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MUTINERIES EN BOLIVIE OU LE PRESIDENT MORALES DENONCE UN COUP D'ETAT EN COURS

La situation est de plus en plus tendue en Bolivie. Le président bolivien, Evo Morales, a dénoncé, vendredi 8 novembre, un coup d’Etat « en cours » après les mutineries d’au moins trois compagnies de police, une rébellion contre laquelle le pouvoir exclut pour l’heure d’envoyer l’armée.

« Sœurs et frères, notre démocratie est en danger à cause du coup d’Etat en cours que des groupes violents ont lancé contre l’ordre constitutionnel. Nous dénonçons devant la communauté internationale cette attaque contre l’Etat de droit », a indiqué sur Twitter le président indigène de gauche à l’issue d’une réunion d’urgence avec plusieurs ministres et le commandant en chef des forces armées, le général Williams Kaliman.

« J’appelle notre peuple à prendre soin pacifiquement de la démocratie et de la CPE (Constitution politique de l’Etat) pour préserver la paix et la vie en tant que biens suprêmes au-dessus de tout intérêt politique », a ajouté M. Morales dans un autre tweet.

Une rébellion contre laquelle le pouvoir exclut pour l'heure d'envoyer l'armée.

Fraternisation entre policiers et manifestants

Dix-sept jours après le début des manifestations contre la réélection de M. Morales, au moins trois unités de police se sont mutinées, dans la ville de Cochabamba (centre) tout d’abord, puis à Sucre (sud, capitale de la Bolivie) et à Santa Cruz (est), une région riche à l’est du pays et un bastion d’opposition. Des scènes de fraternisation entre policiers et manifestants de l’opposition ont été observées dans la capitale.

« La police de Chuquisaca soutient les camarades qui se sont mutinés à Cochabamba, Chuquisaca (dont la capitale est Sucre) se mutine aussi avec le peuple bolivien », a déclaré à une chaîne de télévision locale un policier au visage dissimulé depuis les portes du commissariat.

Luis Fernando Camacho, le leader régional plus visible et le plus radical de l’opposition bolivienne, avait demandé samedi dernier aux militaires et à la police de se joindre à l’opposition dans cette crise déclenchée par la réélection controversée de M. Morales lors des élections du 20 octobre.

Britney Delsey pour DayNewsWorld