davantage entrouvert la porte à des discussions sur le cas des avions de chasse. D’autres se disent en revanche prêts à le faire, dont la Slovaquie qui pourrait céder des Mig-29 soviétiques ou encore les Pays-Bas, qui ont entamé le remplacement par des F-35 de leur flotte de F-16, l’avion de chasse réclamé par le président Zelensky.

Quelles lignes rouges ?

Force est de constater que les lignes rouges fixées par les alliés, par crainte de l’escalade avec Moscou, ont sauté les unes après les autres au fil du conflit :

réticents au départ, les États-Unis ont fini par promettre à Kiev leur très performant système de défense antiaérienne Patriot, et tout récemment des chars, comme plusieurs pays européens.

Après avoir opposé lundi à un refus catégorique à l’idée d’envoyer à l’Ukraine des avions de combat américains F-16, le président Joe Biden n'at-il pas déclaré mardi qu’il "allait parler" à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de ses demandes pressantes en avions de combat et missiles à longue portée ?

La position de Joe Biden évoluera-t-elle une fois de plus ?

Car les Ukrainiens ont bien compris comment manoeuver avec Joe Biden « Pour chaque première demande, il faut lutter contre le NON d’abord. Ça veut dire non en l’état d’aujourd’hui […]

Je vous rappelle qu’avec le char allemand Leopard, c’était non d’abord et maintenant nous avons une coalition de chars, a relativisé mardi 31 janvier à Paris le ministre ukrainien de la défense, Oleksiï Reznikov.

Tout comme livrer des chars lourds à Kiev, la question des avions de chasse va animer les discussions et diviser les alliés occidentaux. Et une fois de plus ce sont les Américains qui vont en quelque sorte décider pour les Européens.

Le Chancelier allemand Olaf Scholz a pourtant été très clair, lors d’une interview datant du 29 janvier accordée au journal Tagesspiegel, de fournir à l’Ukraine des avions de combat.

"La question des avions de combat ne se pose même pas. Je ne peux que déconseiller d'entrer dans une guerre d'enchères constante quand il s'agit de systèmes d'armes", a-t-il déclaré.

"L’Otan n’est pas en guerre contre la Russie", précise encore le chancelier allemand.

Tout en songeant sans aucun doute à une possible surenchère militaire de la part de Moscou également ce qui pourrait  entraîner l'Europe dans un conflit mondial...




Garett Skyport pour DayNewsWorld
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L'EX-GENERAL DE L'OTAN PETR PAVEL

ELU PRESIDENT DE LA TCHEQUIE

Sa victoire a été accueillie avec un profond soulagement dans les chancelleries occidentales.

Le général Petr Pavel, ex-haut gradé de l'Otan, a battu le milliardaire populiste Andrej Babis . 

Se posant en candidat de la "paix", ce dernier avait provoqué un tollé en déclarant qu'il n'enverrait pas de troupes tchèques en aide à la Pologne ou aux pays baltes dans le cadre de la défense collective de l'Otan. 

Il succède à la tête de l'Etat Milos Zeman, un homme politique controversé, qui a entretenu des liens étroits avec Moscou avant de faire volte-face au moment de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.

Petr Pavel, 61 ans,qui a remporté avec 58 % des voix l’élection a promis de « rétablir l’ordre » dans ce pays fort de 10,5 millions d’habitants, membre de l’Otan.

"Je ne peux pas ignorer que les gens ressentent de plus en plus le chaos, le désordre et l’incertitude, que l’État a en quelque sorte cessé de fonctionner ", a-t-il déclaré sur son site de campagne.

"Nous devons changer cela. Nous devons respecter les règles valables pour tout le monde. Nous avons besoin d’un balayage général", a-t-il insisté.

Barbe blanche soigneusement taillée et cheveux blancs, le sexagénaire a rarement souri pendant la campagne, qui fut acrimonieuse et marquée par la controverse.

Un passé communiste

Petr Pavel a fréquenté un lycée militaire puis une université militaire. Il a rejoint le Parti communiste - une décision que ses adversaires lui reprochent toujours - et a commencé une ascension rapide dans les rangs de l’armée. On lui reproche aussi d’avoir voulu devenir agent du renseignement militaire.

Lorsque le communisme est tombé en 1989, Petr Pavel a quitté le parti mais a poursuivi sa formation en renseignement.

" Pendant 33 ans, j’ai participé à la démocratisation de notre pays et milité pour un tournant pro-occidental ", s’est défendu Petr Pavel.

" Je crois que mes actes montrent clairement quelles valeurs je défends et que je suis prêt à me battre pour les préserver ", a-t-il encore martelé.

Commandant de l’Otan

Petr Pavel est un héros de la guerre en ex-Yougoslavie au cours de laquelle il a notamment aidé à libérer des soldats français. 

Il est ensuite devenu chef de l'état-major tchèque, et a exercé de 2015 à 2018 le poste de président du Comité militaire de l'Otan, le plus haut poste de responsable militaire de l'Alliance atlantique

Il a promis d'être un président indépendant, non influencé par la politique des partis, de continuer à soutenir l'aide à l'Ukraine déchirée par la guerre, et d'appuyer la candidature de Kiev pour devenir membre de l'UE.

" Naturellement, l'Ukraine doit d'abord remplir toutes les conditions pour en devenir membre, comme du progrès dans la lutte contre la corruption. Mais je pense qu'elle a le droit d'avoir les mêmes chances que nous avons eues dans le passé ", a-t-il déclaré.

Entre autres promesses, Petr Pavel a juré d’être un président indépendant, non influencé par la politique des partis, de continuer à soutenir l’aide à l’Ukraine déchirée par la guerre, et d’appuyer la candidature de Kiev pour devenir membre de l’UE.

Bien que son rôle soit essentiellement honorifique en République tchèque, le chef de l'Etat nomme le gouvernement, choisit le gouverneur de la banque centrale et les juges constitutionnels, et assure le commandement suprême des forces armées.

"Une présidence « au-dessus de la mêlée » dans une société de plus en plus divisée ?

C'est la question que pose la spécialiste Jana Vargovcikova dans un article de TheConversation dont nous reprenons l'analyse.

"Les prérogatives présidentielles, plutôt honorifiques dans un système politique parlementaire, contrastaient jusqu’ici avec les personnalités fortes élues à ce poste après 1989 : l’écrivain et ancien dissident Vaclav Havel (président de la Tchécoslovaquie de 1989 à 1992, puis de la Tchéquie de 1993 à 2003), l’économiste et leader souverainiste Vaclav Klaus (2003-2013), ainsi que le sus-mentionné Milos Zeman (2013-2023).

Le président peut néanmoins peser par son pouvoir de nomination du premier ministre et des ministres, mais aussi des juges de la Cour constitutionnelle, qu’il nomme en accord avec le Sénat et dont il faudra renouveler prochainement un nombre important (onze sur quinze dans les deux prochaines années). En outre, il a un poids par sa fonction de représentation à l’étranger (comme l’a montré la politique étrangère clivante de Milos Zeman) ou encore par son influence sur le débat public.

Sur ce point, les prises de position libérales de Petr Pavel sur les questions de société comme le mariage homosexuel sont attendues par une partie de ses électeurs. Il insistera sans doute également pour que la Tchéquie respecte l’engagement envers l’OTAN de renforcer le budget de la défense pour atteindre les 2 % du PIB contre les actuels 1,33 %.

Un des défis de la présidence de Petr Pavel consistera à la fois à ramener la fonction présidentielle dans ses limites après les soubresauts des deux mandats de Milos Zeman, mais aussi à jeter des ponts à travers des divisions de la société qui s’expriment de plus en plus sous forme de camps à frontières étanches. Si cette image est exagérée, elle traduit bien un phénomène nouveau en Tchéquie, que l’on pourrait rapprocher, toutes proportions gardées, des divisions entre Républicains et Démocrates aux États-Unis, ou encore des électorats polonais ou hongrois.

En effet, les électeurs de Pavel évoquent les « 2 millions » d’électeurs de Babiš ou les 620 000 d’abstentionnistes du premier tour qui ont soutenu Babiš au second tour, pour exprimer l’effroi de « vivre dans le même pays » que « ces gens-là ». Ce « jeu à se faire peur » fonctionne dans un contexte où le gouvernement repose sur une large coalition de partis qui disposent d’une petite majorité et où la guerre en Ukraine ouvre de nouvelles opportunités pour la diffusion des fausses informations. Il fonctionne également parce que les divisions croissent sur le terreau des inégalités qui se creusent au sein de la société puisque, notamment dans les anciennes régions minières aujourd’hui désindustrialisées, mais aussi dans les grandes villes, la précarité s’accroît. Andrej Babis a effectivement largement remporté le vote de ces électeurs vivant dans la précarité.

La traduction en politique de ces inégalités sera l’un des principaux enjeux des années à venir", conclut Jana Vargovcikova.

M. Pavel sera le quatrième président de la République tchèque depuis qu'elle est devenue un État indépendant après une scission pacifique avec la Slovaquie en 1993, quatre ans après que la Tchécoslovaquie a abandonné son régime communiste.




Britney Delsey pour DayNewsWorld
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LES BUGNES DE LYON

CAPITALE MONDIALE DE LA GASTRONOMIE

Grande traditionnel de la cuisine Lyonnaise pour Mardi Gras, les Bugnes

Les Bugnes sont délicieuses, faciles et rapides à réaliser !

Pour préparez des bugnes moelleuses à souhait voici la recette:

Nombre de personnes 8

Temps de préparation 20 minutes

Temps de cuisson 15 minutes

Degré de difficulté Très facile

Coût Bon marché

Ingrédients

500 g de farine tamisée

200 g de beurre mou

6 œufs

1/2 sachet de levure chimique

le zeste d'un citron non traité ou deux cuillers à café de jus de citron

1 cueillère à soupe généreuse de rhum

75 g de sucre en poudre

1 pincée de sel fin

huile de friture

sucre glace

Procéder de la sorte

Sortez le beurre du froid 1 h avant pour qu'il se ramollisse.

Dans une grande saladier, mélangez farine, sucre en poudre, sel et levure.

Faites un puits,et fractionnez le beurre

Déposez-le dans le puits et, peu à peu, faites glisser la farine dessus tout en malaxant.

Refaites un creux, cassez-y, un par un, les œufs et mélangez à chaque fois

Ajouté le rhum à la fin.

Râpez dessus le zeste du citron lavé et séché (ou deux cuillère à café de jus de citron) , mélangez encore.

Ramassez en boule dans la jatte, couvrez d'un linge et laissez 3 h dans un coin frais mais pas au réfrigérateur.

Partagez ensuite la pâte en 8 morceaux que vous posez sur une planche légèrement farinée. Étalez chaque pâton en rectangle ou en carré.

Taillez avec une roulette les formes que vous voulez : rectangles, triangles, carrés, losanges, rubans, tout sauf des cercles.

Couvrez les découpes d'un grand linge propre jusqu'au moment de les frire.

Chauffez une bonne quantité d'huile, les pâtisseries doivent cuire sans se gêner.

Lorsqu'elles sont d'un blond doré sur toutes leurs faces, retirez-les sans attendre sur du papier absorbant.

Poudrez généreusement de sucre glace et servez-les aussitôt avant qu'elles ne refroidissent.

Bonne Appétit




Marie-Chantal de Verneuil pour DayNewsWorld

LES BUGNES DE LYON CAPITAL MONDIALE DE LA GASTRONOMIE


Grande traditionnel de la cuisine lyonnaise pour Mardi Gras, les Bugnes

Les Bugnes sont délicieuses, faciles et rapides à réaliser !!

Pour préparez des bugnes moelleuses à souhait voici la recette


Nombre de personnes8

Temps de préparation20 minutes

Temps de cuisson15 minutes

Degré de difficultéTrès facile

Coût Bon marché


Ingrédients


500 g de farine tamisée

200 g de beurre mou

6 œufs

1/2 sachet de levure chimique

le zeste d'un citron non traité ou deux cuillere à café de jus de citron

1 cuilliere à soupe généreuse de rhum

75 g de sucre en poudre

1 pincée de sel fin

huile de friture

sucre glace


Étapes


Sortez le beurre du froid 1 h avant pour qu'il se ramollisse.


Dans une grande saladier, mélangez farine, sucre en poudre, sel et levure.


Faites un puits,et fractionnez le beurre


Déposez-le dans le puits et, peu à peu, faites glisser la farine dessus tout en malaxant.


Refaites un creux, cassez-y, un par un, les œufs et mélangez à chaque fois


Ajouté le rhum à la fin.


Râpez dessus le zeste du citron lavé et séché (ou deux cuillère à café de jus de citron) , mélangez encore.


Ramassez en boule dans la jatte, couvrez d'un linge et laissez 3 h dans un coin frais mais pas au réfrigérateur.


Partagez ensuite la pâte en 8 morceaux que vous posez sur une planche légèrement farinée. Étalez chaque pâton en rectangle ou en carré.


Taillez avec une roulette les formes que vous voulez : rectangles, triangles, carrés, losanges, rubans, tout sauf des cercles.


Couvrez les découpes d'un grand linge propre jusqu'au moment de les frire.


Chauffez une bonne quantité d'huile, les pâtisseries doivent cuire sans se gêner.

Lorsqu'elles sont d'un blond doré sur toutes leurs faces, retirez-les sans attendre sur du papier absorbant.


Poudrez généreusement de sucre glace et servez-les aussitôt avant qu'elles ne refroidissent.


Bonne Appétit

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TOURNEE MONDIALE DE BEYONCE

"THE RENAISSANCE TOUR"

Après des semaines de rumeurs, la superstar Beyoncé a annoncé mardi 1er février sur Instagram une nouvelle tournée mondiale. The Renaissance Tour débutera le 10 mai 2023 à Stockholm (Suède), et se terminera le 27 septembre à La Nouvelle-Orléans. 

Beyoncé passera en France le 26 mai au Stade de France - le même jour que la "queen" française Aya Nakamura à l’Accor Arena-, puis au Stade Vélodrome de Marseille le 11 juin. Le partenaire officiel de la tournée Live Nation, annonce une prévente vendredi 3 février à 10h et la mise en vente des places le mardi 7 février à 10h.

Le Renaissance Tour passera également en Allemagne, en Belgique, en Angleterre, et dans de nombreuses villes américaines. Au total, 41 dates ont pour le moment été annoncées, dont 24 aux Etats-Unis.

Des chorégraphies millimétrées

Les fans attendent toujours les clips de son album Renaissance, sorti le 29 juillet. De nombreuses performances sur ses nouveaux titres seront au programme de cette nouvelle tournée, avec des chorégraphies millimétrées et des costumes spectaculaires. Beyoncé n'est pas remontée sur scène depuis sa dernière tournée le On The Run Tour 2 , au côté de son mari Jay-Z, en 2018.

Beyoncé est également attendue à la cérémonie des Grammy Awards qui se déroulera dans la nuit de dimanche au lundi 6 février 2023. Elle est l'artiste la plus nommée cette année, et espère remporter pour la première fois de sa carrière le trophée de l'Album de l'année, pour Renaissance.

Beyoncé a donné le 21 janvier un concert privé exceptionnel à Dubaï pour l'inauguration d'un hôtel payé près de 24 millions de dollars. Aucune des chansons de son nouvel album Renaissance n'a été jouée.




Kate White pour DayNewsWorld
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DENONCER AUSSI LA PERSECUTION

DE 360 MILLIONS DE CHRETIENS DANS LE MONDE

"La persécution des chrétiens, minoritaires dans beaucoup de pays, reste dans l’angle mort de nos préoccupations. Elle soulève peu d’indignation. Elle ne suscite pas de sanctions. À l’ombre du silence, elle progresse considérablement d’une année à l’autre.", s'insurge Jeanne Emmanuelle Hutin dans un Editorial du 29 janvier 2023 de l'Ouest.

Un chrétien sur sept

En effet le constat est sans appel : plus de 360 millions de chrétiens ont été « fortement persécutés et discriminés » en raison de leur foi dans le monde en 2022 et la Corée du Nord est le pire pays pour les chrétiens, selon un rapport de l’ONG Portes ouvertes publié mercredi 18 janvier. Cette ONG protestante publie chaque année un « index mondial » de la persécution des chrétiens, recensant toutes les atteintes, allant de l'« oppression quotidienne discrète » aux « violences les plus extrêmes ». Ce rapport annuel révèle un phénomène mondial d’une ampleur considérable.

Deux fois plus qu’il y a trente ans

Entre le 1er octobre 2021 et le 30 septembre 2022, ce sont " plus de 360 millions " de catholiques, orthodoxes, protestants, baptistes, évangéliques, pentecôtistes de 76 pays qui ont été "fortement persécutés dans le monde, soit un chrétien sur sept", a affirmé Patrick Victor, directeur de Portes ouvertes France, lors d’un point presse.

Un nombre identique à l’année 2022. Mais depuis trente ans, "la persécution s’est étendue" avec aujourd’hui "76 pays à persécution forte contre 40 " recensés dans le premier index de l’ONG en 1993, a souligné Guillaume Guennec.

En outre,"la persécution s’intensifie dans les pays concernés", a-t-il ajouté.

En 2022, 5 621 chrétiens ont été tués.

L’ONG a aussi comptabilisé "4 542 chrétiens détenus" (dont 1 750 en Inde), contre 4 277 l’année précédente, et " 5 259 chrétiens kidnappés" (dont 4 726 au Nigeria), contre 3 829. Le nombre total d’églises fermées, attaquées, détruites s’établit à 2 110, en baisse (5 110 en 2021).

Toutes persécutions confondues, la Corée du Nord est passée en tête du classement, détrônant l’Afghanistan. Suivent la Somalie, le Yémen, l’Érythrée, la Libye, le Nigeria, le Pakistan, l’Iran, l’Afghanistan et le Soudan.

" 80 chrétiens condamnés " en Iran

Sur les trente dernières années, trois tendances sont constatées. "Le continent africain est marqué par une montée en puissance de l’extrémisme islamique", avec 26 pays à persécution forte contre sept en 1993.

En outre, "les chrétiens sont souvent les victimes du nationalisme religieux ou idéologique", ajoute l’ONG, citant la Chine, depuis 2017, ou encore l’Inde, avec une « explosion des violences ». Enfin, l’organisation déplore "l’exode chrétien" au Moyen-Orient :"les exactions de (l’organisation) État islamique ont encouragé les chrétiens à fuir l’Irak et la Syrie".

Totalitarisme, nationalisme religieux, djihadisme, oppressions islamique et clanique, corruption sont les facteurs de cette persécution, analyse encore Portes Ouvertes.




Andrew Preston pour DayNewsWorld
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QUELLES SONT LES CONSEQUENCES DE LA LIVRAISON DE CHARS LOURDS A L'UKRAINE ? 

VERS UNE ESCALADE OFFENSIVE ?

Le verrou a sauté !. 

L'Allemagne va autoriser la livraison de chars Leopard à l'armée ukrainienne. 

Le chancelier allemand Olaf Scholz a décidé de livrer des chars lourds de combat Leopard 2 à l'Ukraine et d'autoriser des pays alliés à faire de même, a déclaré mardi une source au fait de la question, tandis que les Etats-Unis pourraient eux aussi envoyer des chars à Kyiv pour l'aider face à l'offensive de la Russie.

L'information a été saluée par l'Ukraine, qui demandait de longue date par la voix de son président Volodimir Zelensky une accélération des livraisons d'armes et l'envoi de chars d'assaut par ses alliés occidentaux.

D'après le journal allemand Der Spiegel, qui a rapporté en premier lieu la décision de Berlin, la livraison concerne au moins un escadron de Leopard 2 A6. Un escadron est traditionnellement composé de quatorze véhicules.Cette décision intervient quelques jours après une réunion entre alliés de l'Otan qui n'avait pas permis d'aboutir à un accord sur l'envoi de chars lourds à l'Ukraine.

L'Allemagne faisait face à une pression accrue de plusieurs pays européens, comme la Pologne, pour les autoriser à fournir à Kyiv des chars Leopard et à envoyer elle aussi ses véhicules afin d'aider l'Ukraine face à l'offensive de la Russie.

Après les Allemands, voici les Américains.

Quelques heures après l’annonce faite par Berlin de la livraison prochaine de chars lourds Leopard 2 à l’armée ukrainienne, les Etats-Unis ont confirmé ce mercredi après-midi l’envoi de chars modèles M1 Abrams.

Logique : d’après la presse allemande, l’annonce du chancelier Olaf Scholz n’est intervenue qu’après des discussions avec Washington autour d’un engagement conjoint. 31 chars Abrams seront envoyés à l’Ukraine, a annoncé ce mercredi soir un haut responsable américain, " dans la droite ligne de nos efforts en vue de fournir à l’Ukraine les capacités dont elle a besoin pour continuer à mieux se défendre ".

Combien de chars ?

Sur les 3 500 chars Leopard 2 dans le monde, plus de 2 000 sont utilisés dans 13 pays européens. S'il est vrai que l'Allemagne a réduit drastiquement le nombre de ses chars de combat à un maigre 6-7% des stocks de 1989, elle pourrait encore épargner certains de ses plus de 300 chars Leopard 2 en service, même si seulement 100 à 150 sont prêts à l'emploi. 

Les forces armées pourraient potentiellement épargner ses 19 modèles Leopard 2A5 utilisés uniquement pour la pratique, ainsi que quelques dizaines d'autres si politiquement prioritaires et remplacés par des stocks de l'industrie plus tard. Ensemble, l'Allemagne pourrait alors fournir une cinquantaine de chars Leopard 2 en quelques semaines. Sans oublier les 180 chars Leopard 1 plus anciens et moins puissants qui sont toujours dans les stocks de l'industrie .

La puissance de feu, les capacités, la mobilité des Leopard 2 promettent beaucoup au parc décimé des Ukrainiens, démunis dans ce secteur face à l'armada russe.Impressionnante fiche technique

Construit en série à partir de la décennie 1970, le Leopard 2 n'est pas l'arme ultime mais il demeure un engin aux propriétés impressionnantes. Il peut rouler et tirer ses obus depuis son canon de 120mm en même temps. Fort de ses 450 km d'autonomie et surtout de ses 1500 chevaux, le Leopard 2 est capable de pousser sa vitesse de pointe jusqu'à 70 km/h.

Encore faudra-t-il les livrer en nombre suffisant et accompagner l'expédition des efforts nécessaires en termes de préparation, soulignent les observateurs.

Les Etats-Unis , de leur côté, vont livrer 31 chars Abrams.

Ce char lourd qui dispose d’un canon de 120 mm est le combat principal de l’armée américaine et n’a cessé d’être amélioré depuis son introduction en 1981. 

L’annonce s’inscrit dans un programme de soutien américain à l’Ukraine, renforcé depuis des semaines. Le 6 janvier, l’administration s’engageait à délivrer une nouvelle aide de 3 milliards de dollars à l’Ukraine. Dans le même temps, le gouvernement décidait de l’expédition à Kyiv de centaines de véhicules de combat blindés plus légers.

Un tournant dans le conflit ?

En fin d'après-midi, Joe Biden a déclaré en conférence de presse que les Etats-Unis livreraient 31 chars Abrams à l'Ukraine. « Pour renforcer leurs positions sur le champ de bataille, [les Ukrainiens] doivent être capables d'effectuer des manœuvres en terrains ouverts et à se défendre face à l'agresseur russe », a précisé le président.

La livraison de chars lourds devient une solution alternative qui doit permettre d'ouvrir de nouvelles brèches dans le dispositif russe. Il s'agit en effet pour les Ukrainiens de percer la muraille bétonnée édifiée par le Kremlin dont les forces sont toujours capables de gagner comme le montre la bataille de Soledar.

En fin de matinée ce mercredi, à la suite de la décision allemande, la présidence ukrainienne a salué la livraison future des 14 chars Leopard. Tout en exhortant les Occidentaux à en fournir davantage pour lutter face aux soldats russes. «Un premier pas a été fait», a commenté sur Telegram Andriï Iermak, le chef de l’administration présidentielle qui a réclamé la mise en œuvre d’une «coalition» internationale pour organiser la fourniture de chars lourds à son pays. Ajoutant enfin : «nous avons besoin de beaucoup de Leopards».

"Cela va devenir un vrai coup de poing de la démocratie contre l'autocratie", a déclaré Andriy Yermak via l'application de messagerie Telegram.

Si le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a salué la décision des Occidentaux, leur demandant de faire vite. "La clé est maintenant la vitesse et le volume" des livraisons des chars, a-t-il insisté.

Il a mis la barre encore plus haut, en réclamant aussi des missiles de longue portée et des avions de combat.

Ou vers une escalade offensive et dangereuse ?


Joanne Courbet pour DayNewsWorld
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DEUX ATTAQUES MEURTRIERES

A JERUSALEM-EST

La première a eu lieu vendredi 27 janvier 2023 au soir, près d'une synagogue, et la deuxième s’est déroulée ce samedi 28 janvier 2023 matin, à proximité d’un site archéologique de la Cité de David.

Au lendemain d’une première fusillade ayant fait sept morts vendredi soir à Jérusalem-Est (Israël), la ville a de nouveau été prise pour cible ce samedi. 

Un père et son fils ont ainsi été blessés dans une seconde attaque perpétrée près d'un site archéologique.

Les faits

Au cours de la première fusillade qui s’est déroulée dans la soirée du vendredi 27 janvier, un Palestinien de 21 ans s’est rendu à proximité d’une synagogue du quartier de Neve Yaakov pendant les prières du shabbat et s’est mis à tirer sur les personnes présentes. 

Sept d'entre elles ont été tuées.

A la suite d’une course poursuite et de tirs échangés avec les policiers, l’auteur des faits a été abattu.

Pour le chef de la police, Kobi Shabtai, il s’agit de "l’une des pires attaques" subies par Israël ces dernières années.

Jérusalem-Est a connu une deuxième attaque ce samedi 28 janvier, au matin. Elle a eu lieu près d’un site archéologique de la Cité de David, dans le quartier de Silwan et a fait deux blessés, un père de 47 ans et son fils de 23 ans.

L’assaillant a été "neutralisé et blessé" par des passants qui détenaient un permis de port d'armes, d’après un communiqué de la police israélienne.

Des bilans lourds, inédits depuis des années, sanglant apogée de quatre semaines de tensions entre Israéliens et Palestiniens.

L'un des deux assaillants âgé de 13 ans

Concernant l'auteur de la première attaque, peu d'informations avaient filtré à son sujet samedi matin. Les enquêteurs ont arrêté quarante-deux personnes en marge de la fusillade. Certaines d’entre elles sont des membres de la famille de l'assaillant de 21 ans ou encore des habitants de son quartier.

L’auteur de la deuxième fusillade de ce samedi est un autre Palestinien. Les policiers ont précisé qu'il s'agissait d'un adolescent âgé de seulement 13 ans. Il a rapidement été interpellé par les forces de l’ordre israéliennes.

Des réactions en cascade

L'attaque de Jérusalem "est une réaction naturelle aux crimes de l'occupation contre notre peuple palestinien", a commenté le Hamas, tandis que Benyamin Nétanyahou a promis des "mesures immédiates". Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a fustigé une "atroce attaque terroriste" et une "attaque contre le monde civilisé".

Le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken, doit se rendre lundi et mardi en Israël et Cisjordanie pour insister, selon Washington, sur « la nécessité urgente de prendre des mesures de désescalade »  




Sandra Stac pour DayNewsWorld
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MALGRE UN CHIFFRE EN HAUSSE DE 32%

 UNE  LOI DE PLUS POUR CONTROLER

 L' IMMIGRATION EN DANGER

Les premières demandes d'asile ont augmenté de 31,3 % en 2022, par rapport à 2021, pour atteindre 137 046, proche du record de 2019. 

"Les effets de la crise sanitaire, qui ont marqué les flux migratoires en 2020 et 2021, sont aujourd'hui partiellement effacés", a expliqué hier le ministère de l'Intérieur.

Au total, 34 029 sans-papiers ont été régularisés (+7,8 % par rapport à 2021), tandis que 15 396 éloignements ont été prononcés, parmi lesquels figurent 3 615 étrangers délinquants. Depuis le début du conflit en Ukraine, 65 833 déplacés ont trouvé refuge en France.

Régulière ou pas, l'immigration a encore battu des records l’année dernière, sans même compter l’exode forcé des Ukrainiens. 

Depuis des décennies, le sujet ne cesse d’inquiéter. Pourtant, rien ne change, tout empire: les camps de fortune se multiplient, les tensions dans certains quartiers ou territoires montent dangereusement et les liens avec l’augmentation de la délinquance sont manifestes.

Ce rapport intervient alors que le gouvernement va porter un projet de loi hautement sensible en mars. « Son intitulé - projet de loi 'pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration' - est une ode au 'en même temps' », analyse un journaliste Paul Chaulet.

Un texte d'équilibriste du "en même temps"

Le débat sur le projet de loi immigration s'annonce un peu plus délicat que prévu pour le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Présenté mercredi prochain en Conseil des ministres, le texte sera examiné au Sénat en mars puis à l'Assemblée nationale, en mai ou juin.

En l’état, le texte transmis au Conseil d’État prévoit une série de mesures pour faciliter les expulsions, surtout des étrangers "délinquants", une réforme "structurelle" du système d’asile et un volet intégration, notamment des travailleurs sans-papiers.

"Pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration", résume l’intitulé de la future loi dont l’exécutif vante "l’équilibre"

Un texte qui résulte d' un subtil équilibre . 

Pour parler à la droite, il entend faciliter les mesures d'éloignement des étrangers en situation irrégulière, alors que l'exécutif est accusé de ne pas en faire assez sur les obligations de quitter le territoire français, tandis qu'il crée également un nouveau titre de séjour d'un an pour les travailleurs en situation irrégulière dans les métiers en tension selon les demandes récurrentes de la gauche.

Trouver un accord avec LR

Ce texte doit passer en mars au crible du Sénat, sous contrôle d’une droite hostile au projet, puis à l’approche de l’été à l’Assemblée nationale.

Et, en plus du dossier brûlant des retraites cet autre texte majeur pour le gouvernement, sur le volet régalien, a besoin du vote LR pour obtenir une majorité.

Sauf que la tâche s'annonce particulièrement complexe avec Les Républicains. Car l'immense majorité des députés LR expriment déjà des réticences sur ce texte, avec une ligne rouge: le titre de séjour métiers en tension, considéré comme une ouverture des vannes

"La logique parlementaire voudrait que le texte passe en premier à l’Assemblée. Donc quel est le but d’envoyer ce texte d’abord au Sénat, si ce n’est d’essayer de trouver un accord avec Les Républicains ?", feint de s’interroger une source proche du dossier, qui estime que le Sénat est la "clé" de l’avenir du texte.

Son volet intégration pourrait être réduit à portion congrue après la lessiveuse de chambre haute, avec pour cible la mesure de création d’un titre de séjour "métiers en tension", synonyme chez LR de vague de régularisations massives.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin affirmait pourtant fin décembre que « tout ce que les LR ont toujours demandé, nous le proposons ».

La droite veut aller encore plus loin concernant les expulsions

Jeudi, à l’occasion de la publication des statistiques annuelles de l’immigration, sa seule prise de position s’est située sur le terrain sécuritaire cher à la droite : "La priorité a été donnée aux étrangers délinquants : 3 615 étrangers délinquants ont été expulsés en 2022 (…) soit deux fois plus" qu’en 2021.

Son ministère a rappelé à cette occasion que le texte visait justement à contourner les "freins" aux expulsions, notamment "l’existence de voies de recours" contre celles-ci.

"Certaines" mesures, celles favorisant les expulsions, "vont dans le bon sens mais elles sont très largement insuffisantes", a déjà balayé le nouveau président des Républicains Éric Ciotti, qui a assuré le 18 janvier qu’il voterait "contre".

Comme l’ensemble de sa famille politique, qui plaide pour un durcissement sur l’immigration, il a estimé que le gouvernement faisait "semblant d’imposer des mesures plus fermes". "C'est la guerre totale", insiste un député LR, qui réclame déjà une restriction du regroupement familial ou la division par deux des visas étudiants.

Et quid du Rassemblement national ?

Et appliquons déjà la pléthore de lois existantes au lieu de donner de nouveaux projets de lois en pâture médiatique !!!




Abby Shelcore pour DayNewsWorld
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SCANDALE CHEZ LES DEMOCRATES

APRES LA DECOUVERTE DE NOUVEAUX DOCUMENTS CONFIDENTIELS CHEZ JOE BIDEN

Troisième salve de découvertes de dossiers liés à ses anciennes fonctions de sénateur et de vice-président, et qui auraient dû être remis aux Archives nationales. La justice américaine a encore trouvé six documents confidentiels supplémentaires dans la résidence familiale de Joe Biden, un rebondissement de plus dans une affaire déjà très embarrassante pour le président américain. « Le ministère de la Justice a pris possession de documents (...) entrant dans le cadre de son enquête, y compris six éléments constitués de documents » classifiés, lors d'une fouille vendredi dans la maison que possède le président à Wilmington, dans l'Etat du Delaware (est), a fait savoir dans un communiqué publié samedi Bob Bauer, son avocat personnel.

Le conseil de Joe Biden précise que les dossiers en question correspondent à deux phases de la vie politique du démocrate de 80 ans: d'une part sa longue carrière de plus de 30 ans comme sénateur du Delaware, et d'autre part sa fonction de vice-président de Barack Obama, entre 2009 et 2017.

Cette nouvelle découverte s'ajoute à une série de révélations au compte-gouttes ces derniers jours, qui mettent la Maison Blanche dans une position très délicate.

De nouveaux documents confidentiels ont en effet déjà été retrouvés samedi 14 janvier au domicile privé de Joe Biden à Wilmington, quatre jours seulement après qu’une page estampillée « Top Secret » a déjà été repérée.

Cinq pages supplémentaires de documents confidentiels ont en effet été retrouvées dans la maison de famille de Joe Biden, a fait savoir la Maison Blanche samedi, dans la pièce adjacente au garage. Ils concerneraient a priori l’Ukraine (avant la guerre) et l’Iran selon les médias américains.Ces nouvelles découvertes, qui datent de la vice-présidence de Joe Biden sous Barack Obama, ont été faites après la venue sur place, dans la soirée de jeudi, de l’avocat de la présidence Richard Sauber. Les représentants du ministère de la Justice l’accompagnant ont « immédiatement » pris possession de ces trouvailles.

Avant plusieurs autres documents ont été découverts en novembre dans un bureau à Washington, puis fin décembre dans sa résidence privée de Wilmington alors que depuis 45 ans, les présidents et vice-présidents américains sont obligés de transmettre, à l’issue de leur mandat, l’ensemble de leurs emails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales.

Un procureur spécial pour l' enquête

Dans une déclaration solennelle à la presse, l’attorney général (ministre de la justice), Merrick Garland, a annoncé la désignation d’un conseiller spécial pour enquêter sur cette affaire. Il s’agit de Robert Hur, ancien procureur du Maryland et ex-cadre du ministère, également passé par le privé.

La Maison-Blanche a, de son côté, communiqué sans attendre à propos de ces nouveaux documents, rappelant toutefois que l’ex-président Donald Trump, lui aussi, était dans le viseur de la justice pour avoir apporté des papiers confidentiels dans sa résidence en Floride.

L'avocat de la présidence, Richard Sauber, a fait état de cette mise à jour dans un communiqué publié samedi. Il y indique s'être rendu chez le successeur de Donald Trump afin de superviser la transmission à la justice d'un premier ensemble de documents confidentiels, retrouvé sur place mercredi. Sur autorisation, des fouilles supplémentaires ont ainsi été menées dans cette autre pièce de la maison, conduisant à ces nouvelles trouvailles, le jour même où le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, nommait un procureur indépendant pour enquêter sur de précédentes découvertes faites chez le président en exercice.

Un manque de transparence ?

En novembre dernier, d'autres documents avaient été découverts au Penn Biden Center à Washington, dans l'un des anciens bureaux de Joe Biden, et aussitôt confiés à la justice. L'information n'a toutefois été révélée au public que ce lundi 9janvier 2023, ce qui vaut déjà à la Maison-Blanche d'être critiquée pour son manque de transparence.

Outre cette critique, la découvertes de ces documents supplémentaires pourrait bien compromettre l’avenir politique du président américain.

Dans les rangs démocrates, où l’on fait front uni autour du président, cette situation provoque un certain embarras. « Tout manquement aux protocoles de sécurité concernant le stockage et le traitement d’informations classifiées est évidemment une affaire sérieuse », a affirmé l’élu Jamie Raskin, dans un communiqué.

« Irresponsable »

L’affaire fait d’autant plus mal que son prédécesseur est lui aussi dans le viseur de la justice pour avoir emporté des caisses de documents en quittant la Maison Blanche. Une attitude qualifiée d’« irresponsable » par Joe Biden à l’automne.

Et cela pourrait aussi décrédibiliser par ricochet les critiques démocrates contre Donald Trump, qui le visaient pour les centaines de documents secrets emmenés chez lui à Mar-a-Lago.

Du pain béni, pour les Républicains, qui n’hésitent pas à rappeler que Biden avait théâtralement jugé « inacceptable » la rétention de documents classifiés par Donald Trump dans l’émission 60 Minutes.

Un dossier politiquement explosif

L’opposition républicaine s’est empressée de dénoncer les agissements du dirigeant démocrate, rebondissant sur une question lancée à Joe Biden par un journaliste de la chaîne prisée des conservateurs Fox News, suggérant qu’il aurait pu avoir laissé ces documents à côté de sa voiture préférée, une Corvette. « Le président Biden protège mieux sa Corvette que des documents confidentiels », a critiqué vendredi l’élu républicain Buddy Carter, juste avant que ses collègues n’annoncent l’ouverture d’une enquête au Congrès sur ce dossier. Ils dénoncent également une justice à double vitesse.

Fort de leur nouvelle majorité à la Chambre des représentants, les républicains comptent bien exploiter toute potentielle faille démocrate, avec la présidentielle de 2024 en ligne de mire. L’opposition envisage déjà de lancer une enquête à la Chambre des représentants.

Nul doute que cette affaire écorne l’image du président, qui a promis de lever le mystère sur une éventuelle candidature en début d’année.

Même si la Maison-Blanche plaide « l’inadvertance », c’est son silence dans cette affaire qui rend les choses délicates pour Joe Biden qui avait pourtant gagné sept points de popularité en sept mois.




Alize Marion pour DayNewsWorld
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COMMENT GERER AU MIEUX TA RUPTURE ?

Parfois on quitte, et parfois on est quittée.

Comment mettre un terme à une relation exclusive assez longue ?

Ne va pas imaginer que ce soit facile et confortable même si c'est de ta propre initiative que tu romps pour d'autres aventures.

Voilà la raison d'être de ce petit écrit :

prendre conscience que quitter peut être aussi difficile que d'être quittée.

Pourquoi ?

1° Cette démarche nécessite tout d'abord du courage car comment réellement expliquer à l'autre notre départ sans trop le blesser. Pas évident tu le conçois bien à moins de lui sortir les pires insanités genre tu n'as aucune ambition, tu es un ouf en fin de compte...

2° Tu dois travailler énormément sur toi pour ne pas recontacter ton ex en lui demandant de revenir alors que tu as envie d 'autre chose par ailleurs.

3° Et en plus vouloir reprendre contact, c'est risqué car oui ta relation peut reprendre mais immanquablement tu repenseras à ce qui t'a fait partir lors des jours d'engueulade. Toujours difficile de recoller les morceaux dans un couple, tu dois bien en avoir conscience.

4° Mais dans les coups durs post-rupture, tu auras des doutes car à qui se confier maintenant, à qui demander des conseils. Tu seras seule avec tes problèmes...et personne ne te prendra dans ses bras pour te consoler.

5° Si tu as vécu des mois en couple avec une personne, tu auras forcément plein de souvenirs avec lui.

Tout nous rappelle l'autre une fois que l'on a mis fin à notre histoire.

Une chanson, un restaurant, un nom de rue...

Alors attends-toi à voir surgir n’importe où, dans tes oreilles, tes yeux ou sous tes pieds quelque chose qui te rappellera ton ex.

6° Se faire larguer semble être plus difficile que le contraire. Et pourtant rompre de son propre gré sans accord commun te fait porter une lourde responsabilité car l'on sait pertinemment que l'on fera souffrir l'autre qui ne s'y attendait pas !

7°Il faut du temps pour tourner la page et dis-toi que si tu as pris cette décision ce n'est pas sans raisons. Et nos amours successives nous construisent pour que l'on puisse savoir ce que l'on désire vraiment.

Alors à ta nouvelle vie !  A tes nouvelles amours !


Mia Kennedy pour DayNewsWorld



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