SOULEVEMENT MILITAIRE MANQUE

    AU VENEZUELA

Le changement au Venezuela est -il «très proche» comme l'affirme lundi 6 mai 2019 Juan Guaido , le chef de file de l’opposition vénézuélienne ?

«Certaines personnes n'ont pas tenu parole. (...) Cela ne signifie pas qu'elles ne le feront pas sous peu», a expliqué Juan Guaido,, au sujet de l'appel lancé le 30 avril près d'une base militaire de Caracas.

L'appel de l'opposant au soulèvement de mardi a fait long feu, quelque 25 militaires ayant demandé asile à l'ambassade du Brésil et l'opposant Leopoldo Lopez à l'ambassade d'Espagne.

Juan Guaido était en effet apparu mardi dernier dans une vidéo tournée aux abords de la base de La Carlota, aux côtés de l’opposant Leopoldo Lopez.

Tout en revendiquant le soutien d’un groupe de soldats entrés en rébellion contre Nicolas Maduro, il avait appelé les forces armées, pilier du système politique et économique au Venezuela, à le rejoindre. L'armée n’a pas suivi cet appel au soulèvement.

Depuis que Juan Guaido s'est proclamé président par intérim le 23 janvier, et qu'il a été reconnu comme tel par une cinquantaine de pays, l'état-major est toujours resté fidèle à Nicolas Maduro.

Cette fois encore, il n'a pas trahi l'héritier d'Hugo Chavez si bien que Nicolas Maduro a pu affirmer que cette « escarmouche putschiste » avait été déjouée et promettre de punir les « traîtres ».

Or les militaires tiennent non seulement le secteur pétrolier, poumon économique du pays, mais aussi plusieurs ministères : ils jouent donc un rôle politique crucial dans le pays.

Pour Juan Guido, malgré le récent coup d'Etat manqué « Il est évident qu’aujourd’hui, le mécontentement est généralisé et les forces armées n’échappent pas à la règle », a expliqué le chef de file de l’opposition, reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis.

« Des conversations ont lieu (…) avec des responsables civils et militaires qui sont prêts à se placer du côté de notre Constitution» », a assuré le président du Parlement sans spécifier toutefois de quelles personnalités il s'agit. .

Et d'ajouter que le chef de l'Etat, «ne fait même plus confiance à sa garde rapprochée» et sa «faiblesse» devrait «bientôt» mener à un changement de gouvernement.

«Aujourd'hui, nous disons qu'il reste aux forces armées et à certains employés (du secteur public, ndlr) à surmonter leur peur», a ajouté Juan Guaido

«Je suis très optimiste quant au fait que nous sommes très proches du changement au Venezuela», a déclaré l'opposant.

Et d'assurer vouloir mettre en place une «transition démocratique, des élections libres».

Si Juan Guaido a également évoqué l'éventualité d'une «coopération étrangère pour surmonter la crise sans précédent que traverse le Venezuela», il apparaît fort improbable qu'il s 'agisse d'une intervention militaire des Etats Unis.

Jaimie Potts pour DayNewsWorld