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BOLIVIE EVO MORALES ANNONCE

DE NOUVELLES ELECTIONS PRESIDENTIELLES

Nouvelle étape dans la crise bolivienne. Le chef de l'Etat, Evo Morales, a promis dimanche 10 novembre de convoquer une nouvelle élection présidentielle.

Dix-neuf jours après le début des manifestations contre sa réélection contestée pour un quatrième mandat, Evo Morales a finalement cédé.

Le chef de l’Etat, à la tête du pays depuis 2006, a annoncé, dimanche 10 novembre lors d’une conférence de presse, la convocation d’un nouveau scrutin présidentiel. Le dirigeant de 60 ans avait jusque là ignoré les accusations de fraudes qui planaient sur le vote du 20 octobre.

Le secrétariat général de l’Organisation des Etats américains (OEA) avait demandé cette annulation, sur la base d’un audit de l’élection qui montrait des « manipulations du système informatique d’une telle ampleur qu’elles doivent faire l’objet d’une enquête approfondie de la part de l’Etat bolivien. L'OEA juge statistiquement peu probable qu'Evo Morales ait obtenu la marge de dix points de pourcentage nécessaire pour être élu dès le 1er tour et invite la Bolivie à se doter de nouvelles autorités électorales avant la tenue d'une nouvelle élection.

« Le premier tour des élections du 20 octobre doit être annulé et le processus électoral doit redémarrer de nouveau, avec un premier tour organisé dès que sont mises en place les conditions donnant des garanties de son déroulement, au premier rang desquelles la composition d’un nouvel organe électoral. », recommande l'OEA.

Face à ces vives critiques, Evo Morales a annoncé dimanche sa décision de « renouveler l’ensemble des membres du Tribunal électoral suprême [TSE] ». Les nouvelles élections, dont la date n’a toutefois pas été précisée, « permettront au peuple bolivien d’élire démocratiquement de nouvelles autorités », a-t-il promis. Evo Morales n’a pas précisé s’il serait lui-même candidat ou non lors du nouveau scrutin.

La situation était devenue de plus en plus tendue. En effet dix-sept jours après le début des manifestations contre la réélection de M. Morales, au moins trois unités de police se sont mutinées, dans la ville de Cochabamba (centre) tout d’abord, puis à Sucre (sud, capitale de la Bolivie) et à Santa Cruz (est), une région riche à l’est du pays et un bastion d’opposition.

Des scènes de fraternisation entre policiers et manifestants de l’opposition avaient été observées dans la capitale. Le président bolivien, Evo Morales, avait dénoncé, vendredi 8 novembre, un coup d’Etat « en cours » après les mutineries d’au moins trois compagnies de police, une rébellion contre laquelle le pouvoir excluait toutefois d’envoyer l’armée.

.« Cette décision prise, j’appelle à faire baisser la tension. », a exhorté le président de la Bolivie.

Britney Delsey pour DayNewsWorld