JUAN GUIDO REVOQUE DE SON POSTE DE PRESIDENT DU PARLEMENT ET DECLARE INELIGIBLE

Juan Guaido s’est autoproclamé président par intérim du pays le 23 janvier et a été reconnu comme tel par une cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis.

Deux mois plus tard, le Venezuela reste confronté à la plus grave crise de son histoire avec une économie au ralenti, une monnaie dévaluée et des pénuries.

Le président du Parlement vénézuélien Juan Guaido, également chef de file de l'opposition, a été révoqué jeudi de son poste et ne pourra pas exercer de fonction élective durant 15 ans pour corruption présumée, ont annoncé les autorités vénézuéliennes.

Le Contrôleur général de la République Elvis Amoroso, chargé de veiller à la transparence de l'administration au Venezuela, a décidé « d'interdire l'exercice de toute fonction élective au citoyen (Juan Guaido) pour la durée maximum prévue par la loi », a-t-il déclaré à la télévision d'Etat lors d'une conférence de presse tenue jeudi à Caracas.

Selon Elvis Amoroso, Juan Guaido ne justifie pas, dans ses déclarations de patrimoine, certaines dépenses réalisées au Venezuela et à l'étranger avec des fonds provenant d'autres pays. « Il a réalisé plus de 91 voyages hors du territoire pour un coût supérieur aux 310 millions de bolivars (quelque 94 000 dollars au taux actuel), sans justifier l'origine de ces fonds », a expliqué le Contrôleur.

L'ancien candidat à la présidentielle de 2013 Henrique Capriles avait été sanctionné de la même manière et déclaré inéligible. Conséquense: il n'avait pas pu  se présenter par la suite en 2018.

La rivalité entre les deux « présidents » s'aiguisent : Maduro et son gouvernement ont accusé Juan Guaido et son bras droit, le député Roberto Marrero, arrêté le 21 mars par les services de renseignements, de fomenter des opérations terroristes avec l’argent de l’Etat bloqué par les sanctions américaines.

Alyson Braxton pour Daynewsworld