LES NOMMES ET LES SURPRISES DES CESAR 2023

La 48e cérémonie des César s'est déroulée, vendredi soir, à l'Olympia. La cérémonie retransmise en clair vendredi soir sur Canal+ a rassemblé 1,7 million de téléspectateurs, davantage que l'an dernier, avec un pic d'audience à plus de 2 millions de téléspectateurs pour la surprise Brad Pitt, venu honoré son ami le réalisateur américain David Fincher.

L'occasion de mettre à l'honneur plusieurs longs et courts métrages mais aussi scénaristes, réalisateurs, monteurs...

Le grand vainqueur c'est bien sûr «La Nuit du 12» de Dominik Moll, avec six César dont meilleur film, meilleure réalisation et meilleur scénario adapté. «L'Innocent» de Louis Garrel, «Pacifiction» d'Albert Serra, «A Plein temps» d'Eric Gravel et «Simone» d'Olivier Dahan ont obtenu respectivement deux César. «Novembre» de Cédric Jimenez et «En corps» de Cédric Klapisch sont quant à eux repartis bredouilles.

C'est donc La Nuit du 12 qui est sorti grand vainqueur de la 48e cérémonie des César. Avec 10 nominations, le film de Dominik Moll s'est emparé de 6 récompenses ce vendredi 24 février. Un succès pour ce thriller retraçant l'enquête de deux policiers de la PJ de Grenoble

Le triomphe de "La nuit du 12"

Tourné en grande partie dans les Alpes, le film raconte l'enquête de deux policiers grenoblois sur un féminicide, le meurtre d'une jeune fille. Une histoire inspirée de faits réels qui a reçu la plus prestigieuse des récompenses : le César du meilleur film. Il succède aux Illusions perdues de Xavier Giannoli.

Pour adapter le livre de Pauline Guéa, 18.3 - une année à la PJ, Dominik Moll s'est immergé une semaine au sein des bureaux de la police judiciaire de Grenoble. De nombreuses scènes ont été tournées à Grenoble mais aussi au vélodrome d'Eybens ou encore à Saint-Jean-de-Maurienne.Le film sorti en salle le 13 juillet 2022 a également reçu le César de la meilleure réalisation, du meilleur son et de la meilleure adaptation. Pour parfaire le palmarès, Bouli Lanners et Bastien Bouillon ont respectivement décroché les César du meilleur acteur dans un second rôle et du meilleur espoir masculin.

Le cinéaste signe avec ce thriller son deuxième César de la meilleure réalisation après celui décroché avec Harry, un ami qui vous veut du bien sorti en 2001.

Côté interprète masculin, Benoît Magimel a remporté pour la deuxième année d'affilée le César du meilleur acteur, avec "Pacifiction - Tourment sur les îles". Du jamais vu.

L'actrice franco-belge Virginie Efira a, elle, été sacrée du César de la meilleure actrice pour "Revoir Paris", d'Alice Winocour.

La tête d'affiche du film Simone, le biopic d'Olivier Dahan, n'a pas été nommée dans la catégorie de la meilleure actrice. Le film (près de 2,5 millions de spectateurs en salle) doit se contenter de deux catégories – meilleurs décors et meilleurs costumes.

Gérard Depardieu, mis en examen pour des viols qu'il nie, n'a pas eu l'honneur non plus d'être sélectionné. Pourtant, en 2022, il était à l'affiche de films remarquables et très différents, comme Maigret de Patrice Leconte et Les Volets verts, de Jean Becker, sans oublier, fin 2021, Robuste, de la jeune réalisatrice Constance Meyer.

La surprise

La présence avait été gardée secrète et David Fincher lui-même a été surpris. Après un joli discours de Virginie Efira qui nous a exposé ses traumas suite aux films du réalisateur américain, elle a annoncé laisser sa place au «Partenaire in Crime» de David Fincher. Et c'est Brad Pitt qui est arrivé sur scène, tout sourire. L'acteur a joué dans trois films du maître, «Seven», «Fight Club» et «L'Etrange histoire de Benjamin Button».

«Bonjour, je m'appelle Brad Pitt, j'ai tourné trois films de David Fincher, je suis un rescapé», a d'abord déclaré la star, tout sourire, racontant ensuite combien le réalisateur de «Gone Girl» était un perfectionniste. «La légende dit qu'il peut faire 90 prises d'une même scène. C'est faux, c'était 92», a-t-il notamment déclaré goguenard. La salle buvait ses paroles, le temps était suspendu.

David Fincher est ensuite monté sur scène, a remercié l'Académie, ses proches.

"Je salue la culture du cinéma français, votre engagement pour un cinéma qui reflète ce que nous sommes de plus petit et de plus simple, et pas seulement nos aspirations héroïques quand on a enfilé des collants", a lâché Fincher.

Le palmarès

- Meilleur film : "La Nuit du 12" par Dominik Moll

- Meilleure réalisation : Dominik Moll pour "La Nuit du 12"

- Meilleure actrice : Virginie Efira dans "Revoir Paris"

- Meilleur acteur : Benoît Magimel dans "Pacifiction - Tourment sur les îles"

- Meilleure actrice dans un second rôle : Noémie Merlant dans "L'Innocent"

- Meilleur acteur dans un second rôle : Bouli Lanners dans "La Nuit du 12"

- Meilleur espoir féminin : Nadia Tereszkiewicz dans "Les Amandiers"

- Meilleur espoir masculin : Bastien Bouillon dans "La Nuit du 12"

- Meilleur premier film : "Saint Omer" d'Alice Diop

- Meilleur scénario original : Louis Garrel, Tanguy Viel, Naïla Guiguet pour "L'Innocent"

- Meilleur film étranger : "As Bestas" de l'Espagnol Rodrigo Sorogoyen

- Meilleure adaptation : Gilles Marchand et Dominik Moll pour "La Nuit du 12"

- Meilleur film d'animation : "Ma famille afghane" de Michaela Pavlatova




Kate White pour DayNewsWorld