NOTRE-DAME DE PARIS NOTRE-DAME DE L'AME

Ils sont nombreux à avoir chanter les louanges de Notre-Dame de Paris d' Aragon, de Nerval à Hugo.

Elle nous contemplait du haut de ses 69 mètres et de ses huit siècles avant d'être ravagée par un terrible incendie.

Tous les regards étaient levés sur la basilique, ébaudis, toutes les lèvres murmuraient lentement, sidérées :

« Tous les yeux s’étaient levés vers le haut de l’église. Ce qu’ils voyaient était extraordinaire.

Sur le sommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait entre les deux clochers avec des tourbillons d’étincelles, une grande flamme désordonnée et montait entre les deux clochers avec des tourbillons d’étincelles, une grande flamme désordonnée et furieuse dont le vent emportait par moments un lambeau dans la fumée. (...)

Au-dessus de la flamme, les énormes tours, de chacune desquelles on voyait deux faces crues et tranchées, l’une toute noire, l’autre toute rouge, semblaient plus grandes encore de toute l’immensité de l’ombre qu’elles projetaient jusque dans le ciel. » (Livre III).

Des paroles hugoliennes pour panser notre désarroi face à cette terrible tragédie qui nous abat tous.

Le romantique et ténébreux Gérard de Nerval lui aussi avait consacré quelques vers dans un poème (1830), évoquant la fin prémonitoire de cette Grande Dame.

« Mais, dans quelque mille ans, le Temps fera broncher

Comme un loup fait un bœuf, cette carcasse lourde,

Tordra ses nerfs de fer, et puis d'une dent sourde

Rongera tristement ses vieux os de rocher ! »

Laissons le dernier mot au romancier Ken Follett: « Miraculeusement, une bonne partie de la cathédrale a survécu. Même une partie de la voûte a survécu. Les bâtisseurs du Moyen-Âge étaient encore meilleurs que ce que nous pensions. »

Kelly Donalson pour DayNewsWorld