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RAMENER LA PART DU NUCLEAIRE DE 75% A 50% CONSTITUE UN DEFI POUR LA FRANCE

Nicolas Hulot, ministre de la Transition, confie sa «foi absolue» dans les énergies renouvelables énergétique et affirme son désir de «remettre les choses à plat» pour ramener la part du nucléaire de 75% à 50% en France. Cet objectif de réduire à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité d'ici à 2025 était une promesse d'Emmanuel Macron engagé dans son programme à poursuivre les objectifs fixés par la loi de transition énergétique adoptée en août 2015.

L'objectif, inscrit dans la loi, de faire passer la part de l'énergie nucléaire de 75% à 50% dans le bouquet énergétique français est un véritable défi pour la France. Le ministre de la Transition écologique, lui-même Nicolas Hulot évoque «un véritable défi, qui peut sembler insurmontable».

il a également détaillé les premières étapes de cette transformation du mix énergétique français, précisant son intention de «fermer un certain nombre de réacteurs», «peut-être jusqu'à 17», sur les 58 que compte le parc nucléaire français.«J'ai bien récupéré une loi mais aussi un manque de stratégie » avoue-t-il. Fessenheim, mais aussi Dampierre en Burly, Bugey ... 17 réacteurs nucléaires, cela veut dire qu'une grande partie des 23 réacteurs arrivant à l'âge de 40 ans ne serait pas prolongée.


Centrale Nucleaire du Bugey
Centrale Nucleaire de Montelimard

Si EDF choisit de prolonger leur durée d'activité de 10, voire 20 ans impliquant le déclenchement des travaux de rénovation des cuves rapidement, ce choix s'avère rentable économiquement comme socialement.

N'oublions pas que la filière nucléaire en France emploie directement et indirectement plus de 450.000 personnes.

Le ministre en a d'ailleurs pleinement conscience. «On ne peut fermer des centrales sans prendre en compte la réalité des emplois. Nous devons modéliser les scénarios et construire ces trajectoires de transition.» a-t-il déclaré.

De plus la fermeture de 17 réacteurs les plus vieux équivaut à se priver de 15 GW de puissance : c'est la production totale des puissances éoliennes et solaires actuellement installées en France ! Pour compenser les productions éoliennes et solaires existantes devraient quadrupler...

d'ici la fin du quinquennat !!

L'arrêt d'un tiers des réacteurs nucléaires sur une courte période soulève en outre la question de la capacité de la production électrique de substitution d’assurer, à bas coût, la sécurité d’approvisionnement et donc l’adéquation de l’offre à la demande.

Les centrales nucléaires, elles, amorties, produisent une électricité bon marché et sans discontinuer.

De plus le démantèlement d'une centrale s'avère coûteux et aucune solution fiable n'est pour l'heure au point pour les déchets radioactifs.

Et ne nous méprenons pas :

le remplacement du nucléaire par du renouvelable ne peut être revendiqué au nom d’une quelconque politique  « en faveur du climat »

« puisque la génération d’électricité d’origine nucléaire n’émet pas plus de gaz à effet de serre (GES), sur un cycle complet de vie, que l’éolien terrestre ou le photovoltaïque et moins que l’éolien en mer. » selon un spécialiste.

Centrale Nucleaire du Tricastin

Centrale Nucleaire de FlamandVille.

 

Nicolas Hulot confirme qu'un nouvel événement est venu perturber la politique du ministre souhaitant engager la France sur le chemin d’une économie sans carbone.

Il va devoir se plier à une réalité budgétaire étriquée. La conférence sur le climat annoncée par Emmanuel Macron pour le 12 décembre prochain aura pour thèmes principaux la question des financements et l'aide aux pays victimes du changement climatique.

L'urgence est selon lui de «mettre en place des mécanismes efficaces et pallier la perte des aides financières qui ne viendront plus des États-Unis», retirés de l'accord contre le réchauffement de la Terre passé entre 195 pays en décembre 2015 à Paris.


Joanne Courbet pour DayNewsWorld