AFFAIRE BENALLA VINCENT CRASE AURAIT RECU 

300 000 EUROS D'UN PROCHE DE POUTINE

Nouveau rebondissement dans l’affaire Benalla. Vincent Crase, l’agent de sécurité de l’Élysée aurait reçu une forte somme de la part d’un oligarque russe proche de Vladimir Poutine soupçonné de liens avec la mafia.

Il avait été mis en cause le 19 juillet dans les violences sur manifestants du 1er mai place de la Contrescarpe. Le détail qui fâche : le versement a eu lieu avant son limogeage le 31 juillet 2018.

L’affaire Benalla connaît un nouveau rebondissement embarrassant pour l’Élysée.

En effet Vincent Crase aurait reçu le 28 juin dernier la somme de 294 000 euros d’un oligarque russe proche de Vladimir Poutine alors qu'il était à la même époque encore agent de sécurité pour La République en Marche (LREM) et auprès de l'Élysée.

Cette somme aurait été versée à la société Mars Conseil, une conciergerie de luxe proposant des services à des clients fortunés, du chauffeur au garde du corps. Vincent Crase en est le seul actionnaire.

Le contrat portait sur la protection de proches et de biens de M. Makhmudov, lequel est à la tête d’un empire industriel et détenteur de plusieurs propriétés en France.  Des liens avec la mafia moscovite ?

Cet oligarque russe, proche de Vladimir Poutine, est la 211e fortune mondiale, selon le magazine Forbes. Mais l'homme d'affaires russe est surtout suspecté « par plusieurs magistrats européens d’être lié à la mafia russe », précise Mediapart, et plus particulièrement au groupe criminel moscovite Ismajlovskaya, réputé comme l’un des plus dangereux au monde .

Le montant de la transaction a attiré l'attention de Tracfin, le service du ministère de l'Économie en charge de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.

Pour remplir le contrat, Vincent Crase a eu recours à la société de sécurité Velours, l'ancien employeur de Alexandre Benalla. Ce dernier a déclaré au Point que "Vincent Crase [l'a] présenté aux dirigeants de Velours en 2012.

Il les connaissait avant [lui]". Lui-même a travaillé pour la société de 2013 à 2015.

Alexandre Benalla a nié toute implication et  ajouté "[n'avoir rien] à voir avec cette histoire. On continue de vouloir me salir alors que ce contrat relève de la vie privée et professionnelle de M. Crase qui est mon ami, n'en déplaise à certains."


Garett Skyport pour DayNewsWorld