GREVE MONDIALE DE LA JEUNESSE POUR LE CLIMAT

Les jeunes sont de nouveau appelés à descendre dans la rue vendredi pour une «grève mondiale pour le climat», en plein scrutin européen. Sur le site youthforclimate.fr, des appels à la grève étaient répertoriés jeudi dans plus de 2.260 villes réparties dans 90 pays, dont une centaine de villes en France.

Cette nouvelle journée de mobilisation pour le climat, vendredi, se déroule alors que le scrutin pour les élections européennes a déjà débuté dans certains pays et se tiendra dimanche 26 mai en France. « Ta planète, tu la veux bleue ou bien cuite ? », « Fais fondre mon cœur, pas ma banquise ».

Le 15 mars lors d'une première journée de mobilisation, les jeunes du monde entier avaient fait preuve d'humour pour faire passer un message :

il faut sauver la planète. Deux mois plus tard, ils ressortent les pancartes. Un nouvelle grève mondiale pour le climat est lancée, vendredi 24 mai. Voici ce qu'il faut savoir.

Mettre l'écologie au centre des élections européennes

Cette deuxième journée mondiale de mobilisation tombe en plein milieu des élections européennes (du 23 au 26 mai), une aubaine pour la jeunesse, qui veut marquer le coup. Il faut que « l'écologie soit le sujet central de ces élections », a réclamé Kristof Almasy, de Youth for climate France, lors d'une conférence de presse à Paris. Le collectif, né après l'appel à la grève scolaire lancé par la jeune Suédoise Greta Thunberg, appelle à des rassemblements devant des institutions comme la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort et le Parlement européen à Strasbourg et Bruxelles..

Les jeunes militants sont soutenus par l'ONG Greenpeace, ainsi qu'Alternatiba et ANV COP21. «Il y a une faiblesse de l'action politique pour lutter contre le réchauffement climatique», a dénoncé Jean-François Julliard de Greenpeace. «Le fait que ce sujet devienne incontournable est une première étape», mais ce n'est pas suffisant, a-t-il relevé, alors que les partis politiques ont intégré l'écologie dans leurs programmes pour les élections européennes.

Plus de 130 scientifiques soutiennent cette grève des jeunes pour le climat qui se disent « disponibles pour apporter (leur) expertise et (leurs) connaissances à cette mobilisation»..«Depuis près de 30 ans, le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat ) et de très nombreuses études scientifiques alertent sur la fulgurance du changement climatique (...), mais rien ne change», constatent-ils. «Dans notre pays où l'accord de Paris a été signé, ce qui est hautement symbolique, les engagements pris ne sont pas respectés», poursuivent-ils.

Samedi, d'autres marches à pied ou à vélo sont prévues dans 80 villes, essentiellement en France.

Jaimie Potts pour DayNewsWorld