MORT DE LA DIVA JESSYE NORMAN

La célèbre cantatrice américaine Jessye Norman est morte, lundi 30 septembre, à New York, à 74 ans, a indiqué dans un communiqué, une porte-parole de la famille.

« C’est avec une profonde tristesse et chagrin que nous annonçons la mort de la star internationale de l’opéra Jessye Norman », est-il écrit.« Nous sommes fiers de ses réussites musicales et l’inspiration qu’elle a donnée aux publics du monde entier continuera à être une source de joie, est-il ajouté. Nous sommes également fiers des causes humanitaires qu’elle a défendues, telles que la faim, les sans-abri, le développement des jeunes et l’éducation artistique et culturelle. »

L'une des plus grandes figures de l’art lyrique est décédée hier à New York à l’âge de 74 ans des suites d'une septicémie. Cette grande soprano avait interprété la Marseillaise lors du bicentenaire de la Révolution, en 1989, à Paris.

Son envol en Europe

Née dans le sud des Etats-Unis en 1945, Jessye Mae Norman avait commencé par chanter du gospel, dès l’age de quatre ans, dans la petite église d’Augusta en Georgie que fréquentaient alors ses parents. Puis elle étudia le chant à Washington à seize ans, et sept ans plus tard, elle s'envola pour l’Europe où elle commença sa carrière de soprano avec un premier contrat à l’opéra de Berlin.Elle se produisit ensuite à Paris,à la Scala de Milan, et dans les plus grands festivals.

Un destin américain

Il faudra attendre le début des années 80 pour que Jessye Norman revienne triompher aux Etats-Unis : elle fit ses début au Metropolitan Opéra de New York en 1983, dans « Les Troyens » de Berlioz. En 1985, elle qui était démocrate chanta pour la seconde investiture de Ronald Reagan. Puis la cantatrice enchaînera les galas et les récompenses : le Kennedy Center l’honore, elle reçoit quatre Grammy Awards, puis la Médaille nationale des arts des mains de Barack Obama en 2009.

En 2014 Jessye Norman publia ses mémoires aux Etats-Unis :  Tiens-toi droite et chante ! dans lesquelles elle racontait le racisme auquel elle avait été confrontée, enfant, née dans un sud encore ségrégationniste, comme adulte. Mais aussi dès 1983 dans une interview au New York Times : « Ecoutez, c’est irréaliste d’imaginer que les préjugés n’existent pas.

C’est une chose d’avoir des lois. C’en est une autre de changer le cœur et l’esprit des hommes. Cela demande plus de temps », disait-elle alors.

Jenny Chase pour DayNewsWorld