DONALD TRUMP AU PIED DU MUR

Donald Trump s'est rendu jeudi à McAllen, ville du Texas frontalière avec le Mexique, et y a défendu son projet controversé de «mur». «Rien de tel qu'un mur», a-t-il affirmé

L'opposition démocrate, dorénavant majoritaire à la Chambre des représentants, refuse catégoriquement de débloquer les 5,7 milliards de dollars pour le mur.

Dimanche, le shutdown, la paralysie partielle de l’administration avec 800.000 employés fédéraux qui sont soit au chômage technique soit tenus de travailler sans être payés, deviendra officiellement le plus long de l’histoire.

Donald Trump a annulé sa venue à Davos, fin janvier. En endossant la responsabilité du shutdown, Donald Trump lie son sort à la réussite du mur à la frontière avec le Mexique.

Et si l’impasse continue, il a menacé de déclarer une « urgence » nationale pour activer des pouvoirs extraordinaires lui permettant d’obtenir les fonds sur le budget de la Défense , court-circuitant ainsi le Congrès.

«Nous avons le droit absolu de déclarer une urgence nationale et c'est une question de sécurité.

C'est une urgence nationale. Si vous regardez ce qu'il se passe», plaidait encore jeudi le président américain, interrogé par la chaîne Fox News. Au risque de passer d’une crise budgétaire à une crise politico-judiciaire.

Aujourd’hui, près de 1 200 km de murs existent déjà entre les deux pays. Déjà, en 1978, Jimmy Carter trouvait le financement pour faire ériger des barrières de trois mètres de haut, baptisées « Tortilla Curtain » George H. W. Bush lui emboîta le pas et même le démocrate Bill Clinton, qui fit ériger huit nouvelles sections en taules d’acier ondulées.

L'idée ne vient donc pas de Donald Trump qui, lui, veut cependant en faire un symbole de son mandat.

C'est avec la mondialisation que le besoin d'ériger des murs se fait de plus en plus sentir chez les peuples avides de protection.


Andrew Preston pour DayNewsWorld