VERITABLE PLEBISCITE POUR NARENDRA MODI

ET LES NATIONALISTES HINDOUS

«L’Inde gagne à nouveau ! », s’est exclamé sur Twitter Narendra Modi, qui brigue un second mandat à la tête du pays de 1,3 milliard d’habitants. « Cette grande victoire est la victoire de la foi du peuple en cinq années de leadership progressiste et fort du premier ministre Modi », a déclaré sur le même réseau social Amit Shah, puissant patron du Bharatiya Janata Party (BJP) et bras droit de l’homme fort de l’Inde.

Si les tendances se confirment, la coalition emmenée par le Parti du peuple indien (Bharatiya Janata Party) dépasserait confortablement la majorité absolue de 272 parlementaires (542 sièges en tout à la chambre basse, la Lok Sabha).

De son côté, le parti du Congrès, principale formation d’opposition, faisait la course en tête dans seulement 50 circonscriptions de la Lok Sabha.

Durant six semaines de vote 67 % des 900 millions d’électeurs indiens se sont exprimés pour ces dix-septièmes législatives depuis l’indépendance du géant d’Asie du Sud. Les marchés financiers indiens qui voient le chef de gouvernement comme favorable aux affaires, ont bondi pour atteindre des niveaux inédits. L’indice Sensex a brièvement franchi la barre encore jamais atteinte de 40 000 points. La roupie se renforçait aussi face au dollar.

Un quasi-référendum

Pratiquant une ultra-personnification du pouvoir, Narendra Modi avait fait de ces législatives un quasi-référendum sur sa personne. Cet adepte d’une gouvernance par coups d’éclat(bombardement au Pakistan, démonétisation surprise de billets…) a axé sa campagne sur un discours sécuritaire anxiogène, s’érigeant en défenseur de la nation.

Le dirigeant nationaliste hindou était il y a cinq ans l’un des premiers représentants de la vague populiste mondiale actuelle à accéder au pouvoir.

Andrew Preston pour DayNewsWorld