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L'ECART SE RESSERRE ENTRE MACRON ET LE PEN

Si Emmanuel Macron demeure en tête au premier tour,  l'écart avec Marine Le Pen au second tour se réduit cependant brutalement, selon un sondage Elabe publié mercredi 30 mars. Le président sortant repart légèrement à la hausse avec 28 % des intentions de vote (+ 0,5 point) au premier tour après une forte chute dans l'enquête réalisée la semaine dernière pour BFMTV et L'Express avec SFR. En revanche, l'écart entre Emmanuel Macron et la candidate du RN Marine Le Pen se réduit de sept points au second tour à 52,5 % face à 47,5 %.Les deux candidats étaient donnés respectivement à 56 % et 44 % la semaine passée. Marine Le Pen confirme sa tendance à la hausse dès le premier tour (21 %, + 1 point), déjà observée dans les différentes études au long du mois de mars. Elle progresse, notamment en cas de duel face à Emmanuel Macron au second tour, portée par une campagne axée sur le pouvoir d'achat.

Les inquiétudes économiques s’imposent en effet comme le thème dominant de la campagne. Selon la toute dernière vague de l’enquête électorale du CEVIPOF -Sciences Po Paris réalisée les 21-24 mars, 58 % des Français déclarent que les prix et le pouvoir d’achat auront une influence importante sur leur vote en avril, soit une hausse de 6 % depuis début mars. 

La flambée des prix de l’énergie s’ajoute à l’inflation qui a accompagné la reprise de l’économie française après les confinements liés à la pandémie de Covid-19. Comme ailleurs en Europe, les prix du carburant ont grimpé en flèche en France à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Les questions liées au pouvoir d’achat s’imposent dans la campagne

Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle dépendra en grande partie de la réponse des divers candidats aux questions de pouvoir d’achat, d’augmentation des prix et de protection des Français face à l’impact économique de la guerre.

Anticipant « une crise qui va s’installer », le gouvernement de Jean Castex a d’ores et déjà souligné l’importance de soutenir l’économie française en élaborant un plan d’urgence de « résilience ». Après le « quoi qu’il en coûte » pendant la pandémie de Covid-19, ce nouveau plan de 7 milliards d’euros est destiné à aider les entreprises et les ménages à faire face à la hausse des coûts de l’énergie suite aux sanctions économiques imposées par l’Occident à la Russie.

Face à ses deux principaux concurrents à droite, la candidate du Rassemblement national a très tôt choisi une voie économique différente, mettant l’accent sur le pouvoir d’achat, la santé, la défense des services publics et la redistribution.

Avant même l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la candidate du Rassemblement national avait promis un « choc de pouvoir d’achat » en s’engageant à « protéger notre peuple » et à « rendre leur argent aux Français ». il permet à la candidate du RN d’asseoir sa crédibilité en tant que candidate du « pouvoir d’achat » auprès des catégories populaires et des classes moyennes les plus inquiètes de l’impact économique de la crise.Une analyse statistique du projet présidentiel de Marine Le Pen montre que la composante de « redistribution » représente pas moins des deux tiers (66 %) de son programme économique : il s’agit là du pourcentage le plus élevé depuis la percée électorale du FN au milieu des années 1980

Ce positionnement à la gauche économique, associé à la rhétorique populiste et nationaliste traditionnelle du RN opposant les élites économiques et politiques « mondialistes » au peuple, dessine les contours d’un « social-populisme » qui distingue aujourd’hui très clairement Marine Le Pen de ses autres compétiteurs à droite, y compris Éric Zemmour : le programme économique du candidat de Reconquête réunit au total 43 % de mesures d’orientation libérale, plus du double de celui de la présidente du RN.

Mélenchon, le troisième homme

Le candidat de l'Union populaire Jean-Luc Mélenchon affermit sa position de troisième homme (15,5 %, + 0,5 point) à bonne distance devant le candidat Reconquête ! Eric Zemmour (10,5 %, + 0,5 point) et de la candidate LR Valérie Pécresse, toujours cinquième dans le sondage (9,5 %, - 0,5 point).

Dimanche 3 avril, la représentante de la droite sera présente au Parc des expositions de la porte de Versailles, à l'occasion de son tout dernier meeting en Île-de-France.Un lieu plein de symbolique puisque Nicolas Sarkozy le connaît bien, étant donné qu'il y avait officialisé sa candidature à l'élection présidentielle, le 14 janvier 2007.

Mais l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy.a tout simplement décliné l'invitation de la candidate LR aux présidentielles




Emily Jackson pour DayNewsWorld