LA LEPRE DU NATIONALISME EN EUROPE

SELON EMMANUEL MACRON

C 'est à la veille de célébrer le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale dans le nord et l'est de la France durant une semaine à partir de dimanche avant une grande cérémonie commémorant l’armistice du 11 novembre 1918 à l'Arc de Triomphe à Paris qu' Emmanuel Macron met en garde contre un risque de ressemblance avec les années trente. Emmanuel Macron . Le président se dit «frappé», dans un entretien au quotidien Ouest-France, par la ressemblance entre la situation actuelle en Europe et celle des années 1930, et appelle à «être lucide» et à «résister».

«Je suis frappé par la ressemblance entre le moment que nous vivons et celui de l'entre-deux-guerres», indique le chef de l'Etat dans des propos tenus en marge d'une visite d'une exposition consacrée à Georges Clemenceau, chef du gouvernement français au début du XXème siècle. «Dans une Europe qui est divisée par les peurs, le repli nationaliste, les conséquences de la crise économique, on voit presque méthodiquement se réarticuler tout ce qui a rythmé la vie de l'Europe de l'après Première Guerre mondiale à la crise de 1929», énonce Emmanuel Macron.

Aujourd'hui, «l'Europe est face à un risque: celui de se démembrer par la lèpre nationaliste et d'être bousculée par des puissances extérieures.

Et donc de perdre sa souveraineté.

C'est-à-dire d'avoir sa sécurité qui dépende des choix américains et de ses changements, d'avoir une Chine de plus en plus présente sur les infrastructures essentielles, une Russie qui parfois est tentée par la manipulation, des grands intérêts financiers et des marchés qui dépassent parfois la place que les États peuvent prendre», conclut le chef de l'État.

Si le locataire de l'Elysée veut comprendre les leçons de l'Histoire en agitant le chiffon rouge, ne doit-on pas également rappeler que l'analogie a ses limites. En effet si la montée des populismes en Europe est palpable, si la Hongrie de Viktor Orban et l'Italie de Salvini dérapent vers l'extrême-droite, l'Europe a été construite pour ne plus revivre de guerres entre pays européens , les nationalismes européens ne sont en rien comparables au nazisme ou au fascisme.

Dans les années 1930, ce sont des Etats constitués, des puissances qui ne reconnaissent pas les règles du jeu international et qui souhaitent la guerre. C'est le cas de l'Allemagne nazie ou de l'Italie fasciste.

De plus les pays qui basculent aujourd'hui dans l'extrême droite n'ont aucune visée expansionniste comme c'était le cas...Des points de différence fondamentaux, s'il en est.

Mais ne sommes-nous pas aussi en campagne électorale pour les Européennes ?

Garett Skyport pour DayNewsWorld