PROXIMA UN FILM SPATIAL INTIMISTE

Synopsis : Sarah est une astronaute française qui s'apprête à quitter la terre pour une mission d'un an, Proxima.

Alors qu'elle suit l'entraînement rigoureux imposé aux astronautes, seule femme au milieu d'hommes, elle se prépare surtout à la séparation avec sa fille de 8 ans.

« En général, les films sur l’espace, ce sont cinq minutes sur Terre et, après, les problèmes commencent dans l’espace. » Et pourtant, la réalisatrice Alice Winocour ne nous plonge pas immédiatement dans l'univers interstellaire avec son film sur l'espace « Proxima ».

Après le récent Ad Astra de James Gray, sur les rapports père-fils dans un space opéra épique, Proxima voit Eva Green (Innocents : The dreamers, Casino Royal, Miss Peregrine et les enfants particuliers) en astronaute, coupant le cordon ombilical avec sa fille.

La réalisatrice préfère en effet s'attarder, à côté de l’entraînement exigeant de l'astronaute, sur sa culpabilité maternelle à l'égard de sa fillette qu'elle va devoir quitter un an durant pour son odyssée spatiale.

C'est que tutoyer les étoiles pour ces héros n'enlève rien à l'angoisse de la séparation.

Surtout de sa fille de huit ans, Stella, avec qui cette mère divorcée partage un amour fusionnel. L'actrice, avec sa beauté singulière et l'intensité de son jeu, nous fait ressentir cet amour intense pour sa fille.

L'originalité de ce film tient également dans le choix comme protagoniste d’une astronaute femme, Sarah.

Une héroïne qui évolue dans un univers professionnel essentiellement masculin, où elle doit à chaque instant prouver plus que les autres. « Je suis fascinée par les rôles de femmes couillues, presque viriles. D’ailleurs, Proxima m’a aussi plu pour ça : l’idée d’incarner une astronaute avec son côté très mec. » , avoue l'actrice dans un interview à Paris Match. Oui, Eva Green aime «  les rôles physiques, qui permettent de sortir de soi. ».

Les scènes d’entraînement, filmées au plus près de l’actrice, dépeignent avec minutie les affres de la performance et de l'exigeance, dans des tableaux mêlant tout à la fois beauté graphique et émotion.

Tourné dans les véritables sites fréquentés par les spationautes, à Cologne en Allemagne, puis à Star City près de Moscou et Baïkonour, tout est fait pour que le spectateur découvre cette face cachée de la vie des héros de l’espace.

Un film spatial intimiste et émouvant.


Joanne Courbet pour DayNewsWorld