MOURIR PEUT ATTENDRE CLOT ADMIRABLEMENT

LE CYCLE DANIEL GRAIG

Attendu depuis avril 2020, No Time to Die arrive enfin sur les écrans de cinéma le 6 octobre 2021. Après Casino Royale, Quantum of Solace, Skyfall et Spectre, Daniel Craig quitte le costume de James Bond dans Mourir peut attendre.

L’acteur britannique de 53 ans a certes décidé de passer la main rengainant son célèbre Walther PPK, mais il nous offre dans ce 25e volet des aventures de 007 un cru plein d'action et de surprises où Daniel Craig finit en beauté sa mission :

« rendre l'agent secret plus humain et faillible que jamais. »

Le personnage inventé par l'écrivain Ian Fleming est tiré de sa retraite où il coule des jours heureux en Jamaïque avec son amoureuse Madeleine Swann (Léa Seydoux) par la CIA pour traquer un mystérieux personnage ayant dérobé une arme biologique ciblant l’ADN de certaines populations et qui menace la sécurité mondiale.

Les services secrets de Sa Majesté vont vite récupérer leur agent, et son enquête va faire revenir Madeleine sur le devant de la scène.

Le réalisateur Cari Joji Fukunaga (Beasts of No Nation, True Detective) signe là un film d’action, d’aventures et de rebondissements qui respectent parfaitement les codes 007 tout en les modernisant.

Courses-poursuites spectaculaires (mention spéciale pour une cascade à moto dans les ruelles de Matera en Italie), fusillades nourries , scènes bourrées de combats et de gadgets, font parfois jouer à Craig un Bond «à l’ancienne».

La prestation de Rami Malek -Oscar du meilleur acteur en 2019 pour son interprétation du chanteur Freddie Mercury- dans le rôle du méchant un peu fou rappelle aussi les ennemis d’autrefois.

De même que la présence pétaradante de Ana de Armas dans le rôle d’une James Bond Girl haute en couleur, déchaînée, dans la séquence se déroulant à Cuba son pays, qui, en apprentie espionne, dégomme à tout va avec une fougue plus « James Bondienne » que James Bond lui-même.

Mais James Bond n'est plus simplement là avec ses gadgets, ses potiches et ses décors en mousse : il a gagné en profondeur, terriblement humain. Il ne triche pas avec son âge et incarne un 007 amoureux, parfois mélancolique, embarqué dans une complexe relation de couple avec Madeleine.

Conquête de James Bond elle rempile après Spectre et se révèle un personnage plein de secrets et de blessures.

Et dans l'ombre de la Vesper Lynd d'Eva Green, elle incarne une autre facette jusque là inédite des dénommées James Bond girls. D'ailleurs lorsque le générique est lancé sur la mélodie de Billie Eilish et Finneas O'Connell, ce James Bond se place indubitablement sous le signe de l'émotion.

« Mourir peut attendre », de Cary Joji Fukunaga, avec Daniel Craig, Léa Seydoux, Rami Malek, Christoph Waltz, Ana de Armas… 2 h 45. Sortie le 6 octobre.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld