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MENACE DE LA SECURITE DES BASES MILITAIRES

PAR UNE APPLICATION JOGGING

Des milliers de militaires utilisent l'application de fitness Strava pour analyser leurs séances de jogging. Mais cette utilisation ne s'avère pas dénudée de problème pour la sécurité militaire. L'application de fitness Strava a en effet cartographié les itinéraires de course de tous ses utilisateurs dans le monde.

Et Nathan Ruser, l’étudiant qui a lancé l’alerte sur Twitter a vu dans des taches de lumière au milieu du désert la preuve de l’existence de bases peu connues, voire secrètes.

Cela concerne par exemple les bases de Taji, au nord de Bagdad, de Qayyarah au sud de Mossoul, de Speicher près de Tikrit et de Al-Asad dans la province d'Al-Anbar.

Mais des sites plus confidentiels sont aussi révélés par la carte, dans le nord et l'ouest de l'Irak ainsi que la base française de Madama, dans le nord du Niger Et même des portions de routes...

Pour M. Ruser, dans ces pays, « les seules personnes qui utilisent cette application sont le personnel militaire étranger ».

Le ministère américain de la défense a réagi. « [Nous] prenons cette affaire très au sérieux et nous analysons la situation pour déterminer si de nouvelles règles ou de nouvelles formations sont nécessaires », a expliqué un porte-parole du Pentagone dans les colonnes du Military Times. Le colonel John Thomas, porte-parole de l’Etat-major américain, a également déclaré au Washington Post que l’armée étudiait la question.

Cette information ne lasse pas d' inquiéter également Xavier Pasco, expert en questions spatiales et en sécurité à la Fondation pour la recherche stratégique :

« Si cela se vérifiait, cela représenterait une nouvelle vulnérabilité. Des choses habituellement cachées deviendraient apparentes. Les personnes qui préparent un attentat étudient soigneusement leur cible. Ils recherchent des informations sur la fréquentation, sur les routines de leurs ennemis. Ils étudient leur comportement en détail. Mais il leur manquera toujours des informations cruciales sur les effectifs de la base ou ses défenses. »

Le problème aurait pu être évité facilement, d'après Strava: "Les athlètes qui ont paramétré leurs données 'en privé' ne voient pas leurs données collectées."

Nul doute que les soldats vont recevoir la consigne de déactiver l'application en territoire étranger !

A moins que Strava, à l'image de Google Maps, ne préfère finalement flouter certaines localisations.

"La récente divulgation de données souligne l'importance d'une sensibilisation aux différentes situations quand des militaires partagent des données personnelles" a déclaré Audricia Harris, porte-parole du Pentagone.

Andrew Preston pour DayNewsWorld